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Dynamique de groupe et reconnaissance sociale dans un groupe d’expédition éducative

Ouellet, Lorie 08 1900 (has links)
Le domaine du plein air est un champ traditionnellement masculin où les filles et les femmes éprouvent généralement des difficultés à être reconnues par leurs pairs et subissent plusieurs formes de discrimination. Cette faible reconnaissance, ainsi que la discrimination subie par plusieurs d’entre elles, ont des impacts négatifs sur leur participation, leur confiance en elle, leur sentiment d’appartenance, le développement de leurs habiletés techniques, et même, sur leur longévité professionnelle dans le domaine. Plusieurs activités de plein air se déroulent en contexte de groupe dans lesquels les inégalités de genre du domaine sont susceptibles d’émerger et de se reproduire. Ainsi, les groupes d’expédition sont des contextes privilégiés pour observer comment opèrent l’émergence et le fonctionnement des inégalités de genre dans le domaine du plein air. Ce projet de recherche doctorale vise à développer une meilleure compréhension des processus entourant la reconnaissance sociale dans les groupes d’expédition éducative, et ce, en portant une attention particulière au genre. Une étude de cas ethnographique comprenant de l’observation participante au cours d’une expédition de canotage de quatre semaines a été menée auprès d’un groupe d’étudiants (17 hommes et 7 femmes) engagés dans un programme de formation universitaire de premier cycle en intervention plein air. Un cadre conceptuel sociologique bourdieusien a été utilisé afin de rendre compte des différents processus pouvant influencer la reconnaissance sociale des membres d’un groupe d’expédition. Les concepts de champ, d’espèces de capital et d’habitus ont permis de mener trois analyses distinctes mais interreliées. La première étude est basée sur la signification et la valeur symbolique des tâches et des activités inhérentes à la conduite d’une expédition de canot et porte sur la division sexuée du travail en expédition. Cette étude montre comment le genre, les représentations du genre de même que la classe sociale interagissent pour orienter les stratégies d’amélioration ou de maintien de statut. La deuxième et la troisième mobilisent certains constats issus des travaux sur les hiérarchies de statut dans les groupes ayant des objectifs à atteindre. Plus précisément, la deuxième étude est basée sur le postulat selon lequel la perception de 6 compétence et les attentes de performance à l’égard d’une personne jouent des rôles déterminants dans les processus d’attribution de statut dans les groupes. L’analyse des données a permis d’identifier différentes stratégies consistant à laisser implicitement sous-entendre, dans ses actions ou ses discours, la possession d’une certaine expertise. Cette analyse a aussi permis de mettre en évidence comment les rapports sociaux de genre jouaient des rôles importants dans les processus de distinction liés à la compétence et comment les compétences de certaines femmes étaient parfois ignorées ou encore utilisées par d’autres participants pour apparaître plus compétents qu’elles. Enfin, la troisième analyse s’appuie principalement sur les concepts de capital social et de champ comme espace de luttes dans lequel les agents cherchent à influencer le mode de perception et d’appréciation légitime. Cette troisième analyse a permis d’identifier des stratégies consistant à gérer les relations et les interactions sociales avec autrui de façon à en tirer des avantages en termes d’amélioration ou de maintien de statut au sein d’un groupe. Cette étude a permis de montrer comment les rapports sociaux de genre et de classe interagissent et influencent les relations et les interactions sociales dans le groupe et donc, les processus de reconnaissance sociale. L’ensemble de ces analyses permet de mieux comprendre les logiques d’action et le fonctionnement, en contexte d’expédition, des inégalités fondées sur le genre et la classe sociale. Parallèlement, ces études ont aussi permis d’examiner certains enjeux relatifs à l’apprentissage et à la gestion des risques en contexte d’expédition éducative. À cet effet, des pistes d’intervention praxéologiques susceptibles de favoriser une dynamique de groupe plus inclusive et d’accroître le bien-être des participants, leur apprentissage et leur sécurité ont été proposées. / The outdoor field is a traditionally male-dominated field where girls and women generally have difficulty being recognized by their peers and suffer from many forms of discrimination. This low recognition, as well as the discrimination experienced by many of them, have negative impacts on their participation, confidence, sense of belonging, development of their technical skills, and even on their professional longevity in the field. Many outdoor activities occur in a group context where gender inequalities in the field are likely to emerge and recur. Thus, expedition groups are privileged contexts to observe how the emergence and functioning of gender inequalities in the outdoor field operate. This doctoral research project aims to develop a better understanding of the processes underlying social recognition in an educational expedition group, with particular attention to gender. An ethnographic