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Ache Lhamo. Jeux et enjeux d’une tradition théâtrale tibétaine.Henrion-Dourcy, Isabelle 17 September 2004 (has links)
L'objet de cette thèse est une monographie du théâtre traditionnel tibétain, ou ache lhamo, souvent appelé lhamo tout court, tel qu'il était joué à l'époque pré-moderne (antérieure à 1950) et tel qu'il est encore joué actuellement en Région Autonome du Tibet (République Populaire de Chine) et dans la diaspora tibétaine établie en Inde et au Népal. Comme la plupart des théâtres d'Asie, il est un genre composite : à la fois drame à thématique religieuse (issue du bouddhisme mahāyāna), satire mimée, et farce paysanne, il comprend de la récitation sur un mode parlé, du chant, des percussions, de la danse et des bouffonneries improvisées, ainsi qu'un usage de masques et de costumes flamboyants, qui tranchent avec la sobriété absolue des décors (la scène est vide) et de la mise en scène. Bien qu’il ait été encouragé et financé par le gouvernement des Dalai Lama, de grands monastères et des familles aristocratiques, c’est un théâtre avant tout populaire, et non pas réservé à une élite lettrée. Cette étude a circonscrit à la fois le contenu, le rôle social, le langage artistique et les implications politiques du théâtre dans la civilisation tibétaine.
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La méthodologie a été composée en combinant les apports et réflexions critiques de trois disciplines : l'ethnologie, la tibétologie et les études théâtrales. L'approche est fondamentalement ethnologique, en ce que la production des données repose sur une immersion de plus de deux ans parmi des acteurs de théâtre de la Région Autonome du Tibet (1996-1998) et de près d'un an parmi ceux de la diaspora d'Asie du Sud (1998-2000). Elle l’est aussi en ce que l’intention a été de constituer une intelligibilité englobante pour l'ache lhamo, c'est-à-dire de mettre au jour l'intrication des dimensions culturelle, sociale, politique, économique, rituelle et symbolique de la pratique théâtrale. L’une des contributions principales du travail est d’étoffer l’ethnologie régionale du Tibet central, mais ses conclusions et son esprit critique le placent également dans la liste déjà importante des travaux consacrés à l'invention des traditions. La tibétologie a fourni le cadre interprétatif fondamental des données recueillies. Une importance très grande a été accordée à l'histoire du pays ainsi qu'à la philologie et aux terminologies vernaculaires particulières au théâtre. L’étude s’inscrit dans l’un des courants novateurs de la tibétologie, privilégiant les aspects non plus religieux et politiques de cette civilisation, mais sa partie « populaire » et anthropologique, mettant au premier plan l’analyse des pratiques et non celle des doctrines. Des sources écrites (textes pré-modernes et sources secondaires de folkloristes tibétains et chinois) ont été intégrées aux observations. En ce qui concerne la troisième approche méthodologique, cette étude ne s'inscrit ni dans le courant des « performance studies » de Richard Schechner, ni dans l'anthropologie théâtrale d’Eugenio Barba, ni dans l'ethnoscénologie telle qu'elle est défendue par Jean-Marie Pradier, mais plutôt dans l'anthropologie du théâtre, au sens d'étude interprétative et multidimensionnelle, utilisant les référents établis de l'anthropologie et les savoirs indigènes pour décrire une expression culturelle déterminée et reconnue comme un genre à part entière, le théâtre.
