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Savoir et pouvoir dans le contexte de Djibouti : des configurations éducatives entre constructions de savoir et relations de pouvoir / Knowledge and power in the context of Djibouti : educational configurations between construction of knowledge and power relations

Ahmed Farah, Daher 11 September 2018 (has links)
Cette thèse s’attache à éclairer un objet peu investigué par la recherche à et sur Djibouti : les liens entre savoir et pouvoir dans un contexte où interagissent tradition pastorale de type nomade et non-tradition sédentaire d’origine coloniale. A partir de constats d’expérience et de l’hypothèse par eux suggérée que savoir et pouvoir ont des liens, elle examine, selon un cadre théorique multiréférentiel (au sens de Jacques Ardoino), et (entre autres sources) par une approche ethnographique précédée d’une démarche exploratoire par entretiens semi-directifs : l’éducation traditionnelle, l’éducation scolaire d’origine coloniale ainsi que l’impact de la scolarisation sur les rapports sociaux traditionnels. Elle met en lumière les configurations éducatives traditionnelles et repère des liens organisés par l’âge entre savoir non-écrit (savoir ancestral) et pouvoir. Elle pointe l’école et ses configurations éducatives où s’acquiert un savoir qui, selon une logique largement déconnectée de l’âge de ses bénéficiaires, confère du pouvoir. Elle montre que, dans le contexte colonial et postcolonial, la scolarisation, par le savoir qu’elle transmet et le pouvoir lié à ce savoir en termes de possibilités, impacte les rapports sociaux traditionnels. En effet, dans l’espace dominant qu’est la ville coloniale puis post-coloniale, les pasteurs autochtones scolarisés se retrouvent en position haute à l’égard de leurs compatriotes non-scolarisés, y compris lorsque ces derniers sont plus âgés qu’eux. C’est, par exemple, le cas à l’endroit de leurs propres parents si ceux-ci n’ont pas fréquenté l’école. Cela crée un renversement de situation par rapport au postulat traditionnel qui veut que le sujet soit plus ‘’sachant’’ que les moins âgés que lui et donc les parents plus ‘’sachants’’ que leurs enfants. Les résultats de la thèse apparaissent plutôt transposables dans des contextes comparables, notamment en Afrique. Enfin, sont repérés dans cette recherche, non sans quelque relation avec l’objet investigué, des phénomènes sociaux à l’oeuvre à Djibouti, et peut-être pas seulement à Djibouti : effets du changement climatique, une montée de la religiosité, une catachrèse des objets et lieux urbains par les pasteurs, une pratique sociale autour de la consommation du khat que nous appelons le khater, ou encore un sentiment de régression qui, en ville comme à la campagne, traverse les lieux de sociabilité. Ce sont là autant de perspectives intéressantes de recherche. / This thesis is aimed at clarifying a topic poorly investigated by research in and on Djibouti: the links between Knowledge and Power in a context where have been interacting nomadic pastoral tradition and non-tradition of colonial origin. From findings of experience and the hypothesis based on them that Knowledge and Power have links, the thesis examines, in a multi-referential theoretical framework (within the meaning of Jacques Ardoino), and (among other sources) through an ethnographic approach preceded by a semi-structured interview-based exploration: Traditional Education, School Education of colonial origin as well as the Impact of the Schooling on the Traditional Social Relations. It brings to light the Traditional Educational Configurations and reveals age-structured Links between non-written Knowledge (Ancestral Knowledge) and Power. It also points at School and its Educational Configurations where is acquired a Knowledge which, in a way widely disconnected from its recipients’ age, gives Power. It shows that, in the colonial and postcolonial context, Schooling, through the Knowledge it gives and the Power linked to this Knowledge in terms of opportunities, impacts Traditional Social Relations. In fact, in the dominant colonial and postcolonial urban area, i.e the town, the schooled pastoralists are in higher position compared to their non-schooled fellow natives, even if the latter are older than them. It’s, for example, the case toward their own parents if these have not attended school. This creates a reversal situation compared to the Traditional Pastoral Assumption that the Individual knows more than those younger than him and so do the parents with regard to their children. The results of the thesis appear rather transferrable into similar contexts, especially in Africa. Finally, are pointed at in this research, in some relation with the topic investigated, social phenomena at work in Djibouti, and perhaps not only in Djibouti: Climate change effects, Rise of religiosity, Catachresis of Urban Items and Places, a Social Practice around the Consumption of Khat that we call the Khating, or a Sense of Regression which is shared in rural and urban Places of Sociability. These are interesting directions of research.