case study involving participant observation during a four-week canoeing expedition was conducted with a group of students (N=24; 17 men and seven women) engaged in an outdoor adventure leadership undergraduate program at a university in Quebec (Canada). A Bourdieusien sociological conceptual framework was used to examine the different processes that could influence the social recognition of expedition group members. The concepts of field, forms of capital, and habitus offered powerful heuristic tools to conduct three distinct but interrelated analyses. The first study is based on the significance and symbolic value of the tasks and activities of a canoe expedition and focuses on the sexual division of labor. This study shows how gender, gender representations, and social class interact to guide the strategies used by the participants to maintain or uplift their social status as outdoor leaders. The second and third studies built on and seek to contribute to the research on status hierarchies in tasks-oriented groups. More specifically, the second study is based on the assumption that perception of competence and expectations of performance towards a person play decisive roles in the status allocation process in groups. Data analysis allowed us to identify various rationales underlying the strategies used by group members to convey an impression of competence in their actions or discourse. This analysis also highlighted how gender relations play essential roles in competence8 related processes of distinction and how the skills of some women are sometimes ignored or used by other participants to appear more competent than experienced women. Finally, the third analysis is mainly based on the concepts of social capital and field as a space of struggles in which agents seek to influence the legitimate principles of perception and appreciation in force in the group. In this third analysis, we identified six relational strategies that consist in managing social interactions and relations with other group members in order to improve or maintain one’s status within the group. This study showed how gender and class interact and influence relationships and social interactions in the group and, therefore, social recognition processes. Taken together, these analyses provide a better understanding of the logic of action and how inequalities based on gender and social class work in the context of expeditions. Moreover, these studies examined some issues related to learning, risk management, and inclusion in educational expeditions. To this end, practical recommendations have been proposed to foster a more inclusive group dynamic and increase participants' well-being, learning, and safety.
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Reconfiguration du partage des tâches domestiques dans les couples guinéens établis au Québec

Diallo, Alpha Ibrahima 08 1900 (has links)
Ce mémoire aborde le partage des tâches chez les couples guinéens (mariés avec enfants) établis au Québec. Nous avons exploré essentiellement quelques éléments qui reviennent dans les propos des couples interrogés. Les résultats obtenus montrent tout d'abord que les hommes sont restés longtemps cantonnés à la sphère productive dans leur pays d’origine, exclus de toutes les activités relatives au « care » largement assumées par les femmes. Or en l’absence de réseau au Québec, les deux membres du couple se trouvent en situation de plus grande dépendance mutuelle pour leur survie, et le conjoint n’a pas le choix de s’impliquer. Ainsi, les nécessités économiques poussent davantage aux changements observés chez les hommes que la sensibilité aux « valeurs démocratiques/féministes » du pays d’accueil. En effet, les propos de certaines femmes interrogées montrent qu’elles sont satisfaites de venir rejoindre leur mari au Québec et de rester à leurs côtés, tout en investissant dans des activités professionnelles auxquelles elles n’avaient pas accès, même étant instruites, dans leur pays d’origine. L’installation au Québec augmente leur pouvoir de négociation dans le couple et pousse leur conjoint à s’impliquer davantage dans les tâches connotées comme « féminines » en Guinée. / This thesis addresses the sharing of tasks within Guinean couples (married with children) established in Quebec. In this sense, it lays the groundwork for an analysis still to be deepened. I essentially explored a few elements that recur in the semi-structured interviews performed. The results show first of all that men have long remained confined to the productive sphere in their country of origin, excluded from all care activities largely assumed by women. However, in the absence of a network in Quebec, the two members of the couple are now in greater mutual dependence for their survival and the spouse does not have much choice to get involved. Thus, economic necessities drive the observed changes more than sensitivity to the “democratic/feminist values” of the host country. Indeed, some women are more satisfied to come and stay with their husbands in Quebec and to invest in professional activities to which they had not accessed even being educated in the country of origin. This increases their bargaining power in the couple and pushes their husbands to become more involved in tasks connoted as “feminine” in Guinea.
