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De la xenia païenne à l'aksenia monastique : définition, représentations et pratiques de l'hospitalité dans les communautés grecques et syriaques de grande syrie (IVe - VIe siècles) / From pagan xenia to monastic aksenia : definition, representations and practices of hospitality in Greek and Syriac communities in Great Syria (4th-6th centuries)Fauchon, Claire 29 November 2012 (has links)
Ce travail de doctorat porte sur la xenia en Grande Syrie, du règne de Constantin à celui de Justinien. La comparaison des usages grec et syriaque de la notion d’hospitalité a mis en évidence d’importantes modifications sémantiques qui reflètent des divergences irréductibles entre les conceptions païennes et chrétiennes de l’hospitalité. Cette notion se christianise au cours des IVe-VIe siècles, jusqu’à devenir un objet théologique, apanage des milieux monastiques, syriaques notamment. Mais la christianisation des mentalités implique-t-elle nécessairement une modification profonde des pratiques sociales culturelles de l’accueil et une mutation complète des structures matérielles où se déroulent les activités du recevoir ? L’étude des structures d’hospitalité a révélé la pérennité de la localisation des structures d’accueil à l’échelle du territoire syrien tout au long de l’Antiquité tardive, même si la diversité des solutions adoptées, à l’échelle des structures elles-mêmes, semble témoigner d’un réel attachement aux traditions régionales. Enfin, l’analyse des acteurs de l’hospitalité a révélé que les moines sont loin d’être les seuls acteurs de l’hospitalité en Grande Syrie. Il existe par ailleurs un paradoxe entre le discours normé et universaliste de l’accueil chrétien et la réalité telle que nous pouvons la décrypter. Les liens entre hospitalité et dissidence doivent être envisagés. De nouveaux critères de sélection des hôtes apparaissent à la fin de l’Antiquité. L’hérésie réintroduit l’idée de critères particuliers, ce qui engendre une déconstruction du modèle social et de nouveaux enjeux politiques, lesquels semblent conditionner la naissance de l’Église miaphysite. / This doctoral thesis deals with xenia in Great Syria from Constantine’s reign to Justinian’s. The comparison between the Greek and the Syriac uses of the notion of hospitality brings to light important semantic modifications that reflect irreducible differences between the Pagan and Christian conceptions of hospitality. This notion gets Christianized in the course of the 4th and 5th centuries, to the point of becoming a theological topic, privilege of monastic milieux, particularly Syriac ones. But how far does the Christianization of mentalities necessarily imply a deep modification in cultural and social practices of reception and a complete change in the material structures in which reception activities take place? The study of hospitality structures and facilities reveals the durability of the localization of reception structures at the level of the Syrian territory throughout late Antiquity, even if, at the level of the structures themselves, the diversity of the solutions adopted seems to testify to a real attachment to regional traditions. Finally, the examination of the protagonists of hospitality shows that monks are far from being the only actors of hospitality in Great Syria. Besides, there is a contradiction between the standard universalist discourse of Christian welcoming and reality, as we can decipher it. The links between hospitality and dissidence have to be considered. New criteria of selection of hosts and guests appear in Late Antiquity. Heresy re-introduces the idea of specific criteria into use, which causes the “deconstruction” of the social pattern and new political stakes, which seem to influence the birth of the Non-Chalcedonian Church.
