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L’historiste face à l’histoire. La politique intellectuelle d’Erich Rothacker de la République de Weimar à l’après-guerre / The Historicist faced with History. The Intellectual Politics of Erich Rothacker from the Weimar Republic to the Post-War Period

Plas, Guillaume 03 December 2011 (has links)
Notre thèse étudie la position et la fonction qu’occupa le philosophe Erich Rothacker (1888-1965) dans le champ philosophique et scientifique allemand de son temps. Elle retrace l’évolution de sa politique intellectuelle de la République de Weimar à l’après-guerre, évolution qu’il faut lire comme un processus de redéfinition de son historisme conservateur face aux contextes historiques successifs. Tandis que son activité sous la République de Weimar fut guidée par sa volonté d’imposer un paradigme d’historisme polémique et idéologisé, l’avènement du national-socialisme l’a conduit, après une phase d’étroite adhésion, à redéfinir cet historisme, qui devint progressivement (et non sans quelques ambiguïtés) un simple paradigme épistémologique désidéologisé. C’est au terme de cette évolution que Rothacker put influencer dans l’après-guerre la réflexion de certains de ses étudiants devenus par la suite célèbres, tels Jürgen Habermas, Karl-Otto Apel et Hermann Schmitz. Outre qu’elle répond à plusieurs questions jusqu’à présent en suspens dans la littérature secondaire sur Rothacker (relatives à son rapport au nazisme, ou encore au rôle – éminent mais paradoxal – qu’il joua au sein du champ théorique de son temps), notre étude de sa politique intellectuelle met ainsi en évidence deux phénomènes qui dépassent le cadre de son analyse stricto sensu : le mouvement – commun à plusieurs penseurs – de radicalisation puis de déradicalisation du conservatisme intellectuel allemand au cours du 20ème siècle, et l’existence d’une ligne de continuité souterraine de la pensée historiste dans l’Allemagne de l’après-guerre en dépit de l’ostracisme dont cette tradition faisait alors l’objet. / Our dissertation investigates the position in, and function of, the german philosopher Erich Rothacker (1888-1965) within the philosophical and scientific fields of his time. It traces the developments in Rothacker’s intellectual politics from the Weimar Republic into the post-war world – a development that can be interpreted as a process of redefining his conservative historicism within the framework of changing historical contexts. While his work was guided by the aim of promoting a polemic and ideologised paradigm of historicism at the time of the Weimar Republic, Rothacker, faced with the national-socialist regime, subsequently redefined this historicism after a period of enthusiastic endorsement with the National-Socialists. Rothacker’s historicism thus gradually developed (though not without remnants of ambiguity) into a purely epistemological paradigm, stripped of all ideology. As a consequence of this development Rothacker succeeded in the post-war era in influencing the thought of several of his students who were to become well-known intellectual figures, such as Jürgen Habermas, Karl-Otto Apel and Hermann Schmitz. Besides offering answers to some questions concerning Rothacker that remain unanswered in critical discourse to this day – such as his relationship to Nazism, or his role within the theoretical field of his time – our analysis provides a picture of two phenomena transcending Rothacker’s own person: the deradicalization of German intellectual conservatism in the course of the twentieth century, and the persistence of historicist thought in post-war Germany despite the ostracism that this tradition was subjected to in the decades following the war.
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Sur la réappropriation hégélienne du scepticisme dans les oeuvres de Iéna (1801-1807) : le laboratoire de Hegel

Farina-Schroll, Andreas 07 1900 (has links)
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[fr] LE RÔLE DE L OUBLI ET DE LA MÉMOIRE DANS LA CONSTITUITION DE LA CULTURE SELON NIETZSCHE / [pt] O PAPEL DO ESQUECIMENTO E DA MEMÓRIA NA CONSTITUIÇÃO DA CULTURA SEGUNDO NIETZSCHE

ANDREA BIERI 23 September 2003 (has links)
[pt] A presente tese investiga o tema do esquecimento e da memória na filosofia de Nietzsche, analisando as diversas nuanças da relação entre ambos na constituição do conhecimento, da linguagem, das formas históricas e da moral nos textos Verdade e mentira no sentido extramoral, Segunda consideração intempestiva e Genealogia da moral, respectivamente. / [fr] Cette thèse fait une enquête sur le thème de l oubli et de la mémoire dans la philosophie de Nietzsche, en analysant les diverses nuances de la relation entre ceux-ci dans la constituition de la conaissance, du language, des formes historiques et de la morale dans les textes Vérité et mensonge au sense extramoral, Deuxième Considération inactuelle et La généalogie de la morale.
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Kant, Fichte, Schelling: essai sur la nature du mal

