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L'impact de la formation continue des enseignants sur la réussite scolaire : regard critique sur le cas du Burkina FasoDjibo, Francis 16 April 2018 (has links)
Depuis la conférence mondiale de Jomtien en 1990 en Thailande, les pays d'Afrique ont décidé de relever le défi d'une éducation pour tous. C'est ainsi que le Burkina Faso, comme d'autres pays africains, s'est engagé dans une scolarisation massive au primaire et dans le recrutement accéléré de nouveaux enseignants. L'effort consenti à l'Éducation Pour Tous (EPT) se traduit par une augmentation de la construction de nouvelles classes et surtout du nombre de nouveaux enseignants. Cependant, vu le coût exorbitant de la formation initiale et le manque de temps pour se doter d'une plus solide, vu la difficulté de payer des salaires d'enseignants ayant des titres de capacité, plusieurs prises de décision ont contribué à une baisse de la qualité du personnel enseignant (Diallo, 1990 ; Ilboudo et al., 1993 ; Traoré, 2000 ; Napon, 2002 ; Zoundi, 2003 ; Unesco, 2003; Unesco, 2004; Bernard, Tiyab et Vianou, 2004, p.1). Dans plusieurs pays en développement, l'UNESCO constate l'existence de programmes squelettiques de formation initiale, l'incapacité de plusieurs enseignants à résoudre certains problèmes pédagogiques et à briser le plafonnement des rendements scolaires à un niveau jugé inacceptable (Unesco, 2003; 2004). Étant donné les limites imposées ou inhérentes à la formation initiale, la recension des écrits reconnaît un besoin de requalification des enseignants par des programmes de formation continue (Maïga, 1995 ; Maclure, 1997 ; Ilboudo et al, 2001 ; GTENF, 2003; Unesco, 2003). Nous nous sommes donc posé la question suivante : comment construire, au Burkina Faso, des programmes de formation continue qui puissent contribuer à la requalification du personnel enseignant et à l'amélioration du rendement scolaire des élèves ? La recension des écrits sur les modèles de formation continue montre en effet un virage vers l'efficacité. Cette efficacité devrait être uniquement jugée sur la base de la réussite scolaire des élèves, une idée déjà conceptualisée par Guskey (2000-2001). Nous avons donc adopté et adapté le modèle de formation continue proposé par Guskey (2001) en le restructurant en six composantes : les politiques éducatives qui émanent de l'administration, les pratiques auxquelles se livre l'enseignant dans sa classe, les connaissances et les habiletés qui ont été apprises lors des activités de formation, la nature de ces activités de formation organisées par l'équipe d'encadrement ou par les écoles elles-mêmes, les motifs qui poussent les enseignants à y participer et les soutiens organisationnels nécessaires à la réalisation de ces différentes étapes. À la lumière de ces six composantes, la question devenait plus claire : comment se manifeste l'efficacité des composantes de la formation continue dans les circonscriptions au Burkina Faso ? L'enquête, réalisée à l'aide d'entrevues non directives, de lectures de la documentation officielle et de quelques observations occasionnelles, nous a permis de produire des descriptions ethnométhodologiques contrastées de deux groupes de circonscriptions dont l'un présentait des écoles avec de forts taux de réussite scolaire et l'autre des écoles avec de faibles taux. Après une analyse intersites des matrices de comparaison afin de faire ressortir les différences significatives, nous avons pu extraire plusieurs facteurs qui semblaient rendre efficaces les composantes de la formation continue de notre échantillon. Afin de nous assurer de la pertinence de tels facteurs et pour éprouver la fiabilité de ces résultats, nous avons cherché à les confirmer ou à les infirmer en les comparant aux données de la revue de recherche de la formation continue et des écoles efficaces. Cette comparaison nous a permis de conforter l'efficacité de plusieurs facteurs. Nous concluons alors qu'au Burkina Faso, l'amélioration de la formation continue des enseignants du primaire repose sur une normalisation des indices de réussite, sur la maîtrise préalable d'une langue d'enseignement, sur des pratiques pédagogiques orientées par la pédagogie de sous-groupes et par l'enseignement explicite, sur des enseignants ayant un niveau élevé de connaissance de la matière, des processus d'apprentissage et des méthodologies appropriées, sur des activités de formation pratique, intrasites et curriculo-centriques dont le suivi est assuré par des enseignants spécialisés, sur des stratégies de motivation axées sur la proximisation et enfin sur des soutiens multisources avec une attention particulière accordée aux enseignantes.
