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Les réactions stratégiques de l'industrie pharmaceutique face aux controverses sur l'accès aux médicaments anti-Sida dans les pays les moins avancés : étude des cas GlaxoSmithKline et Pfizer Inc.Korrich, Oumayma 09 1900 (has links) (PDF)
L'idée de cette recherche part du constat qu'il existe, encore aujourd'hui, de fortes inégalités d'accès aux médicaments entre le Nord et le Sud. Ces inégalités sont frappantes pour bon nombre de maladies mais le cas du VIH/Sida, maladie qui touche aussi bien les pays développés que les pays pauvres et qualifiée de « pandémie du XXIème siècle », a retenu notre attention. En effet, depuis l'apparition des trithérapies en 1996, la gravité de la situation dans les pays les moins avancés à cause des ravages de la maladie a attiré l'attention du monde entier sur la nécessité de l'amélioration de l'accès aux médicaments anti-Sida dans ces pays. Partagée entre sa vocation de santé publique et sa perpétuelle recherche de profit, l'industrie pharmaceutique devient alors la cible de nombreuses critiques. Ainsi, le but de cette recherche est de montrer comment certaines entreprises de l'industrie pharmaceutique ont réagi face aux pressions exercées par leur environnement face à la controverse de l'accès aux médicaments anti-Sida dans les pays les moins avancés. Cette recherche qualitative repose sur l'analyse de deux études de cas d'entreprise: GlaxoSmithKline et Pfizer Inc, en se basant sur les pressions exercées par leur environnement dans le cadre de la controverse de l'accès aux médicaments anti-Sida. C'est par le biais de la théorie institutionnelle et de la théorie de la dépendance de ressources que nous avons analysé ces pressions. Le modèle des stratégies de réponse au conflit de Thomas et Pasquero nous a permis, quant à lui, d'identifier les stratégies adoptées. Nous constatons, à l'issue de cette étude, que les stratégies des laboratoires pharmaceutiques ont évolué dans le temps, pour passer de la compétition à la collaboration, en passant par le compromis et l'accommodement, les stratégies variant en intensité selon la position de l'entreprise sur le marché. L'adoption de ces stratégies a été entraînée par les pressions exercées à la fois par l'environnement institutionnel et l'environnement organisationnel des laboratoires, les pressions les plus importantes ayant été exercées d'un côté par les ONG et de l'autre par la croissance du marché des génériques. La prise de décision des entreprises serait ainsi motivée par la recherche de profit mais activée par une quête de légitimité sociale.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Industrie pharmaceutique, stratégies de réponse aux pressions, accès aux médicaments, VIH/Sida, théorie institutionnelle, théorie de dépendance des ressources, GlaxoSmithKline, Pfizer Inc., légitimité sociale.
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Les stratégies des entreprises formelles dans le contexte d'une économie informelle : tentative d'évaluation de ces stratégies et recommandationsBénas, Julien 05 1900 (has links) (PDF)
Grâce à l'ouverture massive des frontières, la libre circulation des individus et des procédés, l'avènement des nouvelles technologies ainsi que des nouvelles techniques de communication et d'information, l'échange est plus rapide, l'information plus disponible. Cependant des débordements peuvent apparaître tels que « l'espionnage industriel » ou la veille économique. Un problème semble en effet se dessiner dans l'apparition de marchés non conventionnels, voire illégaux sur tous les marchés existants. La littérature réfère depuis de nombreuses années à ce type d'activités adoptant diverses appellations selon les très nombreux cas de figure observés, allant de l'économie parallèle à la contrefaçon, en passant par la « 2nd Economy » de l'Europe de l'est et le « marché noir » de l'Europe de l'ouest ou encore l'économie souterraine, tous différant par leurs caractéristiques. Les entreprises évoluant dans ces marchés particuliers vont devoir prendre conscience de leur environnement, des acteurs présents dans leur industrie, aussi bien les acteurs « officiels », tels que les entreprises concurrentes, les lois gouvernementales en présence dans le pays concerné, et toutes les autres parties prenantes visibles, mais également celles souvent non officielles, voire illégales. Il s'agit ici des contrefaiseurs, des marchés parallèles et autres. Quel est l'impact de la présence de telles activités informelles sur la gestion des entreprises formelles ? Comment appréhender l'industrie ? Quelles stratégies les entreprises formelles doivent adopter pour faire face à une telle économie ? Le marketing peut être utilisé pour faire face à ce type de situation, mais de quelle manière? Les entreprises formelles ont-elles conscience de l'existence d'un marché parallèle et si oui, comment réagissent elles? Le problème pouvant se définir de la manière suivante: « Les stratégies des entreprises dans le contexte d'une économie informelle. Tentative d'évaluation de ces stratégies et recommandations ». Afin de répondre à ces différentes questions de recherches, une recherche empirique exploratoire auprès de trois entreprises formelles de l'industrie du luxe a été effectuée. Permettant ainsi d'identifier les actions en place, ainsi que les évolutions nécessaires à la bonne appréhension du phénomène par les entreprises formelles.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Économie parallèle, marché informel, marché noir, stratégie marketing, entreprises informelles, économie informelle, marché informel, industrie du luxe, France, économie souterraine, contrefaçon, activité informelle.
