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Comparaison de différentes méthodes de classification : application aux langues bantu du nord-ouest / New approaches in linguistic classification : application to Northwestern Bantu languages

Grollemund, Rebecca 17 September 2012 (has links)
Ce travail de thèse propose une étude des nouvelles méthodes de classification, dites phylogénétiques, empruntées à la biologie dans le but de proposer une nouvelle classification linguistique. Les langues étudiées appartiennent à la famille « bantu », présentes au sein de la famille linguistique Niger-Congo, parlée en Afrique. De nombreux travaux ont été établis sur les langues bantu, montrant ainsi la complexité de cette famille linguistique. Notre étude se spécialise sur la zone « Nord-Ouest », qui comprend les pays suivants : Cameroun, Guinée Équatoriale, Gabon, Congo et République Démocratique du Congo. Ce travail présente une nouvelle classification de ces langues à travers l’étude du lexique. Nous avons ainsi constitué une base de données de 100 mots appartenant au vocabulaire de base pour les 207 langues retenues. Plusieurs arbres ont été générés par l’application des algorithmes Neighbor-Joining (Saitou et Nei, 1987) et Neighbor-Net (Bryant et Moulton, 2004). L’étude de la classification des langues du Nord-Ouest a permis de mieux comprendre les relations de proximité linguistiques qui existent entre les langues parlées dans cette région. De même, l’analyse de la classification a permis de proposer un schéma de migrations des langues bantu. / This dissertation is presenting a linguistic classification based on phylogenetic methods borrowed from biology. The sample of languages considered here belongs to the Bantu family, a linguistic sub branch of Niger-Congo languages spoken in Africa. Numerous publications have shown a complexity and the diversity of Bantu languages. Our study focus on the North-West region which includes the following countries: Cameroon, Equatorial Guinea, Gabon, Congo and Democratic Republic of Congo. This new classification is based on the comparison of lexical items. We have organized a database including 100 words from the basic vocabulary for 207 languages. Several tree representations were obtained by using Neighbor-Joining (Saitou and Nei, 1987) and Neighbor-Net (Bryant and Moulton, 2004) algorithms.This study allows us to get a better understanding of the linguistic proximity of these languages. It also provides a historical scenario for Bantu migrations.
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De l'exil au retour : dispositifs de rapatriement et carrières migratoires des retournés congolais (RDC) / From exil to return : repatriation plan and migratory careers of congolese returnees (DRC)

Lardeux, Laurent 15 September 2011 (has links)
A l'interface de la sociologie des migrations et de la sociologie politique, la thèse porte sur les migrations de retour des réfugiés congolais à partir des principaux pays d'acceuil l'afrique centrale. loin d'être regardées dans une perspective linéaire et statique entre deux sédentarités mais analysées à partir d'observation in situ et d'entretiens biographiques réalisés pendant près de seize mois dans les espaces d'accueil et de retour, les migrations de retour son intégrées ici dans un espace migratoire dynamique fait d'oppositions et de transactions entre les dispositifs du flux migratoire qui organisent et réglementent les migrations de retour, et les multiples pratiques formelles et informelles du sujet dont les intenses jeux de tension s'inscrivent dans un contexte soutenu de limitation des flux migratoires et l'accroissement de nouvelles formes de mobilité dans l'espace migratoire d'afrique centrale. / In the interface of the sociology of migration and political sociology, the thesis focuses on return migration of Congolese refugees from the main host countries of central Africa. Far from being observed in a linear and static perspective between two sedentarinesses but analyzed starting from in situ observations and from biographical interviews conducted during 16 months in host and return areas, the migrations of return are integrated in a dynamic migratory space constituted by oppositions and transactions between the biopolitic plans of retention of flows and the circulatory practices of the refugees. The accent is particularly focused on negotiating "biographical crossroads" and migratory careers of refugees from the social, spatial and political capital acquired during the refuge time. How, in these intersections between migratory careers and biopolitical plans, the returnees can define and negotiate their installations in the environment of return ?
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L'enseignement de l'histoire à l'école secondaire en République démocratique du Congo: intentions d'une Réforme et pratiques de terrain

Ekanga Lokoka, Lambert 28 October 2011 (has links)
Cette étude a pour but d’analyser les pratiques d’enseignement de l’histoire dans les écoles secondaires de la République Démocratique du Congo (RDC) en rapport avec le nouveau programme d’application à partir de septembre 2005. En effet, le cours d’histoire qui constitue une matière stratégique et représente un enjeu important à l’école secondaire, a échoué, pendant plusieurs décennies (de 1962 à 2005), à l’essentiel de la mission qu’il est censé remplir à ce niveau de la scolarité en RDC. Ce constat d’échec, plus net et plus évident que pour toutes les autres matières, était surtout imputable au contenu des matières jugé européocentrique et inadapté, ainsi qu’aux manuels totalement dépassés sur tous les plans (conception, objectifs …). Les critiques à l’endroit de cette discipline touchaient également à la méthodologie car l’enseignement de l’histoire est, probablement, plus que toute autre discipline, susceptible de s’adapter constamment. Cette adaptation est requise pour le contenu de l’histoire scolaire ainsi que pour la façon de l’enseigner.<p>Mais, si le nouveau programme (de 2005) a «décolonisé» le contenu des matières, les pratiques de terrain semblent encore immuables !Qu’est ce qui peut expliquer cet immobilisme ?Pour tenter de répondre à cette question, cette thèse procède par une double démarche, théorique et empirique. La démarche théorique qui fait l’objet de la première partie, brosse la littérature sur notre problématique, donne un aperçu de l’histoire de l’enseignement et de l’enseignement de l’histoire en RDC, aborde le savoir conceptuel de l’enseignant d’histoire et les pratiques d’enseignement et enfin, traite de la motivation des élèves ainsi que du matériel didactique. Quant à la deuxième partie consacrée à la démarche empirique, elle est centrée sur l’approche méthodologique de la recherche, l’analyse et l’interprétation des résultats quantitatifs et qualitatifs.