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Etude de l'entrée dans le métier d'enseignants néo-titulairesdu second degré en contexte d'éducation prioritaire : activités, expériences et trajectoires professionnelles / Study of teacher career initiation in the context of priority education : activities, experiences and career trajectoriesLlorca, Marie-estelle 30 September 2013 (has links)
Cette recherche s’inscrit dans le cadre de travaux en ergonomie cognitive et s’intéresse à l’entrée dans le métier d’enseignants néo-titulaires du second degré en contexte d’éducation prioritaire. En mobilisant la théorie sémio-logique du cours d’action (Theureau, 2004), elle s’attache à décrire la dynamique de construction de leur activité professionnelle à travers une variété de contextes (en classe et hors classe). L’étude a été menée durant une année scolaire en collaboration avec cinq enseignants néo-titulaires de quatre disciplines scolaires exerçant au sein d’un collège d’éducation prioritaire de l’académie de Créteil. Plusieurs catégories de données ont été recueillies en fonction des contextes: a) des données d'enregistrements audio et vidéo de leur activité en classe, b) des données d'autoconfrontation sur la base de ces enregistrements, c) des données relatives à l'écriture d'un journal de bord, d) des données d'entretiens de remise en situation sur la base de ces traces écrites. L’analyse des contenus de signification mobilisés par les enseignants a permis d’accéder à la compréhension de leur activité située et de repérer quelques traits de leurs « mondes propres » évoluant au cours du temps (révélant leurs préoccupations, leurs attentes, leurs connaissances, leurs émotions). Les résultats révèlent comment l’activité professionnelle des enseignants se construit de manière fluctuante selon des phases alternatives de confort / inconfort, de stabilité et d’instabilité, d’économie de soi et de recherche d’une plus grande efficience dans l’exercice de leur métier. Les changements de relation dynamique avec leurs propres situations scolaires se traduisent par la construction d’équilibres provisoires et transitoires et par des conversions importantes dans leurs façons de percevoir et d’appréhender les évènements face à divers contextes professionnels. Les modélisations synthétiques des trajectoires professionnelles des enseignants montrent ainsi de nombreuses oscillations dans le processus d’acculturation professionnelle. / This study is concerned with the field of cognitive ergonomics and looks at teacher career initiation in the context of priority education: activities, experiences and career trajectories. Drawing on the semio-logical framework for the analysis of course of experience (Theureau, 2004), this study seeks to describe the dynamics of professional engagement in a variety of contexts (in an out of the classroom).The study was carried out over one school year with five beginner teachers from four subject areas in a priority education secondary school in the Créteil local authority. Different types of data were collected and analyzed: a) audio and video recordings of classroom activity, b) self-confrontation data pertaining to these recordings, c) data from reflective logs, d) data from interviews re-assessing situations pertaining to the information from logs. The analysis of key content mobilized by the teachers led to an understanding of their situated activity and enabled the identification of features relating to their “own worlds” progressing over time (concerning their concerns, their expectations, their knowledge, their emotions). Results show how the professional activity of the teachers is built up in various stages according to alternate phases of ease / difficulty, stability and instability, self-preservation and a quest for greater efficiency in their professional activities. Dynamic changes in the relations with their own classroom situations are reflected in the construction of temporary and transitory moments of stability and in marked changes in their ways of perceiving and apprehending events in different professional contexts. Synthetic modeling of the teachers’ career trajectories shows a number of fluctuations in the process of professional acculturation.
