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Innovation et « policing » : l’adoption des médias sociaux par les membres des organisations policières du QuébecDelle Donne, Julie 12 1900 (has links)
Les médias sociaux, tels que Facebook, Twitter et YouTube, seraient de plus en plus utilisés par la police afin de communiquer avec les citoyens, mais également afin de collecter des informations sur des suspects et afin de gérer des situations de crise (Altunbas, 2013; Denef, Bayerl et Kaptein, 2013; Frank, Cheng et Pun, 2011; IACP, 2013b). Par contre, ces observations s’appuient principalement sur des entrevues réalisées auprès des membres des organisations policières spécifiquement attitrés à l’utilisation des médias sociaux, tels que les enquêteurs affectés à la cybercriminalité. Ainsi, l’utilisation des médias sociaux par les autres membres demeure méconnue et il est impossible d’établir l’impact de cette technologie sur le « policing » dans son ensemble. L’objectif de la présente recherche est donc de décrire l’adoption des médias sociaux par les organisations policières du Québec en tenant compte de la diversité des acteurs et de leurs activités (Brodeur, 2010). Afin d’atteindre cet objectif, un questionnaire portant sur l’utilisation des médias sociaux en contexte de travail a été rempli par 177 membres des forces de l’ordre, soit 47 patrouilleurs, 42 enquêteurs, 67 analystes et 21 gestionnaires provenant de six organisations policières de la province du Québec. Les résultats révèlent que les médias sociaux deviennent un nouvel outil d’information pour la grande majorité d’entre eux, mais également un outil permettant à certains membres d’entrer en communication avec la population. Le niveau d’adoption des MS est moins important chez les patrouilleurs et superviseurs que chez les deux autres groupes. De plus, pour la majorité d'entre eux les médias sociaux représentent un outil parmi tant d'autres, alors que pour quelques membres ils deviennent leur outil principal de travail. Quant aux facteurs explicatifs, l’adoption des médias sociaux serait influencée par des facteurs organisationnels, mais également par la perception qu’ont les membres des médias sociaux. Alors que chez les groupes des enquêteurs et des analystes c’est principalement le fait d’occuper un poste de spécialiste qui détermine le niveau d’utilisation de l’outil, l’adoption chez les patrouilleurs dépend plutôt de la perception de la compatibilité de l’outil avec les activités de la police. / Social media, such as Facebook, Twitter and YouTube, are new technologies being used by police organizations to communicate with citizens, but also to collect information and to respond to emergencies (Altunbas, 2013; Denef, Bayerl & Kaptein, 2013; Frank, Cheng & Pun, 2011; IACP, 2013b). However, previous research focused mainly on describing the adoption of social media by the members of law enforcement agencies who are related with those tools, such as cybercriminal investigators. Thus, it failed to provide a description of how it is used by other members, and it is impossible to establish the impact of this technology on "policing" as a whole. The objective of this research is to describe the adoption of social media by Quebec police organizations. Our analysis is based on Brodeur’s (2010) framework of police multidimensionality, which sees the police as an assemblage of many components and groups of people engaged in different kinds of activities. To represent this multidimensionality, 177 members of different police organizations in the Province of Quebec were asked to answer an exhaustive questionnaire on different aspects of social media use. Respondents were involved in a wide range of policing activities such as patrol (n=47), investigation (n=42), criminal analysis (n=67) and management (n=21). Results reveal that social media is a new information tool for the great majority of them and also a tool that allows some members to communicate with the population. The level of adoption of social media is lower for patrollers and supervisors than for the other two groups. Moreover, for the majority of members social media is a tool among many others, while for some members it became their main tool of work. Finally, this adoption would be influenced by organizational choices, but also by how the members perceive social media. Among investigator and analyst groups, it is mainly the fact of occupying a specific function related with social media who determines the level of use of the tool, the adoption in the patrollers depends rather on the perception of the compatibility of the tool with the police activities.
