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Les systèmes complexes et la digitalisation des sciences. Histoire et sociologie des instituts de la complexité aux États-Unis et en France / Complex systems and the digitalization of sciences. History and sociology of complexity institutes in the United States and in France

Li Vigni, Guido Fabrizio 26 November 2018 (has links)
Comment penser la relation entre les cultures scientifiques contemporaines et l’usage grandissant de l’ordinateur dans la production des savoirs ? Cette thèse se propose de donner une réponse à telle question à partir de l’analyse historique et sociologique d’un domaine scientifique fondé par le Santa Fe Institute (SFI) dans les années 1980 aux États-Unis : les « sciences des systèmes complexes » (SSC). Rendues célèbres par des publications grand-public, les SSC se répandent au cours des années 1990 et 2000 en Europe et dans d’autres pays du monde. Ce travail propose une histoire de la fondation de ce domaine en se concentrant sur le SFI et sur le Réseau National des Systèmes Complexes français. Avec un regard sociologique ancré dans les Science & Technology Studies et dans le courant pragmatiste, elle pose ensuite des questions sur le statut socio-épistémique de ce domaine, sur les modalités de l’administration de la preuve dans des savoirs fondés sur la simulation numérique et enfin sur les engagements épistémiques tenus par les spécialistes des systèmes complexes. Le matériau empirique – composé d’environ 200 entretiens, plusieurs milliers de pages d’archives et quelques visites de laboratoire – nous amène non seulement à mieux connaître ce champ de recherche – dont le langage est très répandu aujourd’hui, mais peu étudié par les historiens et les sociologues ; il nous porte aussi à questionner trois opinions courantes dans la littérature humaniste à propos des sciences numériques. À savoir : 1) l’ordinateur produit des connaissances de plus en plus interdisciplinaires, 2) il donne vie à des savoirs de type nouveau qui nécessitent une toute autre épistémologie pour être pensés et 3) il fait inévitablement advenir des visions du monde néolibérales. Or, cette thèse déconstruit ces trois formes de déterminisme technologique concernant les effets de l’ordinateur sur les pratiques scientifiques, en montrant d’abord que, dans les sciences computationnelles, les rapports interdisciplinaires ne se font pas sans effort ni pacifiquement ou sur pied d’égalité ; ensuite que les chercheurs et les chercheuses des SSC mobilisent des formes d’administration de la preuve déjà mises au point dans d’autres disciplines ; et enfin que les engagements épistémiques des scientifiques peuvent prendre une forme proche de la vision (néo)libérale, mais aussi des formes qui s’en éloignent ou qui s’y opposent. / How to think the relationship between contemporary scientific cultures and the rising usage of computer in the production of knowledge ? This thesis offers to give an answer to such a question, by analyzing historically and sociologically a scientific domain founded by the Santa Fe Institute (SFI) in the 1980s in the United States : the « complex systems sciences » (CSS). Become well-known thanks to popular books and articles, CSS have spread in Europe and in other countries of the world in the course of the 1990s and the 2000s. This work proposes a history of the foundation of this domain, by focussing on the SFI and on the French Complex Systems National Network. With a sociological take rooted into Science & Technology Studies and into pragmatism, it then asks some questions about the socio-epistemic status of such a domain, about the modalities of production of evidence as they are employed in the context of digital simulation and, finally, about the epistemic engagements hold by complexity specialists. Empirical material – composed by circa 200 interviews, several thousands archival pages and a small number of laboratory visits – allows us not only to improve knowledge about this field – whose language is very common today, but little studied by historians and sociologists ; it also brings us to question three current opinions in the human and social sciences literature regarding digital sciences. That is : 1) that the computer produces more and more interdisciplinary knowledge, 2) that it gives birth to a new type of knowledge which needs an entirely new epistemology to be well understood and 3) that it inevitably brings about neoliberal visions of the world. Now, this thesis deconstructs these three forms of technological determinism concerning the effects of computer on scientific practices, by showing firstly that, in digital sciences, the interdisciplinary collaborations are not made without any effort and in a symetrical and pacific way ; secondly, that CSS’ researchers mobilize a kind of evidence production techniques which are well known in other disciplines ; and, thirdly, that scientists’ epistemic engagements can take (neo)liberal forms, but also other forms that depart from neoliberalism or that stand against it.
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Réflexions sur le système du droit international pénal - La responsabilité « pénale » des États et des autres personnes morales par rapport à celle des personnes physiques en droit international