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Les cadres contractuels des collectivités territoriales. Interactions et hybridations dans la conduite de l'action publique localeFath, Bernard 24 January 2008 (has links) (PDF)
L'État se réforme et avec lui l'administration des cadres territoriaux apparaît en mutation. La redistribution des rapports de pouvoir au sein de l'administration se fait ressentir jusque dans la gestion des collectivités territoriales chargées de mettre en œuvre l'essentiel de l'action public territorialisée.<br /> Or, des acteurs administratif territoriaux apparaissent munis d'un positionnement juridique antinomique à la construction statutaire affirmée par les acteurs politiques : les cadres contractuels.<br /> Parce que l'encadrement a un rôle pivot pour la mise en œuvre des politiques territoriales auprès des élus, donc dans la conduite de l'action publique, il convient d'envisager la portée signifiante de leur place, de leur rôle et d'en mesurer les effets dans la relation de pouvoir que ces nouveaux acteurs paradoxaux entretiennent avec le pouvoir local voire la démocratie territoriale.<br /> La contractualisation de l'encadrement dans la conduite de l'action publique territoriale pourrait s'analyser comme un mode de changement de système politico-administratif territorial combinant plusieurs registres concomitants et contradictoires entre eux ; le comportement du cadre contractuel pourrait servir du révélateur d'une triple érosion du modèle classique d'administration et des dichotomies qu'ils véhiculent : entre les sphères publiques et privées, entre une approche statutaire de carrière et une approche non-statutaire, entre l'imputabilité politique et administrative.<br /> Ce sera pour nous l'occasion, fondée empiriquement sur une double vaste enquête auprès des cadres contractuels territoriaux et des élus locaux de formuler la thèse selon laquelle les cadres contractuels illustreraient un phénomène de changement administratif doux combinant à la fois un mode de régulation par ajustement incrémental et une mutation masquée du modèle classique du système politico-administratif local.
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Les problèmes relatifs à l'accessibilité des enseignantes du primaire au poste de directeur/trice d'écoleGoulet, Danielle 25 April 2018 (has links)
Problématique et cadre théorique: La problématique de cette recherche s'inscrit dans la problématique générale de la condition féminine et de la situation faite aux femmes au sein du marché du travail. Une des caractéristiques de cette situation est l'exclusion des femmes des structures de pouvoir. Il en va de même dans les secteurs où les femmes prédominent, comme l'enseignement au primaire, alors que les femmes sont sous-représentées à la direction des écoles primaires du Québec par rapport à leur représentation au sein du corps enseignant. La plupart des études révèlent que les enseignantes du primaire ne sont pas intéressées â poser leur candidature à un poste de direction. Pourquoi ce désintérêt? Est-ce là la seule raison de leur sous-représentation à la direction des écoles primaires du Québec? Ces questions sont â la base de notre recherche. Notre revue de littérature et notre cadre théorique nous ont permis d'établir que dans la structure actuelle du marché du travail, il existe une ségrégation des emplois fondée sur le sexe. Le système scolaire présente le même schéma, alors que l'enseignement au primaire est défini pour les femmes et la direction des écoles primaires, définie pour les hommes. C'est le processus de socialisation qui prépare les individus à acquérir les prédispositions et qualifications qui feront en sorte qu'ils occuperont les places et fonctions définies pour eux. La socialisation au rôle sexuel est une dimension importante de ce processus et cette socialisation se fait toujours selon le rôle féminin traditionnel de mère-épouse-ménagère. A partir de ces faits, notre hypothèse centrale suppose que les enseignantes du primaire qui posent leur candidature à un poste de direction sont plus susceptibles de rejeter leur rôle féminin traditionnel que celles qui ne la posent pas. Méthodologie: Notre approche est descriptive et empirique, car notre étude est surtout exploratoire. Nos deux variables cibles sont: l'intention de poser ou non sa candidature à un poste de direction et le rejet du rôle féminin traditionnel. Nous avons aussi identifié d'autres variables susceptibles d'entrer en jeu dans le phénomène qui nous préoccupe. Un questionnaire fut élaboré afin de mesurer ces variables qui furent mises en relation avec l'intention de poser ou non sa candidature à un poste de direction. La formule du chi-deux est utilisée pour vérifier si ces relations sont significatives. Ce questionnaire