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Les résultats sont présentés en trois parties, qui peuvent être résumées de manière lapidaire par trois adjectifs : culturelle, sociologique, artistique. La première partie, intitulée "Le cadre culturel du lhamo avant 1959", est consacrée au contexte (historique, religieux et littéraire) dans lequel le théâtre est inscrit, ainsi qu’aux textes (leur contenu, leurs modalités de composition et de transmission) qui révèlent l'imaginaire propre du théâtre. La deuxième partie est une analyse de "L'ancrage sociologique du lhamo". Les conditions matérielles des représentations y sont examinées : les divers types de troupes, leur organisation interne, le statut social des acteurs, l'inscription de la pratique du théâtre dans le système socio-économique pré-moderne, et les rapports d'obligations tissés entre acteurs et seigneurs, ainsi qu'entre acteurs et commanditaires des représentations. La dernière partie, "Art et savoirs des acteurs", jette un éclairage sur la matière vive du lhamo. Elle rend compte des conceptions, valeurs, plaisirs et difficultés de ceux qui pratiquent cette forme d'art. Les divers registres de leur discipline sont analysés en détail : costumes, masques, gestuelle, chant, accompagnement musical (percussions) et sentiments exprimés. L'appréciation qui en est faite par le public est aussi consignée. Au cœur de cette partie se trouve une réflexion sur la nature rituelle et non rituelle du lhamo, et sur les liens éventuels de ce dernier avec d'autres activités religieuses, telles la possession. Les dernières pages de la thèse constituent un épilogue, qui fait le point sur la situation contemporaine, donc les implications politiques, du théâtre des deux côtés de l'Himalaya.
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L'image anthropologique du lhamo qui a pu être dégagée de ces trois volets d'analyse le fait apparaître comme essentiellement ambivalent : le lhamo est un théâtre de paradoxes. À l'image de la civilisation tibétaine, il est composite et cohérent à la fois. Sa cohérence réside dans son ambivalence : il traverse et relie des aspects contrastés de la culture. Il introduit du jeu entre les polarités que Tibétains et tibétologues établissent parfois un peu trop à la hâte entre culture savante et culture populaire, écriture et oralité, éléments exogènes et apports autochtones, bouddhisme et cultes qui ont précédé son implantation, aspiration religieuse et intérêts mondains, spécialistes rituels et bénéficiaires qui les rémunèrent. Combinant fonction pédagogique et fonction rituelle, sacré compassé du texte et irrévérence grivoise des improvisations, le lhamo correspond aussi très bien à la manière dont les théâtrologues appréhendent le théâtre : comme un objet curieux, créé par les hommes et qui pourtant ne cesse de les intriguer, comme s'il était venu d'ailleurs.
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La représentation de la collectivité dans la mise en acte du chant choral sénégalais chez les Sérères noon de Saint Pierre Julien Eymard de KoudiadièneGrégoire, Anthony 04 1900 (has links)
Portant sur les modalités d’appropriation de la pratique chorale occidentale en milieu catholique chez les Sérères noon de Saint Pierre Julien Eymard de Koudiadiène, au Sénégal, ce mémoire tente de voir pourquoi, et surtout comment les différents syncrétismes agissent sur divers symbolismes sénégalais. Il vise plus particulièrement à comprendre toute l’importance
de l’action de la collectivité dans la mise en acte du répertoire choral, et à comprendre comment l’improvisation spontanée en ensemble se construit en situation de performance dans ce qui est appelé ici la plurivocalité linéaire. Ce mémoire vise dans cette foulée à décrypter le sens autour de cette pratique spécifique du chant choral et à cerner comment le processus
d’acculturation agit sur l’identité culturelle des Sérères noon. Finalement, il vise à dégager les affects en situation de performance de la chorale qui semble détenir un rôle central pour les membres de la paroisse Saint Pierre Julien Eymard de Koudiadiène, et à comprendre et mettre en valeur une pratique musicale et son contexte d’insertion social jusqu’alors peu étudiés de façon systématique. / On the modalities of appropriation of Western choral practice among Catholic Sérères noon of Saint Pierre Julien Eymard of Koudiadiène, Senegal, this dissertation tries to demonstrate why and how different syncretisms act on various Senegalese symbolisms. It aims to understand more particularly the importance of the community in the mise en acte of
the choral repertoire, and how spontaneous improvisation is built in performance situation in what is called here the plurivocalité linéaire. This dissertation is in this vein to decipher the meaning of that specific practice of choral singing and to point how the acculturation process acts on the cultural identity of Sérères noon. Finally, it aims to identify affects in performance situation of the choral that seems to have a central role for members of the parish of Saint
Pierre Julien Eymard, and understand and enhance a musical practice and its social context of integration hitherto little studied systematically.
