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Les transferts sociaux locaux, entre interactions stratégiques et déterminants des choix résidentiels : une contribution empirique / Local social transfers, between strategic interactions and determinants of residential choices : an empirical contributionEmond, Céline 27 June 2016 (has links)
Les politiques françaises de redistribution locale sont relativement méconnues et ne font pas l'objet de beaucoup de travaux. Elles représentent pourtant un enjeu important. Elles regroupent une multitude de prestations sociales qui s'adaptent aux configurations familiales et territoriales. Elles sont un outil flexible, largement utilisé par les collectivités locales et peuvent avoir des effets non négligeables notamment sur les ménages en situation précaire.Le caractère décentralisé des politiques de redistribution locale fait émerger deux problématiques correspondant aux deux aspects étudiés dans cette thèse. D'une part, nous interrogeons les choix politiques qui guident l'offre de transferts sociaux locaux. Nous inscrivons notre réflexion dans le cadre des théories sur les interactions stratégiques, qui avancent que les élus locaux adoptent des comportements stratégiques basés sur la comparaison et prennent leurs décisions en fonction des collectivités voisines. Partant du constat que de nombreux travaux, dans plusieurs pays font état de la présence d'interactions stratégiques dans la fixation des taux d'imposition, nous nous concentrons sur l'aspect dépenses sociales. Nous montrons leur présence dans des choix de transferts sociaux au niveau local. Nous observons en effet des phénomènes de mimétisme. Notre analyse montre également que, entre les deux origines de ce mécanisme souvent avancées, la comparaison politique et la mobilité, la seconde joue un rôle significatif. Les collectivités locales tendent à augmenter leur niveau de générosité avec la faible mobilité des individus.En second lieu, cette thèse s'intéresse aux conséquences de la décentralisation des transferts sociaux locaux sur la demande des différents types de ménages en faveur de redistribution. Nous étudions les choix des ménages en termes de mobilité résidentielle et de localisation en fonction de l'offre de biens et services publics locaux. Nous questionnons ainsi les phénomènes de sélection adverse liés aux choix politiques locaux. Les résultats mettent l'accent sur le fait que les ménages défavorisés sont peu mobiles et connaissent plus de trajectoires résidentielles descendantes. Nous montrons également que la générosité des villes joue un rôle significatif dans la localisation des ménages. / French policies of redistribution set at the local level are little known and have not been the topic of many works. Yet they represent a major challenge. They include a multitude of benefits that fit family configurations in different territories. They are a flexible tool, widely used by local governments and which may have a significant impact on poor households.The decentralized nature of local redistribution policies naturally raises two main questions corresponding to the two aspects studied in this thesis. First, we question the political choices that guide the provision of local social transfers. We base our analysis on the literature about strategic interactions which suggests that local policy-makers adopt strategic behavior relying on the comparison of surrounding governments. Numerous studies in many countries have reported the presence of strategic interactions in the setting of local tax rates. Those focusing on the spending side are less frequent. We show that strategic interactions also exist when deciding the level of social transfers at the local level. One can observe mimicry mecanisms. Our work shows that, between the two origins of this phenomenon that are usually put forward, yardstick comparison and mobility, the second plays a significant role. Local authorities tend to increase their level of generosity when the mobility levels of individuals are low.Second, the other consequence of the decentralization of local social transfers is related to the different types of households' demand for redistribution. We study the choices of households in terms of residential mobility and location associated with the supply of local public goods and services. We question the adverse selection phenomena related to local political choices. The results emphasize the fact that poor households are less mobile and experience more downward residential trajectories. We also show that the generosity of cities plays a significant role in the location of the households.
