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Travail global et production d’un individu servile : activités économiques et migrations de travailleurs non arabes au Liban / Global labor and production of an individu servile : economic activities and migrations of non-arab workers in Lebanon

Bret, Julien 28 June 2011 (has links)
La thèse présentée ici propose la figure de l’individu servile pour analyser l’expérience migratoire qui est faite au Liban par des migrants non arabes sri lankais et philippins, dont 95% sont des femmes. L’idéal-type de cet individu servile est la femme domestiquée, occupation très largement majoritaire parmi ces migrants dans le cadre d’une délégation du travail reproductif, dont la gradation concerne aussi les hommes. Après une première partie, qui consiste en la présentation de la problématique et des hypothèses de recherche (entre sociologie des migrations internationales, sociologie économique et sociologie de l’individu) et du dispositif méthodologique (successivement s’institutionalisant et se désinstitutionalisant), une seconde partie consiste à mettre en évidence le statut migratoire du Liban, ainsi que le dispositif transnational de production de l’individu servile, en référence à ces nouvelles migrations non arabes dans l’espace migratoire moyen-oriental – et les normes socio-économiques (la kafala et sa pratique au Liban) qui organisent les filières migratoires, distribuent l’occupation et induisent un contrôle par le travail dont le résultat est une négativité généralisée des rapports sociaux ; nous montrons le mécanisme de la fausse reconnaissance sur le site stratégique de la globalisation qu’est le ménage employeur. Enfin, dans une troisième partie, on s’intéresse à la gradation de la délégation du travail reproductif dans la société urbaine libanaise, ainsi qu’aux aspects communautaires de la segmentation des groupes migrants ; et nous proposons une lecture des ruptures biographiques et des recompositions identitaires auxquelles donnent lieu les carrières de migrants, entre les formes de la linéarité, de la discontinuité et de l’errance. / This work tries to set the figure of the individu servile to analyze the migration in Lebanon of non-Arab workers, Sri Lankan and Filipinos; 95% of these workers are women; the very figure of this individu servile is the female live-in domestic worker which is the major occupation in the context of a delegation of reproductive labor that includes also male workers. The first part is to clarify the theoretical framework and the hypothesis that structure this research (between the goals of a sociology of international migrations and those of a sociology of labor markets), and its methodological framework. In a second part, we set the migratory status of Lebanon and the transnational context of the fabrication of the individu servile, with reference to the new migrations in the Middle-East region. The social and economical rules - the kafala system at first - that organize the migration flux, the occupation of workers and their control through the labor process, result in a so-called nŽgativitŽ des rapports sociaux, which lies in an ideological or false process of recognition. In a third part, we show the gradual delegation of reproductive labor in urban Lebanese society, and the aspects of communities social segmentation; and we propose a vision of biographical splitting and subjective or self reconstruction in the process of careers to be distinguished between linearity, discontinuity and errance.
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Prendre place dans la ville : immigré-e-s nord-africain-e-s dans les marchés périphériques de Nice / Taking place in the city : migrants from North Africa in marketplaces of the suburbs of Nice

Dahhan, Ryzlène 10 March 2017 (has links)
A la croisée de la sociologie des relations interethniques et des minorités et de la sociologie urbaine, cette thèse étudie dans leurs dimensions sociales et spatiales les recompositions, expansions et contractions des frontières entre groupes placés en situation minoritaire. Elle s’appuie sur les résultats d’une enquête qualitative, ethnographique et comparative menée au sein de trois marchés de la périphérie de Nice où se concentrent des individus minorisés et marginalisés. D’une part, elle analyse les rapports sociaux qui se jouent dans le fonctionnement et l’appropriation de ces espaces urbains marchands par des acteurs en situation minoritaire. Elle montre quels sont les effets concrets de telles appropriations sur le partage de l’espace, leurs relations, mais aussi les liens entre eux et leur environnement. D’autre part, elle décrit les formes d’expression publique des identités telles qu’elles se donnent à voir dans les interactions marchandes et non marchandes en cherchant à comprendre comment ces espaces de commerce orientent la façon dont les relations interethniques s’organisent dans la coprésence. En mettant en évidence l’intersection des différentes formes de domination en actes au sein de ces espaces, la thèse montre ainsi les variations de l’expérience minoritaire. / Combining the sociological study of interethnic relations and minorities and urban sociology, this thesis focuses on the reconfigurations, expansions and contractions of the boundaries between groups placed in a minority situation. This thesis draws on the results of qualitative, ethnographic and comparative investigation carried out in three marketplaces located on the outskirts of Nice where these minority groups and marginalized people are concentrated. First, this thesis studies the social relations at stakes in the functioning and appropriation of these marketplaces by minority groups. It allows to understand how this appropriation appears in the sharing of space, their relation and the links between them and their environment. Secondly, the thesis describes the various forms identities are expressed during market and non-market interactions, trying to understand how these commercial spaces orientate the way interethnic relations are organized in co-presence. By highlighting the intersection of the different forms of domination in action within these spaces, the thesis thus explores the multiplicity of minority experience.