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Capacités à l'alignement stratégique des TI : élaboration d'un instrument de mesure basé sur le modèle de RossBilolo, Augustin Abwankom 06 1900 (has links) (PDF)
L'alignement de la stratégie avec les technologies de l'information (TI) est important car il est au centre des préoccupations des gestionnaires des organisations, en général, et des gestionnaires informatiques, en particulier. Il existe plusieurs modèles d'alignement stratégique des TI. Ces modèles suivent davantage une logique d'alignement où la stratégie de l'organisation guide le développement de l'infrastructure TI. De haut en bas, les TI sont donc à la traine et sont conçues pour supporter une stratégie souvent changeante. Contrairement à ces modèles, le modèle de Ross est original dans la mesure où il conceptualise la stratégie d'une organisation comme étant le fruit d'une infrastructure TI modulaire, intégrée et agile répondant aux opportunités du marché et proposant des nouvelles options dans la formulation et l'exécution de la stratégie. Cette agilité est acquise au quatrième et dernier niveau de maturité après que l'infrastructure TI ait passé à travers plusieurs étapes de maturité et l'organisation ait développé les capacités TI et les pratiques appropriées de gestion des TI. Cependant, le modèle de Ross n'a jamais été opérationnalisé, c'est-à-dire traduite en des termes qui soient utilisés par les organisations. L'objet de ce mémoire est donc l'opérationnalisation du modèle de Ross, le développement d'un instrument de mesure de l'alignement stratégique des TI et le test empirique de celui-ci dans le but de vérifier certaines prédictions de ce modèle. Les résultats de cette recherche ont révélé les mêmes niveaux de maturité prévus par ce modèle bien que la répartition des bénéfices TI par niveau de maturité ne soit pas positivement vérifiée.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : opérationnalisation d'un modèle, instrument de mesure, capacités TI, niveaux de maturité des TI, alignement stratégique des TI, modèle de Ross
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Quelle articulation entre commerce équitable et responsabilité sociale pour une entreprise au Sud? : le cas d'une société cotonnière au SénégalLafortune, Julie 08 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur l'articulation entre le commerce équitable (CÉ) et la responsabilité sociale (RSE) pour une entreprise traditionnelle au Sud. Dans le cadre de notre recherche, nous nous intéressons plus particulièrement au projet de coton équitable mené par la société cotonnière sénégalaise la SODEFITEX, en collaboration avec l'organisation de producteurs US-GPC Kédougou. Dans un premier temps, nous nous attardons au positionnement du projet de commerce équitable dans la stratégie de l'entreprise et nous voyons en quoi celui-ci constitue une initiative de RSE. Dans un deuxième temps, nous étudions les retombées et les limites de ce même projet en termes de développement durable (DD) pour les communautés impliquées. La revue de la littérature démontre une interrelation entre les concepts de commerce équitable, de responsabilité sociale et de développement durable. D'une part, le commerce équitable se revendique d'être un outil de développement durable pour les communautés du Sud. D'autre part, la RSE constitue un moyen pour les organisations de contribuer au développement durable. Par conséquent, le commerce équitable se pose comme une initiative de RSE pour les organisations et donc, un moyen pour celles-ci de participer au développement durable. Dans le cadre de notre mémoire, nous tentons de voir comment s'articulent concrètement ces trois concepts. Pour ce faire, nous procédons par l'étude d'un cas unique. Notre collecte de données repose sur l'observation participante, à travers laquelle nous avons procédé à la rédaction d'un journal ethnographique, la réalisation d'entretiens semi-dirigés, ainsi que la collecte de données documentaires. Nos résultats sont ensuite présentés d'abord sous forme de monographie, puis d'analyse des entrevues. Nos résultats démontrent que le projet de coton équitable mené par la société cotonnière en collaboration avec l'organisation de producteurs constitue une initiative de RSE au potentiel limité. D'une part, parce qu'il n'exige pas de la société qu'elle modifie ses pratiques au sein de sa propre organisation, d'autre part, parce qu'il ne l'incite pas à tenir compte des attentes des parties prenantes autres que les producteurs impliqués dans