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Poétique du "sauvage" : une pratique de tatouage dans le monde contemporainMüller, Elise 22 February 2012 (has links) (PDF)
Bien qu'ancien, l'engouement de l'Occident pour le tatouage ne paraît pas perdre de sa vigueur. Ainsi trouve-t-on dans ses villes quantité de studios de tatouage, Salons ou magazines spécialisés. L'iconographie de la marque semble être le fruit d'un étonnant syncrétisme, dont l'imaginaire " sauvage " est une importante partie. Tatouages maoris ou calligraphies arabes, dragons ou animaux sauvages, non issus de la culture occidentale, sont en effet des motifs très en vogue. Véritable mode d'expression cutané, le tatouage ethnique indique un certain regard sur le monde, sur l'Autre, comme le chemin que l'on choisit d'emprunter dans l'approche du " sentiment d'être soi ". Depuis les cabinets de curiosités du seizième siècle, le monde occidental collectionne l'Ailleurs en lui attribuant des qualifications parfois approximatives. Paroxysme de l'altérité, le " sauvage " s'oppose en tous points à une contemporanéité résolument urbaine. Il paraît en effet exister une " poétique du sauvage ", faite de fantasmes exotiques, et trouvant dans le monde contemporain un écho particulier. Examinant au plus près la thématique des tatouages ethniques et la mettant en relation avec l'engouement grandissant de l'Occident pour les arts premiers et l'exotisme rêvé de l'Autre et de l'Ailleurs, cette thèse tente de déterminer quel est le rôle de cette " poétique du sauvage " dans la construction de soi. Recueillant les témoignages de tatoués ethniques et de tatoueurs, elle met au jour cinq grands types de motivations qui s'entrecroisent et s'inscrivent toutes dans le cadre du récit personnel.
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"De lo europeo a lo hispanoamericano" : origines, fondements théoriques et pratiques de la peinture dans les Andes coloniales (XVIe-XVIIIe siècle) / "De lo europeo a lo hispanoamericano" : the origins, the theoretical foundations and the practice of painting in the colonial Andes (from the 16th to 18th century)Mamet, Roxanne 08 December 2017 (has links)
L'objectif de cette thèse est d'analyser la façon dont les pratiques picturales des Andes coloniales se nouent et se dénouent autour d'une « matière » européenne. La nature d'un tableau répond à des exigences politiques occidentales (l'évangélisation des Indigènes) mais sa fonction va progressivement être démembrée au profit d'une peinture qui s'américanise.C'est d'abord en étudiant le contexte artistique de l'Europe des XVIe et XVIIe siècles, ses pratiques ainsi que ses transferts humains et matériels dans la vice-royauté péruvienne que l'on peut par la suite juger des différences, des nouveautés, mais aussi des transgressions des oeuvres produites sur place, la dimension régionale étant l'un des premiers facteurs de ces changements. Les médiateurs de cette circulation, acteurs sociaux et vecteurs de nouveaux codes, redéfinissent les qualités du peintre indien qui met un terme définitif à sa condition de « main d'oeuvre » pour devenir un artiste indépendant.Alors que tout porterait à croire que l'Espagne refuse l'américanisation de cette peinture, les fondements théoriques de l'art occidental sont pourtant à l'origine de formes et de thèmes nouveaux qui caractérisent essentiellement le XVIIIe siècle andin. L'adoption d'un système iconographique européen par des peintres principalement métis et indiens permet paradoxalement la réappropriation d'un support longtemps utilisé comme un objet de domination, de soumission et de contrôle de la part des autorités espagnoles. / This thesis aims to analyse the way pictorial practices of the colonial Andes are formed and dissolved around a “European matter”. The nature of a painting complies with occidental political requirements (the evangelisation of the Indigenous) but its function will be progressively “dismembered” in favour of a painting which is becoming Americanised.The regional dimension being one of the factors of these changes, we will first study the artistic context of Europe in the 16th and 17th centuries. Through the study of its practices and also its human and material transfers in the Peruvian viceroyalty, we can thereafter judge of the differences, the innovations, but also the transgressions of the artworks made on site. The mediators of this circulation, the social actors and the carriers of new codes, redefine the qualities of the Indian painter who put a definitive end to his condition of “labour” to become an independent artist.While we could be led to believe that Spain refuses the Americanisation of this form of painting, yet the theoretical foundations of Western art are at the starting point of forms and new themes which essentially characterise Andean’s 18th century. The adoption of a European iconographic system, mostly by mixed-race and Indian painters, paradoxically allows the reapropriation of a medium used for a long time by the Spanish authorities, as an object of domination, submission, and control.