fut posté à 400 enseignantes du primaire du Québec choisies au hasard. Résultats et conlusions: Notre hypothèse centrale s'est vérifiée pour l'ensemble de notre échantillon, mais pas chez celles qui sont qualifiées pour devenir directrices d'école primaire, c'est-à-dire celles qui ont 16 ans et plus de scolarité. Ce dernier facteur nous semble le plus significatif, car il est relié à l'intention de poser sa candidature à un poste de direction. La scolarité est aussi reliée au rejet du rôle féminin traditionnel, celles qui ont 16 ans et plus de scolarité étant plus susceptibles de rejeter ce rôle. La socialisation joue donc un rôle important, mais elle n'est pas le seul facteur en jeu car la scolarisation vient en réduire la portée. La situation personnelle et familiale de l'enseignante ne joue pas un rôle important dans l'intention qu'elle exprime de poser ou non sa candidature à un poste de direction. Mais cette situation est intéressante dans la problématique générale de la condition féminine. Nos répondantes sont dans une situation de relative égalité économique et professionnelle par rapport à leur conjoint et la majorité d'entre elles viennent de milieux modestes. Ces résultats nous font dire que l'enseignement semble, pour ces femmes, un facteur important de promotion sociale et d'autonomie financière. Un dernier facteur significatif est la perception qu'ont les enseignantes du rôle du directeur ou de la directrice d'école primaire. Ce rôle est mal perçu par les enseignantes et semble peu adapté à la population féminine. Ces résultats nous font conclure que les recherches futures devraient questionner les structures actuelles. Même si la socialisation demeure un facteur important dans l'exlusion des femmes du pouvoir, l'éducation est à même d'aider les femmes à la remettre en question. Or, les femmes sont toujours absentes des structures de pouvoir, même lorsqu'elles sont qualifiées. Ce sont donc les structures actuelles et la définition des rôles, places et fonctions qu'il faut remettre en question. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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La représentation de la variation syntaxique chez le personnel enseignant au primaire dans la ville de QuébecDrouin, Antoine 14 September 2022 (has links)
En enseignement du français langue maternelle, la tendance à situer le français québécois standard comme une variété linguistique dotée d'une valeur intrinsèque et non pas sociale amènerait les enseignantes et les enseignants à rejeter les variétés non standard qui peuvent faire partie du répertoire linguistique des élèves, ce qui entrainerait, dès les premières années du parcours scolaire, insécurité linguistique chez ces derniers. Cette affirmation, reprise de toute part, ne semble fondée sur aucune base empirique récente réalisée en contexte québécois. Dans cet état de choses, il incombe de se pencher sur la représentation de la variation linguistique chez les enseignantes et les enseignants au primaire, susceptible d'influencer leurs discours et leurs pratiques. En particulier, cette étude se donne l'objectif de décrire leur représentation de la variation syntaxique, étant donné la réflexion pauvre à ce sujet, par exemple en comparaison avec la variation lexicale, à laquelle ils se montrent assez sensibilisés. Cet objectif se décline en quatre questions de recherche. Ce travail cherche ainsi à décrire la représentation de la variation syntaxique diaphasique, à souligner les différences entre les représentations du français familier québécois et du français standard québécois, à mesurer le degré d'homogénéité de la représentation du français québécois familier dans le groupe étudié et à évaluer le degré de reproduction des idéologies linguistiques dominantes. Le projet privilégie une méthode mixte inspirée de la méthode d'analyse combinée des langues de Maurer (2013, 2016). L'analyse d'un corpus de textes produits par des enseignantes et des enseignants ou leur étant destinés permet d'élaborer deux tâches de classements qui constituent le cœur d'un questionnaire en ligne composé de deux autres sections, soit trois mises en situation et six questions directes. Les résultats suggèrent d'abord que le personnel enseignant tient une représentation de la variation syntaxique nuancée, en particulier de la variété familière de français québécois, et modulable; que le français standard québécois est mieux évalué que le français familier québécois, mais de manière partagée; ensuite, qu'elle est relativement homogène; finalement, qu'il n'adhère pas aveuglément aux idéologies linguistiques prises en compte. En bout de piste, le projet explore les solutions proposées par la recherche en vue d'amener le corps enseignant à s'ouvrir davantage à la pensée sociolinguistique.
