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Les fondateurs de l’école du peuple : corps enseignant, institution scolaire et société urbaine (1870-1920) / The founders of the people's education system : Teachers, educational institution and urban society (1870-1920)Krop, Jérôme 07 December 2012 (has links)
La figure masculine et quelque peu martiale du hussard noir de la République est inséparable de l’image idéalisée de l’école républicaine des années 1880. Cependant, l’analyse approfondie d’un échantillon représentatif de 660 dossiers d’instituteurs et d’institutrices, entrés dans l’enseignement public de la Seine entre 1870 et 1886, dresse le portrait d’un corps enseignant divers, dont la cohérence des pratiques professionnelles est le résultat du travail de terrain du corps d’inspection. L’étude de l’évolution des conditions de scolarisation permet à l’historien d’appréhender la modernisation de l’enseignement primaire urbain des années 1870 aux années 1920, mais aussi de percevoir comment le fonctionnement institutionnel de l’école tend à privilégier les scolarités exemplaires de ses meilleurs élèves, parfois au détriment des conditions d’accueil des élèves les plus jeunes et les plus en difficulté, tandis que les relations entre les parents d’élèves et l’école apparaissent plus ambivalente que ne le laissent supposer les représentations dominantes de l’école publique de cette époque. Il n’en reste pas moins que l’institution scolaire, qui a acquis alors sa physionomie pour des décennies, connaît alors un processus d’autonomisation, particulièrement perceptible dans la disparition de ce qu’il restait de la tutelle des autorités locales ou religieuses et dans l’affirmation du primat des pratiques pédagogiques dans l’appréciation de la valeur professionnelle des enseignants. Loin d’être seulement l’effet de la législation des années 1880, il est aussi la conséquence de la revendication par ces derniers d’une plus grande indépendance professionnelle au début du XXe siècle. / The somewhat martial male figure of the teacher as a « black hussar » is closely linked to the idealised image of the republican school system of the 1880s. Nevertheless, the thorough analysis of a representative sample of 660 files concerning school teachers, both male and female, who started their careers in the « département de la Seine » between 1870 and 1886, shows a much more contrasted image of the teaching profession. Studying the evolution of schooling is a good means for historians to understand the modernisation of urban primary schools between 1870 and 1920. It highlights the way the institution tended to invest more on the education of high-performing students sometimes at the expense of younger and more struggling pupils. Despite the most commonly shared vision on public education, it appears that the relationships between parents and teachers were much more ambivalent. In becoming more and more autonomous, the school system acquired at that time the physiognomy it would retain in the following decades. This process is visible in the vanishing influence of both local and religious authorities as well as in the increasing primacy of teaching practices in the appraisal of the pedagogue's professional skills. Far from only being a consequence of the legislation of the 1880s, this process of greater autonomy is also the result of the teacher's claim for more independence in the early years of the 20th century.
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L’humour noir dans le conte cruel de Villiers de l’Isle-Adam à Octave Mirbeau (1870-1914) / The humour noir in the short story from Villiers de l’Isle-Adam to Octave Mirbeau (1870-1914)Mougey, Ariane 25 January 2014 (has links)
Dans l’humour noir dans le conte cruel, j’ai étudié un concept “l’humour noir” dans une période historique en crise, les débuts de la troisième République à travers quatre auteurs : Villiers de l’Isle-Adam, Léon Bloy, Guy de Maupassant et Octave Mirbeau. J’ai étudié l’humour noir à travers un genre, “le conte cruel”, issu de la chronique, de la fable et du poème en prose. Mes auteurs ont écrit sur des sujets d’actualité. Ils ont abordé des problèmes de société, de politique, d’économie afin de dénoncer les injustices et l’hypocrisie des débuts du nouveau régime politique. Ils sont des journalistes, impliqués dans les problèmes de leur époque. Le style du conte cruel se rapproche de celui de la caricature et de la polémique. / In the humour noir in the short story, I studied the concept of the humour noir in the age of the history in crisis : the beginning of the third Republic through four authors : Villiers de l’Isle-Adam, Léon Bloy, Guy de Maupassant and Octave Mirbeau. I studied the humour noir through a literary type, “the conte cruel”, descended from the chronic, the fable and the poem in prose. My authors wrote about many actual subjects of the society. They taught about politics, economy, social problems, every problems of the society with the intention to denounce all the injustices and the hypocrisies of the new political regime. They are journalists implied in the problems of their age. The style of the conte cruel approchoach the caricature and the controversy.
