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La production capitaliste des logements à Bruxelles: promotion immobilière et division sociale de l'espace / Capitalist production of housing in Brussels: real estate development and the social division of space.

Romainville, Alice 25 June 2015 (has links)
Dans le système de production de l’habitat qui existe à Bruxelles, en ce début de 21ᵉ siècle, le logement est à la fois un bien répondant à un besoin vital, un bien faisant l’objet d’un droit inscrit dans la constitution, et une marchandise. Sa production est majoritairement laissée à des sociétés privées – pour l’essentiel des sociétés de promotion immobilière – auxquelles on laisse aussi le soin d’en fixer les prix, sur base de leur perception du marché du logement. Un marché où se rencontrent une demande et une offre, des “consommateurs” et des producteurs de logements, dont les intérêts sont diamétralement opposés. Un marché qui, contrairement à ce qu’en attend la théorie économique néoclassique, ne crée pas un équilibre, mais une crise perpétuelle. Un marché qui entretient et amplifie les inégalités sociales, et dont le fonctionnement génère, à Bruxelles, des conditions de vie indignes pour une part croissante de ménages.<p><p>Cette étude lève le voile sur les mécanismes à l’œuvre du côté des sociétés qui sont les agents principaux de la production capitaliste de logements. Ces sociétés sont celles qui assurent, dans le domaine résidentiel, la fonction de promoteur immobilier (une fonction assurée par toutes sortes de sociétés, qui n’ont pas toutes officiellement la promotion immobilière comme activité principale). Il s’agit d’étudier empiriquement les façons dont ces sociétés utilisent, entretiennent, et transforment l’espace urbain et la géographie résidentielle des différentes classes sociales dans la ville.<p><p>La partie théorique propose une réflexion sur la façon dont les promoteurs peuvent maximiser leur taux de profit à travers la localisation de leurs opérations de logements. Elle fait le lien entre les pratiques des promoteurs telles que j’ai pu les observer, la théorie de la rente foncière, et la question de la reproduction / transformation de la division sociale de l’espace. La partie empirique porte sur les promoteurs de logement, à Bruxelles, dans les années 2000. Elle décrit les promoteurs de logement actifs en Région bruxelloise, sur la base des données disponibles, par l’intermédiaire d’une typologie et de portraits d’entreprises. Elle compare ensuite les stratégies spatiales des différentes sortes de promoteurs, ce qui permet d’identifier les caractéristiques spécifiques qui influencent leurs choix de localisation. / Doctorat en sciences, Spécialisation géographie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'engagement d'une communauté hétéroclite dans la négociation d'une intervention de proximité au carrefour de la revitalisation, de la gentrification et de la mixité sociale

Vallée Dore, Boromir 27 January 2024 (has links)
Le quartier Saint-Roch de la ville de Québec est marqué par un processus de revitalisation, une mixité sociale et divers défis sociaux. La présente recherche qualitative vise à explorer et comprendre une intervention de proximité qui s’y déploie et qui vise à améliorer la cohabitation entre les divers groupes sociaux. Il s’agit du travail de l’agent.e1de mixité. Ce mémoire vise à répondre à la question de recherche suivante : Comment la fonction de l’agent.e de mixité est-elle négociée à l’intersection des perceptions qu’ont les acteurs sociaux concernés par les défis entraînés par le contexte de revitalisation du quartier Saint-Roch et de leurs attentes envers cette fonction? Le cadre théorique de la recherche repose sur le constructivisme et s’inscrit plus précisément dans l’interactionnisme symbolique. La collecte de données a été réalisée auprès de sept participants.es issus.es de cinq groupes sociaux : citoyens.nes, citoyens.nes en situation de pauvreté, travailleurs.euses du communautaire,commerçants.es et travailleurs.euses dans une institution. Les résultats permettent de connaître leurs perceptions des défis présents dans le contexte de revitalisation et de mixité sociale du quartier tels que la cohabitation, la gentrification, la marginalisation et la judiciarisation, mais aussi leurs attentes concernant