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Compréhension de l'expérience de confort en contexte d'apprentissage : une recherche conduite auprès des élèves et des enseignants dans 19 écoles primaires au QuébecCoulombe-Morency, Thomas 29 January 2020 (has links)
Les écoles au Québec font face à un contexte de détérioration des infrastructures et du mobilier qui atteint des seuils allant bien au-delà de ce qui est tolérable. L’état des lieux soulève des questions en matière d’habitabilité et fait plus spécifiquement surgir la question du confort des élèves. En effet, plusieurs recherches en pédagogie soulignent que le confort représente une des fonctions essentielles auxquelles la classe doit pouvoir répondre afin de soutenir l’apprentissage des élèves. À ce jour, le confort en milieu scolaire a surtout été abordé à partir de données objectives de nature ergonomique et architecturale. Or, les avancées en recherche suggèrent de l’envisager sous l’angle de l’expérience en raison des facteurs subjectifs qui le définissent. Ce mémoire vise à comprendre comment l’expérience de confort est perçue, vécue et imaginée par les élèves et les enseignants, à traduire ces facteurs subjectifs en critères de design et en recommandations, de même qu’à identifier son apport à l’enrichissement de l’expérience éducative. Il aborde ces questions dans 19 écoles primaires du Québec à partir de données du contexte matériel, spatial, ainsi que d’enquêtes menées auprès des élèves et des enseignants. Les résultats montrent que l’expérience de confort en contexte d’apprentissage est viscéralement contextuelle et subjective. Elle s’articule autour de treize indicateurs interreliés qui s’inscrivent dans quatre dimensions. En classe, le confort passe par un environnement calme et silencieux qui évite les stimuli inutiles, offre une cohérence visuelle, une fluidité de circulation, l’accès à des zones dédiées, ainsi qu’à des espaces personnels pour les élèves. Afin de stimuler le mouvement et l’autonomie des élèves, il ressort que l’environnement d’apprentissage doit aussi préconiser l'intégration d'une diversité de mobilier. Cette offre doit toutefois être rationalisée en regard des préoccupations ergonomiques. D’autres variables sont aussi en cause. Parmi celles-ci, les assises et surfaces de travail, devraient être ajustables spacieuses, mobiles, légères, silencieuses, personnalisables, réparables, nettoyables, durables, stables et simple à entreposer. Les sièges et les dossiers devraient privilégier des matériaux souples et des formes organiques. Enfin, selon les enseignants, le confort serait susceptible d’améliorer l’expérience éducative, notamment en matière de concentration, de motivation et de confiance en soi.
