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"Faites un roi, sinon faites la guerre" : l’Action française durant la Grande Guerre (1914-1918)Audet-Vallée, Kevin 04 1900 (has links)
L’Action française fut un mouvement idéologique et intellectuel marquant de l’histoire politique et culturelle de la Troisième république. Elle défendait, au moyen d’une rhétorique nationaliste et antirépublicaine, ainsi que d’un militantisme tapageur et d’un journal quotidien, l’idée d’une restauration de la monarchie en France sur les ruines d’une démocratie qu’elle estimait viciée et délétère. Durant la Grande Guerre, elle mit cependant en veilleuse son combat royaliste et se recentra sur son patriotisme. Cette approche la mena à appuyer pendant tout le conflit les gouvernements de défense nationale issus d’une Union sacrée résolument républicaine et à se poser comme l’un des principaux remparts contre les menaces à la nation, qu’elles soient intérieures ou extérieures. À l’issue du conflit, l’Action française était ainsi devenue un acteur politique reconnu et elle avait acquis une notoriété intellectuelle inédite. Cette volte-face notable n’a néanmoins été que très peu abordée de front dans l’historiographie du mouvement. Le présent mémoire vise à y remédier par l’examen du parcours politique et de l’évolution idéologique de l’Action française à partir de l’analyse des chroniques à saveur politique publiées dans son quotidien entre 1914 et 1918, ainsi que de rapports d’enquêtes de la Sûreté générale du ministère de l’Intérieur. Cette étude dresse un portrait plutôt bigarré de ce parcours et de cette évolution. En effet, au moment où le journal et les maîtres de l’Action française attinrent une renommée singulière grâce à leur discours et leurs campagnes guidés par l’intérêt national, son militantisme fut en contrepartie pratiquement annihilé par la mobilisation militaire. De même, malgré son adhésion de principe à la trêve politique que fut l’Union sacrée, l’Action française ne délaissa pas pour autant son procès idéologique du régime républicain et la valorisation de son projet royaliste. La façon dont l’Action française a commenté et pris part à la vie politique de la Grande Guerre révèle également cette équivoque, tout en offrant un portrait singulier des grands débats de cette période. / L’Action française was a significant ideological and intellectual movement in the French Third Republic’s political and cultural history. With its nationalist and antirepublican rhetoric, its flashy political activism and its daily newspaper, it advocated the idea of the restoration of the French monarchy to replace the democratic government, which it considered deleterious. However, it put its royalist agenda on hold during the Great War and refocused on its patriotism. L’Action française backed the governments of the firmly republican Union Sacrée throughout the war and became one of the staunchest allies against the threats to the nation, whether internal or external. At the end of the war, L’Action française had become an acknowledged political actor and had acquired intellectual notoriety. Though significant, this turnaround has nonetheless received little attention in the movement’s historiography. This thesis aims to examine L’Action française’s political journey and ideological evolution based on an analysis of politically-flavored columns published in its daily newspaper between 1914 and 1918 and reports of investigations by the French Department of the Interior (Sûreté générale). This study depicts a rather colorful portrait of the movement’s path and evolution. While L’Action française’s theoreticians and newspaper acquired a great fame thanks to their views and efforts moved by national interest, its political activism was practically destroyed by the military mobilization. Moreover, despite adhering in principle to the political truce brought by the Union Sacrée, it never gave up on its ideological criticism of the republican regime and the promotion of its royalist agenda. Studying the French political scene during the Great War and the role L’Action française reveals this ambiguity while illustrating the singularity of the period’s major debates.