Quirico, Ottavio 13 December 2005 (has links) (PDF)
Par « système du droit international pénal » on entend l'ensemble des normes qui règlent la responsabilité internationale pénale. Tant au niveau des principes généraux qu'au niveau des règles relatives, les normes qui régissent la responsabilité des individus sont assez développées et cohérentes. Par contre, celles qui règlent la responsabilité des États et des autres personnes morales sont moins développées et moins cohérentes. Malgré ce décalage, la responsabilité individuelle est à la base de l'imputation collective, de sorte qu'il faut concevoir toutes les normes en question comme un système unique. En raison de la nature essentiellement privée et décentralisée du droit international, on parlerait plutôt d'un système de la responsabilité « grave » que de responsabilité « pénale », mais substantiellement, au-delà de la terminologie employée, il faut reconnaître l'existence de l'ordre normatif en question. Une évaluation dudit système, du point de vue de la cohérence (analyse ontologique) et de l'efficacité (analyse phénoménologique), dévoile un cadre problématique. Afin de sortir des impasses systématiques plusieurs solutions sont envisageables, de iure condendo. Essentiellement, on devrait réformer le système selon trois directives. En premier lieu, il faudrait définir les actes illicites internationaux graves des États de façon précise, selon l'esprit de l'article 19 du Projet d'articles sur la responsabilité des États adopté par la Commission du droit international, en première lecture, en 1996. Deuxièmement, il faudrait établir la compétence obligatoire d'une cour impartiale pour juger de la conduite des États, en coordination avec le jugement sur la responsabilité individuelle, conformément à l'imputation par le biais de l'individu-organe. Troisièmement, il faudrait créer une institution, préférablement le Conseil de sécurité des Nations Unies, capable de coordonner l'action étatique, afin de donner exécution aux décisions prises par la juridiction internationale. Finalement, la solution la plus cohérente consisterait à élargir la compétence de la Cour pénale internationale, actuellement limitée aux individus, aux États, ainsi qu'aux organisations internationales et aux autres personnes morales, dans le cadre d'une réforme radicale du système onusien. Un tel ordre, relatif de par son origine conventionnelle, pourrait être universalisé en exploitant la notion de crime en tant que violation du ius cogens. Un système ainsi conçu ne serait pas figé et statique, du point de vue du droit matériel, mais changeant et ouvert à l'inclusion de nouvelles conduites dans le champ des infractions, selon l'évolution du droit international en tant que droit vivant.
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La naissance du Foyer ?<br />Conditions matérielles des entrées dans les carrières parentales et de l'accueil du premier enfant en France à la fin du XXe siècle

Orain, Renaud 18 December 2007 (has links) (PDF)
Comment s'articulent les conditions matérielles des entrées dans les carrières maternelles et paternelles en France dans la dernière décennie du XXe siècle ? La maternité institue une assignation première des mères à la prise en charge quotidienne des jeunes enfants, qui en assure, à la fois, l'efficace et la continuité avec leur insertion professionnelle antérieure, qu'elle soit problématique ou triomphante. Ce processus fait de la maternité le modèle des parentalités, et rend les paternités contingentes à la stabilité du couple, et aux ressources que peuvent faire valoir les hommes pour garantir la viabilité économique du foyer dans l'hypothèse de l'arrivée d'un premier enfant. Ainsi, pères et mères attendent massivement une stabilisation de leur situation d'emploi avant l'arrivée du premier enfant, mais deux mère sur cinq connaissent ensuite une interruption plus ou moins durable de leur emploi, tandis que les jeunes pères restent stables. Or, ce résultat statistique correspond en partie à un phénomène de sélection sociale des hommes ayant les statuts les mieux assurés, qui accèdent à des paternités socialement légitimes, et d'invisibilité des pères ayant eu les positions les plus vulnérables : en contrepartie, une mère sur dix habite sans le père de son premier enfant avant 3 ans. L'ethnographie fait à l'inverse apparaître des hommes pour qui la paternité a été marquée par une certaine prise de risque, et qui en tirent ex post une légitimité supplémentaire sur la scène domestique. L'étude de ces dynamiques permet ainsi de dévoiler à quel point les conditions matérielles de l'accueil du premier enfant au sein du foyer sont fondatrices des responsabilités parentales ex ante.
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ORIGINES ET FONCTIONS DE LA HIERARCHIE : TRENTE ANS DE DEBATS, 1968 - 1998

