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Etude des contextes historiques et architecturaux de la statuaire royale de Sésostris Ier/Study of the historical and architectural contexts of the royal statuary of Senwosret ILorand, David 24 March 2010 (has links)
Kheperkarê Sésostris Ier est le deuxième souverain de la 12ème dynastie (vers 1958 – 1913 avant notre ère). Son règne, globalement bien documenté, a vu la (re)construction de plusieurs des principaux sanctuaires divins d’Égypte, dont ceux d’Amon-Rê à Karnak et d’Atoum à Héliopolis, et est à l’origine d’œuvres littéraires de première importance – certaines étant par ailleurs analysées en tant que pièces de propagande en faveur du roi après l’assassinat de son père, le pharaon Amenemhat Ier. Enfin, cette période est marquée par de nombreuses expéditions, militaires ou non, à destination de la Nubie ou des gisements de pierre et de minerais.
Si la bibliographie relative à Sésostris Ier est loin d’être négligeable, tant en qualité qu’en quantité, force est de constater que certains aspects de son règne ont été négligés dans les études précédentes, non sans influencer notre perception de celui-ci et tout particulièrement notre connaissance de la chronologie et des différentes réalisations statuaires du souverain.
La première partie de la présente thèse de doctorat ambitionne donc de préciser l’historique du règne de Sésostris Ier dans une perspective diachronique, et met en œuvre des ressources documentaires appartenant tant à la sphère royale qu’à celle des particuliers. Elle vise à établir le continuum temporel des diverses entreprises royales, et leur synchronisme éventuel, qu’il s’agisse du parachèvement de la conquête de la Nubie dans la deuxième décennie de son règne, de la construction de son complexe funéraire à Licht Sud dans la première moitié de celui-ci ou des multiples (re)fondations de sanctuaire, voir des expéditions vers les carrières du désert oriental durant les 45 années passées par Sésostris Ier sur le trône du Double Pays. C’est enfin l’occasion de définir une trame chronologique – malheureusement partielle – pour les œuvres statuaires du pharaon.
La deuxième partie de cette étude est en effet consacrée à la statuaire royale de Sésostris Ier, et constitue un catalogue raisonné et critique inédit de quelques 87 pièces, complètes ou fragmentaires. Le catalogue tâche de sérier les statues suivant que leur appartenance au règne de Sésostris Ier me semble certifiée (C), que je les attribue personnellement à celui-ci (A), que leur datation de ce règne soit problématique (P), ou que les pièces se réduisent à des fragments iconographiquement peu signifiants (Fr). une étude typologique des regalia et des attitudes du souverain prolonge le catalogue, de même qu’une évocation de la polychromie des œuvres.
La troisième et dernière partie est consacrée à l’étude critique des réalisations architecturales de Sésostris Ier et à l’insertion des œuvres statuaires dans ces espaces construits. Elle distingue les contextes proprement égyptiens, répartis entre Éléphantine et Bubastis, et les sites extérieurs à l’Égypte stricto sensu, à savoir la Basse Nubie et le Sinaï. Bien que reposant le plus souvent sur les seules sources publiées, qu’elles soient le résultat de fouilles archéologiques ou de documents contemporains du règne, l’interprétation de ces vestiges permet néanmoins d’apporter un éclairage nouveau sur plusieurs sanctuaires ou parties d’édifices, voire de proposer des solutions alternatives quant aux restitutions des bâtiments, en ce compris la localisation des statues du roi.
Cette étude de la statuaire de Sésostris Ier et de ses contextes historiques et architecturaux offre un regard neuf sur une documentation régulièrement utilisée mais peu étudiée et peu analysée. Les principaux apports inédits concernent le canevas événementiel diachronique du règne et la réalisation d’un corpus statuaire critique du deuxième souverain de la 12ème dynastie.