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Caractérisation de l'architecture publique proto-augustéenne à Glanum (Bouches-du-Rhône)Sagetat-Basseuil, Elsa 21 October 2011 (has links)
L’agglomération de Glanum (Saint-Rémy-de-Provence, 13) occupée dès l’Age du Bronze jusqu’au IIIème s. ap. J.-C., selon la chronologie actuellement admise, constitue une référence ornementale et architecturale en Provence, pour sa période dite « préromaine ». Pourtant, des incohérences entre chronologie (IIIème-IIème s. av. J.-C.) et son ornementation architecturale (de référence italique) subsistent. Le centre monumental de l’agglomération « préromaine » est attribué aux populations grecques de Marseille par Henri Rolland, principal fouilleur du site archéologique, alors qu’Anne Roth-Congès propose de rendre l’agglomération aux populations indigènes locales. Nous avons choisi l’étude de la zone centrale du site actuellement dégagé, pour discerner les influences ornementales de l’architecture publique et définir qui habitait la ville, qui était à l’origine de sa monumentalisation et quel était alors son statut administratif. A l’époque impériale, le forum est construit sur un remblai permettant l’aménagement d’une large plate-forme qui autorise la conservation des édifices monumentaux et leur mobilier architectural associé. Nous avons eu l’opportunité de mener une fouille archéologique de faible ampleur dans cette zone. Les études de la stratigraphie et du mobilier céramique autorisent désormais une nouvelle chronologie dénouant les incohérences d’antan. L’étude du mobilier architectural montre une large influence italique mais avec des caractéristiques propres, inspirées des décors orientaux. L’examen des vestiges conservés met en évidence le même phénomène avec une adaptation des plans classiques à la topographie de l’agglomération. Enfin, le statut de l’agglomération reste difficile à décrypter, mais il s’inscrit dans le cadre de l’administration romaine qui se met en place dans le courant du Ier s. av. J.-C. / The urban area of Glanum (Saint-Rémy-de-Provence, 13) inhabited from the Bronze Age to the 3rd century A.D., according to the currently assumed chronology, constitutes a standard reference for ornamentation and architecture in Provence for the period known as “ pre-Romanesque”.Yet, some inconsistencies remain between its chronology (3rd- 2nd century B.C.) and its architectural ornamentation (with Italic reference). The monumental centre of the “pre-Romanesque” town has been ascribed to Greek populations in Marseilles by Henri Rolland, the principal digger of the archaeological site, whereas Anne Roth-Congès has proposed to give the town back to local native populations.We have chosen to study the central area of the currently cleared site in order to make out the ornamental influences of public architecture and to define who had lived in the town, who was at the origin of the creation of its monuments and which administrative status it had at the period.At the imperial time, the forum was built on an embankment permitting the development of a broad platform which allowed the preservation of monumental buildings and their associated architectural furniture. We had had the opportunity to carry out a small-scale excavation on this area. A close study of the stratigraphy and the ceramic furniture allowed from now on a new chronology which untangles the inconsistencies of former days.The examination of the architectural furniture shows a large Italic influence but with characteristics of its own, inspired by oriental décor. The study of preserved remains reveals the same phenomenon with an adaptation of classical plans to the topography of the town.Finally, the status of the town remains difficult to decipher but it must have been part of the Roman administration framework which was setting up in the course of the 1st century B.C.
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L’avenir de la démocratie : perspectives des limites de la démocratie antique / The Future of Democracy : perspectives on the Limits of Ancient DemocracySavard, Dave 12 April 2013 (has links)