la fonction, la posture et les compétences de l’agent.e de mixité. Par la suite, les résultats de ces entrevues individuelles ont été présentés à un groupe de 12personnes impliquées auprès du Projet Vie de parvis. Les échanges lors de cette rencontre mettent en lumière les dimensions de la fonction d’agent.e de mixité qui sont négociées à l’intersection de ces différentes attentes et perceptions telles que la temporalité, les contours, la portée et l’étendue de cette fonction. Tout le contenu a été compilé et analysé à l’aide de Dedoose. / The Saint-Roch district of Quebec City is marked by a process of revitalization, a societal mix,and diverse social challenges. This qualitative research aims to explore and understand a local intervention which is deployed there and aims to improve cohabitation between the various social groups. This is the job of the agent.e de mixité. This thesis aims to answer the following research question : How is the function of the agent.e de mixité negotiated at the intersection of the perceptions of social actors concerned by the challenges brought about by the context of revitalization of the Saint-Roch district and their expectations for this function? The theoretical framework of the research is based on constructivism and is more precisely inscribed in symbolic interactionism. Data collection was carried out with seven participants from five social groups: citizens, citizens living in poverty, community workers, traders, and workers in an institution. The results allow us to understand their perceptions of the challenges present in the context of revitalization and social mix of the district such as cohabitation, gentrification, marginalization, and judiciarisation. It also allows understanding of their expectations regarding the function, position, and skills of the agent.e de mixité. Subsequently, the results of these individual interviews were presented to a group of 12 people involved with the Projet Vie de parvis. The discussions during this meeting shed light on the dimensions of the function of the agent.e de mixité which are negotiated at the intersection of these different expectations and perceptions such as temporality, outlines, scope, and extent of function. All content has been compiled and analyzed using Dedoose.
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Modélisation de systèmes socio-économiques à l'aide des outils de physique statistique

Gauvin, Laetitia 22 October 2010 (has links) (PDF)
Cette thèse traite de l'étude des dynamiques résidentielles. Le travail est principalement tourné vers l'étude de l'émergence de ségrégation socio-spatiale à partir des comportements individuels. L'approche utilisée repose sur des outils de la physique statistique ainsi que la modélisation multi-agent. Dans un premier temps, un archétype pour l'explication de la ségrégation comme résultat des décisions individuelles, le modèle de ségrégation de l'économiste Schelling, est analysé via des méthodes empruntées à la physique statistique. Le point fort du modèle résulte dans l'émergence de structures ségrégatives qui ne sont pas la traduction directe des préférences individuelles. Un diagramme de phase est construit et les phases sont interprétées dans un contexte socio-économique. De plus, un lien entre ce modèle et un modèle de spins, le modèle de Blume-Emery-Griffiths, est mis en évidence. Dans un deuxième temps, ce lien est utilisé pour étendre le modèle de ségrégation en version ouverte. L'introduction des flux migratoires externes se fait ainsi via un potentiel chimique, interprété comme une mesure de l'attractivité du réseau - assimilable à une ville. De cette ouverture du système naît une ségrégation par formation d'espaces vides entre les agents des différents types. Enfin, un modèle de marché du logement, s'éloignant du modèle de Schelling, est élaboré en utilisant les notions d'attractivité et de préférences individuelles. Une résolution analytique de l'état stationnaire du système est réalisée et montre un bon accord avec les simulations. Une zone de mixité sociale est mis en évidence dans les simulations. De plus, les simulations reproduisent quelques phénomènes observés dans les transactions immobilières de Paris : des fluctuations intenses des prix au centre contre une tendance à l'homogénéisation à la périphérie.