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L’identification et l’impact de différents types de réseaux sociaux dans les trajectoires de vie de personnes assistées sociales

Stoetzel, Nadia (Christelle) 12 1900 (has links)
No description available.
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Les femmes qui aiment le rap : enquête auprès d'amatrices à Montréal

Berg, Zénaïde 12 1900 (has links)
Cette recherche s’intéresse aux pratiques, aux valeurs et aux représentations des amatrices de rap francophones qui vivent à Montréal dans le but de saisir ce qui caractérise leur amateurisme. Une série d’entretiens de type récit de vie a été réalisée auprès de quinze amatrices de rap qui écoutent du rap de manière régulière et depuis plusieurs années. Plusieurs thématiques ont été explorés avec les amatrices, dont leur découverte du rap, leurs pratiques d’écoute actuelles et passées, leur rapport intime à la musique, leurs valeurs, leur identité ou encore leurs rapports et interactions avec les autres amateur.trice.s. J’ai pu observer que les femmes qui aiment le rap en écoutent majoritairement seules ou en petits groupes et qu’une partie importante d’entre elles ont été introduites à la culture hip-hop et au rap par le biais de leur grand frère. Les amatrices entretiennent un rapport intime à la musique et se servent de l’écoute du rap pour extérioriser leurs émotions. Le sentiment le plus souvent ressenti par les femmes lorsqu’elles écoutent du rap est l’empowerment. L’écoute du rap s’avère être positive pour les femmes et leur donne de la confiance et de la puissance. Cependant, les interactions sociales que les amatrices entretiennent avec les hommes amateurs de rap font état d’un phénomène de boys’ club qui touche aussi bien le groupe des amateur.trice.s que celui des autres acteur.trice.s de la scène rap montréalaise. Les points de vue et le travail des femmes sont souvent délégitimés ou minimisés par les acteurs du monde du rap. Ma recherche a également révélé la pertinence de l’intersectionnalité dans la compréhension des vécus et des points de vue des amatrices. En effet, l’inscription différenciée des amatrices dans les rapports sociaux de race et de classe segmente certaines des expériences qui caractérisent leur amateurisme, notamment en ce qui a trait à leurs représentations sociales. Les femmes noires et/ou racisées sont davantage conscientes des structures de domination et des dynamiques de pouvoir qui structurent les expériences des acteur.trice.s à l’intérieur du monde du rap au Québec que les femmes blanches. / This research focuses on the practices, values and representations of female francophone rap fans living in Montreal to understand what characterizes their amateurism. A series of life story interviews was conducted with fifteen female rap fans who have been listening to rap music regularly for several years. Several themes were explored with them, including their discovery of rap, their current and past listening practices, their intimate relationship with music, their values, their identity, and their relationships and interactions with other fans. I was able to observe that women who like rap music mostly listen to it alone or in small groups, and that a significant portion of them were introduced to hip-hop culture and rap music through their older brother. Female fans have an intimate relationship with music and listen to rap to express their emotions. The feeling that women most often experience when listening to rap music is empowerment. Listening to rap music is shown to be positive for women and gives them confidence and power. However, the social interactions that female fans have with male rap fans reveal a boys' club phenomenon that affects both the fan group and other players in the Montreal rap scene. Women's views and work are often delegitimized or minimized by the male actors of the rap world. My research also revealed the relevance of intersectionality in understanding the experiences and perspectives of female fans. Indeed, the differentiated inscription of female fans in social relations of race and class segments some of the experiences that characterize their amateurism, particularly regarding their social representations. Black and/or racialized women are more aware of the structures of domination and power dynamics that structure the experiences of actors within the Quebec rap scene than white women.