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La souffrance féminine chez Huysmans, Bloy, Bernanos et Mauriac : catholicisme et maladie mentalePlet, Charles 05 1900 (has links)
Silence et soumission aux valeurs patriarcales dominantes : ainsi peut être brossée dans son ensemble et sans pour autant la déformer l’image de la condition féminine encore pleinement opérante à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle en France. La femme, ouvrière, bourgeoise ou noble, est destinée à la maternité, et ses désirs sont méprisés au profit de ceux de son (futur) époux. En littérature cependant, à partir de Madame Bovary (1857) et parallèlement à la montée timide du féminisme, apparaissent plusieurs figures féminines éminemment tragiques qui contestent la condition féminine. Louise Marles, Véronique Cheminot, Mouchette et Thérèse Desqueyroux – et tant d’autres encore… – sont autant de (jeunes) personnages féminins qui rejettent plus ou moins violemment la mise sous tutelle de la femme et l’impossibilité d’avoir un statut social et juridique accepté en dehors du mariage. Pourtant, parce qu’en ces figures de femme – et souvent malgré elles – refuse de se taire une torturante aspiration à la liberté, elles sont fatalement vouées à la folie et à la mort, deviennent prostituées, criminelles, internées ou suicidaires, voire les quatre. Selon nous, la folie est l’état dans lequel ces personnages féminins s’enlisent car ils remettent profondément en question les valeurs établies par des hommes et pour des hommes. Nous pensons que la folie est le moyen littéraire utilisé par les écrivains pour montrer l’ampleur de leur souffrance existentielle et son unique langage possible ; en ce sens, la folie serait la représentation extérieure d’une écrasante souffrance morale et psychologique. Enfin, la possession diabolique est une autre cause portée par Bernanos pour répondre à la question de la folie des femmes. Notre étude portera sur quatre figures tragiques de personnages féminins imaginées par quatre écrivains catholiques : Louise dans En rade (Huysmans, 1887), Véronique dans Le Désespéré (Léon Bloy, 1887), Mouchette dans Sous le soleil de Satan (Bernanos, 1926) et Thérèse Desqueyroux dans le roman éponyme de Mauriac (1927). / Silence and submission to the prevailing patriarchal ideology : this is how one can describe the female condition at the end of the nineteenth century and at the beginning of the twentieth century in France. No matter whether they come from the working class, the middle class or the aristocracy, women are destined for motherhood and their wishes are overlooked. Nevertheless, in literature one can notice several tragic female figures who rebel against their condition. Louise Marles, Véronique Cheminot, Mouchette and Thérèse Desqueyroux – and so many others… – are young women who reject more or less violently the fact that they are under the tutelage of men and the fact that they cannot obtain an acceptable social status outside of marriage. However, it is precisely because these female characters crave for freedom that they are doomed to madness and death or become criminals and/or suicidal women. According to us, these women are said to be mad because they challenge convention and reject patriarchal values. We think that madness is the literary tool used by these writers to show the brutality of their existential suffering. In other words, we believe that madness is the external representation of their overwhelming moral suffering. Finally, demonic possession is another reason given by Bernanos to explain women’s madness. Our study deals with four tragic female figures imagined by four Catholic writers : Louise in En rade (Huysmans, 1887), Véronique in Le Désespéré (Bloy, 1887), Mouchette in Sous le Soleil de Satan (Bernanos, 1926) and Thérèse in Thérèse Desqueyroux (Mauriac, 1927).
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The French Popular Front, the first Blum government and events in Switzerland as seen by the Vaudois Press, 1934-1937 /Farzaneh, Farzin January 1987 (has links)
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"Faites un roi, sinon faites la guerre" : l’Action française durant la Grande Guerre (1914-1918)Audet-Vallée, Kevin 04 1900 (has links)
L’Action française fut un mouvement idéologique et intellectuel marquant de l’histoire politique et culturelle de la Troisième république. Elle défendait, au moyen d’une rhétorique nationaliste et antirépublicaine, ainsi que d’un militantisme tapageur et d’un journal quotidien, l’idée d’une restauration de la monarchie en France sur les ruines d’une démocratie qu’elle estimait viciée et délétère. Durant la Grande Guerre, elle mit cependant en veilleuse son combat royaliste et se recentra sur son patriotisme. Cette approche la mena à appuyer pendant tout le conflit les gouvernements de défense nationale issus d’une Union sacrée résolument républicaine et à se poser comme l’un des principaux remparts contre les menaces à la nation, qu’elles soient intérieures ou extérieures. À l’issue du conflit, l’Action française était ainsi devenue un acteur politique reconnu et elle avait acquis une notoriété intellectuelle inédite. Cette volte-face notable n’a néanmoins été que très peu abordée de front dans l’historiographie du mouvement. Le présent mémoire vise à y remédier par l’examen du parcours politique et de l’évolution idéologique de l’Action française à partir de l’analyse des chroniques à saveur politique publiées dans son quotidien entre 1914 et 1918, ainsi que de rapports d’enquêtes de la Sûreté générale du ministère de l’Intérieur. Cette étude dresse un portrait plutôt bigarré de ce parcours et de cette évolution. En effet, au moment où le journal et les maîtres de l’Action française attinrent une renommée singulière grâce à leur discours et leurs campagnes guidés par l’intérêt