Spelling suggestions: "subject:"république"" "subject:"républiques""
121 |
Territoires et soins à Vientiane (Laos) : une géographie de la capitale d'une République Démocratique PopulaireMobillion, Virginie 15 June 2010 (has links) (PDF)
Depuis 1975, Vientiane est la capitale de la République Démocratique Populaire Lao, un régime autoritaire qui, bien qu'ouvert à l'économie de marché depuis 1986, maintient un parti unique et une ligne socialiste affichée. Le système de soins étant un appareil d'Etat à l'usage de la population, il constitue de fait un objet d'analyse traduisant l'action des dirigeants et leur projet de société. Or, compte tenu du contexte politique laotien, entre autoritarisme et libéralisation économique, quelle géographie du système de soins peut-on dresser à Vientiane ? Est-elle l'expression d'un interventionnisme d'Etat ? L'étude des différentes inscriptions spatiales du système de soins - localisation de l'offre, aire d'attraction des structures publiques, recours aux soins -, qui correspond à la trame de notre développement, rendra compte de l'attitude des dirigeants en ce qui concerne le contrôle social et territorial, la couverture sanitaire ou encore l'assistance publique. Ces trois marqueurs spatiaux formant chacun un territoire - entendu ici comme un espace pratiqué par un acteur -, ce concept, vu son intérêt analytique, fonde notre démonstration. La démarche privilégiée, qui met au centre du système explicatif les acteurs concernés, montre les capacités d'action des institutions sanitaires, des soignants, publics comme privés, des patients, et donc, en définitive, l'implication de l'Etat dans le secteur des soins. La géographie du système de soins ainsi appréhendée à Vientiane révèle les motivations du pôle dirigeant laotien et, en somme, sa manière de contribuer à la production de l'espace vientianais.
|
122 |
Ordre(s) et désordre(s) en république : Contribution à une socio-histoire politique de l'Etat, des sciences de gouvernement, du droit et de la justiceKaluszynski, Martine 18 January 2005 (has links) (PDF)
Mes activités de recherche se sont orientées depuis plusieurs années autour d'un axe principal, la construction de l'Etat, perçue en priorité à travers les genèses et affirmations des politiques pénales, et des instruments, discours, techniques, et pratiques mis en œuvre. Plus récemment, un nouvel axe s'est imposé autour des politiques de justice, des rapports entre justice et politique, droit et politique. Ces thématiques ont été développées dans une dimension française et historique dans l'un des cas (1880-1920), une dimension plus internationale et contemporaine dans l'autre cas. Il s'est agi de "naviguer" ou "basculer" d'une archéologie de la pensée et du politique à l'analyse de la production et "réalité" du politique, à l'analyse de l'action publique Deux axes déterminants articulent l'ensemble de mon HDR : - Les processus d'étatisation et de régulation politique à travers une analyse de l'émergence et ancrage des politiques criminelles et pénales à la fin du XIXème siècle en France et particulièrement des instruments, techniques et savoirs experts. - Les usages socio-politiques du droit et de la justice dans la société française XIX-XXème siècles. La question de la gouvernabilité de la société démocratique est au cœur de mon travail, et cette articulation entre la société civile et le pouvoir politique dans la définition des modalités d'exercice du pouvoir y est centrale. A partir des processus sociaux et politiques décrits, c'est également le pouvoir -ou encore la "gouvernementalité" au sens de Michel Foucault-, à travers ses manifestations, fonctions, légitimations et institutionnalisations que j'ai pour ambition de questionner. Cette démarche vise à interroger la construction du politique entendue comme instance centrale de régulation sociale de la société démocratique et non réductible à la seule action de ce que l'on désigne comme Etat. En conclusion et pour rappel, mon travail s'articule autour d'une réflexion à long terme sur la construction socio-historique de l'Etat républicain, la genèse et la mise en œuvre des politiques, particulièrement des politiques pénales et sociales, en s'attachant particulièrement aux sciences de gouvernement, au rôle de la loi et du droit.
