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A quoi servent les droits de l'homme? : action collective et changement politique au Cameroun et au Kenya

Pommerolle, Marie-Emmanuelle 03 October 2005 (has links) (PDF)
A partir d'une étude comparée d'organisations non-gouvernementales de défense des droits de l'Homme au Kenya et au Cameroun, notre travail montre que les droits de l'Homme, en tant que discours de revendication et de protestation, ne sont pas universellement efficaces. Les usages, par des groupes non étatiques, de ces principes reconnus par tous sont redevables des conditions de déploiement d'une action collective dans des contextes de récente libéralisation. L'émergence et les tentatives de pérennisation de ces nouveaux groupes politiques mettent en évidence les tensions entre contraintes historiques et marges d'invention encadrant tout type d'action collective. Alors que la forme inédite ou mimétique des organisations traduit les possibilités d'innovation face aux contraintes de l'environnement politique, le vivier de militants susceptibles d'user des droits de l'homme comme discours de revendication apparaît dépendant de l'histoire des oppositions dans ces pays. De plus, bien que la relative flexibilité des répertoires d'action concourt à sa diffusion à partir de supports divers, la disponibilité de discours et de symboles partagés et construits historiquement demeure déterminante pour énoncer les droits de l'Homme et asseoir leur légitimité. Enfin, si la participation des organisations de défense des droits de l'Homme à l'action publique se transforme au gré de leurs interactions avec les autorités, elle est tributaire des modes historiques de ces relations, et son efficacité est contrainte par les limites internes aux discours des droits de l'Homme et aux réformes menées en leur nom. Finalement, à la question de départ : "à quoi servent les droits de l'Homme?", ce travail répond qu'en tant qu'objet d'étude, les usages des droits de l'Homme permettent d'explorer les cultures du politique et certains mécanismes institutionnels des régimes étudiés ; il démontre, qu'en tant qu'objet de revendication et de protestation, les droits de l'Homme ne sont pas en eux-mêmes un vecteur puissant et suffisant du changement politique.
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Les politiques locales de sécurité en France et en Italie. Une comparaison des Villes de Lyon, Grenoble, Bologne et Modène.

Germain, Séverine 28 November 2008 (has links) (PDF)
La thèse repose sur une comparaison des politiques locales de sécurité menées en France et en Italie, à partir de l'examen de quatre cas d'étude : Lyon, Grenoble, Bologne et Modène. La recherche se fonde sur le constat d'une implication croissante des municipalités dans la gestion de la sécurité des biens et des personnes, aux côtés de l'Etat, au cours des quinze dernières années, en France comme en Italie. La thèse examine ainsi les politiques menées, par les Villes françaises et italiennes, entre 1997 et 2006.<br />La première partie de la thèse explicite les mécanismes de réinvestissement du domaine de la sécurité par les municipalités, en France et en Italie. Ce processus résulte essentiellement de la conjonction de l'émergence d'une demande sociale de sécurité portant sur la régulation des lieux collectifs et d'une attention limitée des services de l'Etat à ces problèmes.<br />La deuxième partie présente le contenu de l'action publique mise en œuvre par chacune des Villes. L'analyse révèle la permanence d'interventions des municipalités relevant de la « prévention sociale » traditionnelle, auxquelles viennent s'ajouter – et non se substituer – des mesures relevant de la « prévention situationnelle ».<br />La troisième partie détaille le processus d'institutionnalisation de la « sécurité urbaine » à l'échelle municipale. Il s'agit notamment, pour les municipalités, de placer dans leurs organigrammes respectifs des intermédiaires, capables de dialoguer avec des professionnels aux identités antagonistes (les acteurs socio-éducatifs et les praticiens de la sécurité) afin d'assurer une coordination de leurs interventions.
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Lutte anti-corruption et politique au Nigeria sous la quatrième République (1999-2006)