le projet de coton équitable. Toutefois, il s'avère être un moyen efficace pour l'entreprise de contribuer au développement durable des communautés impliquées. En effet, notre étude nous a permis de constater que le projet de coton équitable mené la société a engendré des améliorations significatives, tant au niveau du développement social (émancipation de la femme en milieu rural et utilisation démocratique de la prime sociale), du respect de l'environnement (amélioration de la santé et de la sécurité des travailleurs, de même que de l'éducation à l'environnement), que de la gouvernance (démocratie et transparence). Le développement économique soulève quant à lui plusieurs problématiques qui entravent l'amélioration des conditions de vie des producteurs. Nous concluons donc notre recherche en affirmant la nécessité du commerce équitable de repenser son fonctionnement, notamment en ce qui a trait à l'asymétrie des critères Nord/Sud, à l'opérationnalisation effective du principe de préfinancement, et à une meilleure répartition de la valeur ajoutée, surtout auprès des pays du Sud, s'il désire accroître son potentiel de responsabilité sociale et, conséquemment la participation des acteurs conventionnels à son projet de développement durable.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : commerce équitable, responsabilité sociale des entreprises, développement durable, coton, filière cotonnière, Afrique de l'Ouest, Sénégal, Kédougou
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Transfert des connaissances dans un contexte interculturelTouahria, Ouassima 07 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche vise à étudier le phénomène de transfert des connaissances, un élément essentiel pour l'innovation, et de l'analyser dans un contexte désormais interculturel, par effet de la mondialisation. Une approche humaniste a été adoptée dans ce mémoire, afin de déterminer les influents du transfert de connaissance; l'individu et l'interaction sont ainsi à la base de ce processus. La notion de la culture et son influence ont été abordées sous le thème de management interculturel, et cela à deux niveaux : au niveau des entreprises par son influence sur les pratiques managériales, et au niveau des individus pour déceler la place réelle qu'occupe la différence culturelle en entreprise. Le mémoire présent a pour but l'amélioration des pratiques du management en assurant la survie et la performance de l'entreprise grâce à l'innovation, l'intégration et le maintien d'une main d'œuvre diversifiée, en prenant conscience de l'influence culturelle directe et indirecte sur le transfert de connaissance. Il s'agit d'une recherche qui s'adresse à des entreprises multinationales qui dépendent de la créativité et les inventions, et qui emploient des personnes multiculturelles. Pour mener l'étude à bien, plusieurs théories ont été retenues de la littérature, dont la théorie de création de connaissance (Nonaka et al, 1997), l'approche du transfert de connaissance (Rossion, 2008), les dimensions culturelles (Hofstede, 1980; D'Iribarne ct al, 1998; Davel et al, 2008), les cultures transnationales (Chevrier, 2000), etc. Pour mener cette étude, une approche qualitative exploratoire a été adoptée; ainsi, onze entrevues semi-directives ont été réalisées sur le terrain pour collecter les données principales. L'analyse des résultats met en lumière les facteurs qui influencent le transfert de connaissances, et ensuite elle montre un impact majeur de la culture sur les pratiques managériales, lesquelles influencent à leur tour, de façon directe ou indirecte, le transfert de connaissance. Les résultats présentent une conception axée sur les individus et leur apport, ainsi que l'importance de mettre en place des structures facilitant la diffusion des connaissances tacites et l'intégration de ces dernières à la mémoire de l'entreprise.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : management interculturel, transfert des connaissances, innovation, interaction, apport et perception de l'individu, contexte ba, culture d'entreprise, dimensions culturelles, mécanismes structurels.
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Analyse institutionnelle de la stratégie de responsabilité sociale d'entreprise (RSE) des institutions financières coopérativesRamboarisata, Lovasoa Nirina January 2009 (has links) (PDF)
« Comment se construit la stratégie de responsabilité sociale d'entreprise (RSE) des institutions financières coopératives (IFC)? ». Telle a été notre question initiale de recherche.
