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L’influence de la franc-maçonnerie sur l’élaboration de la norme sous la Vème République / The influence of Freemasonry on the development of the law during the french Fifth Republic

Palacio Russo, Diane-Marie 07 December 2016 (has links)
De nombreux travaux ont été réalisés sur la franc-maçonnerie, son histoire et ses pratiques, mais aussi sur son influence au XVIIIème siècle. Cependant, aucune recherche universitaire n’a été menée sur son activité au cours des XXème et XXIème siècles. Organisation discrète, la franc-maçonnerie compte aujourd’hui un peu plus de 6 000 000 de membres à travers le monde et a toujours été significativement présente au sein des gouvernements français. Il n’est aujourd’hui plus contesté qu’elle a marqué de son empreinte les combats pour la laïcité de l’enseignement, la liberté d’association ou la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Néanmoins, à l’heure actuelle, on doute parfois de la réalité de cette influence. Les lois relatives à la contraception, à l’interruption volontaire de grossesse ou encore, plus récemment, à la bioéthique ou à l’interdiction du voile intégral sont pourtant toutes réputées avoir reçu le soutien de la franc-maçonnerie. De la pure et simple rédaction dans des loges d’un texte voté ultérieurement, à la fameuse coalition parlementaire, sans oublier les innombrables ministres réputés maçons, l’influence des obédiences prendrait des formes diverses. Ce travail a pour objet de démontrer la réalité de cette influence tout en en déterminant les spécificités : son identité, son fonctionnement, mais aussi son but et certaines de ses techniques la distinguent des autres auteurs d’influence. Ensuite, cette recherche s’attache à vérifier l’adéquation de la qualification de groupe d’intérêt que revendique la maçonnerie. La démarche adoptée emprunte aux outils proposés par la sociologie juridique, l’influence de la maçonnerie apparaissant comme un phénomène social, comptant parmi les causes de ces lois. En outre, le recours aux données statistiques, comparatives, historiques, à l’entretien, ainsi qu’à la légistique a permis de pallier les lacunes qu’auraient laissées les seules recherches bibliographiques. / A lot of research work has been carried out about Freemasonry, its history and its customs, but also about its influence in the 18th century. Nevertheless, no academic research has been led on its activity during the 20th and 21st centuries. Freemasonry, a discreet organisation, is nowadays composed of a little more than 6,000,000 members around the world and has always been significantly present within the French governments. No one now denies that it has left its mark in the fights for school secularism, freedom of association or the separation of Church and State. However, currently, the reality of its influence is sometimes put into question. The laws pertaining to contraception, voluntary termination of pregnancy or, more recently, bioethics or the ban on the full veil, are however all well-known for having received the backing of Freemasonry. From the sheer writing in the lodges of a text which is to be voted in at a later stage to the famous parliamentary coalition, as well as the countless ministers who are well-known for being freemasons, the influence of the Masonic Obediences is said to take various forms. This work’s objective is to check the reality of this influence while determining its specificities: its identity, its workings, but also its purpose and some of the techniques used make it different from those written by other influential authors. Moreover this research also aims at checking that the classification claimed by Freemansonry as an interest group is adequate. The approach chosen required the use of the tools suggested by legal sociology, since the influence of Freemasonry appears as a social phenomenon, being one of the causes of these laws. Besides, the use of statistical, comparative and historical data, of interviews as well as legal drafting has made it possible to fill in the gaps that would have remained if only bibliographic sources had been used.