Tinel, Bruno 21 December 2000 (has links) (PDF)
L'essor de la théorie économique de la firme depuis une trentaine d'années a donné lieu à d'intenses débats sur les origines et les fonctions de la hiérarchie et de l'autorité. Ces discussions sont abordées du point de vue de l'histoire de la pensée économique, sur la période 1968 - 1998. Jusqu'au début des années 1970, le courant dominant ne s'intéressait pas à l'organisation intra-firme. La publication, en 1972, par Alchian et Demsetz d'un article visant à expliquer l'existence de la firme à partir des coûts d'information, apparaît comme une première réponse de l'approche standard au "défi radical". À partir de 1968, l'économie politique radicale, qui est la traduction dans le champ académique du vaste mouvement protestataire anti-hiérarchique ayant traversé la société nord américaine à la fin des années 1960, a cherché à donner sa propre réponse à la question "à quoi servent les patrons ?". Les radicaux américains ont tenté de montrer que la hiérarchie ne vise pas à promouvoir l'efficience de l'organisation mais au contraire le pouvoir de l'employeur. Elle serait un moyen de "diviser pour régner" en vue de dégager de plus grands profits. D'autres auteurs du courant dominant, tels que Arrow et Williamson, s'emploieront à répondre aux radicaux et souligneront les avantages, en terme d'efficience, de l'autorité et de la hiérarchie. Les radicaux se tourneront alors, au début des années 1980, vers la micro-économie standard afin d'élaborer une théorie du pouvoir dans le cadre du paradigme dominant. Enfin, à son tour, la théorie des contrats incomplets répondra implicitement à l'approche radicale du pouvoir, au cours des années 1990, en soutenant que les relations de pouvoir sont organisées dans la firme de manière efficiente.
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La culture scientifique et les non scientifiques, entre allégeance et transgression de la catégorisation scolaire

Las Vergnas, Olivier 13 September 2011 (has links) (PDF)
Les discours prônant le développement d'une culture scientifique et technique (CST) pour tous se répètent depuis trente ans à cause de leurs ambiguïtés et de l'organisation des filières scolaires. Imaginant des actions de CST capables à la fois d'améliorer la détection de l'élite et le partage des savoirs, ils oublient que le système d'enseignement catégorise les élèves en ¼ de scientifiques et ¾ de non-scientifiques. Aux obstacles cognitifs individuels, s'ajoute pour ces derniers un obstacle " conatif " qui entraînera une résignation apprise, voire une auto-prophétie de ne plus être capable de s'intéresser aux sciences. De plus, cette CST volontariste - qui est une culture prescrite et non la valorisation des dimensions scientifiques et techniques de la culture vécue par chacun - renforce la rupture épistémologique entre savoirs scientifiques et savoirs issus du quotidien : au lieu de mettre en valeur les opportunités d'acculturation scientifique que fournissent des pratiques techniques, elle introduit un obstacle " scolastique ". Le champ des actions de la CST pour adultes peut alors s'analyser en deux familles. La première organise le dialogue entre scientifiques et "profanes", sans remettre en cause ce clivage. La seconde favorise l'appropriation de savoirs et de méthodes qui transgressent les stéréotypes scientifique/non scientifique. Elle est portée par des courants historiques de l'éducation populaire et de l'autodirection, militant pour des " savoirs choisis " et des apprenances émancipatrices : gérer au mieux une maladie chronique en s'appuyant sur les savoirs expérientiels, participer à des investigations militantes ou à des loisirs technoscientifiques expérimentaux.
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LA PLACE D'UNE TECHNOLOGIE D'INFORMATION ET DE COMMUNICATION DANS LE PROCESSUS DE STRUCTURATION D'UNE ORGANISATION : Le cas de l'usage d'une messagerie électronique

