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Facial expressions of pain in cats : the development and validation of the Feline Grimace Scale

Cayetano Evangelista, Marina 08 1900 (has links)
L’évaluation de la douleur chez le chat est souvent un défi en raison de leur nature discrète et les changements de comportement potentiels dans des situations inhabituelles et stressantes, telles que l'environnement vétérinaire. Différents outils d’évaluation de la douleur (c.-à.-d. des échelles de douleur) basés sur l'observation des comportements ont été proposés pour les chats; cependant, la majorité de ces outils manque de tests de validité, de fiabilité et/ou de généralisabilité. De plus, les échelles de douleur sont peu utilisées dans la pratique clinique. Des outils simples, pratiques et fiables tels que les échelles de grimace (instruments d'évaluation de la douleur basés sur l'expression faciale), ont le potentiel de changer ce scénario. Elles ont été développées pour plusieurs espèces, excluant le chat. L'objectif général de cette thèse était de développer un nouvel instrument basé sur l'expression faciale pour l'évaluation de la douleur aiguë chez les chats, la « Feline Grimace Scale » (FGS) et d'explorer ses applications et ses limitations. Nos hypothèses étaient que la FGS permettrait l’identification de la douleur chez les chats avec précision (dans différentes conditions telles que la douleur d’origine naturelle et postopératoire); elle serait valide et fiable (parmi différents évaluateurs); elle serait capable de détecter la réponse aux analgésiques; et finalement, elle pourrait être appliquée en temps réel dans le contexte clinique. La FGS a été développée et validée en utilisant une approche psychométrique pour détecter la douleur aiguë chez les chats. Cette échelle discriminait entre les chats en douleur de ceux qui ne le sont pas; détectait la réponse à différents analgésiques; et corrélait fortement avec un autre système de notation de la douleur. Une bonne fiabilité inter et intra-observateur a été démontrée, non seulement parmi les vétérinaires, mais aussi parmi les propriétaires de chats, les étudiants vétérinaires et les techniciens en santé animale. L’utilisation de la FGS en temps réel était aussi réalisable. D’autre part, nos résultats suggèrent que le genre de l'évaluateur influencerait l'évaluation de la douleur, car les évaluatrices attribuaient des scores plus élevés que les évaluateurs. La FGS est un outil valide, fiable et pratique pour l'utilisation potentielle en recherche ou en clinique; en temps réel ou par l’évaluation des images. Elle pourrait être aussi applicable dans une large gamme de conditions douloureuses et par des évaluateurs avec différents niveaux d'expertise, et potentiellement aussi à la maison (par les propriétaires de chats). Cela représente un progrès substantiel dans l’identification et la gestion de la douleur féline, vers les plus hautes exigences en matière de soins vétérinaires. / Pain assessment in cats is challenging due to a number of reasons, including their discrete nature and potential behavioral changes in unfamiliar and stressful situations, such as the veterinary environment. Different pain assessing instruments (i.e. pain scales) that rely on the observation of behaviors have been proposed for cats; however, the majority lack validity, reliability and/or generalizability testing. Additionally, the adherence to their use in clinical practice is low and warrants improvement. Simple, practical and reliable tools such as grimace scales (facial expression-based pain assessment instruments), have the potential of changing this scenario. They have been developed for several species, among which the cat was not included. The overall aim of this thesis was to develop a novel facial expression-based instrument for acute pain assessment in cats, the Feline Grimace Scale (FGS) and to explore its applications and limitations. Our hypotheses were that the FGS would be able to accurately identify pain in cats (in different conditions such as naturally-occurring or spontaneous and postoperative pain); it would be valid and reliable (among different raters); it would be able to detect the response to analgesics; and its application in real-time in the clinical context would be feasible. The FGS was developed and validated using a comprehensive psychometric approach to detect acute pain in cats. It has demonstrated a high discriminative ability between painful and non-painful cats; it is capable of detecting the response to different analgesic drugs and it is strongly correlated with another pain scoring system. Furthermore, it demonstrated good inter- and intra-rater reliability, not only among veterinarians, but also among cat owners, veterinary students and nurses (technicians). Real-time scoring using the FGS was proven feasible. On the other hand, our results suggested that the rater gender may influence pain assessment, as female raters assigned higher scores than males. The FGS is a valid, reliable and practical tool potentially for both research and clinical use in real-time or using image assessment; that may be applicable in a wide range of painful conditions, by raters with different degree of expertise, and potentially at home (by cat owners). This represents a substantial progress in feline pain management, towards the highest standards in veterinary care.