Enweremadu, David 18 December 2006 (has links) (PDF)
Depuis son accession au pouvoir en 1999, le régime du Président Olusegun Obasanjo s'était engagé incontestablement dans une lutte déterminée contre la corruption qui retardait le développement du "géant de l'Afrique" depuis des années. Ce combat est axé autour d'une politique globale contre la corruption, qui inclut, la mise en œuvre des institutions de régulation comme la commission indépendante contre la corruption (ICPC) et la Commission pour les crimes économiques (EFCC) ; la réforme globale du secteur public (les institutions de la justice et les services publics) et une campagne internationale en vue de la restitution des fonds transférés illégalement à l'étranger. Bien que ces réformes bénéficiassent d'une reconnaissance et d'un soutien répandu, leur efficacité actuelle n'a pas été démontrée de façon convaincante. La corruption dans ses diverses formes n'a pas encore été annihilée de façon décisive malgré toutes les bonnes intentions affichées. Au contraire, la politique anticorruption d'Obasanjo se heurte aux nombreux défis inhérents à la politique du Nigeria. Les plus pertinents défis sont : la faible capacité des institutions chargées de lutter contre la corruption (L'ICPC, l'EFCC, l'institution de la justice) ; fondée sur des difficultés de financement, le manque de ressources humaines compétentes, les lacunes de la loi ; un système de justice criminelle inefficace ; l'immunité constitutionnelle des chefs politiques, une insuffisante volonté politique et son corollaire : le non engagement de la classe politique qui a opté pour une instrumentalisation politique de la lutte contre la corruption. A ceci s'ajoute la faible implication des Etats fédérés, des collectivités locales et de la société civile. Tout ceci concourt à l'inexistence d'une "grande coalition" contre la corruption à l'intérieur du pays.
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Le droit de vote des étrangers, état des lieux et fondements théoriques [Thèse 2006]

Andres, Hervé 09 February 2007 (has links) (PDF)
Cette thèse propose une étude des données (sociodémographiques, juridiques et politiques) et une réflexion sur les enjeux théoriques fondamentaux du problème du droit de vote des étrangers. <br />La recherche est centrée sur la France, mais une étude de droit comparé en la matière montre qu'au moins un tiers des Etats du monde ont une pratique du droit de vote des étrangers, et cette pratique ne peut donc plus être considérée comme exceptionnelle. Néanmoins, cette pratique est toujours limitée, ce qui montre la résistance du paradigme réservant le droit de vote aux ressortissants de l'Etat. L'étude détaillée du droit français, de ses contradictions internes, et des débats constitutionnels soulevés montre que les enjeux fondamentaux sont de nature politique. <br />Les termes du débat politique sont analysés selon une approche historique, une étude des arguments et celle d'un corpus de presse. Un regard comparatif est également porté sur le débat en cours aux Etats-Unis. Globalement, l'analyse du débat politique sur le droit de vote des étrangers révèle l'opposition entre une logique de domination et de fermeture, d'un côté, et une logique d'émancipation et d'ouverture de l'autre.<br />La réflexion théorique pose les enjeux fondamentaux du problème comme contradiction entre les principes de démocratie et de souveraineté. Le conflit sur le droit de vote des étrangers, qui se traduit dans la dialectique citoyenneté / nationalité, est ainsi interprété comme confrontation entre les logiques de politique et de police (Rancière). Ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement le tracé des frontières de la communauté politique, mais la conception même de la communauté et de la politique.<br />La question du vote des étrangers, selon cette perspective, est donc construite comme un noeud symptomatique de la crise du modèle politique lié aux Etats démocratiques modernes, c'est-à-dire un point névralgique où le principe de souveraineté entre en contradiction avec une définition substantielle de la démocratie. La recherche consiste à dévoiler les apories propres au régime politique actuel, à ses alternatives internes, et invite à une refondation démocratique postsouverainiste.
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Saisir l' Etat en action en Afrique subsaharienne : action publique et appropriation de la cause des mutilations génitales féminines au Mali et au Kenya