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Fabrication d'une tradition montagnarde marocaine berbérophone : singularisation d'une fête dans le Haut Atlas marocainElfassy-Bitoun, Sarah 12 1900 (has links)
Dans un village du Haut Atlas marocain, une fête abandonnée depuis plus de quinze ans a été renouvelée en 2010, attirant des journalistes, des anthropologues et des associatifs. L’étude du renouvellement de la tradition lors de cette fête, au niveau du discours, du contenu des performances et des interactions sociales, nous permet de réinterroger les modèles théoriques de la fabrication de tradition. Un processus sous-jacent apparaît comme la base de ce renouvellement, la singularisation, une forme particulière de résistance à la culture de l’État-nation ou à toute autre culture hégémonique. La singularisation est présente dans chaque élément de la fête.
Elle définit un certain rapport au passé par lequel celui-ci est un miroir inversé du présent, mis en scène comme objet de perte. Elle définit également le choix culturel entre deux traditions musicales présentes dans la région. Ces mécanismes reposent sur une nouvelle logique spatiale qui résulte des récents changements économiques et politiques au Maroc. Dans cette nouvelle organisation spatiale où le pouvoir se situe en dehors du local, les femmes sont marginalisées et les figures intermédiaires deviennent le centre du renouvellement de la tradition. L’étude de la singularisation permet de mettre en lumière des processus de fabrication de l’identité, de dégager les conditions de survie culturelle d’un groupe, de caractériser le rapport entre un événement culturel et le changement social, et de préciser les modèles théoriques sur la tradition. / In a village of the High Atlas in Morocco, a celebration which has been abandoned for more than fifteen years has been renewed in 2010, bringing along journalists, anthropologists and militant associatives. The study of the renewal of tradition in this celebration, through discourse, performances and social interaction, allows us to put into question the models on the fabrication of tradition. The underlying process of this renewal is singularisation, a specific form of resistance to the nationalist culture or any other cultural hegemony. Singularisation is present in every element of the celebration.
It determines a specific link to the past by which it appears as the reversed image of the present, staged as object of loss. It also determines cultural choices such as the one between two musical traditions. Such mechanisms respond to a new spatial organization which is a direct consequence of the recent economic and political changes in Morocco. In this organization, power is no more in the local but outside the community’s territory. Women are marginalized and intermediary figures become the center of the renewal of tradition. The study of singularisation enables to explain how identity is made, to determine conditions for the cultural survival of a group, to characterize the relation between a cultural event and social change, and to bring new elements to the theories of tradition.
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Les musiques tziganes mises en scène : construction mémorielle et réappropriation de soiHadji, Asmâa 08 1900 (has links)
Ce mémoire de maîtrise porte principalement sur la question de la réappropriation historique et musicale des Tziganes dans le docu-fiction Latcho Drom (1993) de Tony Gatlif.
Dans un premier chapitre, il s’agit de comparer l’histoire écrite sur les Tziganes avec leur mise en image afin de déterminer comment le cinéaste apporte dans le langage audiovisuel de Latcho Drom un total renouveau dans le discours dominant. Dans cette perspective, l’appareil cinématographique se révèle être un médium de revendication et de réappropriation de l’être tzigane et de son histoire.
Dans un deuxième chapitre, il est question de démontrer avec des études basées sur l’ethnomusicologie comment les musiques tziganes, sont rapidement assimilées au patrimoine culturel des sociétés européennes. Latcho Drom qui traduit avec justesse des expressions musicales très encrées de la vie de ces communautés, s’inscrit en contradiction avec la conception territorialiste de musicologues et ethnomusicologues qui refusent d’accorder à la musique tzigane légitimité et autonomie.
Dans un troisième chapitre, il s’agit de déterminer comment le cinéaste cherche à faire entrer son spectateur dans un rapport de proximité avec les communautés de Latcho Drom afin de susciter en lui reconnaissance et empathie. / The main focus of this Masters thesis is the historical and musical re-appropriation of gypsies in the docudrama, Latcho Drom (1993) by Tony Gatlif.