Les initiatives s'affirmant du domaine de la « finance responsable » sont en profusion, et les institutions financières, individuellement, ont formalisé leur engagement en faveur de la RSE et du développement durable, notamment en publiant des politiques formelles de RSE, en adoptant des codes d'éthique, en publiant des rapports RSE audités, en créant des fonds tamisés répondant à des critères éthiques et environnementaux, en adoptant un programme de gestion environnementale certifié, etc. Les coopératives n'ont pas échappé à ce mouvement, et la plupart d'entre elles ont formalisé leur démarche, bien qu'elles aient été longtemps considérées comme des acteurs de la cohésion sociale, mobilisées par les valeurs de responsabilité sociale et de démocratie. Nous avons jugé que cette formalisation de la stratégie RSE des IFC est un phénomène récent qui mérite d'être exploré. Néanmoins, nous avons fait face dès le départ à une problématique théorique. Les connaissances actuelles en cette matière s'avèrent limitées, plus particulièrement, pour les chercheurs en théories des organisations et en stratégie que nous sommes. La posture normative de la littérature sur la RSE, focalisée sur la recherche de la définition tous azimuts des principes de la RSE et des modèles substantif et procédural idéaux de son opérationnalisation, a coincé l'objet dans un carcan théorique désincarné et ahistorique, tenant rarement compte des conditions institutionnelles d'émergence, de développement, de transformation et même de la disparition de l'objet RSE et de son caractère localement construit. De plus, sur le plan méthodologique, le choix des entreprises étudiées s'est exclusivement arrêté sur les grandes multinationales et les firmes privées. Il est pourtant reconnu que, sur la base de leurs valeurs et principes, les IFC sont des organisations bien particulières, différentes des banques capitalistes. En même temps, elles évoluent dans le même contexte institutionnel que ces dernières et les concurrencent. De plus, ces dernières années, elles ont été exposées à un environnement fortement déstabilisant et ayant eu notamment comme conséquence la démutualisation, sinon, pour celles qui n'ont pas choisi cette formule, la dysfonction de la gouvernance associative, l'ouverture du capital, la banalisation des offres de produits et services et la montée des risques de perte de légitimité du modèle coopératif, soit des ingrédients de la dénaturation, et ce, combinés au questionnement sur la performance sociétale et environnementale. L'objectif de la thèse a été double: 1) se doter d'un cadre théorique offrant une conceptualisation de la RSE qui pallierait aux limites de la littérature normative, en saisissant ce concept en tant qu'objet institutionnellement ancré et localement construit, compte tenu de son appropriation par différents types d'organisations dans différents contextes; 2) comprendre empiriquement l'appropriation de la RSE par les institutions financières coopératives, soit la construction de la stratégie RSE de celles-ci, et ce, en tenant compte de notre conceptualisation relationnelle du lien entre la structure et l'agence. Cette conceptualisation stipule que comme les structures sociales sont produites et reproduites par l'action individuelle, et cette dernière, contrainte et partiellement déterminée par les structures sociales; les actions des organisations ou des acteurs organisationnels ne sont pas entièrement volontaires ni les effets des structures ou des institutions, entièrement déterminants. La problématique et le double objectif de la thèse précédemment décrits ont confirmé la pertinence de notre question principale de recherche mais ont aussi impliqué la nécessité de la préciser davantage. Notre question initiale s'est alors précisée dans sa déclinaison en trois sous-questions: o Quelle(s) perspective(s) les analystes des organisations devraient privilégier pour faire avancer la compréhension de la RSE ?
o Quelle(s) stratégie(s) RSE sont déployées par les institutions financières en contexte coopératif ? o Quelle différenciation en matière de stratégie(s) RSE est observée chez les institutions financières coopératives malgré les contraintes du contexte institutionnel dans lequel elles sont encastrées ? Une revue de la littérature sur la RSE nous a permis de conclure que les perspectives d'avancement du champ d'étude de cet objet résideraient dans les recherches interprétatives et dialogiques, caractérisées par une orientatiton vers la compréhension théorique et empirique versus la recherche et la prescriptions des meilleures substances et procédures de la RSE et par un discours qui se dissocie de celui normatif. Comme l'ambition de notre thèse est de participer à cette tournure interprétative et dialogique du champ, nous avons fait le choix d'opter pour une démarche méthodologique constructiviste dans la conduite de nos études théorique et empiriques. Quatre articles rendent compte des résultats de ces dernières.