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Regards féministes sur l'hétérosexualité contemporaine occidentale : essai sur le dispositif hétérosexuel et ses limites pour l'égalité et la liberté des femmes

Mayer, Stéphanie 17 October 2018 (has links)
Hétérosexualité et féminisme ne sont pas incompatibles, mais leurs rapports ont fait débat parmi les féministes, les lesbiennes et les queers. Trois constats s’en dégagent : d’abord, l’hétérosexualité assure les hiérarchies entre les genres et les sexualités; ensuite, il persiste un doute quant à la capacité critique et agentive des femmes hétérosexuelles; enfin, les outils pour comprendre ce que signifie l’hétérosexualité dans la vie de ces femmes et alimenter leur capacité à transformer leurs arrangements intimes avec les hommes s’avèrent peu satisfaisants. La question centrale de la recherche est la suivante : quelle problématisation des modalités de l’hétérosexualité la littérature féministe permet-elle de développer afin de nourrir l’action politique des femmes hétérosexuelles dans une perspective d’égalité et de liberté? Pour y répondre, une méthode d’analyse critique du discours est privilégiée et le cadre théorique est construit sur les apports des perspectives féministes radicales matérialistes et poststructuralistes. Cette recherche est divisée en trois parties. La première est guidée par l’objectif théorique de faire état des problématisations de l’hétérosexualité par l’élaboration d’une cartographie rendant compte, en cinq phases, des débats ayant eu lieu parmi les féministes, les lesbiennes et les queers. Cette cartographie permet de faire le constat d’insuffisances théoriques et politiques du point de vue des féministes hétérosexuelles. Leurs apports heuristiques à la compréhension de l’hétérosexualité comme expérience vécue sont fondamentaux et guident la recherche. La deuxième a pour objectif de contribuer à la compréhension de l’hétérosexualité. Pour ce faire, le concept foucaldien de dispositif est mobilisé afin de proposer un essai de conceptualisation de l’hétérosexualité comme un dispositif de pouvoir qui contient six éléments, tous traversés par les principes patriarcaux du deux, de la complémentarité et de la hiérarchie. Le dispositif hétérosexuel propose une compréhension de ce que signifie, pour les femmes, d’être situées comme hétérosexuelles dans les sociétés patriarcales. La troisième revêt un objectif politique, en proposant différentes avenues qui peuvent être empruntées par les féministes qui souhaitent s’engager dans la transformation du vivre ensemble hétérosexuel dans une perspective d’égalité et de liberté. iv Cette thèse affirme que les femmes hétérosexuelles occupent un positionnement social stratégique pour engager des transformations majeures au sein de l’hétérosexualité dans une perspective féministe et de solidarité avec les personnes LGTBQ. Mots clés : hétérosexualité, dispositif hétérosexuel, vivre ensemble, théories féministes, féministes hétérosexuelles, agentivité / That heterosexuality and feminism are not incompatible has not prevented considerable debate among feminists, lesbians, and queer people. Three observations can be drawn from these debates: first, heterosexuality ensures the maintenance of hierarchies between genders and sexualities; second, persistent doubts exist concerning heterosexual women’s agency and critical abilities; and, third, the tools currently available to understand the place of heterosexuality in these women’s lives and to increase their capacity to transform their intimate arrangements with men are largely unsatisfactory. At the center of this research lies the following question: How can feminist literature be used to problematize heterosexual modalities in ways that encourage heterosexual women to engage in political action founded on ideals of liberty and equality? The answer presented here is grounded in critical discourse analysis methodology and anchored in a theoretical framework built on the contributions of poststructuralist and radical materialist feminist perspectives. This project is divided into three sections. The first presents a theoretical exploration of the problematization of heterosexuality through a five-part cartography of the debates between feminists, lesbians, and queer people. This cartography reveals the theoretical and political shortcomings of concern to heterosexual feminists. Their fundamental heuristic contributions to understanding the lived experience of heterosexuality guide this research. The second section seeks to increase understanding of heterosexuality. To do so, the Foucauldian concept of “apparatus” is called upon in an attempt to conceptualize heterosexuality as an apparatus of power composed of six parts, each inhabited by the patriarchal principles of duality, complementarity, and hierarchy. The heterosexual apparatus proposes an understanding of what it means, for women, to be situated as heterosexual in patriarchal societies. The third section pursues a political goal by suggesting different avenues available to feminists who wish to engage in transforming heterosexual ways of living together based on principles of liberty and equality. vi This thesis argues that heterosexual women occupy a strategic position for the significant transformation of heterosexuality in ways that reflect feminist perspectives and demonstrate solidarity with LGBTQ people. Keywords: heterosexuality, heterosexual apparatus, living together, feminist theories, heterosexual feminists, agency
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Analyse compréhensive de la faible représentation des femmes dans des postes de décision politique en Haïti

Dieujuste, Rode-Sindia 26 January 2021 (has links)
