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Le récit géolocalisé et transmédial au service de la sensibilisation de l’individu à des enjeux contemporains : application de la recherche avec la création d’un prototype axé sur l’écologieKarmous, Tara 12 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création. / Parmi les technologies explorées dans ce mémoire, nous pouvons compter la géolocalisation, les applications sur téléphone intelligent, les réseaux sociaux et la réalité augmentée. Nous démontrerons qu’elles offrent de nombreuses fonctions qu’il est possible d’utiliser ensemble pour créer ensuite un récit transmédial, un récit se développant sur plusieurs plateformes. La multiplicité des formes de récits, de moyens de raconter une histoire, permet aussi d’investir un univers, fictif ou pas, autrement qu’à travers un seul écran, jeu ou livre. La géolocalisation permet aussi d’ancrer l’histoire et la participante dans un espace physique. Elle peut alors modifier notre perception d’un lieu, un parc, une rue, un immeuble en lui donnant une portée narrative.
Les nouveautés apportées par ces technologies et ces façons de recevoir une histoire ont de fortes potentialités pour conscientiser l’individu sans le culpabiliser face à des enjeux qui méritent notre attention urgemment. Cela inclut l’accès restreint à l’éducation dans le pays en développement comme dans l’œuvre Conspiracy For Good ou les violences faites aux femmes abordées dans l’œuvre Priya’s Shakti de Ram Devineni. La création rattachée à ce projet de recherche se concentre sur l’écologie en passant par l’histoire de Montréal. L’objectif est de donner la parole à des arbres de Montréal qui raconteraient les métamorphoses de la ville et leur influence sur la préservation de la nature. La possibilité d’interagir avec l’œuvre semble aussi une bonne piste pour pousser le public à l’action en faveur de l’enjeu abordé tant en partageant ce qu’il aura appris avec une communauté de joueurs ou en suivant les conseils donnés implicitement par l’œuvre. / Among the technologies developed in this dissertation, we will address geolocation, smartphone applications, social networks and augmented reality. The functionalities of all these digital tools can be assembled to create a transmedia narrative, a story developing on multiple platforms. The multiple kinds of narratives also allow to invest a fictional or non-fictional universe differently from only one screen, game or book. As for the geolocation, it roots the story and the spectator in a concrete physical space. Then, it can modify our perception of a place, a park, a street, a building giving it a narrative power.
The functionalities brought on by these technologies and the new ways to access a story have a strong potential for raising awareness of contemporary issues without making the participant feel guilty. Some examples of issues addressed in these new kinds of narrative might be the restricted access to education in developing countries as seen in Conspiration For Good or sexist and gendered violence toward women as is the case in Ram Devineni’s Priya’s Shakti. The creation attached to this research project focuses on ecology throughout Montreal’s history. The aim is to give Montreal’s trees a voice, to let them tell us about the city’s metamorphosis and its influence on the preservation of nature. The possibility of interacting with the work also seems to be a good way of getting the audience to act in favor of the issue at hand, either by sharing what they have learned with a community of players or by following the advice implicitly given by the work.
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Autour de Le Retour d’Andrei Zviaguintsev ou l’énigmatique matière dans l’édification du spectateur de cinémaCurtenaz, Xavier 05 1900 (has links)
En quoi l'expérience des images permet-elle une certaine autonomisation de soi ? Vaste question d'où gît derrière le désir ambitieux de démontrer à l'heure de la diffusion pléthorique des informations visuelles les voies édificatrices d'un spectateur à la rencontre d'images. Nous supposons que les agencements fictionnels capables d'entrouvrir la voie d'une reconnaissance du monde dans une complexité omise dans nos habitudes inconscientes et dans les manifestations quotidiennes de la pensée reposent sur le caractère indéterminé des images de cinéma. Notre étude se découpe en deux mouvements, à savoir l’immersion fictionnelle – l’accès – et la réorganisation des perceptions de représentation en promesse du savoir – le destin du voir.