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Des métiers urbains au Cameroun : une analyse sociohistorique en termes de rapports sociaux / Of urban trades in Cameroon : a socio-historical analysis in terms of social relations

Santiago, Manuel 08 December 2016 (has links)
Cette thèse est construite en trois parties. La première est tout d’abord consacrée à une analyse réflexive de l’engagement ethnographique qui prend la rue comme terrain, et aux diverses formes de relation et de visibilité auquel conduit ce choix. Le cadre théorique et méthodologique affirme en particulier des positions méthodologiques et théoriques à l’égard de l’informalité. On y trouve également une acception élargie de la production, qui inclut les métiers urbains de service, ainsi que la nécessité d’étudier ensemble production et reproduction pour lire l’agencement des rapports sociaux. La seconde partie s’emploie à la reconstruction de la genèse de la division sociale du travail au Cameroun, dans un contexte colonial de « mise en valeur » et dans celui, postérieur à l’indépendance, des étapes de mutations économiques ayant affecté les logiques et formes de mise au travail des hommes et des femmes et produit une forme spécifique de séparation entre production et reproduction. En quatre périodes historiques, on y lit ainsi une généalogie des formes d’emplois urbains et des rapports sociaux qui les structurent, et tout particulièrement les rapports de sexe, de classe et de génération, inscrite dans le cadre du capitalisme global. Dans la troisième partie l’analyse du matériau empirique récolté pendant le travail de terrain et au-delà permet d’analyser les inégalités sociales à Yaoundé, de décrire des modes de vie et leurs difficultés matérielles et d’éclairer les stratégies pour faire face à la pauvreté. L’ethnographie révèle la division sociale du travail et des positions dans les métiers urbains, organisée autour de l’extorsion de surtravail sous forme de rente, sous diverses modalités, en une compétition forcenée, qui aboutit à reléguer les femmes et les enfants aux tâches de reproduction sociale, sans pour autant les écarter des tâches de production. Cette thèse de sociologie prend le parti d’inscrire l’analyse des métiers urbains dans une socio-histoire du capitalisme et de son implantation au Cameroun. Elle dépasse les catégories de travail formel / informel pour faire l’analyse matérialiste des formes de mise au travail articulée avec celle d’étudier ensemble, et non de façon dissociée, la production et la reproduction, à la lumière des rapports sociaux de sexe, de race, de classe et de génération. Cette thèse éclaire non seulement les rapports de domination et d’exploitation, mais aussi les formes de résistance et d’agencéité, au prisme de deux outils conceptuels qu’elle forge et enracine soigneusement : celui de régime libéral communautaire, et celui de rapport de rente d’exploitation. / The research relates to urban workers in Cameroon. As part of a theoretical inquiry, the manner in which we produce was given a fresh approach, in a new conception of work. To that end, the author has moved away from the tenets of the sociology of work to consider the city as a unit of production of useful services. That made it possible to widen the analysis in terms of work relations and grasp the dynamics of conflict, domination and exploitation, and also of change in the activities covered. The analysis is focussed on the forms employed in urban trades in Cameroon, by showing their characteristics. The decision to give that examination a historical perspective has made it possible to show that some trades have acquired a structuring role in the urban relations of production in Cameroon. That is true of the taxi services trade, which occupies a hegemonic place. Without being anachronistic or ethnocentric, it would appear that this area of work plays the part played by small artisans in English urban centres during the emergence of industrial capitalism in that country as described so well by E.P. Thompson. With their collective industry institutions, these workers have had a structuring role in the transformation of relations with work, and have provided leadership in social struggles. This ethnographic study in Yaoundé took place in a social atmosphere of apparent stability. Indeed, from the people’s protest movements of ‘dead cities’ in the early 1990s to the ‘hunger riots’ in 2008, Cameroon was experiencing a situation of permanent insurrection. When the author toured the country in 2010, the protests seem to have died down. That was certainly a forced break, in the face of violent repression by the government. The field work was therefore carried out during that apparent lull in 2010-2011, 2012 and 2015.The aim was to study the issue of the work and social reproduction of urban workers in Cameroon. What are its forms and determinants ? How has it changed in the course of the years since the start of development under colonial rule up to the contemporary period of structural adjustment ? How do the people get organised when they are excluded from the system of ordinary law ? The author believes that to address those questions, it is of relevance to use a sociohistorical approach that articulates work relations of class, race, gender and also generation.
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Cercles citoyens et espace public : la démocratisation organisationnelle à l’épreuve des rodas brésiliennes

Ruelland, Isabelle 05 1900 (has links)
Au Brésil, les mouvements antiautoritaires engagés notamment dans de la réforme psychiatrique participent de la création de dispositifs de participation sociale parmi les plus innovants qu’on puisse trouver sur le plan de la démocratisation. La présente recherche avait d’abord pour objectif de comprendre comment de ces dispositifs agissent sur les rapports sociaux de pouvoir traversant le réseau de santé mentale de la ville de Campinas dans l’État de São Paulo. Nous problématisons les forces sociales et économiques qui participent de la construction de ce réseau et de son « système d’analyse et de cogestion » ; une organisation participative impliquant côte à côte des destinataires, des travailleurs, des gestionnaires et parfois des élus locaux. En survolant les différents courants de la sociologie des organisations, nous découvrons le rôle central de la prise en compte du destinataire de services pour l’étude de la dimension sociopolitique de l’organisation. Il ne s’agit pas d’étudier les rapports sociaux de pouvoir sous l’angle des dispositifs participatifs, mais bien à partir des expériences vécues et de la production collective de subjectivation politique. À partir de données recueillies lors d’une ethnographie de huit mois auprès du réseau de santé mentale de Campinas, nous observons en quoi la transformation des rapports sociaux de pouvoir vécue subjectivement par les acteurs renvoie à des configurations collectives spécifiques communément nommées rodas (cercle en portugais). Cette notion fait référence aux situations au cours desquelles un petit groupe d’acteurs se réunit pour réfléchir, débattre et décider d’actions à mener en rapport à la santé mentale dans la ville. Ces configurations collectives permettent aux citoyens de donner sens et forme à un projet local de démocratisation. L’étude se consacre alors à comprendre comment les rodas agissent sur les rapports sociaux de pouvoir induits par l’organisation participative locale. En 2012, le réseau de santé mentale de Campinas traverse une des plus importantes crises