Cette recherche s’intéresse à la faible représentation des femmes dans la politique haïtienne. Plus précisément, elle cherche à comprendre cette sous-représentation à partir des expériences vécues et des points de vue des femmes ayant accédé à des postes de décision politique dans le pays. À partir d’un cadre théorique mobilisant les concepts de « conscience de genre » et de « représentation politique des femmes » développés par Manon Tremblay (1996), le mémoire propose une analyse compréhensive de ce phénomène social. Une série d’entrevues semi-dirigées a été réalisée auprès de deux sénatrices et cinq anciennes ministres à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes. Les résultats de l’analyse montrent que la socialisation sexo-différentielle, les stéréotypes et les violences de genre sont des éléments pouvant expliquer la faible représentation des femmes haïtiennes dans les postes de décision politique. De plus, l’analyse fait ressortir le lien entre la conscience de genre des élues et la représentation politique des femmes en Haïti. L’analyse révèle que les répondantes ont une conscience de genre et sont notamment conscientes des inégalités de genre qui existent dans la société haïtienne en général et au sein de la classe politique en particulier. En revanche, plusieurs élues ne se considèrent pas comme féministes et disent avoir représenté la population dans son ensemble (hommes et femmes) et non pas les intérêts spécifiques des femmes. À l’inverse, l’analyse montre que certaines élues ont non seulement une conscience de genre, mais qu’elles ont porté les revendications des femmes haïtiennes dans l’arène politique. Pendant qu’elles étaient au pouvoir, les actions qu’elles ont pu poser se sont attaquées aux causes de la faible représentation des femmes en politique et aux obstacles dont elles avaient elles-mêmes fait l’expérience. / This research focuses on the under-representation of women in Haitian politics. More specifically, it seeks to understand this under-representation from the lived experiences and perspectives of women who have reached political decision-making positions in the country. Using a theoretical framework that mobilizes the concepts of “gender consciousness” and “women political representation” developed by Manon Tremblay (1996), the thesis offers a comprehensive analysis of this social phenomenon. A series of semi-structured interviews was carried out with seven Haitian elected officials, including two senators and five former ministers for the Status of Women and Women's Rights. The results of the analysis show that gender-differential socialization, gender stereotypes and gender-based violence can explain the low representation of Haitian women in political decision-making positions. In addition, the analysis highlights the link between the gender consciousness of elected officials and the political representation of women in Haiti. The analysis reveals that the respondents have a gender consciousness and are aware of the gender inequalities that exist in the Haitian society in general and within the political class in particular. On the other hand, several elected officials do not consider themselves as feminists and say that they have represented the population as a whole (men and women) and not the specific interests of women. Conversely, analysis shows that some elected officials are not only gender conscious, but that they have brought the demands of Haitian women into the political arena. While in power, the actions they took addressed the causes of the under-representation of women in politics and the obstacles they had experienced themselves.
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Trajectoire conjugale et expériences des hommes iraniens ayant immigré au Québec

Mehdizadeh Hendekhaleh, Zohreh 22 December 2022 (has links)
Pour les familles immigrantes, l'immigration est avant tout une stratégie familiale visant à construire un meilleur avenir socioéconomique pour tous leurs membres (Vatz Laaroussi, 2003). Cependant, les défis rencontrés tout au long du parcours d'intégration au monde social et professionnel d'accueil pourront faire d'obstacle à la réalisation de cet objectif familial commun, même entraîner des ruptures au sein de certains cheminements de vie, dont la trajectoire conjugale. Pour explorer les impacts de l'immigration sur les dynamiques de couple, cette étude qualitative se base sur les récits de vie collectés auprès de 19 hommes d'origine iranienne habitant les régions métropolitaines de Québec et Montréal. L'objectif principal est d'examiner comment se développent les relations conjugales de ces participants provenant d'une société caractérisée par la hiérarchie sociale entre les sexes, face aux modèles familiaux différents de la société d'accueil. En s'inspirant de la démarche théorique du parcours de vie - expliquant les trajectoires de vie comme faits socialement situés, évoluant dans une interaction entre les contextes social, familial, culturel ou économique et la réflexivité individuelle - cette étude prend en considération deux éléments contextuels qui influencent les dynamiques du couple, soit les scripts familiaux et la condition économique. Les analyses thématique et compréhensive des entretiens nous permettent de voir qu'un changement du milieu social et donc des schémas familiaux ont des effets prononcés sur les liens conjugaux des participants, particulièrement sur les rapports de genre, l'intimité émotionnelle et l'autonomie féminine (économique et sociale), domaines dans lesquels des altérations ainsi que des défis étaient vécus par les répondants. Certains d'entre eux ont exprimé leurs préférences pour une égalisation des rôles de sexe et des rapports plus intimes en couple. Cependant, quelques-uns se sont montrés défiants devant la possibilité d'un changement du statut économique et social des femmes iraniennes au Québec. Pour ce qui est de l'autonomie financière, les analyses révèlent qu'une telle réaction masculine découle