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La critique du despotisme à l’époque de la Nahḍa arabe : de la spécificité à l'universalité / The Criticism of despotism in the age of al-Nahda : from specificity to universalityOkazaki, Hiroki 21 November 2016 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’examiner en détail le concept de despotisme présenté par « la deuxième génération de la Nahḍa » - des penseurs actifs de la fin des années 1870 au début du XXème siècle - ainsi que d’éclaircir l’importance historique de leur effort intellectuel. En outre, l’objectif secondaire est de démontrer que cette génération, tout en tenant compte de l’esprit de la liberté comme norme politique, a développé une connaissance plus universelle qu’auparavant vis-à-vis du mécanisme du despotisme et des moyens d’y résister. Les intellectuels arabes du XIXème siècle commencent à utiliser le mot al-istibdād dans le sens de « despotisme », en entendant que ce concept, différent de celui de « tyrannie » qui est traditionnellement l’objet de condamnations, est un système oppressif qui bloque le développement de la société et qui cause la ruine de la communauté. Notamment depuis la révolte de ‘Urābī, les penseurs utilisent le « despotisme » comme un mot-clé pour lutter contre les régimes autoritaires et élargissent leurs débats non seulement au domaine politique mais également au domaine social avec des combats tels que la libération des femmes ou encore l’éducation, sans oublier le domaine culturel avec l’écriture de romans et l’activité théâtrale. Dans ce contexte historique, le réformiste musulman Muhammad ‘Abduh (1849-1905) contribue au développement du concept de despotisme, notamment à travers l’idée du « despote juste », et à la connaissance du système oppressif. Tout en gardant une conception platonicienne qui attribue la prospérité de l’État à la qualité et aux vertus de son dirigeant, il approfondit tout de même l’analyse sur le système de propagation du pouvoir qui transmet l’oppression des élites alliées avec les puissances européennes aux classes populaires et pauvres, par l’intermédiaire des classes moyennes.Les contributions des autres intellectuels à la critique du despotisme se diversifient. Jamāl al-Dīn al-Afghānī (1838/9-97) et Khalīl Ghānim (1846-1903) insistent sur le rapport idéologique entre l’impérialisme et le despotisme oriental. Adīb Isḥāq (1856-1884), inspiré par les Lumières européennes telles que Montesquieu et Rousseau, explique que la liberté et le despotisme forment un couple de concepts interdépendants qui se réfléchissent comme en miroir, ce qui rend d’autant plus aisé la substitution du couple de concepts politiques traditionnels que sont la justice (‘adl) et l’injustice (ẓulm). Par ailleurs, alors que Shiblī Shumayyil (1850-1917), darwiniste arabe, critique le despotisme du point de vue de l’organicisme social, ‘Abdullāh Nadīm (1845-1895) met en question, à travers ses fictions, la domination des privilégiés économiquement, culturellement et linguistiquement, sur les populations défavorisées. Enfin, Qāsim Amīn (1863-1908) et ‘Abdul Raḥmān al-Kawākibī (1855-1902) essayent quant à eux de concilier la connaissance de leur propre tradition avec les sciences modernes : ils mettent en lumière le rôle du pouvoir despotique dans l’ordre hiérarchique entre hommes et femmes, et replacent le despotisme oriental dans le contexte de la monopolisation des capitaux par les puissances coloniales au sein du système économique mondial. En somme, les penseurs de cette génération multiplient les efforts pour approfondir leurs analyses du despotisme indigène, pour construire un esprit commun, pour reconnaître sans concessions les défauts de leur propres sociétés, pour rendre prioritaire l’éducation du peuple aux dépens des intérêts du dirigeant et des privilégiés, et pour émanciper à la fois l’État et la société. Ainsi, nous montrons que ces auteurs ne tombent pas dans le piège d’une théorie soulignant les spécificités des