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Contribution à l'étude des sociétés instrumentales populaires de Maine-et-Loire sous la Troisième République (1870-1914) : angers, Cholet, Saumur. / Contribution to the study of the popular instrumental societies of Maine-et-Loire under the Third Republic (1870-1914) : angers, Cholet, Saumur.Cambon, Jérôme 03 July 2009 (has links)
Cette étude sur les sociétés instrumentales d'Angers, Cholet et Saumur, participe à un vaste programme de valorisation des expressions musicales populaires du dernier tiers de XIXe siècle. Par leur nombre et leur dynamisme, les sociétés de Maine-et-Loire concourent activement à la diffusion de la pratique amateur sous la Troisième République. Il nous a paru nécessaire de situer les sociétés urbaines dans leur environnement général. Le Maine-et-Loire dispose en effet d'atouts indéniables pour s'affirmer comme un haut lieu de l'expression orphéonique. Notre réflexion se poursuit ensuite par une présentation historique et sociologique des principales sociétés instrumentales d'Anggers, Cholet et Saumur. Ces sociétés doivent en particulier leur incroyable vitalité à un engagement républicain. Un examen des pratiques et des répertoires musicaux complète l'ensemble. / This study on the instrumental societies of Angers, Cholet and Saumur, is part of a vast program of valuation of the popular musical expressions of the last third of the 19th century. By their number and their dynamism, the societies of Maine-et-Loire contribute actively to the spreading of the amateur practice under the Third Republic. It seemed necessary to place the urban societies in their general environment. Maine-et-Loire has undeniable assets to assert itself as the centre of the "orphéonique" expression. Our reflection continues then by a historical and sociological presentation of the main instrumental societies of Angers, Cholet and Saumur. These societies owe in particular their incredible vitality to a republican commitment. A study of the musical practises and repertoire complete the whole.
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L’année 1900. La peinture contemporaine au travers des expositions parisiennes / The year 1900. Assessing contemporary painting through Parisian exhibitionsMartin-Neute, Emilie 13 November 2009 (has links)
L’année 1900 marque la fin théorique du XIXe siècle, dont les dernières années se caractérisent encore trop souvent dans les esprits par l’opposition irréversible entre académisme et avant-garde. Si le premier est parfois synonyme de sclérose artistique et de peintres vieillissants, la seconde est toujours considérée de nos jours comme victime du système officiel des Beaux-Arts, ne trouvant de salut que dans les réseaux parallèles constitués par les galeries et marchands d’art. L’étude des expositions de peintures ayant eu lieu à Paris au cours de l’année 1900 tend à revenir sur ce présupposé. Les manifestations organisées relèvent de différentes structures, qu’il s’agisse de l’Exposition universelle, du Salon de la Société des Artistes français ou des marchands d’art indépendants néanmoins, toutefois l’analyse approfondie du mode de fonctionnement et du contenu des expositions permet de mettre en lumière les différentes passerelles qui existent à la fin du siècle entre la sphère officielle et la sphère mercantile. C’est donc en confrontant l’intégralité des expositions ayant eu lieu dans la capitale au cours de l’année 1900 que cette thèse propose de rendre compte de la complexité du monde artistique parisien à cette époque, des multiples facettes de l’école picturale française, et surtout de la perméabilité entre académisme, modernité et avant-garde. / The year 1900 marks the theoretical end of the 19th century, the last years of which still too often translate in people’s mind to irreversibly opposing Academism and Avant-garde. While the first one is sometimes synonymous of artistic sclerosis and ageing painters, the latter is still considered nowadays as a victim of the Fine Arts official system, finding its salvation only in parallel networks operated by galleries and art dealers. The study of painting exhibitions which took place in Paris during the year 1900 tends to go back on this presupposition. The shows are put together by different structures such as the Universal Exposition, the Salon of the Société des Artistes français or independent art dealers, yet a thorough analysis of their organization and content brings to light the various footbridges that exist between the official and the mercantile spheres at the turn of the century. It is thus by confronting the entirety of the Parisian painting exhibitions in the year 1900 that this thesis offers to render the complexity of the Parisian artistic world of the time, the multiple faces taken on by the pictorial French school, and above all the permeability between Academism, modernity and Avant-garde.