de son histoire. Des coupures et la privatisation de services ont mené à une vaste mobilisation citoyenne. Dans ce contexte, nous identifions les points de tensions et d’agencements entre les rodas et les dispositifs participatifs du réseau en portant attention aux expériences quotidiennes. L’analyse des rodas ouvre de nouvelles pistes de compréhension des dynamiques de pouvoir collectif en contexte organisationnel. Par le partage de temps dans une pluralité d’espaces ouverts, par le partage d’affects ainsi que par la problématisation collective d’évènements critiques affectant le quotidien, les rodas agissent sur la hiérarchisation de manière à la réduire. Cet effort collectif de démocratisation sans cesse renouvelé ne permet toutefois pas de venir à bout des inégalités de pouvoir induites par l’organisation des services et par la société brésilienne. Comme pratique citoyenne, les rodas constituent néanmoins des leviers collectifs pour dénoncer des contradictions et des injustices sociales au sein et en dehors de l’organisation participative. Elles relèvent la possibilité d’une critique collective continue ouverte à la créativité sociale. Cette recherche ouvre un nouveau champ d’études sur les innovations citoyennes en contexte d’organisation participative; un champ d’autant plus prometteur qu’il s’inscrit dans un renouvellement critique de la sociologie des organisations. / In Brazil, anti-authoritarian movements, particularly those engaged in psychiatric reform, are creating some of the newest innovative democratic forms of social participation. The aim of this research is first to understand how these new participatory schema act on the social relations of power across the mental health network in the city of Campinas in the State of São Paulo. I first problematize the social and economic forces involved in the construction of this network and its "system of analysis and co-management". This participatory model of organization requires users, workers, managers and sometimes local elected officials work side by side. Across the different streams of organizational sociology, the user is seen to play a central role in defining the socio-political dimension of the organization. However this is not achieved through participatory schema rather the user arises from the production of political subjectivation and the actual experiments themselves. Using ethnographic data collected during an eight-month period from across the Campinas mental health network, I observe how the transformation of the subjective social relations of power experienced by the actors refers to specific collective configurations commonly known as "rodas" (Circle in Portuguese). The term “rodas” refers to small groups of actors who meet to reflect, debate and decide on actions to be taken in relation to mental health practices in the city. These collective configurations allow citizens to give meaning and form to a local democratization project. The study then focuses on how the rodas influence the social relations of power induced by the local organization. In 2012, the Campinas mental health network went through one of the biggest crises in its history. Cuts and the privatization of services led to widespread citizen mobilization. In this context, I identify tensions and strategies within the rodas and their means for participation across the network paying attention to their everyday experiences. The analysis of rodas opens up new avenues of understanding the levers of collective power in an organizational context. Through the sharing of time in a plurality of open spaces, through sharing affect as well as through collective problem-solving of critical events impacting affecting daily life, the rodas act to reduce organisational e hierarchy. This collective effort of constantly renew democratization does not however make it possible to overcome the inequalities of power induced by the organization of services and by Brazilian society. As a form of citizen participatory practice, rodas nevertheless provide collective levers that denounce contradictions and social injustices within and outside the organization. Their practices highlight the possibility of a continuous collective criticism open to social creativity. This research opens a new field of study on citizen participation and innovation in the context of the organization; a field that is all the more promising because it is part of a critical renewal of the sociology of organizations.
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Dynamique de groupe et reconnaissance sociale dans un groupe d’expédition éducative

Ouellet, Lorie 08 1900 (has links)
Le domaine du plein air est un champ traditionnellement masculin où les filles et les femmes éprouvent généralement des difficultés à être reconnues par leurs pairs et subissent plusieurs formes de discrimination. Cette faible reconnaissance, ainsi que la discrimination subie par plusieurs d’entre elles, ont des impacts négatifs sur leur participation, leur confiance en elle, leur sentiment d’appartenance, le développement de leurs habiletés techniques, et même, sur leur longévité professionnelle dans le domaine. Plusieurs activités de plein air se déroulent en contexte de groupe dans lesquels les inégalités de genre du domaine sont susceptibles d’émerger et de se reproduire. Ainsi, les groupes d’expédition sont des contextes privilégiés pour observer comment opèrent l’émergence et le fonctionnement des inégalités de genre dans le domaine du plein air. Ce projet de recherche doctorale vise à développer une meilleure compréhension des processus entourant la reconnaissance sociale dans les groupes d’expédition éducative, et ce, en portant une attention particulière au genre. Une étude de cas ethnographique comprenant de l’observation participante au cours d’une expédition de canotage de quatre semaines a été menée auprès d’un groupe d’étudiants (17 hommes et 7 femmes) engagés dans un programme de formation universitaire de premier cycle en intervention plein air. Un cadre conceptuel sociologique bourdieusien a été utilisé afin de rendre compte des différents processus pouvant influencer la reconnaissance sociale des membres d’un groupe d’expédition. Les concepts de champ, d’espèces de capital et d’habitus ont permis de mener trois analyses distinctes mais interreliées. La première étude est basée sur la signification et la valeur symbolique des tâches et des activités inhérentes à la conduite d’une expédition de canot et porte sur la division sexuée du travail en expédition. Cette étude montre comment le genre, les représentations du genre de même que la classe sociale interagissent pour orienter les stratégies d’amélioration ou de maintien de statut. La deuxième et la troisième mobilisent certains constats issus des travaux sur les hiérarchies de statut dans les groupes ayant des objectifs à atteindre. Plus précisément, la deuxième étude est basée sur le postulat selon lequel la perception de 6 compétence et les attentes de performance à l’égard d’une personne jouent des rôles déterminants dans les processus d’attribution de statut dans les groupes. L’analyse des données a permis d’identifier différentes stratégies consistant à laisser implicitement sous-entendre, dans ses actions ou ses discours, la possession d’une certaine expertise. Cette analyse a aussi permis de mettre en évidence comment les rapports sociaux de genre jouaient des rôles importants dans les processus de distinction liés à la compétence et comment les compétences de certaines femmes étaient parfois