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La république des décembristes. Pour une histoire de la modernité politique en Russie (1760-1870).Grandhaye, Julie 22 November 2008 (has links) (PDF)
Le présent travail propose une relecture d'un épisode de l'histoire russe fort connu et abondamment commenté : les insurrections d'officiers russes en décembre 1825 et janvier 1826, généralement désignées par l'expression « mouvement décembriste ». A l'opposé d'une lecture extrêmement répandue, qui fait des Décembristes les fondateurs du « mouvement révolutionnaire de libération » en Russie – selon les termes de V.I. Lenin – et les premiers martyrs de la liberté tombés sous les coups de Nicolas Ier, nous proposons de privilégier une autre approche de ce mouvement à travers une étude des textes, tant littéraires que politiques, élaborés par les Décembristes, nobles russes formés à la culture européenne. A l'issue d'une analyse minutieuse des concepts présents dans les écrits des Décembristes, deux tendances philosophiques et politiques se dégagent : d'une part, le jusnaturalisme et le libéralisme politique, centrés sur les droits de l'individu ; de l'autre, l'idée républicaine, consacrant les droits de cet être collectif que constitue la nation. Ces deux courants s'affrontent au sein des projets constitutionnels de N.M. Murav'ëv et P.I. Pestel'. Malgré certaines tensions liées à la personnalité des auteurs et quelques imprécisions conceptuelles inhérentes à la situation de la Russie, les deux projets constitutionnels les plus aboutis consacrent le triomphe de l'idée républicaine, tant dans le mode de gouvernement que dans la forme de l'Etat. C'est pourquoi, pour prendre en compte la spécificité de la pensée politique des Décembristes, nous proposons de renommer les protagonistes de ce mouvement des « Républicanistes » .
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La genèse du Partenariat oriental : les élites polonaises et la politique étrangère européenneCampain, Marie 26 November 2010 (has links) (PDF)
Cette recherche a pour objet d'étude la genèse d'une politique publique européenne dans le domaine de la politique étrangère, le Partenariat oriental. Cette politique communautaire qui a vu le jour officiellement en 2008 se donne comme objectif la gestion des relations entre, d'une part, l'Union européenne et ses États membres et, de l'autre, les États du voisinage oriental appelés « near abroad » car n'ayant pas vocation à entrer à court terme dans ce bloc régional. L'étude de cette genèse soulève un ensemble de questions relatives à la construction d'une telle politique et plus généralement au fonctionnement du processus décisionnel européen en politique étrangère. En effet, étant donné les particularités de ce dernier, l'adoption d'une politique publique ne se fait pas sans l'émergence d'un leadership : le rôle primordial que tiennent certains États membres dans la mobilisation des autres afin de parvenir au compromis et à une décision. Ce leadership conditionne le comment et le pourquoi de la genèse de cette politique, en influençant à la fois la manière de faire et son contenu. À l'issue d'une enquête de terrain fondée sur des entretiens et une analyse documentaire et historique, il apparaît que la genèse du Partenariat oriental s'est chronologiquement d'abord déroulée en Pologne, dont les décideurs ont eu l'initiative en premier. Leur travail a permis non seulement de mettre sur agenda le voisinage oriental comme « problème public » via un projet de solution intitulé « Partenariat oriental », mais également de parvenir à une acceptation relativement consensuelle de ce dernier. Notre attention se tourne ainsi vers la configuration d'acteurs polonais ayant permis la naissance de ce projet de gestion du voisinage oriental, en partant du constat que ce niveau domestique de l'action publique européenne est souvent méconnu des études sur le processus décisionnel européen.
