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Premiers contacts entre britanniques et indiens d'Amérique du Nord et conséquences sur leurs modes de vie respectifs / First contacts between british people and native americans and consequences on their respective ways of life

Savalle, Caroline 18 November 2013 (has links)
Ce travail s’attache à étudier les conséquences qu’ont eu les contacts entre Britanniques et populations amérindiennes sur le mode de vie de ces deux populations dès leur première rencontre. L’idée reçue veut que seuls les Britanniques aient laissé (et lourdement) leur empreinte sur le sol et les peuples qu’ils ont rencontrés à leur arrivée sur le nouveau continent. Or le sujet est ici plutôt celui d’une influence réciproque dans une certaine mesure, au vu de données archéologiques, historiques et ethnohistoriques. Les angles d’étude choisis sont les habitudes et comportements liés directement ou non à l’alimentation (comment se procuraient-ils leur nourriture, comment la cuisinaient-ils, la partageaient-ils, quels liens sociaux découlaient de ces procédés,… ?), les différences culturelles et les rapports aux autres (autres tribus, colons originaires d’autres nations européennes…) qu’ils soient amicaux ou hostiles, diplomatiques ou économiques. / This study investigates the consequences that contacts between British people and Native American populations had on their respective ways of life. There is a widespread cliché in people’s minds according to which only British people would have had (heavily) left their marks on the North American ground and peoples that they encountered. Nevertheless, and contrarily to this idea, we shall tackle here their reciprocal influence, that is the way in which Native tribes also deeply impacted British colonists’ everyday life in the New World. We were able to witness such an influence thanks to archaeological, historical and ethnohistorical evidence. Various angles of study were chosen for this paper: the cultural habits and behaviors directly or indirectly linked to food (how did people have access to food supplies? How were foodstuffs prepared or cooked? Were food and/or meals shared? Which social links and practices -if any- derived from such habits?...). We shall also have to present to the audience what Native people’s connections and attitudes towards other tribes, or colonists from different European nations, were. And these could have been friendly, diplomatic, economical or even hostile relationships, implying political management and thinking ahead of taking actions, which was commonly omitted in the past.
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L’enfant et la violence dans le roman africain de l’ère postcoloniale / The child and violence in the African novel of the postcolonial era

Adjadji, Anani Guy 26 April 2018 (has links)
Que ce soit dans le domaine médiatique, social ou littéraire, la violence, la guerre et la précarité sont des termes qui refont surface dans les différents discours portant sur la situation générale du continent africain. Dans la littérature spécialement, ces expressions dominent les publications issues aussi bien de l’ère coloniale que postcoloniale. Par conséquent, ce travail de thèse a pour objectif principal d’analyser les différents discours axés sur la représentation de la violence postcoloniale dans des œuvres romanesques publiées par des auteurs africains issus de l’Afrique d’expression française. Toutefois, en laissant en marge la figure du dictateur, cette thèse aborde la thématique des enfants, notamment celui des enfants-soldats. Elle analyse les dispositifs narratifs au moyen desquels les auteurs mettent en place un enfant ou un adolescent comme figure principale dans un contexte d’une écriture de violence extrême. C’est dans cette mesure que notre corpus est composé de deux publications d’Ahmadou Kourouma et une d’Emmanuel Dongala soulevant cette thématique de différentes manières. Publiées dans les années 2000 et à travers la mise en exergue du phénomène d’utilisation des enfants à des fins militaires, ces œuvres ont posé les bases d’une nouvelle structure narrative dans l’histoire de la littérature africaine d’expression française. Cette thèse démontre que l’introduction de la voix d’un enfant dans ces textes offre une vue particulière émanant de la classe inférieure de la société sur les violences postcoloniales. En outre cette thèse établit un lien de causalité entre la violence postcoloniale et la violence coloniale. / Violence, war, poverty and precariousness are typical terms, which are repeatedly present in different discourses about the African continent, be it in the media or in the social sphere. In literature, these expressions also dominate the publications of both the colonial and the post-colonial era. Therefore, this work has the main objective of analysing the portrayal of postcolonial violence in selected works published by African French-speaking authors, but without taking into account the figure of the dictator. It emphasizes the issue of children, most especially child soldiers. Moreover it analyses the narrative methods used by the authors, by means of which a child or teenager becomes the main figure in the context of extreme violence. Two novel publications of Ahmadou Kourouma and one of Emmanuel Dongala form the basis of this dissertation. These are works of two authors who, starting in the year 2000, created new structures in the history of French African literature by their intensive writing about the military use of children. It turned out that in their novels, the voice of a child offers a particular view from the lower class of society on postcolonial violence. In addition, the dissertation establishes a causal relationship between postcolonial and colonial violence.