<p>L’analyse des réponses aux questions administrées auprès de notre échantillon, composé d’une part de 64 enseignants et, d’autre part, de 600 élèves ainsi que l’analyse des observations de 10 classes d’histoire et des interviews avec les enseignants des classes visitées ont permis d’appréhender l’application du nouveau programme et les autres réalités de terrain.<p>En somme, les résultats de cette étude montrent que les enseignants dispensant le cours d’histoire en 5e et 6e secondaires, utilisent, presque tous, les modes transmissifs et ignorent la pédagogie active ou les modes actifs proposés par le nouveau programme d’histoire ;ce qui ne motive pas, sans doute, les élèves à ce cours. Autrement dit, malgré leur haute qualification, leur longue expérience dans l’enseignement et le changement de contenu, ces enseignants d’histoire ne pratiquent pas la pédagogie active ou les modes actifs. On semble être donc loin de la « décolonisation », tant souhaitée, des pratiques en classe d’histoire en RDC. <p>Au regard de ce qui précède, nous pensons que pour mieux enseigner l’histoire, les enseignants congolais devraient avoir d’autres ambitions qu’une simple transmission des connaissances (savoirs) destinées à être simplement enregistrées et restituées par les élèves lors des interrogations et examens. Le rôle fondamental du cours d’histoire étant d’informer et de former, le souci constant qui devrait animer les enseignants est de susciter et de renouveler l’intérêt des élèves, de les aider à construire leurs savoirs, pour qu’ils deviennent des vrais acteurs de la société de demain. Car, nous estimons que la reconstruction d’un pays, comme la RDC, passe aussi par la reconstitution et la sauvegarde de la mémoire collective et du patrimoine culturel, tâches qui relèvent du domaine de l’enseignement de l’histoire. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le réseau "Crocodile" : anticommunisme et anxiété chez les Belges du Katanga (Congo belge) au début de la guerre froide (1948-1952)

Legendre, Bruno 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Vivre l'evangile de Paix parmi les Musulmans a l'est de la Republique du Congo : une lecture missionale du sermon sur la Montagne / Living the gospel of peace among Muslims in the East of the democratic republic of Congo : a missional reading of the sermon on the mount

Gibungula, Philemon Beghela 11 1900 (has links)
Text in French / This thesis studies the relations between Christians and Muslim in the eastern part of the Democratic Republic of Congo (DRC), in the light of the Sermon on the Mount. Both communities, each from its own side, claim to have received the divine message to proclaim to all humanity. In the eastern DRC, as elsewhere, the encounter between these two communities often causes tension and conflict, leading to violence. These facts were established by analyzing the general context in the East since the end of the 19th century until today. The war at the end of the 19th century, which saw anti-slavery groups pitted against Arabs and their Islamic allies, is seen as one of the main original causes of the conflict. The memories of that war revive the spirit of the crusades in the Middle Ages. This has affected the relationship between the two communities. Fear of the other drives the defence mechanism that produces violence. The strategy to restore peace is an irenic approach based on the identity of the disciples as peace builders, true descendants of Abraham, agents of surpassing justice, and participants in the new humanity. Concretely, the disciples of Jesus should work for a mission that has the following simultaneous features: making peace with a view to establishing the reign of God; practising Abrahamic hospitality by opening oneself even to one‟s enemies; building the home of justice that takes into account the values of Shari‟ah and Christian virtues to create a pluralistic world; taking upon itself the promotion of intercultural and interreligious dialogue. The mission of peace is the main task. It is an attempt to restore broken relations and an effort at reconciliation. It establishes peace as equally important as other dimensions of mission, but it does not constitute the totality of mission. It is one dimension of the salvation of humanity and of the re-establishment of the reign of God on earth. Peace is about more than the cessation of hostilities or the absence of war; it refers to shalom, or total peace. This is the gospel of peace announced by Jesus Christ. / Cette thèse étudie les relations de chrétiens et musulmans à l‟Est de la RDC à la lumière du Sermon sur la montagne. Tous, chacun de son côté, se réclament avoir reçu le message divin pour annoncer à tous les hommes. A l‟Est de la RDC comme ailleurs, la rencontre de ces deux communautés occasionne souvent de tensions et conflits, source de violence. Ces faits ont été établis par l‟analyse du contexte général de l‟Est depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours. La guerre qui a opposé vers la fin du XIXe siècle les troupes de la société anti-esclavagistes contre les arabes et leurs alliés islamisés, est perçue comme l‟une des principales causes lointaines du conflit. Ainsi, les souvenirs de cette guerre font raviver l‟esprit de la guerre des croisades du Moyen-âge. Ceci a affecté les relations de ces deux communautés. La peur de l‟autre pousse à développer le mécanisme de défense qui a instauré le règne de la violence. La stratégie pour restaurer la paix est celle d‟une approche irénique basée sur l‟identité des disciples comme des artisans de paix, des fils authentiques d‟Abraham, des agents de l‟excellente justice, et des participants à l‟humanité nouvelle. Concrètement, les disciples de Jésus doivent oeuvrer pour une mission à la fois shalomatique en vue d‟instaurer le règne de Dieu ; dans l‟esprit d‟hospitalité abrahamique en s‟ouvrant même à ses ennemis ; bâtissant la maison de justice qui prend en compte les valeurs de la Shari‟a et des vertus chrétiennes pour un monde pluraliste ; et assumant la promotion interculturelle par le dialogue interreligieux. La mission de paix est la tâche principale. Elle est un essai de restauration de relations brisées et un effort de réconciliation. Elle englobe aussi bien la paix que d‟autres dimensions. Mais, elle ne constitue pas tout le contenu de la mission. Elle est une composante du salut de l‟homme et du rétablissement du Royaume des Cieux au monde. Ainsi, la paix envisage plus que la cessation d‟hostilités ou absence de guerres. Ici, elle désigne le shalom ou la paix totale. C‟est l‟Evangile de paix annoncé par Jésus. / Christian Spirituality, Church History and Missiology / D.Th. (Missiology)