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L'effet de la consommation de passage sur le développement et l'intégration métropolitaine des territoires en Ile-de-France / The effect of same-day consumers on community development and city region economies : a Paris case studyRuault, Jean-François 11 December 2014 (has links)
L'importance du tourisme dans l'économie locale renseigne généralement le rôle de l'importation de demande finale dans le développement territorial ; ce rôle est objectivé dans le cadre d'enquêtes et d'outils statistiques permettant d'appréhender et chiffrer les transferts de richesses induits par la consommation des touristes. Pour autant, parmi les consommateurs qui visitent un territoire et y consomment, tous ne sont pas des touristes au sens de l'Insee : ils ne dorment pas sur place, ils rentrent chez eux le soir. Cette consommation non portée par des touristes, que nous nommons « consommation de passage », n'a aujourd'hui que peu de réalité, n'étant ni définie officiellement ni repérée à quelque échelle territoriale que ce soit ; elle est ainsi largement méconnue, dans son ampleur et ses effets sur les transferts de richesses interterritoriaux. Avec la région capitale pour cadre empirique, la thèse privilégie ici un terrain soumis à de multiples mobilités pour soulever deux hypothèses. La consommation de passage des Franciliens en Ile de France serait tout d'abord un vecteur de développement territorial non négligeable au niveau infrarégional. Ensuite, en connectant les territoires, la consommation de passage contribuerait à l'intégration métropolitaine. Afin de tester la validité des deux hypothèses, ce travail adopte une approche circulaire de l'économie, et développe une méthode de suivi des richesses, depuis la dépense initiale jusqu'à la rémunération salariale en bout de course. L'exercice nous conduit in fine à chiffrer les retombées économiques de la consommation de passage et à mesurer l'intensité des liens interterritoriaux qu'elle produit / Tourism gives an overview about the role that imported final demand can play in regional economics in general and, in particular, as an engine to community development. This role can be observed through surveys and statistical tools that enable us to understand and quantify generated money flows. However amongst external consumers some of them are not tourists in a classical sense: they do not stay overnight but instead go back home at night. Contrary to world tourism organization, we are less concerned about the unusual environment criterion to define and observe same-day consumers: any money inflows provided by external consumers spendings contribute to community development, unusual environment or not. Therefore we use the term “passing trade” to talk about all same-day consumers. This thesis is about the economic impacts of passing trade. Empirical analyses took place in Paris Region due to its metropolitan favourable context for mobility activities, in particular shopping trips. The thesis then provides support for two hypothesis. The first one is that passing trade can be a significant factor for community development at subregional levels. By connecting areas, the second hypothesis is that passing trade can contribute to metropolitan integration. In order to test these hypotheses, we adopted a circular economy approach, and developed a method for tracking money flows, from the initial spendings to the final wages. In the end, this study led us to quantify money flows amounts, economic impacts and the intensity of spatial interlinkages generated by passing trade
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La copropriété dégradée, le relogement et après ? Professionnels et habitants dans une opération rénovation urbaine / Privately-owned buildings, re-housing, what next steps ? Professionnals and inhabitants involved in an urban renewal operationHabouzit, Rémi 30 June 2017 (has links)
Depuis 2003, plus de 400 quartiers populaires classés en Zones Urbaines Sensibles (ZUS) et 4 millions d’habitants sont devenus les destinataires d’un Programme de Rénovation Urbaine (PRU) instauré par la « loi Borloo » d’orientation et de programmation pour la ville. Dans un objectif de transformation des quartiers et de mixité sociale, ces programmes entraînent des opérations de démolition/reconstruction de logements, la réhabilitation du parc existant et la redéfinition des espaces urbains collectifs (voirie, espaces verts, etc.).Les communes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil en Seine-Saint-Denis font l’objet d’un de ces PRU. Tout en étant le plus important de France (en termes de budget et de logements détruits), il a aussi la particularité d’entraîner la démolition d’immeubles en copropriétés privées dégradées : les Bosquets à Montfermeil et la Forestière à Clichy-sous-Bois. À leur place, toutes les nouvelles constructions et les relogements se font dans le parc social. L’ensemble des habitants relogés passe donc du statut de propriétaires occupants ou locataires du parc privé à celui de locataires du parc social. Outre ce changement de statut résidentiel, cette situation s’accompagne de la mise en interactions régulières de ces « délogés » aux professionnels (de la ville, associatifs et des bailleurs) qui interviennent sur ce quartier, dans ces immeubles dans le cadre d’accompagnement pré et post relogement.Basée sur une enquête conduite par entretiens, observations et archives, cette thèse vise autant à saisir la genèse de cette politique, que les effets de la volonté de transformation des quartiers, par la généralisation du parc social, sur les pratiques