particulièrement de la perception qu'ils avaient de leur rôle familial comme principal soutien économique de la famille - un composant important de leur masculinité - et de la femme comme responsable de l'espace d'intérieur. L'indépendance financière qu'ont acquise leurs épouses au Québec signifiait que les hommes devaient désormais partager leur rôle économique avec les femmes, fait menant à quelques désaccords sur la manière de gérer le budget de la famille dans certains couples. En matière d'autonomie sociale, les droits sociaux et sexuels des femmes au Québec et les gains acquis par les Iraniennes à ce sujet étaient rapportés par plusieurs répondants comme changement les ayant mis dans une position vulnérable et ce, dans deux domaines ; conjugal et légal. Au plan conjugal, les libertés sociales des femmes ressortent des entrevues comme obstacle à l'exercice du rôle traditionnel du protecteur de la famille. Au niveau légal, l'intervention policière en cas de conflits conjugaux et les différences entre les lois régissant le processus du divorce dans les sociétés d'origine et d'accueil étaient perçues comme des éléments ayant des impacts négatifs sur leur position comme hommes et époux dans leur famille. Mis à part les schémas familiaux d'accueil, une mauvaise condition économique reliée aux difficultés d'insertion en emploi au Québec a également marqué les dynamiques conjugales. Les défis rencontrés - dont la déqualification du capital humain issus de l'étranger, la surqualification et la barrière linguistique - étaient particulièrement soulignés par plusieurs répondants comme changements à portée négative sur leur santé mentale. Les trajectoires de vie étant interreliées, les transitions survenues dans le parcours de carrière avaient des répercussions sur la vie du couple. À titre d'exemple, le stress et l'insécurité économique qu'ont vécu les participants en raison de conditions de travail défavorables ressortent des analyses comme des sources de difficultés en couple. / For immigrants, immigration is above all a strategy aimed at building a better socioeconomic future for all family members (Vatz Laaroussi, 2003). However, challenges related to the process of integration to the new social setting may create obstacles to the achievement of such family goals, sometimes evoking disruptions in certain pathways, such as the marital trajectory. To explore the impacts of immigration on marital dynamics, this qualitative study departs from 19 life stories collected through semi-structured interviews with Iranian men living in the metropolitan areas of Montreal and Quebec City. The main objective of this research is to examine how the marital dynamics of these participants - who come from a society characterized by a hierarchical gendered relation - develop when faced with family models of the host society. Drawing on life course theoretical approach - explaining life trajectories as socially situated phenomenon evolving in a continuous interaction between social, family, cultural, or economic contexts and individual reflexivity - this study takes into consideration two contextual elements that play a major role in restructuring couples' dynamics after immigration, namely the family scripts of the host society and the economic conditions. The thematic and comprehensive analysis allow us to see that a shift in the social environment and therefore in the family scenarios had pronounced effects on participants' conjugal dynamics, particularly on gender relations, intimacy, and female autonomy (social and financial); areas of conjugality where alterations as well as challenges were experienced. Some participants expressed their preferences for equity in gender roles and creating more emotional intimacy. However, several of them revealed hesitancy when it came to changes in women's economic and social status. Regarding financial independency, the analyses of interviews allow us to find out that such reactions arise mainly from the perceptions men hold of their role as the main wage earner of the family - an important component of their masculinity - and of women's as mother and wife. The financial autonomy achieved by their wives in Quebec meant sharing family's economy with women, a change causing some disagreements over managing the household's budget among some couples. As for the female social autonomy, women's social and sexual liberties and the gains achieved in this regard were reported by several participants as changes putting them in a vulnerable position in two areas: conjugal and legal. At the conjugal level, women's social and sexual rights turned out to present obstacles to some traditional practices of masculinity, such as their role as protector. As regards the legal vulnerability, police intervention in family affairs and differences in laws regulating divorces in the societies of departure and host were perceived as elements impairing their positions as man and husband in their marriage. Aside from the family scenarios of the host society, a poor economic condition resulting from the difficulties met in finding their ways into the labour market in Quebec had similarly imprinted its traces on the dynamics of interpersonal relationships among some participants. The challenges faced when transitioning into the job market, including the non-recognition of their educational credentials, devaluation of their overseas work experiences, and language barriers, were described by our participants as dilemmas negatively affecting their mental health. Life trajectories being a set of linked phenomena, transitions occurring in the carrier path of men we interviewed had echoes on their marital dynamics. For instance, fatigue, stress, and economic insecurity that they had experienced all along the process of professional integration emerged from the analysis as breeding grounds for marital conflicts.