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Inégalités de mobilité dans le Grand Santiago et la région Ile-de-France : politiques de logement, des transports et gouvernance métropolitaine

Garreton, Matias, Garreton, Matias 05 December 2013 (has links) (PDF)
Notre époque est caractérisée par des enjeux globaux inédits qui exigent une critique et une reformulation des principes d'organisation socioéconomique, notamment dans le domaine de l'aménagement urbain. La concentration de la population dans des grandes agglomérations, leur ségrégation croissante et leur empreinte écologique, soulignent l'importance de faire évoluer les institutions métropolitaines. Au sein de ce vaste champ de recherche, cette thèse se concentre sur la problématique des inégalités de localisation et déplacements, et des limites de l'action publique face à ces enjeux. Ainsi, nous développons l'hypothèse que l'accumulation de désavantages de logement et déplacements constituerait une forme d'injustice sociale qui pourrait être objectivée par des mesures quantitatives à un niveau méso-social. Le corolaire éthique d'un tel constat, en termes d'action publique nous amène à proposer une hypothèse complémentaire. En effet, l'atténuation des inégalités urbaines nécessiterait d'institutions capables de coordonner diverses politiques sectorielles, avec cohérence territoriale et en réponse aux demandes sociales. Ces deux hypothèses s'articulent dans une dialectique qui développe des concepts et des méthodologies pour l'étude du droit à la ville, que nous concevons comme une synthèse de capacités socioéconomiques et politiques. En particulier, la mobilité urbaine est définie dans ce travail comme l'imbrication des pratiques de localisation résidentielle et de déplacements quotidiens, à niveau des ménages. Cet ensemble de capacités est nécessaire pour l'épanouissement des citoyens, mais la connotation d'injustice des différences statistiques est difficile à démontrer. Ainsi, le principal objectif de cette thèse consiste au développement et application d'une méthodologie d'analyse quantitative à l'échelle métropolitaine, qui permettrait d'affirmer s'il existe, ou pas, une limitation injuste de la mobilité urbaine de certains groupes sociaux. Avec cet objectif, nous analysons quatre indicateurs complémentaires, chacun mesurant une dimension différente des arbitrages spatio-temporels des ménages. Il s'agit de l'usage du temps quotidien, des efforts en transport et logement, de l'accessibilité aux emplois et autres destinations, et de l'utilité de la mobilité urbaine. Au total, des désavantages simultanés parmi ces mesures suggèrent que certains groupes sociaux sont privés de mécanismes d'ajustement qui leur permettrait de bénéficier des ressources urbaines, ce que nous qualifions d'injuste. Nous montrons notamment que l'effet des politiques sociales en Ile-de-France semble être confondu par l'extension de son aire urbaine, qui présente des niveaux d'inégalités socio-spatiales proches à ceux observés dans le Grand Santiago, où les mécanismes redistributifs sont très faibles. Cette convergence souligne l'intérêt d'analyser les limites des systèmes de gouvernance métropolitaine pour résoudre ce type d'iniquités. Cette question est adressée par l'observation de deux controverses publiques récentes, l'implémentation du Transantiago et les débats autour du Grand Paris, et par l'étude de l'évolution des instruments d'aménagement. Cette analyse institutionnelle est appuyée sur la synthèse des règles et ressources de l'action publique et sur des entretiens à des experts et autorités. Dans les deux cas d'étude et par des mécanismes différents, ils existeraient des défaillances de représentation des groupes vulnérables dans les arènes de gouvernance métropolitaine, ce qui contribuerait au creusement des inégalités socio-spatiales. Finalement, la garantie du droit à la ville dans le Grand Santiago et la Région Ile-de-France nécessiterait d'innovations techniques et politiques complémentaires. Celles-ci pourraient être implémentées dans un niveau méso-social, visant à l'amélioration des conditions de mobilité urbaine et de représentation politique des ménages vulnérables, selon les spécificités de chaque sous-territoire métropolitain
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La ville fiscalisée : politiques d’aide à l’investissement locatif, nouvelle filière de production du logement et recomposition de l’action publique locale en France (1985-2012) / Taxincenties to housing production and urbandevelopment : state policies to support rental investments, new production chain in housing and reformulation of local public action in France (1985-2012)

Vergriete, Patrice 07 January 2013 (has links)
La production du logement en France est au cœur de plusieurs débats académiques : sur l'action de l'Etat, sur les logiques privées de production, sur la gouvernance locale. La thèse selon laquelle un processus de néolibéralisation affecte les sociétés occidentales depuis les années 1970 en offre une lecture transversale. Cependant, l'analyse d'un instrument de la politique nationale du logement – l'aide fiscale à l'investissement locatif – en montre les nombreuses limites, en particulier dans les années 2000. Reposant sur une méthodologie croisant approches qualitatives et quantitatives, notre recherche révèle plutôt l'émergence d'une nouvelle économie politique de la production du logement. En lien avec la décentralisation, la puissance publique se fait duale, avec d'un côté un Etat qui encadre le marché par la réglementation et de l'autre des collectivités qui entrent en négociation avec les acteurs privés. Cette dualité fait d'ailleurs apparaître des contradictions entre enjeux nationaux (notamment macroéconomiques) et