La démocratie est liée au temps de manière tout à fait particulière, car elle évolue d’une génération à l’autre et doit donc être sans cesse redéfinie. Elle est niée en même temps que créée. C’est la raison pour laquelle le fait de s’intéresser au passé est une manière de mieux comprendre ce qu’est la démocratie aujourd’hui. Or, si nous voulons savoir à quoi elle correspond, on doit chercher à comprendre ce qu’est le sens véritable de la démocratie dans son idéal. Ainsi, prenons pour exemple la liberté. La démocratie doit apporter la liberté à la communauté à laquelle elle appartient, sans quoi il ne s’agit plus d’une démocratie, mais d’une représentation erronée de celle-ci. Par ailleurs, cette forme de liberté au sein de la démocratie ne peut être complète, car elle est toujours créée au travers de ses limites. De nos jours, elle semble inexistante ou désabusée, comme s’il n’y avait plus de lieu pour discuter de cet idéal, d’un lieu commun à tous, c’est-à-dire d’un endroit où l’on se sent chez soi, comme si l’on ne faisait qu’un avec la culture intellectuelle dans l’espace public. Pis encore, faut-il avoir le temps et le désir de discuter de l’idéal de vie que l’on recherche en tant que société. La démocratie répond-elle toujours à nos besoins intellectuels et moraux? Doit-on rechercher autre chose que la démocratie pour répondre à ces besoins? La démocratie doit être représentative du lieu d’où l’on vient et donner une orientation que la société dans laquelle on vit doit prendre, pour être proche de ses valeurs intellectuelles et morales. Cette démocratie doit vivre dans l’espace civique qui existe et qui doit continuer d’être pour que les générations actuelles et à venir la ressentent comme un parent attentionné et soucieux du futur de ses enfants, car il s’agit de son avenir à elle aussi. Ce lieu a pour but de susciter des réflexions telles que celles qui ont forgé notre passé jusqu’à l’avènement des démocraties libérales modernes et à partir desquelles l’on doit chercher à comprendre avec prudence, quel modèle démocratique répond le mieux à nos besoins intellectuels et moraux actuels, afin d’être bien préparé quant à son avenir. Sans contredit, la démocratie, quelle que soit son époque, est limitée par des événements qui la dépassent sans que l’on puisse pour autant cerner les difficultés à venir afin de les repenser, même si elle ne contrôle point la vie de l’homme en général, car les limites de la démocratie sont toujours en évolution, comme l’est la condition humaine. Les idées politiques changent et évoluent d’une génération à l’autre. Enfin, il semble curieux de vouloir comparer les limites de la démocratie grecque avec la nôtre, mais le fait de s’interroger sur le sens et la valeur du mot démocratie limite l’usure de cet idéal si souvent employé, à tort ou à raison. Le but de cette étude sera modeste, puisqu’il cherchera à réintroduire cette idée à l’aide de l’étude des mouvements de la pensée politique du Ve siècle sous différentes perspectives politiques telles que celles de Platon, d’Aristote et des sophistes. L’objectif est donc de redécouvrir certains aspects des limites de la démocratie antique, afin de mieux s’interroger sur la nôtre, car elles sont à l’origine de nos problèmes humains actuels. Le propos de notre thèse est donc de démontrer que l’étude des limites morales et intellectuelles de la démocratie directe, en lien avec l’histoire de la philosophie politique, permet de réactualiser quelques difficultés théoriques et pratiques irrésolues des démocraties actuelles et à venir. Il faut d’abord comprendre d’où l’on vient si l’on veut saisir le sens réel dans la manière de choisir la direction idéale à prendre dans la recherche du bien commun / Democracy is tied to time in a peculiar way because since it evolves from one generation to the next, it must necessarily be constantly defined and redefined. Because democracy is, so to say, negated and recreated anew, we must concern ourselves with what it will become as a way of understanding what it really is. However, we must search particularly to understand the true meaning of democracy; the ideal that defines it. Take for example the idea of freedom. Democracy must bring freedom to a given community; if it does not, it would not be a democracy. However, this freedom-fostering democracy cannot be absolute because it is constantly confronted with human limitations. Nowadays, democracy seems to be losing its true sense, or to be non-existent even. It seems as if there is no longer a common place where all could discuss the ideal that democracy embodies; in other words, as if there is no longer a common area where all could feel at home in both the cultural and affective parts of our common existence. How can we find the time for this, and how can we again revive this ideal of discussion that gives a higher sense of existence to our present societies? Is democracy the answer to our intellectual and moral needs? Should we be looking at something other than democracy for answers to our present needs? These are some of the major questions that gave rise to this thesis and to which I attempt to find answers.
