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Aggression and accountability : how caregivers and law enforcers copeGeoffrion, Steve 02 1900 (has links)
Objectif. L’objectif est de comprendre comment les intervenants en relation d’aide et les agents des forces de l’ordre composent avec la violence au travail et le stress lié à l’imputabilité. Un cadre théorique basé sur l’identité professionnelle est proposé afin de comprendre la modulation de la santé psychologique au travail et testé via le Professional Quality of Life des intervenants en protection de la jeunesse. Les facteurs de prédiction de la banalisation de la violence au travail et des impacts psychologiques de cette banalisation sont également étudiés.
Méthodologie. Un sondage mené auprès d’un échantillon représentatif constitué de 301 intervenants en protection de la jeunesse a permis d’examiner le Professional Quality of Life. Les effets de l’exposition à la violence en milieu de travail, à l’exposition au matériel traumatique et du stress lié à l’imputabilité sur la fatigue de compassion ont été analysés à l’aide d’équation structurelle. Les effets indirects attribuables au genre, au soutien organisationnel perçu, à l’adhésion à l’identité professionnelle, aux stratégies d’adaptation et à la confiance en ses moyens pour gérer un client agressif ont été mesurés. Pour l’examen des facteurs de prédiction de la banalisation de la violence au travail, les résultats d’un sondage mené auprès de 1141 intervenants en relation d’aide et des forces de l’ordre ont été analysés à l’aide de régression linéaire. L’analyse des réponses des 376 intervenants de cet échantillon ayant rapporté avoir été perturbé par un acte de violence au travail a permis de mesurer l’impact de la banalisation sur les conséquences psychologiques suite à une victimisation au travail. Les effets indirects attribuables à la banalisation de la violence ont été mesurés. Des analyses différenciées en fonction du sexe ont également été menées.
Résultats. L’exposition à la violence, le sentiment d’imputabilité et l’évitement amplifiaient la fatigue de compassion chez les intervenants en protection de la jeunesse sondés. Les attitudes masculines, l’adhésion à l’identité professionnelle, la confiance en ses moyens pour gérer les clients agressifs l’atténuaient. Quant aux facteurs de prédiction de la banalisation de la violence au travail, les participants masculins étaient plus enclins que les femmes à la normaliser. Les agents des forces de l’ordre percevaient davantage la violence comme tabou que les intervenants en relation d’aide. Les facteurs organisationnels avaient tous un effet négatif sur le tabou entourant la violence au travail. Finalement, l’âge, les victimisations antérieures, les blessures graves et percevoir la violence au travail comme un tabou augmentaient le nombre de conséquences psychologiques suite à une victimisation. Les analyses différenciées en fonction du sexe ont identifié des facteurs de prédiction spécifiques aux hommes et aux femmes.
Implications. Lors de déploiement de stratégies organisationnelles afin d’aider les employés à gérer avec les stress liés au travail, les organisations doivent considérer l’identité professionnelle de leur travailleur ainsi que des différences en fonction du sexe et du genre. / Objective. The goal of this thesis is to understand how caregivers and law enforcers cope with workplace aggression and accountability. Relying on identity theory, a theoretical framework is put forth to understand mental health at work and examined through an adapted version of the Professional Quality of Life for child protection workers. Individual and organizational predictors of trivialization of workplace aggression are also investigated. The impact of trivializing workplace aggression on psychological wellbeing is assessed.
Method. To examine the Professional Quality of Life, a survey conducted among a representative sample of 301 Canadian child protection workers was utilized. The effects of exposure to workplace aggression, exposure to traumatic material and stress emanating from accountability on compassion satisfaction and fatigue were evaluated in a path analysis model. The indirect effects through gender roles, perceived organizational support, adherence to professional identity, coping ability and confidence in coping with patient aggression were also tested. To identify predictors of workplace aggression, responses to a survey research conducted among a convenience sample 1141 Canadian caregivers and law enforcers were computed in linear regression modeling. Using the same dataset but only selecting victims of workplace aggression resulting in a sub-sample of 376 Canadian caregivers and law enforcers, individual and organizational factors were used in path analysis modeling in order to predict psychological consequences. Normalizing and tabooing were introduced as intervening variables. For the objectives regarding trivialization of workplace aggression, between group differences analyses were also conducted for women and men.