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Un projet politique et administratif pour l’arrière-pays de la Guyane française : le territoire de l’Inini (1930-1969) / An administrative division governing franch Guiana’s hinterland : the Territory of Inini (1930-1969)

Thabouillot, Gérard 11 June 2012 (has links)
En 1930, la France créa le Territoire autonome de l’Inini, colonie d’administration directe de l’hinterland de la Guyane française. Après la départementalisation de la Guyane, ce dispositif perdura en 1951 sous la forme d’un arrondissement à statut particulier, en droit jusqu’en 1961 et de fait jusqu’en 1969. La description de ce système politico-administratif, fortement inspiré de celui conçu pour les colonies d’Afrique, permet d’analyser l’ultime étape du processus d’expansion de l’État français dans un espace social et culturel amazonien. Cette intégration fut l’œuvre des fonctionnaires de terrain qui menèrent, à partir de 1936, une politique continue de contact dans le cadre d’une implantation dynamique de postes administratifs en direction de l’intérieur et des frontières. Ce personnel subalterne, fonctionnaires coloniaux et gendarmes, mit en œuvre une technique administrative d’approche et de gestion des populations - déportés indochinois des Etablissements Pénitentiaires Spéciaux, tribus de frontière et orpailleurs - dans un espace ouvert aux politiques des Etats voisins. L’histoire de l’Inini incite à ne pas limiter l’histoire de la Guyane française à celle d’une vieille colonie devenue un D.O.M. en 1946. Elle permet de dépasser cette analyse qui relève du discours politique assimilationniste. Elle nuance aussi l’interprétation par l’anthropologie d’une intégration de populations sylvicoles artificiellement et hâtivement conduite. Enfin, elle ouvre la voie à une analyse comparative de l’arrière-pays des Guyanes. / In 1930, France established the Autonomous Territory of Inini, an administrative division governing French Guiana's hinterland. Once Guiana had become an overseas department, the formula was renewed from 1951 in the shape of a district with special status, remaining so officially until 1961 and in effect until 1969. Discussing this politico-administrative system - largely based on what had been worked out for French colonies in Africa – gives a key to understanding the ultimate stage of the French state's expansion process in a social and cultural Amazonian context. That effort at social integration was the work of civil servants in the field who, from 1936 on, conducted a sustained policy of contact by establishing administrative posts in the interior of the territory and at its borders. These low-ranking colonial officers and gendarmes implemented an administrative approach to the handling of various communities – deportees from Southeast Asia held in special jails, border tribes or gold-diggers – across areas under the political influence of neighbouring states. The Inini file is an encouragement not to limit the history of French Guiana to that of an old colony turned into an overseas department (D.O.M.) in 1946. It makes it possible to go beyond analyses which are linked to assimilation policies. It also tends to moderate the anthropological view of an artificial and hasty integration of forest tribes. Lastly, it paves the way for a comparative analysis of Guyanese back countries. / A França criou, em 1930, o Território autónomo do Inini, colónia de administração directa dahinterlândia da Guiana francesa. Após a départementalisação da Guiana, este dispositivocontinuou em 1951 sob a forma de distrito à estatuto específico (particular), juridicamente até1961 e de facto até 1969. A descrição deste sistema politicoadministrativo, fortementeinspirado de estas concebidas para as colónias da África, permite analisar a ultima etapa doprocesso de expansão do Estado francês num espaço social e cultural amazónico. Estaintegração foi a obra dos funcionários de terreno que levaram, a partir de 1936, uma políticacontínua de contato no âmbito de uma implantação dinâmica de postos administrativos emdireção do interior e das fronteiras. Este pessoal subalterno, funcionários coloniais egendarmes, implementou uma técnica administrativa de abordagem e gestão das populações -déportados indochineses dos Estabelecimentos Penitenciários Especiais, tribos de fronteira egarimpeiros - num espaço aberto às políticas dos Estados vizinhos. A história do Inini incita anão limitar a história da Guiana francesa à essa de uma velha colónia que tornou-se, em 1946,em Departamento de Ultramar (D.O.M.). Permite ultrapassar esta análise que diz respeito aodiscurso político assimilacionista. Ela nuança também a interpretação pela antropologia deuma integração de populações silvícolas artificialmente e apressadamente conduzida. Porúltimo, abre o caminho à uma análise comparativa do interior (da hinterlândia) das Guianes. / In 1930 werd door Frankrijk het zelfstandige gebied Inini gecreëerd, het onder directkoloniaal bestuur vallende achterland van Frans Guyana. Nadat Guyana een overzeesdepartement was geworden, bleef deze bestuursvorm bestaan tot in 1951 in de vorm van eenarrondissement met speciaal statuut, in rechte tot 1961 et feitelijk tot 1969. De beschrijvingvan deze bestuursvorm die sterk werd beïnvloed door het voor de Afrikaanse koloniënontwikkelde systeem, maakt het mogelijk het laatste stadium van het expansieproces van deFranse overheid te analyseren in het sociale en culturele gebied van de Amazone. Deze socialeintegratie was het werk van ambtenaren die ter plaatse, vanaf 1936, een aanhoudend contactbeleid uitvoerden bij de oprichting van administratieve posten in het binnenland van hetgebied en aan de grenzen. Dit ondergeschikte personeel, ambtenaren en politie, voerden eenbestuursbeleid uit van benadering en behandeling van de bevolking - indo-chinesegedeporteerden bewaard in speciale strafkampen, aan de grenzen levende stammen engoudzoekers – in een gebied dat open stond voor politieke invloed van de buurtstaten. Degeschiedenis van het Inini gebied nodigt uit de geschiedenis van Frans Guyana niet tebeperken tot die van een oude kolonie die in 1946 een overzees gebiedsdeel (D.O.M.) isgeworden. Zij nuanceert tevens de antropologische interpretatie van een te kunstmatige en tesnel uitgevoerde integratie van de woudbevolking. En ten laatste opent zij de weg naar eenvergelijkende analyse van de achterlanden van Guyana.