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La franc-maçonnerie et les femmes au temps des Lumières : Angleterre, France et territoires allemands / Freemasonry and women during the Enlightenment : England, France and the German territories

Mersch, Marie-Anne 16 December 2016 (has links)
La franc-maçonnerie spéculative s’est répandue en Europe de l’ouest durant tout leXVIIIe. Bien que les Constitutions d’Anderson interdisent catégoriquement l’admission des femmes dans les loges maçonniques, il s’avère que des femmes furent initiées en France et en Allemagne. La présente étude part du constat que nous sommes confrontés à un double phénomène en ce qui concerne la franc-maçonnerie et les femmes. D’un côté leur exclusion formelle des loges instituées pour les hommes dotées de règlements délivrés par leurs obédiences respectives. D’un autre côté l’existence prouvée de l’initiation des femmes dans des loges maçonniques. L’organisation de ces loges nous renvoie immédiatement à d’autres constats. Plusieurs questions se posent d’emblée. Quelles sont les raisons précises de cette exclusion et d’où tirent-elles leur origine? La définition de la femme fut-elle la même dans les sociétés anglaise, française et allemandes du XVIIIe siècle ? Si l’on parvient à identifier les causes, pourrons nous établir si elles sont intrinsèques à la franc-maçonnerie ou plutôt liées à la délimitation entre sphère publique et privée ? Enfin comment expliquer dès lors que cette exclusion ait pu être dépassée et contournée et qu’un modèle d’intégration des femmes ait pu être inventé? Dans une première partie la recherche repose sur les mentalités existantes dans les trois pays au vu des paroles des francs-maçons au sujet des femmes. Dans la deuxième partie sont analysés avec détail les arguments qui ont justifié l’exclusion des femmes de la franc-maçonnerie. La troisième partie est accordée aux loges féminines. Une attention particulière est apportée aux discours prononcés dans les loges féminines ainsi qu’aux différents rituels utilisés. Les sources à l’appui sont principalement des sources primaires, tels que des ouvrages du XVIIIe siècle, les articles de presse, mais aussi les chansons et les poèmes. / Freemasonry spread throughout Europe in the eighteenth century. Although the Constitutions of Anderson barred women from membership right from the beginning, women were initiated in France and Germany. The present research starts from the observation that we are confronted to a double phenomenon. On the one hand the formal exclusion from male lodges according to the regulations of the Grand Lodges. On the other hand the proved existence of the initiation of women in masonic lodges. The organization of these lodges suggests other remarks and several issues have arisen. What are the precise reasons of this exclusion and what are its origins? Are women defined in the same way in England, France and Germany? If we can identify the reasons of this exclusion, are they intrinsic to freemasonry itself or rather linked to the definition of the public and private spheres? How can we explain that these rules of exclusion could be overcome and that a model of integration be invented? In the first part of this study the research is based on the mentalities existing in the three different societies with regard to the freemasons’ opinions on women. The second part is analysing the arguments brought forward to justify women’s exclusion from freemasonry. The third part deals with women's lodges and particular attention is given to the speeches delivered in these lodges as well as to the rituals in use. The documentation consists mostly in primary sources, such as books published in the eighteenth century, press articles, but also masonic songs and poems.
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Symphonie no 3 en mi bémol majeur, op. 55, dite « Eroica », de Ludwig van Beethoven : a nalyse musicale de l’Allegro con brio et exégèse maçonnique

Cadrin, Béatrice 12 1900 (has links)
Au début du XIXe siècle, le paysage socio-politique européen est dominé par les bouleversements en provenance de France. Réagissant à ceux-ci, l’empereur Franz I restreint les libertés individuelles des sujets du Saint Empire Romain, tandis qu’au sein de l’aristocratie se trouvent au contraire des adeptes de l’Aufklärung, défenseurs de liberté et de tolérance. C’est dans ce contexte que Beethoven compose sa troisième symphonie en 1803-1804. Solomon (2004) a démontré que le compositeur a fréquenté sa vie durant des adhérents aux principes de l’Aufklärung, dont plusieurs francs-maçons. Des symboles maçonniques de sa main ornent d’ailleurs une page d’esquisses pour l’Eroica (Lockwood, 2013). Il semble donc naturel d’explorer cette œuvre sous cet angle. Une analyse formelle de l’Allegro con brio, la première selon la méthode de