Findings. Exposure to workplace aggression, felt accountability and avoidant coping strategies increased compassion fatigue among child protection workers while masculine attitudes, adherence to professional identity and confidence in coping with client aggression decreased it. As for predictors of trivialization of workplace aggression, male respondents were more likely than women to think that workplace aggression was normal. Law enforcers were more likely than caregivers to taboo workplace aggression. Organizational factors were all significant negative predictors of tabooing violence. Finally, being older, prior direct victimization, injury requiring hospitalization and tabooing workplace aggression were positively associated with negative psychological consequences following workplace aggression victimization. Gender-based analyses revealed specific predictors for males (e.g. normalizing).
Implications. When developing and disseminating policies to help workers to cope with specific work-related stress, organizations must consider the “professional identity” promoted by the job as well as the gender of the workers. Adapted to these identities, they should sensitize workers on the impact of aggression and accountability in order to break the taboo while fostering strategies that dampen the impact of these stressors.
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Maltreatment and Juvenile Delinquency Among Crossover YouthSader, Josette 12 1900 (has links)
Objectif. Les jeunes crossover sont définis comme des adolescents qui sont à la fois
victimes de maltraitance et délinquants juvéniles. L'objectif de ce mémoire est d’examiner les
relations entre les paramètres de la maltraitance (ex., récurrence, sous-types et variété) et les
paramètres de la délinquance juvénile (ex., précocité, volume, variété, gravité moyenne et
présence de sous-types) vécus par les jeunes crossover.
Méthodes. La source des données est constituée de rapports officiels pour tous les
adolescents et adolescentes québécois qui ont plaidé coupables ou ont été reconnus coupables
d'un crime entre le 1e janvier 2005 et le 31 décembre 2010. D'abord, un portrait des jeunes
crossover québécois est dressé à l’aide de statistiques descriptives. Ensuite, des analyses
multivariées sont utilisées pour déterminer si les paramètres de la maltraitance prédisent les
différentes dimensions de la délinquance et pour examiner les différences selon le sexe.
Résultats. La délinquance des jeunes crossover est plus importante que celle des
délinquants non-maltraités. Les expériences différentielles de la maltraitance sont liées à des
paramètres hétérogènes de la délinquance juvénile. La récurrence de la maltraitance est un
prédicteur important des paramètres de la délinquance ultérieure. De plus, la maltraitance est
particulièrement influente sur la délinquance des garçons.
Implications. Les interventions au sein des systèmes de la protection de la jeunesse et
de la justice juvénile doivent être adaptées afin d'identifier les jeunes à risque de délinquance
grave, de cibler les dimensions spécifiques de la maltraitance et d’entraver leurs liens à la
délinquance ultérieure. L'intervention doit être privilégiée pour les victimes de multiples
incidents de maltraitance et pour les garçons victimes de maltraitance. / Objective. Crossover youth are defined as youth who are both victims of maltreatment
and juvenile offenders. The objective of this thesis to shed light on the associations between
the parameters of maltreatment (i.e., recurrence, subtypes and variety) and the parameters of
juvenile delinquency (i.e., precocity, volume, variety, average severity and presence of
subtypes) experienced by crossover youth.
Methods. The data source is comprised of official records for the population of
Quebec male and female adolescents that pled guilty or were convicted of a crime between
January 1st 2005 and December 31st 2010. First, descriptive statistics are utilized to draw a
portrait of crossover youth in Quebec. Second, multivariable analyses are used to determine
whether the parameters of maltreatment predict different dimensions of delinquency and to
examine possible sex differences.
Findings. Crossover youth demonstrate more serious delinquency than non-maltreated
offenders and differential exposure to maltreatment is linked to heterogeneous parameters of
juvenile delinquency. The recurrence of maltreatment emerges as an important predictor of the
parameters of subsequent offending. Moreover, maltreated boys demonstrated more
problematic indicators of juvenile delinquency than maltreated girls.
Implications. Interventions within the youth protection and juvenile justice systems
should be tailored in order to identify youth at-risk for serious delinquency, to target specific
dimensions of maltreatment and to potentially hamper their link to subsequent offending.
Intervention should be privileged for victims of multiple incidents of maltreatment and for
maltreated boys.