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Santé reproductive et santé mentale des femmes qui ont subi la violence sexuelle en temps de conflit armé : cas de la République Démocratique du Congo

Dossa, Nissou Ines 12 1900 (has links)
Problématique : Depuis bientôt deux décennies, la République Démocratique du Congo (RDC) est le territoire d’un conflit armé qui, selon l’International Rescue Commite, aurait occasionné plus de 3 millions de décès et autant de déplacés internes. Plusieurs rapports font également cas des nombreux actes de violence sexuelle (les viols, les mutilations, l’esclavage, l’exploitation sexuelle, etc.) commis envers les filles, les femmes et dans une moindre ampleur les hommes. S’il existe un consensus sur le côté barbare des actes de violence sexuelle liés aux conflits armés, rares sont les études qui ont évalué leurs conséquences sur la santé reproductive des survivantes surtout en termes d’issues telles que les fistules, les douleurs pelviennes chroniques (DPC), le désir de rapports sexuels, le désir d’enfant et le désir d’interruption de la grossesse issue de tels actes. Par ailleurs, même si la santé mentale des populations en zones de conflit représente un sujet d’intérêt, l’impact spécifique de la violence sexuelle liée au conflit sur la santé mentale des survivantes a été peu étudié. De plus, ces travaux s’intéressent aux effets de la violence sexuelle liée au conflit sur la santé mentale et sur la santé reproductive séparément et ce, sans évaluer les relations qui peuvent exister entre ces deux dimensions qui, pourtant, s’influencent mutuellement. Aussi, l’impact social de la violence sexuelle liée au conflit, ainsi que la contribution des normes socioculturelles aux difficultés que rencontrent les survivantes, a été peu étudié. Pourtant, l’impact social de la violence sexuelle liée au conflit peut permettre de mieux comprendre comment l’expérience d’un tel acte peut affecter la santé mentale. Enfin, aucune étude n’a évalué les effets de la violence sexuelle liée au conflit en la comparant à la violence sexuelle non liée au conflit (VSNLC). Pourtant, il est reconnu qu’à de nombreux égards, la violence sexuelle liée au conflit est bien différente de la VSNLC puisqu’elle est perpétrée avec l’intention de créer le maximum d’effets adverses pour la victime et sa communauté. Objectifs : Les objectifs poursuivis dans cette thèse visent à : 1) évaluer les effets de la violence sexuelle liée au conflit sur la santé reproductive; 2) évaluer les effets de la violence sexuelle liée au conflit sur la santé mentale en termes de sévérité des symptômes de stress posttraumatique (PTSD), de sévérité des symptômes de détresse psychologique et de probabilité de souffrir de troubles mentaux communs (TMC); 3) évaluer la contribution des troubles physiques de santé reproductive, en particulier les fistules et les douleurs pelviennes chroniques (DPC), aux effets de la violence sexuelle liée au conflit sur la santé mentale; 4) évaluer la contribution de l’état de santé mentale aux effets de la violence sexuelle liée au conflit sur le désir de rapports sexuels et le désir d’enfant; et 5) étudier l’impact de la violence sexuelle liée au conflit sur le plan social ainsi que la contribution des normes socioculturelles à ses effets adverses et la façon dont ces effets pourraient à leur tour influencer la santé des femmes et leur relation avec l’enfant issu de l’acte de violence sexuelle subi. Méthodologie : Un devis mixte de nature convergente a permis de collecter des données quantitatives auprès de l’ensemble des participantes (étude transversale) et des données qualitatives sur un nombre plus restreint de femmes (étude phénoménologique). Une étude transversale populationnelle a été conduite entre juillet et août 2012 auprès de 320 femmes âgées de 15 à 45 ans habitant quatre (4) quartiers de la ville de Goma située dans la province du Nord-Kivu en RDC. Les femmes ont été recrutées à travers des annonces faites par les responsables des programmes d’alphabétisation et de résolution de conflits implantés dans les différents quartiers par le Collectif Alpha Ujuvi, une ONG locale. Les issues de santé reproductive évaluées sont : les fistules, les DPC, le désir de rapports sexuels, le désir d’enfant et le désir d’interruption de la grossesse issue d’un acte de violence sexuelle. Les variables de santé mentale d’intérêt sont : la sévérité des symptômes de détresse psychologique, la sévérité des symptômes de PTSD et la probabilité de souffrir de TMC. Pour les analyses, l’exposition a été définie en trois (3) catégories selon l’expérience passée de violence sexuelle : les femmes qui ont vécu des actes de violence sexuelle liée au conflit, celles qui ont vécu des actes de VSNLC et celles qui ont déclaré n’avoir jamais subi d’acte de violence sexuelle au cours de leur vie. Les variables de confusion potentielles mesurées sont : l’âge, le statut matrimonial, le nombre d’enfants, le niveau d’éducation le plus élevé atteint et l’occupation professionnelle. Les mesures d’associations ont été évaluées à l’aide de modèles de régressions logistiques et linéaires simples et multiples. Des tests d’interaction multiplicative et des analyses stratifiées ont été également conduits pour évaluer l’effet potentiellement modificateur de quelques variables (âge, statut matrimonial, nombre d’enfants) sur la relation entre la violence sexuelle et les variables de santé reproductive ou de santé mentale. Ces tests ont également été utilisés pour évaluer la contribution d’une variable de santé reproductive ou de santé mentale aux effets de la violence sexuelle sur l’autre dimension de la santé d’intérêt dans cette étude. Une étude phénoménologique a été conduite dans le même intervalle de temps auprès de 12 femmes ayant participé à la partie quantitative de l’étude qui ont vécu la violence sexuelle liée au conflit et ont eu un enfant issu d’une agression sexuelle. Les sujets explorés incluent : la perception de l’acte de violence sexuelle liée au conflit vécu et de la vie quotidienne par les victimes; la perception de l’acte de violence sexuelle liée au conflit par la famille et l’entourage et leurs réactions après l’agression; la perception de la grossesse issue de l’acte de violence sexuelle par la victime; la perception de l’enfant issu de la violence sexuelle liée au conflit par la victime ainsi que son entourage; les conséquences sociales de l’expérience de violence sexuelle liée au conflit et les besoins des victimes pour leur réhabilitation. Une analyse thématique avec un codage ouvert a permis de ressortir les thèmes clés des récits des participantes. Par la suite, l’approche de théorisation ancrée