sociétés arabo-musulmanes et aboutissant à défendre l’inévitabilité du despotisme dans cette partie du monde, mais qu’ils poursuivent au contraire leur quête de la conciliation de leur propre tradition avec une inspiration universaliste. / The objective of this dissertation is to examine in detail the concept of despotism as presented by the second generation of Nahḍa – Arabic thinkers active from the late 1870s to the early twentieth century - as well as to clarify the historical importance of their intellectual efforts. In addition, the secondary objective is to demonstrate that this generation, while taking into account the notion of freedom as a political norm, also developed a far more universal understanding of the mechanisms of despotism (and the means to resist them) than had hitherto existed.Arab intellectuals of the 19th century began to use the word al-istibdād as an equivalent to "despotism", understanding this concept, in contradistinction to traditional notions of “tyranny”, as an oppressive system that impedes the development of society, and which brings about the eventual ruin of the community. Particularly following the ‘Urabi Revolt (1879-1882), Arabic thinkers began to use the term "despotism" as a slogan in their fight against authoritarian regimes, and extended its use not only from the political field to the social field, notably with regard to the struggle for the liberation of women and the education of the people, but also to the cultural field, including through the writing of novels and plays. In this historical context, the Islamic reformist Muhammad ‘Abduh (1849-1905) made a particularly noteworthy contribution to the development of the concept of despotism, especially through his idea of the "just despot", and his analysis of the systems of oppression. While retaining the Platonic principle that the prosperity of the State depends upon the qualities and virtues of its leader, he simultaneously analyzed the ways in which the power system reproduced itself, transmitting oppression from elites allied with the European powers, via the middle classes, down to the lower classes and the poor. Many other intellectuals also contributed to the development of the concept of despotism. Jamal al-Dīn al-Afghani (1838/9-1897) and Khalīl Ghānim (1846-1903) emphasized the ideological relationship between imperialism and Oriental despotism. Adib Isḥāq (1856-1884), inspired by European Enlightenment thinkers such as Montesquieu and Rousseau, explained that the despotic state does not repress the people in the name of “repression” but creates -by giving the illusion of freedom to the public- a triangular system of fear, jealousy, and mutual suspicion. Moreover, while Shibli Shumayyil (1850-1917), an Arab Darwinist, criticized despotism from the perspective of social evolution, Abdullaah Nadim (1845-1895) questioned, through his fiction, the economic, cultural, and linguistic hegemony of the privileged classes over the masses. Finally, Qāsim Amīn (1863-1908) and ‘Abdul al-Raḥmān Kawakibi (1855-1902) attempted to reconcile their own traditional knowledge with modern science. They highlighted the role of despotic power in hierarchical relationships between men and women, and reexamined Oriental despotism in the context of the monopolization of capital by the colonial powers within the global economic system. In sum, the thinkers of this generation made every possible effort to deepen their analysis of indigenous despotism, to recognize the faults of their own societies, to prioritize the education of the people over the interests of the leader and privileged, to emancipate both the state and society from the yoke of autocratic tradition, and to evolve a common sprit or vision. Thus, these authors did not fall into the trap of emphasizing the specificities of Arab-Muslim societies, and thus defending the inevitability of despotism, but rather persevered in their quest to reconcile their own traditions with universal visions.