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Réflexion critique sur la relativisation du droit à la protection de l’enfant : les distinctions de traitement du signalement des situations de compromission dans la Loi sur la protection de la jeunesse et dans la législation encadrant la profession d’avocatOuimet, Marie-France 12 1900 (has links)
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Méta-analyse sur l'efficacité des programmes de préparation à l'autonomie pour les jeunes qui transitent à l'âge adulte à partir d'un milieu de vie substitutKomljenovic, Jasna 02 1900 (has links)
Les jeunes qui réalisent la transition à l’autonomie à partir d’un milieu de vie substitut rencontrent plusieurs difficultés au début de l’âge adulte. Afin d’encadrer et préparer ces jeunes en lien avec cette étape cruciale de leur vie, plusieurs pays ont développé des programmes de préparation à l’autonomie. Toutefois, l’efficacité de ces programmes demeure méconnue. Objectif : Afin de contribuer aux connaissances actuelles, la présente recherche a pour objectif de mesurer l’efficacité des programmes de préparation à l’autonomie pour les jeunes placés en milieu de vie substitut. Méthodologie : Des méta-analyses ont été réalisées afin de mesurer les tailles d’effet pondérées pour trois dimensions reliées au passage à la vie adulte soit l’emploi, le logement et le réseau social. Les tailles d’effet ont été calculées sous forme de différences de moyennes standardisées ou Hedge’s g. Le modèle à effet fixe a été utilisé dans les analyses. Résultats : La revue systématique a permis d’identifier k = 9 études totalisant n = 7127 participants avec des données suffisantes pour réaliser une méta-analyse. Les résultats indiquent que les programmes de préparation à l’autonomie ont un très faible effet favorisant le groupe traitement comparativement aux jeunes ayant reçu les services habituels pour les dimensions de l’emploi (k = 5, n = 5778) et du logement (k = 5, n = 2467). Ces résultats ont été constatés un an à quatre ans après le temps zéro. Aucun effet significatif n’a été observé pour la dimension du réseau social (k = 5, n = 1797). Discussion : Devant la complexité des trajectoires de vie et des besoins des jeunes qui transitent à l’autonomie à partir d’un milieu de vie substitut, il est impératif que les programmes actuels prennent davantage en considération la réalité actuelle du passage à la vie adulte ainsi que les besoins particuliers de ces jeunes. Il s’agit notamment d’offrir des services qui s’étendent jusqu’à 25 ans et de mettre de l’avant une vision interdépendante du passage à la vie adulte dans les interventions. / Youth in out-of-home care face an uncertain future and disproportionate difficulties when aging out of care and into independent life as an adult. The difficulties these youth face have prompted governments in several countries to develop programs in order to prepare these youth for this critical period in their life. However, the effectiveness of these programs remains unknown. Objective: The main objective of the present study is to fill this gap in knowledge by measuring the effectiveness of independent living programs to prepare young people aging out of care for adulthood. Methodology: A series of meta-analysis were performed in order to measure the weighed effect sizes on three outcomes related to adulthood: employment, housing, and social support. The effect sizes were calculated using standardized mean differences or Hedge’s g. A fixed effect size model was used to perform the analyses. Results: k = 9 studies including a total of n = 7127 participants met the inclusion criteria for the systematic review and had sufficient data to conduct a meta-analysis. The results of the meta-analysis for the employment outcome (k = 5, n = 5778) and for the housing outcome (k = 5, n = 2467) show a very small effect favoring the treatment group compared to services as usual for these two outcomes, 1 to 4 years post baseline. No significant effect was found for the social support outcome (k = 5, n = 1797). Discussion: Considering the complex trajectories and needs of youth in out-of-home care, it is imperative that independent living programs better reflect today’s socioeconomic realities to better prepare youth for adulthood, and take into consideration the particular needs of these youth. It is recommended to extend the services until 25 years old and to put forward an interdependent vision of autonomy in the interventions provided to these youth.