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Regard sur la pratique enseignante : comprendre la mise en place d'une communauté d'apprenants (es) au sein d'un groupe d'élèves au primaireMiville, Anne-Marie 10 November 2018 (has links)
La société exige de ses jeunes citoyens qu’ils démontrent une pluralité de compétences, qu’elles soient sociales, cognitives ou émotionnelles (OCDE, 2015). Concevoir la classe en communauté d’apprenants.es est une avenue porteuse pour permettre aux élèves de faire des apprentissages signifiants (Brown et Campione, 1995). En effet, elle incite à converger vers un apprentissage collectif (MEQ, 2001), stimule le développement d’une réflexion métacognitive (Crahay, 2012) et rend les élèves davantage curieux et persévérants lorsqu’ils travaillent collectivement sur des projets qui sont au coeur de leurs intérêts et les amène à faire preuve d’autorégulation (Beishuizen, 2008). La mise en place et la viabilité d’une communauté d’apprenants.es au sein d’une classe nécessite cependant que l’enseignant.e adhère à plusieurs principes (Laferrière, Hamel, Laberge et Allaire, 2005). Or, leur tâche hétéroclite rend difficile l’adhésion et le déploiement d’une telle pratique : adaptation à la clientèle diversifiée (Tardif, 2012), pression de produire des élèves performants (Brassard, Lusignan et Pelletier, 2013; Morissette et Legendre, 2011), gestion de la classe (Gillies et Boyle, 2012), respect des curriculums d’études (Jobin, 2013), etc. L’écart considérable entre le travail prescrit et le travail réel de ces praticiens et praticiennes nous amène à nous questionner sur la mise en place d’une communauté d’apprenants.es dans une classe de niveau primaire. Cette recherche vise à décrire concrètement comment les enseignants et les enseignantes parviennent à la faire émerger tout en conciliant tous les aspects de leur pratique. Pour ce faire, le cours d’action de Theureau (2006), plus spécifiquement l’objet théorique du cours de vie relatif à la pratique (Theureau, 2006) a été utilisé. L’étude s’est réalisée auprès de deux enseignantes qui adhèrent à différents principes de la communauté d’apprenants.es nommés par Laferrière, Hamel, Laberge et Allaire (2005). Deux observations en classe ont été filmées pour ensuite réaliser des entretiens d’autoconfrontation avec les enseignantes, les invitant ainsi à replonger dans le contexte passé et décrire leur pratique (Vermesch, 2017). Notre article décrit la pratique de ces enseignantes sur un empan temporel d’une demi-année (septembre à décembre). Nos résultats illustrent que les préoccupations des enseignants.es sont multiples et que les principes de la communauté d’apprenants.es émergent progressivement sur un empan temporel et nécessitent la consolidation de certains d’entre eux d’abord.
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Teachers' and students' perceptions and use of code-switching in ESL classes in Quebec elementary schoolsGarcia Cortes, Olga Mireya 24 April 2018 (has links)
Adoptant une perspective sociolinguistique, cette étude a examiné les pratiques d’alternance des codes linguistiques chez cinq enseignants d’anglais langue seconde (ALS) du primaire 3ème cycle, dans des écoles francophones de la région de Québec. La recherche, qui a impliqué des études de cas, s’est centrée sur cinq questions : 1) le taux de français (L1) utilisé par les enseignants d’ALS; 2) les raisons pour lesquelles les enseignants ont utilisé la L1 dans leurs cours; 3) les points de vue des enseignants sur les facteurs qui ont influencé leur utilisation de la L1; 4) l’influence du choix de langue utilisée par les enseignants sur le choix de langue des élèves; 5) les perceptions des élèves sur leur propre utilisation des L1 et L2 ainsi que sur celle de leur enseignant. Les données ont été recueillies dans les classes à deux périodes d’observation au cours de l’année scolaire 2007-2008. Les données ont été obtenues à partir de quatre sources : les enregistrements vidéo des leçons observées, les rappels stimulés, un entretien final avec chaque enseignante et un questionnaire administré aux élèves. Les résultats suivants ressortent de cette recherche. D’abord, en contraste avec des études antérieures, celle-ci a opté pour une perspective de type emic dans laquelle on a demandé aux enseignantes d’identifier les raisons pour lesquelles elles utilisaient la langue première (L1), à partir des vidéo-clips de leurs leçons. Cette analyse fine a permis d’obtenir une compréhension plus nuancée de certaines raisons déjà invoquées dans les entretiens (ex : sauver du temps, fatigue, etc.), mais qui pourraient échapper à une analyse de type étic des leçons d’ALS. Entre autres, cette recherche a mis en évidence une stratégie non mentionnée auparavant dans d’autres études : c’est l’utilisation