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Tout l'hiver, récit suivi de Surgissements : la tension entre corps et récits dans Infrarouge de Nancy Huston et Les cheveux mouillés de Patrick Nicol

Blanchette Lamarche, Sarah January 2016 (has links)
Le présent mémoire est formé de trois parties. La première consiste en un récit intitulé Tout l'hiver. Il raconte l'histoire d'une jeune femme qui se retrouve, malgré elle, responsable de sa mère mourante et d'un amoureux dépressif, alors qu'elle-même vit chaque jour avec une douleur intense et constante. Elle appréhende cette tâche dont elle ne se sent pas capable, mais en viendra plutôt à veiller deux absences, dans l'attente d'un dénouement. La deuxième partie se consacre à l'analyse des romans Infrarouge de Nancy Huston (2010) et Les cheveux mouillés de Patrick Nicol (2011) et, en s'aidant notamment des théories de la psychologie narrative, de l'intersubjectivité et de l'empathie narrative, tâche de démontrer trois choses : d’abord, que l’identité et le rapport au monde des personnages des deux romans procèdent largement du récit; ensuite, qu’une tension entre sens et expérience s’y manifeste, notamment par l’entremise des corps; finalement, que ladite tension participe du surgissement au cœur même du texte d’une certaine matérialité. La troisième partie, écrite sous forme d'essai réflexif sur le processus de création, discute, en regard des conclusions de l'analyse des romans de Huston et Nicol, des enjeux relatifs à l'écriture de la douleur.
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Implication de la glande surrénale dans la réponse à un stress douloureux aigu

Bélisle, Pascale January 2006 (has links)
Au cours des dernières années, la littérature scientifique a traité de l'existence d'une différence sexuelle dans l'expérience de la douleur, notamment dans plusieurs pathologies. Plusieurs facteurs sont proposés pour tenter d'expliquer ce phénomène, mais de nombreux arguments pointent en direction d'un rôle des hormones sexuelles dans la perception de la douleur. Il existe cependant peu d'études qui identifient les effets précis des hormones sexuelles sur les mécanismes endogènes du contrôle de la douleur. D'un autre côté, il est bien démontré que le stress aigu exerce un effet analgésique sur la réponse nociceptive. Plusieurs mécanismes sont responsables de cette analgésie; des mécanismes endogènes de contrôle de la douleur (les opioïdes endogènes et des mécanismes nonopioïdergiques) et l'axe hypothalamo-hypophysaire-surrénalien (HHS) modulent la réponse nociceptive au niveau du système nerveux central (SNC). La douleur est un stress important pour l'organisme et peut ainsi déclencher les réactions de réponse au stress. Cette réponse implique notamment l'axe HHS en plus du système sympathoadrénomédullaire et du système nerveux sympathique. Le but de ce projet est d'évaluer, dans un modèle animal (rat) de stress douloureux aigu (injection de formaline), l'implication de la glande surrénale dans la différence de sensibilité à la douleur (stress) chez des individus mâles et femelles. Pour ce faire, nous avons utilisé un traitement de 40 minutes (min) chez des animaux sains (mâles et femelles) et des animaux gonadectomisés (castrés (CAST) et ovariectomisés (OVX)) ce qui nous a permis de vérifier l'implication des hormones sexuelles mâles et femelles au niveau des réponses obtenues. Nous avons principalement examiné l'implication de deux hormones importantes dans la réponse au stress, qui agissent à la fois au niveau de la surrénale et du SNC: l'ACTH, principale hormone agissant sur la sécrétion de corticostérone, ainsi que l'angiotensine II (Ang II). Des dosages in vivo des niveaux plasmatiques d'ACTH, d'aldostérone et de corticostérone ont été effectués. De plus, des études in vitro ont été réalisées sur les cellules glomérulées et fasciculées. En effet, elles ont été isolées et testées pour leur capacité à répondre aux hormones en terme de production de seconds messagers: AMPc pour l'ACTH et inositols phosphates (IPs) pour l'Ang II. Nos travaux ont montré qu'il n'existait aucune différence significative entre les différents groupes dans les niveaux plasmatiques d'ACTH et d'aldostérone. Par contre, nous avons noté que le stress douloureux (formaline) induit une augmentation de la sécrétion de corticostérone. De plus, nous avons noté une différence