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De l'orientalisme à l'art colonial : les peintres français au Maroc pendant le Protectorat (1912-1956) / From orientalism to colonial art : French painters in Morocco during the Protectorate (1912-1956)Lespes, Marlène 02 December 2017 (has links)
À travers l’étude des peintres français partis au Maroc pendant le Protectorat, cette thèse examine la structuration et le développement de l’art colonial, courant qui succède à l’orientalisme au tournant des XIXe et XXe siècles. Loin d’être un phénomène isolé, le séjour dans ce pays pendant la période coloniale concerne des centaines d’artistes. Ces voyages sont encouragés et parfois même financés par des sociétés artistiques métropolitaines et par les gouvernements coloniaux. À Paris, des Salons et des expositions, comme les Expositions coloniales ou universelles, réservent des espaces spécifiques aux œuvres sur les colonies. Plusieurs artistes, critiques et conservateurs tentent par ailleurs de montrer de quelle manière l’art colonial est utile pour la propagande colonialiste. Après avoir retracé l’expérience marocaine des peintres français, il s’agira de présenter les principales institutions artistiques et culturelles occidentales dans le Protectorat. L’art colonial reprend certains thèmes orientalistes, mais leur apporte davantage de sobriété, de pondération et de vraisemblance. L’iconographie coloniale marocaine se distingue de celles des autres colonies par le nombre important d’œuvres consacrées aux cavaliers, aux Berbères et aux monuments historiques. Cette spécificité est due en partie à la politique culturelle menée par Lyautey, au développement de l’ethnographie marocaine et aux objectifs assignés à l’art colonial. Cette analyse est complétée par un dictionnaire des artistes du corpus. / Through the study of French painters gone to Morocco during the Protectorate, this thesis reviews the structures and the emergence of Colonial art, which followed Orientalism at the turn of the century. Far from being an isolated phenomenon, hundreds of artists stayed in this country during the colonial period. The journey is motivated and even sometimes founded by artistic metropolitan societies and by colonial governments. In Paris, Salons and exhibitions such as World's Fairs and Colonial exhibitions dedicate specific areas to works on the colonies. Many artists, critics or curators also attempt to demonstrate how Colonial art can be useful to colonial propaganda. After outlining the French painters’ Moroccan experience, the main artistic and cultural occidental institutions during the Protectorate will be presented. Colonial art continues to represent some Orientalist themes but integrate them with more restraint, moderation and realism. Moroccan colonial iconography can be distinguished from the other colonies by the amount of work dedicated to horse riders, to Berbers and to historical monuments. This particularity is partly due to the cultural policy pursued by Lyautey, to the development of Moroccan ethnography and to the specific goals targeted for Colonial art. This analysis is followed by a dictionary of the artists corpus.
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Figuration de l'Orient à travers les romans de Pierre Loti et le discours colonial de son époque - Turquie, Inde, Japon -Shimazaki, Eiji 07 June 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse interroge la relation entre la littérature et l'idée impérialiste chez Pierre Loti. La vogue du voyage en Orient au XIXe siècle correspond au développement de la colonisation commerciale et politique qui change de façon fondamentale la vision du monde pour les gens de l'époque. L'aspiration vers l'ailleurs s'entremêlant à la perspective impériale, l'expansion territoriale européenne influence la perception du dehors de l'Occident. En poursuivant son rêve oriental, Pierre Loti, quant à lui, découvre la réalité locale à l'étranger et écrit de cette expérience existentielle des récits tout aussi exotiques que banals. Le but de notre réflexion est de mettre en question le rapport de l'écrivain à l'Orient sous influence coloniale. Elle s'efforce d'éclaircir le mécanisme de ses pensées sur l'ailleurs à partir des études sur la représentation de la Turquie, de l'Inde et du Japon
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Le maternel/spirituel et la question de l'orientalisme dans trois romans québécois contemporainsTimiri, Himabindu January 2008 (has links) (PDF)