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S'engager à l'ère du Web : attitudes, perceptions et sens de l'engagement chez la "génération de l'information" (20-35 ans)Rodriguez, Sandra 12 1900 (has links)
Cette recherche explore le sens que la « génération de l’information » (20-35 ans) donne à l’engagement. Alors que sociologues et médias ont longtemps brandi des chiffres alarmants concernant la désaffection électorale des jeunes et leur rejet des associations ou groupes de pression usuels, le développement du Web 2.0 semble donner lieu à de nouvelles formes d’action visant le changement social, qui sont particulièrement prisées par les jeunes. Analysant leur recours à des pratiques de manifestations éclairs (flash mobs), de cyberdissidence, l’utilisation du micro-blogging et des réseaux Facebook et Twitter dans le cadre de mobilisations récentes, des enquêtes suggèrent qu’elles témoignent d’une nouvelle culture de la participation sociale et politique, qui appelle à repenser les façons de concevoir et de définir l’engagement.
Or, si nous assistons à une transformation profonde des répertoires et des modes d’action des jeunes, il demeure difficile de comprendre en quoi et comment l’utilisation des TIC influence leur intérêt ou motivation à « agir ». Que veut dire s’engager pour les jeunes aujourd’hui ? Comment perçoivent-ils le contexte social, politique et médiatique ? Quelle place estiment-ils pouvoir y occuper ? Soulignant l’importance du sens que les acteurs sociaux donnent à leurs pratiques, la recherche s’éloigne des perspectives technocentristes pour explorer plus en profondeur la façon dont de jeunes adultes vivent, expérimentent et interprètent l’engagement dans le contexte médiatique actuel.
La réflexion s’ancre sur une observation empirique et deux séries d’entretiens en profondeur (de groupe et individuels), menés auprès de 137 jeunes entre 2009-2012. Elle analyse un ensemble de représentations, perceptions et pratiques d’individus aux horizons et aux modes d’engagement variés, soulignant les multiples facteurs qui agissent sur la façon dont ils choisissent d’agir et les raisons qui les mènent à recourir aux TIC dans le cadre de pratiques spécifiques. À la croisée d’une multiplication des modes de participation et des modes d’interaction qui marquent l’univers social et politique des jeunes, la recherche propose de nouvelles hypothèses théoriques et une métaphore conceptuelle, le « murmure des étourneaux », pour penser la façon dont les pratiques d’affichage personnel, de relais, et d’expérimentation mises en avant par les jeunes s’arriment en réseau à celles d’autrui pour produire des « dérives culturelles » : des changements importants dans les façons de percevoir, d’agir et de penser.
Loin d’une génération apathique ou technophile, les propos soulevés en entretiens suggèrent un processus réflexif de construction de sens, dont l’enjeu vise avant tout à donner l’exemple, et à penser ensemble de nouveaux possibles. La recherche permet d’offrir un éclairage qualitatif et approfondi sur ce qui caractérise la façon dont les jeunes perçoivent et définissent l’engagement, en plus d’ouvrir de nouvelles avenues pour mieux comprendre comment ils choisissent d’agir à l’ère du Web. / This research explores the complex relationship between Web 2.0 technologies and how a younger “information age generation” (20-35 years old) makes sense of social and political engagement. While scholars and pundits have long underlined youth’s low electoral turnouts and its rebuff of traditional organizations, Web 2.0 tools seem to provide a younger generation with interactive platforms that have become crucial components of many social change projects. Analyzing movements supported trough e-mail lists and e-petitions, observing the orchestration of flash mobs, commenting on cyberactivism and the use of social network sites (such as Twitter and Facebook) during recent uprisings, studies suggest networked-based technologies have not only opened up opportunities and repertoires of action, they indicate a new participatory culture. One that calls into question the very meanings and definitions associated with “political engagement” and “social change”.
Yet, if a large amount of studies now stress the importance of better understanding such practices, it remains difficult to grasp how and if the web is changing young people’s sense of “engagement”. Very little attention has been given to the evaluative weighting of alternatives, values, and meanings that motivate or impede young people to participate in specific actions for social change. How do young people define “engagement?” How do they perceive the general political, social and media context? How do they perceive their own situation within this context? Suggesting that the ways in which actors choose to mobilize cannot be fully understood without taking into account the meanings and activities they associate with social change, the research explores how engagement is actually experienced, how it looks and feels like for young adults in a complex media environment.