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The "All-American" Couple. Dating, Marriage and the Family during the long 1950s with a Foray into Boise, Idaho and Portland, Oregon / Le “couple idéal”. Rencontres amoureuses, mariage et famille pendant les années 1950 aux États-Unis. L’exemple de Boise (Idaho) et Portland (Oregon)

Bryson, Christen 04 November 2016 (has links)
Cette thèse espère contribuer à l’histoire socio-culturelle du couple américain durant la période d’après-guerre. En discutant du récit national au travers d’aspects qui sont souvent considérés comme évident – génération, âge, situation géographique, individu et institution ainsi que cultures locales et nationales – ce travail essaie de nuancer ces définitions catégoriques qui en sont venues à représenter les années 1950 et 1960 tout comme l’ubiquité du discours sur la culture nationale. Le mariage, la famille, le genre, la sexualité, faire la cour (dating), les pratiques sexuelles et la culture des jeunes forment le cadre par lequel cette étude essaie d’éclairer la norme incarnée par le couple blanc, hétérosexuel, de classe moyenne. En introduisant deux villes du nord-ouest des Etats-Unis – Boise dans l’Etat d’Idaho et Portland dans l’Etat d’Oregon – dans une réflexion portant sur le récit national, cet essai tente d’élargir l’histoire locale de ces deux villes et de complexifier l’analyse des conventions sociales. L’histoire orale associée à des documents issus des archives d’universités locales et d’annuaires étudiants (yearbooks) ont permis à cette étude d’observer comment l’expérience d’américains « ordinaires » diffère et s’accorde avec le récit national dans des villes qui n’ont reçus que peu d’attention universitaire durant cette période et sur ces thèmes. Les informations des recensements, les documents et les discours politiques de l’époque étayent le modèle répandu d’un couple cent pour cent américain, alors que les films éducatifs, les livres de bonnes manières et les rubriques de chroniqueurs ont permis à ce travail d’explorer le processus au travers duquel cet idéal s’est imposé. Ce modèle connait un âge d’or pendant la « longue décennie » des années 1950. La mémoire collective nous dit qu’il constitue alors le dernier phare de la tradition familiale mais aussi peut-être son point de rupture. Cet essai défend l’idée que cet archétype n’était ni traditionnel ni catalyseur de bouleversements. Le couple blanc et hétérosexuel de classe moyenne était plutôt le point culminant de facteurs politiques, sociaux, économiques et culturels qui ont finalement ébranlés le couple « traditionnel », ce modèle ayant échoué à véritablement incarner les idéaux de la nation qu’il était supposé représenter. A la fin de la « longue décennie » des années 1950 cette norme représentait un statu quo, alors que les jeunes qui devaient perpétuer son héritage avaient consciemment et inconsciemment déjà commencé à saper ses fondations. / This thesis hopes to contribute to the postwar socio-cultural historiography on the American couple. In putting the national narrative into a discussion with some of its oft taken for granted aspects—generation, age, location, the individual and the institution, and local and national cultures—, this work attempts to provide nuance to the categorical definitions that have come to characterize the 1950s and the 1960s as well as the pervasiveness of the national culture’s voice. Marriage, family, gender, sexuality, dating, sexual activity, and youth culture are the framework through which this study has tried to elucidate the standard embodied in the white, middle-class, heterosexual couple. In incorporating two cities in the northwest United States—Boise, Idaho and Portland, Oregon—into a discussion about the national narrative, this dissertation tries to widen their local histories and complexify national convention. Oral histories paired with documents from the local universities’ archives and yearbooks have allowed for this work to look at how “average” Americans’ experiences differed from and coincided with the national narrative in places that have received very little scholarly attention on this time and these themes. Census data, scientific studies, political documents and speeches substantiate the pervasiveness of the “All-American couple,” while educational films, etiquette books, and advice columns have helped this thesis explore the process through which the ideal came into being. This model experienced a heyday during the long 1950s. Dominant memory tells us that either it was the last beacon of familial tradition or the breaking point for change. This dissertation contends that the archetype was neither traditional nor the catalyst for change. Rather the white, heterosexual middle-class couple was a culmination of political, social, economic, and cultural factors that ultimately undermined the “traditional” couple because it failed to truly embody the ideals of the nation it was purported to represent. By the end of the long 1950s, this model had become the status quo, but the young people who were to carry it into the future had consciously and unconsciously began chipping away at its foundations.
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Une Géographie Socioculturelle

Raibaud, Yves 07 December 2009 (has links) (PDF)