ignorées ou encore utilisées par d’autres participants pour apparaître plus compétents qu’elles. Enfin, la troisième analyse s’appuie principalement sur les concepts de capital social et de champ comme espace de luttes dans lequel les agents cherchent à influencer le mode de perception et d’appréciation légitime. Cette troisième analyse a permis d’identifier des stratégies consistant à gérer les relations et les interactions sociales avec autrui de façon à en tirer des avantages en termes d’amélioration ou de maintien de statut au sein d’un groupe. Cette étude a permis de montrer comment les rapports sociaux de genre et de classe interagissent et influencent les relations et les interactions sociales dans le groupe et donc, les processus de reconnaissance sociale. L’ensemble de ces analyses permet de mieux comprendre les logiques d’action et le fonctionnement, en contexte d’expédition, des inégalités fondées sur le genre et la classe sociale. Parallèlement, ces études ont aussi permis d’examiner certains enjeux relatifs à l’apprentissage et à la gestion des risques en contexte d’expédition éducative. À cet effet, des pistes d’intervention praxéologiques susceptibles de favoriser une dynamique de groupe plus inclusive et d’accroître le bien-être des participants, leur apprentissage et leur sécurité ont été proposées. / The outdoor field is a traditionally male-dominated field where girls and women generally have difficulty being recognized by their peers and suffer from many forms of discrimination. This low recognition, as well as the discrimination experienced by many of them, have negative impacts on their participation, confidence, sense of belonging, development of their technical skills, and even on their professional longevity in the field. Many outdoor activities occur in a group context where gender inequalities in the field are likely to emerge and recur. Thus, expedition groups are privileged contexts to observe how the emergence and functioning of gender inequalities in the outdoor field operate. This doctoral research project aims to develop a better understanding of the processes underlying social recognition in an educational expedition group, with particular attention to gender. An ethnographic case study involving participant observation during a four-week canoeing expedition was conducted with a group of students (N=24; 17 men and seven women) engaged in an outdoor adventure leadership undergraduate program at a university in Quebec (Canada). A Bourdieusien sociological conceptual framework was used to examine the different processes that could influence the social recognition of expedition group members. The concepts of field, forms of capital, and habitus offered powerful heuristic tools to conduct three distinct but interrelated analyses. The first study is based on the significance and symbolic value of the tasks and activities of a canoe expedition and focuses on the sexual division of labor. This study shows how gender, gender representations, and social class interact to guide the strategies used by the participants to maintain or uplift their social status as outdoor leaders. The second and third studies built on and seek to contribute to the research on status hierarchies in tasks-oriented groups. More specifically, the second study is based on the assumption that perception of competence and expectations of performance towards a person play decisive roles in the status allocation process in groups. Data analysis allowed us to identify various rationales underlying the strategies used by group members to convey an impression of competence in their actions or discourse. This analysis also highlighted how gender relations play essential roles in competence8 related processes of distinction and how the skills of some women are sometimes ignored or used by other participants to appear more competent than experienced women. Finally, the third analysis is mainly based on the concepts of social capital and field as a space of struggles in which agents seek to influence the legitimate principles of perception and appreciation in force in the group. In this third analysis, we identified six relational strategies that consist in managing social interactions and relations with other group members in order to improve or maintain one’s status within the group. This study showed how gender and class interact and influence relationships and social interactions in the group and, therefore, social recognition processes. Taken together, these analyses provide a better understanding of the logic of action and how inequalities based on gender and social class work in the context of expeditions. Moreover, these studies examined some issues related to learning, risk management, and inclusion in educational expeditions. To this end, practical recommendations have been proposed to foster a more inclusive group dynamic and increase participants' well-being, learning, and safety.
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Reconfiguration du partage des tâches domestiques dans les couples guinéens établis au Québec

Diallo, Alpha Ibrahima 08 1900 (has links)
Ce mémoire aborde le partage des tâches chez les couples guinéens (mariés avec enfants) établis au Québec. Nous avons exploré essentiellement quelques éléments qui reviennent dans les propos des couples interrogés. Les résultats obtenus montrent tout d'abord que les hommes sont restés longtemps cantonnés à la sphère productive dans leur pays d’origine, exclus de toutes les activités relatives au « care » largement assumées par les femmes. Or en l’absence de réseau au Québec, les deux membres du couple se trouvent en situation de plus grande dépendance mutuelle pour leur survie, et le conjoint n’a pas le choix de s’impliquer. Ainsi, les nécessités économiques poussent davantage aux changements observés chez les hommes que la sensibilité aux « valeurs démocratiques/féministes » du pays d’accueil. En effet, les propos de certaines femmes interrogées montrent qu’elles sont satisfaites de venir rejoindre leur mari au Québec et de rester à leurs côtés, tout en investissant dans des activités professionnelles auxquelles elles n’avaient pas accès, même étant instruites, dans leur pays d’origine. L’installation au Québec augmente leur pouvoir de négociation dans le couple et pousse leur conjoint à s’impliquer davantage dans les tâches connotées comme « féminines » en Guinée. / This thesis addresses the sharing of tasks within Guinean couples (married with children) established in Quebec. In this sense, it lays the groundwork for an analysis still to be deepened. I essentially explored a few elements that recur in the semi-structured interviews performed. The results show first of all that men have long remained confined to the productive sphere in their country of origin, excluded from all care activities largely assumed by women. However, in the absence of a network in Quebec, the two members of the couple are now in greater mutual dependence for their survival and the spouse does not have much choice to get involved. Thus, economic necessities drive the observed changes more than sensitivity to the “democratic/feminist values” of the host country. Indeed, some women are more satisfied to come and stay with their husbands in Quebec and to invest in professional activities to which they had not accessed even being educated in the country of origin. This increases their bargaining power in the couple and pushes their husbands to become more involved in tasks connoted as “feminine” in Guinea.