|
123 |
Sade peintre de caractères ou la destitution des volontés d'absolu. Étude d'inspiration lefortiennePaquette, Julie 31 October 2012 (has links)
Dans cette thèse de pensée politique, nous examinerons certains des effets engendrés par l’œuvre du marquis de Sade. Nous chercherons à démontrer que le principal de ces effets est la destitution de toutes les tentatives d’ériger des « idoles ». Par « idoles » nous entendons tout ce qui est susceptible de se poser comme un « absolu » – qu’il s’agisse des idoles que l’on peut associer à l’Ancien régime (la monarchie de droit divin par exemple) ou celles, nouvelles, que la révolution pourrait être tentée de leur substituer (la vertu républicaine par exemple). Notre travail s’inspire d’un article de Claude Lefort, « Sade : le Boudoir et la Cité », selon lequel Sade ne peut être ramené à un promoteur du vice ou de la corruption – ce qui ne veut aucunement dire que son œuvre devrait être lue, à l’inverse, comme une défense de la vertu ou de l’incorruptibilité (révolutionnaires ou républicaines).
Nous chercherons dans un premier temps à démontrer de quelle manière la destitution des idoles s’applique à des postures littéraires et philosophiques dont Sade a lui-même participé : libertinage, matérialisme et athéisme. Dans un second temps, nous nous concentrerons sur les opuscules politiques de Sade et sur ses engagements politiques. Aux termes de notre travail, apparaîtra alors un Sade, penseur d’une République fondée sur un mouvement d’ « institution/destitution », qui, à la lumière de ce qu’a théorisé Lefort, permet d’intégrer le doute et l’indétermination au sein d’une réflexion sur le politique.
|
124 |
L'Infirmière Française: Entre la Laïcité et La SentimentalitéWilliams, Melanie R. 20 April 2012 (has links)
Le développement de la profession d’infirmière en France suivait un chemin nébuleux. L’infirmière en Angleterre et aux États-Unis venait facilement, mais la situation en France interdisait un processus similaire. L’avènement de l’infirmière française a eu lieu à travers des batailles idéologiques et physiques sous la Troisième République. Ces luttes montraient les conflits entre l’Église et la République, entre les femmes et les hommes, et celle de la Première Guerre mondiale. La manière dans laquelle chacun de ses batailles se passait se trouve en examinant les trois mouvements de la création de l’infirmière, les évènements de la guerre, et les images de l’infirmière produites à l’époque.
|
125 |
Gouvernance et ressources minières : le cas de la filière Colombo-TantaliteMartineau, Patrick January 2008 (has links) (PDF)
Dans le cadre de cette étude, notre but était de répondre à la question suivante: « à qui profite la filière "coltan" (un combo de minerai), qui la dirige et quelles sont les conséquences pour les acteurs concernés, notamment ceux de la République démocratique du Congo? ». Notre hypothèse suggère que la compréhension de cette économie politique renvoie à des mécanismes de gouvernance au centre desquels les formes et les rapports de pouvoir se manifestent dans les domaines de la sécurité, de la production, de la finance et du savoir. Avec la perspective filière, nous avons proposé une analyse de tout un système généré par un minerai et déterminé toutes les étapes de sa chaîne de valeur. Cette méthode a permis de mettre en évidence le poids des relations hiérarchiques dans l'analyse commerciale d'une filière minière et la manière dont les acteurs influent sur les systèmes de production. Notre tableau révèle que les premiers circuits commerciaux sont plutôt étroits, que l'économie financière est très profitable et que les acteurs de l'économie de la production sont peu nombreux. L'entrée du « coltan » dans les circuits mondiaux profite à un nombre limité d'acteurs, surtout américains. Toutefois, nous avons observé que les États-Unis ont perdu en autorité au sein de la filière au bénéfice des acteurs asiatiques et ceux non étatiques. Le « coltan » profite aussi à des milliers de travailleurs congolais, mais leurs bénéfices restent le plus bas de la chaîne de valeur. À un niveau régional, le « coltan » congolais profite surtout à certains individus et réseaux commerciaux, militaires et politiques qui, dans leur déploiement, commettent parfois des crimes en violation directe des droits humains. La puissance matérielle et militaire des acteurs locaux et régionaux est au coeur des principes régulateurs de la filière congolaise et le « coltan », quant à lui, demeure un facteur de puissance susceptible d'animer d'autres conflits. Cet examen a par ailleurs révélé le pouvoir normatif des institutions intergouvernementales et celui mobilisateur de la société