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Les négociations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège de 1870-1939 / Diplomatic negotiations between France and the Holy See, 1870-1939Virot, Audrey 23 March 2013 (has links)
Entre 1870 et 1939, les relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la France sont sans nul doute tumultueuses. La période est marquée à Rome par la fin de l’État pontifical et la perte consécutive de la souveraineté temporelle pour le Saint-Siège en 1870, rétablie sous la forme de l’État de la Cité du Vatican, par la signature des Accords du Latran avec le royaume d’Italie en 1929. En France, le début de la Troisième République se caractérise par un anticléricalisme actif, qui atteint son paroxysme au début du XXe siècle, avec la suppression de l’ambassade de France près le Saint-Siège, suivie de la loi de séparation de 1905, mettant fin au régime concordataire. À la faveur des évènements de la Première Guerre mondiale, un rapprochement s’opère entre la France et le Saint-Siège, concrétisé en 1921 par le rétablissement de relations diplomatiques officielles.L’existence de relations diplomatiques entre deux États a notamment pour objectif de constituer un cadre privilégié pour la menée de négociations. Pendant la Troisième République, les sujets de débat sont nombreux entre les gouvernements français et pontifical. Le caractère juridique a été utilisé comme critère de sélection des affaires. L’étude des modalités de négociation permet de mettre en évidence trois phases chronologiques distinctes, qui dépendent de la combinaison de deux éléments : l’existence ou non de rapports diplomatiques officiels et le cadre juridique – concordataire ou de séparation – qui sert de toile de fond à ces tractations. Pour appréhender de manière pertinente cette évolution des modalités de négociation, il faut déterminer au préalable le cadre institutionnel français et pontifical, décisif pour l’orientation du rapport de forces dans les tractations. Par cette analyse, on constate un rééquilibrage du rapport de forces dans le temps entre la France et le Saint-Siège et une incapacité à rompre de manière absolue les contacts. La variété des intérêts à défendre, en France, à Rome mais aussi plus largement dans le monde, explique que malgré de vives oppositions, la France et le Saint-Siège trouvent toujours un accord. / Between 1870 and 1939, the diplomatic relations between the Holy See and France are obviously hectic. At that time, Roma is marked by the end of the papal State and the consequent loss of the temporal sovereignty for the Holy See in 1870, restored to the State of the Vatican City by the signature of the Lateran treaty in 1929. In France, the beginning of the Third Republic is characterized by an active anticlericalism, which shows a paroxysm at the beginning of the twentieth Century, with the suppression of the French embassy in the Holy See, and then the law of 1905. That cancels the Composition. With the First World War events, a link was made between France and Holy See, materialized in 1921 by the reestablishment of diplomatic relations.The existence of diplomatic relations between two states especially aims at creating a favorable framework to lead negotiations. During the Third Republic, there are numerous debate topics between the French and Papal governments. The legal character has been used as selection criteria for the affairs. The analysis of the negotiation modalities can demonstrate three distinct chronological phases, which depend on the combination of two criteria: the existence or not of official diplomatic relations and the legal bound – composition or separation - which is the backstory of these negotiations. To understand rightly the evolution of the negotiation modalities, we have to fix beforehand the French and Papal institution framework, decisive to turn the battle of wills in bargaining. When running this analysis, we can observe a rebalancing over time of the battle of wills between France and the Holy See and the inability to break completely the relations. The diversity of benefits to protect, in France, at Roma but also and, more widely, in the world, explains that despite strong oppositions, France and Holy See always find an agreement.