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« Où est le boss ? » : rapports sociaux de sexe et division sociosexuée du travail dans l'agriculture de proximité québécoise

Benitez Ortiz, Alba 13 December 2023 (has links)
L'objectif de cette recherche est d'examiner les rapports sociaux de sexe et la division sociosexuée du travail qui prévalent chez les couples propriétaires d'une exploitation maraîchère qui commercialise une partie de ses produits en circuits courts. A priori, et en raison des valeurs d'horizontalité souvent revendiquées dans ce type d'agriculture, les personnes qui la pratiquent semblent favoriser des rapports sociaux plus justes ou égalitaires. Il existe également une image idyllique et familialiste, largement véhiculée par les personnes partisanes de l'agriculture de proximité, qui la définissent comme un mode de vie et un métier permettant une articulation harmonieuse entre travail et famille. Cela contribue à une idéalisation de la position et de la vie des femmes dans ce type d'agriculture, où elles prendraient davantage soin et seraient particulièrement connectées à l'environnement (humain et non humain), tout en étant épanouies dans leur rôle de mères et d'épouses. Les témoignages des femmes qui ont participé à ma recherche montrent que leur situation est loin d'être idyllique et que leurs trajectoires professionnelles et personnelles sont marquées par plusieurs défis. Ces défis reflètent une variété d'obstacles structurels, comme l'assignation aux femmes des tâches moins valorisées socialement et, parfois, la reproduction de rapports asymétriques au sein des couples. Les entretiens semi-dirigés menés auprès de dix femmes installées en agriculture de proximité dans les régions de Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale ont également révélé la persistance de stéréotypes sexistes et d'une division sociosexuée du travail assignant les femmes à certaines tâches spécifiques, dont le travail domestique. Cela entrave la transformation des rapports sociaux de sexe en agriculture de proximité et, en conséquence, contribue au maintien des inégalités structurelles dans ce milieu. / The purpose of this research is to examine gender relations and division of labor that prevail among couples who are owners or co-owners of a vegetable farm that commercializes its products in short supply chains. At first glance, given the horizontal values that are often promoted in this type of agriculture, people who practice it seem to favor fairer or more egalitarian social relations. There is also an idyllic and family-oriented image, widely held by the supporters of local agriculture, who define it as a way of life and an occupation that allows a harmonious articulation between work and family. This contributes to an idealization of the position and life of women in this type of agriculture, where they would be more nurturing and particularly connected to the environment (human and non-human), while being fulfilled in their role as mothers and wives. The narratives of the women who took part in my research show that their situation is far from being idyllic and that their professional and personal trajectories are marked by several challenges. These challenges reflect various structural obstacles, such as the assignment of less socially valued jobs to women and, sometimes, the asymmetrical dynamics that are reproduced within couples. Semi-structured interviews with ten women involved in local agriculture in the Chaudière-Appalaches and Capitale-Nationale regions also revealed the prevalence of a gendered division of labour and sexist stereotypes in agriculture. The latter hinders the transformation of gender relations and, consequently, contributes to the maintenance of structural inequalities in the context studied. / El objetivo de esta investigación es examinar les relaciones sociales de sexo y la división socio-sexual del trabajo entre las parejas propietarias o copropietarias de una explotación hortícola que comercializa sus productos en circuitos cortos. A priori, y debido a los valores de horizontalidad que se suelen reivindicar con frecuencia en este tipo de agricultura, las personas que la practican favorecer relaciones sociales más justas o igualitarias. Asimismo, existe una imagen idílica y familialista, ampliamente propagada por las personas partidarias de la agricultura de proximidad, que la definen como un modo de vida y una profesión que permite una articulación armoniosa entre el trabajo y la familia. Esto contribuye a una idealización de la posición y de la vida de las mujeres en este tipo de agricultura, donde serían las principales cuidadoras y estarían particularmente conectadas con el medio ambiente (tanto humano como no humano), así como realizadas en su papel de madres y esposas. Los testimonios de las mujeres que participaron en mi investigación muestran que su situación dista mucho de ser idílica y que tanto sus trayectorias profesionales como personales están marcadas por varios desafíos. Estos desafíos reflejan varios obstáculos estructurales, como la asignación de trabajos menos valorados socialmente a las mujeres y, en ocasiones, las dinámicas asimétricas que se reproducen dentro de las parejas. Entrevistas semiestructuradas con diez mujeres dedicadas a la agricultura local en las regiones de Chaudière-Appalaches y Capitale-Nationale revelaron la persistencia de una división socio-sexual del trabajo y de estereotipos sexistas en la agricultura. Esto último dificulta la transformación de las relaciones de sexo y, en consecuencia, contribuye al mantenimiento de las desigualdades estructurales en el contexto de estudio.
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L'éducation à l'égalité des sexes dès la petite enfance au Québec : le genre dans les croyances de finissantes en Techniques d'éducation à l'enfance et dans le programme des services de garde éducatifs "Accueillir la petite enfance"

Trudel, Josée 12 April 2024 (has links)
Ce mémoire par insertion d’articles aborde le genre en éducation à la petite enfance à travers le prisme du processus de socialisation différenciée selon le sexe. La première étude a été menée auprès de finissantes en Techniques d’éducation à l’enfance (TÉE) (n=33) à l’aide d’un questionnaire de croyances à l’égard du genre en services de garde éducatifs (SGÉ). Une analyse descriptive des résultats montre que des finissantes croient en la naturalisation de différences entre les sexes, mais également à l’importance d’éduquer les enfants à l’égalité des sexes dès la petite enfance. La seconde étude visait à soulever les éléments genrés dans le programme éducatif Accueillir la petite enfance utilisé en SGÉ. En ressort l’omission de la construction sociale des différences entre les sexes, l’absence de toute identité sexuelle autre que garçon et fille, la dissonance entre la volonté de lutte aux stéréotypes sexuels et la perpétuation de certains, et une rédaction non-sexiste perfectible. S’inscrivant dans une perspective féministe, ces deux articles issus des deux études permettent respectivement de documenter les croyances de finissantes en TÉE à l’égard du genre, ainsi qu’à pointer les traces du genre dans le programme chapeautant les SGÉ, afin de favoriser l’éducation à l’égalité des sexes dès la petite enfance.