civile. Ainsi, pour essentiels qu'ils soient, on note que les États ne sont pas les seuls acteurs producteurs des normes politiques de la mondialisation. Afin d'éviter que du « coltan » congolais obtenu indûment ou commercialisé en violation des droits humains se retrouve dans la filière globale, les entreprises de la filière, tenues et supportées par les États et les institutions intergouvernementales, devraient notamment renforcer le « certificat d'origine »; créer un système de traçabilité et exiger de leurs partenaires commerciaux qu'ils adérent à des normes de conduite qui sous-tendent un engagement envers les droits humains, tels les Principes directeurs de l'OCDE ou les Normes des Nations Unies sur la responsabilité en matière de droits de l'Homme des sociétés transnationales et autres entreprises. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Coltan, Tantalite, Filière, République démocratique du Congo (RDC), Mine.
|
126 |
Le "mouvement populaire haitien" des années 1980-1990 : pratiques et perspectives analytiquesPaulcéna, Francisco January 2007 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur le « mouvement populaire haïtien » des années 1980-1990 qui force la démission du dictateur Jean-Claude Duvalier le 7 février 1986 et déclenche une transition démocratique qui prend fin avec les élections du 16 décembre 1990 par lesquelles Jean-Bertrand Aristide accède au pouvoir. Nous voulons comprendre les pratiques et les perspectives analytiques de ce « mouvement populaire ». Il met en scène des exclus posant des actions radicales et non-conventionnelles telles que les émeutes de la faim, les veillées de prière, les funérailles symboliques du régime, les foules gigantesques dans les rues, les notes de presse ou not pou laprès, les barricades et les slogans hostiles au régime. Ce sont des actions spontanées, non-violentes et sans organisation, par lesquelles les exclus défient la possible intervention brutale de l'armée et des forces paramilitaires en vue de réclamer l'accès au système politique et de dénoncer la monopolisation de la richesse nationale par une petite minorité qui se fait passer pour héritière naturelle. L'étude de cette période historique et mouvante s'appuie sur une synthèse de la littérature des principaux auteurs haïtiens et étrangers qui ont déjà analysé ce « mouvement populaire ». Nous présentons le contexte sociohistorique de 1804 à nos jours dans lequel nous tirons des catégories permettant de décrire les contradictions sociales et le fonctionnement de l'État et la dictature duvaliériste en particulier. Ensuite, nous présentons l'ensemble des événements que les différents auteurs qualifient de « mouvement populaire haïtien » des années 1980-1990. Nous étudions le thème de « mouvement populaire haïtien » des années 1980-1990 à l'intérieur d'un cadre d'analyse qui le saisit d'une part, comme un cycle d'actions collectives (Tarrow, 1989) et d'autre part, comme une action collective typique des sociétés dictatoriales (Wieviorka, 1995). Enfin, nous nous situons dans une perspective sociohistorique et notre analyse s'appuie sur une démarche méthodologique et des techniques de la revue de la littérature et d'analyse de contenu. L'analyse du corpus nous a permis de vérifier que le « mouvement populaire haïtien » des années 1980-1990 est un cycle d'actions collectives rendu possible par une combinaison de trois facteurs structurels, précipitants et idéologiques. Grâce à la conscience collective acquise dans les niveaux social, politique et culturel et moral, les acteurs formulent des revendications s'opposant à la dictature et à l'exclusion sociale. Quand la hiérarchie de l'Église catholique vers les années 1980, dans sa lutte en faveur du respect des droits de la personne se positionne contre la dictature, elle devient une alliée incontournable des exclus qui profitent de cette opportunité politique pour passer à l'action. Elle participe, à travers les comités ecclésiaux de base (théologie de la libération), à la sensibilisation et à l'émergence d'un nouveau cadre de pensée. Avec l'appui de la presse indépendante, un cycle de protestations et d'actions collectives s'ouvre entre 1980 et 1990. L'assassinat des trois jeunes lycéens aux Gonaïves, en 1985, radicalise et élargit l'agitation au niveau national avec l'entrée en scène de nouveaux acteurs. L'entrée des exclus en scène donne lieu à la formulation d'un ensemble de revendications sociales (les émeutes de la faim), culturelle (la langue créole, le vaudou) et politique (l'accès au système politique). ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Haïti, Dictature, Mouvements populaires, Action collective Démocratie.