professionnelles et les trajectoires des habitants relogés.Dans cette optique, les archives et les entretiens donnent à comprendre que la dégradation des anciennes copropriétés s’explique en priorité par leurs conditions de commercialisation, de production et de gestion. Or, toutes les mesures d’actions publiques, jusqu'à la signature du programme de rénovation urbaine, présentent systématiquement les habitants et leurs caractéristiques (populaires et immigrées) comme les principaux responsables de cette dégradation.L’ethnographie des pratiques professionnelles illustre ensuite comment dans les résidences neuves, ces acteurs se servent des interactions avec les habitants pour encadrer leurs manières d’habiter. Ce travail se faisant dans l’idée d’éviter une nouvelle dégradation des bâtiments.Enfin, les entretiens auprès des habitants (réalisés avant et après relogement) dévoilent comment le relogement et la rencontre avec les professionnels les déstabilisent dans leurs ancrages individuels et ébranlent le sens des hiérarchies internes à ce groupe social. Alors que les anciens propriétaires constituaient dans la copropriété la frange supérieure de ce groupe, ils sont aujourd’hui ceux qui se sentent le plus déclassés. À l’inverse, les locataires qui dans la copropriété occupaient les positions les plus dominées sont aujourd’hui les plus réhabilités.Au-delà des résultats empiriques, ces pistes analytiques situent les enjeux de la thèse à plusieurs échelles. D’abord, c’est dans une perspective constructiviste que ce travail illustre comment ces copropriétés et leurs occupants ont été construits comme un problème et une catégorie d’action publique. Ensuite, c’est en partant de la pratique des professionnels que cette thèse dévoile comment dans l’espace de la politique de la ville se maintiennent des formes d’encadrement et de domination à l’égard de certains publics cibles (ici issus des catégories populaires et immigrées). Enfin, cette thèse s’inscrit dans une sociologie des classes populaires autant attentives à leurs différences internes qu’aux modalités de réception variée d’une mesure d’action publique. / Since 2003, more than 400 popular districts categorized as sensitive urban zones and 4 million inhabitants have become part of a program initiated by the Framework Act on Town Planning and Urban Renewal (so-called “Borloo law”). In order to achieve district transformation and social diversity, the program has led to demolition/rebuilding operations, the refurbishment of existing dwellings and the redefinition of public urban areas (street network and green spaces, etc.)The municipalities of Clichy-Sous-Bois and Montfermeil in the Seine-Saint-Denis region were part of this program. Whilst being the largest program in France (in terms of allocated budget and demolished dwellings), it also had the singularity to involve the destruction of dilapidated privately-owned buildings such as Les Bosquets in Montfermeil and La Forestière in Clichy-sous-Bois. All the new buildings reconstructed there are under social housing management.All re-housed inhabitants consequently moved from the status of owner-occupiers or private housing tenants to that of social housing tenants. In addition to their change in status, this situation implies regular interactions between these ‘displaced’people and the professionals (of the city, of nonprofit organizations, social landlords who operate in the area, in these buildings within the frame of pre- and post-rehousing accompaniment.Based on an analysis supported by interviews, observations and archives, this thesis aims at understanding the genesis of this policy as much as the effects of the will for district transformation through generalizing social housing, on professional practices and the trajectories of the re-housed inhabitants. To this end, archives and interviews help understanding that the degradation of the former co-ownership properties was attributable primarily to their conditions of marketing, construction and management. Yet, all the measures of public action, up to the signature of the urban renewal program, systematically present the inhabitants and their features (popular classes or migrants) as solely responsible for this deterioration.The ethnography of professional practices then shows how in the new homes the professionals use the interactions with the inhabitants to regulate the way they live there. This work is done with a view to avoiding new damage to the buildings.Eventually the interviews with the inhabitants (made before and after re-housing) illustrate how re-housing and the interactions with professionals destabilize them within their individual anchorages and shake the sense of hierarchies within this social group. While former owners made up the upper class in their previous housing, they now feel the most downgraded. Conversely, tenants who were the most dominated are today the most rehabilitated.Beyond empirical results, this analytical approach rates the issues of the thesis on sevral scales. First, this work illustrates how, in a constructivist perspective, these co-ownership properties and their inhabitants have been built as a problem and a category of public action. Then, starting from the practices of professionals, this thesis discloses how within the frame of urban policy, some forms of regulation and domination over certain targeted publics (here working classes and migrants) are still exerted. Finally this thesis is consistent with a sociology of popular classes who are attentive to their internal differences as much as to the various ways a measure of public action can be perceived.