a été utilisée pour induire un cadre décrivant l’impact social de l’expérience de la violence sexuelle liée au conflit et les facteurs y contribuant. Résultats : Le premier article de cette thèse montre que, comparées aux femmes qui n’ont jamais vécu un acte de violence sexuelle, celles qui ont vécu la violence sexuelle liée au conflit ont une probabilité plus élevée d’avoir une fistule (OR=11.1, IC 95% [3.1-39.3]), des DPC (OR=5.1, IC 95% [2.4-10.9]), de rapporter une absence de désir de rapports sexuels (OR=3.5, IC 95% [1.7-6.9]) et une absence de désir d’enfant (OR=3.5, IC 95% [1.6-7.8]). Comparées aux mêmes femmes, celles qui ont vécu la VSNLC ont plus de probabilité de souffrir de DPC (OR=2.3, IC 95% [0.95-5.8]) et de rapporter une absence de désir d’enfant (OR=2.7, IC 95% [1.1-6.5]). Comparées aux femmes qui ont vécu la VSNLC, celles qui ont vécu la violence sexuelle liée au conflit ont également une probabilité plus élevée d’avoir une fistule (OR=9.5, IC 95% [1.6-56.4]), des DPC (OR=2.2, IC 95% [0.8-5.7]) et de rapporter une absence de désir de rapports sexuels (OR=2.5, IC 95% [1.1-6.1]). En ce qui concerne les grossesses issues des viols, comparées aux femmes qui ont vécu la VSNLC, celles qui ont vécu la violence sexuelle liée au conflit sont plus nombreuses à souhaiter avorter (55% vs 25% pour celles qui ont vécu la VSNLC). Elles sont également plus nombreuses à déclarer qu’elles auraient avorté si les soins appropriés étaient accessibles (39% vs 21% pour celles qui ont vécu la VSNLC). Le second article montre qu’en comparaison aux femmes qui n’ont jamais subi de violence sexuelle, celles qui ont vécu la violence sexuelle liée au conflit présentent des symptômes de détresse psychologique (moyennes de score respectives 8.6 et 12.6, p<0.0001) et des symptômes de PTSD (moyennes de score respectives 2.2 et 2.6, p<0.0001) plus sévères et ont plus de probabilité d’être dépistées comme un cas de TMC (30% vs 76%, p<0.0001). De plus, comparées aux femmes qui ont vécu la VSNLC, celles qui ont vécu la violence sexuelle liée au conflit présentent des symptômes de détresse psychologique (moyennes de score respectives 10.1 et 12.6, p<0.0001) et des symptômes de PTSD (moyennes de score respectives 2.2 et 2.6, p<0.0001) plus sévères et ont plus de probabilité d’être dépistées comme un cas de TMC (48% vs 76%, p<0.001). Les valeurs minimales et maximales de score de sévérité de symptômes de détresse psychologique sont de 0/12 pour les femmes qui n’ont jamais vécu de violence sexuelle, 4/19 pour celles qui ont vécu la VSNLC et de 5/18 pour celles qui ont vécu la violence sexuelle liée au confit. En ce qui concerne la sévérité des symptômes de PTSD, les scores minimal et maximal sont respectivement de 0.36/3.22, 0.41/3.41 et 0.95/3.45. Le fait d’avoir développé une fistule ou de souffrir de DPC après l’agression sexuelle augmente la force des associations entre la violence sexuelle et la santé mentale. Les femmes qui ont subi la violence sexuelle liée au conflit et qui ont souffert de fistules présentent des symptômes de détresse psychologique et de PTSD plus sévères comparées aux femmes qui ont subi la violence sexuelle liée au conflit mais n’ont pas de fistules. Les résultats sont similaires pour les femmes qui ont subi la violence sexuelle liée au conflit et qui souffrent de DPC. Des résultats complémentaires suggèrent que le statut matrimonial modifie l’effet de la violence sexuelle sur la sévérité des symptômes de détresse psychologique, les femmes divorcées/séparées et les veuves étant celles qui ont les moyennes de score les plus élevées (respectivement 11.3 et 12.1 vs 9.26 et 9.49 pour les célibataires et les mariées). Par ailleurs, la sévérité des symptômes de détresse psychologique modifie l’association entre la violence sexuelle liée au conflit et le désir d’enfant. Le troisième article montre que, sur le plan social, l’expérience de violence sexuelle liée au conflit entraine également de lourdes conséquences. Toutes celles qui ont vécu ce type d’acte décrivent leur vie de survivante et de mère d’un enfant issu d’une agression sexuelle comme difficile, oppressive, faite de peines et de soucis et sans valeur. Plusieurs facteurs influencent la description que les victimes de violence sexuelle liée au conflit font de leur vie quotidienne, et ils sont tous reliés aux normes socioculturelles qui font de la femme une citoyenne de seconde zone, ne font aucune différence entre un viol et un adultère, condamnent les victimes de violence sexuelle plutôt que leurs agresseurs, rejettent et stigmatisent les victimes de tels actes ainsi que l’enfant qui en est issu. En réponse au rejet et au manque de considération, les femmes victimes de violence sexuelle liée au conflit ont tendance à s’isoler pour éviter les insultes et à garder le silence sur leur agression. En plus, les réactions de leur entourage/communauté ont tendance à leur faire revivre l’agression sexuelle subie, autant d’éléments qui nuisent davantage à leur réhabilitation. D’autres résultats démontrent que les enfants issus d’actes de violence sexuelle liée au conflit sont également rejetés par leur communauté, leur famille adoptive ainsi que le conjoint de leur mère, ce qui affecte davantage les survivantes. Avec leurs mères, les relations développées varient entre le rejet, la résignation et l’affection. Néanmoins, ces relations sont plus souvent tendues probablement à cause de la stigmatisation de la communauté. Conclusion: La violence sexuelle liée au conflit a des effets adverses sur la santé reproductive, la santé mentale mais également sur le plan social. Ces trois dimensions sont loin d’être isolées puisque cette étude a permis de démontrer qu’elles s’influencent mutuellement. Ceci suggère que la prise en charge des victimes de violence sexuelle liée au conflit ne doit pas se concentrer sur un aspect ou un autre de la santé mais prendre en compte l’ensemble des dimensions de la femme pour offrir une aide holistique, plus adaptée et qui sera plus efficace à long terme. / Background: Since nearly two decades, the Democratic Republic of Congo (DRC) is ravaged by an armed conflict which, according to the International Rescue Commitee, have caused more than 3 million deaths and as many internally displaced persons. Several reports also denounce the numerous cases of sexual violence (rape, mutilation, sexual slavery, exploitation, etc.) committed against girls, women, and to a lesser extent against men. Even if there is a consensus on the barbaric nature of conflict-related sexual violence acts, few studies have assessed its effects on survivors’ reproductive health especially in terms of issues such as fistulas, chronic pelvic pain (CPP), desire for sex, desire for children, and desire to interrupt