L'article intitulé « Émergence de nouveaux discours de recherche sur la RSE: les contributions et le potentiel de l'analyse institutionnelle » répond directement à notre première sous-question. II caractérise d'une part, la manière dont les recherches basées sur l'analyse institutionnelle ont contribué à la structuration du champ d'étude de la RSE, et d'autre part, le potentiel que cette perspective offre aux analystes des organisations voulant faire avancer à la fois la connaissance de et sur la RSE et le courant institutionnel d'analyse des organisations. Cinq principales écoles ont été mobilisées par les travaux sur la RSE ayant favorisé l'analyse institutionnelle (la variété du capitalisme, les théories de la régulation sociale et de la régulation économique, l'approche de la construction de sens, la théorie néoinstitutionnelle et la théorie des conventions). La théorie néo-institutionnelle s'avère particulièrement féconde mais devrait tenir compte des récents points à l'agenda de l'analyse institutionnelle des organisations en général, soit les impératifs de réarticuler les dimension structure et agence, de traiter de niveaux d'analyse autres que le champ et d'explorer des terrains autres que les traditionnelles firmes cotées et multinationales.
Dans l'article intitulé « Des appropriations différenciées de la RSE en contexte coopératif: une analyse du rôle de la normativité dans la structuration de la stratégie », nous rendons compte des résultats de l'étude empirique dont l'objectif a été de caractériser la manière dont les IFC instrumentalisent le concept de RSE, le mettent en oeuvre et construisent les discours sur les principes qui le supportent. Plus précisément, il y est question du rôle de la distinction coopérative comme source de normativité endogène. L'étude visait à examiner dans quelles mesures la distinction coopérative, comme norme, structure la stratégie RSE des IFC. Cinq grandes IFC européennes et nord-américaines ont constitué notre échantillon. Nos résultats démontrent que si les IFC étudiées se rejoignent sur les principaux principes définissant la RSE, la traduction de ces principes en dispositifs de gestion et en indicateurs de performance est fortement hétérogène. D'autre part, les stratégies déployées ne sont pas toutes propres aux coopératives, certaines ayant été observées chez les banques à charte cotées. Nous en avons conclu que les stratégies des IFC reflètent une hybridation de positionnement stratégique et d'affirmation identitaire. L'intensité de la normativité de la distinction coopérative s'avère variable. Ces résultats rappellent la multiplicité des registres normatifs auxquels réfèrent les organisations, particulièrement celles de nature hybride comme les coopératives, faisant des stratégies déployées des bricolages. Compte tenu du fait que les IFC évoluent dans un contexte fortement turbulent, amplifié notamment par une tendance à l'uniformisation des modes d'évaluation de leur performance plutôt qu'à la considération des caractéristiques distinctives; et compte tenu du fait, tel qu'exposé dans notre deuxième article, que la distinction coopérative n'est ni la seule ni nécessairement la plus importante règle qui structure la stratégie RSE de ces organisations, la question à savoir s'il il y a de la place à l'innovation a été fortement pertinente. En théorie néoinstitutionnelle des organisations, le concept de capacité d'innovation est directement lié à l'agence, soit la capacité des organisations et des acteurs organisationnels à se différencier malgré leur encastrement dans un contexte contraignant et favorisant le mimétisme. Les troisième et quatrième articles abordent cette dimension de l'agence dans la construction de la stratégie. L'article intitulé « Relating governance to sense-making process: The case of co-operative organizations' CSR performance evaluation » évalue dans quelles mesures la gouvernance des organisations coopératives explique leur prédisposition à favoriser la construction de sens face à une nouvelle réalité. La nouvelle réalité étudiée a été l'évaluation de la performance sociétale. L'argument est basé, d'une part, sur l'approche de la
« construction de sens encastrée » combinée à une conceptualisation sociologico-économique de la gouvernance; et d'autre part, sur les résultats de l'étude des cas du Mouvement Desjardins et de Vancity Group au Canada. Les résultats de l'étude empirique ont révélé que la gouvernance de ces deux institutions a bel et bien contribué à la construction d'une compréhension commune de la performance sociétale à l'intérieur de chacune d'elles, soit une compréhension différente de celle dominante dans leur champ. Le rôle de la gouvernance y a été défini comme à la fois pragmatique et procédural. De façon pragmatique, la gouvernance a fourni le langage commun pour l'argumentation (arguing) et l'engagement (committing) dans le processus de création de sens. De façon procédurale, les mécanismes démocratiques de la gouvernance ont été mobilisés pour donner de la légitimité au sens ainsi créé (performance), imputabilité aux agents de changements et ont été utilisés comme des vecteurs potentiels d'affectio societas. La gouvernance devient ainsi le médiateur entre les structures contraignantes du champ et la capacité d'innovation organisationnelle. L'article intitulé « Co-operative values as potential hypernorms: Evidence from large cooperative
banks », tout en prenant en compte le rôle de l'agence versus le déterminisme environnemental dans la construction de la stratégie, contribue en même temps à nuancer cette notion d'agence. Ainsi, cette dernière n'est pas détachée des structures plus larges. Au contraire, elle les met à profit pour se différencier. L'argument de cet article, utilisant les présupposés de l'Integrative Social Contracts Theory (ISCT) est le suivant. Si être éthique en affaires ou être socialement responsable signifie être apte à se conformer tant aux contrats sociaux plus larges, ou normes universelles appelées aussi hypernormes, qu'à ceux de niveau local, alors les IFC sont mieux disposées que leurs pendants capitalistes à répondre à ce défi. Cet argument est basé sur la caractérisation de l'attribut hypernormatif des valeurs coopératives, d'une part, et des résultats de nos recherches empiriques dont les résultats ont été présentées dans les deux articles précédents, qui ont corroboré que les plus grandes institutions financières coopératives européennes et canadiennes ont utilisé leurs valeurs comme règles de second ordre servant à légitimer leurs stratégies au niveau local. L'agence est ainsi contextualisée contrairement à sa mobilisation normative dans les écrits antérieurs en éthique.