La Mère divine fascine par son potentiel de possibilités non actualisées dans un monde où domine Dieu le Père. L'Orient recèle une promesse semblable dans la littérature occidentale. Notre étude examine ces deux sources de fascination dans trois romans québécois qui décrivent une quête spirituelle en Inde: Le Pays d'ailleurs (1999) de Xavière Sénéchal, Les Silences du corbeau (1986) d'Yvon Rivard et Made in Auroville, India (2004) de Monique Patenaude. Les questions que nous soulevons concernent la nature du maternel quand il est spirituel et la place de l'Inde comme Mère spirituelle dans l'imaginaire québécois. Pour explorer le maternel/spirituel, nous nous servons des théories féministes et littéraires (lrigaray, Hirsch) et des approches à un modèle spirituel au féminin en études religieuses (Daly, Christ). Les aspects de la Mère divine en hindouisme serviront de référence pour tenir compte du contexte de l'action des romans (Sri Aurobindo). La narratologie féministe (Bal, Lanser) aide à chercher les Mères dans les formes des récits grâce à la notion du roman familial de Marianne Hirsch. Finalement, la critique de l'orientalisme par Edward Said de même que la théorie postcoloniale (Bhabha, Spivak) permettent de déconstruire l'Inde comme Mère orientale et spirituelle. Le maternel/spirituel est caractérisé par la présence et l'absence alternées de la Mère et par la permutation des rôles du lien Mère-enfant. Les Mères communiquent par le silence ou par les symboles au lieu du langage verbal. L'analyse narratologique des romans montrera aussi le statut double des Mères à travers des récits eux aussi doubles. Quant aux romans familiaux, ils témoignent du besoin de transformation; les anciennes structures triangulaires sont remplacées par la dyade avec la Mère. Enfin, le désir transformatif est projeté sur le contexte et l'Inde devient l'Autre/Orient malléable pour servir la construction du soi dans un processus continu, inachevé. La seule porte de sortie pour le subalterne réside dans les espaces et personnages hybrides. qui se situent à la croisée de l'Orient el de l'Occident. Entre le présent insatisfaisant et un avenir désiré avec la Mère, nos romans sont suspendus. incapables de faire le saut. Mais leur statut intermédiaire représente une ébauche de réflexion sur l'hybridité des identités qui composent notre monde actuel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mère divine, Inde, Maternel, Narratologie, Orientalisme, Études féministes.
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The orientalist sore : biomedical discourses, capital and urban warfare in the colonial presentHaraoui, Louis-Patrick January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Alchimie de la substance dans l'oeuvre de Salah StétiéHanna, Maya 10 June 2011 (has links) (PDF)
La poésie française doit-elle ses avancées contemporaines à une certaine " alchimie verbale " ? En convoquant Hermès dans son œuvre, Salah Stétié offre une visibilité à la problématique de l'intégration de l'alchimie dans le champ de la poésie. Par cette voie, nous projetons d'inaugurer une facette de l'œuvre de Salah Stétié qui n'a fait l'objet d'aucun discours critique jusqu'à présent, puisque les exégètes ont toujours ramené cette poésie à l'influence de la tradition musulmane, délaissant la saveur de la substance au profit de l'apparence et de la doctrine. En même temps, ce sera l'occasion de réhabiliter, voire de redéfinir la science d'Hermès, eu égard à cette alliance poético-alchimique. La première partie entreprend l'état des lieux, en défrichant le terrain hermétique, son statut par rapport aux sciences de l'homme et son apport à la poésie. Après ce cadrage théorique, les deux parties suivantes s'intéresseront à l'usage de l'hermétisme par Salah Stétié. L'élaboration d'un nouveau langage implique profondément l'alchimie de la substance. D'une part, l'entente opérée par le poète, fils d'Hermès, entre l'Orient et l'Occident se traduit par un français croisé d'arabe. D'autre part, les images mentales renvoient à un processus souterrain qui, mettant en jeu les forces de l'inconscient, la chair organique et cosmique, la musique des mots, le souffle du lecteur, remet en perspective des concepts littéraires et des notions méthodologiques (francophonie, hermétisme, approches critiques ...).