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Les fouilles françaises de Médamoud : synthèse historique et archéologique d’un temple thébain / The French excavations in Medamud : historical and archaeological studyRelats Montserrat, Félix 21 November 2016 (has links)
Les fouilles françaises de Médamoud se sont déroulées entre 1924 et 1939 sous la direction de F. Bisson de la Roque (entre 1924 et 1932) et de Cl. Robichon (entre 1933 et 1939). Elles ont mis au jour de nombreux monuments s’échelonnant de la XIe dynastie jusqu’à l’époque byzantine, mais aucune synthèse n’avait encore offert une étude globale de l’histoire du site. L’ensemble de cette documentation constitue un corpus riche mais hétérogène dont il a fallu restituer le contexte de découverte. En effet, les deux étapes des fouilles sont inégalement publiées et l’étude des archives nous a permis de reconstituer le déroulement, les modalités et les résultats des actions sur le terrain. Après avoir restitué l’histoire des fouilles et proposé une nouvelle datation des vestiges mis au jour, nous avons analysé l’état du temple depuis sa fondation. L’existence du temple primitif a ainsi été prouvée, même si nous avons modifié son plan et très largement nuancé les théories d’A. Varille quant à son usage cultuel. Ensuite, Sésostris III a refondé le temple, qui a ensuite été modifié par Thoutmosis III. Une nouvelle étude des maçonneries a permis de réfuter la présentation traditionnelle qui supposait des destructions successives du bâtiment et nous avons proposé, au contraire, qu’une partie du temple du Moyen Empire et du Nouvel Empire furent inclus par les Ptolémées dans leur propre programme architectural. Le dieu de Médamoud, Montou, a également été étudié à travers la documentation du site qui le présente comme le dieu thébain par excellence. L’essentiel du programme iconographique n’était pas consacré à l’exaltation guerrière de la divinité mais plutôt à la légitimation royale et au culte des ancêtres, parmi lesquels Sésostris III occupait une place de choix. / Medamud’s French excavations took place between 1924 and 1939 under the supervision of F. Bisson de la Roque (between 1924 and 1932) and of CL. Robichon (between 1933 and 1939). They excavated numerous monuments which spread from the XIe dynasty to the Byzantine period although there is no global overview of the history of the site. It was necessary to re-establish the discovery’s context of all of this information as the corpus of documents was extensive but heterogeneous. As the two excavation stages were unequally published, studying the archives allowed us to establish how the field actions took place, its methods and results. After having summarized the excavations’ history and offered the uncovered vestiges a new dating, we analysed the temple’s condition since its founding. In this way, the existence of the « temple primitif » has been proven even though we modified its plan and widely qualified A. Varille’s theories regarding its cult uses. Senwosret III rebuilt the temple, which was modified by Thutmose III afterwards. Thanks to a new study of the masonry, we re-examined the traditional assumption, which supposed successive destruction of the building. Instead, we believe that parts of the Middle Kingdom’s temple and of the New Kingdom’s were included by the Ptolemies in their own architectural plans. Regarding Montu the god of Medamud, he is presented as the ultimate Theban god through the site’s documentation. Most of the iconography wasn’t dedicated to the war glorification of the deity but rather to royal legitimisation and ancestor worship among which Senwosret III occupies a prominent place.
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La XIIIe dynastie : aspects politiques, économiques et sociaux / The 13th Dynasty : political, economical and social aspectsSiesse, Julien 11 October 2014 (has links)
Les recherches récentes sur la XIIIe dynastie ont abordé séparément les questions chronologiques et politiques d’une part, et celles traitant de l’administration et de la société d’autre part, le résultat étant une vision fragmentée de l’Histoire de cette époque. Il est donc apparu nécessaire d’élaborer une synthèse historique sur la XIIIe dynastie qui réunit ces différentes problématiques. L’originalité de notre travail consiste en une approche globale de la documentation de la période, fondée sur l’étude croisée des sources historiques et archéologiques, royales ou privées, sans les opposer ni en privilégier plutôt l’une que l’autre. Cette entreprise est d’autant plus nécessaire que la XIIIe dynastie n’a été étudiée jusqu’à présent que dans le cadre d’études globales sur le Moyen Empire ou la Deuxième Période Intermédiaire. Elle n’y occupe pas forcément une place très importante et elle y est souvent l’objet d’opinions peu flatteuses. Notre thèse est divisée en quatre chapitres. Les deux premiers sont consacrés à la datation, à l’identification et à l’étude du milieu social des principaux acteurs de la XIIIe dynastie que sont les rois et l’élite de l’administration et du clergé. Les deux derniers traitent de questions politiques, qu’elles soient