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Déterminants de la demande d'électricité des ménages au Vietnam entre 2012 et 2016 / Exploring the determinants of household electricity demand in Vietnam in the period 2012–16Nguyen, Hoai-Son 24 June 2019 (has links)
Pays en développement avec une demande d’électricité croissante, le Vietnam a instauré la tarification progressive de l’électricité résidentielle. La fixation du tarif de l’énergie est toujours une question délicate, entre gestion de la demande, lutte contre la pauvreté, effets sur l’inflation, besoins d’investissement pour assurer la sécurité énergétique et le développement des technologies vertes. Cette action nécessite une maîtrise très profonde du comportement des consommateurs ainsi que la demande des ménages. La thèse a pour but d’explorer les facteurs qui impactent la demande d’électricité Vietnamienne au niveau résidentielle en se basant sur : les prix, les revenus, la démographie (comprenant la taille et la composition des foyers) et les vagues de chaleur. Les données de « pool et panel » sont collectées à partir des trois micro enquêtes sur le niveau de vie des foyers vietnamiens en 2012, 2014, 2016.Cette thèse estime économétriquement la demande d’électricité des ménages. Elle innove sur deux points de méthode.Premièrement, elle utilise les données individuelles issues des enquêtes nationales, avec le détail de la structure des tarifs et des factures d’électricité des ménages répondants. Cela dépasse donc les limites de beaucoup de recherches passées qui étaient basées soit sur données nationales agrégées, soit sur données individuelles mais avec une quantité et un prix imputés, soit sur données individuelles avec le détail de la structure des tarifs et des factures d’électricité mais au niveau régional seulement. Cette innovation est possible car le marché de l’électricité au Vietnamien est monopolistique, avec un seul vendeur – Electricité de Vietnam (EVN), à qui le gouvernement commande d’utiliser une grille tarifaire homogène pour tout le pays.Deuxièmement, la thèse propose une nouvelle façon d’explorer l’impact des hautes températures sur la demande d’électricité. La méthode propose d’ajouter une variable muette qui représente l’occurrence d’une vague de chaleur. Cette variable est complémentaire de la notion « Degrés-jours de refroidissement » qui représente la température dans la plupart des études précédentes.Les conclusions principales sont que: (i) Les ménages réagissent aux prix marginaux, la demande est élastique par rapport au prix. (ii) Il existe un seuil de revenu à partir duquel la consommation d'électricité des foyers augmente quand le revenu augmente : la consommation d'électricité des foyers ayant ce revenu peut être considérée comme le niveau de besoin fondamental, un seuil de pauvreté pour l’électricité. (iii) La progressivité de la tarification ne pénalise pas les familles nombreuses : le tarif progresse moins vite que les d’économies d'échelle des dépenses d'électricité. (iv) Nous n’observons pas d’effet de la composition du foyer en termes enfants / adultes / personnes âgés sur la dépense d'électricité. (v) Les vagues de chaleur - un phénomène lié au changement climatique - impactent la demande d’électricité et devraient être mieux prises en compte dans l’estimation de la demande. / As a developing country with surging demand in electricity, Vietnam has implemented demand-side management in the residential electricity market, such as increasing block tariffs to balance the tension between energy security and the development of clean technology. The implementation of demand-side management requires a deep understanding of customer behaviors and household demand. The thesis aims to explore the factors impacting on Vietnamese residential electricity demand in the period of 2012–16. The exploration focuses on four main factors: prices, income, demographics (including household size and composition), and heatwaves. The data are a pool data set and a panel data set which have been constructed from the three rounds of the micro survey Vietnam Household Living Standard Survey (VHLSS) in 2012, 2014 and 2016.The thesis has two novel points in estimating household electricity demand function.First, it uses micro survey data at national level, with detailed tariff structures and private electricity billing. In the past, researches have often used national aggregate data or national micro survey data with imputed quantity or price. Researches that use micro survey data with detail tariff schedules and electricity bills are often at a regional level rather than at a national level due to the absence of national data on tariff structures. The residential electricity market in Vietnam is a monopoly with a single seller, Vietnam Electricity (EVN). Electricity tariff schedules are proposed by EVN and set by the Government and are thus uniform in national scale. This provides a chance to estimate demand function from national micro survey data, with full detail of electricity prices and billings.Second, the thesis proposes a new way to capture the impact of high temperature on electricity demand. That is, to include an additional dummy variable to represent the extreme distribution of temperature. The additional dummy variable is a complement to the concept of cooling degree days which is a popular representation of temperature in previous researches.The estimate results lead to five main conclusions. (i) Households do respond to marginal prices and demand is elastic to price. (ii) There exists an income threshold from which household electricity consumption increases as income increases. The electricity consumption of households in the income group is the reference level of electricity poverty threshold. (iii) The increasing block tariff does not cancel out economies of scale in electricity expenditure of households. (iv) There is no difference in electricity expenditure across children, adults and elders. (v) Heatwaves – a climate change related phenomenon – do have impacts on electricity demand and need to be addressed carefully in estimating electricity demand in the future.