du time-out, qui remplissait une fonction de barrière symbolique pour préserver le caractère «anglais» de la classe d’ALS. Deuxièmement, cette étude étend la recherche à la variation individuelle d’usage de la L1 par les enseignants, peu fréquemment rapportée dans d’autres études. En contraste avec des études passées où la variation d’un enseignant à l’autre se limitait au facteur temps (Duff & Polio, 1990; Edstrom, 2006; Nagy, 2009a), cette étude-ci a exploré les raisons sous-jacentes à cette variation, contribuant du même coup à confirmer les résultats de quelques autres études (De la Campa & Nassaji, 2009; Rolin-Ianziti & Brownlie, 2002). Troisièmement, comme dans la recherche de Carless (2004), une enseignante de notre étude, Kora, se démarque des autres par le faible et constant taux d’utilisation de la L1 (moins de 1%). Elle vient appuyer ainsi l’assertion de ce chercheur sur le fait que les expériences, les croyances et les compétences des enseignants pourraient être un facteur plus significatif d’utilisation de la langue-cible que le niveau de compétence langagière des élèves. Le cas de Kora accrédite ces enseignants et chercheurs qui, à partir d’une perspective pédagogique (Carless, 2004b ; Chambers, 1991 ; Nagy, 2009a ; Turnbull, 2006), ont fait valoir le besoin de conscientiser davantage les enseignants sur les stratégies à leur portée pour augmenter l’usage de la langue cible dans la classe d’ALS. Quatrièmement, quant à l’influence qu’a le choix de langue des enseignants sur le choix de langue de leurs élèves, cette étude-ci élargit les résultats obtenus par Liu et al (2004) à un contexte culturel et scolaire très différent, soit l’enseignement de l’ALS dans le système scolaire francophone du Québec. Cinquièmement, comme les résultats du questionnaire le révèlent, malgré les niveaux relativement élevés d’utilisation de l’anglais dans leur cours, les élèves du primaire 3e cycle ne se sentent pas stressés outre mesure. Par contraste avec d’autres études centrées sur les perceptions des élèves face à l’utilisation de la L1 et de la L2 (Levine, 2003 ; Macaro & Lee, 2013 ; Rolin-Ianziti & Varshney, 2009), cette étude-ci a aussi examiné la perception des élèves sur l’utilisation de stratégies dans leurs classes. Les résultats ont montré que les élèves percevaient chez leurs enseignants le recours à des stratégies jusqu’à un certain degré, particulièrement en rapport avec l’usage d’éléments visuels. Cependant, ce qui a émergé plus fortement a été la perception des élèves sur leur propre utilisation de stratégies pour communiquer dans la langue cible. Finalement, d’un point de vue méthodologique, cette étude-ci apparaît comme la première à avoir analysé les pourcentages d’utilisation de l’anglais et du français à l’aide de procédés d’analyse de type digital. En effet, dans les études antérieures les chercheurs avaient recours au décompte des mots ou du temps avec un chronomètre - des procédés potentiellement plus exigeants et mange-temps. L’étude discute aussi des implications de la pratique d’alternance des codes linguistiques dans la salle de classe. De plus, elle apporte des suggestions quant à la recherche future. / Drawing on a sociolinguistic perspective, this study examined the code-switching practices of five elementary core ESL teachers (3rd cycle) in French-medium schools in the Québec City area. The study, which involved case studies, focused on five research questions: (1) the amount of French, the L1, used by the ESL teachers, (2) the reasons why the teachers used the L1 in their classes, (3) the teachers’ views concerning the factors that influenced their L1 use, (4) the influence of the teachers’ language choice on students’ language choice, (5) the students’ perceptions of their teachers and their own L1/L2 use. Data were collected over two different periods of observation in the teachers’ classrooms during the 2007-2008 academic year. Four main sources of data were obtained: videotaped recordings of the lessons observed, stimulated recalls, an end-of study interview with each teacher, and a student questionnaire. Amongst the findings, the following are of particular note. First, in contrast to past studies, the present study opted for an emic perspective in which teachers themselves were asked to identify the reasons for which they used the target language based on video clips of their lessons. This fine-grained analysis brought to light a more nuanced analysis notably with respect to certain reasons (e.g., saving time, fatigue) which, even if previously evoked in interviews, could elude inclusion in research etic-based analyses of lessons. Amongst other things, the present study brought to light one reason not previously mentioned in other studies, i.e., the use of time-outs which performed a symbolic boundary