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Les dynamiques du processus de formation, de maintien et de transformation des configurations stratégiques : le cas d'un groupe financier canadienHamdi, Mongi January 2010 (has links) (PDF)
Le but de cette thèse est de développer une théorie intermédiaire des dynamiques et des pratiques organisationnelles par lesquelles les configurations stratégiques prennent forme, se maintiennent et se transforment. Pour y arriver, nous nous sommes fixés deux objectifs. Le premier est celui d'identifier les configurations stratégiques et le deuxième, celui de dévoiler les dynamiques et les pratiques organisationnelles de ce processus. Pour atteindre ces objectifs, un cadre conceptuel s'articulant sur la théorie néo-institutionnelle renouvelée est proposé, celui-ci inclut à la fois le contenu et les dynamiques des configurations stratégiques. Nous avons opté pour une approche contextuelle et qualitative basée sur une étude de cas longitudinale en utilisant une triangulation des sources de données des documents internes et des interviews semi-structurées auprès de 59 membres de la haute direction d'un groupe financier. La collecte et l'analyse des données se sont déroulées d'une manière évolutive. Une étude rétrospective approfondie a permis d'identifier les chronologies des événements et des incidents marquants ; ces derniers ont constitué les entrants des interviews, durant lesquelles nous avons recueilli de l'information qui a approfondi notre compréhension. Ce qui nous a permis de bâtir une base de données décrivant l'histoire de ce groupe qui est utilisée pour compléter, approfondir empiriquement et enrichir le cadre conceptuel. Les résultats ont démontré que ce groupe financier a connu deux configurations stratégiques: la Corporation introvertie et la Corporation extrovertie. Ce qui nous a permis d'explorer les dynamiques et les pratiques organisationnelles menant à la formation et au maintien de la Corporation introvertie ainsi que celles durant sa transformation en Corporation extrovertie. Tout cela est utilisé pour compléter et raffiner le cadre conceptuel, résultant en une nouvelle théorie néo-institutionnelle renouvelée des dynamiques de configurations stratégiques. Nous en concluons que le processus de formation, de maintien et de transformation des configurations stratégiques est un processus dynamique et récursif durant lequel plusieurs pratiques organisationnelles s'exercent et évoluent de pair. En ce qui a trait à la durabilité des périodes de stabilité et de transformation des configurations stratégiques, il appert qu'elle dépend du contexte et de l'interprétation de leader organisationnel de laquelle les configurations stratégiques acquièrent leur légitimité. Il appert aussi que le passage d'une configuration à une autre demeure un défi difficile et compliqué auquel l'organisation fait face. Celle-ci peut demeurer dans une situation incohérente aussi longtemps qu'elle ne trouve pas sa voie vers une nouvelle configuration stratégique. Par conséquent, le leader ne peut effectuer un retour en arrière vers la configuration stratégique existante après qu'il s'est engagé envers une autre alternative. Même si un nouveau leader prend la relève, il optera pour d'autres voies qui soutiennent la nouvelle alternative, afin de se mettre en valeur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Stratégie, Configuration stratégique, Stabilité et transformation, Processus de formation, de maintien et de transformation, Pratiques organisationnelles, Entrepreneur organisationnel, Théorie néo-institutionnelle renouvelée.