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Parentalité du point de vue de mères innues et sécurisation culturelle en protection de la jeunesse : nin, nishutshisshiun, nitinniun mak nitauassimatCroteau, Karine 10 1900 (has links)
Au Canada, 52,2 % des enfants placés en foyers d’accueil sont autochtones, alors qu’ils ne comptent que pour 7,7 % de l’ensemble des enfants au pays (Statistiques Canada, 2016). En comparaison de leurs homologues allochtones, les mères autochtones sont plus souvent signalées en protection de la jeunesse (PJ) et tenues responsables de négligence à l’égard de leurs enfants (ÉCI – 2008 ; Sinha, Ellenbogen, and Trocmé, 2013). Les politiques coloniales, la violence institutionnalisée, les conditions socioéconomiques précaires et les difficultés parentales expliquent une part de ces constats (CVRC, 2015 ; Sinha, Trocmé, Fallon et al., 2011). D’autres études suggèrent que les incompréhensions entre les mères autochtones et l’institution de la PJ non seulement perdurent, mais tendent également à s’accentuer (Cull, 2006 ; Gosselin, 2006 ; Veenstra et Keenan, 2017). Malgré ces écarts de perspectives de part et d’autre quant aux valeurs et repères culturels qui fondent la parentalité autochtone, peu d’études qualitatives ont cherché à entendre la voix des actrices concernées afin d’éclairer leurs points de vue et de mieux comprendre leur expérience en contexte de PJ (Bennett, 2009 ; MacDonald, 2002 ; Soumagnas, 2015). Pour combler ces lacunes, la présente étude a pour objectif d’appréhender les fondements qui balisent la parentalité des mères autochtones recevant des services de la PJ et d’explorer de quelle manière leurs savoirs sont reconnus ou valorisés au contact de l’intervention. La présente recherche privilégie un cadre d’analyse constructiviste et mobilise la théorie de Berger et Luckmann (2018) et la théorie de l’action historique de Martin (2003a ; 2009). Ces théories permettent d’appréhender l’expérience des participantes à partir de leur point de vue et de leur propre construction sociale de la réalité. La mise en œuvre de la recherche s’inscrit dans une approche narrative et une méthodologie inductive et interprétative qui met en lumière l’expérience singulière et subjective des participantes. Une collecte de données a été réalisée à l’automne 2016 auprès de neuf mères innues issues d’une même communauté et dont au moins un enfant a fait l’objet de mesures de protection. Des entretiens individuels semi-directifs de type récits de vie ont été recueillis. À l’automne suivant (2017), une seconde phase de collecte de données a pris la forme d’un terrain de restitution et une validation des récits a été réalisée auprès des participantes. Fondé sur des analyses compréhensives (Kaufmann, 2004), le principal constat de l’étude établit la volonté des mères que leurs trajectoires d’adversité, leurs réalités parentales, et leurs manières singulières de concevoir leurs valeurs, leurs rôles et leurs responsabilités de parent, soient davantage pris en compte par les services en PJ. Selon les résultats de l’étude, cette reconnaissance permettrait de prioriser les liens mère – enfant – réseau familial et de garantir la sécurisation culturelle au sein de services qui correspondent mieux aux besoins des mères. En écho aux Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVRC, 2015), au rapport final de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics (CERP, 2019), et au plan de réforme législatif des services en enfance-famille autochtone, les retombées de cette étude visent à donner la parole aux mères, à fournir un éclairage sur la manière de « soutenir un système innu autonome de protection des enfants » (Guay, Grammond et Vollant, 2019 : 1) et à aiguiller les travailleurs sociaux en communauté. / In Canada 52.2% of children in foster care age 0 to 14 are Indigenous, while Indigenous children represent only 7.7% of all children in the country (Statistics Canada, 2016). Compared to their non-Indigenous counterparts, Indigenous mothers are more frequently reported to youth protection services (YP) and more often held responsible for neglecting their children (CIS-2008 ; Sinha, Ellenbogen and Trocmé, 2013). Colonial policies of dispossession, assimilation, institutionalized violence, precarious socio-economic conditions, and parental difficulties of addiction and psychological distress; account for some of these findings (TRCC, 2015; Sinha, Trocmé, Fallon et al., 2011). Furthermore, studies suggest that these trends persist and are exacerbated by differing perspectives between Indigenous mothers and YP institutions, regarding the foundational values, beliefs, and realities that underlie Indigenous parenthood (Cull 2006 ; Gosselin 2006 ; Veenstra and Keenan 2017). Despite the apparent difficulties which arise due to the differing perspectives regarding the cultural values, beliefs and realities surrounding Indigenous parenthood, few empirical studies have sought to hear the voices of the mothers in order to shed light on their points of view and better understand their experiences with the YP services (Bennett 2009 ; MacDonald 2002 ; Soumagnas 2015). In an effort to fill this gap, this qualitative study aims to understand the perspectives of parenthood held by Indigenous mothers and explore whether they consider that their perspectives are recognized and valued by child welfare services during times of intervention. This research favours a constructivist analytical framework and mobilizes Berger and Luckmann’s (2018) theories and Martin's Historical Action (2003a ; 2009). These theories allow for the understanding of participant’s experiences from their points of view and from their own social construction of reality. The implementation of the research is part of a narrative approach and an inductive and interpretive methodology that highlights the singular and subjective experience of the participants. As part of the study, a data collection phase was conducted in Fall 2016 with nine Innu mothers from the same community, of whom (at least) one child was apprehended. Semi-directed individual interviews, such as biographical narratives, were collected. A second phase of restitution and validation of the stories was completed in Fall 2017. Based on a comprehensive analyses (Kaufmann, 2004), the main finding of this study demonstrates that given respondent’s trajectories of adversity, parental realities, and their singular ways of conceiving their parental values, roles and responsibilities, YP should adapt to take Indigenous cultural perspectives into account. Furthermore, the study suggest that this acknowledgment would prioritize mother – child – family network ties and ensure cultural safety in services that better meet the needs of mothers. In regards to the Calls to Action of the Truth and Reconciliation Commission (TRC, 2015) ; investigation reports on Indigenous public relations (CERP, 2019) ; and the legislative reform plan for Indigenous children and family services, this study aims to give a voice to mothers, provide insight on how to « support an autonomous, child protection innu system » (Guay, Grammond et Vollant, 2019 : 1), and orientate community social workers.