maintaining function to preserve the “Englishness” of the ESL classroom. Secondly, the present study extends research which has infrequently reported on individual variation amongst teachers with respect to L1 use within their own lessons. In contrast to past studies, where individual variation within teachers’ lessons has typically been confined to time (Duff & Polio, 1990; Edstrom, 2006; Nagy, 2009a), the present study contributes to those few studies (De la Campa & Nassaji, 2009; Rolin-Ianziti & Brownlie, 2002) which also pinpoint differences in the reasons for such variation amongst case study participants. Thirdly, as in Carless’ (2004) study, one teacher in the present study, Kora, stood out from the others in terms of having a consistently low rate of L1 use (less than 1%), thus thus underscoring his contention that the teacher’s experiences, beliefs and competencies may be a more significant factor in terms of target language use than the students’ level of language proficiency. The case of Kora lends credence to those teachers and researchers who have argued from a pedagogical perspective (Carless, 2004b; Chambers, 1991; Nagy, 2009a; Turnbull, 2006) for the need to enhance teachers’ awareness of the strategies which can be used to increase target language use in the second language classroom. Fourthly, with respect to the impact of the teacher's choice of language on that of the students', the present study extends Liu et al.’s (2004) findings through the analysis of a very different school cultural context involving ESL teaching in the French-medium school system within the province of Quebec. Fifthly, as revealed by the student questionnaire results, despite relatively high levels of English use in their classes, the Cycle 3 elementary grade students did not feel unduly stressed. In contrast to previous studies (Levine, 2003; Macaro & Lee, 2013; Rolin-Ianziti & Varshney, 2009) which have focused on students’ perceptions of teachers’ L1 and L2 use, the present study also examined the latter’s perception of strategy use within their classes. Results reveal that students perceived their teachers as using strategies to a certain degree, particularly in regard to the use of visuals. However, what emerged more strongly was students’ perception of themselves as using strategies to communicate in the target language. Finally, from a methodological point of view, this study appears to be the first to have analyzed percentages for the use of English and French using digital editing features. In past studies, researchers have typically resorted to word counts or timing with a stopwatch, procedures which can be more onerous and time-consuming. Implications for code-switching practices in the classroom as well as suggestions for future research are also discussed.
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Les pratiques pédagogiques en lecture des enseignantes de la 1re à la 4e année du primaireBilodeau, Karyne 13 April 2018 (has links)
La présente étude s'intéresse aux pratiques pédagogiques en lecture des enseignantes québécoises de la lre à la 4e année du primaire. L'étude vise les trois objectifs suivants : 1) décrire les pratiques pédagogiques de ces enseignantes en lecture, 2) comparer les pratiques entre les niveaux scolaires et 3) déterminer lesquelles sont reliées à la réussite en lecture des élèves ordinaires et des élèves à risque. Cette étude a été réalisée auprès de 78 enseignantes de la lre à la 4e année de même que leurs 409 élèves. Ces enseignantes ont rempli deux carnets, un à l'automne et l'autre au printemps, ainsi qu'un questionnaire sur leurs pratiques pédagogiques, Afin d'évaluer leurs habiletés en lecture, les élèves participant à l'étude ont passé une épreuve de conscience phonologique collective en début de lre année et une épreuve collective de lecture à chaque fin d'année scolaire. Les enseignantes des quatre degrés ont en commun de sous-utiliser l'enseignement de la lecture en petit groupe et de faire travailler les élèves individuellement. Les résultats révèlent qu'elles n'ont pas recours au même matériel pédagogique pour enseigner la lecture et qu'elles n'accordent pas le même temps d'enseignement aux activités suivantes : réactions suite à la lecture d'un texte, décodage, lecture partagée et lecture personnelle. Les résultats montrent aussi que le temps accordé à la lecture orale des élèves en lre année est relié à la réussite des élèves à risque et que le temps accordé au travail individuel en lre année favorise la réussite des élèves ordinaires.
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Les institutrices laïques à l'école primaire catholique, au Québec, de 1900 à 1964Thivierge, Marîse 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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