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Les questions d'étalement urbain et de développement durable dans Ottawa-CarletonAmpouwet Periny, Annie Flore 12 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / L'étalement urbain est un phénomène de croissance urbaine non planifiée qui a des conséquences lourdes sur les municipalités et sur les ressources naturelles. Soucieux de la protection des écosystèmes naturels et du partage équitable de ces ressources entre les générations présentes et futures, le développement durable se trouve au centre des débats politiques et urbains.
N'étant pas épargnée par cette croissance urbaine sous forme de tâche d'huile et les maux qu'elle engendre, la Municipalité Régionale d'Ottawa-Carleton (MROC) essaie de contrôler et de contenir sa croissance urbaine à l'intérieur des limites urbaines qu'elle s'est, au préalable, fixées tout en veillant sur l'utilisation modérée et efficace des ressources naturelles dont elle dispose. Sa principale politique, pour atteindre cet objectif et en vue du développement durable, consiste à initier au sein de ses localités la densification résidentielle. Politique vaste et complexe, la densification résidentielle se heurte aux idées préconçues de certains administrateurs politiques et urbains, des développeurs et de la population de la banlieue qui l'assimilent à tort à la surpopulation ou à l'existence trop intense du volume et des formes de constructions sur une surface spécifique du sol.
Notre préoccupation consiste à vérifier la part de la densification à l'arrêt de l'étalement urbain et au développement durable. Notre objectif vise avant tout à comprendre la densification dans Ottawa-Carleton. Quels avantages lui offre-telle? Comment contribue-t-elle à l'arrêt de l'étalement urbain ? En quoi peut-on la juger comme durable ? Pour beaucoup, la densification est souvent accompagnée d'une réduction des coûts publics et des coûts privés indirects. Quels sont les éléments qui permettent d'aboutir à cette conclusion ?
Pour mener à bien notre étude, nous nous sommes référées à plusieurs sources de renseignements. Notre méthode de recherche est constituée d'une étude empirique et d'une étude théorique qui nous ont permis d'aborder les problèmes que nous soulevons, et ont contribué à la réalisation d'objectifs de recherche.
L'étude théorique était composée de la littérature qui existe et qui traite des sujets que nous avons retenus. Ce sont des documents d'urbanisme et d'aménagement, notamment les plans officiels, les documents de géographie, les revues d'urbanisme, les rapports des services d'urbanisme, les rapports d'expertsconseils, les brochures, les bulletins, les rapports de recherche. L'étude empirique comprenait une entrevue réalisée avec Madame Sylvie Grenier (Urbaniste Intermédiaire à la MROC), et une observation de terrain effectuée à l'intérieur de trois villes de la MROC. Ces deux outils de recherche nous ont permis de recenser les priorités et les stratégies de la MROC en matière de densification résidentielle.
Finalement, nous retenons que la densification résidentielle est une politique qui vise l'organisation et la rationalisation des villes. De toute évidence, son introduction au sein d'une municipalité doit être accompagnée de mesures ou réglementations strictes de l'utilisation des sols. Ces mesures doivent en principe laisser transparaître l'objectif poursuivi par la municipalité qui adopte la densification résidentielle. Dans le cas de la MROC le but poursuivi en premier consiste à répondre à la demande de la croissance urbaine future de la Région dans une optique de développement durable.