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Soi-même comme un sujet impérial. Littérature coloniale des années 1920 : le cas du Mozambique / Oneself as an Imperial Subject. Colonial Literature of the 1920s : the Case of Mozambique

Neves, Joao Manuel Matos das 14 December 2016 (has links)
Nous proposons, avec cette recherche, un parcours qui se veut exhaustif de la littérature coloniale portugaise des années 1920 en rapport avec le Mozambique. Dans une première partie, nous fournissons des données contextuelles et définissons des concepts opératoires d’analyse indispensables pour procéder à l’étude des récits coloniaux et de leur temps historique. Des données biographiques sur les principaux auteurs de cette période sont présentées, ainsi que leurs œuvres. L’analyse porte ensuite sur les deux grands vecteurs, géographique et morphologique, de constitution et de division des sujets coloniaux. La perception morphologique de l’autre, sur la base d’un référentiel géographique, se trouve directement liée aux représentations de la pensée raciale portugaise développées dans une large mesure à partir de la mythologie aryenne et du darwinisme social. Les récits à l’étude montrent comment les notions de « lutte des races » et de sélection des communautés les plus aptes contribuent à l’élaboration d’une « stratégie de la cruauté » et au déclenchement de flux de mort d’une grande intensité. Le double processus de déterritorialisation des populations par les conquêtes et de leur re‑territorialisation avec la transformation sociale de l’espace par le capitalisme colonial prend place dans un contexte politique totalitaire. L’instauration de la dictature raciale et la généralisation de la terreur engendrent l’astreinte des colonisés à une condition de servitude économique et sexuelle. Le désir colonial permet aussi l’émergence de formes d’hybridité sociale ou culturelle et la mise en cause de l’autorité discursive, immédiatement contrées par le développement d’une politique de domesticité coloniale. / This research proposes a very thorough examination of Portuguese colonial literature related to Mozambique in the 1920s. In the first part, contextual data is made available and concepts essential for carrying out the study of colonial texts in their historical time are defined. Biographical data about colonial authors and data about their works is presented. The analysis is then centred on the main cores, geographical and morphological, of the constitution and the division of the colonial subjects. The morphological perception of the other, based on a geographical reference, is directly related to the representations of Portuguese race‑thinking, developed to a large extent through Aryan Mythology and Social Darwinism. The texts studied show how the notions of the “struggle of the races” and of survival of the fittest among human communities contributed towards the elaboration of a “strategy of cruelty” and the unleashing of death flows of great intensity. The double process of deterritorialisation of populations through conquest and their reterritorialisation through the social transformation of space by colonial capitalism took place in a political context of totalitarianism. The installation of a racial dictatorship and the generalisation of terror forced the colonised into a position of economic and sexual servitude. The colonial desire also allowed the emergence of hybrid social or cultural forms and a questioning of discursive authority; those found an immediate opposition in the development of a politics of colonial domesticity.