priorités locales. En regard, la promotion immobilière se transforme : si les dispositifs d'incitation fiscale mis en place par l'Etat ont amené de nouveaux acteurs et fait naître un modèle de production spécifique, la nouvelle logique d'action publique induit une adaptation des stratégies. La fabrication matérielle de la ville se trouve affectée par ces changements. A la fois parce que la réglementation nationale a un impact sur l'offre mais aussi parce que les inégales capacités de négociation des collectivités avec les acteurs privés exposent davantage les villes petites et moyennes à une production de logements en décalage avec les attentes publiques / Housing production in France is at the heart of several academic debates concerning State intervention, private production models and local governance. In each of them, some authors have expressed the idea that western countries have been affected by a neoliberalization process since the 1970s. But our study of the fiscal aid to rental investment, which is one of the tools of national housing policy, shows the limits of this interpretation, especially in the 2000s. Based on a methodology combining qualitative and quantitative analysis, our research however shows that a new political economy of housing production is emerging. Along with decentralization, there are now two public authorities involved in regulating the market: the State by law and the local governments by negotiation with private parties. And this duality creates contradictions between national issues (especially macroeconomic) and local priorities. In this context, the property development sector has witnessed major changes: if State incentives have induced the emergence of new participants and of a specific model of production, the new public regulation implies a change in strategies. Urban production is concerned by these changes. Not only because State regulation has an impact on supply but also because the unequal ability of local governments to negotiate with developers make small and medium-sized cities more exposed to a gap between real housing production and public expectations
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Les immigrés Africains face au marché du logement en france : ségrégation,discrimination et mobilité / African immigrants in the french housing market : segregation,discrimination and mobility

Schmutz, Benoit 23 September 2011 (has links)
Malgré leur grande diversité, les immigrés d'origine africaine en France éprouvent des difficultés spécifiques d'accès aux marchés du travail et du logement qui rendent pertinente leur étude en tant que groupe : un groupe doté d'une géographie propre -un fort tropisme urbain et une sur représentation dans les quartiers pauvres dominés par l'habitat social ; un groupe dont l'intégration relative au marché du travail français s'est plutôt dégradée au cours des dernières décennies ; un groupe ségrégé pour lequel il est crucial de comprendre les interactions entre marché du travail et marché du logement. Dans cette thèse, je développe plusieurs modélisations microéconomiques permettant d'éclairer certains dysfonctionnements du marché du logement face à une population de consommateurs économiquement précaires, soumise aux préjugés éventuels des autres acteurs du marché et dont près de la moitié est en réalité prise en charge par une politique publique de logement social. Les prédictions issues de ces différentes modélisations sont ensuite confrontées à la situation des immigrés d'origine africaine en France, observés au cours de la période 1996-2006 à travers l'Enquête Nationale Logement. Sont établis les résultats suivants : l'existence d'une discrimination à l'encontre des immigrés d'origine africaine sur le marché locatif privé, pouvant expliquer une partie de leur sur représentation dans le parc HLM ; l'existence d'un tri spatial des locataires HLM d'origine africaine vers les logements situés dans quartiers les plus pauvres ; enfin, le rôle du marché du logement dans l'explication du surcroît de chômage frappant cette population. / African immigrants in France share common difficulties in terms of labor market and housing market access. As such, they may be studied as a group: a group with its own geography (high urbanization rate and over-representation in poor, public-housing-dominated neighborhoods); a group whose relative labor market integration has declined over the past decades; a segregated group for which understanding the interplay between the labor market and the housing market is crucial. In the four chapters of this thesis, I build several microeconomic models which attempt to describe some of the failures of the housing market when it is confronted with a group of economically fragile consumers, who may suffer from others' prejudice and who massively benefit from a government-controlled public housing program. The predictions that are derived from these models are then tested on the population of African immigrants in France, mostly through the statistical analysis of the last three waves (1996, 2002 and 2006) of the French National Housing Survey. The main results are threefold: first, African immigrants do suffer from customer-based discrimination in the private rental housing market, which may partly explain their high participation rate to public housing; second, sorting mechanisms within the French public housing market direct African public tenants into the poorest neighborhoods, even though the rent gradient of public housing with respect to location characteristics is almost flat; last, both geographic preferences and housing market access play some role in explaining the residual unemployment and urbanization gaps between African immigrants and non-immigrants in France.