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La construction de discours d’appartenance identitaire dans la littérature judéenne et chrétienne aux Ier et IIe siècles / The Construction of Identity Belonging Discourses in the Judean and Christian Literature in First and Second centuriesBélanger, Steeve 14 September 2015 (has links)
S’inscrivant dans un courant majeur de la recherche historique et de la réflexion épistémologique actuelles sur l’étude des phénomènes de construction identitaire dans l’Antiquité, notre recherche s’intéresse plus particulièrement aux processus de construction de discours d’appartenance identitaire dans la littérature judéenne et chrétienne aux Ier et IIe siècles. Il apparaît vain de vouloir circonscrire une définition unique et unilatérale de ces identités durant cette période, car une telle définition s’avérerait plus utopique que réaliste en raison de la pluralité des mouvements qui composent le « judaïsme » et le « christianisme » anciens et des auteurs qui ont tenté, par leurs discours, de définir et de présenter ces identités. Établir une liste de critères pour délimiter ces identités et, par conséquent, pour distinguer ceux qui peuvent ou non se réclamer d’être Judéens ou chrétiens, nous semble inadéquat pour la réalité antique. Par conséquent, la perspective adoptée dans cette recherche est de réfléchir à la manière dont il convient d’aborder les identités anciennes et les processus de construction identitaire dans l’Antiquité à la fois comme objet d’étude et comme approche disciplinaire. Notre recherche consiste en une étude socio-historique des identités judéennes et chrétiennes des Ier et IIe siècles tout en proposant une réflexion méthodologique, épistémologique, terminologique et historiographique des questions et phénomènes identitaires anciens qui sont abordés dans une perspective « – emic » et « – etic » et à partir de divers postes d’observation prenant en considération des points de vue internes (insiders) et externes (outsiders) à ces identités. / As part of a major trend of historical research and of current epistemological discussion on the study of the identity building process phenomena in Antiquity, our research focuses specifically on the building process of identity belonging discourses in the Judean and Christian literature of the First and Second centuries. Restricting the Judean and Christian identities of this period to a unique and unilateral definition would be erroneous, since such a definition would be more utopian than realistic because of the plurality of communities that take part in ancient Judaism and ancient Christianity, and because of the plurality of authors that tried to define and elaborate theses identities in their discourses. Establishing a list of criteria to define these identities and, in turn, to distinguish those who may or may not declare themselves Judeans or Christians, seems inadequate for Ancient times. Therefore, the perspective of this research is rather to rethink how the problem of ancient identities as well as the problem of building process of identity in Antiquity should be addressed, by approaching it at the same time as an object study and a disciplinary approach. Our research is therefore a socio-historical study of Judean and Christian identities of the First and Second centuries as well as a discussion on methodological, epistemological, terminological and historiographical approaches of problems relating to ancient identities phenomena; theses are discussed through “– emic” and “– etic” from diverse elements that take into consideration internal point of view (insiders) and external point of view (outsiders) to these identities.
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Anthropologie et Providence dans l'Antiquité tardive : christianisme et philosophie chez Némésius d'Émèse / Anthropology and providence in late antiquity : christianity and philosophy in Nemesius of EmesaBlanc, Nicolas 10 December 2016 (has links)
Le De natura hominis de Némésius d’Émèse a surtout été étudié pour ses sources (Galien, Porphyre, Philopator) et pour son anthropologie. Il constitue pourtant l’un des apports les plus importants de la pensée chrétienne antique sur la question du destin, de l’autodétermination et de la providence, auquel ont notamment puisé Maxime le confesseur, Jean Damascène et Thomas d’Aquin. Notre étude a pour but de dégager la position de Némésius et son originalité au sein de la pensée patristique et face aux débats de la philosophie antique sur ces questions majeures. La première partie présente une contextualisation de l’œuvre et un status questionis sur sa datation, son plan, sa nature et ses destinataires, afin d’en dégager l’unité et la cohérence apologétique. La deuxième partie se propose, à travers la traduction commentée des chapitres 1 et 3, de manifester la logique interne du traité en relevant les éléments qui introduisent et préparent le traitement de la providence (place de l’homme au sein de l’univers, union de l’âme et du corps, ses origines et eschatologie). La troisième et dernière partie offre une traduction commentée des chapitres 35 à 43 spécifiquement consacrés au destin, à l’autodétermination et à la providence. De ces analyses, se dégage le profil d’une œuvre apologétique qui se distingue par la qualité de son approche philosophique, par la transcription au moyen de notions techniquement élaborées de l’idée chrétienne de la providence divine et par un intéressant développement sur la permission du mal et son sens dans le plan divin. / The De natura hominis of Nemesius Emesa has principally been studied for its sources (Galen, Porphyry, Philopator) and its anthropology. However, it is one of the most important contributions of ancient Christian thought on the question of destiny, self-determination and Providence, inspiring Maximus the Confessor, John Damascene and Thomas Aquinas. Our study aims to identify Nemesius’ position and originality in patristic thought, and among the debates of ancient philosophy on these major issues. The first part presents a contextualization of the work and status questionis on the date it was written, its plan, its nature and recipients, in order to identify its unity and apologetical coherence. The second part proposes, through the translation and the Commentary of Chapters 1 and 3, to show the internal logic of the work, emphasizing the elements that introduce and prepare the treatment of Providence (the place of man in the universe, the union of soul and body, its origins and eschatology). The third and final part offers a translation and a Commentary of chapters 35 to 43, specifically devoted to fate, self-determination and Providence. From this analysis, there emerges the profile of an apologetic work that is distinguished by the quality of its philosophical approach, the transcription of the Christian idea of divine Providence through technically developed notions, and an interesting development on the permission of evil and its meaning in the divine plan.