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Le réseau bancaire à Madagascar et son rôle économique (1885-1946) / The banking network in Madagascar and its economic role (1885-1946)

Ndrianasy, Laurens 21 November 2016 (has links)
À partir du protectorat français en 1885 jusqu'à la naissance d'une banque d'émission en 1925, Madagascar eut un système bancaire et monétaire sommaire totalement contrôlé par des banques d'affaires. Pendant cette période, un réseau bancaire formé par la première banque de Madagascar "Le Comptoir National d'Escompte de Paris" s'était mis en place. Arrivée dans le pays suite à l'appel du gouvernement français, la banque parisienne apporta son soutien au projet colonial. Profitant de l'extension de l'empire colonial français à Madagascar, le CNEP avait crée un réseau d'agences et de sous-agences essaimés dans la colonie. Forte de l'expérience de son personnel et de sa connaissance des affaires locales, la banque était dans une position de monopole en ce qui concerne les activités financières de la Grande île faute de concurrent. Le CNEP devenait ainsi un élément incontournable dans la réalisation du projet de développement de la colonie. La période de la Première Guerre mondiale démontra cependant la fragilité du système bancaire et monétaire de la Colonie à cause de la coupure des communications avec la métropole. Le réseau malgache du CNEP révélait ses limites face au développement croissant de l'économie locale. Les contraintes monétaires engendrées par la guerre (la thésaurisation des pièces métalliques par les indigènes et l'arrêt des envois de billets décidé par la Banque de France) et l'acuité du problème de crédit agricole dans la colonie relancèrent le projet fort ancien d'une banque d'émission. La création de la banque de Madagascar en 1925 apporta une nouvelle politique financière à la colonie. La Banque s'occupait principalement de la circulation monétaire et du réescompte des papiers de commerce. Le bilan positif des émissions de la Banque avait permis à la colonie d'avoir une stabilité monétaire. En matière de crédit, le taux de l'argent avait beaucoup baissé (6% en moyenne alors qu'il était de l'ordre de 10 à 12%). La Banque rapportait financièrement à la colonie (redevances sur la circulation fiduciaire, impôts sur les sociétés, participations aux bénéfices, contributions financières à la caisse de crédit agricole, etc). Les statistiques commerciales et douanières de la colonie attestent le rôle économique de la Banque d'émission depuis sa création jusqu'en 1946 où une nouvelle politique coloniale fut mise en place. / From the French protectorate in 1885 until the birth of a bank of issue in 1925, Madagascar was a summary banking and monetary system totally controlled by investment banks. During this period, a banking network formed by the first bank Madagascar "The National Counter Discount Bank of Paris" had set up. Arrived in the country following the call of the French government, the Paris bank gave his support to the colonial project. Taking advantage of the extension of the French colonial empire in Madagascar, CNEP had created a network of agencies and sub-agencies swarmed in the colony. With the experience of its staff and its knowledge of local affairs, the bank was in a monopoly position with regard to the financial activities of the Big Island for lack of competitor. The CNEP thus became a key element in the realization of the colony development project. The period of the First World War, however, demonstrated the fragility of the banking and monetary system of the colony because of the cut communications with the metropolis. The Malagasy network CNEP revealed its limitations with the growing development of the local economy. The monetary constraints caused by war (hoarding metal parts by indigenous and stop ticket send decided by the Bank of France) and the acuity of the agricultural credit problem in the colony relaunched the very old draft a bank of issue. The creation of the Bank of Madagascar in 1925 brought a new financial policy in the colony. The Bank was mainly involved in the circulation of money and rediscounting commercial paper. The positive results of the Bank's emissions had allowed the colony to have a monetary stability. In terms of credit, the cash rate had fallen considerably (6% on average, while in the range of 10 to 12%). The Bank financially brought to the colony (royalties in circulation, corporate taxes, profit sharing, financial contributions to agricultural credit fund, etc.). Trade and customs statistics of the colony demonstrate the economic role of the bank of issue from its inception until 1946 when a new colonial policy was implemented.
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Passer outre la barrière culturelle : comment les Britanniques se renseignent sur les populations du Canada et de l’Inde, 1757-1774

Gervais, Émy 08 1900 (has links)
Dans ce mémoire, nous comparons l’expérience des Britanniques dans deux territoires qui intègrent l’empire britannique après la guerre de Sept Ans. Nous proposons une comparaison de deux régions du globe aux traits contrastés, le Canada et le Bengale, en posant la question : comment les Britanniques se renseignent-ils sur les populations de ces territoires récemment acquis? Notre étude s’inscrit dans plusieurs courants historiographiques qui proposent une relecture de l’histoire de la Grande-Bretagne et de ses colonies, ce qui est le sujet de notre premier chapitre. Dans le second, nous explorons l’après-conquête au Canada. Après avoir mené à bien leur conquête (en 1759-60), les Britanniques en viennent à vouloir administrer les populations qui y habitent. Pour cela, le gouvernement britannique implante un nouveau régime politique jugé adapté aux conditions canadiennes, sans s’encombrer d’une assemblée. Dans la vallée laurentienne, les administrateurs coloniaux doivent toutefois composer avec une population majoritairement d’origine française de confession catholique, ce qui les a menés à modifier le régime dix ans plus tard. Dans le troisième chapitre, nous nous intéressons à la présence britannique au Bengale après la bataille de Plassey de 1757. Dans cette région, c’est par l’entremise de l’East India Company (EIC) que les Britanniques acquièrent une influence sur les pouvoirs locaux, ce qui leur permet d’administrer par l’intermédiaire des gouverneurs de l’Empire moghol (les nababs). Cependant, les différences culturelles étaient bien plus importantes qu’avec la population canadienne d’origine européenne. La population de l’Inde du nord de l’époque est majoritairement de confession hindoue ou musulmane, et emploie le perse comme langue administrative. Grâce à notre lecture de la correspondance officielle, entre les administrateurs coloniaux et le gouvernement métropolitain pour le Canada, et entre les agents de la compagnie et ses directeurs pour le Bengale, nous affirmons