entre le niveau de sécrétion de corticostérone de base des mâles sains et des femelles saines ainsi qu'entre les niveaux de sécrétion suite au stress entre les différents groupes. En effet, les niveaux de sécrétion des femelles saines sont plus élevés que ceux des mâles sains (fait connu depuis longtemps); les niveaux des femelles saines sont similaires à ceux des OVX; les niveaux des mâles sains sont plus faibles que ceux des CAST; finalement, les niveaux des OVX sont similaires à ceux des CAST. Ensuite, in vitro, nous n'avons pas noté d'effet significatif dans la réponse des IPs tant chez les cellules glomérulées que fasciculées suite à une stimulation à l'Ang Il. Par contre, la réponse de l'AMPc suite à une stimulation à l'ACTH est significativement plus élevée chez les mâles sains tant dans les cellules glomérulées que fasciculées. En résumé, nos résultats semblent indiquer (compte tenu du petit nombre de sujets utilisés) que la testostérone interagit tant au niveau in vivo (en diminuant l'activité de l'axe HHS) et qu'in vitro (certains effets potentiels sur la machinerie cellulaire des cellules fasciculées). Cependant, ces effets sont probablement distincts, car nous observons des réponses diamétralement opposées. Au niveau in vivo la testostérone laisse entrevoir un effet protecteur alors qu'in vitro elle semble avoir un effet activateur.
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Caractérisation de nouveaux analogues enképhalinergiques

Bournival, Véronique January 2010 (has links)
Au Canada, on estime que près du tiers de la population souffrira de douleur chronique au cours de sa vie. Présentement, les agonistes des récepteurs opioïdergiques mu, telle la morphine, sont parmi les médicaments les plus efficaces et les plus utilisés pour le traitement de la douleur d'intensité modérée à sévère. Cependant, l'effet analgésique de ces composés s'accompagne souvent d'effets secondaires importants (nausée, constipation, tolérance). Il est maintenant reconnu que l'activation des récepteurs opioïdergiques delta (DOPR) s'accompagne d'effets analgésiques importants. Des résultats récents de notre laboratoire indiquent en plus que l'activation de DOPR n'entraîne pas de tolérance analgésique. Puisque les enképhalines, ligands peptidiques endogènes, possèdent une bonne sélectivité envers DOPR (versus les autres récepteurs opioïdergiques), notre laboratoire, en collaboration avec celui du Pr Dory du département de chimie de l'Université de Sherbrooke, s'intéresse à la conception et à la synthèse de peptidomimétiques, analogues des enképhalines, afin d'en améliorer les propriétés pharmacologiques. Nous avons donc procédé au remplacement systématique de chacun des liens amides (CO-NH) de la leu-enképhaline (LE) par un alcène (double lien C=C), ce dernier étant plus lipophile et plus difficilement dégradé par les peptidases que ne l'est le lien amide. Cependant, contrairement aux liens amides, les groupements alcènes ne permettent pas la formation de liaisons faibles non covalentes de type pont hydrogène qui pourraient être essentielles à la liaison de la LE sur DOPR (liaisons intermoléculaires), ou encore, à l'adoption de la conformation biologiquement active de la LE (liaisons intramoléculaires). Le but de mon projet de maîtrise était de procéder à la caractérisation in vitro de ces nouveaux analogues enképhalinergiques et ainsi, de définir l'importance de chacun des liens amides de la LE pour sa liaison à DOPR et sa capacité d'activation du récepteur. Les mesures de leur affinité pour DOPR, ainsi que de leur capacité d'activation du récepteur au moyen de différents essais in vitro indiquent que les 2e, 3e et 4e liens amides semblent importants pour conserver la liaison et l'activité de la LE sur DOPR. En effet, seul l'analogue substitué au niveau du 1er lien amide présente une affinité et des activités similaires à celles de la LE. De plus, un essai in vivo dans un modèle animal de douleur inflammatoire avec ce ligand a confirmé son potentiel antihyperalgésique. En plus de nous informer sur la conformation biologiquement active des enképhalines, les données que nous avons recueillies jusqu'à présent pourraient mener au développement d'un ligand assez lipophile pour passer la barrière hématoencéphalique et suffisamment stable pour permettre un profil pharmacocinétique adéquat pour une utilisation clinique.