Après avoir exploré, au moyen d’une posture cavelienne, en quoi le cinéma est-il un procédé moderne qui ouvre des espaces perceptifs qui relayent le regard ordinaire de l’Homme à une appréhension cinématographique du réel, nous proposons d’étudier comment les ressorts expressifs confondants des images du cinéaste Andrei Zviaguintsev produisent-elles un jeu des images qui inquiètent le voir empêchant le témoin à s’adonner à une perception littérale de la réalité.
Dans un second temps, par souci d’approfondir les analyses soumises précédemment, nous avançons l’idée que les écueils disposés à toute perception littérale d’une simple illustration de la réalité ambiante, sont le produit d’un regard défiant le nôtre dans un face-à-face où la façade des choses se dévoilent dans un voile obscur qui déshabillent les objets de toutes significations socialement appliquées pour mieux stimuler l’activité mitotique des images rappelant le témoin à reconstituer de ses propres sens une seule image du monde. / In what way does the experience of the images allow a certain autonomization of
on e self ? Vast question from where lies behind the am b itious desire to demonstrate at the time
of the plethoric diffusion of the visual information the edifying ways of a spect ator to the
meeting of images. We suppose that the fictional arrangements able to open the way of
recognition of the world in a complexity omitted in our unconscious habits and in the daily
manifestations of the thought rest on the indeterminate character i stic of the cinema images ;
Our study is divided into two movements, namely the fictional immersion the access and
the reorganization of the perceptions of representation in promise of knowledge the destiny
of seeing.
After having explored, by means of a Cavellian posture, in what the cinema is a modern
process which opens perceptive spaces which relay the ordinary eye of the individual to a
cinematographic apprehension of the real, we propose to study how the confoundi ng expressive
motives of the images of the director Andrei Zviaguintsev produce a play of the images which
worries the “seeing” preventing the witness from indulging in a literal perception of reality.
In a second phase, by concern to deepen the analyses submitted previously, and this,
always with reference to Zviaguintsev’s images, we put forward the idea that the pitfalls
disposed to any literal perception of a simple illustration of the surrounding re ality, are the
product of a gaze that questions ours in a face to face encounter where the façade of the
projected things reveals itself in an obscure veil that strips the objects of all socially applied
meanings in order to better stimulate the mitotic ac tivity of the images that call for the sensitive
reconstitution of a unique image of the world.
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La conversation cinématographique : le spectateur devant Ikiru (Kurosawa, 1952)Queenton, Jérémie 04 1900 (has links)
En utilisant une perspective philosophique, ce mémoire explore les liens forts entre la réception spectatoriale du film Ikiru (1952) d’Akira Kurosawa et l’idée qu’une œuvre d’art peut être perçu comme une conversation d’auteur à public. L’analyse induite par l’établissement de ce rapprochement est nourrie par divers éléments connexes tel que le phénomène empathique au cinéma, la notion de l’humanisme chez Kurosawa ou la pensée morale de Stanley Cavell, qui place le cinéma comme une possibilité d’introspection et d’amélioration pour le spectateur.
Le choix de ce film pour ce qui semble être une recherche s’intéressant plus au médium et sa réception qu’à une œuvre précise est motivé par la présence d’une construction narrative très particulière; le protagoniste principal meurt au deux tiers du film. La séquence suivante, lors de ses funérailles, est une grande conversation initiée par un auditoire interne (concept cher à Kurosawa), plaçant ainsi Ikiru comme un modèle incarnant les relations complexes que nous souhaitons comprendre avec ce mémoire.