architecturales, religieuses, économiques ou diplomatiques. Dans le premier chapitre, les limites de la XIIIe dynastie sont fixées, ses souverains identifiés et la famille royale étudiée. Le deuxième est dévolu à l’examen de l’administration et de la société de cette époque et s’articule autour de l’étude prosopographique des élites. L’activité constructrice et les développements religieux de la XIIIe dynastie au sein du territoire traditionnel de l’Egypte sont abordés dans le troisième. Le dernier chapitre traite en partie de thèmes abordés dans les deux précédents, mais dans un contexte géographique différent, celui des marges de l’Egypte et des territoires nouvellement annexés en Basse Nubie et au Levant. Les questions de politiques extérieures y sont également étudiées. Les résultats auxquels nous sommes parvenus contribuent à changer la vision traditionnelle de la XIIIe dynastie, la grande oubliée du Moyen Empire, tant sur les plans politiques, économiques que sociaux. / In recent times, the 13th Dynasty has been approached either from a chronological and political perspective or from an administrative and social standpoint. The result is an incomplete view of the History of that period. The need to touch on those different issues in a single historical study quickly arose. Our work is unique in the sense that it tackles the problems of this period in a global way, based upon a crossover study of the historical and archaeological sources, may they be royal or private, without opposing them or favouring one or the other. This attempt at an overview is all the more necessary that the 13th Dynasty has always been examined within general studies on the Middle Kingdom or the Second Intermediate Period but never in its own right. Thereby, it is often looked upon in a superficial manner and poorly considered. Our thesis is split in four chapters. The first two are devoted to the dating, identification and social study of the main protagonists of the 13th Dynasty, which are its kings, high officials and higher priests. The last two deal with political issues, whether architectural, religious, economical or diplomatic. In the first chapter, once the frame of the 13th Dynasty is ascertained and its kings identified, the royal family is examined. The second one is devoted to the administration and the society of that time through a prosopographical study of its elites. We look into the royal work projects and religious developments of the 13th Dynasty inside the traditional borders of Egypt in the third chapter. The last one covers in part some of the issues dealt with in the previous two chapters, but within a different geographical context, that of the edges of Egypt and its newly annexed territories in Lower Nubia and in the Levant. Foreign policies are also considered in this final chapter. The results attained in our thesis contribute to change the traditional view of the political, economical and social aspects of the often overlooked Dynasty of the Middle Kingdom, the 13th one.
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Représentations votives pour la « Dame de Vie » : analyse iconographique des bols de faïence du Nouvel Empire égyptienRichard, Abigaëlle 11 1900 (has links)
La question de recherche à la base de cette étude soulève le point de la nature paradoxale du canon de représentation égyptien qui démontre, simultanément, une certaine rigidité dans l’application de règles stylistiques et iconographiques établies, particulièrement dans l’art non commandité par l’État, et des preuves de transformation et d’intégration de motifs nouveaux. Partant de cette problématique, l’étude vise à identifier les mécanismes par lesquels ce canon permet, à la fois, l’innovation et le maintien d’une certaine tradition. L’approche est de nature double et consiste tout d’abord à identifier de grandes tendances et discontinuités stylistiques et iconographiques sur les bols de faïence du Moyen au Nouvel Empire. De plus, elle tente de déterminer si les transformations d’ordre sociopolitique et idéologique, survenant à ces périodes, peuvent être lues dans les variations stylistiques et iconographiques trouvées sur les bols de faïence. Après une description du champ conceptuel de la « représentation » en contexte égyptien, l’auteur effectue l’analyse iconographique exhaustive de ce qui constitue l’apport majeur de son étude, un corpus de 500 bols et fragments de faïence provenant de divers sites égyptiens du Moyen au Nouvel Empire. Les données ont été traitées par le biais de la méthode d’analyse iconologique proposée par Panofsky, qui lui permet de dévoiler un grand nombre de continuités et de transformations d’ordre stylistique et iconographique pour les différentes périodes. Plusieurs facteurs semblent avoir été à l’origine de ces transformations, dont la fluctuation entre un contexte de centralisation et de décentralisation politique de l’État, ainsi que l’intégration de motifs étrangers (proche-orientaux et égéens) résultant d’un contact accru entre l’Égypte et les régions voisines. De plus, les transformations idéologiques apportées par le règne d’Akhénaton et par la « contre-réforme » idéologique à la période ramesside, semblent