pregnancy resulting from rape. Moreover, even if the mental health of populations in conflict zones is a topic of interest, the specific impact of conflict-related sexual violence on the survivors’ mental health has not been much studied. In addition, most studies research the effects of conflict-related sexual violence on mental health and on reproductive health separately without assessing the relationships that can exist between these two dimensions which, however, influence each other. Also, the social impact of conflict-related sexual violence, and the contribution of sociocultural norms to the survivors’ struggles, has not been much studied. Nevertheless, the social impact of conflict-related sexual violence may help in understanding how the experience of such act can affect mental health. Finally, no study has investigated the effects of conflict-related sexual violence by comparing it to non-conflict- related sexual violence (NCRSV). However, it is recognized that, in many respects, conflict- related sexual violence is very different from NCRSV since it is committed with the intent to create the most adverse effects on the victims and their community. Objectives: The objectives of this thesis aimed at: 1) assessing the effects of conflict- related sexual violence on reproductive health; 2) evaluating the effects of conflict-related sexual violence on mental health in terms of severity of posttraumatic stress disorder (PTSD) symptoms, severity of psychological distress symptoms, and the likelihood of suffering from common mental disorders (CMD); 3) assessing the contribution of adverse reproductive health issues, particularly fistula and chronic pelvic pain (CPP) to the effect of conflict-related sexual violence on mental health; 4) assessing the contribution of mental health state to the effect of conflict-related sexual violence on desire for sexual intercourse, and desire for children; and 4) studying the social impact of conflict-related sexual violence as well as the contribution of sociocultural norms to its adverse consequences, and how these effects could in return affect women’s health and their relationship with their rape-conceived children. Methodology: A convergent mixed design allowed collection of quantitative data from all participants (cross-sectional study) and qualitative data on a smaller number of women (phenomenological study). A population-based cross-sectional study was conducted between July and August 2012 among 320 women, aged 15 to 45, living in four (4) neighbourhoods of the city of Goma, province of North Kivu in the DRC. Participants were recruited through announcements made by those responsible for literacy and conflict-resolution programs implemented in different neighbourhoods by the Collectif Alpha Ujuvi, a local NGO2. Reproductive health outcomes assessed are: fistulas, CPP, desire for sex, desire for children and desire to interrupt pregnancy resulting from sexual violence. The mental health outcomes of interest were: severity of psychological distress symptoms, severity of PTSD symptoms, and likelihood of suffering from CMD. For analyses, exposure was defined in three (3) categories according to past experience of sexual violence: women who experienced conflict-related sexual violence, those who experienced NCRSV, and those who reported never having been victim of sexual violence in their lifetime. Potential confounders assessed were: age, marital status, number of children, highest education level reached, and occupation. Measures of association were assessed using simple and multiple logistic and linear regression models. Multiplicative interaction tests and stratified analyzes were also conducted to identify the potential modification effect of the variables age, marital status and number of children on the association between sexual violence and reproductive health or mental health. Those tests were also used to assess the contribution of reproductive health or mental health to the effects of sexual violence on the other aspect of health of interest in this study. In the meantime, a phenomenological study was conducted among 12 women who experienced conflict-related sexual violence, had a rape-conceived child, and participated in the quantitative part of the study. Topics explored include: perception of the act of conflict- related sexual violence and the daily life by the victims; perception of the act of rape by the victims’ family and entourage and their reaction after the aggression; perception of pregnancy resulting from sexual violence by the victim; perception of the rape-conceived child by the victim and her entourage; social consequences of experiencing conflict-related sexual violence, and victims' needs for rehabilitation. A thematic analysis with open coding has highlighted the key themes of the participants’ stories. Thereafter, a grounded theory approach was used to induce a framework outlining the social impact of experiencing conflict-related sexual violence along with the contributing factors. Results: The first article of this thesis shows that, compared to women who have never experienced sexual violence, women who experienced conflict-related sexual violence have a higher probability to have fistula (OR=11.1, 95% CI [3.1-39.3]), CPP (OR=5.1, 95% CI [2.4- 10.9]), an absence of desire for sexual intercourse (OR=3.5, 95% CI [1.7-6.9]), and an absence of desire for children (OR=3.5, 95% CI [1.6-7.8]). Compared with the same women, those who have experienced NCRSV are more likely to have CPP (OR=2.3, 95% CI [0.95-5.8]), and an absence of desire for children (OR=2.7, 95% CI [1.1-6.5]). Compared with women who have experienced NCRSV, those who experienced conflict-related sexual violence also have higher odds for fistula (OR=9.5, 95% CI [1.6-56.4]), CPP (OR=2.2, 95% CI [0.8-5.7]), and absence of desire for sexual intercourse (OR=2.5, 95% CI [1.1-6.1]). Regarding pregnancy resulting from sexual violence, in comparison to women who experienced NCRSV, a higher proportion of those who experienced conflict-related sexual violence were willing to abort (55% vs. 25% for those who experienced NCRSV). They are also more likely to admit that they would have done so, if proper care was available (39% vs. 21% for those who experienced NCRSV). The second article shows that, compared to women who have never experienced sexual violence, those who experienced conflict-related sexual violence have more severe symptoms of psychological distress (respective score means 8.6 and 12.6, p<0.0001) and PTSD (respective score means 2.2 and 2.6, p<0.0001), and are more likely to be probable CMD case (30% vs. 76%, p<0.0001). Moreover, compared to women who experienced NCRSV, those who experienced conflict-related