que dans les deux situations, les Britanniques tentent de se renseigner. Cependant, d’importantes différences de nature institutionnelle et culturelle singularisent les types d’information recherchés ainsi que les démarches de collecte de l’information. Les résultats de nos recherches convergent finalement en un point : la quête d’information passe par toute une gamme d’intermédiaires locaux. Dans le dernier chapitre, après avoir exploré les « ordres informationnels » mis en œuvre ou adaptés par les Britanniques dans les deux contextes coloniaux, l’étude s’intéresse à l’information coloniale telle qu’elle est reçue et mise en forme en métropole. À cette fin, les efforts des officiels et parlementaires pour se renseigner sur les conditions coloniales lors de l’ébauche de deux lois, l’Acte de Québec (1774) et le Regulating Act (1773) sont mis en lumière grâce à une lecture des débats parlementaires. Finalement, pour s’informer sur le Canada, les membres du gouvernement britannique misent beaucoup sur l’aide des administrateurs coloniaux ayant séjourné dans la colonie, alors que sur l’Inde ils s’appuient davantage sur une source documentaire, soit les livres de l’EIC, révélant ainsi un autre contraste entre les deux situations à l’étude. / This study compares methods of information gathering in two territories that became part of the British Empire after the Seven Years’ War. We bring these two extremely different regions into the same frame by asking: how did the British gather information about the populations of Canada and Bengal? Our study is part of several historiographical currents that offer a rereading of the history of Great Britain and its colonies, which is the subject of our first chapter. In the next chapter, we explore the post-conquest era in Canada. After the conquest of this territory (1759-1760), British authorities faced the task of administering the Canadian population. At first, they tried to implement a new governmental regime deemed suitable for the Canadian context. However, since the majority of the population they governed was of different religious denomination (Catholics) and of French origin, they had to modify the regime ten years later. In the third chapter, we look at the British presence in Bengal after the battle of Plassey in 1757. The British, through the East India Company, acquired a certain influence over local authorities, which allowed them to govern indirectly via the Mogul Empire’s governors, the nabobs. Nevertheless, cultural differences were much more significant than with the Canadian population of European origin: the Mogul Empire was a Muslim polity, with a Persian administration, and much of the population was Hindu. From our reading of the official correspondence, between the colonial administrators and the metropolitan government in the first case, and between the agents of the company and its directors in the second, we affirm that in both situations the British tried to gather more information. However, important institutional and cultural differences distinguish the types of information sought as well as the approaches to collecting information. The results of our research ultimately converge on one point: the search for information passed through a whole range of local intermediaries. In the last chapter, after having explored the “information order” implemented or adapted by the British in each colonial context, the study considers how colonial information was received and shaped by the metropolitan authorities. To this end, the efforts of officials and parliamentarians to learn about colonial conditions during the drafting of two laws, the Quebec Act (1774) and the Regulating Act (1773) are highlighted through a reading of the Parliamentary debates. Here also, many differences are visible. To become informed about Canada, British authorities relied heavily on the help of the colonial administrators who stayed in Canada after the regime change. However, in the Indian case, they depended mostly on documentary sources, namely the books of the EIC.
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L'éthnologie à l'épreuve des images : photographie et ethnologie en France, 1930-1960 / Anthropology put to the test of pictures : anthropology and photography in France, 1930-1960

Mauuarin, Anaïs 01 December 2018 (has links)
Souvent considérée comme une « discipline de mots », l’ethnologie française a vu naître dans ses rangs une véritable culture de l’image photographique à partir des années 1930. Cette thèse se propose de mettre en perspective ce moment fécond des rapports de l’ethnologie à la photographie,en envisageant l’évolution de la place et du statut des images dans la discipline jusqu’aux années1960. Elle prend pour cela comme point d’ancrage les discours portés sur l’image photographique et les politiques institutionnelles en matière de photographie – au musée d’Ethnographie du Trocadéro,au musée de l’Homme puis à l’Institut Français d’Afrique Noire – qu’elle met en dialogue avec l’analyse des supports de diffusion et des pratiques de terrain.Ce travail révèle alors qu’un ambitieux projet visuel s’élabore dans les années 1930 autour du Trocadéro, qui contribue à la naissance d’un public de l’ethnologie. Il s’exacerbe dans les décennies suivantes, autour du succès de la photothèque du musée de l’Homme et face à l’engouement renouvelé pour l’exotisme et l’exploration. Néanmoins, les mutations du paysage institutionnel et les tensions coloniales des années 1950 viennent mettre en question cette adhésion aux images : l’intérêt d’avoir recours aux photographies, de les accumuler et de les diffuser ne fait plus l’unanimité. / Often looked upon as a « discipline of words », French anthropology saw the birth of a real photographic image culture within its ranks from the 1930’s onward. The present dissertation wants to contrast this fruitful moment in the relationships between anthropology and photography, and to consider the evolution of the place and the status of pictures until the 1960’s. In this end, its draws on discourses dealing with photography and on photographic institutional policies – at the muséed’Ethnographie du Trocadéro, the musée de l’Homme and the Institut Français d’Afrique Noire – and open up this in dialogue with an analysis of distribution medium and field practices.Thus, this work reveals that an ambitious visual project is developed in the 1930’s from theTrocadéro, which contributes to the creation of an anthropological audience. It heightens throughout the following decades, with the success of the musée de l’Homme’s photo library and the renewed craze for exoticism and exploration. However, the mutations of the institutional landscape together with the colonial tensions of the 1950’s put into question this predilection for pictures: the interestfor using photographs, for collecting and spreading them is no longer agreed upon unanimously.