In the first chapter, the literary history of gypsies will be compared to their representation in Latcho Drom, in order to demonstrate how Gatlif challenges the dominant discourse with a totally new perspective through his unique use of audio-visual language. In this way, the camera is rendered a medium of empowerment for the gypsy community through a re-appropriation of their people and history.
In the second chapter, a series of studies in ethnomusicology will be used to demonstrate how gypsy music (mainly because it is nomadic and not transcribed) is rapidly assimilated into the cultural heritage of European societies. Latcho Drom accurately reflects the musical expression inherent in the life of these communities while being at odds with certain methods of preserving oral music traditions (the “urgency of ethnomusicology”) and the territorial notion espoused by musicologists, who refuse to recognize gypsy music as legitimate and autonomous.
The third chapter will discuss how the filmmaker invites the spectator into intimate rapport with the musical communities of Latcho Drom, arousing in him/her a sentiment of gratitude and empathy.
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Approche interdisciplinaire des musiques pygméesFurniss-Yacoubi, Susanne 19 December 2007 (has links) (PDF)
Conjugant des notions de musicologie et d'ethnologie avec celles relevant de la phonétique acoustique et de l'ethnolinguistique, l'auteure étudie les patrimoines musicaux des Pygmées Aka (Centrafrique) et Baka (Cameroun).<br />L'analyse des systèmes musicaux et l'étude des concepts vernaculaires de la pratique musicale sont la base pour la catégorisation de l'ensemble des répertoires. Cette méthode consiste à mettre au jour la pensée musicale dans l'organisation symbolique des sociétés de tradition orale. L'auteure illustre la variabilité culturelle baka à travers l'étude approfondie de l'emprunt d'un rituel à une culture voisine.<br />Ces recherches ethnomusicologiques contribuent à l'affinage de l'outillage analytique musicologique. Elles sont présentées dans leur articulation avec un réseau d'études interdisciplinaires ayant comme objet la connaissance des populations pygmées, ainsi que l'étude du contact interethnique et l'histoire des migrations en Afrique centrale.
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Fabrication d'une tradition montagnarde marocaine berbérophone : singularisation d'une fête dans le Haut Atlas marocainElfassy-Bitoun, Sarah 12 1900 (has links)
Dans un village du Haut Atlas marocain, une fête abandonnée depuis plus de quinze ans a été renouvelée en 2010, attirant des journalistes, des anthropologues et des associatifs. L’étude du renouvellement de la tradition lors de cette fête, au niveau du discours, du contenu des performances et des interactions sociales, nous permet de réinterroger les modèles théoriques de la fabrication de tradition. Un processus sous-jacent apparaît comme la base de ce renouvellement, la singularisation, une forme particulière de résistance à la culture de l’État-nation ou à toute autre culture hégémonique. La singularisation est présente dans chaque élément de la fête.
Elle définit un certain rapport au passé par lequel celui-ci est un miroir inversé du présent, mis en scène comme objet de perte. Elle définit également le choix culturel entre deux traditions musicales présentes dans la région. Ces mécanismes reposent sur une nouvelle logique spatiale qui résulte des récents changements économiques et politiques au Maroc. Dans cette nouvelle organisation spatiale où le pouvoir se situe en dehors du local, les femmes sont marginalisées et les figures intermédiaires deviennent le centre du renouvellement de la tradition. L’étude de la singularisation permet de mettre en lumière des processus de fabrication de l’identité, de dégager les conditions de survie culturelle d’un groupe, de caractériser le rapport entre un événement culturel et le changement social, et de préciser les modèles théoriques sur la tradition. / In a village of the High Atlas in Morocco, a celebration which has been abandoned for more than fifteen years has been renewed in 2010, bringing along journalists, anthropologists and militant associatives. The study of the renewal of tradition in this celebration, through discourse, performances and social interaction, allows us to put into question the models on the fabrication of tradition. The underlying process of this renewal is singularisation, a specific form of resistance to the nationalist culture or any other cultural hegemony. Singularisation is present in every element of the celebration.