Drawing on empirical fieldwork and two series of group and in-depth interviews conducted with 137 young adults (20-35 years olds) between 2009 and 2012, the analysis underlines the multiple factors that shape young people’s perception of political and social participation, how they choose to transform their own societies and how they use social media and Web 2.0 applications when striving to convey change. At the crossroad of two important factors that mark their social and political world – a multiplicity of interaction modes and a multiplicity of participatory practices – the research brings new thoughts to this growing field of study. It offers new theoretical hypotheses that help take into account the role played by virtual networks in the circulation of interpretations and meanings. It also suggests a conceptual metaphor, the “murmur of starlings”, to illustrate how practices of “posting”, “forwarding” and the relational dimensions involved in the everyday sharing of experiences, may translate into “cultural drifts ” – important shifts in collective ways of thinking, acting and perceiving.
Looking beyond typical characterizations of a techno-savvy or apathetic generation, the picture emerging from the interviews reveals reflexive sense-making processes that inspire to widen new fields of possibilities. Overall, the research provides qualitative and in-depth insights into what characterizes the way young people perceive and define engagement and opens new perspective for better understanding how they choose to “act” in the Web 2.0 era.
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Les liens entre les émotions, les médias et la mobilisation sociale : une étude de cas sur la révolution égyptienne en 2011Assoum, Sarah 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les liens entre les médias, les émotions et la séquence
d’événements lors d’une mobilisation sociale. Nous avons fait une étude de cas sur la
révolution égyptienne de 2011. L’objectif est de comprendre comment les gens se
mobilisent lors d’un événement de cet ordre. Au niveau théorique, nous explorons les
travaux de Castells (2012) sur les mouvements de foule. Nous présentons la théorie
d’intelligence affective pour résumer ce que les chercheurs ont dit sur la place des
émotions en temps de mobilisation. En ce qui concerne la méthodologie, nous avons
effectué des entrevues semi-structurées avec des Égyptiens qui ont participé à la
révolution de 2011 ou l’ont suivie. Nous utilisons des cartes cognitives pour comprendre
leur expérience. Une carte cognitive est une analyse qui vise à révéler les représentations,
soit les liens que voient les personnes entre différentes composantes. Les résultats de
cette recherche semblent illustrés le fait qu’au début de la révolution, les gens ont surtout
utilisé Facebook pour en apprendre sur les manifestations. Plus tard, autres formes de
communication ont pris de l’importance pour s’informer sur ce qui se passait dans le pays
et pour mobiliser les gens. Par ailleurs, de la colère s’est fait sentir à la fois pendant et
avant la révolution. La discussion a permis d’analyser la mobilisation sociale avec
l’arrivée du web 2.0 et de s’interroger sur ce phénomène ainsi que sur l’importance de la
communication interpersonnelle et des émotions durant une révolution. / In this master thesis, we question the links between the emotions, Medias and the sequence of events during social mobilization. This research is a case study on the Egyptian revolution of 2011. In the chapter on literature review, we summarize the studies on social movements of Castells (2012). We then present the theory of affective intelligence in order to understand what has been said on the presence of emotions during time of mobilization. For the methodology, we have done semi-structured interviews with Egyptians who have either participated or followed the revolution in 2011. Cognitive maps were used to understand what the research’s participants have experienced. The results show that at the beginning of the revolution, Facebook was used by the participants to learn about protests. Later on, other forms of communication became really important to learn about what was happening in the country and to mobilize others. Moreover, anger was highly felt during and before the revolution. The discussion led to the analysis and interrogation of social mobilization with the arrival of Web 2.0, the importance of interpersonal communication as well as the significance of emotions during a revolution.
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S'engager à l'ère du Web : attitudes, perceptions et sens de l'engagement chez la "génération de l'information" (20-35 ans)Rodriguez, Sandra 12 1900 (has links)
Cette recherche explore le sens que la « génération de l’information » (20-35 ans) donne à l’engagement. Alors que sociologues et médias ont longtemps brandi des chiffres alarmants concernant la désaffection électorale des jeunes et leur rejet des associations ou groupes de pression usuels, le développement du Web 2.0 semble donner lieu à de nouvelles formes d’action visant le changement social, qui sont particulièrement prisées par les jeunes. Analysant leur recours à des pratiques de manifestations éclairs (flash mobs), de cyberdissidence, l’utilisation du micro-blogging et des réseaux Facebook et Twitter dans le cadre de mobilisations récentes, des enquêtes suggèrent qu’elles témoignent d’une nouvelle culture de la participation sociale et politique, qui appelle à repenser les façons de concevoir et de définir l’engagement.