Caplin (1998), permet de faire ressortir une récurrence marquée du chiffre 3 à travers plusieurs paramètres (tonalité, métrique, rythme, forme, instrumentation). De plus, les trois étapes du rite initiatique (mort, enterrement et résurrection) sont représentées dans les trois premiers mouvements, tandis qu’on retrouve dans les trois derniers mouvements des évocations de la devise française Liberté, Égalité, Fraternité Cette relecture sous l’angle d’une interprétation maçonnique d’une œuvre fondamentale du canon symphonique apporte une contribution inédite à l’historiographie sur Beethoven ainsi qu’à l’histoire de la pensée et des sociétés. / At the beginning of the 19th century, the changes coming from France dominate the European sociopolitical landscape. In reaction to these, Franz I restricts individual freedom of the subjects of the Holy Roman Empire, while within the aristocracy, the numbers of adepts of the Aufklärung movement and believers in freedom and tolerance are growing. It is in this context that Beethoven composes his Third Symphony in 1803-104. Solomon (2004) has demonstrated that his whole life, the composer was surrounded with members of the Aufklärung, many of them also freemasons. Masonic symbols in Beethoven’s hand are even to be found on a page of his sketchbook for the Eroica (Lockwood, 2013). Therefore, it only seems logical to analyse the symphony from the angle of a masonic interpretation. A formal analysis of the first movement according to Caplin’s method (1998), the first of its kind to be applied to a whole movement from a Beethoven symphony, brings to the fore a marked recurrence of the number three throughout numerous parameters (tonality, measure, rhythm, form, instrumentation). Furthermore, all three steps of the masonic initiation rite (death, burial and resurrection) are represented in the first three movements, whereas one also finds references to the French motto of Liberté, Égalité, Fraternité in the last three. This new reading of a fundamental work of the symphonic canon represents a novel contribution to the historiography of Beethoven.
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Triangle atlantique et triangle latin : l'Amérique latine et le système-monde maçonnique (1717-1921) : éléments pour une histoire des options publiques internationales / The Atlantic triangle and the Latin triangle : Latin America and the Masonic world-system (1717-1921) : elements for a history of international public opinion

Mollès, Devrig 12 December 2012 (has links)
Cette thèse analyse le système‐monde maçonnique entre 1717 et 1921, perçu comme un produit et un agent de la modernité occidentale, comme le prototype fondateur de l’opinion publique internationale et comme une plaque tectonique de la géoculture du système-monde moderne. Elle fluctue entre une perspective globale, une perspective atlantique et un ancrage latino‐américain, fourni notamment par les principales puissances océaniques d’Amérique latine (Argentine, Brésil, Mexique). Quelle fut l’évolution globale des réseaux maçonniques au cours des XIXe et XXe siècles ? Quelle fut leur géopolitique et leur géoculture ? Dans quelle mesure peut‐on ou non parler de « système maçonnique international » ? Quelle fut la place de l’Amérique latine dans cette dynamique ? Comment le sous‐continent américain s’intégra‐t‐il dans le système‐monde maçonnique ? Les réseaux maçonniques y furent‐ils une plaque tectonique géoculturelle et des vecteurs de transferts culturels ? Contribuèrent‐ils à l’intégration du sous‐continent américain au sein de la grande communauté atlantique mais aussi à l’intégration et à l’autonomisation latino américaine ? / This thesis investigates the birth and development of the Masonic world‐system, seen as a product and an agent of western modernity, as the prototype of international public opinion and as a tectonic plate of the géoculture of the modern world‐system. This text focuses on the first period of its development (1717‐1921). It fluctuates between a global perspective,an Atlantic perspective, and a Latin American anchorage, provided by the major oceanic powers of Latin America (Argentina, Brazil, and Mexico). What was the global evolution of the Masonic networks in the 19th and 20th centuries? What were their geopolitics and their géoculture? Is it possible to talk about an "international Masonic system"? What was the place of Latin America in this dynamic? How the American subcontinent became a part of the Masonic world‐system? In Latin America in the 19th and 20th centuries, were the Masonic networks a tectonic plate of géoculture and the vectors of cultural transfers? Did they contribute to the integration of the American sub‐continent in the Atlantic community? Did they contribute discreetly to the regional integration and to the Latin American empowerment ?