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Les formes de l'illégitimité intellectuelle: genre et sciences sociales françaises entre 1890 et 1940

Charron, Hélène 09 1900 (has links)
Thèse réalisée en cotutelle avec l'École des hautes études en sciences sociales / Cette thèse en sociologie historique analyse les logiques d’inclusion et d’exclusion des femmes dans le champ des sciences sociales françaises entre 1890 et 1940 à partir de l’étude des positions sociales, des prises de position et de la réception des travaux produits par des femmes dans les principaux périodiques de sciences sociales orientés vers la sociologie et l’anthropologie. La démonstration prend comme pivot l’accès des femmes aux savoirs et aux diplômes universitaires. La première partie porte sur les femmes non diplômées qui s’insèrent dans le champ des sciences sociales avant 1914, principalement par le biais d’une implication dans la mouvance réformiste ou dans les groupes féminins et féministes. Les figures féminines légitimes, dont les travaux ne suscitent pas de controverses, se situent aux positions les plus hétéronomes du champ là où les enjeux de la pratique réformiste priment sur les enjeux de la connaissance. Les figures de la transgression non diplômées, qui prétendent participer à l’élaboration des connaissances empiriques et théoriques sur les sociétés, provoquent au contraire des réactions négatives qui renvoient leurs analyses féministes hétérodoxes vers le champ politique. Après 1914, le nombre de femmes et de travaux féminins dans les périodiques et les groupes de sciences sociales français diminue globalement jusqu’en 1940, et les femmes non-diplômées cèdent leur place aux diplômées. Les processus de qualification différenciée selon le genre qui contribuent à reformuler l’antinomie entre compétences intellectuelles et féminité s’adaptent à l’accès des femmes aux diplômes. D’un côté, la majorité des nouvelles diplômées s’oriente et est orientée vers les nouvelles professions sociales (surtout le travail social) et vers l’enseignement qui valorisent les compétences traditionnellement associées au féminin et qui construisent leurs identités professionnelles en opposition au travail intellectuel, particulièrement au travail théorique. De l’autre côté, les seules femmes diplômées aspirant à demeurer dans le champ des sciences sociales qui parviennent à obtenir une reconnaissance relative avant 1940 se spécialisent dans les secteurs de la recherche empirique, réalisent leurs travaux au sein d’institutions savantes, s’assimilent aux problématiques et aux perspectives légitimes et n’adoptent pas de posture militante féministe. / In this dissertation in historical sociology, I analyze gender relations and the construction of women’s intellectual legitimacy in the French social sciences between 1890 and 1940. To that end, I study the social positions, the intellectual productions, and the reception of women in the main social science periodicals leaning towards sociology and anthropology. The pivotal point of my demonstration is women’s university enrolment and graduation. The first part of my dissertation is about women lacking a university diploma that nevertheless played a role in the social sciences before 1914, mainly through participating in the reformist circle of influence or by being involved in feminine and feminist groups. The “legitimate feminine figures”, i.e. women whose works did not fuel any kind of controversy, are in the most heteronomous parts of the field of study, in which issues about the reformist practice prevail over issues about knowledge. On the other hand, the “figures of transgression”, i.e. women lacking a diploma but pretending to participate in social empirical and theoretical knowledge, provoke negative reactions that, in turn, relegate their heterodox feminist analyzes to the political field. After 1914 and until 1940, the amount of women and of feminine works in periodicals and French social science groups decreased, and women with a university diploma replaced those lacking one. The gender-differentiated processes of evaluation, which contributed to reformulate the antinomy between intellectual competence and femininity, adapted itself to the fact that women had access to university diploma. On the one hand, the majority of newly graduated women heads and is directed towards new social professions (mainly social work) and teaching. Both professions promote competences traditionally associated with women, and construct the latter’s professional identities as disjoint from intellectual, and mainly theoretical, activities. On the other hand, the only graduated women aspiring to stay within the field of the social sciences, and who succeeded before 1940 in gaining a relative recognition for their competence, pursued empirical research, accomplished their work in accredited institutions, took on problems and perspectives sanctioned by the expert community, and did not play the role of feminist activists.