Or, si nous assistons à une transformation profonde des répertoires et des modes d’action des jeunes, il demeure difficile de comprendre en quoi et comment l’utilisation des TIC influence leur intérêt ou motivation à « agir ». Que veut dire s’engager pour les jeunes aujourd’hui ? Comment perçoivent-ils le contexte social, politique et médiatique ? Quelle place estiment-ils pouvoir y occuper ? Soulignant l’importance du sens que les acteurs sociaux donnent à leurs pratiques, la recherche s’éloigne des perspectives technocentristes pour explorer plus en profondeur la façon dont de jeunes adultes vivent, expérimentent et interprètent l’engagement dans le contexte médiatique actuel.
La réflexion s’ancre sur une observation empirique et deux séries d’entretiens en profondeur (de groupe et individuels), menés auprès de 137 jeunes entre 2009-2012. Elle analyse un ensemble de représentations, perceptions et pratiques d’individus aux horizons et aux modes d’engagement variés, soulignant les multiples facteurs qui agissent sur la façon dont ils choisissent d’agir et les raisons qui les mènent à recourir aux TIC dans le cadre de pratiques spécifiques. À la croisée d’une multiplication des modes de participation et des modes d’interaction qui marquent l’univers social et politique des jeunes, la recherche propose de nouvelles hypothèses théoriques et une métaphore conceptuelle, le « murmure des étourneaux », pour penser la façon dont les pratiques d’affichage personnel, de relais, et d’expérimentation mises en avant par les jeunes s’arriment en réseau à celles d’autrui pour produire des « dérives culturelles » : des changements importants dans les façons de percevoir, d’agir et de penser.
Loin d’une génération apathique ou technophile, les propos soulevés en entretiens suggèrent un processus réflexif de construction de sens, dont l’enjeu vise avant tout à donner l’exemple, et à penser ensemble de nouveaux possibles. La recherche permet d’offrir un éclairage qualitatif et approfondi sur ce qui caractérise la façon dont les jeunes perçoivent et définissent l’engagement, en plus d’ouvrir de nouvelles avenues pour mieux comprendre comment ils choisissent d’agir à l’ère du Web. / This research explores the complex relationship between Web 2.0 technologies and how a younger “information age generation” (20-35 years old) makes sense of social and political engagement. While scholars and pundits have long underlined youth’s low electoral turnouts and its rebuff of traditional organizations, Web 2.0 tools seem to provide a younger generation with interactive platforms that have become crucial components of many social change projects. Analyzing movements supported trough e-mail lists and e-petitions, observing the orchestration of flash mobs, commenting on cyberactivism and the use of social network sites (such as Twitter and Facebook) during recent uprisings, studies suggest networked-based technologies have not only opened up opportunities and repertoires of action, they indicate a new participatory culture. One that calls into question the very meanings and definitions associated with “political engagement” and “social change”.
Yet, if a large amount of studies now stress the importance of better understanding such practices, it remains difficult to grasp how and if the web is changing young people’s sense of “engagement”. Very little attention has been given to the evaluative weighting of alternatives, values, and meanings that motivate or impede young people to participate in specific actions for social change. How do young people define “engagement?” How do they perceive the general political, social and media context? How do they perceive their own situation within this context? Suggesting that the ways in which actors choose to mobilize cannot be fully understood without taking into account the meanings and activities they associate with social change, the research explores how engagement is actually experienced, how it looks and feels like for young adults in a complex media environment.