Il est donc question, dans un premier temps, de tirer une plus grande compréhension du principe de la conversation en s’appuyant sur l’œuvre et les intentions du cinéaste. Une fois les concepts importants posés, notamment la conversation interne, l’empathie et la distanciation narrative, la réception spectatorielle de la séquence des funérailles et de l’œuvre en général est disséquée. Ce n’est qu’après cela que la perspective philosophique entre complètement en jeu, l’humanisme et l’utilitarisme faisant partie de la réponse que Kurosawa donne à la question posée : qu’est-ce qu’une bonne vie? / Using a philosophical perspective, this study explores the strong links between the spectatorial reception of Akira Kurosawa's film Ikiru (1952) and the idea that a work of art can be perceived as an author-to-audience conversation. The analysis induced by the establishment of this parallel is nourished by various related elements such as the empathetic phenomenon in cinema, the notion of humanism in Kurosawa or the moral thought of Stanley Cavell, who places cinema as a possibility of introspection and improvement for the viewer.
The choice of this film for what seems to be a research focusing more on the medium and its reception than on a specific work is motivated by the presence of a very particular narrative construction; the main protagonist dies two-thirds of the way through the film. The following sequence, during his funeral, is a conversation initiated by an internal audience (a concept dear to Kurosawa), thus placing Ikiru as a model embodying the complex relationships that we wish to understand with this memoir.
It is therefore a question, first of all, of drawing a greater understanding of the principle of conversation by relying on the work and the intentions of the filmmaker. Once the important concepts are posed, including internal conversation, empathy and narrative distancing, the spectator's reception of the funeral sequence and the work in general is dissected. Only then does the philosophical perspective fully come into play, with humanism and utilitarianism being part of Kurosawa's answer to the question posed: what is a good life?
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Les collections de merveilles du cinéma de Johan van der KeukenLoyez, Marie-Eve 06 1900 (has links)
Cotutelle / La présente thèse propose de traverser l’ensemble de l’œuvre cinématographique de Johan van der Keuken (1938-2001) en suivant le fil de la collection. Partant d’une reconnaissance de curieuses configurations d’objets et de corps rappelant les chambres de merveilles de la Renaissance et les entresorts du 19ème siècle, elle élabore un cadre théorique original fondé sur des travaux de Stanley Cavell, Gilles Deleuze et Siegfried Kracauer, afin d’analyser ce qui dans ce cinéma réfléchit le devenir filmique d’objets et d’êtres vivants saisis à même la vie ordinaire. Cette analyse s’enracine dans la pratique d’une forme d’ekphrasis qui veut épouser les rythmes, mouvements et inflexions de ce cinéma et de ses personnages, dont l’écriture répète les collections musicales.
La thèse expose ainsi les responsabilités du cinéaste aux prises avec diverses formes de difformités, de marginalité et d’exclusion dues au colonialisme et à la logique réifiante du monde capitaliste, et montre comment les images qu’il réalise par les moyens propres au médium cinématographique manifestent un regard qui à la fois assume la violence inhérente à ce médium et parvient à en faire un instrument d’émerveillement. Ce regard collectionneur et merveillant affronte résolument l’exhibition, le voyeurisme, la stigmatisation, le sensationnalisme, l’accumulation, l’abstraction, la dispersion, la réification, pour en dégager une ligne de fuite au lieu d’en reconduire la violence. Tout en les heurtant, il suscite dans notre regard et notre écoute un amour du monde tel qu’il est. Van der Keuken met ainsi en œuvre, jusque dans le dernier film qu’il réalise alors qu’il est mis devant l’inévitabilité de sa propre mort, une éthique du cinéma dans l’oscillation entre merveille monstrueuse et merveille merveilleuse. / This dissertation offers a path through the complete œuvre of filmmaker Johan van der Keuken (1938-2001), guided by the notion of collecting. Highlighting the curious configurations of objects and bodies that call to mind Renaissance-era Wunderkammern and nineteenth century freak shows, this dissertation formulates an original theoretical framework based on the works of Stanley Cavell, Gilles Deleuze and Siegfried Kracauer. This framework enables the dissertation to analyze how van der Keuken’s cinema thinks through the filmic becoming of objects and living beings plucked out of ordinary life. This analysis is rooted in an ekphrastic practice that seeks to mold itself to the rhythms, movements, and inflections of this filmic universe and its characters, whose composition repeats musical collections.