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Alchimie de la substance dans l'oeuvre de Salah Stétié / Alchimy of substanceHanna, Maya 10 June 2011 (has links)
La poésie française doit-elle ses avancées contemporaines à une certaine « alchimie verbale » ? En convoquant Hermès dans son œuvre, Salah Stétié offre une visibilité à la problématique de l'intégration de l'alchimie dans le champ de la poésie. Par cette voie, nous projetons d'inaugurer une facette de l'œuvre de Salah Stétié qui n'a fait l'objet d'aucun discours critique jusqu'à présent, puisque les exégètes ont toujours ramené cette poésie à l'influence de la tradition musulmane, délaissant la saveur de la substance au profit de l'apparence et de la doctrine. En même temps, ce sera l'occasion de réhabiliter, voire de redéfinir la science d'Hermès, eu égard à cette alliance poético-alchimique. La première partie entreprend l'état des lieux, en défrichant le terrain hermétique, son statut par rapport aux sciences de l'homme et son apport à la poésie. Après ce cadrage théorique, les deux parties suivantes s'intéresseront à l'usage de l'hermétisme par Salah Stétié. L'élaboration d'un nouveau langage implique profondément l'alchimie de la substance. D'une part, l'entente opérée par le poète, fils d'Hermès, entre l'Orient et l'Occident se traduit par un français croisé d'arabe. D'autre part, les images mentales renvoient à un processus souterrain qui, mettant en jeu les forces de l'inconscient, la chair organique et cosmique, la musique des mots, le souffle du lecteur, remet en perspective des concepts littéraires et des notions méthodologiques (francophonie, hermétisme, approches critiques …). / Does the French poetry owe its contemporary advances to a certain " verbal alchemy "? By summoning Hermes in his work, Salah Stétié offers a visibility to the problem of the integration of the alchemy in the field of the poetry. By this way, we intend to inaugurate a facet of the work of Salah Stétié which didn't make the object of any critical speech until now, because the exegetes always returned this poetry to the influence of the Islamic tradition, abandoning the flavour of the substance for the benefit of the appearance and of the doctrine. At the same time, it will be the occasion to rehabilitate, even to redefine the science of Hermes, in consideration of this poetic/alchemical alliance. The first part begins the inventory of fixtures, by cultivating the hermetic ground, its status with regard to the human sciences and its contribution in the poetry. After this theoretical centring, following both parts will be interested in aid of the hermeticism in Salah Stétié. The elaboration of a new language involves profoundly the alchemy of the substance. On one hand, the agreement operated by the poet, son of Hermes, between the East and the West is translated by crossed French of Arabic. On the other hand, the mental images send back to an underground process which, involving the strengths of the unconscious, the organic and cosmic flesh, the music of the words, the breath of the reader, puts back in prospect some literary concepts and methodological notions (francophonie, hermeticism, critical approaches…).
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Le drapeau et la lyre : Camille Saint-Saëns et le politique 1870-1921 / The flag and the lyre : Camille Saint-Saëns and the political sphere 1870-1921Leteuré, Stéphane 24 May 2011 (has links)
Au même titre que Victor Hugo pour la littérature ou que Pasteur, la Troisième République accorde à Camille Saint-Saëns une consécration officielle qui l'érige en compositeur reconnu et académique. Ces honneurs posent le problème de la place de l'artiste dans la Cité républicaine et introduit la question des liens entre l'homme et le pouvoir. Dès lors, il s'agit de savoir comment Saint-Saëns peut prétendre au titre de compositeur national. Trois axes permettent de répondre : les rapports à la Nation, à la République et à la France. / The French Third Republic officially commemorates Camille Saint-Saëns in a similar manner to Victor Hugo or Louis Pasteur. The honours Saint-Saëns receives question the position of the artist in the Republican City and his relations with the power. Three lines of analysis must be followed in the perspective of the claim of the making of Saint-Saëns as a national composer: the ways with the French Nation, with Republican identity and finally with France.