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La protection du patrimoine culturel des minorités en droit international / The protection of cultural heritage of minority groups in international lawTurhalli, Zeynep 29 November 2016 (has links)
Le patrimoine culturel des minorités comprend l’ensemble des œuvres matérielles et non matérielles de ses artistes et de ses savants, ainsi que les créations anonymes du groupe, comme la langue, les rites, les croyances, et les modes de vies, qui marquent l’identité culturelle du groupe et qui donnent un sens à la vie de ses membres.Comment protéger le patrimoine culturel de ces groupes et assurer leur contribution au patrimoine commun de l’humanité ?La première difficulté est le présupposé selon lequel la reconnaissance de l’identité culturelle collective de ces groupes dépend de leur reconnaissance juridique dans l’ordre juridique international. De ce point de vue, le droit international est un système constitué par et pour des personnes juridiques comme les États et les organisations internationales. La personne humaine ne trouve sa place dans cet ordre qu’en tant qu’individu sujet des droits de l’homme. Mais les entités comme les peuples, les minorités et les peuples autochtones ont besoin d’une reconnaissance juridique. La généralité du concept même de patrimoine culturel des minorités constitue un second obstacle. En l’absence de conventions explicites, le patrimoine culturel de ces groupes recouvre une réalité vaste et complexe, difficile à appréhender en droit. Dans cette thèse nous étudierons comment le droit international protège le patrimoine culturel des minorités. En effet, nous considérons que, bien qu’il n’existe toujours pas de définition précise et unifiée du patrimoine culturel, les développements juridiques récents démontrent bel et bien l’émergence d’une coutume internationale protégeant le patrimoine culturel des minorités. / The cultural heritage of minorities comprises the works of its artists, its intellectuals, as well as all the creations arisen from its memory and the collective knowledge, such as the languages, the shared rituals, beliefs, and ways of life, those mark the cultural identity of the group and give the sense to the lives of its members. How to protect the cultural heritage of these groups and ensure their contribution to the common heritage of mankind? The first difficulty in this regard is the presumption that the cultural heritage of these groups is linked to their collective identity. Thus, the protection of the identity depends to the recognition of the group as the subject of international law. From this point of view, international law is a system made by and for the legal entities such as States and the international organizations. The individual finds its place in this order as subject of human rights. Nevertheless, collective entities like peoples, minorities and indigenous peoples need a legal recognition. On the other hand, the generality of the concept of cultural heritage it self is a second obstacle before its legal recognition. In the absence of explicit conventions defining it, the cultural heritage of these groups covers a vast and complex reality hard to recognize in legal terms. In this thesis we analyze how does international law protects the cultural heritage of minorities. We consider, although there is not still any clear and unified legal definition of cultural heritage, recent developments demonstrate the emergence of a customary international law protecting the cultural heritage of these groups.
