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Le manoir de Kerazan et ses propriétaires : Architecture, décor inérieur et collections / Kerazan's manor and its owner : architecture, interior design and collections.

Gayet, Gwenn 29 January 2014 (has links)
Le domaine de Kerazan, ensemble encore méconnu, fut légué à l’Institut de France par Joseph-Georges Astor en 1929. Situé en plein cœur du Pays Bigouden, sur la route de Pont-l'Abbé à Loctudy, le manoir de Kerazan est aujourd'hui l’un des fleurons de l’art de vivre au XIXe siècle, en sud Finistère. S’étalant du XVIe siècle à 1934, toute une collection d’arts décoratifs imprègne le manoir : toiles de maîtres régionaux, meubles bretons ou encore faïence de Quimper font vivre ce bâtiment comme ils font vivre le passé. Cet ensemble éclectique fut composé par une famille de trois collectionneurs : Joseph Astor II, Maire de Quimper de 1870 à 1886, conseiller général (de 1877 à 1895) et premier Sénateur républicain du Finistère, élu en 1890, et qui le restera jusqu’à son décès, en 1901. Son fils, Joseph-Georges Astor, docteur en droit, compléta la collection familiale tout au long de sa vie, avant de léguer - sous certaines conditions - l’ensemble de la collection à l’Institut de France. Dernier membre de cette famille de collectionneurs, beau-frère de Joseph Astor II et oncle de Joseph-Georges Astor, Georges Arnoult fut élu Député de la seconde circonscription de Quimper de 1876 à 1885. Le manoir et son domaine, connurent de très amples modifications, depuis la fin du XVe siècle à nos jours, et c’est ce que nous allons aborder ici, par le prisme de différentes disciplines, à savoir : histoire politique, histoire sociale et histoire des arts.Ce fut donc sous l’action de plusieurs familles et collectionneurs que le manoir fut modifié : tant dans son architecture, que dans ses décors intérieurs. Enfin, nous analyserons, l’histoire du goût au travers de l’exemple de la constitution de la collection de Kerazan. Peintures, mobiliers et objets quotidiens demeurés en l’état méritent-ils l’appellation de « collection bretonne » ? Quels étaient les objectifs de cette collection, quelles impulsions peuvent en être dégagées, et quels processus avons-nous pu déceler ? Ces derniers peuvent-ils être comparés à d’autres collections ? / The domain of Kerazan, still an underestimated set, was bequeathed to the Institute of France by Joseph-Georges Astor in 1929. Placed right in the heart of the Bigouden County, between Pont-l'Abbé and Loctudy, the manor house of Kerazan is today one of the jewels of the lifestyle in the XIXth century, in South Finistère. Spreading out from the XVIth century to 1934, a whole collection of decorative arts fills the manor house: paintings of regional masters, Breton furniture or still earthenware of Quimper make this building live as they make the past live. This eclectic set was made by a family of three collectors: Joseph Astor II, Mayor of Quimper from 1870 to 1886, member of the “General Council” (from 1877 to 1895) and first republican Senator of Finistère, elected in 1890 until he died in 1901. His son, Joseph-Georges Astor, Doctor of Law, continued the family collection throughout his life, before bequeathing - under certain conditions - the whole collection to the Institute of France.Last member of this family of collectors, brother-in-law of Joseph Astor II and uncle of Joseph-Georges Astor, Georges Arnoult was elected Member of Parliament of the second district of Quimper from 1876 to 1885.The manor house and its domain, have known very important modifications, since the end of the XVth century up to nowadays, and that is what we are going to study here, thanks to various subjects, that is to say : political history, social history and art history.Thus, the manor house was changed thanks to several families’ and several collectors’ actions in its architecture and also in its internal decoration. Finally, we will analyze, the history of taste through the example of the constitution of the collection of Kerazan. Do paintings, furniture and daily objects deserve the name of " Breton collection "?What were the goals of this collection, which trends can be observed, and which processes could we identify ? Can the latter be compared with other collections ?
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Aporie du second degré : la forme à la quête d'une nouvelle autonomie : réflexions sur le rôle et le statut de la discursivité théorique dans l'art contemporain de la fin des années soixante à nos jours / Aporia of the second degree : the form in search of a new autonomy : reflections on the role and the status of theoretical discourse in contemporary art since the late sixties to the present