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Enfant de la faute, enfant du malheur : grandir sous la tutelle de l'Assistance publique dans les Basses-Alpes durant la IIIe République (1874-1940) / Child of guilt, child of misfortune : growing up as a ward of the State in the Basses-Alpes during the Third Republic (1874-1940)Grenut, Isabelle 08 December 2017 (has links)
Dans un contexte général caractérisé à la fois par la dépopulation et une forte mortalité infantile, la IIIe République manifeste dès ses débuts une volonté politique sans précédent envers la protection de l’enfance. Entre 1874 et 1923, environ 800 enfants sont admis à l’Assistance publique dans les Basses-Alpes, un effectif restreint lié principalement à la faiblesse démographique de ce département rural et montagneux du sud-est de la France. Il s’agit le plus souvent de nouveau-nés abandonnés par leur mère célibataire, victime de l’opprobre social, mais on admet également des orphelins pauvres et des enfants légitimes négligés ou maltraités. Dès leur admission, les enfants sont placés dans des familles nourricières. Vers treize ans, garçons et filles sont en général placés à gages en domesticité. Si la situation globale des pupilles s’améliore indéniablement au cours de la IIIe République, la stigmatisation dont ils sont l’objet apparait flagrante, et un certain nombre d’entre eux demeurent taraudés par le désir de percer le secret de leur histoire. / ABSTRACT: In a context characterized by depopulation and high infant mortality, the Third Republic shows its early political desire to protect children which makes this period particularly relevant to observe from the point of view of the vulnerable population of assisted children: as wards of the State, they are likely to benefit more than other children from the new legislation in favour of health, education and work.. Between 1874 and 1923, about 800 children are admitted to Public Care in the Basses-Alpes, the small number reflecting the sparse population of this rural and mountainous department of the south east of France. It is most often new born babies who are admitted, abandoned by their single mother, victims of social stigma, but also orphans and legitimate children who are neglected or abused. Upon admission, children are placed in foster families who raise and educate them with varying degrees of commitment, but always under the control of the Inspector of Public Assistance. Until the age of thirteen, these young wards live pretty much like most children living in the countryside, that is, working on the family farm as well as going to school (which becomes compulsory in 1882.) Subsequently, both boys and girls are generally placed in domestic service on the farms or less often as servants in the city. During these challenging times, as with all young people, they experience friendship, love, and adventure. However, if the overall situation of the wards is undeniably improving during the Third Republic, nevertheless they continue to suffer from a pervasive social stigma, which drives some of them to search for the truth behind their story.
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La création de l'Office national du commerce extérieur (1883-1898) : maîtrise de l'information compétitive internationale et stratégie française de puissance / The creation of the National Office of Foreign Trade (1883-1898) : mastery of international competitive information and French power strategySenger, Fabien 02 July 2015 (has links)
Une convention signée entre la Chambre de commerce de Paris et le gouvernement français, légalisée par un vote unanime des parlementaires français, crée, en 1898, l’Office national du commerce extérieur. Cette création répond à un constat : comparés à leurs concurrents étrangers, en particulier allemands, les entrepreneurs français ont, globalement, une déficience à maîtriser l’information compétitive d’origine étrangère. Cette insuffisance est interprétée par les instances françaises comme étant préjudiciable à la prospérité nationale mais aussi à la puissance politique française dans les relations internationales. L’Office est destiné à résoudre le problème. Il doit centraliser et traiter des informations d’origine étrangère, et les transmettre aux entreprises françaises afin de leur redonner une compétitivité sur les marchés étrangers. L’Office doit aider et inciter les producteurs français à s’adapter et à exporter. L’étude des conditions de la création de l’Office a nécessité de décrire le marché de l’information commerciale, les moyens associatifs et institutionnels de renseignement au service des chefs d’entreprise, et le probable rôle des commissionnaires dans le handicap cognitif des producteurs français. Les insuffisantes mesures d’aide informationnelle prises par le gouvernement de Jules Ferry, en 1883-1885, ont ensuite été décrites, notamment : l’intensification du rôle des consuls, et les créations des Chambres de commerce françaises à l’étranger, d’un Bureau de renseignements commerciaux au ministère du Commerce, et de Musées commerciaux. Enfin, le processus