Drawing on empirical fieldwork and two series of group and in-depth interviews conducted with 137 young adults (20-35 years olds) between 2009 and 2012, the analysis underlines the multiple factors that shape young people’s perception of political and social participation, how they choose to transform their own societies and how they use social media and Web 2.0 applications when striving to convey change. At the crossroad of two important factors that mark their social and political world – a multiplicity of interaction modes and a multiplicity of participatory practices – the research brings new thoughts to this growing field of study. It offers new theoretical hypotheses that help take into account the role played by virtual networks in the circulation of interpretations and meanings. It also suggests a conceptual metaphor, the “murmur of starlings”, to illustrate how practices of “posting”, “forwarding” and the relational dimensions involved in the everyday sharing of experiences, may translate into “cultural drifts ” – important shifts in collective ways of thinking, acting and perceiving.
Looking beyond typical characterizations of a techno-savvy or apathetic generation, the picture emerging from the interviews reveals reflexive sense-making processes that inspire to widen new fields of possibilities. Overall, the research provides qualitative and in-depth insights into what characterizes the way young people perceive and define engagement and opens new perspective for better understanding how they choose to “act” in the Web 2.0 era.
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«Tu n’es plus mon ami» : les amitiés Facebook affectées pendant les élections brésiliennes 2014Guimaraes Jorge de Lara, Mariana 08 1900 (has links)
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Le recrutement des employés-cadres par les médias sociaux et son effet sur l’efficacité du recrutement international des talents : le cas de la multinationale CamsoRoy, Catherine 06 1900 (has links)
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Diffusion de l’information dans les médias sociaux : modélisation et analyse / Information diffusion in social media : modeling and analysisGuille, Adrien 25 November 2014 (has links)
Les médias sociaux ont largement modifié la manière dont nous produisons, diffusons et consommons l'information et sont de fait devenus des vecteurs d'information importants. L’objectif de cette thèse est d’aider à la compréhension du phénomène de diffusion de l’information dans les médias sociaux, en fournissant des moyens d’analyse et de modélisation.Premièrement, nous proposons MABED, une méthode statistique pour détecter automatiquement les évènements importants qui suscitent l'intérêt des utilisateurs des médias sociaux à partir du flux de messages qu'ils publient, dont l'originalité est d'exploiter la fréquence des interactions sociales entre utilisateurs, en plus du contenu textuel des messages. Cette méthode diffère par ailleurs de celles existantes en ce qu'elle estime dynamiquement la durée de chaque évènement, plutôt que de supposer une durée commune et fixée à l'avance pour tous les évènements. Deuxièmement, nous proposons T-BASIC, un modèle probabiliste basé sur la structure de réseau sous-jacente aux médias sociaux pour prédire la diffusion de l'information, plus précisément l'évolution du volume d'utilisateurs relayant une information donnée au fil du temps. Contrairement aux modèles similaires également basés sur la structure du réseau, la probabilité qu'une information donnée se diffuse entre deux utilisateurs n'est pas constante mais dépendante du temps. Nous décrivons aussi une procédure pour l'inférence des paramètres latents du modèle, dont l'originalité est de formuler les paramètres comme des fonctions de caractéristiques observables des utilisateurs. Troisièmement, nous proposons SONDY, un logiciel libre et extensible implémentant des méthodes tirées de la littérature pour la fouille et l'analyse des données issues des médias sociaux. Le logiciel manipule deux types de données : les messages publiés par les utilisateurs, et la structure du réseau social interconnectant ces derniers. Contrairement aux logiciels académiques existants qui se concentrent soit sur l'analyse des messages, soit sur l'analyse du réseau, SONDY permet d'analyser ces deux types de données conjointement en permettant l'analyse de l'influence par rapport aux évènements détectés. Les expérimentations menées à l'aide de divers jeux de données collectés sur le média social Twitter démontrent la pertinence de nos propositions et mettent en lumière des propriétés qui nous aident à mieux comprendre les mécanismes régissant la diffusion de l'information. Premièrement, en comparant les performances de MABED avec celles de méthodes récentes tirées de la littérature, nous montrons que la prise en compte des