Fereyre, Florian 01 July 2010 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche tente d'appréhender la place occupée par une technologie d'information et de communication (TIC) au sein de la théorie de la structuration, développée par Anthony Giddens. Nous avons, dans ce cadre, étudié l'usage d'une messagerie électronique interne Lotus Notes au sein d'une organisation commune à EDF et Gaz de France. Ce travail est fondé sur une analyse de l'usage de cette TIC dans un cadre professionnel, sur l'examen de ses formes de déterminations et sur la caractérisation des logiques dans lesquelles elle s'intègre. Ces phénomènes sont liés aux usages de la messagerie en tant que ressource d'allocation et support pour les ressources d'autorité. Ces activités s'inscrivent dans le processus de contrôle réflexif de l'action des usagers. L'étude de ces phénomènes nous a permis de mettre en évidence l'importance de la messagerie électronique en tant que conteneur d'information, participant à la cueillette, à l'entreposage et au recouvrement d'information, ainsi que la place de ces activités dans le processus de structuration à l'œuvre dans l'organisation considérée. Ces phénomènes traduisent un principe structurel fondé sur le contrôle des échanges et de l'information.
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LE MARCHÉ ET LA SÉCURITÉ <br />La prévention des risques et la normalisation des qualités dans le marché unique européen

Kessous, Emmanuel 08 October 1997 (has links) (PDF)
L'objet principal de la thèse est d'analyser les interrelations entre le droit et l'économie et leurs conséquences (définition de la qualité, trajectoire technologique, segmentation des marchés,...). Il ne s'agit pas de décrire ce que le droit " fait dans l'économie " mais comment règles juridiques et règles techniques peuvent se coupler et rendre compatibles des objectifs a priori contradictoires.<br /><br />La première partie retrace les politiques d'intervention en matière de sécurité et de santé publique, de la révolution au marché unique européen. Les répercussions de la fraude industrielle sur la population ouvrière ont donné naissance à un cadre législatif répressif. La nécessité de contrôler la justesse des transactions s'est accompagnée d'une définition " officielle " des caractéristiques des biens alimentaires. Avec l'émergence d'un droit des consommateurs au 20e siècle et l'accélération du processus d'intégration européenne, les normes techniques sont devenues le mode de preuve privilégié de la sécurité.<br /><br />La seconde partie traite, à partir d'observations dans les commissions, de l'art et la manière de formaliser les risques d'accidents et de les traduire en tests reproductibles. Les problèmes de coordination entre firmes et les conséquences de la normalisation sur l'évolution des marchés sont analysés. Une attention particulière est portée sur les situations d'interaction entre les produits et leurs environnements ainsi que sur les contraintes de preuves et d'argumentation que doivent respecter les participants pour faire valoir leurs points de vue. Les problèmes concernant l'innovation et l'évolution technologique font l'objet d'un traitement spécifique.<br /><br />La troisième partie, enfin, est consacrée à la place de la sécurité dans les stratégies industrielles des firmes, aux répercussions de la normalisation sur leurs organisations internes, et aux conséquences politiques de l'élaboration décentralisée des règles substantielles (le décideur public se contentant d'établir des principes). A partir d'une analyse critique des justifications économiques du droit et de l'intervention de l'État, sont mis en évidence les mécanismes institutionnels nécessaires pour que le dispositif de prévention aboutisse à une sécurité effective.
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En quoi la crise environnementale contribue-telle à renouveler la question de la justice ? Le cas du changement climatique

Flipo, Fabrice 22 November 2002 (has links) (PDF)
Savoir qui peut émettre quelle quantité de gaz à effet de serre engage la question de la justice internationale et la justice vis-à-vis des générations futures. La justice est à la fois la cause et la solution du conflit. Pour apporter des éléments de réponse, cette thèse procède en trois parties. La première vise à établir comment le problème a été construit, et dans quel contexte il se pose. Elle montre que l'industrialisme, paradigme né au XIXe siècle en Occident et qui se généralise à la fin du XXe siècle, rencontre deux objections à son déploiement : la croissance des inégalités, et la dégradation de l'environnement. Ces objections sont lourdes de conséquences. La seconde examine d'une manière critique les trois théories de la justice actuellement disponibles : l'anarchie des Etats, l'éthique du droit naturel et le cosmopolitisme néolibéral. Elle constate que le volet relatif à la nature est faible voire inexistant, tandis que la dimension internationale est partielle. La troisième partie vise à jeter les bases d'une théorie capable de surmonter les principales difficultés rencontrées précédemment. Après avoir reconstruit le concept de nature, nous abordons l'éthique de la nature et la question du développement. Constatant qu'une théorie de la justice ne peut pas être achevée dans aucune théorie, nous achevons l'analyse en l'ouvrant sur le débat politique. Cette thèse veut montrer que la crise environnementale a sa source dans deux types de justice qui ont été négligés : la justice vis-à-vis du lointain, spatialement et temporellement (nations, générations futures), et la justice vis-à-vis des êtres vivants non humains. La crise environnementale contribue à renouveler la question de la justice en reposant la question de la définition de la liberté dans quatre dimensions : l'étendue et le contenu des libertés, la définition et la qualification des identités porteuses de ces libertés, l'identification et la construction des institutions techniques et culturelles susceptibles de réaliser ces libertés, et enfin l'identification des éléments et régulations naturels dont l'intégrité ne doit pas être menacée par l'exercice de ces libertés.
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" Histoire de la perversion sexuelle. Émergence et transformations du concept de perversion sexuelle dans la psychiatrie de 1797 à 1912 ".