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Autochtones et situation coloniale dans le programme Histoire du Québec et du Canada (2017)

Dubé, Gabriel 10 1900 (has links)
Ce mémoire vise l’analyse de la représentation des Autochtones dans la situation coloniale telle que présentée dans le programme d’enseignement d’histoire du Québec et du Canada (2017) du deuxième cycle de l’école secondaire québécoise. La méthodologie utilisée est inspirée de l’analyse de contenus et de l’analyse conceptuelle. Cette recherche démontre que ce programme inclut un portrait partiel et partial de la situation coloniale. Ce fait social total n’est pas abordé de façon explicite et sa contextualisation globale ne fait pas l’objet d’un suivi cohérent. Le programme est limité à certains aspects parsemés à la pièce dans une trame majoritairement eurocanadienne. Si ce programme représente une amélioration par rapport au passé de l’enseignement de l’histoire au Québec à travers l’intégration de certaines recommandations de la CVR ou du CEPN, l’absence de liens avec le colonialisme, le racisme et les stéréotypes met en lumière le travail qu’il reste à faire pour atteindre la vérité, la réconciliation et la décolonisation en éducation. / This master thesis aims to analyze the representation of Indigenous people in the colonial situation as presented in the Quebec and Canadian history program (2017) of the second cycle of the Quebec high school. The methodology used is inspired by content analysis and conceptual analysis. This research demonstrates that this program includes a partial and biased portrait of the colonial situation. This total social fact is not explicitly addressed, and its overall contextualization is not coherently followed. The program is limited to certain aspects sprinkled piecemeal in a predominantly Euro-Canadian framework. While this program represents an improvement over the past of history teaching in Quebec through the integration of some of the TRC or FNEC recommendations, the lack of links to colonialism, racism and stereotypes highlights the work that remains to be done to achieve truth, reconciliation and decolonization in education.
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Les nobles canadiens après la Cession. Se réinventer pour continuer à exister (1774-1815)

Zissis, Marie 11 1900 (has links)
Cotutelle / Entre 1774 et 1815, la noblesse canadienne tente de stabiliser sa position sociale au sein d’une société canadienne désormais sous tutelle britannique. Pour cela, les nobles opèrent une redéfinition culturelle et sociale de leur idée de noblesse afin de s’adapter au nouveau régime. Grâce aux relations qui s’établissent entre les nobles restés dans l’Empire britannique, ceux l’ayant quitté et les nouvelles élites qui s’établissent dans la colonie au tournant du XIXe siècle, il est possible de mieux appréhender la façon dont la noblesse réinvestit son capital symbolique. L’étude des patrimoines matériels, sociaux et intellectuels ainsi que leurs modes de transmission permettent d’examiner les modalités d’adaptation de la communauté noble. Enfin, cette noblesse à cheval entre deux empires, dont les réseaux s’étendent sur de nombreux territoires, permet de mieux percevoir les évolutions qui s’opèrent à cette époque dans les sociétés coloniales et en particulier en Amérique du Nord et au Canada. En étudiant cinq familles emblématiques de la noblesse canadienne, cette thèse tente de répondre à la problématique et aux sous-questions suivantes : comment la noblesse francophone se renouvelle-t-elle et évolue-t-elle en tant que groupe social distinct au sein des élites impériales entre 1774 et 1815 ? Qui est noble ? Être un noble canadien après la Cession dans les empires français et britanniques, qu’est-ce que ça signifie ? Quelles sont les stratégies d’adaptation de la génération de la noblesse canadienne qui vit sa vie publique et adulte entre 1774 et 1815 ? Y a-t-il une « canadianisation » de la noblesse et, si oui, comment se caractérise-t-elle ? Les nobles canadiens s’adaptent-ils au nouveau régime ? Les élites influencent de façon importante la construction de la société dans laquelle elles évoluent : au XIXe siècle la société canadienne-française telle qu’on la connaît jusqu’au milieu du XXe siècle commence à se développer ; elle a en parti été mise en place par et pour les nobles canadiens. Ma recherche a donc pour but de trouver les mécanismes de reproduction des élites coloniales. C’est-à-dire de comprendre comment, en particulier, les nobles continuent à exister sous le Régime britannique. Mon hypothèse est que les nobles réussissent à trouver une forme d’équilibre entre le besoin de renouvellement qui découle du changement de régime et leur fidélité à des traditions présentées comme séculaires. Ce sont des « caméléons sociaux » qui existent à travers trois paradoxes : un imaginaire transnational dans une réalité juridique nationale ; un désir d’éternité couplé à un besoin d’évolution constant ; une culture de la distinction affirmée à l’intérieur de frontières poreuses. La thèse cherche encore à mieux comprendre comment se vit une identité transatlantique et coloniale, se détachant progressivement, mais jamais totalement des pairs de la « vieille Europe » et à travers la formation d’une identité américaine au sein des empires. Elle démontre également l’ambiguïté qui existe entre l’identité noble coloniale, qui pousse au détachement par rapport à la métropole, et l’identité élitaire, qui, au contraire, ramène les nobles canadiens vers l’Europe