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Gli scultori italiani e la Francia : influenze e modelli francesi nella prima metà del novecento / Les sculteurs italiens et la France : influences et modèles français dans la première moitié du XX siècle / Italian sculptors in France : french influences and models in the first mid 20th CenturyGiorio, Maria-Beatrice 06 April 2012 (has links)
Cette étude a analysé la présence des sculpteurs italiens à Paris du début du XX siècle à la fin des années Trente, afin de reconstituer un chapitre important de l'histoire des échanges artistiques en France. Nous nous sommes servis d'une méthode historique et philologique, qui a bien été appliquée aux écrits critiques et à la presse de l'époque. Pour ce qui concerne le début du siècle, nous avons remarqué une participation considérable de la part des italiens aux principaux événements expositifs de la capitale comme les Salons officiels; le succès de public et commercial leur avait permis d'obtenir une place parmi les artistes à la mode les plus connus. Pendant les années Vingt, nous avons constaté un nombre moins significatif de sculpteurs; nous avons lu ce fait en nous rapportant à la situation historique italienne, qui en ce temps subissait des importants changements dus à l'ascension du régime fasciste. Les italiens qui étaient encore présents en France après la Guerre ne s'inséraient guère dans le cadre des nouvelles recherches artistiques italiennes, ils poursuivaient, au contraire, des orientations esthétiques plutôt dépassées. La dernière partie de notre étude s'est intéressée à l'essor du nouveau langage artistique de la péninsule italienne qui pendant les années Trente se répandit enfin même à l'étranger. Les sculpteurs italiens pouvaient donc participer activement à la vie expositive parisienne, tout en montrant le visage d'une plastique qui avait enfin pris conscience de ses potentialités. La France de sa part accueillait volontiers ces expérimentations, dans le but d'instituer une relation d'amitié durable avec le pays voisin. / This study has analyzed the presence of Italian sculptors in Paris from the beginning of the 20th Century to the end of the third decade, with the aim of reconstructing an important chapter of the history of artistic exchanges between Italy and France. We have favored an historical-philological method, based on critical publications and old French and Italian press.Concerning the beginning of the century, we have remarked a considerable participation of Italians in the main expositions in the French capital, such as official Salons; critical and market success allowed them to get a main role in the crew of the most popular artists.During the twenties, we have noted a less considerable participation of Italian sculptors; we have interpreted it in relation to historical context of fascist Italy, where the government was trying to develop a national cultural program. The Italian artists in France, after the First World War, didn't share the new Italian artistic orientation; they went on with outdated aesthetic choices.The last part of our research was interested in the development of the new Italian artistic language, finally known out of Italy. The Italian sculptors consequently could take part in arts activity in Paris, showing the face of a new sculpture, finally aware of its potentialities. France gave these experimentations a good welcome in the aim of constituting a longtime friendship with the Italian country.
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Les droits de l'homme dans le droit de l'Organisation mondiale du commerce : vers la cohérence : le cas des droits économiques, sociaux et culturels / Human rights in the World Trade Organization's law : towards coherence : the case of economic, social and cultural rightsBarreto Santana de Andrade, Débora 31 January 2018 (has links)
Depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), plusieurs incompatibilités ont été détectées à propos des droits économiques, sociaux et culturels (DESC), les plus affectés par le commerce international. Bien que des recherches et des analyses ont été menées à propos de la relation entre les droits de l’homme et le droit de l’OMC, en raison du fait que le droit de l’OMC ne fasse pas de référence expresse aux droits de l’homme dans ses textes juridiques, faute de compétence matérielle pour ce faire, et que le mécanisme de règlement des différends n’ait jamais connu une affaire entre les membres portant sur l’invocation directe des droits de l’homme, ces études n’ont pas connu de réel progrès. Face à la nécessité de cohérence dans l’ordre juridique international et à la liaison inévitable entre les droits économiques, sociaux et culturels et les règles commerciales de l’OMC, il convient d’assurer une coordination adéquate entre les deux régimes par le biais d’outils juridiques permettant d’atteindre cet objectif. Pour ce faire, il est utile d’analyser, premièrement, la complexité des rapports entre les obligations issues de chacun de ces régimes spéciaux et les entraves à la conciliation entre elles, et, deuxièmement, évaluer les mécanismes existants dans le droit de l’OMC à même de contribuer à éviter les conflits avec les droits économiques, sociaux et culturels / Since the creation of the World Trade Organization (WTO), several incompatibilities have been found, particularly with regard to economic, social and cultural rights (ESCR), which are the most affected by international trade. Research and analysis has been conducted on the relationship between human rights and WTO law, however, due to the fact that the WTO does not make explicit reference to human rights in its legal texts, by lack of substantive competence in the matter, and the dispute settlement mechanism has never a case between members on the direct invocation of human rights, these studies have not progressed. Given the need for coherence in the international legal order and the undeniable link between economic, social and cultural rights and the WTO trade rules, which implies normative conflicts, adequate coordination between the two regimes through is necessary by legal tools to achieve this objective. In order to do so, it is useful to analyze, firstly, the complexity of the relationship between the obligations arising from each of these special regimes and the obstacles to conciliation between them, and then to evaluate existing mechanisms in WTO law, which help to avoid conflicts with the economic, social and cultural rights