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La question raciale à l'African National Congress (ANC) post-apartheid : production de discours, régulation et changement dans un parti politiqueDarracq, Vincent 29 November 2010 (has links) (PDF)
Dans ce travail, on utilise la question raciale comme un prisme pour étudier le parti politique African National Congress (ANC), en se focalisant sur trois problèmes de recherche : la production de discours, la régulation et le changement partisan. Notre postulat de départ est que le positionnement idéologique nationaliste de l'ANC est un positionnement ambigu et pluriel, entre non-racialisme et nationalisme africain, entre caractère multi-classes et biais en faveur des pauvres et des travailleurs. C'est un consensus hétérogène sur ce positionnement multiple qui « tient » le parti ensemble. On entend tout d'abord démontrer que dans le contexte de la nouvelle Afrique du Sud démocratique et non-raciale, ce positionnement pluriel amène le parti à développer des discours alternatifs et à construire des identités collectives emboîtées, notamment dans son offre électorale. On étudie ensuite comment le nouvel environnement post-apartheid, celui d'une société normalisée où les clivages raciaux et socio-économiques évoluent, met en péril le consensus sur lequel repose l'ANC et émet des pressions sur le parti pour qu'il change et se repositionne. Enfin, on démontre qu'idéologie et organisation sont liées : du positionnement pluriel de l'ANC sur la question raciale découlent des règles formelles et informelles d'organisation et de fonctionnement.
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La politique de sécurité alimentaire en Afrique du Sud face aux enjeux sectoriels et territoriaux : la complexité de l'action publique dans un environnement régionalisé illustré par le cas des provinces du KwaZulu‐ Natal et du LimpopoBerumen Colin, Paulina 08 October 2010 (has links) (PDF)
Cette étude est consacrée à la dynamique des relations intergouvernementales en Afrique du Sud et aux interactions des acteurs participant de manière directe ou indirecte à la définition et à la mise en oeuvre de la politique de sécurité alimentaire. Par l'analyse de l'approche de politiques publiques, nous exemplifions ces dynamiques sur la base d'une étude comparative des politiques de sécurité alimentaire entre les provinces du Limpopo et du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud. Nous rendons compte des allers-retours qui se produisent entre les différents niveaux du gouvernement sud-africain mais aussi entre les divers acteurs et les instances internationales et nationales en ce qui concerne la conception et la mise en oeuvre des politiques. À l'aide de la métaphore de l'« effet prismatique », notre analyse identifie les divergences qui se dégagent de ces allers-retours entre acteurs et souligne que leurs perceptions de l'enjeu alimentaire sont influencées et façonnées par un ensemble de circonstances sociales, économiques et politiques qui vont « envoyer » une ou plusieurs interprétations de ce problème. Ceci conduit à un effet de dispersion de l'idée de départ de « sécurité alimentaire » par rapport aux représentations et aux référentiels que chaque acteur se fait à ce sujet, complexifiant ainsi la définition et la mise en oeuvre des politiques publiques. Cette étude, loin deformuler des conclusions catégoriques, soulève des questionnements nouveaux. Elle révèle notamment trois difficultés que l'approche des politiques publiques et la dynamique multi-level governance posent aussi bien au niveau théorique qu'au niveau de la praxis : (1) l'opposition des propositions empiriques ; (2) l'opposition entre les instances du gouvernement local et celles du gouvernement national dans l'identification de problèmes publiques ; et (3) le questionnement sur le rôle de l'approche multi-level governance dans la définition et la mise en oeuvre de politiques publiques. Ceci nous invite à explorer de nouveaux chemins pour aborder les faits sociaux et tracer les contours d'un ordre social et politique encore incertain.
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Le pavillon et l'isoloir. Géographie sociale et électorale des espaces périurbains français (1968-2008). À travers les cas de trois aires urbaines moyennes (Caen, Metz et Perpignan).Rivière, Jean 30 November 2009 (has links) (PDF)
Dans les discours dominants, habiter dans les espaces périurbains semble de plus en plus assimilé à un acte à la fois anti-esthétique, anti-écologique et anti-social. Avec les évolutions électorales des années 1990, s'est progressivement développée une tendance à la stigmatisation des mondes périurbains en raison des pratiques électorales supposées illégitimes de leurs habitants. Il apparaît donc nécessaire d'explorer les rapports entre le processus de périurbanisation, les changements sociaux qu'il entraîne aux lieux d'arrivée et les comportements électoraux que ces mutations participent à produire au sein des aires urbaines françaises depuis la fin des années soixante. Pour cela, sont multipliés les regards en faisant varier l'échelle d'observation et la nature des matériaux empiriques. En partant du cadre national appréhendé via des données sociales et électorales agrégées à plusieurs niveaux, sont d'abord étudiés les cas de trois aires urbaines moyennes (Caen, Metz et Perpignan). Au sein de ces trois espaces, plusieurs communes choisies pour l'exemplarité de leurs évolutions sont ensuite enquêtées grâce à des questionnaires « sortie des urnes » collectés lors de l'élection présidentielle de 2007. Enfin, deux terrains communaux sont investis sur un mode qualitatif (entretien, observation) à l'occasion des campagnes électorales municipales de 2008. Les avantages cumulatifs tirés de ces méthodes et techniques permettent de souligner qu'en contexte(s) périurbain(s) comme ailleurs, les positions et trajectoires socio-résidentielles des habitants pèsent lourd sur la formation de leurs opinions politiques et sur leurs choix électoraux.