interactions sociales entre utilisateurs conduit à une détection plus précise des évènements importants, avec une robustesse accrue en présence de contenu bruité. Nous montrons également que MABED facilite l'interprétation des évènements détectés en fournissant des descriptions claires et précises, tant sur le plan sémantique que temporel. Deuxièmement, nous montrons la validité de la procédure proposée pour estimer les probabilités de diffusion sur lesquelles repose le modèle T-BASIC, en illustrant le pouvoir prédictif des caractéristiques des utilisateurs sélectionnées et en comparant les performances de la méthode d'estimation proposée avec celles de méthodes tirées de la littérature. Nous montrons aussi l'intérêt d'avoir des probabilités non constantes, ce qui permet de prendre en compte dans T-BASIC la fluctuation du niveau de réceptivité des utilisateurs des médias sociaux au fil du temps. Enfin, nous montrons comment, et dans quelle mesure, les caractéristiques sociales, thématiques et temporelles des utilisateurs affectent la diffusion de l'information. Troisièmement, nous illustrons à l'aide de divers scénarios l'utilité du logiciel SONDY, autant pour des non-experts, grâce à son interface utilisateur avancée et des visualisations adaptées, que pour des chercheurs du domaine, grâce à son interface de programmation. / Social media have greatly modified the way we produce, diffuse and consume information, and have become powerful information vectors. The goal of this thesis is to help in the understanding of the information diffusion phenomenon in social media by providing means of modeling and analysis.First, we propose MABED (Mention-Anomaly-Based Event Detection), a statistical method for automatically detecting events that most interest social media users from the stream of messages they publish. In contrast with existing methods, it doesn't only focus on the textual content of messages but also leverages the frequency of social interactions that occur between users. MABED also differs from the literature in that it dynamically estimates the period of time during which each event is discussed rather than assuming a predefined fixed duration for all events. Secondly, we propose T-BASIC (Time-Based ASynchronous Independent Cascades), a probabilistic model based on the network structure underlying social media for predicting information diffusion, more specifically the evolution of the number of users that relay a given piece of information through time. In contrast with similar models that are also based on the network structure, the probability that a piece of information propagate from one user to another isn't fixed but depends on time. We also describe a procedure for inferring the latent parameters of that model, which we formulate as functions of observable characteristics of social media users. Thirdly, we propose SONDY (SOcial Network DYnamics), a free and extensible software that implements state-of-the-art methods for mining data generated by social media, i.e. the messages published by users and the structure of the social network that interconnects them. As opposed to existing academic tools that either focus on analyzing messages or analyzing the network, SONDY permits the joint analysis of these two types of data through the analysis of influence with respect to each detected event.The experiments, conducted on data collected on Twitter, demonstrate the relevance of our proposals and shed light on some properties that give us a better understanding of the mechanisms underlying information diffusion. First, we compare the performance of MABED against those of methods from the literature and find that taking into account the frequency of social interactions between users leads to more accurate event detection and improved robustness in presence of noisy content. We also show that MABED helps with the interpretation of detected events by providing clearer textual description and more precise temporal descriptions. Secondly, we demonstrate the relevancy of the procedure we propose for estimating the pairwise diffusion probabilities on which T-BASIC relies. For that, we illustrate the predictive power of users' characteristics, and compare the performance of the method we propose to estimate the diffusion probabilities against those of state-of-the-art methods. We show the importance of having non-constant diffusion probabilities, which allows incorporating the variation of users' level of receptivity through time into T-BASIC. We also study how -- and in which proportion -- the social, topical and temporal characteristics of users impact information diffusion. Thirdly, we illustrate with various scenarios the usefulness of SONDY, both for non-experts -- thanks to its advanced user interface and adapted visualizations -- and for researchers -- thanks to its application programming interface.