Cet essai pose la question de la géographie sociale aujourd'hui. La première partie fait un retour sur son histoire et sur les questions que lui posent l'hypothèse d'un « tournant géographique » et le développement des approches culturelles en géographie. L'énoncé : « Est-ce la façon de faire la géographie ou le monde qui change ? » interroge la géographie sociale à partir de deux hypothèses. La première est celle proposée par une géographie de l'individu qui replace le sujet, l'individu ou l'acteur au cœur de la construction d'espaces marqués par les processus de métropolisation. La seconde, énonçant le fait que la géographie est elle-même une production culturelle pose la question de la place de la culture dans la géographie et invite à une démarche d'autoanalyse envisageant les variations d'interprétation de la notion de culture dans les sciences sociales. A partir de ces deux hypothèses l'auteur questionne la position des géographes et invite à un renouvellement des postures et des objets. Dans la deuxième partie trois « nouveaux objets géographiques » servent de support à la démonstration. Le premier, la musique, est abordé à partir de la question « Comment la musique vient-elle aux territoires ? ». A travers les exemples proposés la musique apparaît comme un géoindicateur, un vecteur de transitions entre échelles territoriales, un fixateur des adhésions territoriales, un constructeur d'images, un mode de gouvernance. On peut ainsi décrire le parcours d'un auditeur dans la ville en fête ou en festival comme une « expérience de la ville » conforme aux nouveaux modes de sociabilité d'un individu postmoderne. On peut aussi envisager les rapports entre musique et territoires dans leurs temporalités, à l'échelle d'un espace-monde parcouru en tous sens par des ondes et des flux musicaux. Le deuxième objet, le « sexe et le genre », est examiné aussi bien du point de vue d'un « sexe social » (prescrivant des rôles de genre propres à chaque lieu) que d'un « sexe intime » faisant appel à l'expérience unique que chacun peut avoir de son corps dans l'espace. Plusieurs courtes monographies permettent d'illustrer ce propos. La présentation d'une recherche en cours sur l'agglomération urbaine de Bordeaux montre comment la construction théorique d'un objet « sexe et genre » peut renouveler les analyses du tissu urbain et de ses composantes sociales. Le troisième objet, l'ethnicité, est présenté à partir d'un travail interdisciplinaire sur l'usage de l'ethnicité dans les sciences sociales, d'une recherche sur le volet culturel de la politique de la ville et d'un travail d'enquête sur les travailleurs sociaux issus des « communautés » de Guyane française. La troisième partie tente de définir ce que pourrait être une géographie socioculturelle. La distinction entre approche sociale et approche culturelle devient ténue dès lors qu'on n'envisage plus le couple individu/social comme un rapport dialectique et qu'on prend en compte les variations d'interprétation de la notion de culture. Dans la suite et la fin de cet essai, l'auteur pose l'hypothèse d'un paradigme socioculturel qui aurait son origine dans l'avènement des sociétés démocratiques et le développement de l'accès au savoir. Le projet d'une géographie socioculturelle s'appuie donc à la fois sur des méthodes renouvelées pour comprendre l'espace des sociétés et sur une approche éthique qui analyse les effets sociaux de la production de savoirs. La conclusion affirme l'intérêt d'une géographie socioculturelle s'intéressant aux faits de culture et son inscription logique dans le courant de la géographie sociale française.
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Autonomie individuelle et précarisation. Dispositifs publics et souffrance sociale en classes populaires

Le Lay, Stéphane 14 December 2004 (has links) (PDF)
À partir de quatre enquêtes empiriques resituées au sein des transformations de la société salariale, nous avons mis en évidence la fragilisation matérielle et symbolique d'une grande partie des membres des classes populaires occupant des positions subalternes. Confrontés à l'impératif social de réussite individuelle, ces individus ne peuvent se reposer que sur des dispositifs publics dont l'incitation à l'individualisation constitue un mode rhétorique et pratique d'atomisation socialisée qui tend à renforcer la logique oppressive des rapports sociaux, et à accentuer la souffrance sociale. S'accompagnant d'un déni croissant de la dignité et des attentes individuelles, cette situation conduit à une autonomie sociopsychique au mieux " contrôlée ", au pire soumise. En effet, les processus de naturalisation présents dans les dispositions individuelles permettent certes de lutter contre la souffrance, mais freinent les possibilités de luttes collectives qui viseraient à remettre en cause l'" ordre des choses ".
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La crise du syndicalisme comme crise de la représentation des travailleurs : une étude de cas de l'évolution des identités collectives dans l'économie solidaire au Brésil

Yerochewski, Carole 10 1900 (has links)
No description available.
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Enfances du langage et langages de l'enfance. Socialisation plurielle et différenciation sociale de la petite enfance scolarisée / Language's childhoods and childhood's languages. Plural socialization and social differenciation in schooled early childhood.