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Influence des attitudes, des préférences et des contraintes sur la localisation résidentielle des ménages en contexte d'étalement urbain dans la région de QuébecTurcotte, Simon 05 April 2024 (has links)
L’étalement urbain est un phénomène inhérent à l’organisation du territoire nord-américain et marqué par l’actualisation des valeurs libérales (liberté individuelle, droit à la propriété privée, etc.). Cet étalement est surtout attribuable à l’installation des ménages en périphérie des pôles urbains, dans des zones de faible densité démographique, générant de la congestion automobile, de même que de nombreuses conséquences sur la santé des populations, sur la gouvernance et sur le lien social. Dans ce contexte, il importe de mieux comprendre les facteurs qui orientent les ménages vers un lieu excentré, afin d’orienter avec justesse les politiques et pratiques en aménagement du territoire. Considérant la complexité du processus décisionnel lié au choix d’un lieu de résidence et les défis empiriques associés à son étude, ce mémoire documente et modélise les facteurs qui influencent le processus de choix résidentiel des ménages de la zone urbaine de Québec. Il s’articule autour des trois questions suivantes : 1) Dans quelle mesure la localisation résidentielle reflète-t-elle les attitudes, les préférences et les contraintes des ménages? 2) Quels facteurs sont les plus déterminants? 3) Comment les ménages ayant une localisation divergente (dissonante) de la tendance générale se spatialisent-ils sur le territoire? La situation de la région de Québec apparaît préoccupante dans la mesure où la superficie de la zone urbaine a crû de 630% entre 1950 et 2000, alors que sa population n'a augmenté que de 35%. À l’aide d’une analyse de données secondaires effectuée à partir des données issues de l’Enquête demain-Québec, de l’Enquête origine-destination et du répertoire des immeubles du MAMOT, un modèle d’équations structurelles a été généré. Cette analyse a permis de montrer que les contraintes économiques conduisent un grand nombre de ménages à s’établir à l’extérieur du centre-urbain, notamment ceux avec enfants. Malgré une préférence pour un lieu de résidence situé dans la zonecentre, ces ménages s’établissent néanmoins en périphérie en raison de l’attractivité d’une résidence de type pavillonnaire, dans un quartier perçu comme étant sécuritaire, tranquille et agréable. L’analyse révèle également que le type d’environnement dans lequel les ménages ont vécu leur enfance exerce une influence significative sur le type de logement souhaité. Enfin, la perception des ménages, tant sur la zone-centre que sur la zone périphérique, exerce une influence sur le choix de localisation résidentielle.
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Les enclaves résidentielles introverties dans la communauté métropolitaine de Montréal, une étape ultime vers la fermeture résidentielle.Bouguessa, Abdelhak 03 1900 (has links)
Ce projet de recherche s'articule sur la validation de notre hypothèse qui affirme que
l’introversion résidentielle dans la communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ce
n’est qu'une étape ultime vers la fermeture résidentielle. Ainsi, que ces lotissements
prennent d’autres formes d’enclosure, qui diffèrent du modèle des Gated Communities
(GCs) étatsuniennes. Ce dernier se caractérise par la clôture, la gouvernance privée, le
marquage d’entrée par les portails et le flicage à travers la vidéosurveillance. Cette
enclosure introvertie se réalise par la forme urbaine ̶ semi-fermée ̶ des ensembles
résidentiels. Cependant, ces enclaves montréalaises se dirigent vers le modèle
d’enclavement francilien; qui se caractérise par le passage doux (inaperçu) vers la
fermeture résidentielle (Paquot, 2009).
Précisément, nous viserons à étudier la typo-morphologie du phénomène des GCs et ses
impacts par la rupture physico-spatiale, et par la ségrégation socio-spatiale sur le territoire
urbain et suburbain. Notre champ d’expérimentation est la CMM. Cependant, une revue
critique de la littérature sur le phénomène dans quatre territoires des pays suivants : au
Canada, dans l’Ouest canadien, en France, dans l’Île-de-France, au Mexique, dans la région
métropolitaine de Puebla et aux États-Unis à Los Angeles, nous a permis de tirer des
conclusions en matière de définition et de divergence.
La définition des GCs selon la littérature actuelle est très restreinte, elle exclut d’autres
types enclos qui ne se renferment pas avec leurs clôtures, mais beaucoup plus avec leurs
formes urbaines semi-fermées. Ces derniers types nous l’avions destinée à une nouvelle
désignation : enclaves résidentielles introverties (ERI). Cela est après avoir réfuté la
désignation d'« enclave résidentielle » utilisée par les auteurs francophones. Cette dernière
n’est pas précise, elle inclut notamment tous les ensembles résidentiels qui se distinguent
avec leur style individualisé par apport à leurs alentours, voire même si leur forme urbaine
est ouverte. En outre, nous voulons démontrer que ces formes urbaines semi-fermées sont
vraiment des lacunes au niveau des ententes conclues entre la ville (autorité locale) et les
promoteurs au Québec.