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L'Orient-Express, configuration littéraire d'un mythe européen (1883-2000)El Gammal, Blanche 21 November 2016 (has links)
Cette étude aborde la manière dont l’Orient-Express a été décrit, perçu et imaginé, et s’efforce de mesurer l’écart entre les représentations communes et ce qui se dégage d’un corpus de textes très divers à travers trois grands axes de réflexion :les évocations des itinéraires de l’Orient- Express, les discours tenus sur le train et ses voyageurs, les thématisations et récupérations littéraires dont il a fait l’objet.L’idée directrice du propos est de montrer comment l’Orient-Express, rêve programmé par de très efficaces campagnes publicitaires et suscité par un imaginaire géographique, historique et littéraire puissant, n’a pu pleinement convaincre les voyageurs, mais aussi les écrivains et les lecteurs qui, semble-t-il, ne cessent de déplorer la disparition d’un train et d’un voyage qui n’ont peut-être jamais existé ou qui ne sont jamais vraiment ceux qu’ils imaginaient. / Doctorat en Langues, lettres et traductologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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HADOPI comme expérimentation : récit d'une instrumentation de l'action publique / The HADOPI experiment : instrumenting public action : a narrativeGueydier, Pierre 09 December 2014 (has links)
La Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des Droits sur internet (HADOPI) a reçu du législateur en 2009 la mission de discipliner les actes de contrefaçon de biens culturels sur internet. L'objectif central de la thèse est de produire un récit empirique de la genèse de cet instrument d'action publique comme expérience de gouvernement d'internet et des internautes. Bien que modeste et circonscrit, le problème posé par le téléchargement illicite va générer un débordement d'ampleur des cadrages de l'action publique, historiquement traduits par le droit de propriété littéraire et artistique. L'effet politique du numérique, conséquence déterritorialisée de la globalisation, du libéralisme et de la technologie, est de réinterroger le rapport entre souveraineté et discipline. Entre l'impasse des Mesures Techniques de Protection, les normes supra-nationales, les détournements des usagers/amateurs, la force collective des ayants droit, l'inaltérabilité du droit de propriété et les militants de la liberté d'accès à la culture, les pouvoirs publics ont dû inventer et innover pour organiser, à la manière d'un laboratoire, une action collective de fabrication d'un instrument d'action publique dont l'un des buts est d'étendre une valeur forte de l'État-nation français : la défense de l'exception culturelle. Les internautes sont-ils des hommes gouvernables ? En construisant une représentation de l'usager d'internet, en prônant l'obéissance, en modifiant les comportements par le biais de divers leviers progressifs d'incitation (de l'information à la sanction pénale) et en produisant autant de comportement de contournements et de résistance, la HADOPI produit le résultat politique d'inaugurer une tentative inédite, fragile, peu compacte mais pionnière de gouverner internet et les internautes. / The High Authority for Transmission of Creative Works and Copyright Protection on the Internet (HADOPI) was adopted in 2009 with the mission to discipline acts of intellectual property infringement on the internet. The main purpose of this thesis is to produce an empirical account of the creation of this new law (an instrument of public action as an experience of internet governance and internauts). While it is a somewhat minor public issue, illegal downloading creates a myriad of issues across the framework of public action, historically recognised as literary and artistic property rights. The political effects of the digital age, deterritorialised consequences of globalisation, liberalism and technology necessitate a rethinking of the relationship between sovereignty and discipline. The gridlock between DRM; supranational norms; the hijacking of content by users; the collective power of rights holders; the unalterable nature of intellectual property and the militants for free access to culture; the public authorities had to invent and innovate an instrument of public action. The goal of which is to extend an added value of the French nation state: the defense of the cultural exception. Are internauts governable? In constructing a representation of the internet user, through promoting obedience, and by modifying behaviour through incremental incitation (from being informed to being penalised) and by producing as much unwanted behaviour, the HADOPI has effected the political result of inaugurating the first ever attempt (albeit fragile, yet pioneering) to govern the internet and internauts.