Mazaleigue-Labaste, Julie 01 December 2010 (has links) (PDF)
Si l'histoire des sexualités marginales est bien abordée du point de vue de l'histoire culturelle depuis les années 1970, peu de travaux philosophiques s'attachent aujourd'hui à fournir une élucidation épistémologique critique du concept de perversion sexuelle. Ce dernier est pourtant un objet tout à fait étrange. C'est une catégorie médico-psychologique présente depuis plus d'un siècle et demi dans l'univers psychopathologique. Elle présente cependant des aspects indéniablement moraux, dont il semble que la simple présence aurait du la disqualifier depuis longtemps aux yeux des savoirs de l'esprit malade. Comment rendre compte de la stabilité historique et épistémologique d'un concept au sein duquel convergent deux dimensions en apparence contradictoires ? Cette thèse se propose d'explorer cette articulation du discours moral et du discours psychopathologique sur la sexualité, à travers la généalogie du concept de perversion sexuelle dans la psychiatrie française durant le long XIXème siècle (1797-1912). Deux questions traversent l'histoire de cette catégorie : quelle est la relation de la perversion sexuelle avec les écarts individuels aux normes morales, sociales, et juridiques, c'est à dire à la déviance ? Et quelles sont les images de la relation du sexe et du mal produites par le discours psychopathologique ? Ces deux problématiques engagent alors un questionnement plus large sur la fonction et les effets politiques du concept de perversion sexuelle, interrogation relative à la gestion sécuritaire des écarts sociaux, mais aussi à la place de la jouissance dans la civilisation occidentale contemporaine.
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Chimie, chimie quantique et concept d'émergence : étude d'une mise en relation

Llored, Jean-Pierre 22 November 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse prend pour point de départ l'exploration de quelques pratiques chimiques contemporaines en vue d'identifier certains réquisits que devrait satisfaire un concept d'émergence pour être mis en relation avec la chimie. Cette épistémologie distribuée prend appui sur l'histoire de la chimie. Dans cette perspective seront mis en évidence : la dépendance mutuelle des niveaux d'organisation ainsi que celle des relations et des relata, et le rôle constitutif des modes d'intervention dans la définition, toujours ouverte et provisoire, de ce à quoi les chimistes disent avoir affaire. Un détour par l'histoire de la philosophie est alors envisagé pour étudier comment les émergentistes britanniques ont mis en relation la chimie avec l'émergence. L'étude attentive de ces textes est l'occasion d'une mise au banc d'essai de mon étude préliminaire. Nous revenons ensuite aux définitions formelles de l'émergence, et en particulier aux analyses de Kim, en montrant que la clause ceteris paribus sur laquelle elles s'appuient prend un autre sens en métrologie chimique. Cette étude nous permet d'insister sur le rôle et l'importance de deux types de méréologie pour penser l'émergence d'un point de vue formel en tenant compte de la spécificité du travail des chimistes. La thèse envisage enfin de prolonger son enquête en explorant les travaux en chimie quantique et la façon très particulière avec laquelle ils entre-définissent un tout, ses parties et le milieu qui leur est associé. Une mise en relation est alors tentée et ouvre plusieurs pistes : une approche ontologique et pragmatique adaptant à la chimie le concept d'habitude de Peirce repris par Claudine Tiercelin ou celui d' " affordance " proposé par Rom Harré ; une approche pragmatique et transcendantale inspirée des travaux menés par Michel Bitbol en philosophie de la physique quantique ; et, enfin, une approche qui prend en charge les conséquences des transformations chimiques sur les humains et les non-humains, en réintégrant les conditions pragmatiques, socio-politiques, institutionnelles et technologiques de la chimie dans le débat à propos de l'émergence.

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