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Andrew Michael Ramsay (1686-1743) : religion, philosophie et pensée maçonnique / Andrew Michael Ramsay (1686-1743) : religion, philosophy and masonic thought

Desplanches, Sophie 30 September 2016 (has links)
Andrew Michael Ramsay fut un intellectuel écossais du Siècle des Lumières, à la fois "aventurier religieux", auteur politique et franc-maçon. Élevé dans le protestantisme, il rechercha un équilibre spirituel et une doctrine plus conformes à ses vœux. Il voyagea dans de nombreux pays pour atteindre ce but et finalement trouva auprès de Fénelon, archevêque de Cambrai, et de Madame Guyon, adepte du "Pur Amour", un père et une mère spirituels. Sous leur influence, il finit par adhérer à un catholicisme de nature gallicane caractérisé par un appel constant à l’intériorité. De son œuvre, émergent quatre traités : l’Essai sur le gouvernement civil(1721) dans lequel il démontre que la meilleure forme de gouvernement est la monarchie absolue, héréditaire, de droit divin. Fervent jacobite, il espérait le retour de la dynastie Stuart sur le trône d’Angleterre. L’Histoire de la vie de Fénelon (1727) traite principalement des péripéties de sa conversion par le prélat; Les Voyages de Cyrus (1727), roman didactique, apologétique et politique, raconte la formation d’un jeune prince accompli, rempli de sagesse et de piété. Son ouvrage central, Les principes philosophiques de la religion naturelle et révélée (1749), communément appelé le "Great Work" ne parut qu’après sa mort. Le franc-maçon perçait alors sous le philosophe. Son Discours (1737) fait remonter les origines de l’Ordre aux croisades et, surtout, fixe les obligations auxquelles est soumis tout franc-maçon, qui lui sont rappelées au moment de son initiation. Cet homme, complexe, mystique et politique réussit l’exploit de faire changer radicalement cette organisation très attachée à ses traditions qu’est la Franc-maçonnerie. / Andrew Michael Ramsay was a Scottish intellectual of the Enlightenment and was at the same time a "religious adventurer", a political author and a freemason. Born into a Protestant family, he undertook a search for spiritual stability and for a doctrine more in line with his aspirations. In this quest, he journeyed through several countries, and he eventually found in the company of Fénelon, archbishop of Cambrai, and of Madame Guyon, an advocate of the doctrine of "Pure Love", a spiritual father and mother. Inspired by them, he finally converted to a Gallican variety of Catholicism which was at the root of his call to a life of constant soul-searching. From his work four treatises emerge: An Essay upon Civil Government (1721), in which he sought to show that the best form of government is an absolute, hereditary monarchy, based on divine right. As a zealous Jacobite, he longed for the return of the Stuarts to the British throne. The Life of Fénelon (1727) deals mainly with the various stages leading up to his conversion by the prelate. The Travel of Cyrus (1727) is a didactic, apologetic and political novel which relates the education of a young accomplished prince endowed with wisdom and piety. His most considerable work is The Philosophical Principles of Natural and Revealed Religion (1749), commonly called the "Great Work", which was published posthumously. Here the freemason can be seen beneath the philosopher. His Discourse (1737) traces the origins of Freemasonry back to the crusades, and also sets out the obligations that every freemason must adhere to and which he is reminded of during his initiation. His success in radically changing this organization so deeply attached to its customs remains the lasting legacy of this complex, mystical and political figure who is Andrew Michael Ramsay.