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Mobilités de travail et (re)construction des rapports sociaux au sein d’une communauté Hmong de Chine (province du Guizhou)

Carrier, Sébastien 03 1900 (has links)
La mobilité rurale-urbaine est sans contredit l’un des phénomènes les plus marquants que la Chine a connus depuis ses réformes des années 1980. D’une ampleur colossale, elle a constitué un fondement essentiel de sa transition et de son développement économiques. Or, si l’impact social de cette mobilité a été abondamment étudié dans les villes où séjournent les paysans, il demeure peu connu dans leur communauté d’origine, et encore moins en contexte de « nationalité minoritaire ». Reposant sur une enquête de terrain de plus d’une année, cette thèse en géographie sociale examine la (re)construction sociale dans une communauté rurale et minoritaire (c.àd. Hmong ou Miao) de Chine en lien avec le phénomène de la mobilité de travail. D’une intensité croissante, la pratique de la mobilité de travail par les membres de cette communauté est double. Les migrants sont soit des herboristes ambulants dans les villes de l’espace régional, soit des travailleurs salariés dans les villes orientales du pays. L’utilisation d’une approche du changement social intégrant les sphères du réel et de l’imagination et prenant en compte les dimensions territoriale et économique du phénomène migratoire est originale. De même, l’importance égale portée aux discours et aux actions des migrants et des non-migrants dans le processus de transformation sociale se veut novatrice. Dans ses résultats, cette thèse fait état, premièrement, d’une refonte des logiques territoriales et économiques de la communauté étudiée sous l’effet du phénomène migratoire. De toute évidence, les fondements géographiques de son territoire se sont récemment complexifiés et multipliés. Désormais, une variété de lieux, de frontières, de réseaux sociaux et d’échelles se dessine dans les configurations territoriales de ses membres. Les implications économiques sont tout aussi patentes. Outre la forte dominance des transferts d’argent des migrants dans les budgets familiaux, les questions du développement et des inégalités aux différentes échelles de la communauté renvoient aujourd’hui essentiellement au fait migratoire. Deuxièmement, cette thèse montre la forte empreinte laissée par la mobilité dans la sphère sociale. Nécessitant soutien aux extrémités de leur parcours, les migrants sollicitent de plus en plus l’aide de leurs réseaux lignagers, claniques, villageois et matrilinéaires. Et dans ce processus, il n’est pas rare qu’ils enfreignent consciemment les principes hiérarchiques traditionnels de leurs rapports familiaux. Aussi, au travers de la mobilité, des groupes longtemps marginalisés, tels les femmes et les jeunes adultes, ont acquis estime, autonomie et pouvoir décisionnel. Parallèlement, l’ordre social s’est bouleversé. Ce n’est plus le volume de la production agricole, mais le nombre de travailleurs migrants qui détermine aujourd’hui les différentes classes sociales de la communauté. Finalement, dans le contexte plus large des populations rurales et minoritaires de Chine et du Massif sud-est asiatique, cette thèse fait ressortir l’importance d’aborder la question de l’impact social de la mobilité au-delà des paradigmes de la modernisation et de l’intégration. Contrairement à la plupart des écrits touchant à cette question, il ne suffit pas de porter le regard sur l’influence que les urbains et leur mode de vie soi-disant moderne exercent sur les migrants. Il est également nécessaire de reconnaître les capacités d’initiative et d’innovation sociale des membres de ces populations, migrants et non-migrants. Mais aussi, cette recherche démontre que la question identitaire se doit d’être prise en compte. Les sentiments de marginalité et de subordination demeurent vivaces au travers du phénomène migratoire. Et de tels sentiments semblent se traduire, le plus souvent, par un renforcement des liens sociaux et intracommunautaires au sein même de ces populations minoritaires. / Rural-urban mobility is unquestionably one of the most striking phenomena that China has experienced since the wide-ranging reforms of the 1980s. Besides its unparalleled magnitude, it has been an essential foundation of its economic transition and development. But if the social impact of mobility has been extensively studied in cities where ‘peasants’ (as farmers are called in China) sojourn, little is known of the effects of mobility in their community of origin, and even less when the community belongs to a ‘minority nationality’. Based on fieldwork conducted over an 18-month period, this dissertation examines the impact of labor migration on the social (re)construction of a Hmong (Miao) community in rural China. Practices of mobility for work purposes are twofold in the studied community: migrants are either itinerant herbalists in close-by cities or factory workers in the eastern cities of the country. An original approach to social change has been used, integrating the spheres of imagination and practice, and takes into account the economic and spatial components of the migration phenomenon. Moreover, this research proposes an innovative theoretical model, by giving equal importance to the discourses and the actions in the process of social change of both migrants and