Dispersyn, Eléonore 13 November 2006 (has links)
Progression d'un concept, le mal radical, dans trois textes :La Religion dans les limites de la simple raison (Kant), Le système de l'Ethique (Fichte), et Le Traité de 1809 (Schelling). Origine ultime du mal :libre arbitre ou détermination ?Responsabilité et liberté du mal. Mal moral et métaphysique du mal/ Advance of a concept: radical evil, in three readings: Religion within the Limits of Mere Reason (Kant), System of Ethics (Fichte), and Treatise of 1809 (Schelling).Ultimate origin of evil: free will or determination? Responsibility and freedom to evil. Moral evil and metaphysics of evil. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les dialectes de la dialectique: sens et usage du langage chez Hegel

Lejeune, Guillaume 25 February 2012 (has links)
La thèse s’intéresse au sens et à l’usage du langage chez Hegel à travers une reconstruction de la dialectique et de ses dialectes. <p>Dans la première partie, nous avons reconstruit la théorie implicite du langage à partir des occurrences du thème et de la structure de la philosophie hégélienne. Après une étude génétique et systématique du langage chez le philosophe, nous avons abordé le rapport du langage à la logique. Nous avons alors montré que Hegel essaye moins de construire un langage pour la pensée comme c’est souvent le cas dans les formalismes logiques que de montrer comment la pensée se fait discours dans le langage. A l’issue de cette première partie, il est donc apparu que le langage était moins étudié comme un objet à décrire analytiquement que comme l’élément dans lequel la pensée devenait le discours de l’auto-constitution du sens.<p><p>Une fois ce sens du langage dégagé, nous avons analysé dans la seconde partie, la façon dont Hegel usait du langage pour faire ressortir son discours visant à articuler le sens en son absoluité. Notre démarche essentiellement propédeutique a alors pris un tour problématique, puisque nous avons fait ressortir qu’il y avait une tension entre les textes de philosophie et les textes sur la philosophie. En effet, si le discours philosophique exprime le sens tel qu’il se forme dans le langage, il semble inopportun de faire précéder ce discours de textes tels que des préfaces où des introductions qui ne donnent qu’un point de vue indirect sur la chose. Plus précisément, la dialectique du savoir se formant dans le langage semble perdre dans les textes en marge du système l’intimité requise d’un sens se faisant expérience. Hegel en formulant la philosophie première comme une dialectique autoréférentielle du concept serait pris dans le dilemme suivant :le système interdirait tout texte référentiel (préface, introduction) tout en les nécessitant pour se laisser communiquer. En bref, l’autoréférence au fondement de l’horizon du sens chez Hegel se contredirait dans la communication que vise à établir l’aspect dialogique des préfaces et des introductions. La question que nous avons alors essayé de résoudre est celle de savoir si dialectique et dialogique étaient vraiment à opposer. Après avoir montré que des penseurs comme Schlegel ou Schleiermacher pensaient ces deux concepts ensemble, nous avons fait apparaître que le concept de dialogique pensé dans son historicité s’était vu délimiter concurremment à la grammaire et à la rhétorique des bornes variables. Nous avons alors soutenu la thèse selon laquelle cette plasticité pouvait également s’attacher à la notion de dialogique. Plus précisément, l’opposition apparente de ces deux termes chez Hegel a été mitigée à l’aune d’un concept de dialogique basé sur une relation « Je-Nous ». En montrant que chez Hegel le dialogique des préfaces référait à un « Nous » englobant, le problème de la communication de sa philosophie à travers des textes exotériques n’est plus apparue comme contredisant la structure autoréférentielle du système. Nous avons, par là, fait apparaître que la dialectique de l’élaboration dans le langage pouvait se décliner en des dialectes dialogiques qui, prenant place dans l’espace autoréférentiel de la relation « Je-Nous », n’infirmaient pas le concept d’expérience du sens. <p><p>En guise de conclusion, nous avons esquissé de façon prospective le potentiel d’une telle théorie dans un contexte plus contemporain. Nous avons à cet égard voulu répondre aux critiques de Habermas ou de Gadamer taxant le système hégélien de monologue de l’absolu oublieux du caractère dialogique de la parole et de la communication en montrant l’intérêt qu’une vue plus nuancée sur la pensée dialectique hégélienne pouvait avoir pour la pensée contemporaine.<p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Jean Etxepareren "Beribilez" (1931) : bidaia eta ideologia / "Beribilez" (En voiture) (1931) de Jean Etchepare : voyage et idéologie / "Beribilez" (By car) (1931) de Jean Etxepare : travel and ideology