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Sortir de l’hébergement d’insertion vers un logement social en Ile-de-France : des trajectoires de relogement, entre émancipation et contraintes / From homeless shelters to social housing in Ile-de France Region : re-housing trajectories in between constraints and emancipation

Lanzaro, Marie 04 April 2014 (has links)
Dès les années 1990, et avec encore plus d'acuité à la fin des années 2000, les limites du système de l'hébergement semblent atteintes. Il ne parvient pas à amortir l'ensemble des demandes et à « faire sortir » les personnes prises en charge qui « relèveraient d'un logement ordinaire ». Ces difficultés sont placées sur le devant de la scène médiatique et politique à l'hiver 2006. Et, dès 2007, le gouvernement prend des mesures en faveur de l'hébergement et de l'accès au logement. En 2009 l'Etat redouble d'efforts en impulsant la refondation du système d'hébergement et d'accès au logement et en adoptant des mesures pour fluidifier les parcours de l'hébergement vers le logement. Dans ce contexte, nous avons pris le parti d'interroger les trajectoires d'hébergement qui aboutissent à l'attribution de logement pérenne dans le parc social francilien. Se décentrer des politiques mises en œuvre pour saisir les trajectoires qui mènent à l'hébergement, s'y déroulent et aboutissent à un relogement dans le parc social nous est apparu heuristiquement fécond pour questionner les difficultés de logement et le rôle de l'aide sociale à l'hébergement dans le traitement de celles-ci. L'enjeu est de comprendre ce qui se joue durant l'hébergement en faveur de la sortie du dispositif et de l'accès au parc social. Et aussi, quel est le rôle de l'hébergement dans le sens pris par ces trajectoires et dans les choix opérés. Deux sous questions guident dès lors notre recherche : d'une part comment se rencontrent des trajectoires individuelles marquées par la précarité et le dispositif d'hébergement et d'autre part, comment ils interagissent pour aboutir à une sortie vers un logement social ? / From the 1990s onwards and even more since the end of the 2000s, the homeless shelter system seems to have reached its limits. It cannot respond to all demands and do not succeed in “getting out” the people who should have access to the ordinary housing”. Those limits became a matter of public concern during winter 2006. A few months after, the French government took actions in favor of an enforceable right to housing act and in favor or the access to social housing for the homeless people. More efforts were made in 2009 when the state started reshaping the whole social service for shelter and transitionary accomodation system through a series of measures designed to ease the path from homeless shelters to social housing. In this context, we chose to analyze residential trajectories leading from accommodation structures to a stable position within the Ile-de-France social housing market. Stepping back from public policies to question the different steps of these careers were helpful to understand the current difficulties in housing access as well as addressing the social welfare issue. The aim of the research was to understand what is implemented to the people during their shelter period to help them leave the system and reach social housing. Which role do shelter structures play in residential careers and its choices? Therefore our research was led by two sub-questions. First, how do individual careers characterized by precariousness enter in the institutional accommodation? Secondly, how do those individuals and structures interact to end up into a stable position in social housing ?