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Le culte de Déméter et de Coré à Cyrène / The Cult of Demeter and Core in CyreneGrosjean, Sophie 09 December 2009 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’étudier la singularité de Déméter et de Coré à Cyrène. À travers la personnalité des deux divinités et des rites effectués en leur honneur, on se propose de faire comprendre les modalités de leur vénération et d’en montrer l’originalité. L’expansion rapide de leur culte cyrénéen ainsi que l’attrait populaire qu’il suscitait s’expliquent par la préexistence d’une déesse chtonienne de la fertilité dont la personnalité était assez forte pour ne pas être engloutie littéralement par la déesse grecque des colonisateurs. La Déméter libyenne cache sous le masque d’une divinité canonique, une puissance de la végétation redoutable attachée aux sols et liée au monde des morts. Cet état de fait n’est pas une simple analogie entre deux cultes préexistants et ne peut se produire sans un mouvement de foi profond. Les mutations qu’ont subies les déesses de Cyrène étaient déjà en puissance dans les divinités qu’ont importées les premiers Cyrénéens, mais c’est l’introduction de rites barbares qui leur a permis de s’épanouir en terre libyenne. Il ne s’agit pas là d’une fusion qui calquerait les caractéristiques des divinités libyennes sur des divinités grecques, mais plutôt d’une sorte de cohabitation divine qui permettrait un enrichissement réciproque des déesses. Le contact entre les deux civilisations n’a bouleversé ni les Grecs, ni les indigènes : la Déméter de Cyrène, tout comme les divinités libyennes de la fertilité, était d’une essence assez originale pour perdurer par-delà le phénomène de syncrétisme. / The objective of this thesis is to study Demeter and Persephone’s singularity at Cyrene. Throught the personnality of the two deities and the rites performed in their honour, we explain how they worship and how original they were. The rapid expansion of their worship in Cyrene and the popular appeal that it raised were due to a prior chtonic goddess of fertility whose personality was strong enough not to be literally swallowed up by the Greek goddess of the colonizers. The Libyan Demeter hides under the mask of a canonical deity, a fantastic green power rooten in the soil and connected to the world of the dead. This is not a simple analogy between two existing cults and cannot occur without a movement of deep faith. The changes undergone by the goddesses of Cyrene existed potentially in the imported deities by the first Cyrenians. But barbaric rituals were introduced to enable them to flourishin Libyan territory. This phenomenon doesn’t merge into a confusion between the characteristics of the Libyan deities and the Greek gods, but rather deities living together and allowing goddesses being richer as they mingle together. Finaly, the contact between the two civilisations did not upset the Greeks and the natives : the Cyrenian Demeter, just like the Libyan deities of fertility, remained totally original even when the syncretism phenomenal took place.