et les caractéristiques de son élite. / Between 1774 and 1815, Canadian nobility attempted to stabilize their social position within a Canadian society now under British reign. In that order, nobles operated a cultural and social redefinition of their idea of nobility to adapt to the new regime. Thanks to the relationships that nobles who remained in the British Empire developed with those who left it, and the new elites who settled in the colony, it is possible to better understand how Canadian nobility reinvested its symbolic capital. The study of material, social and intellectual heritages as well as transmission mode make possible to examine the modalities of adaptation of the noble community. Finally, this nobility straddling two empires, whose networks spanned many territories, allows us to better perceive the changes that took place at that time in colonial societies and, more specifically, in North America and Canada. By studying five emblematic families of the Canadian nobility, this thesis attempts to answer the following problematic and sub-questions: how the French-speaking nobility is renewing itself and evolving as a distinct social group within the imperial elites between 1774 and 1815? Who is noble? What does it mean to be a Canadian nobleman after the Conquest in both French and British Empires? What are the coping strategies of the generation of Canadian nobility who lived their public and adult life between 1774 and 1815? Is there a “Canadianization” of the nobility and, if so, how is it characterized? Are nanadian nobles adjusting to the new regime? The elites significantly influence the construction of the society in which they operate: in the 19th century French Canadian society as we know it until the middle of the 20th century began to develop; it was in part set up by, and for, Canadian nobility. My research therefore aims to find its reproduction mechanisms. That is, to understand how, in particular, nobles continued to exist under British rule. My hypothesis is that the nobility manages to find some kind of balance between the need for renewal that arises from regime change and its loyalty to traditions presented as secular. Noblemen and women are “social chameleons” that exist through three paradoxes: a transnational imaginary in a national legal reality; a desire for eternity coupled with a constant need for evolution; a culture of distinction asserted within porous borders. This thesis seeks to better understand how a transatlantic and colonial identity is experienced, separating itself gradually, but never completely from the peers of "old Europe" and through the formation of a North American identity within the empires. It also demonstrates the ambiguity that exists between the noble colonial identity, which encourages detachment from the metropolis, and the elite identity, which, on the contrary, brings the Canadian nobles back to Europe and the characteristics of its elite.
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Trois siècles de variabilité phénotypique dans la vallée du Saint-Laurent durant la période coloniale (Québec) : application de la morphométrie géométrique 3D à la variation morphologique de l’os temporal

Martin-Moya, Diane 12 1900 (has links)
codirection : Emmanuel Milot (Université du Québec à Trois-Rivières) / La bioarchéologie donne un accès inédit à l’histoire des populations passées à travers l’analyse directe des restes humains. Au Québec, peu d’études bioarchéologiques explorent l’histoire des populations à grande échelle durant la période coloniale en raison de divers facteurs (ex. fouilles peu exhaustives des cimetières en raison de mandats limités, mauvaise conservation des squelettes, aspects historiques minimisés comme la traite des esclaves). Seules les études génétiques, généalogiques et démographiques ont permis de constituer un portrait phylogénétique des différentes populations qui ont cohabité depuis les premières colonies européennes. Cette thèse vise à appliquer des approches méthodologiques issues de la morphométrie géométrique 3D pour contribuer à explorer l’histoire coloniale à travers la variation phénotypique de l’os temporal. L’os temporal qui constitue la partie latérale (voire basale) du crâne est l’un des ossements les mieux préservés dans les collections bioarchéologiques au Québec. Comme cet os formé très tôt in utero est reconnu pour être moins influencé par les pressions environnementales externes, sa morphologie reflète des signaux biologiques directement hérités des ancêtres. Un total de 214 os temporaux issus de sept cimetières coloniaux ; cinq catholiques (ascendance française) et deux protestants (ascendance britannique) établis dans la vallée du Saint-Laurent ont été numérisés en 3D au moyen de la photogrammétrie. Des analyses en morphométrie géométrique 3D ont permis d’explorer la variation phénotypique au niveau intra — et inter-régional des cimetières qui retracent des périodes clefs de l’histoire coloniale ; de la formation de la Nouvelle-France sous le régime colonial français, à sa capitulation au profit du régime colonial britannique, jusqu’à l’ère industrielle (XVII-XIXe siècles). Les résultats morphométriques ont révélé une différenciation régionale significative entre tous les cimetières catholiques canadiens-français. Ils montrent notamment (i) la faible variation morphologique observée à Montréal au cours de deux siècles d’occupation coloniale, et (ii) des différences morphologiques significatives entre les cimetières catholiques les plus anciens, reflétant