national, son militantisme fut en contrepartie pratiquement annihilé par la mobilisation militaire. De même, malgré son adhésion de principe à la trêve politique que fut l’Union sacrée, l’Action française ne délaissa pas pour autant son procès idéologique du régime républicain et la valorisation de son projet royaliste. La façon dont l’Action française a commenté et pris part à la vie politique de la Grande Guerre révèle également cette équivoque, tout en offrant un portrait singulier des grands débats de cette période. / L’Action française was a significant ideological and intellectual movement in the French Third Republic’s political and cultural history. With its nationalist and antirepublican rhetoric, its flashy political activism and its daily newspaper, it advocated the idea of the restoration of the French monarchy to replace the democratic government, which it considered deleterious. However, it put its royalist agenda on hold during the Great War and refocused on its patriotism. L’Action française backed the governments of the firmly republican Union Sacrée throughout the war and became one of the staunchest allies against the threats to the nation, whether internal or external. At the end of the war, L’Action française had become an acknowledged political actor and had acquired intellectual notoriety. Though significant, this turnaround has nonetheless received little attention in the movement’s historiography. This thesis aims to examine L’Action française’s political journey and ideological evolution based on an analysis of politically-flavored columns published in its daily newspaper between 1914 and 1918 and reports of investigations by the French Department of the Interior (Sûreté générale). This study depicts a rather colorful portrait of the movement’s path and evolution. While L’Action française’s theoreticians and newspaper acquired a great fame thanks to their views and efforts moved by national interest, its political activism was practically destroyed by the military mobilization. Moreover, despite adhering in principle to the political truce brought by the Union Sacrée, it never gave up on its ideological criticism of the republican regime and the promotion of its royalist agenda. Studying the French political scene during the Great War and the role L’Action française reveals this ambiguity while illustrating the singularity of the period’s major debates.
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Contribution à l’étude des fonctions sociale et écologique du droit de propriété : enquête sur le caractère sacré de ce droit énoncé dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 / Contribution to the study of the functions of the property right (social function and ecological function)Millet, Laurent 16 December 2015 (has links)
Le droit de propriété est garanti par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui le qualifie de sacré. Ce caractère trouve une traduction laïque et républicaine(suggérée par la doctrine sociale de l’Église) dans la fonction sociale du droit de propriété.Cette fonction est reconnue à l’étranger (cours constitutionnelles, C.J.U.E., C.E.D.H.) comme en France (Conseil constitutionnel, Conseil d’État, Cour de cassation), elle ne relève ni d’une théorie isolée d’un auteur, ni d’une évolution du droit de propriété. Il y a une correspondance entre la conception théologique et la conception laïque et républicaine du droit de propriété :au domaine éminent du Créateur correspond le domaine éminent de la collectivité humaine(via le domaine éminent de l’État, la réserve de loi, le patrimoine commun de la nation), à la relativité du droit de propriété de la créature humaine correspond la relativité du droit de propriété privée, à la gérance de la création (stewardship) correspond la conservation de la diversité biologique et le développement durable. L’analyse du caractère sacré fait apparaître que la fonction sociale et la fonction écologique (ou environnementale) du droit de propriété font partie de la définition structurelle de ce droit. Dans sa traduction législative laïque et républicaine, la fonction écologique du droit de propriété s’illustre dans la participation des propriétaires à la conservation des ressources naturelles (via notamment les inventaires naturalistes) et la conservation de la qualité environnementale des biens immobiliers. / The property right is guaranteed by the Declation of the Rights of Man and of theCitizen of 1789 which calles it sacred. This quality finds a secular and republican translation(suggested by the Church’s social doctrine) in the social function of property right. This function is recognized abroad (constitutional courts, C.J.E.U., E.C.H.R.) and in France(Constitutional council, Council of State, Court of cassation), it is neither an isolated theory ofone author, nor an evolution of property right. There is a correspondance between thetheological assumption and the secular and republican concept of property right : to theCreator’s eminent domain corresponds the human community’s eminent domain (via theState’s eminent domain, the reserve of law, the common heritage of the Nation), to therelativity of the human creature’s domain corresponds the relativity of the private propertyright, to the management of creation (stewardship) corresponds the preservation ofbiodiversity and sustainable development. The analysis of this sacred feature reveals that thesocial function and the ecological function (or environmental) of the property right are part ofthe structural definition of this right. In its secular and republican legislative translation, theecological function of the property right is illustrated in the participation of owners to the conservation of natural ressources (particularly via naturalist inventories) and conservation of environmental quality of real estate and lands.