It determines a specific link to the past by which it appears as the reversed image of the present, staged as object of loss. It also determines cultural choices such as the one between two musical traditions. Such mechanisms respond to a new spatial organization which is a direct consequence of the recent economic and political changes in Morocco. In this organization, power is no more in the local but outside the community’s territory. Women are marginalized and intermediary figures become the center of the renewal of tradition. The study of singularisation enables to explain how identity is made, to determine conditions for the cultural survival of a group, to characterize the relation between a cultural event and social change, and to bring new elements to the theories of tradition.
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L’invisible : esclavage, sawaḥili et possession dans le complexe rituel leiwah d’Arabie orientale (sultanat d’Oman - Emirats Arabes Unis) / The Invisible : slavery, Sawâḥili, and possession in the Leiwah ritual complex of eastern Arabia (Sultanate of Oman, United Arab Emirates)Sebiane, Maho 30 June 2015 (has links)
Cette thèse porte sur le leiwah d’Arabie orientale, un rite de possession pratiqué par les Zunûj, une population de descendants d’esclaves originaires des côtes est-africaines. Durant les quatre dernières décennies, les institutions culturelles des États-nations d’Arabie orientale ont présenté la musique et la danse de ce rite comme une pratique festive sans lien avec la possession, participant ainsi à dissocier ce rite de l’histoire régionale et de la population qui le pratique. Cette thèse, qui combine l’étude de sources écrites et orales avec l’analyse de discours et une ethnographie fondée sur l’observation participante (11 rites leiwah au Sultanat d’Oman, dont 1 décrit en détail) montre que le leiwah ne peut se comprendre que par rapport à l’histoire et au statut initial d’esclaves des Zunûj. Dans un premier temps (chapitres 1 à 3), cette étude révèle la profondeur historique du leiwah et explore les différents processus ayant participé à l’invisibilité de sa pratique rituelle. Dans un deuxième temps (chapitre 4), elle montre en quoi les notions d'esprit de possession en vigueur dans cette population diffèrent de celles connues en Islam ainsi que dans la pratique du zâr, un autre rite de possession décrit dans la région depuis le XIXe siècle (mais aussi dans la corne de l’Afrique, en Égypte et en Iran). Enfin (chapitres 5 à 7), l’analyse de la mise en œuvre de la possession et de la musique dans le rite leiwah (interactions, protocole, structure) montre l’existence d’un complexe rituel qui interagit, depuis près d’un siècle, avec la norme culturelle et religieuse arabo-musulmane qui l’environne. / This thesis focuses on the leiwah of Eastern Arabia, a rite of possession practiced by the Zunûj, a population of slave descendants from the coasts of East Africa.During the last four decades, the cultural institutions of Eastern Arabian nation-states have presented the music and the dance of the rite of possession as a festive practice unrelated to possession, and participated in dissociating this rite from the regional history and the population practicing it.This thesis, which combines the study of written and oral sources with discourse analysis and an ethnography based on participant observation (11 leiwah rites observed in the Sultanate of Oman, 1 described in detail) shows that the leiwah can be understood only in relation to the history and original slave status of the Zunûj.First (chapters 1 to 3), this study reveals the historical depth of the leiwah and explores the various processes contributing to the invisibility of its ritual practice. It then shows (chapter 4) how the notions of spirit of possession in this population differ from the ones known in Islam as well as in zâr, another rite of possession described since the 19th century in the area (and in the Horn of Africa, Egypt, and Iran). Finally (chapters 5 to 7), the analysis of the execution of possession and the music in the leiwah rite (interactions, protocol, structure) reveals the existence of a ritual complex that has been interacting, for almost a century, with the cultural and religious Arab-Muslim norm surrounding it.