Montmasson-Michel, Fabienne 23 November 2018 (has links)
À la fin du XXe siècle, l'école maternelle française est devenue l'école du langage pour toute une tranche d'âge, la petite enfance scolaire, afin de réduire les inégalités scolaires devant l'école. Or le langage, tout comme l'enfance, ne sont pas uniques et uniformes car ils sont socialement variables. La thèse interroge le primat du langage à l'école maternelle d'un double point de vue. Comment des enfances socialement différenciées sont-elles saisies par la norme du langage scolaire, un langage inscrit dans la culture écrite ? Quels sont les langages de l'enfance et quels rap-ports entretiennent-ils ? En prenant pour objet les primes socialisations langagières, la thèse étudie la socialisation plurielle et la différenciation sociale de la petite enfance scolarisée. L'analyse socio-historique montre que le primat du langage à l'école maternelle vient d'une attention sociale au jeune enfant. Après s'être portée sur son corps fragile, elle a investi ses productions symboliques, révélées par une « science de l'enfant » ethnocentrique. Progressivement, le jeune enfant devient un « objet culturel ». Au XIXe siècle, ce processus se situe dans les fractions instruites et dominantes de la bourgeoisie et de l'aristocratie, et les femmes de ces milieux investissent la petite enfance. Une première pédagogie du langage s'invente, au moins idéalement, dans l'école maternelle de la IIIe République qui voulait former un citoyen raisonnable. Mais c'est dans la deuxième moitié du XXe siècle que le langage devient une question scolaire, quand le problème social de l'« échec scolaire » surgit avec la massification. Un champ d'intervention professionnelle se constitue et impose des contenus et des pratiques légitimes. Entrepreneur de la littératie précoce, il véhicule les normes pédagogiques et les attentes de la bourgeoisie cultivée autour d'un « client idéal » : une définition élitiste du jeune enfant, qui présuppose son autonomie politique et cognitive. L'enquête ethnographique décrit des primes socialisations plurielles à la rencontre de plusieurs instances et leurs produits socialement différenciés : l'acculturation scolaire, la socialisation entre pairs, les socialisations familiales, la culture matérielle et symbolique de l'enfance (i. e. culture lu-dique et fictionnelle, culture graphique, alphabétique et lectorale, « traditions scolaires », culture légitime). Elle dévoile comment l'inégale distribution de ces produits langagiers structure des rapports sociaux (de classe et de genre) entre enfants au croisement de l'acculturation scolaire et d'un langage entre pairs. Elle reproduit la structure sociale. L'enquête conclut à une reconfigura-tion des fonctions différentielles de l'école maternelle : autour d'un curriculum réel, duquel une partie des milieux populaires est proche, et d'un curriculum caché, secondarisé, présupposant la réflexivité. Celui-ci est l'apanage des milieux dotés en ressources scolaires et l'objet légitime du champ d'intervention professionnelle de la littératie précoce. Finalement, la thèse montre que la priorité accordée au langage à l'école maternelle au nom de la réduction des inégalités scolaires perpétue la domination scolaire. Elle se réalise par la domination pédagogique que les entrepre-neurs et les entrepreneuses de normes exercent sur les agents des primes socialisations. / At the end of the 20th century, the French nursery school has become the school of language for a whole age group, early childhood, in order to reduce school inequalities. However, both language and childhood are not unique and uniform because both of them are socially variable. This thesis questions the primacy of language in the nursery school from a double point of view: how do norms of school language, i.e. early literacy, affect children from socially different backgrounds? What are childhood’s languages and how are they connected? By taking language socialization as a research object, this thesis studies the plural socialization and social differentiation in schooled early childhood. The sociohistorical analysis shows that the primacy of language in nursery school came from social attention towards the young child. After having studied his fragile body, it invested his symbolic productions, revealed by an ethnocentric “science of the child”. Gradual-ly, the young child becomes a “cultural object”. Over the 19th century, this process took place in the educated and dominant parts of the upper class and the aristocracy. Women from these social groups took a close interest in early childhood. A first pedagogy of language was invented, at least ideally, in the Third Republic’s nursery school which aim was to bring up a reasonable citi-zen. But over the second half of the 20th century, language became a school issue, when the social problem of “school failure” appeared with mass schooling. A professional intervention field of early literacy was formed and imposed contents and norms for legitimate practices. Those early literacy entrepreneurs convey the educational standards and expectations of the cultivated middle class towards an “ideal customer”: by the elitist definition of a young child as someone with pre-supposed political and cognitive autonomy. The ethnographic inquiry describes plural socializa-tion involving several instances together and their socially differentiated products: school accul-turation, socialization among peers, family socializations, children material and symbolic culture (i.e. playful, fictional, graphic, alphabetical and reading culture, “school traditions”, legitimate culture). It reveals how the unequal distribution of these language products structures social rela-tions (both class & gender) between children at nursery school, at the crossroads between school acculturation and peer language. It reproduces social structure. The study concludes that the dif-ferential functions of nursery school are structured around both a real curriculum, (which part of the working class is comfortable with), and a hidden reflexive curriculum, (i. e. as a principal of extended literacy). This latter one belongs to social groups with education resources (i. e. middle class) and is the legitimate object of the professional intervention field in early literacy. Finally, the thesis shows that language established as a priority in order to reduce school inequalities actually perpetuates school domination. It happens through the pedagogical domination imposed by the norms entrepreneurs on the early language socialization’s agents.