Ces formes urbaines sont en antinomie avec les principes du développement durable. Elles
rendent la possibilité d’offrir un transport écologique impossible, leur structure est
irréversible sauf si l'on va recourir à la démolition de certaines maisons pour désenclaver
l’ensemble. Ces lotissements semi-fermés empêchent la circulation en éliminant la
connexion de leurs rues intérieures avec le reste des voies passantes qui tissent le tissu
urbain toutes autour. Parfois le panneau « cul-de-sac » garantit l’exclusivité des rues
intérieures de l’ensemble résidentiel. Cette forme urbaine encourage les déplacements
massifs en automobile vers les lieux de travail, étant donné qu'elle est localisée souvent loin des voies desservies par le transport en commun. En outre, cette forme semi-fermée complique l’intervention des pompiers en cas d’incendie. / This research focuses on the validation of our hypothesis which states that residential
introversion in the metropolitan community of Montreal (MCM) is only the last step of
residential closure. These developments are taking other forms of enclosure which differ
from the design of American gated communities (GCs). These communities are
characterized by the enclosure, private governance, policing through video surveillance and
the marking of entry by gates. The introverted enclosure is achieved by the urban form
semi-closed of residential development. However, these enclaves are like the model of
closed developments in Île-de-France. This later is characterized by the uncontrolled
progression to closed residential development (Paquot, 2009).
Precisely, we shall study the typo-morphology of the phenomenon of GCs and their
impacts of physical rupture and social-space segregation of urban and suburban territory.
Our area of experimentation is the MCM, however, a criticized review of literature that
analyses the phenomenon in four countries (the Canadian West; Île-de-France, France;
Puebla, Mexico; and Los Angeles, United States of America) allowed us to draw
conclusions regarding the divergence of definitions.
The definition of GCs according to the current literature is very limited. It excludes other
types of residential closing that are not characterised by their fences, but more with their
semi-enclosed urban forms. So, we have refuting the label of "residential enclave" used by
French authors, and then we have assigned these types a new designation: introverted
residential enclaves (IRE). Our resentment is that the term of enclave residential is not
precise: it includes the residential development that stands out with individual style by
contributing to its surroundings, even if the urban form is open. Furthermore, we show that
these semi-enclosed urban forms are indeed gaps in conventions between the local
authorities and developers in Quebec.
These urban forms are in contradiction with the principles of sustainable development.
They imped the possibility of providing an ecological transport. Their structure is
irreversible, without the demolition of certain houses in order to open up the whole. These
shapes prevent also pedestrian traffic. Sometimes the panel "cul-de-sac" guarantees
exclusivity of internal streets to their resident. / Plusieurs logiciels utilisés dans la réalisation des pièces graphiques incluses dans ce mémoire : ArcGIS 10; Autocad 2012; GIS Consortium de la Ville de Chicago; PowerPoint 2010, Photoshop... etc.
Notre recherche est la première et la seule qui aborde le phénomène de l'introversion résidentielle au Québec. Elle se focalise sur le postulat de la représentation du phénomène de l’introversion résidentielle autant qu’une forme urbaine fermée ou semi-fermée d’une descendance accouplée aux GCs étatsuniennes.
De la gated community américaine vers l’enclave francilienne, à l’introversion résidentielle montréalaise. À l'aide de notre analyse typo-morphologique, basée principalement sur la théorie de Rossi (1966), nous avons dévoilé sur un nouveau fait urbain qui existe dans la communauté métropolitaine de Montréal. Nous l'avions désigné par : enclaves résidentielles introverties (ERI).
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Les enclaves résidentielles introverties dans la communauté métropolitaine de Montréal, une étape ultime vers la fermeture résidentielleBouguessa, Abdelhak 03 1900 (has links)
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La construction des attitudes envers les Roms : le cas françaisGagnon, Audrey 04 1900 (has links)
Représentant entre 10 et 12 millions d’individus en Europe, les Roms sont confrontés à des discriminations et à l’exclusion sociale. 40% des Européens refusent d’avoir des Roms comme voisins, alors que 70% de ceux-ci n’entretiennent même pas de contact direct avec eux dans leur vie. Face à la problématique qu’offrent ces statistiques, cette étude entend observer les mécanismes de construction des attitudes envers les Roms. Je propose d’analyser la production de ces attitudes au sein de deux milieux similaires, mais où les politiques d’intégration locales envers les Roms divergent, rendant ainsi les conditions des contacts intergroupes différent. Cette analyse part des postulats scientifiques selon lesquels l’intégration des migrants est un enjeu d’action publique locale, et que les interactions sociales de qualité structurent les attitudes des uns par rapport aux autres. Ainsi, à partir d’entrevues semi-dirigées réalisées dans les communes françaises de La Courneuve et d’Ivry-sur-Seine, je teste de manière empirique quatre théories dominantes dans le domaine des relations intergroupes: la théorie du contact, l’effet halo, l’impact des politiques locales d’intégration des immigrants et l’influence des médias. / Representing between 10 and 12 million individuals in Europe, the Roma population faces discrimination and social exclusion. 40% of Europeans refuse to have Roma as their neighbors, while 70% of them do not even have direct contact with them in their lives. Based on these observations, this study analyses how attitudes towards Roma are constructed. I propose to investigate this mechanism in two similar environments, but where local integration policies towards Roma diverge, making the conditions of intergroup contact differ. The analysis is premised on two scientific assumptions: that the integration of migrants is a local public policy issue; and that intergroup contact structures attitudes between majority and minority cultures. Thus, from semi-structured interviews in the French communes of La Courneuve and Ivry-sur-Seine, I empirically test four dominant theories in the field of intergroup relations: contact theory, the halo effect, the impact of local immigrants integration policies, and media influence.