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La littérature sapientielle sous Sanche IV (XIIIe - XIVe siècles, Castille) : écriture et enjeux / The wisdom literature under Sancho IV (Castile, 13th-14th century) : Writing and StakesRobert, Sylvie 05 July 2016 (has links)
En accord avec mes intérêts scientifiques, j’ai décidé, dans le cadre de ce travail doctoral, d’étudier un corpus correspondant règne de Sanche IV, roi de Castille et du León de 1284 à 1295, et constitué des quatre œuvres suivantes qui, à l'instar du Sendebar ou du Calila e Dimna antérieurs, exploitent toutes les ressources de l'exemplum afin d'enseigner certes mais aussi de captiver le lecteur : El Libro del Tesoro, El Lucidario, El libro del consejo e de los consejeros et Los Castigos de Sancho IV. Bien que chacun de ces livres ait été l’objet d’études ponctuelles intéressantes, ce groupement de textes n’avait, jusqu’à présent, bénéficié d’aucune grande étude monographique et appelait donc une analyse approfondie. Ces quatre ouvrages, d’origine spatiale et temporelle différente, se sont construits selon les mentalités et les pratiques de l’époque, c’est-à-dire en réutilisant, en retravaillant la matière des sources par des ajouts, des corrections, des suppressions en fonction des visées de l’auteur ou du promoteur de l’œuvre. Cette réappropriation des sources et des modèles correspond à une finalité plus ou moins évidente ou avouée, notamment si l’on en juge à l’aune du « molinisme », pensée politique du début du XIVe siècle. Les œuvres de cette période sont, en effet, soit écrites soit commanditées par le roi ou la régente, Marie de Molina. En outre, on connaît suffisamment le rôle joué par l’Archevêque de Tolède et l’importance de la pensée religieuse dans la constitution et la consolidation du « molinisme », pour parier sur l’existence d’un discours renvoyant à l’éthique chrétienne, à la morale ou à la philosophie. J’ai donc analysé la nature du projet moral, religieux et politique qui sous-tend cette littérature sapientielle. L’analyse des textes du corpus prend en compte, dans un premier temps, la structure des ouvrages et du cadre narratif, afin de définir la voix auctoriale, c’est-à-dire celle qui choisit sources et modèles et se les réapproprie : il s’agit de mettre en lumière un mode de pensée spécifique et des intentions particulières. Dans un deuxième temps, j’ai confronté ces textes aux contextes, notamment historique, si prégnant pendant le règne de Sanche IV et la régence, pour en extraire le sens politique et idéologique, moral, religieux ou philosophique. Enfin, une des finalités de ce travail de thèse est de comprendre comment, à partir de la réécriture des sources, traités, écrits religieux, auteurs classiques, exempla… s’est réalisé ce que l’on doit considérer comme un renouvellement de la production sapientielle. La thèse permet, grâce à une confrontation croisée entre histoire et littérature, de dégager l’évolution de la littérature sapientielle médiévale en castillan, et, parallèlement, de mettre en lumière la vision culturelle et morale, politique et sociétale promue par le roi Sanche IV et soutenue ensuite par Marie de Molina. / In line with my centres of scientific interest, I have decided to examine a corpus corresponding to the reign of Sancho IV, namely El Libro del Tesoro, El Lucidario, El libro del consejo e de los consejeros and Los Castigos of Sancho IV. Although interesting individual studies have been produced on each of these books, the collation of the four texts has not hitherto benefited from any in-depth monographic study. These four works, all of different origin in time and space, were put together according to the mind-sets and practices of the time, by revisiting the source material by means of additions, corrections and deletions according to the author’s intentions. Such reworking of the sources