The dissertation thus demonstrates the filmmaker’s responsibilities as he grapples with diverse forms of deformity, marginalization and exclusion due to colonialism and the objectifying logic of a capitalistic world, and shows how the images he creates through the means unique to the medium of cinema manifest a gaze that both acknowledges the inherent violence of the medium and manages to turn it into an instrument of wonder. This collecting and wondering gaze resolutely confronts the risks of exhibition, voyeurism, stigmatization, sensationalism, accumulation, abstraction, dispersion, and objectification, in order to open a line of flight rather than reproducing violence. Even while shocking our eyes and ears, van der Keuken elicits in our gaze and in our listening a love of the world just as it exists. He thus experiments, up through his final film, directed as he faces his inevitable death, a film ethics that oscillates between monstruous wonder and wonderous wonder.
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Concevoir pour la réalité virtuelleMorriet, Oriane 07 1900 (has links)
Les technologies de la réalité virtuelle renouvellent-elles ou non les processus de création des
auteurs des oeuvres de réalité virtuelle ? En nous appuyant sur l’analyse de documents de
création d’un corpus d’oeuvres créées entre 2016 et 2020 en Amérique du Nord et en Europe,
notre recherche doctorale s’attache à comprendre les raisons pour lesquelles les auteurs
choisissent la réalité virtuelle, ce qu’ils font de ses possibilités technologiques dans leurs
oeuvres et ce qu’ils souhaitent donner à vivre à leur public. À l’issue de nos analyses, nous
constatons un double mouvement dans la création en réalité virtuelle : d’une part, les auteurs
importent dans leur création en réalité virtuelle des logiques et techniques artistiques issues de
leur art d’origine, d’autre part, ils utilisent la réalité virtuelle comme moyen de s’affranchir des
contraintes créatives imposées par leur art d’origine. Chacun utilise différemment l’immersion,
l’interaction, l’espace, la narration et l’empathie en réalité virtuelle, mais tous centrent leurs
expériences sur l’utilisation et l’exploration de l’espace. Nous détaillons l’une et l’autre de ces
tendances, de même que les spécificités créatives de chaque auteur de notre corpus tout au long
de notre thèse. / Do virtual reality technologies renew or not the creative processes of the authors of virtual
reality artworks? Based on the creative documents of the VR projects in the body of works we
study created between 2016 and 2020 in North America and Europe, our doctoral research
focuses on understanding the reasons why authors choose virtual reality, what they do with its
technological possibilities within their artworks and what they wish to give their audience to
experience. At the end of our analyses, we note a double movement in virtual reality creation:
on the one hand, authors import into their virtual reality creation artistic logics and techniques
from their original art, on the other hand, they use virtual reality as a mean to free themselves
from the creative constraints imposed by their original art. Each of them uses immersion,
interaction, space, storytelling, and empathy differently in virtual reality, but all focus their
experiences on the use of space. We detail each of these trends, as well as the creative specifics
of each author of our corpus throughout our thesis.
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Faire un film sur sa grand-mère pour se souvenir : chercher les frontières entre celles qui restent et celles qui partentCosta, Mélina 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création. / Mon mémoire de recherche-création est un essai qui découle de mes réflexions entourant la
création du court-métrage documentaire elle disait je suis eau imprécise (2023). Composée de
quatre études de cas sur des films portant sur les grands-mères des cinéastes, la recherche se
penche sur la manière dont un film sur une proche « fait mémoire ». J’y analyse les topos communs
qui m’ont permis de mieux saisir ce qu’est faire un film sur sa grand-mère. Je m’intéresse ainsi à la
façon dont la mémoire parvient à être fixée dans les films par le filmage des gestes des grandsmères (inventés, remaniés) et de leur demeure (maison, jardin), ainsi que par la place que prennent
leurs voix. Dans un second temps, guidée par la lecture d’Au bonheur des morts. Récits de ceux qui
restent, où la philosophe Vinciane Despret explore les relations entre vivant.es et non-vivant.es,
mes analyses se font sous l’angle de la mort au sein de la création. J’évoque la possibilité que, par
la fabrication de leur film, les cinéastes construisent des fantômes, puisqu’elles créent des lieux où
présence et absence des grands-mères cohabitent et, toujours en suivant une proposition de
Despret, je trace les réseaux de collaboration entre grand-mère-personnage et petite-fille-cinéaste. / My creative research thesis is an essay that stems from my reflections surrounding the making of
the documentary short "elle disait je suis eau imprécise" (2023) [she said I am imprecise water].