|
127 |
Les États destructurés comme application contemporaine du pluralisme juridiqueJean-Bouchard, Évelyne January 2009 (has links) (PDF)
Une des obligations principales d'un État est de préserver la paix et l'ordre public. En vertu du concept du contrat social, une population choisit de renoncer à certains droits naturels en échange de lois, institutions et mécanismes mis en place par l'État, garantissant le bon fonctionnement de la société. Ceci est en fait un des postulats de base de la théorie juridique de la modernité. Mais qu'en est-il lorsque l'État ne répond plus à ses obligations? En effet, nous constatons aujourd'hui la multiplication d'États faibles ou déstructurés, qui n'ont plus la capacité et/ou la volonté de satisfaire les droits de leur population. Lorsqu'un État a, depuis un certain temps, perdu sa légitimité, la société civile ou les communautés locales semblent s'organiser afin de se substituer à ce dernier. Ceci aurait pour but d'assurer une certaine satisfaction de leurs propres droits en mettant sur pied des mécanismes alternatifs aux institutions étatiques. Dans ce cadre, et plus particulièrement en ce qui a trait à la question sécuritaire, il est pertinent de se demander si ces mécanismes sont fonctionnels, s'il serait opportun de les renforcer ou de les encadrer et si c'est le cas, de quelle manière il serait possible de le faire sans pour autant marginaliser complètement l'État et favoriser l'émergence de zones de « non-droit ». À cet effet, nous pouvons également aborder la question sous la perspective des obligations internationales en matière du respect des droits humains, à savoir si ces mécanismes communautaires sont assujettis aux mêmes normes internationales que l'État. Ce phénomène pourrait alors être analysé à travers la théorie du pluralisme juridique, qui soutient que tout ordre juridique est constitué par les pratiques et les croyances de ses sujets. Cette théorie critique les trois postulats de base de l'idéologie juridique de la modernité, soit le centralisme, le monisme et le positivisme. Pour réaliser notre étude, nous avons choisi de cibler nos recherches sur la République d'Haïti, un État considéré comme déstructuré par la communauté internationale, et plus particulièrement sur la situation d'un bidonville de Port-au-Prince, Cité L'Éternel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Haïti, Bidonvilles, Communautaire, Pluralisme juridique, Positivisme.