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Les expériences d'intégration au travail et le rapport au travail des enseignantes du préscolaire et du primaire

Bilodeau, Karine 01 March 2024 (has links)
L'intégration au travail en enseignement préscolaire et primaire représente un défi majeur pour la population et les institutions alors que plusieurs notent des difficultés importantes se traduisant par des taux de décrochage alarmants. L'appréhension de ce phénomène demeure complexe et nécessite une approche heuristique multifacette. La recension des écrits a été effectuée sous trois angles spécifiques interdépendants : 1) les défis et enjeux de l'intégration au travail du personnel enseignant à la lumière des réformes de l'éducation au Québec et des transformations du travail provenant de la nouvelle gestion publique; 2) les dynamiques identitaires dans l'éducation au préscolaire et en enseignement au primaire; 3) les spécificités du travail des femmes en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire. Ce travail de recension a notamment permis de soulever la nécessité d'approfondir les connaissances concernant les expériences subjectives de travail des femmes en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire, qui plus est, à la lumière des nouvelles formes d'organisation du travail ainsi que des technologies de l'information et de la communication. L'objectif de ce projet de thèse vise à mieux comprendre les expériences subjectives des femmes dans leur intégration au travail et leur rapport au travail (domestique et salarié). Trois objectifs de recherche spécifiques ont été formulés : 1) décrire et analyser les expériences marquantes du travail et de l'intégration au travail en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire; 2) décrire et analyser les expériences qui ont influencé leur parcours scolaire et professionnel, la valeur accordée aux diverses sphères de vie, voire leur interdépendance, ainsi que les conditions qui influencent leur articulation; 3) cerner les modes d'échanges ainsi que les dynamiques relationnelles et analyser ce qu'elles engagent du côté de la reconnaissance et de la construction identitaire. La posture théorique se trouve à la croisée de trois perspectives différentes : la théorie critique du travail vivant issue du champ de la psychodynamique du travail, les perspectives féministes (la sociologie des rapports sociaux de sexe, courant matérialiste français) et la perspective des parcours de vie telle qu'utilisée dans les sciences de l'orientation. Ce cadre permet de prendre en compte les expériences subjectives de travail (salarié et domestique) des femmes en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire. La posture épistémologique de cette recherche se situe dans une perspective constructiviste interprétative-critique. La méthodologie s'inscrit dans une recherche narrative s'appuyant sur quatre stratégies de collecte de données : (1) vingt-cinq entretiens individuels et deux entretiens de groupe auprès de participantes volontaires ont été menés auprès d'enseignantes du préscolaire et du primaire; (2) une méthode d'inspiration « photovoix » a ensuite permis de collecter soixante-quinze photos prises et commentées par les participantes permettant de rendre visibles des expériences et enjeux vécus au travail; (3) seize captures d'écran d'échanges numériques (Messenger, réseaux sociaux, courriels) ont ensuite permis de rendre visibles certains échanges quotidiens informels avec la famille ou les collègues. Ce recueil de données a été effectué dans un processus de va-et-vient entre la collecte de données et les analyses du matériau s'échelonnant sur une période d'un an. Ce corpus a été analysé en s'appuyant sur les stratégies de l'examen phénoménologique des matériaux et des catégories conceptualisantes, et ce, afin d'entrer en contact avec le sens des expériences subjectives vécues par les participantes. À la suite de la collecte, du traitement et des analyses des matériaux, sur base volontaire, deux entretiens de groupes incluant cinq participantes chacun ont été réalisés par l'intermédiaire de l'application ZOOM. Ces entretiens de groupe ont contribué à peaufiner le processus de théorisation. Ces étapes ont permis de construire un processus de théorisation répondant au but et aux objectifs spécifiques de cette recherche. Les résultats et les discussions abordent trois facettes de l'intégration au travail d'enseignement et du rapport au travail des enseignantes du préscolaire et du primaire. Dans un premier temps, ils montrent que l'entrée en enseignement préscolaire et primaire s'inscrit à même de nombreuses expériences hétérogènes marquées par la précarité et le hasard, notamment un processus d'insertion en emploi long et complexe. Parmi ces expériences se trouvent les difficultés de l'inclusion pour tous qualifiée de « sauvage » ainsi que la centralité du lien affectif à l'élève, le travail de care et la fusion/confusion des rôles mères-enseignante. Dans ce contexte, il s'agit pour plusieurs de survivre à la précarisation du travail. Dans un deuxième temps, les résultats montrent qu'à cela s'ajoutent les expériences des femmes, notamment le « choix » de l'enseignement préscolaire et primaire, la division sexuelle du travail domestique, le cycle de la maternité et l'organisation du travail qu'il amène. Dans un troisième temps, les résultats montrent que l'évolution des espaces d'échange ou de délibération entre collègues, tant formels qu'informels, en présentiel ou en ligne, ainsi que l'instrumentalisation à des fins managériales du contenu des échanges entre collègues soulèvent de multiples enjeux. Ce travail de thèse a également permis de rendre visible et de mieux comprendre les spécificités de l'articulation des temps de travail pour les enseignantes du préscolaire et du primaire et soulève la nécessité de s'éloigner d'une conceptualisation basée sur une division binaire et étanche du temps investi dans chacune des sphères de vie. De plus, il révèle des tensions alors que le lien affectif à l'élève est à la fois désiré et valorisé par les enseignantes, mais aussi obligatoire, inscrivant implicitement le travail invisible de care à même la mission de l'école québécoise. Finalement, cette thèse a permis de révéler et de comprendre les nombreux rapports sociaux de domination qui marquent ce contexte organisationnel et, plus particulièrement, de rendre visible et de comprendre la persistance de nombreux rapports sociaux de sexes. Une des retombées de cette thèse aura été d'accorder une place à la parole libre et authentique des enseignantes du préscolaire et du primaire afin qu'elles puissent mettre en mots, réfléchir, nommer, raconter et rendre visible leurs expériences subjectives de travail et, plus largement, dans leur vie, ce que trop peu de travaux ont fait dans les dernières années à propos du travail des femmes dans ce domaine. / The work integration of preschool and elementary school teachers represents a major challenge for the population and institutions, while many note significant difficulties resulting in alarming