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Liturgie et Esthétique dans la prose poétique fin-de-siècle d’Arthur Machen / Liturgy and Aesthetics in the fin-de-siècle poetic prose of Arthur MachenSitayeb, Stéphane 25 November 2016 (has links)
Ces travaux entendent soumettre à l’épreuve des textes fin-de-siècle d’Arthur Machen (1863-1947) deux hypothèses : celle d’une appartenance au décadentisme et au symbolisme, d’une part, et celle d’un principe de consistance régulant les tensions qui sous-tendent son œuvre mineure, d’autre part, celle-ci mêlant les pratiques issues des corpus sapientiaux de la Bible et des récits intertestamentaires aux rites thérianthropiques du totémisme primitif. Le syncrétisme entre christianisme et paganisme ainsi que l’oscillation entre ascétisme apollonien et esthétisme dionysiaque reflètent aussi bien la résilience que les pathologies de l’artiste, qui façonne à la manière d’un homo faber des Künstlerromane et des autoportraits révélant sa nature protéenne. Inspirés des multiples courants artistiques jalonnant l’époque victorienne, les textes de Machen composés au tournant du siècle font de lui un auteur difficile à classer et trop souvent étiqueté parmi les écrivains gothiques et fantastiques – indétermination générique notamment due à l’anthologisation de son œuvre et nécessitant un travail de fouille dans des domaines variés tels que l’archéologie, l’anthropologie et l’ethnologie. La nouvelle, le roman par épisodes, le conte et le poème en prose en particulier deviennent des formes expérimentales où les diaristes établissent les prémices de l’écriture automatique des surréalistes. Perçu tantôt comme l’emblème de la contagion héréditaire, tantôt comme le héraut d’une civilisation décadente, l’artiste porte plusieurs masques que parasitent les fausses pistes laissées par l’auteur. Ayant exploré l’hypothèse d’un Machen poète, théologien, puis essayiste et théoricien du Beau, il sera possible, dès lors, de comprendre le décalage qui oppose la fiction et la vie de ce fervent anglican de la Haute Église, de cet époux fidèle qui cultive néanmoins, dans ses textes, des fantasmes paraphiliques, des rêves de l’Orient et de la Grèce ou, au contraire, des itinéraires pénitentiels douloureux régis par une tradition galloise médiévale supposant autoflagellation et jeûnes anorexiques. Loin de représenter un « calice vide », la liturgie devient chez Machen un pouvoir sacré, comme l’atteste la corrélation entre l’humiliation du corps et l’élévation de l’esprit dans The Hill of Dreams. En revendiquant également la richesse d’une culture galloise minoritaire, Machen participe au « Celtic Revival » et compose des chroniques du Gallois déraciné, exilé à Londres, tentant de survivre à un environnement urbain hostile en le reterritorialisant, spatialement et temporellement. / The present study sustains an analogy between the fin-de-siècle texts of Arthur Machen and the aesthetics of Decadence and Symbolism, first, and a principle of consistency regulating the tensions that underlie his minor works – id est, the customs originating from the sapiential corpus of the Bible and the intertestamental narratives being blended with the therianthropic rites of primitive totemism. The syncretism between Christian and Pagan rites and the oscillation between Apollonian ascesis and Dionysiac aestheticism mirror the resilience as well as the pathologies of the artist in his Protean Künstlerromane and self-portraits. Inspired by the numerous artistic currents of the Victorian age, Machen’s turn-of-the-century texts are quite complex to classify and account for the too frequent association made between his style and that of Gothic or Fantastic authors. This generic indetermination, notably triggered by the anthologization of Machen’s texts, requires a work of investigation in diverse domains such as archaeology, anthropology and ethnology. Episodic novels, short stories, tales, and prose poems, in particular, become experimental diaries foreshadowing the Surrealists’ automatic writing. Deemed to be either the emblem of hereditary contagion or the herald of a decadent civilization, the artist wears several masks which are further distorted by the author’s misleading autobiographical hints. After showing that Machen is not only a poet but also a theologian and an essayist and a theorician on aesthetics, it will be possible to understand the discrepancy between the fiction and the life of a fervent High-Branch Anglican, a faithful husband who nevertheless cultivated, in his texts, paraphilic fantasies, dreams of a new Orient and an Ancient Greece, or quite the contrary, extreme penitential itineraries grounded in a Medieval Welsh tradition requiring self-flagellation and anorexic fasting. Far from representing a “chalice empty of wine”, liturgy becomes a sacred power as the correlation between physical losses and spiritual gains in The Hill of Dreams shows. By championing the beauty of a minor Welsh culture, Machen partook in the “Celtic Revival” and wrote the chronicles of uprooted Welsh subjects exiled in the hostile environment of fin-de-siècle London and striving to reterritorialize its spatial and temporal constitution.