|
128 |
Voyage au fond d'une reconstruction : tendances et contradictions au sein de différentes perspectives haïtiennes de Port-au-Prince et d'Arcahaie face aux programmes de reconstruction sociale et aux problèmes de transitionAndré, Marie-Kettlie January 1998 (has links) (PDF)
Dans le cadre de la reconstruction sociale, nous avons effectué une enquête sur le terrain en Haïti, au printemps de 1998 et partagé l'expérience avec la société civile. Nos objectifs principaux, pendant ce voyage, se distribuaient ainsi:
-observer les réactions des différents groupes sociaux dans cette difficile période de transition et de reconstruction;
-dégager les différents types de discours, les différentes perspectives et réactions face à la reconstruction et aux problèmes de transition; -interpréter comment ces groupes sociaux conçoivent leur propre projet de reconstruction et de développement durable. Nous avons réalisé cette enquête ethnographique sur le terrain avec des entrevues de type semi-dirigé auprès de quatre groupes-cible, des paysans, des citadins, des policiers ayant participé à un programme de coopération/sécurité internationale et des journalistes. Notre cadre de référence théorique: celui de l'approche ethnographique de Geertz, en particulier avec son essai, "Local Knowledge": l'objectif de l'analyse et de l'interprétation ici consiste alors à dégager les différentes perspectives en présence, au sein du savoir local, des débats locaux au sein de l'opinion publique. Quant à la dynamique de communication et développement à l'étude, nous l'abordons avec comme porte d'entrée, le travail de reconstruction sociale et le processus de démocratisation tels que vécus par différents groupes au sein de la société civile en émergence. Pour les paysans que nous avons interrogés, la démocratie se résume au droit de vote et leur système judiciaire c'est la justice pour soi. Car, d'après eux, il n'y a pas de respect de droit en Haïti et il n'y a pas de reconstruction en Haïti parce que les programmes n'arrivent pas jusqu'à eux. Certains citadins eux vivent dans la splendeur du capitalisme. Ils ont accès à presque tous les biens, seul le pouvoir d'achat fait défaut à certains. D'après eux, ils sont en pleine reconstruction sociale, tout va bien. Pour d'autres, les stratégies employées par les différents forces en présence pour faire face aux problèmes de transition sont fragmentaires et sans l'intervention d'un gouvernement fort pour encadrer ces désirs de changement par des politiques et des aides financières, Haïti court vers une profonde catastrophe. Les policiers sont persuadés qu'ils ont un rôle important à jouer dans le processus de reconstruction en faisant la chasse aux criminels, en faisant aussi du travail communautaire dans la mesure du possible. Leur croyance est que chaque Haïtien a un rôle à jouer dans la reconstruction du pays. Les perspectives des journalistes concernant les problèmes de transition et reconstruction divergent, mais ils sont tous d'accord sur un point: Il faut changer la mentalité des Haïtiens pour s'en sortir. Ils croient que la presse est fondamentale au progrès social parce que c'est à travers ses lentilles que beaucoup de gens voient leur monde. Ces discours convergent vers un constat d'ensemble: la transition perdure en Haïti, parce que la reconstruction semble "bloquée". L'aide publique au développement sert surtout à enrichir les différentes forces en présence car la plupart des programmes de développement n'adoptent pas une approche participative. De plus, ils sont concentrés dans des zones privilégiées alors que la majorité des villages sont laissés à eux-mêmes, ce qui contribue à faire durer la crise et à maintenir le pays dans le sous-développement. Entre temps, la société civile en émergence a de plus en plus de la difficulté à accepter la misère et la pauvreté. Un nouveau degré de violence interne émerge. Et l'État haïtien est en train de vivre une crise de légitimation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Haïti, Reconstruction sociale, Transition, Réaction, Perspective, Stabilité structurelle, Crise de légitimation, Sous-développement.
|
129 |
Dilemmes et enjeux des privatisations des entreprises publiques pour l'État haïtienÉtienne, Hadlaire January 2010 (has links) (PDF)
Le présent mémoire dresse un portrait sur les privatisations des entreprises d'État en Haïti dans le but de cerner les
dilemmes et les enjeux derrière cette politique. Il nous est apparu nécessaire de replacer le traitement de cette importante question dans son contexte international pour en saisir toute la dimension et faire émerger les enjeux derrière cette politique. Notre quête de sens nous a conduit à accorder une place centrale dans notre étude aux Organisations internationales, particulièrement aux Organisations de Bretton Woods, notamment à La Banque mondiale. Nous avons ainsi été amené à constater que ces dernières ont exercé et exercent encore aujourd'hui une énorme influence dans la régulation de l'économie mondiale.