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La représentation des Travaux d’Hercule sur la mosaïque pendant la période gréco-romaine (IIe-IVe siècle ap. J.C.) en Méditerranée occidentale : étude comparative en archéologie et en iconographie / The representation of the Labours of Hercules on the mosaic during the Greco-Roman period (2nd-4th century AD) in the western Mediterranean : comparative study in archeology and iconographyEl Ghandour, Rajae 17 December 2018 (has links)
Cette thèse est une enquête sur les mosaïques antiques de la Méditerranée occidentale représentant les Travaux d’Hercule entre le IIe et l’IVe siècle ap. J.-C. Elle propose une mise au point archéologique et historiographique et un panorama de l’iconographie de ce mythe en occident, qui sans aucun doute, ne peut être séparé de l’Orient. Six mosaïques sont étudiées provenant des sites différents du pourtour méditerranéen. Il s’agit de décrire puis d'analyser chaque mosaïque, de mettre en évidence les analogies, les différences, les relations et rapports entre elles. L’étude consiste aussi de pouvoir comparer les différentes représentations d’Hercule sur la mosaïque avec d’autres genres artistiques tels que la sculpture, les numismatiques et la céramique de la même époque. Ces comparaisons nous permettent d’avoir une vision plus globale sur la représentation de ce personnage en faisant abstraction du support et en tirer des conclusionsA travers cette analyse, nous trouvons que Héraclès n’appartient pas à une ethnie ou à un peuple. Mais il a une vocation internationale, ce qui explique notamment la place qu’il occupe dans la Méditerranée occidentale. Entre l’Espagne, le Maroc, l’Italie, la France et la Tunisie, une unité dans les représentations du héros se décèle clairement. Parallèlement, il existe des différences importantes liées à la nature même du héros mais aussi au contexte et à l’époque. Au-delà des limites géographiques et temporelles, Héraclès semble symboliser la fondation ; il représente le héros archégète et incarne le pouvoir politique, militaire et religieux. / This thesis is a survey of the ancient mosaics of the western Mediterranean representing the Hercules Labours between the 2nd and 4th century AD. It proposes an archeological and historiographical development and a panorama of the iconography of this myth in the West, which without a doubt, can not be separated from the East. Six mosaics are studied from different sites around the Mediterranean. It is a question of describing then analyzing each mosaic, to highlight the analogies, the differences and the relations between them. The study also consists in comparing the different representations of Hercules on the mosaic with other artistic genres such as sculptures, numismatics and ceramics of the same period. These comparisons allow us to have a more global vision on the representation of this character by disregarding the support and drawing conclusions.Through this analysis, we find that Heracles does not belong to an ethnic group or a people. But it has an international vocation, which explains in particular the place it occupies in the western Mediterranean. Between Spain, Morocco, Italy, France and Tunisia, a unity in the representations of the hero is clearly visible. At the same time, there are important differences related to the nature of the hero but also to the context and the time. Beyond geographical and temporal limits, Heracles seems to symbolize the foundation ; he represents the archetian hero and embodies political, military and religious power.
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Penser et construire une autorité chrétienne dans l'Empire romain : les associations "empereur - croix" dans les textes des IVe et Ve siècles / Thinking and making a christian authority in the Roman Empire : the emperor and the cross in the texts od the 4th and 5th centuries ADMoreau, Tiphaine 06 November 2015 (has links)
La présente étude interroge la conceptualisation chrétienne de l’autorité et des interrelations politiques dans l’Antiquité tardive, à travers motif assez récurrent dans les textes chrétiens des IVe et Ve siècles pour être considéré comme une stratégie rhétorique, celui des associations ‘empereur-croix’. À la confluence de ces deux référents suprêmes de la souveraineté, l’empereur et la croix, se pense et se construit une autre autorité personnelle ou collective, pensée comme médiatrice. Une association peut se définir comme un groupement entre au moins deux entités, concrètes et symboliques, dans un but commun, celui de la royauté glorieuse de l’empereur, du Christ et de leurs médiateurs. La croix y est sollicitée dans son acception prodigiale, en tant que signe puissant et dynamique, iconique et théologique. Elle peut donc être intégrée à une unité de temps et de lieu ou à un discours métaphorique et allégorique. L’objet de la présente enquête est de démontrer que les tenants d’une autorité médiatrice, qu’ils soient laïcs ou ecclésiastiques, revendiquent une visibilité et une assise politique, que le prince est capable de leur concéder, leurs pairs en mesure de leur reconnaître, et auxquelles le peuple peut adhérer. Par conséquent, les associations ‘empereur-croix’ servent un discours engagé, partisan et conquérant, réclamant ou se réclamant d’une autorité spécifiquement chrétienne. Dans tous les cas, celui qui manipule la puissance de la croix est bénéficiaire de qualités prophétiques qui légitiment son inclusion politique. De ce fait, la qualité médiatrice se construit sur la concurrence entre intermédiaires ou sur l’appropriation de cette qualité par le truchement de la loi, et non sur un conflit avec l’autorité impériale. En associant l’empereur et la croix dans leurs textes, les auteurs fabriquent des interactions, des rapports relationnels, des systèmes de contact, qui, loin d’un paysage binaire, révèlent une véritable dynamique de liens politiques multiples et multiformes dans l’Antiquité tardive et non un essoufflement et une ‘standardisation’ de ceux-ci. / This study investigates the Christian conceptualization of authority and its political contexts by focusing on a rather common but never systematically analyzed rhetorical strategy in the texts of the 4th and 5th centuries: the associations between the Roman Emperor and the symbol of the cross. At the interface between the Emperor and the cross stands another authority, personal or collective, who is considered a mediator. Concrete or symbolic associations between at least two parties usually form themselves under a common goal: the glorious kingdom of Emperor, Christ, and their mediators. In this case, the cross is solicited in its profuse meaning as a powerful and dynamic sign, both iconic and theological; it is thus integrated in a specific setting of time and place or in a metaphorical and allegorical discourse. The goal of this study is to look at the different proponents of a mediating authority, whether secular or ecclesiastical, and their claims for visibility, political basis and public recognition. The manifold associations between the Emperor and the cross are part of a vibrant discourse, which is both partisan and conquering in reclaiming a specific Christian authority; and whoever is able to manipulate the power of the cross gains prophetic qualities that also legitimize political participation. Thus, the capacity to act as a mediator builds upon competition between intermediaries or upon the appropriation of this capacity by legal means, but not upon conflict with the Imperial authority. In associating the Emperor and the cross in the texts, the authors describe interactions and networks of contacts. Rather than breathless and “standardized” processes, these networks reveal the multiple and polymorphic dynamics of political relationships in Late Antiquity.