sexual violence have more severe symptoms of psychological distress (respective score means 10.1 and 12.6, p<0.0001) and PTSD (respective score means 2.2 and 2.6, p<0.0001), and are more likely to be probable CMD case (48% vs. 76%, p<0.0001). The lowest and highest scores of severity of psychological distress symptoms are 0/12 in the category of women who never experienced sexual violence, 4/19 in the category of women who experienced NCRSV and 5/18 in the category of women who experienced conflict-related sexual violence. Regarding the severity of PTSD’s symptoms, the lowest and highest scores are respectively: 0.36/3.22, 0.41/3.41 and 0.95/3.45. Suffering from fistula or CPP increases the strength of the association between sexual violence and mental health. Women who experienced conflict-related sexual violence and suffered fistula, compared to those who experienced conflict-related sexual violence and did not suffer from fistula, have more severe symptoms of psychological distress and PTSD. Results were similar for women who experienced conflict-related sexual violence and have CPP. Complementary results suggest that the marital status modifies the association between sexual violence and severity of psychological distress symptoms, divorced/separated and widowed being those who have the highest score means (respectively 11.3 and 12.1 vs. 9.26 and 9.49 for singles and married women). Furthermore, the severity of psychological distress symptoms changes the association between conflict-related sexual violence and desire for children. The third article shows that, on the social front, experiencing conflict-related sexual violence also results in serious consequences. All women who experienced this type of act describe their life of survivor and mother of a child born from rape as difficult, oppressive, made of worries and sorrows, and worthless. Several factors influence the description that victims of conflict-related sexual violence make of their daily lives, and they are all related to socio-cultural norms which consider women as second class citizen, do not make any difference between rape and adultery, condemn rape victims rather than the perpetrators, reject and stigmatize raped women and rape-conceived children. In response to the rejection and lack of consideration, survivors of conflict-related sexual violence tend to isolate themselves to avoid insults, and keep quiet about the aggression they suffered. In addition, the reactions of their entourage/community tend to revive memories of the aggression they suffered, all of which may impair their rehabilitation. Other results show that children resulting from conflict-related sexual violence are also rejected by their communities, as well their adoptive family and their mother’s partner and this hurts the victims. With their mothers, relationships developed range from rejection, resignation to affection. Nevertheless, these relationships are often more likely to be strained because of the stigma of the community. Conclusion: Conflict-related sexual violence has adverse effects on reproductive health and mental health. It is also associated with adverse social consequences. Those three dimensions are far from being isolated because this study demonstrated that they do influence each other. This suggests that intervention programs for victims of conflict-related sexual violence should not only focus on one aspect of health but take into account all the dimensions of a woman to provide holistic and more appropriate support which will be more effective in the long term.
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Pour un modèle chrétien de réconciliation dans la société luba : une interprétation des pratiques traditionnelles luba de réconciliation à partir de Genèse 32–33 et une proposition d’appropriation chrétienne contemporaine

Ilunga, Kandolo Kasolwa 08 1900 (has links)
Pour des raisons de limitation, cette thèse analyse le thème de la réconciliation à partir des pratiques traditionnelles des Baluba du Katanga; elle concerne et s'applique également aux autres ethnies bantu en Afrique Centrale où ces pratiques sont similaires. / La détérioration des relations et la fragilité de la cohésion entre certains groupes sociaux en RD Congo remontent à 1958, peu avant l’indépendance du pays en 1960. Depuis ce temps, les conflits socio-politiques affectent profondément les groupes ethniques et les conditions économiques sont de plus en plus mauvaises. Depuis son indépendance, le pays a traversé de nombreuses périodes de conflits, sans aucune accalmie durable. De 1960 à 1964, les fréquentes guerres de sécessions, des rébellions et des guerres interethniques ont déstabilisé toute la structure sociale du pays. Les tentatives de réconciliation ont eu des résultats mitigés et parfois des solutions de courte durée. Le coup d’État de 1965, a plongé davantage le pays dans la violence : le pouvoir a été confisqué par les membres du parti unique et la gestion des biens publics a été confiée à quelques groupes ethniques privilégiés. Les frustrations et les injustices suscitèrent des insurrections et des soulèvements populaires, souvent réprimés dans le sang. Les efforts de démocratisation de 1990 n’ont pas rétabli l’équilibre des pouvoirs. Plusieurs groupes ethniques lésés se sont radicalisés et ont étayé leurs revendications par des actions violentes et meurtrières. La situation ne s’est guère améliorée depuis la fin de la dictature et perdure encore de nos jours. Pourtant, l’histoire montre qu’en RD Congo, les ethnies avaient un système traditionnel de résolution des conflits de diverses natures. Grâce à un enquête de terrain, nous avons reconstitué ce processus qui conduisait à une réconciliation durable parce qu’elle résultait d’une concertation communautaire sous l’arbre-à-palabre. Selon nos interlocuteurs, ces pratiques traditionnelles de réconciliation ont fait leurs preuves. Dans une perspective d’inculturation de l’Évangile, elles peuvent être interprétées et adaptées, puis intégrées à la vie de l’Église et à sa mission de réconciliation en RD Congo. Dans cette thèse, nous proposons un modèle chrétien et inculturé de réconciliation, élaboré à partir des pratiques et des rites traditionnels des Baluba. Pour constituer ses composantes essentielles, nous avons fait une sélection critique de ces éléments traditionnels, qui ont des potentialités de paix. Nous les avons ensuite mis en corrélation avec ceux retenus d’une analyse du récit de la réconciliation entre Jacob et Ésaü (Gn 32–33) et de son appropriation chrétienne à partir des enseignements de Jésus (Mt 5. 21-26) et de Paul (2 Co 5. 