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Strategy formation and subsidiary performance : the moderating effect of cultural differencesNonaka, Miguel January 2010 (has links) (PDF)
Dans la littérature sur la stratégie, il est reconnu qu' il y a deux tendances de base, qui souvent se chevauchent, à la racine de l'élaboration des stratégies: des stratégies planifiées et des stratégies émergeantes, et que toutes les stratégies peuvent se retrouver sur cette échelle, selon leur combinaison des dimensions suivantes: l'intention des dirigeants, le contrôle central et l'environnement (Mintzberg & Waters, 1985). La complémentarité de ces deux méthodes d'élaboration de stratégies a été démontrée par Anderson (2004), qui a empiriquement testé leurs effets positifs sur la performance organisationnelle, dans deux conditions environnementales : l'internationalisation et la turbulence. Il est également reconnu qu'une des sources les plus importantes des empêchements au succès des firmes multinationales et leurs filiales est la différence culturelle (Miroshnik, 2002). La raison pour expliquer ceci est qu'une augmentation de l'incertitude causée par la distance culturelle influence sur le choix du mode d'élaboration des stratégies (Peng, 2002). Cette explication est le focus de cette dissertation, dont le point de départ est de mieux comprendre l'influence de l'environnement culturel sur le processus d'élaboration des stratégies. Cette étude examine l'influence des différences culturelles entre les filiales et leurs sociétés mères (aux niveaux national et organisationnel) dans la relation entre le processus d'élaboration de stratégies (processus planifié et émergeant) et la performance organisationnelle. L'échantillon de population dans le cadre de cette recherche inclut des filiales étrangères de multinationales anglaises, françaises, allemandes, japonaises et états-uniennes ayant des activités sur le sol canadien. Les données de cette dissertation incluent des données cueiIlies de sources qualitatives, telles des entrevues personnelles auprès des PDG et vice-présidents qui ont le plus étroit contact avec le siège social. De plus, une enquête fut menée auprès des hauts dirigeants impliqués dans l'élaboration des stratégies de la filiale, et qui sont fréquemment en contact avec la société mère, afin de comprendre la perception des différences organisationnelles des cultures, de l'élaboration des stratégies et de la performance des données. Quatre mesures établies fournissent les principales variables indépendantes utilisées pour l'analyse statistique. Elles incluent les données secondaires sur la distance de la culture nationale basées sur les indices de pays de Hofstede (2001) appliqués dans l'équation de Kogut et Singh (1988) pour la distance de la
culture nationale. Les trois autres variables indépendantes et la variable dépendante utilisent les données primaires cueillies par voie d'enquête: la mesure de la distance culturelle de l'organisation selon l'échelle de Hofstede (1990), les mesures découlant des processus de stratégies planifiées et émergentes selon l'échelle de Anderson (2004), et une échelle qui mesure la performance subjective de la filiale. Les résultats ont été analysés en utilisant une analyse régressive hiérarchique afin de tester l'effet modérateur. Aussi, les variables ont été analysées utilisant l'index de corrélation et de régression linéaire de Spearman. Les résultats fournis appuient l'hypothèse qui propose la relation entre la distance culturelle organisationnelle et la performance de la filiale; la recherche a aussi trouvé que seule la distance organisationnelle culturelle a un effet significatif sur la performance, alors que l'influence de la distance de la culture nationale sur la performance n'est pas significative. Les statistiques exploratoires font une percée par rapport à l'influence modératrice de la distance cuIturelle organisationnelle sur la relation entre la stratégie décentralisée émergeante et la performance de la filiale, pour les grandes filiales. Cependant, aucun appui n'a été recensé pour la notion que la distance culturelle nationale influence la relation entre l'élaboration de la stratégie et la performance. D'autres recherches impliquent l'étude d'un autre facteur qui peut influencer l'élaboration de la stratégie et la performance de la filiale, à l'intérieur de la firme, tel le degré de contrôle exercé par les sociétés mères sur la filiale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Stratégie, Formation des stratégies, Stratégie émergeant, Stratégie planifié, Distance culturelle organisationnelle, Distance culturelle nationale, Performance, Théorie institutionnelle, Multinational, Filiale.