non-migrants. First, this study reveals the recent remodeling of the spatial and the economic foundations of the studied community. It shows that places, scales, social networks and borders all structure the community’s territory – in both real and imaginary spheres – and that they have become more complex and numerous as a result of the unprecedented circular migration of its inhabitants to and from their village. At the economic level, besides confirming dominance of remittances at the household level, it also appears that development and inequality issues are now addressed by members of the community primarily through the phenomenon of migration. Second, the results expose the strong imprint of mobility in the social sphere. In need of support, migrants and left-behinds are increasingly seeking help within their lineage, clan, village, and matrilineal networks. In this process, it is not uncommon for them to consciously go against the traditional family hierarchies. Through mobility, long marginalized groups such as women and young adults, have now gained esteem, autonomy and decision-making power. Meanwhile, the social order has shifted. It is no longer the volume of agricultural production, but the number of migrant workers, which now determine the social classes within the community. Finally, in the broader context of minorities in China and the Southeast Asian Massif, this dissertation addresses the debate about the social impact of mobility beyond the paradigms of modernization and integration. Unlike most of the literature pertaining to this issue, this research provides evidence that it is not enough to focus on the changes experienced by migrants through contact with urban dwellers and their so-called modern way of life. It shows that it is necessary to recognize the capacity for initiative and social innovation of all the members of these minorities, migrants or non-migrants. It also stresses the centrality of the question of identity. Feelings of marginality and subordination remain strong and they do not seem to fade as a result of migration. On the contrary, these feelings seem to most often result in a strengthening of social and community bonds within these minorities.
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Genre, migration, stratégies d'acquisition de pouvoir et espace personnel : les expériences de femmes ouest-africaines à Rouen / Gender, migration, power acquisition strategies and personal space : experiences of West African women in Rouen

Diop, Aminata 13 September 2018 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux parcours de femmes ouest-africaines à Rouen issues de plusieurs pays (Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Mali, Mauritanie, Nigéria, Sénégal). Elle vise à comprendre leurs vécus, leurs histoires, leurs conditions d’immigration et d’intégration dans la société d’accueil. Elle se propose de déconstruire les stéréotypes produits sur les migrantes dans l’histoire, longtemps considérées comme victimes aux droits bafoués. Cette thèse donne à voir les situations d’oppressions multiples et croisées (genre, ethnie, classe) vécues par ces femmes dans le temps et l’espace, à partir de leurs expériences concrètes. Le contexte migratoire leur permet de modifier et réorganiser les rapports sociaux de sexes et de sélectionner les pratiques culturelles de leurs communautés d’origine. Cette recherche se propose d’analyser le processus d’autonomisation et d’émancipation des femmes ouest-africaines à partir de leurs stratégies d’acquisition de pouvoir (travail, associations, réseaux professionnels, technologie, transports). Dans le contexte de mondialisation, les migrantes se positionnent comme actrices du développement économique, parties prenantes du changement social de leur continent. Le choix d’une méthode qualitative, de l’observation prolongée dans le temps du quotidien des femmes et de leurs interactions avec les hommes favorise une immersion dans leur espace personnel. / This dissertation addresses the experiences of West African women in Rouen hailing fromseveral countries of the sub-region (Cote d’Ivoire, Guinea Conakry, Mali, Mauritania, Nigeriaand Senegal). It is aimed at facilitating a better understanding of their lives, their histories, their conditions of immigration and integration in the host society. It seeks to deconstruct thehistorical stereotypes regarding female migrants that have long been viewed as victims ofviolated rights. This dissertation casts light on the situations of multiple and crossed oppressions (gender, ethnicity, class) endured by these women in time and space, based on a series of concrete experiences. The migratory context enables them to modify and reorganize the social gender relations and select cultural practices of their native communities. This research seeks to analyze the process of West African women’s empowerment and emancipation from their power acquisition strategies (work, associations, professional networks, technology, and transports). Against the backdrop of globalization, female migrants position themselves as key stakeholders of economic development and social change in their continent. The option for a qualitative method, and a protracted observation of women’s daily life and their interactions with men required an immersion in their personal space.

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