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Identité culturelle et patrimoine immatériel : la collection sonore constituée par Herbert Pepper au Gabon (1954-1966) / Cultural Identity and Intangible Heritage : the sound collection made by Herbert Pepper in Gabon (1954-1966)Blanchard, Nolwenn 27 September 2011 (has links)
Cette étude s’appuie sur un fonds d’enregistrements sonores, effectués au Gabon entre 1954 et 1966 par Herbert Pepper, chercheur de l’Orstom. En parcourant l’ensemble du pays, l’ethnomusicologue et son équipe ont collecté une grande variété de musiques, de contes, et autres expressions orales, et ont créé le Musée des Arts et Traditions de Libreville pour conserver, répertorier et valoriser le fruit de ces recherches de manière durable. Ces enregistrements peuvent être considérés comme étant des éléments représentatifs du « patrimoine culturel immatériel » gabonais, tel que le concept a pu être défini par la convention de l’Unesco en 2003. De nombreux pays comme le Gabon, dont les traditions se transmettent de manière orale, étaient jusqu’alors rarement représentés sur la liste du patrimoine mondial. Il est donc intéressant de retracer l’évolution et l’élargissement de la notion de patrimoine depuis le début du XIXe siècle, moment clé qui a vu se développer en Europe l’intérêt pour les vestiges du passé, tant sur le plan de la collecte des traditions orales que de la mise en musée des traces matérielles. Aujourd’hui, l’avènement des médias numériques a considérablement modifié les pratiques et conceptions dans le domaine de la conservation et de la valorisation du patrimoine. Grâce à la numérisation, les traditions orales bénéficient désormais d’outils adaptés à leur diffusion et il est possible de poursuivre le travail amorcé par Herbert Pepper lorsqu’il souhaitait conserver le caractère total des expressions culturelles gabonaises. / This study draws on a fund of sound recordings, made in Gabon between 1954 and 1966 by Herbert Pepper, Orstom's researcher. Going through the whole country, the ethnomusicologist and his colleague collected a wide variety of music, tales and other oral expressions, and created the Arts and Traditions’ Museum of Libreville to preserve, catalog and enhance the results of this research in a sustainable way.These records may be considered as representative components of “intangible cultural heritage” of Gabon, a concept which was defined by the Unesco Convention in 2003. Many countries such as Gabon, whose traditions are orally transmitted, were previously rarely represented on the World Heritage List. It’s therefore interesting to trace the evolution and expansion of the concept of heritage since the early nineteenth century, significant moment in Europe which has seen development of interest in the past’s relics, both of collecting oral traditions and conserving material traces in Museum. Today, the advent of digital media has significantly changed practices and conceptions in the area of conservation and heritage development. Through digitization, oral traditions now have suitable tools for their diffusion and it’s possible to continue the work begun by Herbert Pepper when he wished the character « total » to retain for gabonese cultural expressions.
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Pour une écriture multimédia dans la composition musicale / Toward multimedia writing in music compositionCovarrubias Acosta, Sabina 07 December 2016 (has links)
Ce travail a pour but principal de répondre à certaines difficultés de notation rencontrées par les compositeurs. Dans un premier temps, nous nous se proposons de montrer les limites du système d’écriture musicale occidentale (SEMO) dans la notation de certains éléments de la musique et, dans un deuxième temps, de montrer les avantages qu’offre l’utilisation de l’écriture multimédia (EM). Les résultats de ce travail, obtenus à partir de six « expériences-projets de composition », montrent l’efficacité de l’EM : un ensemble de procédés qui permettent l'utilisation simultanée de plusieurs modes de représentation de l'information (tels que textes, sons, images fixes ou animées, entre autres), servant à noter un message afin de pouvoir le conserver et le transmettre du compositeur à l’interprète. Dans le cadre de la composition musicale, l’EM, telle que nous l’avons employée ici, s’est montrée efficace pour noter les éléments suivants : le timbre, des nouveaux modes de jeu, des nouvelles techniques vocales, des instructions pour l’emploi des logiciels ; et aussi l’EM s’est montrée efficace pour l’intégration des éléments suivants dans les œuvres de musique mixte : le jeu d’un musicien de tradition orale, des modes de jeu tirés des musiques de tradition orale et exécutés par un musicien de tradition écrite, une langue tonale (et l’expressivité liée aux genres de musique de tradition orale dans les œuvres