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Expérience de l’enfant en situation de sans logement : perception de la situation, facteurs de stress et stratégies de coping des enfants hébergés avec leurs familles à l’hôtel / Children’s experience of homelessness : situation’s perception, stressors and coping strategies of school-ages children living with their families in hotels

Halasa, Katarzyna 19 December 2017 (has links)
La recherche présentée s’intéresse à l’expérience des enfants en situation de sans logement. Ce travail s’inscrit dans la cadre de la théorie transactionnelle du stress et du coping proposée par Lazarus et Folkman (1984). La démarche vise à saisir leur perception de la situation de sans logement, d’identifier les facteurs de stress auxquels ils sont exposés et les stratégies de coping qu’ils utilisent pour faire face au stress perçu. Cette étude a été menée auprès de 30 enfants d’âge scolaire (7 ans et demi à 13 ans), hébergés avec leurs familles à l’hôtel. Les données ont été recueillies dans la cadre de l’entretien compréhensif et à l’aide du questionnaire KidCope. Cette étude a permis également d’apporter des connaissances sur le profil des familles hébergées à l’hôtel grâce aux données recueillies auprès des parents.La moitié des enfants vit dans une famille monoparentale et plus de deux tiers ont une fratrie. Plus de deux tiers des enfants est nés à l’étranger, un tiers vit dans une famille en situation administrative précaire et la majorité des familles est sans ressources. La durée moyenne de présence de la famille en France est de 5,54 ans et la moyenne de la durée d’hébergement pris en charge par le 115 s’élève à 3,24 ans. Les discours des enfants sont marqués par des sentiments négatifs, parfois confus, face au manque de prévisibilité dans leur vie. La place centrale est occupée par l’école et la famille. L’école représente souvent le seul endroit assurant le sentiment de stabilité, d’appartenance et le maintien des liens sociaux. La famille, quant à elle, grâce au soutien des proches, permet à l’enfant de faire face aux difficultés rencontrées. Dans le cas de nombreux enfants, la situation de sans logement apparaît étroitement liée à l’expérience migratoire de la famille. L’expérience de sans logement s’avère être une situation stressante pour les enfants : tous les enfants ont identifié au moins un facteur de stress dans leur vie. Au-delà des facteurs de stress propres aux enfants d’âge scolaire, les facteurs identifiés par les enfants participant à notre recherche peuvent être classifiés dans l’un des trois groupes suivants : les facteurs de stress liés à la situation de sans logement, à la pauvreté et/ou à l’expérience migratoire. Les enfants utilisent diverses stratégies de coping pour gérer le stress perçu. De manière générale, les stratégies d’approche sont utilisées plus fréquemment et évaluées comme plus efficaces que les stratégies d’évitement. / The purpose of this study is to describe the homeless experience of school-aged children. The theoretical framework for the study was Lazarus’ and Folkman’s (1984) stress and coping processes. In this study the focus was on a child perception of the situation, the stressors they identify and the coping strategies they use. The data was collected from 30 school-aged children living with their families at hotel, through comprehensive interviews and KidCope checklist. This study also brings knowledge about homeless families’ profile through the data collected from parents.Half of the children live in single parent families and two third have siblings. More than two third of children are born abroad, one third live as undocumented migrants and the most of families have no resources. The average family’s length of stay in France is 5,54 years and the average length of being sheltered is 3,24 years. The discourse of children is characterized by negative emotions, sometimes confusion, in face of lack of predictability in their life. The central place is accorded to school and family. School is often the unique place which provide a sense of stability and belonging, as well as social support. Family, through a support of loved ones, help child to cope with difficulties. For many of children, homelessness appears closely connected with migratory experience. Homeless experience is stressful for them: all children who participated in this research perceived at least one thing as stressful in their life. Beyond the stressors specific to school-aged children, the factors identified by the children involved in our research can be classified into one of three groups: stressors related to homelessness, stressors related to poverty and / or stressors related to migratory experience. Children use many different ways to cope with stressors. In general, they used more often approach coping and they rate it as more efficacious than avoidance coping.
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Norme, règle et individu dans les politiques locales du logement des personnes défavorisées / Standard, rule and individual in local housing policies of underprivileged persons

Bertrand, Louis 05 December 2008 (has links)