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La démarche stratégique des États baltes dans l'architecture européenne de sécurité et de défense : une politique fondée sur une dialectique identitaire et militaire : de la restauration de leur indépendance aux commémorations russes du soixantième anniversaire de la victoire contre l'Allemagne nazieChillaud, Matthieu 30 March 2007 (has links) (PDF)
L'ambition des pays Baltes, dés leur retour à l'indépendance, fut de rechercher à s'intégrer le plus possible dans l'architecture européenne de sécurité et de défense (essentiellement l'Otan et l'UE) et cela afin d'échapper aux tentations belliqueuses d'une Russie hostile à leur diplomatie atlantique. Leur dénominateur commun est moins de partager une identité similaire autour d'un label "balte" que d'avoir un positionnement géostratégique contraignant et d'avoir utilisé une identité opportunément construite pour esquiver cette contrainte. En effet, parce qu'ils prirent conscience de leurs chances minimes de s'insérer dans l'OTAN en mettant en avant des arguments de type militaire, ils développèrent avec succés une rhétorique formatée autour d'un raisonnement lié à leur identité occidentale, camouflant leur stratégie initiale. Grâce à l'outil identitaire, les pays Baltes ont contourné leur déficit de puissance et intégré l'UE et l'OTAN sans pour autant que cela ne provoque le casus belli tant redouté de la Russie.
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Délibération électronique et démocratie locale. Le cas des forums municipaux des régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Midi-PyrénéesWojcik, Stéphanie 21 November 2005 (has links) (PDF)
Dans un contexte de revalorisation de la participation politique locale comme moyen de remédier à la crise du politique, cette thèse porte sur la délibération observable sur les forums de discussion proposés par certains sites Internet municipaux (SIM). Les spécificités du forum électronique – les potentialités proprement techniques de cet outil (échanges écrits asynchrones, absence de co-présence des participants), mais aussi ses pratiques (anonymat et non-sélection des contributeurs, permanence et archivage des contributions) – conduisent à reconsidérer les modalités selon lesquelles les citoyens peuvent participer à la gestion des affaires de la cité. A partir de l'observation de SIM de villes de trois régions du Sud-Ouest (Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées), de l'analyse de leurs forums et d'entretiens auprès de responsables municipaux, sont plus particulièrement abordées les argumentations et compétences mobilisées par les internautes, les reconfigurations des hiérarchies grevant la prise de parole publique, la mise en forme de ces échanges discursifs par l'autorité municipale et les conditions de leur possible articulation avec la décision politique. En complément de la mise en perspective des différents aspects de la théorie délibérative avec la réalité empirique, a aussi été utilisée la méthode comparative avec d'autres dispositifs délibératifs et participatifs municipaux. Dans cette perspective, la recherche tente de dégager les spécificités de la délibération électronique, les significations et les tensions qu'elles révèlent au regard de la capacité du système politique actuel à engager des procédures de démocratisation de la décision publique.