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Le management de l'innovation. Essai de modélisation dans une perspective systémiqueROMON, François 20 November 2003 (has links) (PDF)
Le management de l'innovation est défini ici comme l'ensemble des actions à conduire et des choix à effectuer pour favoriser l'émergence, décider du lancement, et mener à bien les lancements de nouveaux produits ou les mises en place de nouveaux procédés de l'entreprise, pour accroître sa compétitivité.<br />Adoptant une méthode de « recherche intéressée » nous avons pu identifier les questions actuelles de management de l'innovation avec les responsables de grandes entreprises françaises appartenant à des secteurs d'activité variés. Parallèlement, nous avons réalisé des études de cas approfondies dans une douzaine d'entreprises sur trois problématiques essentielles : la représentation des projets d'innovation chez les différents acteurs, le management des portefeuilles de projets d'innovation, et la représentation des besoins du client futur au long du processus d'innovation, mettant au jour plusieurs concepts tels le mandat d'innovation ou l'intensité stratégique de l'innovation.<br />Nous avons ainsi construit une typologie dynamique des projets d'innovation de l'entreprise, et un Modèle Systémique de Management de l'innovation, considéré comme étant le module de décision du système d'innovation de l'entreprise, agissant sur le module opérant (les projets d'innovation eux-mêmes) et utilisant pour se faire les informations fournies par le module d'information du système innovation. Nous montrons alors que c'est par des structures organisationnelles, avec des modes de décisions et avec des outils de gestion spécifiques de management de projets et de management de portefeuilles de projets, que l'entreprise peut espérer se mouvoir sur une deuxième boucle d'apprentissage lui permettant d'innover de façon pertinente et efficiente.<br />La modélisation que nous proposons se situe dans un contexte marqué par l'arrivée massive des technologies numériques dans l'entreprise, nous conduisant au concept de technologies managériales.
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L'évolution du management de l'entreprise face à la dynamique des marchés : transition d'un modèle de loyauté réciproque vers un modèle de marchés : le cas Wal-MartTerrak, Ghani January 2009 (has links) (PDF)
Les entreprises ont pendant longtemps priorisé une relation durable basée sur une loyauté réciproque avec leur personnel dans le but de créer un actif intangible qui constitue un avantage concurrentiel primordial pour le positionnement stratégique et la survie de l'entreprise. Cependant, l'incapacité des entreprises à autofinancer leur croissance par le réinvestissement des profits et leurs recours à des capitaux externes a rompu l'équilibre qui existait entre les intérêts des entreprises et ceux des différentes parties prenantes selon l'ancien modèle de loyauté réciproque (Stakeholders). Le recours massif aux détenteurs de capitaux a impliqué un divorce graduel entre la propriété et la gestion obligeant les entreprises à répudier la relation de loyauté réciproque qui existait entre elles et ses parties prenantes et à adopter un nouveau modèle de marché axé sur la création de valeur pour les actionnaires (Shareholders). Dès lors, différents changements majeurs ont reconfiguré radicalement l'environnement interne et externe de l'entreprise en accentuant les pressions de marché qui ont forcé les entreprises à adopter radicalement ou graduellement un nouveau modèle de gestion à l'intersection de trois marchés: marché des produits et services, marchés financiers et marché des talents. Dans ce mémoire, nous nous intéresserons particulièrement aux pressions issues des marchés résultant du bouleversement des contextes et leurs impacts sur l'entreprise. Dans ce cadre, l'objectif de ce mémoire était de comprendre et d'étudier la capacité de certaines entreprises à adopter le nouveau modèle de marché tout en conservant certaines caractéristiques de l'ancien modèle de loyauté réciproque. Le cas de l'industrie de la vente au détail aux États-Unis et plus précisément le cas de l'entreprise Wal-Mart, leader mondial de cette industrie a été étudié pour apporter des éléments de réponses à notre questionnement. Notre étude confirme que les pressions conjuguées des trois marchés ont vraiment créé des discontinuités considérables tout le long de l'évolution de cette industrie aux États-Unis durant la période étudiée, soit de 1970 à nos jours. Concentration de l'industrie, pressions réglementaires, réduction des marges de profit, intégration verticale virtuelle des fournisseurs, innovations technologiques, pressions des unions syndicales, croissance par le biais des fusions et acquisitions. Tous ces éléments se sont conjugués pour soumettre l'industrie de la vente au détail à de nouveaux enjeux et de nouvelles menaces qui ont radicalement bouleversé le contexte de gestion traditionnel. Le cas Wal-Malt révèle qu'une transition partielle d'un modèle de loyauté réciproque vers un modèle de marché a eu lieu au sein de cette entreprise. Cette transition a impliqué des changements profonds dans la stratégie, l'organisation et la gouvernance de l'entreprise. Toutefois, le cas dévoile aussi que Wal-Mart a adopté un modèle de gestion mixte en conservant, dans la mesure du possible, certaines caractéristiques de l'ancien modèle de loyauté réciproque. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Stratégie, Industrie de la vente au détail, Loyauté réciproque, Modèle d'affaires.
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