11-21). Ce modèle chrétien inculturé est proposé à l’Église et ses partenaires pour être mis en œuvre auprès de la communauté chrétienne, dont les Baluba, et dans l’ensemble de la société congolaise. La première étape de cette mise en œuvre sera un travail de conscientisation et de concertation débouchant sur des expériences pratiques et concrètes de la réconciliation dans des communautés locales, qui pourront servir d’inspiration à d’autres niveaux. La démarche réalisée ici invite aussi à poursuivre des réflexions interdisciplinaires sur la réconciliation durable à partir des pratiques de la culture africaine traditionnelle. / The deterioration of relations and the fragility of cohesion between several social groups in the DR Congo date back to 1958, shortly before the country’s independence in 1960. Since then, socio-political conflicts have profoundly affected ethnic relations and economic conditions have even worsened. Since its independence, the country has gone through many periods of conflict, without any lasting peace. From 1960 to 1964, frequent secession wars, rebellions and inter-ethnic conflicts have destabilized the entire social structure of the country. Attempts for reconciliation have had mixed results and sometimes short-lived solutions. The 1965 coup plunged the country further into violence: power ended up in the hands of members of the sole ruling party and the management of public assets got entrusted to select members of influential ethnic groups. Frustrations and lack of distributive justice engendered insurrections and popular uprisings, which were often quelled by bloody repression. Attempts to democratization since 1990 have not restored the balance of powers. Several ethnic groups, feeling unfavourably treated, have become radicalized and have used deadly violence in support of their claims. The situation has hardly improved since the end of dictatorship and persists even these days. Yet, history shows that in the DR Congo, ethnic groups had a traditional system of resolving various kinds of conflicts. Through a field survey, we have reconstructed the process which usually brought about lasting reconciliation, since it was grounded in community consultations under a palaver tree. Accounts by participants in our survey suggest that such traditional practices of reconciliation have demonstrated their efficiency. From the theological perspective of an inculturation of the Gospel, they can be reinterpreted and adapted, then integrated into the life of the Church and into its mission of reconciliation in the DR Congo. In this dissertation, we propose a Christian and contextualized model of reconciliation, grounded in the traditional practices and rites of the Baluba. To constitute its essential components, we have critically selected traditional elements which have shown their potential for peace. We have then correlated them with elements from a narrative analysis of the reconciliation between Jacob and Esau (Gen. 32–33) and its Christian reinterpretation through the teachings of Jesus (Mt 5. 21-26) and Paul (2 Co 5. 11-21). This contextualized Christian model is being proposed to the Church and its partners for implementation within the Christian community, including the Baluba, and within the entire Congolese society. The first step of this implementation process will consist of the raising of awareness and of consultations, thus leading to practical and actual experiences of reconciliation in local communities, which, in turn, will serve as a source of inspiration at further levels. The approach taken here also invites continued interdisciplinary reflections on lasting reconciliation grounded in traditional African cultural practices.
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Prédation économique et poursuite des dynamiques micro-conflictuelles au Nord et au Sud Kivu : individus, groupes criminels et entreprises multinationales. L’ouverture du secteur extractif congolais au marché international, un facteur d’échec au processus de paix ?

Hubert, Nicolas 11 1900 (has links)
Cette étude analyse l’impact du processus libéral de paix en République Démocratique du Congo sur la poursuite des violences dans les provinces du Nord et du Sud Kivu. Elle soutient que les dynamiques conflictuelles dans ces deux régions sont entretenues par l’établissement d’un programme de partage de pouvoir (power sharing), inclusif, jumelé à l’application des réformes économiques libérales. En se concentrant sur la réforme du secteur de sécurité et l’harmonisation de la politique nationale (en vue des élections post-conflictuelles de 2006), le processus de paix néglige les enjeux politiques et socio-économiques locaux. Le désengagement de l’État et la libéralisation du secteur minier accentuent le taux de corruption du gouvernement de transition et renforcent l’exploitation illégale des ressources par les groupes armés. Cette recherche soutient que l’implantation massive d’entreprises minières multinationales dans les provinces du Nord et du Sud Kivu aggrave la déformation des tissus socio-économiques locaux, accentue la dépendance des populations aux réseaux de gouvernance informelle et renforce les divers groupes armés présents sur le terrain. Par conséquent, les réformes structurelles menées dans le cadre du processus libéral de paix font perdurer les violences et occasionnent de nouvelles dynamiques conflictuelles localisées autour du contrôle des ressources locales, qu’elles soient d’ordre économique ou politique. / This study analyzes the impact of the liberal peace process on the continuation of violence in the provinces of North and South Kivu in the Democratic Republic of Congo. The study finds that conflict dynamics in the two regions are maintained by the establishment of an inclusive power sharing program that is paired with the application of liberal economic reforms. By focusing on reforms in the security sector and on the harmonization of national politics (with the post-conflict elections of 2006 in view), the peace process neglects local political and socio-economic issues. The disengagement of the state and the liberalization of the mining sector increase the corruption levels of the transition government and reinforce the illegal exploitation of resources by armed groups. This research supports that the massive establishment of multinational mining companies in the provinces of North and South Kivu contributes to the deformation of the local socio-economic fabric, increasing the dependence of local populations to informal governance networks and strengthening the diverse armed groups present in the region. Thus, the structural reforms carried within the framework of the liberal peace process perpetuate violence and cause new conflict dynamics centered around the control of local resources, whether economic or political.