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Perspectives de femmes autochtones en milieu urbain sur les délais de placement maximaux : étude exploratoireAbdel Ghaly, Mylène 20 April 2018 (has links)
Cette étude vise à cerner les représentations sociales des femmes autochtones vivant en milieu urbain à l'égard des délais de placement maximaux. Il s'agit d'une mesure ayant modifié la Loi sur la protection de la jeunesse et facilitant l'adoption en bas âge. Les délais ont été fortement critiqués par les représentants autochtones parce qu'ils craignent qu'ils n'encouragent le départ des enfants autochtones des communautés comme à l'époque des pensionnats. D'autant plus que les enfants autochtones sont surreprésentés dans les filets de la protection de la jeunesse. Les résultats révèlent que les femmes ont des représentations sociales nuancées voire opposées des délais. Ces visions plurielles semblent avoir été influencées par l'opinion qu'elles avaient de la DPJ avant leur mise en vigueur et par leur expérience personnelle. Ceci étant dit, la majorité émet des inquiétudes quant à leur incidence sur le tissu social des communautés et sur la préservation de l'identité autochtone. Le manque de services de soutien disponibles, la précarité socioéconomique des familles et l'approche horizontale de la DPJ, constituent des freins à leur application. Les femmes ont révélé l'importance de la dimension culturelle lorsqu'il s'agit de travailler auprès des nations autochtones. Elles ont fait preuve d'une vision holistique de la protection de l'enfance. En effet, elles ont pris en compte une série de facteurs extérieurs à la relation entre le parent et l'enfant, comme pouvant altérer la qualité des soins dispensés à l'enfant.
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Oeuvrer sous la contrainte : le processus décisionnel des intervenantes de la protection de la jeunesse relativement aux décisions de compromission, de retrait et de placement des jeunes AutochtonesJulien, Ariane 12 1900 (has links)
Au Canada, les enfants autochtones sont surreprésentés dans les services de protection de l’enfance ainsi que dans les différents types de placement. En ce sens, le but de ce projet était de mieux comprendre la pratique des intervenants oeuvrant en centre jeunesse relativement aux décisions de compromission, de retrait du milieu familial et de placement (interethnique ou culturellement jumelé) des jeunes Autochtones. Les objectifs spécifiques qui découlaient de cet objectif général étaient au nombre de trois :
1. explorer, à travers le point de vue des intervenants oeuvrant à l’étape de l’évaluation/orientation, le processus de prise de décision en ce qui a trait à la compromission, ou non, de la sécurité ou du développement des jeunes autochtones;
2. explorer, à travers le point de vue des intervenants oeuvrant à l’étape de l’évaluation/orientation et de l’application des mesures (prise en charge), le processus de prise de décision en lien au retrait des jeunes autochtones de leur milieu familial et à leur orientation vers un placement en ressource de type familial (RTF) interethnique ou culturellement jumelé;
3. comprendre quels sont les facteurs qui influencent la prise de décision des intervenants dans les différentes étapes du processus de signalement et de prise en charge par rapport au placement des jeunes autochtones.
Pour mener à bien ce projet, l’étudiante-chercheure a réalisé une première vague de cueillette de données, soit sept groupes de discussion composés d’intervenantes oeuvrant au sein d’un centre jeunesse situé en zone périphérique des grands centres et desservant plusieurs communautés autochtones. Puis, à partir des éléments ayant émergé de ce matériau, a procédé à une seconde vague, composée cette fois de seize entretiens individuels menés également auprès d’intervenantes oeuvrant à ce même centre jeunesse.