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Mise au point d'un modèle rongeur d'anxiété causée par une douleur chronique d'origine inflammatoire

Parent, Alexandre January 2010 (has links)
Selon l'Association canadienne de la douleur chronique (ACDC), plus de 18 % de la population souffre de douleur chronique, produisant un fardeau financier qui excède les 10 milliards de dollars. En plus d'avoir un impact néfaste sur la qualité de vie générale de la population, la douleur contribue largement à l'élévation du taux d'absentéisme au travail, créant ainsi une perte d'efficacité considérable. Environ 55 % des patients souffrant de douleur chronique ont aussi des troubles d'anxiété, contribuant davantage à la diminution de la qualité de vie. Bien que la douleur et l'anxiété semblent co-occurrentes, un analgésique ou un composé anxiolytique (ou antidépresseur) utilisé seul s'avère souvent inefficace pour entraver l'ensemble des symptômes. En combinaison, une telle polythérapie induit des effets secondaires additifs sévères. Pour ces raisons, le développement de composés analgésiques (opioïdergiques ou non) ayant des propriétés anxiolytiques pourrait s'avérer très intéressant pour le traitement de la douleur chronique. Afin de bien connaître les propriétés spécifiques des composés ciblés, il est essentiel de mettre au point un modèle animal de comportements anxieux associés à la douleur chronique. Le but du projet était donc de mettre en place un modèle de douleur inflammatoire chronique chez les rats Sprague-Dawley pour ( i ) caractériser l'apparition temporelle des comportements anxieux, (ii ) caractériser l'influence et les effets de composés analgésiques et anxiolytiques et ( iii ) déterminer les niveaux plasmatiques de corticostérone chez les rats au cours du développement de la douleur chronique. Dans notre modèle, l'allodynie mécanique causée par la douleur inflammatoire (mesurée avec le test du filament de von Frey) est présente sur une période de 2 mois. À des moments précis pendant cette période, les niveaux d'anxiété ont été évalués à l'aide de tests comportementaux (labyrinthe en croix surélevé, boîte sombre/éclairée, champ ouvert et interaction sociale). L'efficacité analgésique et/ou anxiolytique de la morphine, du diazépam et du kétorolac a aussi été caractérisée. Le contenu plasmatique en corticostérone a été mesuré pendant toute la durée du protocole expérimental. Considérant les résultats de l'étude, le modèle animal développé mime partiellement ce qui peut être observé cliniquement chez les patients souffrant de troubles d'anxiété co-morbides à la douleur chronique.
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L'impact d'une intervention infirmière centrée sur la famille sur l'intensité de la douleur des patients âgés ayant subi une chirurgie de la hanche

Grondin, Frédéric January 2011 (has links)
L'arthroplastie de la hanche entraîne, en postopératoire une douleur d'intensité élevée. Pour la contrer, une approche multimodale (combinaison de stratégies pharmacologiques et complémentaires) est encouragée.L'implication du patient et de sa famille est aussi suggérée, mais peu d'exemples existent. Le but de l'étude est de mesurer les effets d'une intervention éducative centrée sur le patient et la famille (proche accompagnant) axée sur la promotion de stratégies complémentaires, sur le soulagement de la douleur, l'anxiété et les stratégies d'adaptation à la douleur utilisées en postopératoire.L'intervention prenait en considération la famille en reconnaissant son expertise, son existence, son expérience et son besoin d'espoir. Trente-trois patients ont participé à cette étude quasi-expérimentale, tous accompagnés par une personne significative (groupe contrôle (GC) n=17, groupe expérimental (GE) n=16). Le groupe contrôle a reçu le traitement usuel alors que le groupe expérimental a bénéficié de l'intervention. Les résultats indiquent que l'intensité de la douleur des participants du GE est inférieure en période postopératoire au Jour 2 (2,75 vs 5,14 p=0,001) et au Jour 4 (2,17 vs 4,00, p=0,01). Les participants du GE rapportent moins d'anxiété (29,50 vs 37,00, p=0,041). Les participants du GE ont utilisé, de façon significative, moins de stratégies d'adaptation à la douleur négatives telles que l'ignorance et la dramatisation. Les résultats suggèrent qu'une intervention éducative, centrée sur le patient et sa famille axée sur la promotion de stratégies complémentaires, devrait être utilisée de façon systématique, intégrée à l'approche multimodale. Cette dernière améliore la gestion de la douleur, diminue l'anxiété et favorise l'utilisation de stratégies d'adaptation positive en postopératoire.