avoir également contribué à des innovations au sein du canon, même si ce dernier maintient une certaine continuité légitimée par le pouvoir étatique. Le canon de représentation, devient ainsi une forme de langage dont l’État se sert et qui, parfois malgré lui, se transforme et fluctue selon les réalités des différentes périodes. / This study’s research question raises the issue of the paradoxical nature of the Egyptian canon of representation which shows, simultaneously, a certain rigidity in the application of established stylistic and iconographic rules, especially in non-state commissioned art, and evidence for the transformation and integration of new iconographical motifs. The study aims to identify the mechanisms by which the canon permits, at the same time, transformative processes and the maintenance of tradition. The approach is twofold and consists primarily in identifying trends and stylistic/iconographical discontinuities in the iconography found on the faience bowls from the Middle to the New Kingdoms. Furthermore, it aims to determine if the socio-political and ideological transformations taking place in these periods can be discerned in the stylistic and iconographical variations found on the bowls of the Middle to the New Kingdoms. The author discusses the theoretical model of “representation” in Egyptian context, followed by an analysis of what constitutes the major contribution of this study: an exhaustive iconographical analysis of 500 faience bowls and fragments originating from various Egyptian sites dating to the New Kingdom. The data was evaluated by means of the method of iconological analysis proposed by Panofsky, which permits the identification of a number of stylistic and iconographic continuities and changes for all periods. These transformations seem to be the result of a variety of factors, including fluctuations in the centralization and decentralization of the state, as well as the integration of foreign motifs (Near-Eastern and Aegean), which results from increased contacts between Egypt and its neighbouring regions. Furthermore, the ideological transformations taking place under Akhenaton’s reign and the ones resulting from the ideological “counter-reformation” occurring during the Ramessid period, equally seem to contribute to the changes in the representational canon, even though the latter maintained a certain continuity that was legitimized by the state. The canon thus emerges as a form of language used by the state, and sometimes despite it, which can fluctuate and be altered depending on the realities of the different periods.
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Représentations votives pour la « Dame de Vie » : analyse iconographique des bols de faïence du Nouvel Empire égyptienRichard, Abigaëlle 11 1900 (has links)
La question de recherche à la base de cette étude soulève le point de la nature paradoxale du canon de représentation égyptien qui démontre, simultanément, une certaine rigidité dans l’application de règles stylistiques et iconographiques établies, particulièrement dans l’art non commandité par l’État, et des preuves de transformation et d’intégration de motifs nouveaux. Partant de cette problématique, l’étude vise à identifier les mécanismes par lesquels ce canon permet, à la fois, l’innovation et le maintien d’une certaine tradition. L’approche est de nature double et consiste tout d’abord à identifier de grandes tendances et discontinuités stylistiques et iconographiques sur les bols de faïence du Moyen au Nouvel Empire. De plus, elle tente de déterminer si les transformations d’ordre sociopolitique et idéologique, survenant à ces périodes, peuvent être lues dans les variations stylistiques et iconographiques trouvées sur les bols de faïence. Après une description du champ conceptuel de la « représentation » en contexte égyptien, l’auteur effectue l’analyse iconographique exhaustive de ce qui constitue l’apport majeur de son étude, un corpus de 500 bols et fragments de faïence provenant de divers sites égyptiens du Moyen au Nouvel Empire. Les données ont été traitées par le biais de la méthode d’analyse iconologique proposée par Panofsky, qui lui permet de dévoiler un grand nombre de continuités et de transformations d’ordre stylistique et iconographique pour les différentes périodes. Plusieurs facteurs semblent avoir été à l’origine de ces transformations, dont la fluctuation entre un contexte de centralisation et de décentralisation politique de l’État, ainsi que l’intégration de motifs étrangers (proche-orientaux et égéens) résultant d’un contact accru entre l’Égypte et les régions voisines. De plus, les transformations idéologiques apportées par le règne d’Akhénaton et par la « contre-réforme » idéologique à la période ramesside, semblent avoir également contribué à des innovations au sein du canon, même si ce dernier maintient une certaine continuité légitimée par le pouvoir étatique. Le canon de représentation, devient ainsi une forme de langage dont l’État se sert et qui, parfois malgré lui, se transforme et fluctue selon les réalités des différentes périodes. / This study’s research question raises the issue of