Latourès, Aurélie 02 December 2008 (has links) (PDF)
La lutte contre les « mutilations génitales féminines » (MGF), érigée en cause globale, témoigne de l'insertion paradoxale des sociétés Africaines sur la scène internationale. Pour autant, les politiques anti-MGF qui émergent dans les sociétés excisantes à partir des années 1990 ne sont-elles qu'une réponse automatique aux prescriptions internationales en faveur de l'éradication de ces pratiques ? Adoptant une perspective de sociologie de l'action publique extravertie, le présent travail de thèse explore comment une pratique sociale et culturelle (les MGF) devient un problème et une cause mobilisatrice ; et comment cette cause est politisée, autrement dit traduite dans les champs politiques maliens et kényans. La comparaison du passage de la « mise en sens » à la « mise en action » du problème des MGF, dans un contexte globalisé, met en évidence des trajectoires d'appropriation politique contrastées de la cause. L'appropriation est différentielle dans le cas malien ? avec un cadre d'action publique « maternaliste -éducatif» dominant, faisant de la loi une option « non malienne »; et plutôt mimétique dans le cas kényan ? avec des cadres d'action publique pluralistes moulés sur les mises en sens globales (comme par exemple le Children's Act voté en 2001). Ces différences questionnent les rapports y compris stratégiques à l'extraversion dans le gouvernement des sociétés africaines. Au-delà de la problématique des MGF, cette étude permet donc d'appréhender l' Etat au quotidien, c'est-à-dire en action. Concurrencé, privatisé et réduit à ses fonctions technicistes, il n'en reste pas moins ici la glue d'une gouvernementalité multi-niveaux négociée de la cause des MGF.
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Le Gabon et le nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD)

Moundounga Mouity, Patrice 19 December 2008 (has links) (PDF)
Le phénomène de mondialisation constitue après celui de la guerre froide, l'un des événements majeurs des transformations économiques et politiques contemporaines. Ces mutations ont conduit à la reconfiguration de l'espace monde et des relations internationales. Dans cette perspective, le régionalisme est apparu comme l'une des réponses à la faveur de ces changements économiques au niveau global et de l'exemple historique sans commune mesure du NEPAD. C'est dire que la coopération entre Etats est dominée dorénavant par la dynamique de partenariat. Le partenariat au développement est aujourd'hui devenu un des thèmes politiquement parlant des relations internationales à l'ère du nouveau régionalisme. Il s'agit d'un événement international qui, sur le plan théorique renouvelle et enrichit l'analyse internationale en combinant flux transnationaux et formation des institutions et, sur le plan pratique, diffuse tout une vision du monde en redéfinissant le jeu de la puissance mondiale. Face à l'institutionnalisation du NEPAD, le continent africain tente de se créer de nouvelles marges de manœuvre pour s'arrimer à la mondialisation afin d'essayer de modifier sa position marginale internationale afin d'éviter son « confinement à la périphérie de la politique mondiale ». En cela, le NEPAD est à la fois une réponse politique au fait international de régionalisation et une alternative à la souffrance des institutions, mieux un moyen de réagir face à l'impossibilité de la démocratie qui fonctionne mal sur ce continent. Ce qui justifie ce glissement de légitimité du pouvoir au comptable, issu dans le « mécanisme africain d'évaluation par les pairs ». <br />L'entrée du Gabon dans cette dynamique transnationale est due avant tout à l'inspection externe des bailleurs de fonds. Il s'agit donc pour ce pays de transformer une contrainte d'inspection externe en ressource politico-stratégique interne afin de se conformer à la loyauté du système international et régional. En s'attachant à appréhender les figures du pouvoir dans leur banalité, on peut se rendre compte que la diplomatie gabonaise essaie de s'adapter au « temps mondial », passant ainsi pour un modèle d'application des injonctions internationales. Ce faisant, ce pays fait preuve d'inventivité avec des jeux tantôt d'esquive, de ruse, mais également de contournement. Dans ces conditions, ici l'énonciation du politique se nourrit, en effet, de cet imaginaire particulier fondé sur la dérision et dont le résultat est d'aboutir à des régimes hybrides et inédits où les dynamiques formelles et informelles s'agencent pour donner sens à des systèmes d'intérêt. C'est ce qui explique la promotion d'une certaine homologie sociale et institutionnelle entre les pays africains et le monde développé. Le facteur externe influence, sans conteste l'environnement interne. <br />Cette thèse qui s'inscrit dans le thème plus global de la formation des institutions autour d'une dynamique collective de changement politique, est au centre des problématiques contemporaines de la science politique africaniste. Portant spécifiquement sur les nouveaux enjeux du développement de l'Afrique, elle prend appui sur le Gabon, en dressant à partir des temporalités successives un bilan de la trajectoire historique du Gabon et du NEPAD et examine l'évolution des forces politiques en Afrique, leurs interactions avec le niveau local, les stratégies véhiculées par les acteurs influents ainsi que leur emprise sur le jeu politique, tout en rendant compte, -à partir d'une méthodologie reposant sur les lectures d'ouvrages et les entretiens-, des représentations que les populations africaines se font de ce programme.
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Raison, émotion, institution : comprendre les mobilisations étudiantes face à des régimes autoritaires : Hongrie 1956, Mexique 1968