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Veille technologique et intelligence économique en PME et TPE : réalités d'une approche nouvelle avec le Web 2.0Diakhate, Djibril 04 November 2011 (has links)
Avec les mutations de l’internet induites par le développement des outils collaboratifs (blogs, flux RSS, réseaux sociaux, partage d’informations...) l'information change de nature. Sa production devient de plus en plus simple. L'utilisateur, qui depuis les débuts de l’internet grand-public, se contentait d’un rôle de consommateur tout-court d'informations s'est, petit-à-petit, transformé en « consommateur-producteur ». Il est au cœur du nouveau système de production et de diffusion de l’information. Ce changement qui s'opère dans toutes les couches sociales avec comme caractéristiques principales la floraison des blogs, la veille personnalisée, la customisation des outils, le partage, la collaboration dans les réseaux sociaux ..., s’identifie à travers les appellations « web 2.0 », « web social », « web collaboratif ». Plus que des mots, il s’agit de pratiques informationnelles qui mettraient en cause les acquis des entreprises en matière de veille et d'Intelligence Économique. Ainsi, l'intérêt de mesurer les tenants et les aboutissants de ce renouvellement des usages informationnels nous pousse à travers cette thèse à s’interroger sur leur impact réel ou supposé dans la veille et l'Intelligence Économique. Ce travail propose de mesurer le degré de récupération des compétences des utilisateurs du web 2.0 dans les démarches de veille et d’IE en PME et TPE. À l’issue d’une enquête de terrain portant sur un échantillon de 70 entreprises de différentes régions du monde (France, États-Unis, Grande-Bretagne, Maroc, Sénégal…) il a été intéressant de constater que le web 2.0 est assez bien connu dans les entreprises quelle que soit leur taille. Toutefois, la récupération de ses applications dans une démarche de veille et d’Intelligence Économique reste assez dispersée du fait, notamment, de la méconnaissance des potentialités de certains outils, qui a comme conséquence leur non prise en compte dans les politiques informationnelles. Ce résultat nous a convaincu de proposer aux TPE et aux PME une démarche de mise en place d’un dispositif de veille collaborative qui a l’originalité d’intégrer les outils du web 2.0. S’inscrivant dans la logique d’un dispositif de veille de seconde génération (Lietzelman et al.), la démarche proposée constitue une amélioration de celles déjà existantes (AFNOR, Paul Degoul). Elle prend en compte dans chacune des phases (conception, planification et mise en œuvre) la dimension sociale de l’internet et de ses pratiques. Un exposé de techniques d’exploitation de certains de ces outils pour un problème de veille a été produit afin de sensibiliser sur leurs potentialités dans l’éventualité de leur intégration dans un système de veille et d’intelligence économique / With the web as a platform and the development of collaborative tools (blogs, RSS feeds, social networking, information sharing ...) information is changing and its production becomes increasingly simple. The average user, who since the advent of the Internet has merely a short role as consumer of information, is transformed into a "consumer-producer" of information. He is at the heart of the new system of production and dissemination of information. This change whose characteristics cannot be ignored: blogs, personal monitoring, social bookmarking, personalization tools for research, collaboration in social networks etc. and known under the names "Web 2.0", "social web", "collaborative web" would undermine the achievements of companies in terms of information monitoring and Competitive Intelligence (CI); hence the importance of measuring the ins and outs of this renewal informational practices. In addition to questions about the real or supposed changes in information monitoring and Competitive Intelligence in the Age of social web, our research also wanted to measure the degree of recovery skills of web 2.0’s users in SMEs CI‘s systems. With a field survey covering a sample of 70 companies from different regions of the world (France, USA, Great Britain, Morocco, Senegal ...) we noticed that the Web 2.0 is fairly well known by companies regardless of their size, but the recovery of its applications in a process to monitor information is dispersed (using disparate, breach of certain tools potential, lack of information policy incorporating tools 2.0...). This result has convinced us to propose to the SME an approach of establishing a collaborative information monitoring system which has the originality to include the tools of Web 2.0 since the phases of design, planning and implementation. In order to respect the logic of a second generation Information Monitoring System (Lietzelman et al.), the proposed approach is an improvement of existing ones like the AFNOR system or that of Paul Degoul. It is accompanied, for sensitizing SME by a statement of operational techniques of some social media tools for their possible inclusion in a Competitive Intelligence System
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Une approche psychosociale de l'expression, de la réception et de l'exposition sélective aux informations cohérentes avec les stéréotypes sociaux: de la mention de l'origine ethnique ou nationale des criminels dans les médiasVan der Linden, Nicolas 01 June 2012 (has links)