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Terres et pierres pour matières de cultures : l'apparition et la diffusion de nouveaux modes et matériaux de construction dans le Nord-Est de la Gaule romaine (IIème siècle avant J.-C. - IIème siècle après J.-C.) / Earthen and stone resources as materials of cultures : appearance and diffusion of new building arrangements and materials in North-Eastern Roman Gaul (IInd century BC - IInd century AD)Delencre, Florent 15 November 2017 (has links)
Les matériaux de construction de type romain ont souvent éveillé un intérêt croissant par leur présence dans des contextes précoces, parfois bien antérieurs avant la Guerre des Gaules. Façonnés à partir de ressources naturelles, leur forme finale répond de plus à des contraintes anthropiques et culturelles. Pourtant, sans pour autant être négligés lors des opérations archéologiques, les matériaux de construction tiennent un rôle annexe dans la compréhension des sites. Les aspects économiques, techniques et architecturaux sont régulièrement évoqués, participant à la modélisation d’un « paysage » exploité autour des sites considérés, mais la question des matériaux comme marqueurs culturels témoignant des relations interculturelles entre Rome et les divers peuples gaulois n’a jamais été réellement abordée. Le récolement exhaustif des données archéologiques pour le Nord-Est de la Gaule met en évidence des rythmes distincts dans l’appropriation des nouveaux modes de construction, qui se caractérisent par des agencements de matériaux particuliers se calquant sur les limites administratives romaines. De plus, la diversité des matériaux employés est fonction de la disponibilité locale ou non des ressources nécessaires pour leur fabrication. À plus large échelle, deux groupes se définissent par des modalités opposées : des peuples pour lesquels la production des matériaux de construction se restreint aux ressources locales nécessaires et ceux pour lesquels intervient un transport relativement important de ces matériaux, parfois sur de grandes distances. Ces éléments permettent de discuter la question des identités, civiques et provinciales, qui peuvent être à l’origine de ces différences. Dans le même temps, l’espace géographique concerné par notre analyse multiscalaire montre des situations administratives, sociétales et culturelles diverses qui témoignent des relations complexes avec Rome et la romanité. / Roman building materials often arose a growing interest through their presence in early contexts, sometimes way before Gallic Wars. Made from natural resources, their final shape corresponds to anthropogenic and cultural constraints. However, even if building materials are not neglected during archaeological excavations, so far they have been considered as playing a minor part in understanding ancient sites. Economical, technical and architectural aspects are regularly mentioned, creating the picture of an exploited « landscape » around the studied areas, but the question of materials as cultural markers witnessing intercultural relations between Rome and Gallic tribes has never really been considered. The forensic listing of archaeological data for the North-Eastern Gaul highlights distinct rythms for the adoption of new construction habits, which are characterized by peculiar material arrangements echoing Roman administrative limits. Moreover, the diversity of the materials used is linked to the local presence or absence of the required resources for their production. On a wider scale, two groups can be defined by opposed terms : Gallic tribes only concerned by local natural resources for the production of building materials and those who transport them, sometimes over great distances. These elements allow us to discuss the issue about the double aspect of identities (civic and provincial) which can be the source of these discrepancies. In the same time, the geographical area concerned by our multi-scale analysis shows various administrative, social and cultural situations testifying of complex relations maintained with Rome and the Roman culture.