La thèse s'intéresse à la prise en compte de l'individu dans les politiques locales du logement des personnes défavorisées, issues de la loi Besson de 1990. A partir de l'étude de quatre départements, par l'observation de commissions d'attribution des aides, elle approfondit la notion de magistrature sociale, en y intégrant les notions de situation, représentation administrative des demandeurs, de problématiques, catégories publiques de perception des problèmes de l'individu, et de mise en récit mettant en cohérence ces éléments. Ces observations mettent en lumière des tensions entre des normes, informelles, et des règles, formelles, dans l'attribution des aides et la forme du travail des commissions. Elles sont le reflet d'un antagonisme plus profond entre un principe d'individualisation des aides et un principe d'équivalence qui veut que des situations semblables soient traitées de manière semblable. Ces politiques du logement des personnes défavorisées peuvent être vues comme proches des politiques d'insertion, s'insérant dans un même paradigme d'action publique. Elles portent certaines visions de l'individu, un « individualisme institutionnel ». Cette individualisme est marqué par le modèle de l'individu autonome et responsable. Les recherches menées permettent de dégager trois modes de prise en compte des individus défaillants par rapport à ce modèle : les victimes - de contraintes extérieures -, les coupables-responsables - en raison de leurs actes - et les incapables - dont certaines compétences sont altérées. La question de la bonne foi, posée dans le cadre de la prévention des expulsions locatives, vise alors à départager des situations indécises entre les figures de victime et de coupable-responsable / This is a study about how the French local policies for deprived people housing take in account the individual. It is based on the observation of four French local authorities and their grantsallocating commissions. It specifies the notion of social magistracy, explaining on what they work : the situations, which are the administrative representation of the applicants, the problematics, which are the public frames to take in account individual's problems and the story-setting that build a coherence among these different elements. These observations show the tensions between informal norms and formal rules in the allocating process and in the work of the commission itself. These tensions are bound to a deeper antagonism between the principle of individualising the assistance and the equivalence principle, for which similar situations should have similar treatment. These housing policies can be included in the same policy paradigm as the integration policies. They hold specific views of the individual, an institutional individualism. This kind of individualism is influenced by the pattern of the autonomous and responsible individual. This research shows three ways of dealing with defaulting individuals : they can be victim - of external constraints –, guilty-responsible – of their acts – or incapable, lacking some competencies. Thus the good faith criteria, on which the eviction procedure particularly emphasizes can be seen as a way of sorting out uncertain situations between victims and guilty-responsible individuals
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Fabrication et usage des écoquartiers français : éléments d'analyse à partir des quartiers De Bonne (Grenoble), Ginko (Bordeaux) et Bottière-Chénaie (Nantes) / Production and usages of French eco-neighbourhoods : analysis from the cas of De Bonne (Grenoble), Ginko (Bordeaux) and Bottière-Chénaie (Nantes)

Renauld, Vincent 28 June 2012 (has links)
Contrairement aux communautés écologiques pionnières et militantes (années 70/90) ainsi qu’aux premiers écoquartiers nord-européens pilotés par les collectivités lors de grands évènements médiatiques (milieu des années 90), les écoquartiers français relèvent de l’intégration progressive des préceptes de la ville durable au sein des modes de production ordinaires de l’urbain (années 2000). A ce titre, ils consistent à fabriquer dans un cadre émancipé du militantisme et de l’expérimentation de nouveaux aménagements (espaces verts rustiques, voiries douces, etc.) et de nouvelles constructions (isolation par l’extérieur, ventilation double-flux, sols écologiques, etc.) en adéquation avec les principes de durabilité. Cette tentative de généralisation de techniques innovantes au sein de la fabrication urbaine française s’accompagne alors d’une myriade de dispositifs éducatifs à destination des travailleurs du projet et futurs habitants du quartier. Ces outils consistent à inculquer aux différents publics ciblés les nouveaux savoir-faire et savoir-vivre nécessaires à la mise en œuvre et au fonctionnement des techniques écologiques. Ainsi, les usages sociaux des travailleurs et habitants posent problème à ceux qui fabriquent les écoquartiers. Ce problème traduit le hiatus entre la figure imaginaire de l’usager escomptée par la fabrication et la réalité des pratiques sociales régulées par les usages. Il indique le caractère socialement subversif de la production d’innovations techniques écologiques et par là même l’existence de nouvelles attentes sur les pratiques sociales. / Contrarily to the pioneer and militant ecological communities (in the 70s and 90s), and also to the first north-European eco-neighbourhoods run by local authorities during the huge press events in the middle of the 90’s, French eco-neighbourhoods come under progressive integration of the durable city’ principles within the modes of production for the ordinary urban space (years 2000). On this account, they consist in fabricating within an emancipated frame, activism and experimentation of new facilities (parks, road works, etc.) in compliancy with principles of durability. This attempt to generalise innovative techniques within the French urban fabrication is accompanied by a myriad of educative plans of action instilled to workers concerned by the project, and future inhabitants of the quarter. These tools assist in instilling new savoir-faire and savoir-vivre necessary for the implementation and functioning of ecological techniques to the different targeted publics. Thus, social usages of workers and inhabitants matter to those who fabricate eco-neighbourhoods. This matter underscores the hiatus between the imaginative figure of the user expected by the fabrication and reality of social practices, which usages regulate. It is indicative of the socially subversive character in the production of ecological and technological innovations, and at the same time the existence of new expectations on social practices.

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