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La prescription de cannabinoïdes pour le traitement de la douleur chronique non cancéreuse : tendances de prescription, degré de confort, barrières et besoins en matière de formation des médecins de la région de l’Abitibi-Témiscamingue

St-Amant, Huguette January 2014 (has links)
La douleur chronique touche environ un adulte sur cinq et a des impacts importants sur toutes les sphères de la vie des personnes qui en souffrent. À ce jour, on constate cependant que la prise en charge de la douleur chronique est sous-optimale au Canada. Parmi les modalités thérapeutiques disponibles, il a été démontré que les cannabinoïdes sont efficaces et sécuritaires pour certains syndromes de douleur chronique. Ces produits pharmacologiques comprennent la nabilone (comprimé), le nabiximols (vaporisateur) et la marihuana à des fins médicales (cannabis séché). À ce jour, la prévalence d’utilisation de ces produits demeure faible et il semble exister plusieurs barrières à cette utilisation. La présente étude transversale s'est donc penchée sur les pratiques et attitudes des médecins de la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue, Québec, et ce, tout particulièrement dans le contexte du traitement de la douleur chronique non cancéreuse (DCNC). Les objectifs spécifiques de cette étude étaient de : 1) Mesurer la prévalence de prescription de cannabinoïdes pour le traitement de la DCNC, 2) Décrire le degré de confort, les barrières et les besoins en matière de formation quant à la prescription de cannabinoïdes pour le traitement de la DCNC, et 3) Identifier les prédicteurs de la prescription de cannabinoïdes pour le traitement de la DCNC. Pour répondre à ces objectifs, un questionnaire postal a été envoyé aux 318 médecins pratiquant dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue (taux de participation = 52 %). La prévalence de prescription de cannabinoïdes (tous types confondus) pour le traitement de la DCNC au cours de la dernière année était de 23 %, mais soulignons que ces produits ont été prescrits à peu de patients. Les données suggèrent qu’un meilleur degré de confort à prescrire des cannabinoïdes pour le traitement de la DCNC est le seul prédicteur de cette prescription. Plusieurs barrières telles que le manque de formation des professionnels de la santé et le manque de lignes directrices pour la prescription de cette classe médicamenteuse ont été exprimées. Les participants ont souligné un besoin de formation continue, notamment à propos des risques de l’utilisation des cannabinoïdes à long terme, de la DCNC et son traitement et de la synergie d’action entre les cannabinoïdes et les opioïdes. En somme, les résultats de cette étude permettront de mieux orienter les activités de formation continue des médecins de la région.
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Épidémiologie de la douleur musculo-squelettique liée à l’exécution de la musique chez les étudiants d’un instrument à cordes frottées

Robitaille, Judith January 2015 (has links)
Parmi les problèmes musculo-squelettiques liés à l’exécution de la musique, touchant particulièrement les instrumentistes à cordes frottées, la douleur est le symptôme le plus fréquent. La douleur liée à la pratique instrumentale a toutefois été peu documentée chez les étudiants qui font partie de l’élite en cordes, c’est-à-dire, les élèves de tous âges qui sont engagés dans une démarche d’apprentissage préprofessionnel de l’instrument. De plus, les facteurs de risque de la douleur liée à l’exécution de la musique ont été déterminés dans le contexte d’études transversales. Or certains facteurs de risque fluctuent dans le temps, par exemple la durée passée à jouer de l’instrument. À ce jour, l’impact des changements de la durée à jouer sur la douleur liée à l’exécution de la musique est peu connu. Les objectifs de ce mémoire sont de (1) décrire les caractéristiques de la douleur musculo-squelettique liée à l’exécution de la musique chez les étudiants en cordes qui font partie de l’élite, et (2) explorer l’effet des changements de la durée à jouer de l’instrument sur la douleur. Pour atteindre ces objectifs, des étudiants ont été recrutés dans trois camps musicaux offrant de la formation supérieure de façon intensive durant la période estivale. Les participants ont complété un questionnaire-maison auto-administré environ 1 mois avant le début du camp afin de caractériser leur douleur (objectif 1 : n=132) ainsi qu’à leur arrivée au camp musical et une semaine plus tard pour étudier relation entre le changement de durée à jouer et le changement de douleur (objectif 2 : n=93). La plupart des participants rapportent de