Récappé, Bénédicte 03 October 2008 (has links) (PDF)
À partir de l'analyse comparée des mobilisations étudiantes hongroise (1956) et mexicaine (1968), cette recherche vise à mettre en évidence une configuration de facteurs permettant de comprendre les conditions d'émergence d'un mouvement contestataire dans l'université face à un régime autoritaire. Partant de l'hypothèse que les acteurs étudiants ont évalué les risques et les incitations, la première étape de cette recherche aborde sous un angle rationnel le contexte d'opportunités politiques et l'environnement cognitif de chacune de ces mobilisations. Mais les témoignages des étudiants amènent également à prendre en compte une seconde dimension de l'action collective – sa dimension émotionnelle – en distinguant les émotions qui découlent d'une accumulation de mécontentements de celles qui naissent au cours de l'action collective. Enfin, les conditions particulières de socialisation politique dans l'université invitent à appréhender, dans une perspective néo-institutionnaliste, les liens étroits nouant institution universitaire et contestation politique. Soulignant l'importance respective des dimensions rationnelle, émotionnelle et institutionnelle des mobilisations estudiantines, cette recherche comparative s'attache en définitive à proposer un cadre analytique configuratif permettant de combiner ces trois dimensions.
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La transformation des protopartis. Conditions, déductions, applications

Gouin, Rodolphe 31 October 2008 (has links) (PDF)
L'objectif de cette recherche est la constitution d'un espace logique de l'explication causale de la transformation d'un protoparti, dont on puisse déduire la totalité des hypothèses explicatives permises, afin d'établir par une recherche empirique la configuration de causes qui amène un mouvement social à se lancer dans la compétition électorale.<br />Nous défendons l'hypothèse qu'une position rigoureusement causaliste et instrumentaliste inspirée de la philosophie de sciences cognitives peut être soutenue en sciences sociales, et qu'elle permet une explication causale de phénomènes processuels. Nous déduisons de ces hypothèses un modèle logique de l'explication causale qui est nécessairement multicausal du point de vue des pôles de l'explication, des registres explicatifs, des fonctions causales, de l'intrafonctionnalité et des niveaux d'explication [1]. Une déduction-réduction conceptuelle s'opère alors à travers la sélection et le nécessaire recadrage de théories et de concepts de la sociologie politique et de la psychologie sociale cognitive [2]. Le modèle explicatif ainsi construit est ensuite appliqué à un cas d'étude [3] : le Sillon de Marc Sangnier (1894-1910), mouvement laïque de jeunes catholiques ralliés à la République, œuvrant pour l'instauration de la « véritable Démocratie ». Trois séries de conclusions proposent d'évaluer les résultats empiriques (sur le cas de transformation de protoparti), épistémologiques (sur l'hypothèse d'une posture instrumentaliste et de sa traduction multicausale pour les sciences sociales) et les rapports nouveaux que la science politique pourrait entretenir avec la nature et l'histoire.
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Pratiques politiques du mythe. La représentation officielle du fait colonial belge aux expositions universelles et internationales en Belgique (1897-1958)