une régionalisation rapide des populations liée à l’effet fondateur, aux goulots d’étranglement et à un éventuel isolement géographique entre la ville et la campagne. L’absence de différences entre le cimetière protestant de Saint-Laurent (Montréal) et tous les cimetières catholiques récents, par rapport au cimetière protestant de Saint-Matthew (Québec), pourrait indiquer la présence potentielle d’individus irlandais. Les cimetières Saint-Lawrence et Saint-Antoine étaient tous deux en usage durant les importantes migrations irlandaises et épisodes épidémiques qui ont causé une importante mortalité chez ses populations. Enfin, trois individus d’origine potentiellement non européenne ont été identifiés dans les cimetières protestants de Saint-Matthew à Québec (n=2 ; ascendance africaine ou métissée) et dans le cimetière catholique de Notre-Dame à Montréal (n=1 ; ascendance autochtone ou métissée). Les deux cimetières reflètent deux périodes importantes : (i) le développement de la colonisation française (Notre-Dame, 1683-1799) et (ii) britannique (Saint-Matthew, 1771-1860). Ces deux périodes et lieux ont également connu la plus forte concentration d’esclaves ; ce qui indique le potentiel statut social de ces trois individus. Cette recherche met en évidence les avantages de l’utilisation de l’os temporal et de la morphométrie géométrique pour documenter la variation inter — et intra-groupe au niveau phénotypique de populations passées apparentées. Ces nouveaux outils méthodologiques offrent des alternatives aux contraintes taphonomiques tout en minimisant la manipulation des restes humains archéologiques. Combinées à des approches éthiques basées sur la réciprocité, ces méthodes démocratiques permettent d’engager plus activement les communautés de descendants dans le domaine de la bioarchéologie, pour à terme, faciliter les demandes de rapatriement et ramatriement, particulièrement dans le cas d’individus sans documentation précise ni contexte archéologique. / Bioarchaeology provides unique access to past population histories through the direct analysis of human remains. In Quebec, few bioarchaeological studies explore the history and processes of admixture during the colonial period, due to a variety of factors (e.g. limited cemetery excavations, poor skeletal conservation, neglected historical aspects such as the slave trade). Only genetic, genealogical and demographic studies have provided a phylogenetic overview of the different populations that have lived alongside each other since the first European colonies. This thesis aims to apply innovative conceptual and methodological approaches to help in exploring colonial history through phenotypic variation. The temporal bone, which forms the lateral (or basal) part of the skull, is one of the bestpreserved bones in general, and in bioarchaeological collections in Quebec in particular. Because this bone is formed in utero, it is known to be less influenced by external environmental pressures. Its morphology reflects biological signals directly inherited from ancestors. Temporal bones (n=214) from seven colonial cemeteries, five Catholic and two Protestant ones, in the St. Lawrence Valley were digitized in 3D using photogrammetry. Geometric morphometric analyses explored phenotypic variation at intra- and inter-regional levels for cemeteries that illustrate key periods of colonial history; from the formation of New France under French colonization to its handover under British colonization through to the industrial era (17th-19th centuries). Morphometric results revealed significant regional differentiation between all French-Canadian Catholic cemeteries. They demonstrate (i) low morphological variation observed in Montreal over two centuries of colonial occupation, and (ii) significant morphological differences between the oldest Catholic cemeteries. It reflects, rapid regionalization linked to the founder effect, bottlenecks and possible geographical isolation between city and countryside. The absence of differences between the Protestant cemetery of Saint-Lawrence (Montreal) and all recent Catholic cemeteries, compared with the Protestant cemetery of Saint-Matthew (Quebec), could indicate the potential presence of Irish individuals. Finally, three individuals of potentially non-European origin were documented in the Protestant cemeteries of Saint-Matthew in Quebec City (n=2; African ancestry or admixed) and in the Catholic cemetery of Notre-Dame in Montreal (n=1; Indigenous ancestry or admixed). Both cemeteries reflect two important periods: (i) French colonization (NotreDame, 1683-1799); (ii) followed by British colonization (Saint-Matthew, 1771-1860). Both periods and locations also had the highest concentration of slaves, indicating their potential social status. This research highlights the benefits of using temporal bone and geometric morphometrics to document, inter- and intra-group variation at the phenotypic level and investigate colonial variability along the St. Lawrence Valley. These new methodological tools offer alternatives to taphonomic constraints while minimizing the manipulation of archaeological human remains. Combined with ethical approaches based on reciprocity, these democratic methods make it possible to engage descendant communities more actively in the field of bioarcheology, ultimately with the aim of easing repatriation and rematriation requests -especially in the case of individuals without precise documentation or archaeological context.

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