and models corresponds to a more or less self-evident or openly admitted purpose, given that these works were either written or commissioned by the king. It is therefore essential to question the nature of the political project underlying this sapential literature. The initial analysis of the texts takes account of their structure and narrative framework in order to define the voice of the author, that is to say who chooses and takes on the relevant sources and models. Secondly, these texts need to be set against their context, especially their historical context, in order to highlight their political, ideological, moral, religious or philosophical meaning. Finally, one of the aims of this thesis is to understand how, as from the-re-writing of the sources, treatises, scriptures, classic authors and other exempla, what can be considered as a renewal of sapiential or wisdom literature actually came about. Thanks to such a cross-matching of history and literature, the thesis should evidence the evolution of sapential literature and throw light upon the cultural, moral, political and social vision promulgated by king Sancho IV and upheld by Maria de Molina.
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The French Popular Front, the first Blum government and events in Switzerland as seen by the Vaudois Press, 1934-1937 /Farzaneh, Farzin January 1987 (has links)
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Revisionismo histórico en El hombre que amaba a los perros de Leonardo PaduraVertiz Nunez, Marietta 11 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur le révisionnisme historique réalisé par Leonardo Padura dans son roman El hombre que amaba a los perros, publié en 2009. Cet écrivain, l’un des auteurs actuels les plus publiés et les plus récompensés du monde hispanique, utilise les figures historiques de León Trotsky et de son assassin, Ramón Mercader, pour raconter l’histoire inédite de Cuba à partir de l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro, en janvier 1959.
L’auteur se sert de la figure de Trotsky pour traiter certaines questions qui laissent entrevoir la décomposition du système révolutionnaire cubain. D’une part, Trotsky était un écrivain qui subissait de la censure, comme bon nombre d’écrivains et d’intellectuels cubains. D’autre part, c’était un soldat qui, après avoir participé à divers conflits, comme la révolution d’Octobre, fut rayé de l’histoire de son pays, condamné à l’exil, et finalement assassiné.
Dans le présent travail, nous étudierons la manière dont la reconstruction et la déconstruction de l’histoire convergent en nous penchant sur les mouvements centrifuges et centripètes qu’elles comportent. Ainsi, nous verrons comment le texte littéraire, à travers la figure et les expériences d’un personnage non historique, reconstruit l’histoire de Cuba dans les années 70 et 80 en mettant en lumière la stalinisation du régime castriste et le désenchantement de ceux qui l’avaient initialement soutenu, entre autres de nombreux intellectuels et écrivains. / This dissertation focuses on Leonardo Padura’s historical revisionism in his 2009 novel El hombre que amaba a los perros. Padura, one of today’s most published and award-winning authors in the Hispanic world, has used the historical figures of Leon Trotsky and his assassin, Ramón Mercader, to present the untold story of Cuba from the time Fidel Castro gained power in January 1959.
Padura uses Trotsky’s character to address a number of issues that point to the decomposition of the Cuban revolutionary system. On the one hand, Trotsky was a writer who suffered censorship, as did many Cuban writers and intellectuals. On the other hand, he was a soldier who, after being involved in various conflicts, such as the October Revolution, was erased from the history of his country, forced into exile, and ultimately assassinated.