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Les effets du contexte local sur l'emploi : différentes applications sur données géo-localisées / The effect of local context on employment : different works on spatialised dataSari, Florent 06 December 2011 (has links)
La présente thèse contribue à la littérature en économie urbaine sur les effets de quartiers en cherchant à répondre à trois questions liées : quelle est l’importance du territoire dans la sortie du chômage ? Peut-on parler d’effets de quartier en France ? Comment expliquer la géographie du chômage local ? La réponse à ces questions nécessite une démarche en plusieurs temps. D’abord, l’importance du territoire est analysée par une revue de littérature qui liste les différents mécanismes par lequel le contexte local peut influer sur l’accès à l’emploi des individus. Nous proposons également une analyse descriptive des disparités de chômage entre communes, en France et plus particulièrement en Ile-de-France. Les forts contrastes, qui se maintiennent même lorsque l’on considère la composition locale des demandeurs d’emplois, témoignent d’une relative importance du territoire.La thèse propose, par la suite, des analyses empiriques sur données individuelles pour démontrer l’existence d’effets de quartier en France. Nous montrons que la "qualité" du quartier et les caractéristiques qui lui sont propres déterminent le statut d’emploi des individus. Les individus qui vivent dans les quartiers les plus "défavorisés" ont moins de chances que les autres de trouver un emploi et lorsqu’ils en trouvent un, celui-ci est généralement de moindre qualité. Parmi les effets de quartiers observés, nous cherchons à mettre en évidence l’existence d’une discrimination liée au lieude résidence. Nous proposons des méthodologies distinctes mais complémentaires pour analyser l’effet de la réputation d’un quartier. Nous observons que cette dernière diminue les chances de trouver un emploi. Enfin, pour rendre compte de la géographie du chômage, la thèse propose différentes analyses à l’échelle de la commune et centrées sur la région Ile-de-France. L’objectif est de tester différents mécanismes évoqués dans la littérature en économie urbaine(ségrégation résidentielle, Spatial Mismatch, Skill Mismatch etc.) afin de voir lesquels sont les plus pertinents et lesquels doivent être considérés en priorité. Identifier les mécanismes en jeu est une étape nécessaire et importante pour orienter les politiques publiques qui chercheraient notamment à améliorer la situation des quartiers les plus défavorisés. / This thesis contributes to the literature in urban economics on neighborhood effects by answering three questions : What is the importance of territory in unemployment-to-work transitions ? Are there neighborhood effects in France ? How to explainunemployment geography ? Answering to these questions requires an approach in several steps. Firstly, the importance of the territory is analyzed by a literature review that lists the different mechanisms by which the local context can affect individuals’ access to employment. We also propose a descriptive analysis of unemployment disparities between municipalities in France and especially in the Paris region. The strong contrasts, which are maintained even when one considers the composition of local job-seekers, show the relative importance of the territory. Then, the thesis proposes empirical analysis on individual data to demonstrate the existence of neighborhood effects in France. We show that the "quality" of the neighborhood and its characteristics determine individuals’ employment status. Individuals who live in deprived neighborhoods are less likely than others to find a job and when they find it, it is generally of lower quality. Among the observed neighborhoods effects, we seek to highlight the existence of territorial discrimination. We propose different but complementary methodologies to analyze the effect of the reputation of a neighborhood. We observe that it decreases the chances of finding employment. Finally, in order to explain unemployment geography, the thesis proposes some analysisformunicipalities in Paris region. The objective is to test different mechanisms discussed in the literature in urban economics (residential segregation, Spatial Mismatch, emphSkill Mismatch etc.) to see which are most relevant and which should be considered a priority. Identify the mechanisms involved is a necessary and an important step to guide public policies that want to improve the situation of deprived neighborhoods.
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