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Les réseaux unissant francs-maçons et laïques belges et italiens de la fin du XIXe siècle jusqu'à la Deuxième guerre mondiale: prémisses et réalisation de l'accueil en Belgique des fuorusciti italiens / Free-mason and free-thinker networks connecting the Belgians and the Italians from the end of 19th century till the Second World War: premises and realisation of the arrival of the Italian political emigrants in Belgium.

Casano, Nicoletta 11 March 2013 (has links)
Ce travail vise à approfondir certains aspects de l’expérience des francs-maçons et laïques italiens qui ont été exilés en Belgique, suite à la persécution opérée contre eux par la dictature de Mussolini. <p>En effet, les premières associations qui ont été poursuivies légalement par le dictateur italien ont été les associations maçonniques et celles de la Libre Pensée. Jusqu’au il y a quelques années, l’historiographie ne pouvait pas analyser davantage les conséquences de cet exil, faute d’accès aux archives de ces associations. <p>À présent, il nous a été possible d’étudier cette documentation qui nous a permis de démontrer que certains francs-maçons et libres-penseurs italiens, qui ont pris la décision de quitter leur pays afin suite aux persécutions de la dictature, avaient été des exilés politiques et avaient trouvé asile dans certains pays européens grâce aux réseaux maçonniques et laïques qui y existaient déjà depuis la fin du XIXe siècle. La Belgique a été l’un de ces pays d’accueil, mais en outre elle avait été le pays où ces réseaux étaient nés et s’étaient le plus efficacement développés. <p>C’est cette généalogie des réseaux maçonniques et laïques qui nous a permis d’expliquer pour quelles raisons, même si la Belgique n’a pas été le principal pays d’accueil des exilés maçons et laïques italiens, un certain nombre d’entre eux y sont passés ou s’y sont installés avec l’aide de la Franc-maçonnerie et de la Libre pensée belges, pendant leur exil./<p><p><p>The aim of my research project is to investigate further into the experience of the Italian free-masons and free-thinkers who had to go on exile as a consequence of their persecution by the Mussolini dictatorship. As a matter of fact, the first associations to be persecuted by the Italian dictator were the free-mason and free-thinkers associations, but till few years ago, the contemporary historiography hadn’t really focused on the consequences of these actions because of the limited access to the Archives of these associations.<p>It was only at the beginning of this century that these documents were found and have been left at the disposal of the researchers.<p>The study of part of these documents allows me to demonstrate that these free-masons and free-thinkers who had taken the decision to leave their country, in order not to accept the dictatorship, were political emigrants and<p>that they found asylum in some European countries thanks to the free-mason and free-thinker networks that they had established since the end of 19th century. Belgium was one of these countries, but more importantly the one<p>where the relation networks concerned were born and developed.<p>This fact allows us to explain the reason why a lot of Italian free-masons and free-thinkers passed in Belgium or some of them lived. Even if Belgium wasn't the country to which the most of these people exiled. <p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le jardin botanique de Bruxelles (1826-1912) Miroir d'une jeune nation.