dropout rates. Understanding this phenomenon remains complex and requires a multifaceted heuristic approach. The literature review was conducted from three specific, interdependent angles: 1) the challenges and issues of integrating teachers into the workplace in light of Quebec's educational reforms and the transformations of work resulting from the new public management; 2) the dynamics of identity in preschool and elementary school teaching, and 3) the specificities of women's work in preschool and elementary school teaching. This review raises the need to deepen our knowledge of the subjective work experiences of women in preschool and elementary school teaching, especially in light of new forms of work organization and information and communication technologies. This thesis project aims to better understand the subjective experiences of women in their integration into the workplace and their relationship to work (domestic and salaried). Three specific research objectives have been formulated: 1) describe and analyze the significant experiences of work and work integration of women preschool and elementary school teachers; 2) describe and analyze the experiences that have influenced their academic and professional careers, the value accorded to the various spheres of life, and even their interdependence, as well as the conditions that influence their articulation, and 3) identify the modes of exchange as well as the relational dynamics and to analyze what they entail in terms of recognition and identity construction The epistemological posture of this research is based on an interpretive-critical constructivist perspective. The theoretical position is at the crossroads of three different perspectives: the critical theory of living work from work psychodynamics, feminist perspectives (the sociology of gender relations, French materialist current) and the perspective of life courses as used in guidance sciences. This framework makes it possible to consider the subjective experiences of women's work (salaried and domestic) in preschool and elementary school teaching. The methodology is part of a narrative research based on four data collection strategies: (1) twenty-five individual interviews were conducted with preschool and elementary school teachers; (2) a "photovoix" inspired method was then used to collect seventy-five photos taken and commented on by the participants allowing for the visibility of experiences and issues experienced at work; (3) sixteen screen captures of digital exchanges (Messenger, social networks, emails) were then used to make visible certain informal daily exchanges with family or colleagues. This data collection was carried out in a back-and-forth process between data collection and material analysis over one year. This corpus was analyzed using strategies of phenomenological material examination and conceptualizing categories to get in touch with the meaning of the participants' subjective experiences. Following the collection, processing, and analysis of the materials, on a voluntary basis, two group interviews with five participants each were conducted via the ZOOM application. These group interviews helped to refine the theorizing process. These steps helped to construct a theorizing process that met the specific purpose and objectives of this research. The results and discussions address three facets of the integration into teaching and the relationship to work of preschool and elementary school teachers. First, they show that entry into preschool and primary school teaching results from numerous heterogeneous experiences marked by precariousness and chance, including a long and complex process of employment integration. Among these experiences are the difficulties of inclusion for all, described as "wild", and the centrality of the student's affective bond, care work, and the fusion/confusion of the mother-teacher roles. In this context, for many, it is a matter of surviving the work precariousness. Second, the results show the specificities of women's experiences, in particular the "choice" of pre-school and primary education, the sexual division of domestic work, the maternity cycle and the work organization it generates. Third, the results show that the evolution of exchange spaces or deliberation between colleagues, both formal and informal, face-to-face or online, and the instrumentalization of the content of exchanges between colleagues for managerial purposes raise multiple issues. This thesis work also made it possible to make it visible and better understand the specificities of the articulation of work time for preschool and elementary school teachers. It also raises the need to move away from a conceptualization based on a binary and watertight division of time invested in each sphere of life. Moreover, it reveals tensions when the affective bond to the student is both desired and valued by the teachers and mandatory, implicitly embedding care work in the mission of the Quebec school. Finally, this thesis revealed and understood the many social relations of domination that mark this organizational context and, more specifically, made visible and understood the persistence of many social relations of gender.
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The "All-American" Couple. Dating, Marriage and the Family during the long 1950s with a Foray into Boise, Idaho and Portland, Oregon / Le “couple idéal”. Rencontres amoureuses, mariage et famille pendant les années 1950 aux États-Unis. L’exemple de Boise (Idaho) et Portland (Oregon)

Bryson, Christen 04 November 2016 (has links)
Cette thèse espère contribuer à l’histoire socio-culturelle du couple américain durant la période d’après-guerre. En discutant du récit national au travers d’aspects qui sont souvent considérés comme évident – génération, âge, situation géographique, individu et institution ainsi que cultures locales et nationales – ce travail essaie de nuancer ces définitions catégoriques qui en sont venues à représenter les années 1950 et 1960 tout comme l’ubiquité du discours sur la culture nationale. Le mariage, la famille, le genre, la sexualité, faire la cour (dating), les pratiques sexuelles et la culture des jeunes forment le cadre par lequel cette étude essaie d’éclairer la norme incarnée par le couple blanc, hétérosexuel, de classe moyenne. En introduisant deux villes du nord-ouest des Etats-Unis – Boise dans l’Etat d’Idaho et Portland dans l’Etat d’Oregon – dans une réflexion portant sur le récit national, cet essai tente d’élargir l’histoire locale de ces deux villes et de complexifier l’analyse des conventions sociales. L’histoire orale associée à des documents issus des archives d’universités locales et d’annuaires étudiants (yearbooks) ont permis à cette étude d’observer comment l’expérience d’américains « ordinaires » diffère et s’accorde avec le récit national dans des villes qui n’ont reçus que peu d’attention universitaire durant cette période et sur ces thèmes. Les informations des recensements, les documents et les discours politiques de l’époque étayent le modèle répandu