Through an exploration of four distinct film case studies centered on filmmakers' relationships with
their grandmothers, my investigation delves into the nuanced process by which a film about a loved
one "creates memory." I analyze the common themes that have allowed me to better understand
the process of making a film about one's grandmother. I am thus interested in how memory
manages to be captured in films through the capturing of the grandmothers' gestures (invented,
reworked) and their living spaces (home, garden), as well as the space their voices occupy. In a
second step, guided by the reading of "Au bonheur des morts. Récits de ceux qui restent," where
the philosopher Vinciane Despret explores the relationships between the living and the non-living,
my analyses are conducted from the perspective of death within the realm of creation. I discuss
the possibility that through the creation of their films, filmmakers construct ghosts, as they create
spaces where the presence and absence of the grandmothers coexist. Towards the end of my
thesis, again following a proposal by Despret, I map out the intricate network of collaboration that
intertwines the grandmother-character and the filmmaker-granddaughter.
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Culture oppositionnelle dans le jeu vidéo occidental : échos du troisième cinéma dans l'art vidéoludique activisteRoussy, Nathanaël 08 1900 (has links)
Alimenté par le développement continu d’une compréhension matérialiste de la circulation de la culture dans le circuit sociotechnique du jeu vidéo, ce mémoire se consacre à la notion d’idéologie en tant qu’appareil de reproduction sociale et son articulation au sein de ce circuit. Héritière d’un système économique global historiquement bâti pour conduire à une accumulation polarisée des ressources globales vers des métropoles impérialistes, la culture vidéoludique, principalement adressée à un public occidental, tend à renforcer les subjectivités nécessaires pour assurer la continuité de cette matrice coloniale du pouvoir. Par l’introduction des contributions formelles et activistes du troisième cinéma et de l’art du Black Panther Party, tel la cultivation d’une compréhension diagnostique, la proximité avec la formation d’une organisation politique et la conscience de la possibilité d’alternatives, ce mémoire s’intéresse aux possibilités d’alimenter de nouveaux usages de vieux radicalismes. Le mémoire se clôt sur des interventions issues du milieu du jeu vidéo qui entretiennent des similitudes avec ces arts engagés, soit par des plateformes alternatives qui permettent l’émergence de telles contre-histoires, soit par des actions sur les représentations effectuées par des créateur·rices qui délimitent des segments au sein desquels il devient possible d’opérer. De tels espaces critiques participent à faciliter l’accès à un processus de conscientisation. / Influenced by the continuous development of a materialist understanding of the circulation of culture within the socio-technical circuit of video games, this dissertation is dedicated to the notion of ideology as an apparatus of social reproduction and its articulation within this circuit. Inherited from a globally built economic system historically designed to lead to a polarized accumulation of global resources towards imperialist metropolises, video game culture, primarily directed at a Western audience, tends to reinforce the subjectivities necessary to ensure the continuity of this colonial matrix of power. By introducing the formal and activist contributions of the Third Cinema and the Black Panther Party's art, such as cultivating a diagnostic understanding, proximity to the formation of political organization, and awareness of the possibility of alternatives, this dissertation explores the possibilities of fueling new uses of old radicalisms. The dissertation concludes with interventions from the gaming milieu that bear similarities to these engaged arts, either through alternative platforms that enable the emergence of such counter-histories or through actions on representations carried out by creators which delimit segments within which it becomes possible to operate. These critical spaces can then facilitate the process of conscientization.