Roger, Aurélie 11 December 2006 (has links) (PDF)
Ce travail interroge la manière dont le fait politique colonial belge a été donné à voir et saisi sur le mode mythique en Belgique à travers sa représentation officielle aux expositions universelles, entre 1897 et 1958. Il s'attache conjointement à la construction d'un cadre théorique général et d'une méthode d'appréhension du mythe politique en tant qu'objet de recherche. La première partie relève d'une reconstitution de la mythologie coloniale : elle procède à l'analyse diachronique de la symbolique des objets exposés au fil de la période, et dégage la structure du récit mythique déroulé dans les salles des palais coloniaux. La deuxième partie procède à une mise en perspective dynamique de ces éléments, en tentant de restituer le sens qu'a pu revêtir la pratique d'un tel récit mythique pour les agents en présence – pouvoir exposant et citoyens visiteurs. Nous mettons en évidence l'existence de transformations du récit mythique au cours du temps. Elles participent de manière patente de la légitimation du fait colonial, et plus largement du pouvoir. Mais leur caractère d'instrumentalisation politique est relativisé, tant en raison de l'irréflexivité partielle des modifications (le pouvoir tendant à être sujet du mythe à son tour) que des modalités variées de la croyance des assujettis au mythe, qui en aucun cas ne sauraient être réduites à une adhésion mécanique.
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Profession : eurodéputé. <br />Les élus français au Parlement européen et l'institutionnalisation d'une nouvelle figure politique et élective (1979-2004)

Beauvallet, Willy 26 November 2007 (has links) (PDF)
Cette thèse appréhende les élus européens comme des acteurs insérés dans un espace politique multidimensionnel. Acteurs élus dans des contextes nationaux, les eurodéputés sont dans le temps insérés dans un univers européen, régulé par des logiques propres et pourvoyeur de nouvelles ressources politiques. L'objet de ce travail est de montrer comment se dessine progressivement dans ce cadre une nouvelle catégorie de spécialistes du travail politique et représentatif dont la compréhension est indissociable, non seulement de l'étude des processus d'institutionnalisation du Parlement européen lui-même mais aussi de l'Union européenne dans son ensemble. L'étude des eurodéputés français entre 1979 et 2004 montre que cette professionnalisation doit cependant moins à des évolutions juridiques ou à des choix idéologiques qu'à des processus sociaux et politiques marqués par la transformation de la place du mandat européen dans les carrières politiques et la transformation des usages qui en découlent. L'émergence de « carrières européennes » doit moins à une volonté ou une ambition préexistante des acteurs qu'au résultat, même inattendu, des logiques pratiques qu'ils sont conduits à adopter du fait de leur trajectoire dans le champ politique national d'un côté, de la spécificité des jeux qui se déroulent au niveau européen de l'autre. Si la sociohistoire du politique a depuis longtemps souligné que la professionnalisation des élus renvoyait, dans un cadre national, à un processus par lequel des acteurs vivant « pour » la politique en arrivent à vivre « de », il s'agit de montrer que c'est en quelque sorte un processus inverse qui se joue ici : des acteurs vivant « de » l'Europe en arrivent progressivement à vivre « pour » l'Europe, travaillant ainsi, sans même qu'ils en aient forcément la volonté, à son objectivation politique et sociale. Par ce biais, les acteurs participent à la construction d'un univers partiellement différencié (et néanmoins toujours clivé) de pratiques et de représentations du monde, du temps et de l'espace.

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