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Parcours d’étudiants racisés à l’université au Québec : le cas d’étudiants montréalais d’origine haïtienne

Valade, Véronique 08 1900 (has links)
Ce mémoire vise à analyser les parcours universitaires d’étudiants montréalais d’origine haïtienne, qui représentent un des groupes les plus susceptibles de décrocher. Au moyen d’une posture épistémologique interprétative-critique, nous avons tenté d’identifier les facteurs qui entravent ou qui facilitent les parcours universitaires de ces étudiants. En nous basant sur la théorie raciale critique et de l’approche par les capabilités d’Amartya Sen (2000) et de Martha Nussbaum (2012), nous avons analysé un total de dix entretiens semi-dirigés menés auprès de cinq étudiants, afin de voir si les rapports sociaux de race et les rapports de pouvoir inégaux jouent sur leurs parcours. Ces entretiens sont issus de données secondaires s’inscrivant dans un projet de recherche plus large portant sur les inégalités de parcours dans l’enseignement supérieur et qui s’intéresse aux cas des étudiants racisés. Dans un premier temps, nous nous sommes penchées sur le sens que les étudiants montréalais issus de la communauté haïtienne donnent aux situations de racisme, de discrimination en milieu socioscolaire et universitaire, ainsi que sur la manière dont les rapports de pouvoir inégaux influençent leurs parcours. Dans un deuxième temps, nous avons analysé la manière dont les facteurs de conversion influencent leurs fonctionnements. On compte trois types de facteurs de conversion : environnementaux (liés à l’environnement géographique ou aux infrastructures), individuels (liés aux caractéristiques, aptitudes et aspirations individuelles) et socioculturels (normes, relations et rapports sociaux). Ils correspondent à ce qui influence un individu à utiliser une ressource ou un bien et peuvent avoir des versants positifs et négatifs. Les résultats vont dans le même sens que la littérature existante au sujet des étudiants issus de groupes racisés et révèlent diverses expériences racisantes, microagressions rencontrées par ces étudiants tout au long de leurs parcours scolaire et académique. Des stratégies comme la création de counterspaces ou le role flexing sont utilisées par les étudiants afin de contrer le sentiment d’aliénation ressenti et afin de mieux naviguer au sein du système. Les facteurs de conversion de type socioculturel se révèlent centraux dans l’analyse des façons d’être et d’agir de ces étudiants. Les recommandations qui émanent de notre analyse se rapportent surtout à l’importance d’un meilleur travail de sensibilisation auprès des acteurs des établissements scolaires et postsecondaires quant aux réalités des communautés racisées, notamment en termes de microagressions et de situations de racisation. / This thesis aims to analyze the postsecondary pathways of Montreal universities’ students of Haitian descent, who represent one of the groups that are most likely to drop out. Using a criticalinterpretative epistemological stance, we tried to identify the factors that may impede or facilitate their pathways. A framework combining the critical race theory and Amartya Sen and Martha Nussbaum’s capabilities approach allowed the examination of social relations of race and unequal power relations, and their influence on racialized students’ pathways. We first looked at the meaning Montreal students of Haitian descent gave to racializing situations in social and academic environments, as well as the way unequal power relations influence their experience. Then, we analyzed how conversion factors influenced the use of resources put at their disposal. Conversion factors inhibit or encourage the transformation of their characteristics into functionings, and can either be environmental, personal or social. The empirical material analyzed is based on 10 qualitative interviews conducted with five undergraduate students. The analysis of the data demonstrates that racialized students experience many forms of microaggressions and racialization during their pathways in the schools, cegeps and universities they attended. They use different strategies such as role flexing or creation of counterspaces to navigate the system better and to counter the feeling of alienation they sometimes feel. Social conversion factors occupy a central place in the analysis of ways of being and acting of our participants, compared to environmental and personal conversion factors. The recommendations that emanate from our analysis mainly relate to the importance of awareness raising among school and universities stakeholders as to racialized students’ realities, especially in terms of microaggressions and racializing situations.
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L'éducation à l'égalité des sexes dès la petite enfance au Québec : le genre dans les croyances de finissantes en Techniques d'éducation à l'enfance et dans le programme des services de garde éducatifs "Accueillir la petite enfance"

Trudel, Josée 23 November 2018 (has links)
Ce mémoire par insertion d’articles aborde le genre en éducation à la petite enfance à travers le prisme du processus de socialisation différenciée selon le sexe. La première étude a été menée auprès de finissantes en Techniques d’éducation à l’enfance (TÉE) (n=33) à l’aide d’un questionnaire de croyances à l’égard du genre en services de garde éducatifs (SGÉ). Une analyse descriptive des résultats montre que des finissantes croient en la naturalisation de différences entre les sexes, mais également à l’importance d’éduquer les enfants à l’égalité des sexes dès la petite enfance. La seconde étude visait à soulever les éléments genrés dans le programme éducatif Accueillir la petite enfance utilisé en SGÉ. En ressort l’omission de la construction sociale des différences entre les sexes, l’absence de toute identité sexuelle autre que garçon et fille, la dissonance entre la volonté de lutte aux stéréotypes sexuels et la perpétuation de certains, et une rédaction non-sexiste perfectible. S’inscrivant dans une perspective féministe, ces deux articles issus des deux études permettent respectivement de documenter les croyances de finissantes en TÉE à l’égard du genre, ainsi qu’à pointer les traces du genre dans le programme chapeautant les SGÉ, afin de favoriser l’éducation à l’égalité des sexes dès la petite enfance.