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Doris Wishman sur les plateformes VÀD cinéphiles : une contre-histoire 2.0 du cinéma ?Andrieux, Nicolas 08 1900 (has links)
Ce mémoire entend analyser et mettre en perspective la présence, début des années 2020, des films de Doris Wishman dans les catalogues des plateformes de streaming cinéphile Criterion Channel et MUBI. La réalisatrice officiait dans le genre tabou et discrédité de la sexploitation. Elle ne prétendait pas à la grille auteuriste revendiquée par les deux sites de vidéo-à-la-demande. Le phénomène à l’étude est donc celui d’un déplacement de son cinéma vers une sphère de réception nouvelle. Pour en comprendre les enjeux, je propose une double recherche-terrain. Elle consistera d’abord en l’étude de la façon dont Criterion Channel et MUBI s’approprient et valorisent ces films auprès de leurs abonnés. Elle sera ensuite discutée par la conduction d’entretiens, menés avec des professionnels du streaming et des spécialistes de Doris Wishman. Plus largement, l’analyse de phénomène cherche à comprendre comment l’expérience d’un spectateur peut différer selon le contexte de visionnement, et comment un film peut être détourné, ou non, de son intention originelle. / This thesis aims to analyze and put into perspective the presence, in the early 2020s, of Doris Wishman’s films in the catalogs of cinephile video-on-demand platforms MUBI and Criterion Channel. The director was working in the taboo and discredited genre of sexploitation. She had no pretensions to the auteur-oriented positioning of the two VOD sites. The phenomenon under study is therefore a shift of her cinema towards a new sphere of reception. To understand what’s at stake, this thesis proposes a double field research. First, it will study how Criterion Channel and MUBI appropriate and promote these films among their subscribers. It will then discuss the findings through interviews with streaming professionals and Doris Wishman specialists. More broadly, this analysis seeks to understand how a viewers’s experience can differ depending on the viewing context, and how a film can be diverted from its original intention.
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L'horreur cinématographique et la justice sociale à l'ère de Black Lives Matter et du #MeTooCarignan, Rosalie 08 1900 (has links)
La présente étude propose une analyse des intersections entre les luttes sociales et les films d’horreur issus de la dernière décennie. En premier lieu, elle se penche sur l’émergence des mouvements Black Lives Matter et #MeToo au sein du paysage sociohistorique des années 2010 en présentant des événements précurseurs comme les émeutes de Los Angeles en 1992 et l’élection présidentielle de Donald Trump en 2017 avant de décortiquer les politiques spécifiques aux mouvements. Ensuite, l’étude se penche sur la signifiance des sous-genres de l’horreur cinématographique – notamment les films d’entailles, de viol-revanche et d’horreur Noire – dans le contexte des études culturelles en s’attardant plus particulièrement aux écrits de Carol J. Clover, Kevin Wynter et Robin R. Means Coleman. L’essai revisite finalement les contextes sociohistoriques et la théorie culturelle dans l’analyse des neuf longs-métrages constituant le corpus d’œuvres, soit Get Out (Jordan Peele, 2017), Revenge (Coralie Fargeat, 2017), Cam (Daniel Goldhaber, 2018), The Perfection (Richard Shepard, 2019), His House (Remi Weekes, 2020), Bad Hair (Justin Simien, 2020), Candyman (Nia DaCosta, 2021), Scream (Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, 2022) et Master (Mariama Diallo, 2022), afin de faire ressortir l’influence que les politiques de Black Lives Matter et #MeToo ont eu sur le traitement esthético-narratif des rapports de « race », des agressions sexuelles et de la justice sociale. / This study analyzes the intersections between social struggles and the horror films of the last decade. First, it examines the emergence of the Black Lives Matter and #MeToo movements within the socio-historical landscape of the 2010s, presenting precursor events such as the 1992 Los Angeles riot and Donald Trump's 2017 presidential election before unpacking the