the paradoxical nature of the Egyptian canon of representation which shows, simultaneously, a certain rigidity in the application of established stylistic and iconographic rules, especially in non-state commissioned art, and evidence for the transformation and integration of new iconographical motifs. The study aims to identify the mechanisms by which the canon permits, at the same time, transformative processes and the maintenance of tradition. The approach is twofold and consists primarily in identifying trends and stylistic/iconographical discontinuities in the iconography found on the faience bowls from the Middle to the New Kingdoms. Furthermore, it aims to determine if the socio-political and ideological transformations taking place in these periods can be discerned in the stylistic and iconographical variations found on the bowls of the Middle to the New Kingdoms. The author discusses the theoretical model of “representation” in Egyptian context, followed by an analysis of what constitutes the major contribution of this study: an exhaustive iconographical analysis of 500 faience bowls and fragments originating from various Egyptian sites dating to the New Kingdom. The data was evaluated by means of the method of iconological analysis proposed by Panofsky, which permits the identification of a number of stylistic and iconographic continuities and changes for all periods. These transformations seem to be the result of a variety of factors, including fluctuations in the centralization and decentralization of the state, as well as the integration of foreign motifs (Near-Eastern and Aegean), which results from increased contacts between Egypt and its neighbouring regions. Furthermore, the ideological transformations taking place under Akhenaton’s reign and the ones resulting from the ideological “counter-reformation” occurring during the Ramessid period, equally seem to contribute to the changes in the representational canon, even though the latter maintained a certain continuity that was legitimized by the state. The canon thus emerges as a form of language used by the state, and sometimes despite it, which can fluctuate and be altered depending on the realities of the different periods.
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Etude des contextes historiques et architecturaux de la statuaire royale de Sésostris Ier / Study of the historical and architectural contexts of the royal statuary of Senwosret ILorand, David 24 March 2010 (has links)
Kheperkarê Sésostris Ier est le deuxième souverain de la 12ème dynastie (vers 1958 – 1913 avant notre ère). Son règne, globalement bien documenté, a vu la (re)construction de plusieurs des principaux sanctuaires divins d’Égypte, dont ceux d’Amon-Rê à Karnak et d’Atoum à Héliopolis, et est à l’origine d’œuvres littéraires de première importance – certaines étant par ailleurs analysées en tant que pièces de propagande en faveur du roi après l’assassinat de son père, le pharaon Amenemhat Ier. Enfin, cette période est marquée par de nombreuses expéditions, militaires ou non, à destination de la Nubie ou des gisements de pierre et de minerais.<p>Si la bibliographie relative à Sésostris Ier est loin d’être négligeable, tant en qualité qu’en quantité, force est de constater que certains aspects de son règne ont été négligés dans les études précédentes, non sans influencer notre perception de celui-ci et tout particulièrement notre connaissance de la chronologie et des différentes réalisations statuaires du souverain.<p><p>La première partie de la présente thèse de doctorat ambitionne donc de préciser l’historique du règne de Sésostris Ier dans une perspective diachronique, et met en œuvre des ressources documentaires appartenant tant à la sphère royale qu’à celle des particuliers. Elle vise à établir le continuum temporel des diverses entreprises royales, et leur synchronisme éventuel, qu’il s’agisse du parachèvement de la conquête de la Nubie dans la deuxième décennie de son règne, de la construction de son complexe funéraire à Licht Sud dans la première moitié de celui-ci ou des multiples (re)fondations de sanctuaire, voir des expéditions vers les carrières du désert oriental durant les 45 années passées par Sésostris Ier sur le trône du Double Pays. C’est enfin l’occasion de définir une trame chronologique – malheureusement partielle – pour les œuvres statuaires du pharaon.<p>La deuxième partie de cette étude est en effet consacrée à la statuaire royale de Sésostris Ier, et constitue un catalogue raisonné et critique inédit de quelques 87 pièces, complètes ou fragmentaires. Le catalogue tâche de sérier les statues suivant que leur appartenance au règne de Sésostris Ier me semble certifiée (C), que je les attribue personnellement à celui-ci (A), que leur datation de ce règne soit problématique (P), ou que les pièces se réduisent à des fragments iconographiquement peu signifiants (Fr). une étude typologique des regalia et des attitudes du souverain prolonge le catalogue, de même qu’une évocation de la polychromie des œuvres.