la douleur liée à l’exécution de la musique (86 % à 96 % selon le temps de mesure considéré), d’une durée relativement courte (30 minutes) et d’intensité faible à modérée (moyenne de 33 mm à l’échelle visuelle analogue), touchant principalement les muscles stabilisateurs (cou, épaules, haut du dos). Une augmentation moyenne de 23 heures/semaine de la durée à jouer de l’instrument est rapportée dans le cadre de la participation à un camp musical intensif. Cette augmentation est significativement liée à l’exacerbation de l’expérience de douleur (fréquence et intensité des symptômes), mais elle n’explique que 10 % du phénomène. L’impact fonctionnel de la douleur, soit la perception d’incapacité à jouer à cause de la douleur, est significatif à tous les temps de mesure. Ces résultats démontrent la forte prévalence de la douleur liée à la pratique instrumentale chez les étudiants en cordes qui font partie de l’élite, et confirment le lien entre l’augmentation de la durée à jouer et l’exacerbation de la douleur liée à la pratique instrumentale.
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Douleur et analgésie le rôle des hormones sexuelles

Gaumond, Isabelle January 2007 (has links)
Il est fréquemment observé en clinique que les femmes sont plus susceptibles de vivre une douleur récurrente, des niveaux de douleur plus sévères et de la douleur de plus longue durée, que les hommes (UNRUH, 1996). Plusieurs facteurs ont déjà été pris en considération pour expliquer cette réalité, qu'ils soient psychosociaux ou physiologiques. Cependant, certaines évidences nous permettent de croire que les hormones sexuelles ont un important rôle à jouer dans ces différences de perception et de modulation de la douleur entre les hommes et les femmes. En effet, les seuils de douleur et la prévalence de certaines maladies varient selon le statut hormonal de l'individu (avant la puberté, pendant le cycle menstruel, pendant la grossesse, après la ménopause et l'andropause). Afin de nous permettre d'étudier le rôle individuel des principales hormones sexuelles (oestrogène, progestérone et testostérone) chez les deux sexes, un modèle animal de douleur de type inflammatoire, le test à la formaline, a été utilisé. L'intérêt de ce test réside dans le fait que les phénomènes nociceptifs observés sont multphasiques [sic] : une phase aiguë, une phase d'inhibition et une phase tonique. Ces phénomènes s'apparentent à différents types de douleurs observées en clinique. Ainsi, le premier projet présenté dans cette thèse nous a permis d'évaluer, par l'administration de ces hormones à des rats gonadectomisés, l'effet hypoalgésique ou hyperalgésique de chacune des hormones sexuelles sur la perception et la modulation de la nociception suite à un test à la formaline. Ces tests effectués chez les douze groupes de rats utilisés pour ce projet nous ont permis d'observer que (1) la testostérone joue un rôle hypoalgésique sur les phases dites nociceptives (aiguë et tonique) et que (2) les hormones sexuelles femelles ont une action modulatrice sur le mécanisme inhibiteur observé en interphase du test à la formaline. Cet effet sélectif des hormones sexuelles femelles sur une phase inhibitrice, l'interphase, a été la source d'inspiration pour le deuxième projet rapporté dans cette thèse, soit l'étude de l'implication des opioïdes endogènes dans ce mécanisme inhibiteur. C'est d'ailleurs par l'injection de naloxone, un antagoniste non spécifique des récepteurs opioïdes, que nous avons tout d'abord évalué la composante opioïdergique de l'interphase. La première conclusion tirée de cette étude est que l'interphase est opioïdergique chez les femelles et non opioïdergique (ou faiblement opioïdergique) chez les mâles. Suite à cette observation, nous avons ensuite décidé d'explorer d'avantage ce phénomène chez la femelle en évaluant à quel niveau du système nerveux (périphérique, spinal ou supraspinal) cette action prenait place. Différentes combinaisons d'antagonistes spécifiques pour chaque type de récepteurs opioïdes ([mu], [delta], et [kappa]) ont été également administrées aux rats femelles afin de déterminer le mode d'action spécifique de l'interphase.Il nous a été possible d'observer que cette action des opioïdes se fait principalement au niveau spinal mais également au niveau supraspinal et que l'activation combinée des récepteurs [delta] et [kappa] était nécessaire pour expliquer ce phénomène. Finalement, ces projets nous ont permis de mieux comprendre le rôle des hormones sexuelles dans les différences de douleur observées entre les hommes et les femmes et nous servirons à orienter des recherches futures vers des traitements adéquats selon le sexe de l'individu.