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Esclaves d'esclaves : Vicarii et uicariae dans le monde romain (IIIe siècle av. J.-C. - IVe siècle ap. J.-C.) / Slaves of slaves : Vicarii et uicariae in the roman world (3rd century BC - 4th AD)Beraud, Marianne 01 December 2018 (has links)
La figure du uicarius, esclave appartenant à un esclave en chef (ordinarius) dans le pécule duquel il se trouve, traduit une hiérarchisation à l’intérieur du microcosme de la sous-dépendance. Comme en témoignent les sources, à la fois multiples et diversifiées, le vicariat complexifie à l’évidence l’appréhension des stratifications serviles. Ce travail entreprend d’éclairer l’origine de ce statut (achat ou héritage cognatique). Ce faisant, il révèle une stratégie de parenté qui contribue à la consolidation et à la réinvention des logiques de la famille servile. Il éclaire par ailleurs l’utilité, tant domestique que professionnelle, du vicariat. Pépinière de jeunes esclaves, le vicariat est une « école servile ». En formant les vicaires à leur propre « métier d’esclave », les ordinarii, véritables magistri, leur dispensent un savoir spécialisé (peritia) de haute technicité. Véritables chevilles ouvrières de l’Empire, ils constituent dans la familia Caesaris, où ils sont massivement représentés, le socle de l’appareil d’Etat romain. / The vicariat was a subownership system based on a slave (uicarius) belonging to another slave (ordinarius). The uicarii were included in the peculium of the first-degree slaves. The vicariat testified of hierarchies among slaves. This study aims to enlight origin of this status (purchase or cognatic inheritance). By doing so, it disclosed strategies in order to strengthen the slaves families. It also demonstrates vicariat’s utility on the domestic level as well as professional. The vicariat was a nursury for young slaves and a “slave school”. By training uicarii for a specific work, the chief slaves were magistri who taught them specialized knowledges. In the familia Caesaris, the vicariat was a important linchpin of administration in Roman State.
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Les cités des Eduens et de Chalon durant l'Antiquité tardive (v. 260-530 env.). Contribution à l'étude de l'Antiquité tardive en Gaule centrale.Kasprzyk, Michel 15 November 2005 (has links) (PDF)
Ce travail se propose d'étudier l'évolution de deux des principales ciuitates de la province de Lugdunensis I. Il vise à comprendre l'organisation du territoire, les structures sociales et économiques de ces ciuitates entre la formation de l'Empire des Gaules (260 apr. J.-C.) et la fin du royaume des Burgondes (530 apr. J.-C.). Après avoir abordé les problèmes méthodologiques, archéologiques et historiques posés par l'étude de ces deux ciuitates, il traite en détail de la ville d'Autun, des agglomérations secondaires (dont Chalon), des campagnes et des pratiques religieuses. Une dernière partie est consacrée à la synthèse des données, replacée dans une trame chronologique et historique destinée à faire valoir les étapes de la transformation progressive de la société à cette période charnière de l'histoire.
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