In this dissertation, we will examine how the reconstruction and deconstruction of history converge, focusing on the centrifugal and centripetal movements they comprise. We will see how the history of Cuba during the 1970s and 1980s is reconstructed in Padura’s literary work through a nonhistorical figure and his experiences, revealing the Stalinization of the Castro regime and the disenchantment of those who initially supported it, including many intellectuals and writers. / Este trabajo trata sobre la revisión histórica realizada por Leonardo Padura en la novela El hombre que amaba los perros publicada en el año 2009. Este escritor, uno de los autores actuales más publicados y premiados del mundo hispano, se ha ocupado de la figura histórica de León Trotsky y su asesino Ramón Mercader, para desde su historia proyectar la historia no contada de Cuba, luego de la llegada al poder de Fidel Castro en enero de 1959.
La figura de Trotsky le sirve al autor para tratar un número de temas que apuntan a la descomposición del sistema revolucionario cubano. Por un lado, Trotsky fue un escritor que sufrió la censura, como tantos escritores e intelectuales cubanos. Por otro lado, también fue un militar que, luego de participar en diversos conflictos, como la Revolución de Octubre, fue borrado de la historia de su país, condenado al exilio y, finalmente, asesinado.
El presente trabajo se centrará en el modo en que convergen la reconstrucción y la deconstrucción de la historia, atendiendo a los movimientos centrífugos y centrípetos que contienen. Así veremos cómo el texto literario, a través de la figura y de las experiencias de un personaje no histórico, va reconstruyendo la historia de Cuba durante los años 70 y 80, apuntando a la estalinización del régimen castrista y al desencanto de quienes lo habían apoyado inicialmente, entre ellos muchos intelectuales y escritores.
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Léon Blum et la politique étrangère de la France en Europe de l'Est (1919-1936) : du socialisme intégriste à la conception militaire de la sécuritéJolin Gignac, Jean-Sébastien 11 April 2018 (has links)
Le présent mémoire consiste à analyser la politique étrangère est-européenne de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) par l'entremise des conceptions idéologiques de Léon Blum entre 1919, date à laquelle il est élu député du parti en Chambre, et 1936, date à laquelle il accède au poste de président du Conseil. Notre objectif consiste à démontrer que l'idéologie socialiste ne s'affirma pas pendant toute la période comme étant la base argumentative exclusive des prises de position blumistes sur les moyens d'assurer le maintien de la pacification européenne et que, lorsqu'il y eut des écarts entre celle-ci et les propositions concrètes que fit Blum, il les justifia systématiquement en invoquant la prééminence nécessaire de la cause de la paix sur les dogmes idéologiques. Nous désirons également attester que la doctrine socialiste, telle que définie par Blum et en tant que cadre analytique prédominant, ne constitua pas un outil favorisant la compréhension des implications, sur l'Europe de l'Est, des problèmes d'entre-deux-guerres. Elle attenta donc sérieusement à la pertinence des propositions blumistes visant à éradiquer ces litiges déterminants pour l'avenir du 'Vieux Continent'. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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L'oeuvre latine attribuée à Jacotin dans les sources des XVe et XVIe siècles : transcription critique et analyseNicolas, Patrice 05 1900 (has links)
La version intégrale de cette thèse est disponible uniquement pour consultation individuelle à la Bibliothèque de musique de l’Université de Montréal (http://www.bib.umontreal.ca/MU). / Qui était "Jacotin"? Quels sont encore les mystères de sa biographie? Quelle a été sa contribution au panorama musical de la Renaissance? Et pourquoi le connaît-on si mal, lui dont l’oeuvre – dans son ensemble stylisée et élégante – semble avoir connu de son temps un succès considérable? À l’heure actuelle, l’oeuvre attribuée à "Jacotin" est pratiquement tombée dans l’oubli et l’identité du ou des compositeurs à qui nous la devons fait toujours l’objet de spéculations parmi les spécialistes. Ainsi, ces compositions n’ont jamais retenu toute l’attention qu’elles méritent. Les chansons n’ont été éditées en notation moderne qu’en 2004 ; l’oeuvre latine, elle, n’a pas encore fait l’objet d’une édition critique, ni d’une étude. Plus généralement, l’oeuvre attribuée à "Jacotin" n’a pas été étudiée intégralement. Pourtant, celle-ci aurait beaucoup à nous apprendre des différences et interactions stylistiques entre les Pays-Bas, la France et l’Italie aux XVe et XVIe siècles, puisque les candidats au titre de compositeur(s) potentiel(s) furent actifs tant à Paris et Anvers qu’à Naples, Ferrare, Rome et Milan. L’œuvre latine attribuée à "Jacotin" témoigne en outre des différentes activités et services de son ou ses auteurs, certains motets (notamment Beati omnes qui timent Dominum, Interveniat pro rege nostro et Michael archangele) s’inscrivant possiblement dans le cadre de cérémonies qui prirent place à la cour royale d’Angleterre sous le règne d’Henry VIII (1491-1547, reg. 1509-1547), ainsi qu’à celle de France sous ceux de Louis XII (1462-1515, reg. 1498-1515) et François Ier (1494-1547, reg. 1515-1547). Les motets de "Jacotin" constituent donc des maillons essentiels dans l’histoire du genre, tant en France que, plus généralement, en Europe.