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« Les changements d'une organisation. Le Parti socialiste, entre configuration partisane et cartellisation (1971-2007) »Barboni, Thierry 27 November 2008 (has links) (PDF)
En 1971, le Parti socialiste est refondé. L'objectif est alors de conquérir le pouvoir. En 2007, le PS perd des élections présidentielles devenues son objectif « naturel » : il est aujourd'hui un parti de gouvernement et dispose d'une implantation électorale sans précédent. Cette réussite électorale n'a pas été sans générer de profondes mutations du parti. Celui-ci a été structuré sur le modèle du parti de masse et ses membres le pensent intrinsèquement comme un parti de militants. Mais, tiraillés entre ce qu'est effectivement le PS et ce qu'il devrait être, ses dirigeants ont dû adapter l'organisation socialiste à son statut. Cette adaptation est étroitement liée aux rapports qu'entretiennent désormais les socialistes à l'Etat : il a fallu intégrer les contraintes du pouvoir et surtout ajuster le parti à la professionnalisation croissante de ses élites. Or, si la croissance du financement public dans son budget, la recomposition de son organisation centrale, ou bien encore le poids des élus sur le parti semblent corroborer cette idée, l'imbrication croissante du PS dans l'Etat, sa cartellisation donc, ne saurait s'effectuer mécaniquement. L'organisation du PS est avant tout l'objectivation de la configuration partisane socialiste, c'est-àdire le produit des interdépendances qui lient l'ensemble des membres du parti entre eux. L'accession au pouvoir et la réussite électorale ont profondément bouleversé cette configuration, heurtant ainsi directement la forme et les représentations de l'organisation socialiste. La cartellisation de l'organisation constitue donc la traduction contrariée et toujours inachevée dans sa forme des transformations qui affectent la configuration partisane socialiste. Autrement dit, s'il est dorénavant « normal » que le Parti socialiste prétende au pouvoir, cette évidence n'a été rendue possible qu'au prix de la cartellisation de son organisation, condition nécessaire au bon fonctionnement d'une configuration partisane lentement – et parfois douloureusement – adaptée aux exigences que le statut du parti requiert. Aussi, au terme de cette évolution, même si les représentations du PS comme « parti de militants » perdurent encore, celui-ci est désormais bel et bien, et avant tout, une véritable entreprise partisane.
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Les députés européens et leur rôle. Analyse sociologique de la représentation parlementaire dans l'Union européenneNavarro, Julien 09 November 2007 (has links) (PDF)
Le Parlement européen est au cœur du débat sur la légitimité de l'Union européenne. En définissant le représentation à partir de la substance de l'activité représentative et non comme une simple relation de délégation, cette étude à pour ambition d'explorer le travail des députés européens dans ces multiples facettes (élaboration de la législation, encadrement partisan, défense des intérêts locaux, contrôle de la Commission européenne, etc.). Face aux insuffisances des analyses institutionnalistes et utilitaristes des pratiques parlementaires, nous nous inspirons de la théorie motivationnelle des rôles qui définit ceux-ci comme des configurations d'objectifs, d'attitudes et de comportements propres à une personne occupant une position sociale donnée (D. Searing). Nous appliquons aux députés de la 5e législature du Parlement européen (1999-2004) une approche typologique qui se fonde sur la signification que les acteurs donnent à leurs activités. Les données quantitatives et les entretiens mettent à jour une diversité de pratiques de représentation qui s'organisent sur cinq modèles de rôle : l'animateur, le spécialiste, l'intermédiaire, le contestataire et le dilettante. Nous démontrons alors que le choix d'un modèle de rôle obéit, d'une part à des ambitions personnelles et à des objectifs de carrière et d'autre part, à des principes normatifs tels que la conception de la démocratie et d'un ordre politique européen légitime.
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Espace Transnational et Territoires. Les Réseaux Marocains du DéveloppementLacroix, Thomas 16 December 2003 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur les conséquences sociopolitiques des projets de développement des migrants pour leur village d'origine. A partir de l'exemple des Marocains issus du Sud marocain (région à majorité berbère incluant le massif de l'Atlas à l'Est et la vallées du Souss et du Massa à l'Est), nous nous sommes attachés d'une part à comprendre les tenants et aboutissants de la construction d'un espace transnational et, d'autre part à dénouer le positionnement des entités territorialisées vis-à-vis de cet espace : Etats, communes et pouvoirs locaux. A travers les observations effectuées au Maroc, nous nous sommes interrogées sur les conditions d'apparition de cet espace transnational. Notre terrain européen nous a ensuite permis de décrire les divers types de réseaux, tant sociaux qu'associatifs, qui permettent aux migrants de penser ici le développement là-bas. Enfin, nous avons analysé les divers dispositifs publics d'aide au projet qui permettent aux Etats d'instrumentaliser le transnational.
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