Dans le cadre de notre recherche, nous avons pu faire valoir qu'en matière de développement économique, par deux fois depuis la fin du second conflit mondial du XXe siècle, la BM a tracé des stratégies à l'intention des PVD. Menacée de toute part après 1945, la Banque adopte une stratégie de développement axée sur l'approche développementaliste et l'impose aux pays de la périphérie. L'État devient le centre d'impulsion du développement économique. Le rôle de l'entreprise publique y est central. À l'aube des années 90, à la suite d'une succession de crises, crise financière, crise de dette des PVD, entre autres, et la décomposition de l'ordre mondial dominé par deux pôles, l'État n'est plus considéré comme le centre d'impulsion du développement économique. Le nouveau mot d'ordre général est le désengagement de l'État. La redéfinition du rôle de ce dernier sera faite en fonction d'un ordre économique mondial globalisé et du renforcement souhaité du système économique mondial. Ce nouveau rôle sera synonyme d'exclusion et de marginalisation pour les PVD. C'est dans ce cadre de globalisation que s'inscrit la privatisation des entreprises d'État, une politique qui favorise largement les grands intérêts privés et contribue du même coup, vu sa généralisation à travers le monde, la reproduction du système international.
Il n'est pas exagéré d'affirmer que cette mutation est teintée de dogmatisme idéologique, une orientation nettement visible quand on se penche sur les privatisations prônées par la BM. Ce dogmatisme, nous l'avons montré à l'oeuvre dans le cas des privatisations d'entreprises publiques haïtiennes. En effet, notre analyse des privatisations en Haïti a fait ressortir certaines situations où les autorités de la Banque n'ont pas du tout tenu compte de la situation objective de ces entreprises, une situation, selon les avis d'experts indépendants et de certains responsables haïtiens, marquée par la rentabilité prouvée dans le passé et les réelles possibilités de les rentabiliser moyennant certaines réformes. La Banque a persisté, par dogmatisme, croyons-nous,
dans sa détermination. Ce dogmatisme révèle également l'insensibilité des responsables de la Banque pour les impacts sociaux négatifs bien réels des privatisations, comme l'analyse peut le constater dans le cas d'Haïti. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Haïti, Organisation internationale, Globalisation, Privatisation, Désétatisation, Développementaliste, Crise de la dette, Ajustement structurel, Néo-libéralisme.
|
130 |
Les épouses des hommes politiques français sous la cinquième RépubliqueCardinaud, Clémence January 2010 (has links) (PDF)
L'apparition d'un phénomène nouveau en France depuis quelques années: la médiatisation croissante des épouses d'hommes politiques et l'attention particulière dont elles sont désormais l'objet, nous a poussé à réfléchir sur le rôle des Premières Dames en France sous la cinquième République auprès de leur époux. Ce mémoire a pour but de comprendre en quoi ces femmes, épouses d'hommes politiques ayant une influence certaine sur leur mari, sont partie intégrante ou non de la stratégie de communication de ces derniers.
Nous avons étudié divers concepts essentiels à notre recherche comme celui de la représentation du politique, du pouvoir, d'image, de la communication politique ou encore du marketing politique. Ces concepts très lourds de sens sont les clés qui nous ont permis de comprendre comment est pensée aujourd'hui une stratégie de communication politique.
Pour répondre à notre question de recherche, nous avons donc mené une étude qualitative, en faisant dans un premier temps la mise en lumière sur les divergences et les convergences entre la vie de trois Premières Dames de France sous la cinquième république. Choisies dans une perspective historique, les biographies d'Yvonne de Gaulle, Bernadette Chirac et Cécilia Sarkozy, nous ont permis de proposer des pistes de réflexion sur leur réelle fonction de
« ces femmes de » d'hier à aujourd'hui. Dans un deuxième temps, nous avons analysé les éléments les plus récurrents et pertinents de l'histoire de ces femmes. Ces constats et l'entretien avec Armelle Le Bras-Chopard que nous avons effectué, nous ont permis de pouvoir constater l'impact des Premières Dames sur la communication de leur époux. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Premières Dames, Cinquième République, Stratégie de communication, Communication politique, Pouvoir, Image, Marketing politique.
|
Page generated in 0.0284 seconds