La méthodologie utilisée était la théorisation ancrée, ce qui est cohérent avec le cadre théorique (ou concepts sensibilisateurs) utilisé, qui réfère pour sa part à l’interactionnisme symbolique (Blumer, 1969) de même qu’à la pratique réflexive et la construction des savoirs (Schön, 1994; Racine, 1995).
Les résultats obtenus de ces deux phases ont permis de faire ressortir que le processus des intervenantes en ce qui concerne les décisions de compromission, de retrait et de placement des jeunes autochtones est hautement subjectif, dynamique et systémique. Il réfère aux caractéristiques intrinsèques des intervenantes (le Soi et le Savoir), à travers lesquels elles portent en fait un regard sur une multitude de contraintes (l’Autre et le Résultat des processus antérieurs et à venir) et parmi lesquelles on note, entre autres, le contexte de vie particulier des communautés autochtones, les caractéristiques liées aux dossiers des jeunes, les partenaires légaux, etc. Aussi, au fil de leurs interactions avec les contextes, les choses et les différents « autruis » auprès desquels elles oeuvrent ou avec qui elles collaborent (interactionnisme symbolique), de même qu’au gré des savoirs construits (Schön, 1994; Racine, 1995) qu’elles développent à mesure qu’elles gagnent en expérience, les intervenantes en sont venues à développer une façon particulière de prendre leurs décisions, façon qui, en fait, découle de pratiques silencieuses qui, ultimement, leur permettent de maintenir un certain équilibre au sein d’un système de protection peu adapté à la clientèle autochtone.
À cet égard, plusieurs recommandations ont été formulées, dont des recommandations pour les centres jeunesse, ceci dans le but de favoriser une pratique qui soit davantage adaptée aux jeunes Autochtones vivant des situations de compromission, de retrait et de placement ainsi qu’à leur famille. / In Canada, Aboriginal children are over-represented in child welfare services as well as in different types of substitute care. In this sense, the goal of this project was the better understand the practice of child protection services workers in relation to decisions of compromise, family withdrawal from the family and placement (inter-ethnic or culturally matched) of Aboriginal youth. The specific objectives which flowed from this general objective were three in number:
1. explore, through the point of view of stakeholders working at the assessment/orientation stage, the decision-making process with regard to the compromise, or not, of the security or development of Aboriginal youth;
2. explore, through the point of view of stakeholders working at the assessment/orientation stage and application of measures stage, the decision-making process related to the withdrawal of Aboriginal youth from their family and their orientation towards an inter-ethnic or culturally matched foster family;
3. understand what are the factors which influence the decision-making of the interveners in the different stages of the process of reporting and application of measures in relation to the placement of Aboriginal youth.
To carry out this project, the student-researcher carried out a first wave of data collection (seven focus groups made up of woman workers working in a child protection services located on the outskirts of major centres and providing services to several Aboriginal communities). Then, based on the elements that emerged from this material, a second wave proceeded, this time made up of sixteen one-on-one interviews, also carried out with workers working at the same child protection service.
The methodology used is grounded theory, which is consistent with the theoretical framework (or sensitizing concepts) used, which refers to symbolic interactionism (Blumer, 1969) as well as reflective practice and the construction of knowledge (Schön, 1994; Racine, 1995).
The results obtained from these two phases have shown that the workers’ process has to the decisions concerning the situation of endangerment, withdrawal and placement of Aboriginal
youth is highly subjective, dynamic and systemic. It refers to the intrinsic characteristics of the workers (the Self and Knowledge), through which they actually examine a multitude of constraints (the Other and the Result of past and future processes) and among which we note, among other things, the particular life context of Aboriginal communities, characteristics related to youth files, legal partners, etc. Also, throughout their interactions with contexts, things and different “others” with whom they work or with whom they collaborate (symbolic interactionism), as well as the knowledge they build (Schön, 1994; Racine, 1995) that they develop as they gain experience, they have come to develop a particular way of making their decisions, a way that, in fact, stems from silent practices that, ultimately, allow them to maintain a certain balance within a protection system that is unsuitable for Aboriginal clients.
In this regard, a number of recommendations were made, including recommendations for youth centres, with a view to promoting a practice that is more adapted to Aboriginal youth in endangered situations, withdrawal and placement and to their families.
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