Cette thèse tente dans un premier temps d’élucider le problème identitaire qui affecte "Jacotin" depuis plus de deux siècles. Ainsi, la première partie est consacrée à la prosopographie des chantres de la Renaissance clairement identifiés sous ce diminutif. De concert avec l’examen des sources musicales et l’étude de leurs schémas de diffusion, l’analyse des oeuvres elles-mêmes permet ensuite leur attribution à quatre musiciens bien distincts, à savoir : Jacques de Nieuport (v. 1435-v. 1475), Jacques Frontin (v. 1450/55-?1519), Jacques Godebrye (v. 1460-1529), et Jacques Lebel (v. 1494-v. 1556). Dans un second temps, cette thèse propose pour la première fois une transcription critique de l’oeuvre latine de "Jacotin", transcription qui vient compléter l’édition critique de ses chansons publiée par Frank Dobbins en 2004. Ainsi, l’oeuvre complète attribuée à "Jacotin" est enfin disponible en notation moderne, pour les chercheurs comme pour les interprètes. / Who was "Jacotin"? What mysteries of his biography remain? What was his contribution to the musical panorama of the sixteenth century? And why do we know so little about a figure (or figures) whose work – for the most part stylish and elegant – seem to have encountered considerable success in his time? At present, the oeuvre attributed to "Jacotin" is almost completely forgotten and the identity of the composer(s) to whom we owe it is still the subject of speculations among scholars. Thus, these compositions have never received the attention they deserve. The chansons were not edited in modern notation until 2004 ; the Latin works have not yet been the subject of a critical edition, nor of a study. More generally, the compositions attributed to "Jacotin" have not been exhaustively studied. Yet, they have much to teach us about the stylistic differences and interactions between France, the Netherlands and Italy during the fifteenth and sixteenth centuries, as the potential candidates for the title of composer(s) were employed in Paris, Antwerp, Naples, Ferrara, Rome and Milan. The Latin works ascribed to "Jacotin" also reflect their author(s) numerous activities and services, as some motets (Beati omnes qui timent Dominum, Interveniat pro rege nostro and Michael Archangele, notably) were possibly part of ceremonies that took place at the royal court of England under the reign of Henry VIII (1491-1547, r. 1509-1547), as well as that of France under the reigns of Louis XII (1462-1515, r. 1498-1515) and François I (1494-1547, r. 1515-1547). The motets of "Jacotin" constitute therefore essential links in the history of the genre, both in France and, more generally, in Europe. This study attempts first to solve the identity problem that has been affecting "Jacotin" for over two centuries. Thus, the first part is devoted to the prosopography of Renaissance singers clearly identified under this nickname. In conjunction with the examination of the musical sources and the study of their patterns of diffusion, the analysis of the Latin works then allows their attribution to four different authors, namely: Jacques de Nieuport (c. 1435-c. 1475), Jacques Frontin (c. 1450/55-?1519), Jacques Godebrye (c. 1460-1529), and Jacques Lebel (c. 1494-c. 1556). In a second step, this study proposes for the first time a critical edition of the Latin works attributed to "Jacotin", which complete the critical edition of his chansons published by Frank Dobbins in 2004. As a result, the complete work preserved under this nickname is finally available in modern notation, for both performers and scholars.
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