d’un couple cent pour cent américain, alors que les films éducatifs, les livres de bonnes manières et les rubriques de chroniqueurs ont permis à ce travail d’explorer le processus au travers duquel cet idéal s’est imposé. Ce modèle connait un âge d’or pendant la « longue décennie » des années 1950. La mémoire collective nous dit qu’il constitue alors le dernier phare de la tradition familiale mais aussi peut-être son point de rupture. Cet essai défend l’idée que cet archétype n’était ni traditionnel ni catalyseur de bouleversements. Le couple blanc et hétérosexuel de classe moyenne était plutôt le point culminant de facteurs politiques, sociaux, économiques et culturels qui ont finalement ébranlés le couple « traditionnel », ce modèle ayant échoué à véritablement incarner les idéaux de la nation qu’il était supposé représenter. A la fin de la « longue décennie » des années 1950 cette norme représentait un statu quo, alors que les jeunes qui devaient perpétuer son héritage avaient consciemment et inconsciemment déjà commencé à saper ses fondations. / This thesis hopes to contribute to the postwar socio-cultural historiography on the American couple. In putting the national narrative into a discussion with some of its oft taken for granted aspects—generation, age, location, the individual and the institution, and local and national cultures—, this work attempts to provide nuance to the categorical definitions that have come to characterize the 1950s and the 1960s as well as the pervasiveness of the national culture’s voice. Marriage, family, gender, sexuality, dating, sexual activity, and youth culture are the framework through which this study has tried to elucidate the standard embodied in the white, middle-class, heterosexual couple. In incorporating two cities in the northwest United States—Boise, Idaho and Portland, Oregon—into a discussion about the national narrative, this dissertation tries to widen their local histories and complexify national convention. Oral histories paired with documents from the local universities’ archives and yearbooks have allowed for this work to look at how “average” Americans’ experiences differed from and coincided with the national narrative in places that have received very little scholarly attention on this time and these themes. Census data, scientific studies, political documents and speeches substantiate the pervasiveness of the “All-American couple,” while educational films, etiquette books, and advice columns have helped this thesis explore the process through which the ideal came into being. This model experienced a heyday during the long 1950s. Dominant memory tells us that either it was the last beacon of familial tradition or the breaking point for change. This dissertation contends that the archetype was neither traditional nor the catalyst for change. Rather the white, heterosexual middle-class couple was a culmination of political, social, economic, and cultural factors that ultimately undermined the “traditional” couple because it failed to truly embody the ideals of the nation it was purported to represent. By the end of the long 1950s, this model had become the status quo, but the young people who were to carry it into the future had consciously and unconsciously began chipping away at its foundations.
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Une Géographie Socioculturelle

Raibaud, Yves 07 December 2009 (has links) (PDF)
Cet essai pose la question de la géographie sociale aujourd'hui. La première partie fait un retour sur son histoire et sur les questions que lui posent l'hypothèse d'un « tournant géographique » et le développement des approches culturelles en géographie. L'énoncé : « Est-ce la façon de faire la géographie ou le monde qui change ? » interroge la géographie sociale à partir de deux hypothèses. La première est celle proposée par une géographie de l'individu qui replace le sujet, l'individu ou l'acteur au cœur de la construction d'espaces marqués par les processus de métropolisation. La seconde, énonçant le fait que la géographie est elle-même une production culturelle pose la question de la place de la culture dans la géographie et invite à une démarche d'autoanalyse envisageant les variations d'interprétation de la notion de culture dans les sciences sociales. A partir de ces deux hypothèses l'auteur questionne la position des géographes et invite à un renouvellement des postures et des objets. Dans la deuxième partie trois « nouveaux objets géographiques » servent de support à la démonstration. Le premier, la musique, est abordé à partir de la question « Comment la musique vient-elle aux territoires ? ». A travers les exemples proposés la musique apparaît comme un géoindicateur, un vecteur de transitions entre échelles territoriales, un fixateur des adhésions territoriales, un constructeur d'images, un mode de gouvernance. On peut ainsi décrire le parcours d'un auditeur dans la ville en fête ou en festival comme une « expérience de la ville » conforme aux nouveaux modes de sociabilité d'un individu postmoderne. On peut aussi envisager les rapports entre musique et territoires dans leurs temporalités, à l'échelle d'un espace-monde parcouru en tous sens par des ondes et des flux musicaux. Le deuxième objet, le « sexe et le genre », est examiné aussi bien du point de vue d'un « sexe social » (prescrivant des rôles de genre propres à chaque lieu) que d'un « sexe intime » faisant appel à l'expérience unique que chacun peut avoir de son corps dans l'espace. Plusieurs courtes monographies permettent d'illustrer ce propos. La présentation d'une recherche en cours sur l'agglomération urbaine de Bordeaux montre comment la construction théorique d'un objet « sexe et genre » peut renouveler les analyses du tissu urbain et de ses composantes sociales. Le troisième objet, l'ethnicité, est présenté à partir d'un travail interdisciplinaire sur l'usage de l'ethnicité dans les sciences sociales, d'une recherche sur le volet culturel de la politique de la ville et d'un travail d'enquête sur les travailleurs sociaux issus des « communautés » de Guyane française. La troisième partie tente de définir ce que pourrait être une géographie socioculturelle. La distinction entre approche sociale et approche culturelle devient ténue dès lors qu'on n'envisage plus le couple individu/social comme un rapport dialectique et qu'on prend en compte les variations d'interprétation de la notion de culture. Dans la suite et la fin de cet essai, l'auteur pose l'hypothèse d'un paradigme socioculturel qui aurait son origine dans l'avènement des sociétés démocratiques et le développement de l'accès au savoir. Le projet d'une géographie socioculturelle s'appuie donc à la fois sur des méthodes renouvelées pour comprendre l'espace des sociétés et sur une approche éthique qui analyse les effets sociaux de la production de savoirs. La conclusion affirme l'intérêt d'une géographie socioculturelle s'intéressant aux faits de culture et son inscription logique dans le courant de la géographie sociale française.

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