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Architecture et urbanisme en situation coloniale : le cas du Vietnam / Architecture and Urbanism in a Colonial Situation : the Case of VietnamHerbelin, Caroline 20 November 2010 (has links)
Cette thèse cherche à montrer comment au Vietnam, l’architecture et l’urbanisme relèvent de la rencontre de deux cultures, celle du colonisateur et celle du colonisé. L’enjeu est de mettre en lumière la diversité des échanges culturels – expressions et significations – à travers le bâti, en procédant à une étude critique de l’idée selon laquelle l’architecture et l’urbanisme seraient uniquement des instruments du pouvoir colonial. Nous avons cherché à identifier les conditions de production et d’utilisation du bâti pour appréhender la complexité et la diversité des phénomènes à l’œuvre. Nous avons privilégié trois approches. La première concerne l’étude des acteurs et de la circulation des savoirs qui nous permet d’envisager les différents discours et théories qui ont existé autour de l’architecture métissée, ainsi que leur réception. La seconde prend en considération les politiques de gestion de l’espace urbain en s’attachant à mettre en valeur les négociations et les résistances au projet d’encadrement colonial. Enfin le troisième volet se place au niveau de l’articulation des enjeux techniques et sociaux et permet de mettre au jour les mécanismes constitutifs de cette architecture interculturelle. / This dissertation aims to demonstrate how the history of architecture and town planning in Vietnam became enmeshed in the encounter of two cultures: that of the colonized and that of the colonizer. The goal is to first examine the diversity of cultural exchanges – both their manifestations and meanings – through the built environment, and then provide a critique of the idea equating architecture and colonial power. In order to consider the diversity and the complexity of the phenomenon at work, this dissertation identifies the conditions of production and use of the built environment. This study privileges three approaches. The first considers the actors and the circulation of knowledge so as to explore the construction and the reception of the different discourses and theories that enveloped hybrid architecture. The second approach takes into account the politics of administrating urban space by emphasizing the negotiations and the resistance to the colonial project of construction and enclosure. Finally the third part analyzes the articulations between social and technical issues, which reveal the mechanisms constitutive of this intercultural architecture.
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L'œuvre de Victor Hugo en Russie et en URSS / Victor Hugo’s works in Russia and in the USSRTruel, Myriam 08 June 2017 (has links)
Victor Hugo fait partie des écrivains étrangers les plus publiés et les plus lus en URSS. Ce travail revient sur la diffusion et la réception de ses œuvres en Russie, en URSS et en Russie postsoviétique, et notamment sur l’entrée de l’écrivain dans le panthéon littéraire russe puis soviétique des écrivains étrangers, qui permet une large diffusion de ses œuvres.La méthodologie s’inspire de celle adoptée dans l’étude des transferts culturels (M. Espagne) et place au centre de l’attention les processus d’appropriation par la culture d’accueil. On s’intéresse à la création, à travers les traductions, de ce qu’on peut décrire comme l’« œuvre russe » de Victor Hugo ainsi qu’à la formation d’une figure de l’auteur. Alors que les travaux soviétiques affirment que les œuvres de Victor Hugo sont poursuivies par la censure avant la révolution de 1917 malgré l’intérêt des grands écrivains et penseurs russes, puis mises en avant à la période soviétique, on s’aperçoit que Victor Hugo entre dans le panthéon littéraire russe dès le tournant des XIXe et XXe siècle et ne fait que consolider sa place après la Révolution. La réinterprétation de l’œuvre et de la figure de l’auteur à la période soviétique est bien plus superficielle qu’il n’y paraît au premier abord. / Victor Hugo was one of the most published and well-known foreign writers in USSR. We will analyse the dissimination and the reception of his works in Russia, USSR and post-soviet Russia. We will pay a special attention to the way Victor Hugo joined the Russian (and then the Soviet) literary pantheon of foreign writers, which made it possible for his works to be widely published.Our methodology is based on the one proposed in the cultural transfers studies (M. Espagne). Thus, we will focus on the process of inclusion of Victor Hugo in the Russian/Soviet culture. The translations, especially the most published ones, came to form what can be described as Victor Hugo’s “Russians works”. The Russian image of Victor Hugo created by translations and critical works also differs from the French one.Soviet works on Victor Hugo in Russia state that Hugo’s works were censored until the Revolution in 1917, although Russian writers showed interest for them, and that they began to be widely published only after 1917. However, Victor Hugo joined the Russian literary pantheon as early as the turn of the 20th century, consolidating his place after the Revolution. In Soviet times Victor Hugo and his works underwent a process of reinterpretation that might seem cardinal at first sight, but occurs to be quite superficial indeed.
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