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Les expériences d'intégration au travail et le rapport au travail des enseignantes du préscolaire et du primaire

Bilodeau, Karine 25 March 2022 (has links)
L'intégration au travail en enseignement préscolaire et primaire représente un défi majeur pour la population et les institutions alors que plusieurs notent des difficultés importantes se traduisant par des taux de décrochage alarmants. L'appréhension de ce phénomène demeure complexe et nécessite une approche heuristique multifacette. La recension des écrits a été effectuée sous trois angles spécifiques interdépendants : 1) les défis et enjeux de l'intégration au travail du personnel enseignant à la lumière des réformes de l'éducation au Québec et des transformations du travail provenant de la nouvelle gestion publique; 2) les dynamiques identitaires dans l'éducation au préscolaire et en enseignement au primaire; 3) les spécificités du travail des femmes en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire. Ce travail de recension a notamment permis de soulever la nécessité d'approfondir les connaissances concernant les expériences subjectives de travail des femmes en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire, qui plus est, à la lumière des nouvelles formes d'organisation du travail ainsi que des technologies de l'information et de la communication. L'objectif de ce projet de thèse vise à mieux comprendre les expériences subjectives des femmes dans leur intégration au travail et leur rapport au travail (domestique et salarié). Trois objectifs de recherche spécifiques ont été formulés : 1) décrire et analyser les expériences marquantes du travail et de l'intégration au travail en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire; 2) décrire et analyser les expériences qui ont influencé leur parcours scolaire et professionnel, la valeur accordée aux diverses sphères de vie, voire leur interdépendance, ainsi que les conditions qui influencent leur articulation; 3) cerner les modes d'échanges ainsi que les dynamiques relationnelles et analyser ce qu'elles engagent du côté de la reconnaissance et de la construction identitaire. La posture théorique se trouve à la croisée de trois perspectives différentes : la théorie critique du travail vivant issue du champ de la psychodynamique du travail, les perspectives féministes (la sociologie des rapports sociaux de sexe, courant matérialiste français) et la perspective des parcours de vie telle qu'utilisée dans les sciences de l'orientation. Ce cadre permet de prendre en compte les expériences subjectives de travail (salarié et domestique) des femmes en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire. La posture épistémologique de cette recherche se situe dans une perspective constructiviste interprétative-critique. La méthodologie s'inscrit dans une recherche narrative s'appuyant sur quatre stratégies de collecte de données : (1) vingt-cinq entretiens individuels et deux entretiens de groupe auprès de participantes volontaires ont été menés auprès d'enseignantes du préscolaire et du primaire; (2) une méthode d'inspiration « photovoix » a ensuite permis de collecter soixante-quinze photos prises et commentées par les participantes permettant de rendre visibles des expériences et enjeux vécus au travail; (3) seize captures d'écran d'échanges numériques (Messenger, réseaux sociaux, courriels) ont ensuite permis de rendre visibles certains échanges quotidiens informels avec la famille ou les collègues. Ce recueil de données a été effectué dans un processus de va-et-vient entre la collecte de données et les analyses du matériau s'échelonnant sur une période d'un an. Ce corpus a été analysé en s'appuyant sur les stratégies de l'examen phénoménologique des matériaux et des catégories conceptualisantes, et ce, afin d'entrer en contact avec le sens des expériences subjectives vécues par les participantes. À la suite de la collecte, du traitement et des analyses des matériaux, sur base volontaire, deux entretiens de groupes incluant cinq participantes chacun ont été réalisés par l'intermédiaire de l'application ZOOM. Ces entretiens de groupe ont contribué à peaufiner le processus de théorisation. Ces étapes ont permis de construire un processus de théorisation répondant au but et aux objectifs spécifiques de cette recherche. Les résultats et les discussions abordent trois facettes de l'intégration au travail d'enseignement et du rapport au travail des enseignantes du préscolaire et du primaire. Dans un premier temps, ils montrent que l'entrée en enseignement préscolaire et primaire s'inscrit à même de nombreuses expériences hétérogènes marquées par la précarité et le hasard, notamment un processus d'insertion en emploi long et complexe. Parmi ces expériences se trouvent les difficultés de l'inclusion pour tous qualifiée de « sauvage » ainsi que la centralité du lien affectif à l'élève, le travail de care et la fusion/confusion des rôles mères-enseignante. Dans ce contexte, il s'agit pour plusieurs de survivre à la précarisation du travail. Dans un deuxième temps, les résultats montrent qu'à cela s'ajoutent les expériences des femmes, notamment le « choix » de l'enseignement préscolaire et primaire, la division sexuelle du travail domestique, le cycle de la maternité et l'organisation du travail qu'il amène. Dans un troisième temps, les résultats montrent que l'évolution des espaces d'échange ou de délibération entre collègues, tant formels qu'informels, en présentiel ou en ligne, ainsi que l'instrumentalisation à des fins managériales du contenu des échanges entre collègues soulèvent de multiples enjeux. Ce travail de thèse a également permis de rendre visible et de mieux comprendre les spécificités de l'articulation des temps de travail pour les enseignantes du préscolaire et du primaire et soulève la nécessité de s'éloigner d'une conceptualisation basée sur une division binaire et étanche du temps investi dans chacune des sphères de vie. De plus, il révèle des tensions alors que le lien affectif à l'élève est à la fois désiré et valorisé par les enseignantes, mais aussi obligatoire, inscrivant implicitement le travail invisible de care