écrites. À l’ensemble de notations multimédia déjà existantes et disponibles pour la composition musicale, nous ajoutons deux types de notation qui se sont révélés efficaces dans cette recherche : la notation auditive et la notation d’un savoir-faire au moyen de la vidéo. / The main goal of this work is to solve some of the difficulties that composers encounter when notating music. Firstly, we describe how the Western musical notation (WMN) is limited when attempting to write specific musical elements. Secondly, we show the possible advantages that multimedia writing (MW) could offer on the notation of such elements. To address these issues, we used MW in six “experiments/composition projects” that were conceived to answer specific notation questions. The results obtained thereof allowed us to demonstrate the efficacy of MW for overcoming current limitations in music notation. More specifically, MW constitutes a group of procedures that allows to simultaneously represent information in different ways. This information could be either text, sounds, still or moving images, among others. Such procedures can be used to note down a message to further save it and transfer it from the composer to the performer. In the context of our experimental paradigms, MW has proven to be efficient for: the notation of timber, the integration of musicians from oral tradition in mixed music works, the incorporation of instrumental techniques drawn from oral tradition music into written music, the integration of a tonal language in a music score, the notation of new instrumental and vocal techniques, the guidance at using new software, and the incorporation of expressiveness associated to music styles of oral tradition into written works. We consider that two types of notation that proved to be efficient in this research could be added to the body of already existing MW, namely auditive notation and the notation of a know-how by the means of video.
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Facture et jeu de la cithare chinoise qin sous la dynastie des Tang / Making and playing the qin Chinese Zither under Tang dynastyYou, Li-Yu 15 September 2017 (has links)
Au croisement de la sinologie, de la philologie, de l’histoire, de la musicologie, de l’organologie et de la pratique instrumentale, cette recherche se donne pour objet d’approfondir notre connaissance de la facture et des techniques de jeu de la cithare chinoise qin sous la dynastie des Tang (618-907) en traduisant et analysant des sources peu exploitées de cette période, à savoir le traité Tang Chen Zhuo zhifa 唐陳拙指法 (Techniques de jeu [du qin] par Chen Zhuo des Tang) et 1468 poèmes évoquant cet instrument. En complément d’autres sources anciennes, l’étude du corpus des poèmes précise notamment l’origine des matériaux utilisés pour le qin, l’usage d’accessoires, l’identification de luthiers amateurs et professionnels, la constitution du répertoire, l’emploi et l’évolution des partitions.La traduction et édition critique du Tang Chen Zhuo zhifa sert de support à un travail d’inventaire et d’analyse typologique des gestes décrits dans ce traité. Les techniques de jeu de l’époque s’y révèlent dans leur étendue et leur diversité.Afin d’en faciliter leur compréhension, plusieurs doigtés font l’objet des reconstitutions filmées, conservées sur le DVD en annexe. Des analyses d’acoustique musicale effectuées sur une sélection de techniques se sont également avérées riches d’enseignements en révélant les fondements concrets et subtils sous-jacents au jeu du qin à l’époque des Tang. / At the intersection of sinology, philology, history, musicology, organology and instrument playing, this research aims at broadening our knowledge of how the qin Chinese zither was made and played throughout the Tang dynasty (618-907). The research draws on often overlooked or untapped sources of information from this period such as the Tang Chen Zhuo zhifa 唐陳拙指法 treatise (Qin Playing techniques by Chen Zhuo) and 1468 poems in which the instrument is referred to.Study of the body of poems and ancient texts sheds light on the origin of the materials used to make the instrument and how accessories were used, drawing a distinction between amateur and professional instrument makers and explaining how a repertoire is built and how sheet music was read and evolved over time.The translation and critical edition of Tang Chen Zhuo zhifa serve as a basis for an inventory and typological analysis of the techniques described in the treatise, which illustrates the wide range and different styles of playing. Some of the fingerings were filmed and recorded on a DVD included here in appendix. Analyses of the musical acoustics of a selection of techniques provide valuable insights into both the groundings and the subtlety of qin playing during the Tang period
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