<p>La troisième et dernière partie est consacrée à l’étude critique des réalisations architecturales de Sésostris Ier et à l’insertion des œuvres statuaires dans ces espaces construits. Elle distingue les contextes proprement égyptiens, répartis entre Éléphantine et Bubastis, et les sites extérieurs à l’Égypte stricto sensu, à savoir la Basse Nubie et le Sinaï. Bien que reposant le plus souvent sur les seules sources publiées, qu’elles soient le résultat de fouilles archéologiques ou de documents contemporains du règne, l’interprétation de ces vestiges permet néanmoins d’apporter un éclairage nouveau sur plusieurs sanctuaires ou parties d’édifices, voire de proposer des solutions alternatives quant aux restitutions des bâtiments, en ce compris la localisation des statues du roi.<p><p>Cette étude de la statuaire de Sésostris Ier et de ses contextes historiques et architecturaux offre un regard neuf sur une documentation régulièrement utilisée mais peu étudiée et peu analysée. Les principaux apports inédits concernent le canevas événementiel diachronique du règne et la réalisation d’un corpus statuaire critique du deuxième souverain de la 12ème dynastie. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les « modèles » égyptiens en bois : matériau, fabrication, diffusion, de la fin de l’Ancien à la fin du Moyen Empire (env. 2350-1630 av. J.-C) / Egyptian Wooden Models : materials, manufacturing, spread, from the End of the Old Kingdom to the End of the Middle Kingdom (circ. 2350-1630 BC)Eschenbrenner-Diemer, Gersande 20 December 2013 (has links)
Le premier volume est consacré à l’analyse des matériaux et des techniques utilisées pour la fabrication des « modèles » funéraires, c’est-à-dire, les maquettes en bois représentant des personnages ou des scènes de la vie quotidienne, typiques du mobilier funéraire des élites entre la fin de l’Ancien et la fin du Moyen Empire (env. 2350-1630 av. J.-C.). Dans une première partie, axée sur le matériel provenant des sites de Saqqâra, Assiout et Meir, les traits stylistiques et techniques ont été examinés afin de définir des groupes d’objets et identifier des ateliers de production. Des critères de datation ont ensuite été définis et comparés aux autres pièces du mobilier funéraire découverts dans les sépultures étudiées. Suivant un déroulé chronologique depuis la fin de l’Ancien Empire, la deuxième partie se concentre sur les ateliers de fabrication et les contacts interrégionaux. Une attention particulière est portée au rapport qui unit pouvoir royal, élites et artisans au travers de l’envoi d’équipements funéraires et plus particulièrement des modèles en bois découverts de la région memphite à la Haute-Égypte. La troisième partie s’intéresse aux fonctions sociales, économiques et religieuses des modèles et examine plus particulièrement le rapport étroit qui unit ce mobilier et les pratiques funéraires entre la fin de l’Ancien et la fin du Moyen Empire. Le deuxième volume présente le corpus des modèles en bois examinés. Un troisième volume est consacré aux annexes.L’examen des modèles en bois, significatif de profonds changements politiques et religieux à l’origine de nouvelles coutumes et croyances funéraires entre la VIème et la XIIIème dynastie, précise le contexte géographique, historique et social associé à la fabrication et à l’utilisation de ce mobilier et permet d’affiner la perception du rapport entre artisans et pouvoir, rapport omniprésent dans la société égyptienne antique dès la période prédynastique. / The first part focuses on material analysis and process use for the manufacturing of funerary “models”. These wooden objects represent people or everyday scenes of life, used by Egyptian elites for funeral furniture between the end of the Old Kingdom to the end of the Middle Kingdom (cir. 2350-1630 BC). In a first part, focused on objects from Saqqara, Assiut and Meir, the stylistic and technical features were examined to define groups of objects and workshops. Then, dating criteria were defined and compared with the funeral furniture discovered in the studied graves. According to one unwound chronological since the end of the Old Kingdom, the second part concentrates on workshops and interregional contacts. A particular attention is worn in the relationship between royal power, elites and craftsmen through the sending of funeral equipment and more particularly bare wooden models of the Memphite area to the Upper Egypt. The third part is interested in the social, economic and religious functions of the models and examines more particularly the narrow relationship which unites this furniture and the funeral practices between the end of the Old Kingdom to the end of the Middle Kingdom. The second volume presents the corpus of the examined wooden models. The third volume is dedicated to appendices. The examination of wooden models, significant of political and religious deep changes at the origin of new customs and funeral faiths between the VIth and the XIIIth dynasty, specifies the geographical, historic and social context associated with the manufacturing. The analysis of these objects allows refining the perception of the relationship between craftsmen and power, omnipresent in the Egyptian society from the Predynastic period.
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