à même la mission de l'école québécoise. Finalement, cette thèse a permis de révéler et de comprendre les nombreux rapports sociaux de domination qui marquent ce contexte organisationnel et, plus particulièrement, de rendre visible et de comprendre la persistance de nombreux rapports sociaux de sexes. Une des retombées de cette thèse aura été d'accorder une place à la parole libre et authentique des enseignantes du préscolaire et du primaire afin qu'elles puissent mettre en mots, réfléchir, nommer, raconter et rendre visible leurs expériences subjectives de travail et, plus largement, dans leur vie, ce que trop peu de travaux ont fait dans les dernières années à propos du travail des femmes dans ce domaine. / The work integration of preschool and elementary school teachers represents a major challenge for the population and institutions, while many note significant difficulties resulting in alarming dropout rates. Understanding this phenomenon remains complex and requires a multifaceted heuristic approach. The literature review was conducted from three specific, interdependent angles: 1) the challenges and issues of integrating teachers into the workplace in light of Quebec's educational reforms and the transformations of work resulting from the new public management; 2) the dynamics of identity in preschool and elementary school teaching, and 3) the specificities of women's work in preschool and elementary school teaching. This review raises the need to deepen our knowledge of the subjective work experiences of women in preschool and elementary school teaching, especially in light of new forms of work organization and information and communication technologies. This thesis project aims to better understand the subjective experiences of women in their integration into the workplace and their relationship to work (domestic and salaried). Three specific research objectives have been formulated: 1) describe and analyze the significant experiences of work and work integration of women preschool and elementary school teachers; 2) describe and analyze the experiences that have influenced their academic and professional careers, the value accorded to the various spheres of life, and even their interdependence, as well as the conditions that influence their articulation, and 3) identify the modes of exchange as well as the relational dynamics and to analyze what they entail in terms of recognition and identity construction The epistemological posture of this research is based on an interpretive-critical constructivist perspective. The theoretical position is at the crossroads of three different perspectives: the critical theory of living work from work psychodynamics, feminist perspectives (the sociology of gender relations, French materialist current) and the perspective of life courses as used in guidance sciences. This framework makes it possible to consider the subjective experiences of women's work (salaried and domestic) in preschool and elementary school teaching. The methodology is part of a narrative research based on four data collection strategies: (1) twenty-five individual interviews were conducted with preschool and elementary school teachers; (2) a "photovoix" inspired method was then used to collect seventy-five photos taken and commented on by the participants allowing for the visibility of experiences and issues experienced at work; (3) sixteen screen captures of digital exchanges (Messenger, social networks, emails) were then used to make visible certain informal daily exchanges with family or colleagues. This data collection was carried out in a back-and-forth process between data collection and material analysis over one year. This corpus was analyzed using strategies of phenomenological material examination and conceptualizing categories to get in touch with the meaning of the participants' subjective experiences. Following the collection, processing, and analysis of the materials, on a voluntary basis, two group interviews with five participants each were conducted via the ZOOM application. These group interviews helped to refine the theorizing process. These steps helped to construct a theorizing process that met the specific purpose and objectives of this research. The results and discussions address three facets of the integration into teaching and the relationship to work of preschool and elementary school teachers. First, they show that entry into preschool and primary school teaching results from numerous heterogeneous experiences marked by precariousness and chance, including a long and complex process of employment integration. Among these experiences are the difficulties of inclusion for all, described as "wild", and the centrality of the student's affective bond, care work, and the fusion/confusion of the mother-teacher roles. In this context, for many, it is a matter of surviving the work precariousness. Second, the results show the specificities of women's experiences, in particular the "choice" of pre-school and primary education, the sexual division of domestic work, the maternity cycle and the work organization it generates. Third, the results show that the evolution of exchange spaces or deliberation between colleagues, both formal and informal, face-to-face or online, and the instrumentalization of the content of exchanges between colleagues for managerial purposes raise multiple issues. This thesis work also made it possible to make it visible and better understand the specificities of the articulation of work time for preschool and elementary school teachers. It also raises the need to move away from a conceptualization based on a binary and watertight division of time invested in each sphere of life. Moreover, it reveals tensions when the affective bond to the student is both desired and valued by the teachers and mandatory, implicitly embedding care work in the mission of the Quebec school. Finally, this thesis revealed and understood the many social relations of domination that mark this organizational context and, more specifically, made visible and understood the persistence of many social relations of gender.

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