movements' specific politics. Next, the study examines the significance of the horror subgenres – most notably the slasher, rape-revenge and Black horror films – in the context of cultural studies, focusing in particular on the writings of Carol J. Clover, Kevin Wynter and Robin R. Means Coleman. The essay then revisits elements of the socio-historical contexts and the cultural study writings in the analysis of the nine feature films making up the corpus, namely Get Out (Jordan Peele, 2017), Revenge (Coralie Fargeat, 2017), Cam (Daniel Goldhaber, 2018), The Perfection (Richard Shepard, 2019), His House (Remi Weekes, 2020), Bad Hair (Justin Simien, 2020), Candyman (Nia DaCosta, 2021), Scream (Matt Bettinelli-Olpin and Tyler Gillett, 2022) and Master (Mariama Diallo, 2022), in order to highlight the influence that the politics of Black Lives Matter and #MeToo have had on the aesthetic and narrative treatment of "race" relations, sexual violence and social justice.
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Réaliser un film documentaire sur la domination de genre dans la musique : une approche matérialiste du dispositif documentaireRuffier, Alexandre 10 1900 (has links)
Ce mémoire de recherche-création explore la possibilité, pour un réalisateur/chercheur identifié socialement comme homme, de réaliser un documentaire proféministe sur le sujet de la domination de genre dans le milieu musical. La première partie consiste en la description d’un cadre méthodologique. Théoriquement, celui-ci permet d’identifier les relations de pouvoir au cœur du dispositif documentaire à l’aide, notamment, des théories de Michel Foucault sur les dispositifs de pouvoir et des théories de Dupuis-Déri et Thiers-Vidal sur les hommes proféministes. Pratiquement, ce cadre constitue une capacité d’agir sur ces mêmes relations de pouvoir, dans le but de les restructurer afin de documenter l’oppression sans la reproduire.
La deuxième partie, de création, décrit la mise en place et l’exécution de huit dispositifs documentaires (entre 5 et 15 minutes) en cocréation suivant une démarche exploratoire et expérimentale d’essai/erreur. Les personnes filmées sont des musicien·ne·s abordant, sous différents angles, la domination de genre dans le milieu musical. Cette méthodologie exploratoire et située, en plus de démontrer sa pertinence dans ce type de projet, a permis d’identifier certaines structures de pouvoir inhérentes à l’entrevue documentaire. Elle a également illuminé le besoin d’explorer de nouvelles pistes de recherches, théoriques et pratiques, afin d’aboutir à une compréhension plus précise et une reconfiguration plus profonde des relations de pouvoir entre documentariste et protagonistes. / This master’s study in research‐creation explores the possibility, for a director/scientist, who
socially appears as a man, to direct a feminist documentary about gender domination in musical
practice. The first part of this research describes the methodological framework. Theoretically,
this makes it possible to identify the power relations at the heart of the documentary system
using in particular the theories of Michel Foucault on power systems and the theories of Dupuis‐
Déri and Thiers‐Vidal on profeminist men. Practically this framework constitutes a capacity to act
on these same power relations, with the aim of restructuring them in order to document
oppression without reproducing it.
The second part describes the implementation and execution of eight documentary “dispositif”
(between 5 and 15 minutes) in co‐creation following an exploratory and experimental trial/error
approach. The people filmed are musicians describing gender domination in the musical world
from different angles. This exploratory and situated methodology, in addition to demonstrating
its relevance in this type of project, made it possible to identify certain power structures inherent
to the documentary interview. It also highlighted the need to explore new avenues of research,
theoretical and practical, in order to achieve a more precise understanding and a deeper
reconfiguration of the power relations between documentarist and protagonist.
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