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La conception de la fonction présidentielle en République démocratique du Congo / The conception of the presidential function in the Democratic Republic of Congo

Mulumba Tshitoko, Martin 05 December 2018 (has links)
Dans un pays où le pouvoir se conquiert et ne se conserve que par la force, la fonction du président de la République est en République démocratique du Congo, celle d'un élu du peuple sans l'être réellement; de facto il exerce le pouvoir d'un monarque absolu. Depuis son accession à l'indépendance en juin 1960, la République démocratique du Congo a fait le choix de l'élection comme seul et unique moyen de dévolution du pouvoir politique, notamment de la fonction présidentielle; celle-ci n'a jamais connu d'alternance démocratique. A partir du coup d’État militaire du Lieutenant Général Mobutu, destituant en novembre 1965 Joseph Kasa­vubu, alors démocratiquement élu en juin 1960 par les deux Chambres du Parlement, le recours à la force s'est imposé dans les faits comme l'unique moyen par excellence d'accès au pouvoir. C'est dans cette optique, que s'explique la conquête du pouvoir de Laurent Désiré Kabila par les armes en mai 1997, et son remplacement par son fils, le Général major Joseph Kabila, qui à l'instar d'un prince, a hérité la présidence de la République en janvier 2001, alors que le Congo est une République théoriquement démocratique ! Devenue comme un grand village et une grande chefferie moderne, organisée autour d'un homme, ayant le monopole de l'autorité et revendiquant la grâce et la sacralité du pouvoir (chef) des chefferies traditionnelles, qu'il combine régulièrement avec les habitus patrimonialistes et monarchistes hérités du roi Léopold II, la République démocratique du Congo paraît être un Etat de droit que dans les textes. Le président congolais n'est autre qu'un monarque à la tête d'une République, il a personnalisé l’État, concentré tous les pouvoirs étatiques et exerce sa fonction sans admettre ou tolérer aucun contre-pouvoir. / In a country where power is conquered and maintained only by force, the office of President of the Republic is in the Democratic Republic of the Congo, that of an elected representative of the people without really being one; de facto he exercises the power of an absolute monarch. Since its independence in June 1960, the Democratic Republic of the Congo has chosen elections as the only means of devolving political power, particularly for the presidential office, which has never experimented democratic political change The use of force has become technically the ultimate means of accessing power since the military coup d'état in November 1965 by Lieutenant General Mobutu which finally deposed Joseph Kasa-Vubu who had been democratically elected in June 1960 by the two houses of Parliament. Laurent Désiré Kabila 's conquest relying on weapons power in May 1997 can then be explained. Then Major General Joseph Ka bila took over from his father. He inherited the presidency of the Republic of the Congo like a prince would do in January 2001, though Congo being a democratic republic! The Democratic Republic of Congo has become a great village and a great modern chiefdom, organized around a man, having the monopoly of authority and claiming the grace and sacredness of power (chief) of the traditional chiefdoms, which he regularly combines with the patrimonialist and monarchist habitus inherited from King Leopold Il, but it seems to be a State of law only in the texts. The Congolese president is none other than a monarch at the head of a Republic, he has personalized the state, concentrated ail state powers and exercised the presidential function without admitting or tolerating any counter-power.
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Prédation économique et poursuite des dynamiques micro-conflictuelles au Nord et au Sud Kivu : individus, groupes criminels et entreprises multinationales. L’ouverture du secteur extractif congolais au marché international, un facteur d’échec au processus de paix ?

Hubert, Nicolas 11 1900 (has links)
Cette étude analyse l’impact du processus libéral de paix en République Démocratique du Congo sur la poursuite des violences dans les provinces du Nord et du Sud Kivu. Elle soutient que les dynamiques conflictuelles dans ces deux régions sont entretenues par l’établissement d’un programme de partage de pouvoir (power sharing), inclusif, jumelé à l’application des réformes économiques libérales. En se concentrant sur la réforme du secteur de sécurité et l’harmonisation de la politique nationale (en vue des élections post-conflictuelles de 2006), le processus de paix néglige les enjeux politiques et socio-économiques locaux. Le désengagement de l’État et la libéralisation du secteur minier accentuent le taux de corruption du gouvernement de transition et renforcent l’exploitation illégale des ressources par les groupes armés. Cette recherche soutient que l’implantation massive d’entreprises minières multinationales dans les provinces du Nord et du Sud Kivu aggrave la déformation des tissus socio-économiques locaux, accentue la dépendance des populations aux réseaux de gouvernance informelle et renforce les divers groupes armés présents sur le terrain. Par conséquent, les réformes structurelles menées dans le cadre du processus libéral de paix font perdurer les violences et occasionnent de nouvelles dynamiques conflictuelles localisées autour du contrôle des ressources locales, qu’elles soient d’ordre économique ou politique. / This study analyzes the impact of the liberal peace process on the continuation of violence in the provinces of North and South Kivu in the Democratic Republic of Congo. The study finds that conflict dynamics in the two regions are maintained by the establishment of an inclusive power sharing program that is paired with the application of liberal economic reforms. By focusing on reforms in the security sector and on the harmonization of national politics (with the post-conflict elections of 2006 in view), the peace process neglects local political and socio-economic issues. The disengagement of the state and the liberalization of the mining sector increase the corruption levels of the transition government and reinforce the illegal exploitation of resources by armed groups. This research supports that the massive establishment of multinational mining companies in the provinces of North and South Kivu contributes to the deformation of the local socio-economic fabric, increasing the dependence of local populations to informal governance networks and strengthening the diverse armed groups present in the region. Thus, the structural reforms carried within the framework of the liberal peace process perpetuate violence and cause new conflict dynamics centered around the control of local resources, whether economic or political.

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