Ortiz de Pinedo, Aitor 05 July 2018 (has links)
Dans cette thèse est analysé le deuxième et dernier livre Beribilez (En voiture) de Jean Etchepare (1877-1935). Le but de la recherche est d’établir l'idéologie de l'auteur à l’âge adulte et l’image qu’il donne tout au long de ce récit de voyage, fait en voiture à travers le Pays Basque. On a utilisé deux méthodologies principalement : la sémiotique (Philippe Hamon) et l´imagologie (Daniel-Henri Pageaux). On a relu les critiques portant sur l´œuvre de cet auteur pour les comparer avec nos intuitions. Nous avons sondé la formation intellectuelle de Jean Etchepare, et nous avons vu qu'au Pays Basque du Nord, il était confronté à la pensée traditionnelle, dominante à cette époque. Durant la confrontation entre l'État et l'Église autour de la laïcisation, Etchepare a choisi une voie indépendante inspirée souvent par la philosophie allemande. Dans le domaine de la pensée esthétique, la vision du paysage basque est plutôt économiciste, l'appréciation des terres rurales se combine avec un mysticisme poétique. Au sein des beaux-arts, il critique l'enthousiasme théâtral du luxe religieux baroque qu'il voit dans le Sanctuaire de Loyola; dans l´aspect du savoir-vivre il s'éloigne modérément de l'ascétisme confessionnel traditionnel, donnant dans le texte une place inhabituelle jusqu’alors, aux petits plaisirs des sens (gastronomie, danse…). Dans le domaine de l'éthique, il critique la croissance urbaine de Saint-Sébastien : il proclame la spiritualité laïque contre le matérialisme et la dégénérescence de la haute bourgeoisie. Il prophétisa la Seconde Guerre mondiale qui s´approchait, parce qu'il voyait les êtres humains sans respect mutuel. En tant que positiviste, il critique aussi toute croyance irrationnelle. Enfin, il indique qu'à l'âge adulte il s'est aligné sur la philosophie grecque de la mesure. A propos du Pays Basque, il entend promouvoir la solidarité entre les deux versants basques des Pyrénées, en réinterprétant les avatars de l'Histoire de manière diplomatique. L'attitude envers le Sud-est de filia (Pageaux). En conclusion, on peut dire que l'écrivain dans ce livre a modélisé soigneusement l´expression de sa pensée, car il ne voulait pas que l´ouvrage soit rejeté, comme ce fut le cas avec le premier (Glanes, 1910). / The second book ((original Basque title) Beribilez; (engl.) By car) by Jean Etxepare (1877-1935) is analysed in this doctoral thesis. The aim of this research is to define the author’s ideology/ in his intellectual maturity and his image of the Basque Country, along the journey made by car through the Southern Provinces. Semiotic Methodology (Philippe Hamon) and Imagology (Daniel-Henri Pageaux) have been used as a study method. We have looked at the academic training of Jean Etxepare, and we have seen that in the Northern Basque Country he was confronted with the hegemonic traditional catholic way of thinking. During the years of dissent between the State and the Church, Etxepare chose the free-thinking path, inspired by German philosophy. In the area of aesthetics, his view of the Basque landscape is mostly economicist. His perspective of the appreciation of rural lands combines with a poetic mysticism. He considers the display of Baroque religious luxury that he sees in the Sanctuary of Loyola, spiritually deficient; we can see that, on the one hand, we are dealing with an intellectual author of petit bourgeois standing and sound artistic judgement... On the other hand, even if he proves to be a knowledgeable person, he is very capable of enjoying the small pleasures of life as gastronomy, wines, dances and eroticism in a harmonious and measured way. He moves moderately away from traditional confessional asceticism, giving in his book to the pleasures of the body an unusual and enlightening place unknown to the catholic dominant literature. In the field of ethics, he criticizes the urban growth of San Sebastian: he proclaims secular spirituality against the materialism and degeneration of the high bourgeoisie. He prophesied that there would be the Second World War, because he saw the human beings lacking mutual respect. As a positivist, he criticizes any irrational belief. Finally, he indicates that in adulthood he has been aligned with the Greek philosophy of measure, in spite of his non-conformist youth. About the Basque Country, he intends to promote solidarity between the two sides of the frontier, reinterpreting the history passages in a diplomatic way. His attitude towards the South is of a philia one (Pageaux). As a conclusion, we can say that the writer measured the expression of his dissident way of thinking, because he did not want his second book to be rejected as had been the case with the first one (Buruxkak, 1910).

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