Sarcevic, Lara 08 November 2014 (has links)
Qu’elle soit le fait des artistes, des institutions muséales ou des acteurs économiques, désormais une nouvelle discursivité s’ajoute à la production critique traditionnelle des historiens, théoriciens et philosophes de l’art, et accompagne de manière quasi systématique les propositions plastiques des artistes contemporains. A cet accroissement discursif correspond aussi une démultiplication des fonctions du discours théorique qui se trouve parfois être utilisé comme le matériau plastique même des œuvres. Empreintes d’une plasticité toute singulière, les œuvres contemporaines étendent les possibles, au point de pouvoir se manifester sous n’importe quelle forme, voire de complètement disparaître. Cette extrême diversité résulte de l’adhésion à un nouveau principe artistique, le « second degré », ou l’auto-réflexivité de l’œuvre d’art, qui attribue à l'idée de l’œuvre une importance aussi grande qu'à la formulation matérielle de celle-ci. Ce qui est devenu indéterminé dans la forme plastique semble être compensé, en retour, par l'exigence d'une détermination conceptuelle accrue. Nous nous sommes attachés, dans notre recherche, à mettre en lumière l’origine du primat discursif dans la nouvelle situation paradigmatique des arts plastiques. Ne se limitant pas à la seule logique de médiation et de légitimation sociale des œuvres, la discursivité ouvre aussi un espace créatif et herméneutique nouveau impliquant le discours théorique comme geste créatif complémentaire à la forme plastique. / Whether by artists, museums or economic actors, now a new discursivity is added to the traditional critical production of historians, theoreticians and philosophers of art, and accompanies almost systematically the plastics works of contemporary artists. This discursive growth answers also to a proliferation of functions of the theoretical discourse, which is used, in some contemporary artistic practices, as the very plastic material of the work. Marked by a singular plasticity, contemporary art works extend the expressive possibilities to the point that the work can manifest itself in any form, and even completely disappear. This extreme diversity results from the adherence to a new artistic principle, the "second degree", or the self-reflexivity of the artwork, which attributes to the idea of the work, the same importance as its’ very material formulation. What became undetermined in the plastic form seems, in return, to be offset by the requirement for greater conceptual determination. We were committed, in our research, to highlight the origin of this discursive primacy in the new paradigmatic situation of visual arts. Not being limited only to the purpose of mediation and social legitimization of the art works, discursivity opens also a new creative and hermeneutic space, involving theoretical discourse as a creative act complementary to plastic form.
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Pittura di luce. La manière claire dans la peinture du Quattrocento / Pittura di luce. A Bright Style in Fifteenth-Century Italian Painting

Rowley, Neville 27 November 2010 (has links)
La présente thèse a pour point de départ une exposition florentine organisée en 1990 et intitulée « Pittura di luce ». Ses organisateurs entendaient désigner ainsi un courant de la peinture florentine du milieu du XVe siècle fondé sur la lumière et la couleur claire. Comme l’avait bien compris l’exposition, cette « peinture de lumière » est d’abord identifiable dans la « manière colorée » portée par Fra Angelico et Domenico Veneziano, mais elle doit aussi être élargie à une manière plus « blanche », qui va de Masaccio aux premières œuvres d’Andrea del Verrocchio, au début des années 1470. Les implications techniques et symboliques d’un tel style méritent également d’être étudiées car elles renforcent le sens et la cohérence d’un mouvement publiquement soutenu par les Médicis et dont l’ambition majeure fut de « faire surgir » les peintures religieuses de la pénombre des églises (I). L’étude du développement géographique vaste mais discontinu de la pittura di luce approfondit les hypothèses proposées dans le cas florentin : tout autant qu’une façon moderne et proprement « renaissante » de peindre, la « manière claire » est aussi fondée sur une lumière théologique, associée en partie à la religiosité franciscaine. Piero della Francesca est assurément le grand protagoniste de ce double rayonnement, dans les cours et dans les campagnes (II). C’est également Piero qui sera au cœur de la redécouverte d’une peinture que les XIXe et XXe siècles ont réappris à voir grâce aux historiens de l’art et aux artistes, mais également en raison du changement des conditions de vision des œuvres d’art. En ce sens, la pittura di luce constitue un chapitre important de l’histoire du regard, que l’on propose de rapprocher d’autres redécouvertes picturales elles aussi fondées sur la notion d’apparition (III). / This thesis starts from an 1990 Florentine exhibition called “Pittura di luce” which intended to identify a trend in the mid-15th-century Florentine painting. This “painting of light” is not only, as was said at the time, a “coloured style” led by Fra Angelico and Domenico Veneziano, but it should be extended to a more “white manner”, from Masaccio to the first works of Andrea del Verrocchio, in the early 1470s. The technical and symbolical meanings of this style are to be studied as they reinforce the sense and the coherence of a trend publicly sustained by the Medici. The major aim of the “pittura di luce” is to make “emerge” religious paintings from the darkness of the churches (I). The study of the vast but also discontinuous geographical development of this “bright style” amplifies the hypotheses of the Florentine case: as much as a modern way of painting, it has very often a more archaic connotation of divine light. Piero della Francesca is surely the major figure of this ambivalent development (II). He is also one of the most significant examples of the way in which the “pittura di luce” was forgotten, and then rediscovered during the 19th and 20th centuries, thanks to art historians and artists, but also to the changes of the conditions of vision of the works of art. In this sense, the “pittura di luce” is an important chapter of the history of look, that we propose to compare with other rediscoveries of similar “paintings of apparition” (III).

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