Diagre, Denis 20 April 2006 (has links)
L’histoire du Jardin botanique de Bruxelles offre l’opportunité de prendre le pouls de la capitale et de ses développements successifs ; de la bourgeoisie du XIXème siècle, de ses passions et de ses fantasmes ; de la science nationale et internationale ; des rêves coloniaux qui habitèrent les souverains belges ; bref de la société belge dans ses multiples composants… quand elle n’entrouvrait pas la porte de l’intimité psychologique de certains intervenants majeurs du passé scientifique national. En effet, le Jardin botanique fut d’abord l’expression d’une société anonyme créée sous le régime hollandais (1826) : la Société Royale d’Horticulture des Pays-Bas. Cette dernière devait enfin doter la capitale méridionale du pays d’un indispensable marqueur de sa modernité, à moindres frais pour la couronne. Dans ce modus operandi se lisaient la passion bourgeoise pour la nature (surtout exotique), certes, mais aussi son utopie, laquelle faisait dépendre le bien être de la société de l’esprit d’entrepreprise d’une classe. Il s’agissait d’une des premières sociétés anonymes belges, et l’immaturité de cet outil se paierait bien vite. Alors qu’il avait été inspiré par le Jardin des Plantes du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris – archétype de l’institution scientifique nationale totalement soutenue par l’état – le jardin de Bruxelles revêtit une forme commerciale qui devait bien le servir, lorsque la crise qui suivit la Révolution de 1830 frappa les finances publiques du nouvel état belge. Dès ce moment, le Jardin botanique se lança dans une recherche effrénée de revenus, laquelle ne cesserait qu’avec le rachat du site par l’état belge, en 1870. Unanimement considéré comme magnifique, il n’avait survécu jusque là que grâce à l’écrin qu’il offrait aux réjouissances bourgeoises de la capitale, grâce à la vente d’une partie de sa surface à la faveur de la construction de la Gare du Nord, et à des augmentations successives des subsides versés par le gouvernement et par la capitale. En réalité, la science n’avait alors jamais vraiment élu domicile à la Porte de Schaerbeek… tout au plus avait-on tenté de la singer pour feindre de mériter les subventions nationales que les Chambres devaient approuver. La beauté remarquable de la propriété, sa fonction sociale d’écrin pour la vie événementielle bruxelloise, et sa fonction symbolique de révélateur d’état de civilisation, avaient été les clefs de sa longévité. Le site fut donc racheté en 1870, à la suite d’une entreprise de persuasion, tenant parfois du lobbying, menée par Barthélémy Dumortier (1797-1878), célèbre homme politique catholique, et botaniste de renom. Il avait pour objectif de monter un équivalent belge des Royal Botanic Gardens de Kew, sur les ruines de ce jardin que la bourgeoisie avait abandonné à l’Etat, contre une somme ridicule et en sacrifiant les bénéfices de ses actionnaires. Dumortier voulait donc créer un grand centre voué à la taxonomie, et avait fait acheter le célèbre herbier brésilien de F. von Martius à cette fin. Après des années d’incertitude, marquées par des querelles internes, parfois fort menaçantes, le Jardin botanique de l’Etat échut à François Crépin, l’auteur de la fameuse Flore de Belgique. Le Rochefortois ne cesserait de tenter de déployer son institution, parfois avec succès, mais elle pâtissait d’un handicap de taille : des liens trop étroits avec la Ville de Bruxelles et son université, bastions libéraux et maçonniques. Il en découla, dans une série de ministères uniformément catholiques, une intrumentalisation du Jardin botanique, teintée de mépris, à des fins politiques, et un sous- financement chronique peu propice à la modernisation scientifique de l’institution. Le secours vint du besoin d’expertise scientifique et agronomique dont le Congo léopoldien avait cruellement besoin. Sous le bouclier du souverain de cet état indépendant, une institution scientifique belge trouva protection contre la malveillance des ministres belges, des milliers de feuilles d’herbier qui lui permirent de pratiquer légitimement une discipline bien essoufflée (la taxonomie), de s’y faire une niche et de devenir un des plus grands centres mondiaux en matière de botanique africaine. Ainsi, la colonisation donna-t-elle une base de replis à de grands fonds scientifiques, alors que les universités s’étaient emparées de la physiologie, et des nouvelles disciplines prometteuses. Ces bases de données sont aujourd’hui impliquées, en première ligne, dans les recherches suscitées par la grande inquiétude écologique contemporaine. Miroir de la Belgique, le Jardin botanique de Bruxelles refléta beaucoup de ses gloires et de ses tourments, de ses querelles politiques et philosophiques, et même de ceux qui eurent le Congo pour cadre. Son rayonnement, jadis comme aujourd’hui, doit beaucoup à ce continent. Ainsi peut-on légitimement affirmer que le Jardin botanique fut et reste un enfant de l’Afrique.
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Le jardin botanique de Bruxelles (1826-1912): miroir d'une jeune nation

Diagre, Denis 20 April 2006 (has links)
\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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