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Le rôle des hormones sexuelles dans la douleur chez des femmes saines

Tousignant-Laflamme, Yannick January 2008 (has links)
La littérature scientifique démontre clairement que les femmes perçoivent davantage de douleur que les hommes que la douleur soit clinique ou expérimentale. De plus, les femmes diffèrent des hommes quant aux réactions autonomiques à la douleur. Cependant, les mécanismes exacts engendrant ces différences restent méconnus. Plusieurs mécanismes peuvent expliquer ces différences, mais ce sont les hormones sexuelles (HS), qui selon plusieurs auteurs, joueraient un rôle de premier plan. L'objectif principal de ce projet était donc de vérifier si les HS affectent la perception de la douleur expérimentale (mécanismes excitateurs) et les mécanismes endogènes de contrôles de la douleur (les contrôles inhibiteurs diffus nociceptifs - CIDN) chez des femmes saines. Dans un deuxième temps, nous voulions également déterminer si la réactivité du système nerveux autonome à la douleur est influencée par les HS. Méthodologie. 32 femmes ayant un cycle menstruel régulier (RMW) ont été rencontrées à trois reprises au cours de leur cycle menstruel (CM), soit entre les jours 1-3, les jours 12-14 et les jours 19-23. Aussi, 20 femmes ménopausées (PMW) ont été rencontrées à une fois. À chaque rencontre, celles-ci ont reçu les mêmes procédures douloureuses qui consistaient en deux applications d'une douleur thermique (thermode) à l'avant-bras durant deux minutes (à une température engendrant une douleur de 50/100), séparées par une immersion douloureuse du bras opposé dans l'eau froide (12[degrés]C). Le test d'immersion nous a permis de déclencher les CIDN (mécanisme analgésique endogène) et de mesurer la perception d'un différent type de douleur tonique. La perception de la douleur a été mesurée avec une échelle visuelle analogue afin de mesurer les seuils de douleur et de tolérance, et la [sic] l'intensité moyenne de la douleur. L'efficacité analgésique des CIDN a été quantifiée en calculant la différence entre la douleur thermique avant et après l'immersion. Les niveaux plasmatiques d'HS ont été obtenus lors de chaque visite. Un électrocardiogramme nous a permis d'obtenir la fréquence cardiaque pendant le test d'immersion où nous avons mesuré la réactivité autonomique par le biais de l'analyse de la variabilité cardiaque. Résultats. Aucune différence ne fut observée pour les seuils de douleur et de tolérance ainsi que pour la perception de la douleur durant le test d'immersion et le test de douleur thermique lors des trois visites (p>0.05). Cependant, nous avons observé que l'efficacité analgésique des CIDN (analgésie endogène) était significativement plus forte lors de la phase ovulatoire, comparativement aux phases menstruelle et lutéale (p=0.04). Chez les PMW, l'efficacité des CIDN est comparable aux RMW durant leur phase menstruelle, mais le pic de douleur normalement observé durant le test de la thermode était absent. Finalement, nous n'avons pas observé de différence dans la réactivité autonomique à la douleur au cours des trois phases du cycle menstruel. Conclusion. Les résultats démontrent donc une implication certaine des HS (via le CM) dans la perception de la douleur, mais seulement au niveau des mécanismes inhibiteurs de la douleur (CIDN), ce qu'aucune étude n'avait examiné auparavant. Cette modulation de l'efficacité des CIDN au cours du cycle menstruel pourrait donc fournir une explication partielle des différences hommes/femmes dans la douleur. Finalement, nous avons noté que le CM ne semble pas affecter les mécanismes excitateurs de douleur ainsi que la réactivité autonomique à la douleur.

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