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Méthode et moyens de l'écriture de l'histoire des pays de l'Orient méditerranéen (Turquie, Syrie, Terre sainte et Égypte) en France durant les XVIIe et XVIII siècles / Method and means of writing the history of the countries of the Eastern Mediterranean (Turkey, Syria, the Holy Land and Egypt) in France during the seventeenth and eighteenth centuriesShahadeh, Salman 04 May 2016 (has links)
Cette thèse, qui consiste en une étude analytique et descriptive, porte sur une série d’auteurs français, principalement des voyageurs, ayant écrit sur l’Orient méditerranéen - Turquie, Syrie, Terre sainte et Égypte - durant les XVIIe et XVIIIe siècles. Afin de disposer d’une vision englobant tous les aspects de la vie humaine dans cette région durant ces deux siècles, nous avons sélectionné un échantillon de 24 auteurs, représentant divers domaines de connaissances: diplomates, marchands, religieux, aventuriers. Les ouvrages de ces auteurs contiennent des informations relatives à un large éventail de thèmes de l’Orient méditerranéen: l’organisation des différentes nations, les religions, la vie sociale, les villes, les aspects économique, administratif, politique et scientifique. L’étude de ces ouvrages nous permet de mettre en lumière deux éléments majeurs. D’une part nous découvrons comment les lecteurs français des XVIIe et XVIIIe siècles ont acquis des connaissances sur cette zone géographique. D’autre part nous disposons d’une vision de cet espace à travers le regard des auteurs français modernes. Trois points sont traités dans le cadre de cette thèse à partir de l’analyse de ces ouvrages: les méthodes suivies par les auteurs dans la rédaction de leurs écrits, les conditions dans lesquelles ont été produits ces ouvrages et enfin le contenu même de ces derniers avec l’étude de chacun des thèmes évoqués. Pour chacun de ces points, l’accent est mis sur les différences existant entre les auteurs du XVIIe et ceux du XVIIIe siècle, ce qui permet de dégager les évolutions qu’ont connues leurs écrits d’un siècle à l’autre dans la façon de traiter l’Orient méditerranéen. / This thesis, which is a descriptive study, covers several French writers, mainly travelers, who write on different themes about the Eastern Mediterranean - Turkey, Syria, Egypt and the Holy Land - during the seventeenth and eighteenth centuries. In order to have a vision encompassing all aspects of human life in this region during these two centuries, we have selected a sample of 24 authors, representing various areas of knowledge: diplomats, merchants, religious adventurers. The works of these authors provide information on various topics of the eastern Mediterranean: the organization of different nations, religions, social life, and cities, economic, administrative, political and scientific fields. The study of these works allows us to highlight two major elements. On the one hand we discover how French readers of the seventeenth and eighteenth centuries have learned about this geographical area. On the other hand we have a vision of this space through the eyes of contemporary French authors. Three points are discussed in this thesis starting from the analysis of these works: the methods used by the authors in writing their accounts, the conditions in which these works were produced, and finally the content of these last with the study of the various topics covered by these authors. For each of these three points, the focus is on the differences between the authors of the seventeenth and eighteenth century ones, allowing the detection of changes experienced by their writings a century the other in how to deal with the themes of the Eastern Mediterranean.
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