Le premier chapitre de ce travail est consacré à une analyse détaillée de la mention de l’origine ethnique ou nationale des criminels dans le cas de l’affaire Joe Van Holsbeeck et à la réception de cette information par le public belge. Nous y analysons dans une perspective temporelle les titres d’article et les éditoriaux publiés sur l’affaire Joe Van Holsbeeck par six quotidiens belges ainsi qu’un échantillon de témoignages prélevés sur un blog créé en mémoire de la victime. Dans le deuxième chapitre, nous proposons une analyse secondaire des données présentées dans le premier chapitre avec une nouvelle question à l’esprit :Quel est le sens de la relation entre discours médiatique et discours public à l’ère des médias sociaux et dans un contexte de concurrence accrue entre les médias ?Le troisième chapitre a pour objectif d’examiner les représentations sociales élaborées par le public belge dans le but de donner sens à l’agression de Joe Van Holsbeeck et d’identifier les liens qui pouvaient exister entre représentations sociales et participation à des actions en lien avec l’affaire, sur base d’entretiens menés auprès d’une trentaine de personnes mobilisées à des degrés divers dans l’affaire. Dans le quatrième chapitre, nous rapportons les résultats de quatre études expérimentales sur l’exposition sélective à des extraits d’article de presse en fonction de l’origine ethnique ou nationale des criminels. La qualité perçue des extraits, le degré de préjugé des participants, le degré de crédibilité attribuée aux médias ont été mesurés. De plus, afin de favoriser l’émergence de l’effet d’exposition sélective, l’étude 3 visait à restreindre la quantité d’articles auxquels les participants pouvaient s’exposer tandis que l’étude 4 imposait des contraintes temporelles à la lecture. Les résultats pris dans leur ensemble mettent en évidence le rôle actif joué par le public dans la (non) transmission des stéréotypes par les médias. / Doctorat en Sciences Psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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A Transparency Perspective on the Implementation of New Information and Communication Technology : the Case of Social Media Use in Organizational Context / Perspective de Transparence sur l’Implémentation de Nouvelles Technologies d’Information et de Communication : Le Cas d’Utilisation des Médias Sociaux dans un Contexte OrganisationnelNavazhylava, Kseniya 02 September 2016 (has links)
Cette thèse est une enquête multi-perspective sur le phénomène d’utilisation des médias sociaux dans le contexte organisationnel. Il met l’accent sur les processus d’adoption de cette nouvelle technologie et examine comment ces développements sont intégrés dans le contexte des normes professionnelles, des rôles sociaux, du contrôle de l’organisation et de l’autonomie. Le cadre de la recherche est basé sur la campagne de mise en œuvre des médias sociaux de 19 mois par une organisation centrale européenne de médias comme un moyen d’améliorer la communication et la coordination au sein de l’organisation. La mise en œuvre comprenait deux départements, journalistes et agents de publicité, qui ont été invités à créer et ouvrir leurs profils de médias sociaux en ligne et ajouter leurs collègues comme « amis ». La thèse comprend quatre documents de recherche, chacun prenant une perspective distincte sur le phénomène. Méthodologiquement, la thèse se fonde sur une approche d’étude qualitative de cas et raisonnements adductifs et inductifs. La thèse fournit des contributions théoriques et pratiques à la compréhension des conditions normatives préalables, le processus et les conséquences d’utilisation des médias sociaux dans le contexte organisationnel pour les normes professionnelles, la collaboration de connaissances en ligne et le contrôle de l’organisation, tout en présentant la coévolution de la signification et l’utilisation de la technologie. / This dissertation is a multi-perspective inquiry into the phenomenon of social media use in organizational context. It focuses on the processes of enactment of this new technology and investigates how these developments are embedded in the context of occupational norms, social roles, organizational control and autonomy. The research setting is based on the 19-month social media implementation campaign by a central European media organization as a means of enhancing communication and coordination within the organization. The implementation encompassed two departments, journalists and advertising agents, who were asked to create and open their online social media profiles and befriend their colleagues. The dissertation comprises four research papers each taking a separate perspective on the phenomenon. Methodologically, the dissertation builds on qualitative case-study approach and abductive and inductive reasonings. The thesis provides theoretical and practical contributions to the understanding normative prerequisites, process and consequences of social media use in organizational context for occupational norms, online knowledge collaboration and organizational control while presenting co-evolution of the technology meaning and use.
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