d’ingénierie de l’Office a fait l’objet du dernier tiers de l’étude. / An agreement signed between the Paris Chamber of Commerce and the French government, legalized by a unanimous vote of the French parliamentarians, creates, in 1898 the National Office of Foreign Trade. This creation meets a finding : compared to their competitors foreign, especially German, french entrepreneurs have,overall, a disability to master the competitive information of foreign origin. This deficiency is interpreted by the French authorities as being detrimental to national prosperity but also to the French political power in international relations. The Office is intented to solve the problem.The Office should centralize and process information of foreign origin, and transmit them to the French companies to restore their competitiveness on foreign markets. The Office shall assist and promote the French producers adapt and export. The study of the conditions for the creation of the Office required to describe the market of commercial information, the associative and institutional means intelligence in the service of French business leaders, and the likely role of the commission agent in cognitive impairment of the french producers. The insufficient informational support measures taken by the government of Jules Ferry, 1883-1885, were then described, including : the intensification of the role of consults, and the creation of French Chambers of Commerce abroad, an Office of commercial information to the Ministry of Commerce, and commercial museums. Finally, the Office engineering process has been the last third of the study.
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Alfred Naquet et ses amis politiques : patronage, influence et scandale en République (1870-‐ 1898) / Alfred Naquet and his political friends : patronage, influence and scandal during the Third RepublicPortalez, Christophe 29 May 2015 (has links)
Cette thèse porte sur l'étude d'un réseau composé d'élus du Vaucluse de 1870 à 1898, autour de la figure d'Alfred Naquet et de ses amis politiques. On s'attachera à montrer comment ce réseau s'est peu à peu constitué et implanté à partir de 1870 grâce aux victoires électorales, et structuré par des fidélités personnelles, des échanges d'influence, et l'utilisation d'un vocabulaire de l'amitié. Cela avant d'être progressivement détruit et écarté de la scène politique locale durant les années 1888 à 1897, remis en cause par l'engagement d'une partie de ses membres dans le boulangisme, puis par leur implication dans le scandale de Panama. Au travers de l'étude de ce réseau, on cherche à appréhender les relations de clientèle et de fidélité entre ces élus du Vaucluse, leur relais locaux et de simples citoyens, dans la cadre de la politique des patronages, grâce à l'étude de la correspondance de ces élus et des fonds publics. Le deuxième évènement qui cause la fin du réseau Naquet est le scandale de Panama, plus précisément "l'affaire Arton". Accusés d'avoir reçu de l'argent pour leur vote lors d'une loi favorable à la compagnie universelle du canal interocéanique du Panama, certains membres du réseau sont poursuivis en justice. Par ailleurs, le scandale révèle des liens entre les puissances de l'argent et le monde politique, notamment au travers de la société centrale de la dynamite, et pose la question de l'existence d'un groupe de pression composé d'hommes politiques et d'hommes d'affaires à la chambre. De la même manière, les stratégies de défense des élus face à l'accusation de corruption, les déviances et les débats normatifs autour de cette thématique seront étudiées en ce qui concerne ce réseau. / This thesis deals with the study of a network composed with MPs of Vaucluse from 1870 to 1898, gathered around Alfred Naquet and his political friends.We will try to show how this network works, how it was built and got rooted from 1870 thanks to electoral victories, then structured by personal loyalties, exchanges of influence and the use of friendship vocabulary.This was before it got progressively destroyed and isolated from the local political scene from 1888 to 1898, questionned first by the engagement from one part of its membersin the boulangisme, then by their implication in the Panama scandal. Throught the study of this network, we search to apprehend the relation of clientelism and loyalty between the MPs of Vaucluse, their local relay and simple citizens. The second event that caused the end of Naquet's network is the Panama scandal, more precisely the "Arton Affaire". Being accused of receiving money for their vote when a law in favour of the Panama company is voted,some members of the network are being prosecuted. The scandal also reveals links between businessmen and political men, especially throw the société centrale de la dynamite, created by Alfred Nobel, and raise the question of the existence of a group of pressure composed by politcal and business men. In the same way, the defence strategies of the electives facing corruption accusation, the deviances and normative debates around this theme will be studied regarding this network.
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L'Infirmière Française: Entre la Laïcité et La SentimentalitéWilliams, Melanie R. 20 April 2012 (has links)
Le développement de la profession d’infirmière en France suivait un chemin nébuleux. L’infirmière en Angleterre et aux États-Unis venait facilement, mais la situation en France interdisait un processus similaire. L’avènement de l’infirmière française a eu lieu à travers des batailles idéologiques et physiques sous la Troisième République. Ces luttes montraient les conflits entre l’Église et la République, entre les femmes et les hommes, et celle de la Première Guerre mondiale. La manière dans laquelle chacun de ses batailles se passait se trouve en examinant les trois mouvements de la création de l’infirmière, les évènements de la guerre, et les images de l’infirmière produites à l’époque.
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La misère et la faute : abandon d’enfants et mères abandonneuses à Paris (1876-1923) / Misery and Guilt : Child abandonment and abandoning mothers in Paris (1876-1923)Rivière, Antoine 26 November 2012 (has links)
Du début de la Troisième République au lendemain de la Grande Guerre, environ 3 000 enfants sont abandonnés chaque année à Paris et recueillis par l’Assistance publique. Dans la très grande majorité des cas, les parents qui se séparent de leur progéniture sont des femmes seules. Délaissées du père de l’enfant, soucieuses de cacher leur faute à leurs propres parents ou sommées par ceux-ci de réparer le déshonneur que leur maternité hors-mariage inflige à la famille, les filles-mères sont les abandonneuses emblématiques. Leur histoire est celle de la misère féminine et de l’opprobre social qui s’abat sur la maternité solitaire. À la Belle Époque, l’Assistance publique de Paris s’efforce de faciliter les abandons et d’en garantir l’anonymat, afin de dissuader les femmes désireuses de dissimuler une grossesse honteuse de recourir à des pratiques criminelles, avortement ou infanticide. Quant aux rejetons de la misère, l’administration parisienne les accueille volontiers, avec l’ambition de les arracher définitivement au milieu corrupteur qui les a vu naître, et rêve de les régénérer moralement et physiquement. Si elle ne peut que blâmer les parents qui abdiquent leurs devoirs, elle comprend pourtant de mieux en mieux leur détresse matérielle, notamment à la faveur de la grande dépression économique de la fin du XIXe siècle, et, soutenue par l’État providence naissant, elle diversifie ses politiques de prévention du délaissement d’enfants. Si, à l’aube des années 1920, elle parvient ainsi à contenir tant bien que mal les abandons de la misère, elle peine en revanche à juguler les abandons de la faute. / From the beginning of the Third Republic to the days following the Great War, about 3,000 children were abandoned each year in Paris and taken in by the public care services (Assistance publique). In the vast majority of cases, the parents who gave up their off-spring were single mothers. Forsaken by the father of their child, they were keen on hiding their shame from their own parents or sternly ordered to redeem the dishonour their out-of-wedlock pregnancies had visited on their own families; unmarried mothers epitomized abandonment. Their stories are those of feminine misery and the social infamy attached to single motherhood. Throughout the Belle Epoque (1870-1914), the Assistance publique services strove to facilitate abandonments and to guarantee their anonymity in order to keep the women willing to hide their shameful pregnancies to resort to criminal practices (abortion or infanticide). As for the progeny of misery, the Parisian child welfare authorithy willingly took them in as a means to the avowed goal of removing them from the corrupting milieu where they were born; and with the express dream of regenerating them both morally and physically. The Assistance publique services could not but blame the parents who shirked their duties, still they took into better account their dire straits – especially during the great economic depression of the end of the 19th century – and, supported by the budding welfare state, they varied their policies towards the prevention of child-abandonment. If, at the dawn of the 1920s, they more or less managed to contain the numbers of misery-induced abandonments, they failed to curb those induced by guilt
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