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Etalement urbain et inégalités sociales et environnementales : cas de Nouadhibou - Mauritanie / Urban growth and social and environmental inequalities : Nouadhibou case - MauritaniaEl Arbi, Ahmed Salem 01 July 2013 (has links)
Suite aux conséquences de fortes périodes de sécheresse (des années 1960, 1970 et 1980), lemonde nomade/rural s’est vidé de ses habitants venus subitement s’installer dans les grandscentres urbains mauritaniens. Ces changements socio-spatiaux ont bouleversé la sociétémauritanienne, composée d’arabophones (les arabo-berbères appelés Bîdhanes et les hommesaffranchis ou ex-esclaves appelés Haratines) et d’afrophones (peuls, Wolofs, Soninké etBambara). En termes d’urbanisme et de disponibilité des services sociaux de base, les villesdu pays n’étaient pas préparées pour une inclusion réussie des nouveaux migrants. Enconséquence, l’expansion des villes mauritaniennes s’est caractérisée par un développementrapide et par des disparités socio-spatiales criantes. Le littoral mauritanien abrite uniquementdeux villes : Nouakchott (capitale du pays) et Nouadhibou (la capitale économique) qui ontsubi plus de pression anthropique que les autres villes du pays, parce qu’elles offrent plusd’opportunités d’emploi et d’accès aux services urbains.Nous partons de l’hypothèse principale que l’inégalité sociale d’accès aux parcelles est àl’origine de l’étalement urbain incontrôlé de la ville de Nouadhibou. Quelle est la réaction deshabitants face à l’inégal accès aux parcelles à Nouadhibou ? Quelles sont les inégalitéssociales et environnementales produites par le processus d’étalement urbain de Nouadhibou ?Qui habitait majoritairement dans les quartiers spontanés et périphériques de Nouadhibou ?Notre démarche consiste à tracer l’évolution urbaine de Nouadhibou afin de mesurer etcaractériser l’ampleur de son étalement urbain, d'identifier ses causes ainsi que les inégalitéssociales et environnementales qui y sont associées. Nous avons d'abord utilisé des imagessatellites et des formules mathématiques afin de mesurer l’étalement urbain. Puis desentretiens avec des familles résidant dans différentes zones urbaines de la ville ont été menés,selon deux approches, quantitative (160 ménages) et qualitative (15 ménages). Nous avonscréé une base de données contenant des indicateurs mesurant les inégalités subies, et décrit levécu quotidien des habitants. Les données recueillies ont été traitées en utilisant le logicielShinx V5 et utilisées pour la réalisation d’une dizaine de cartes thématiques sur Map Info.Les résultats de notre recherche montrent que les inégalités sociales d’accès aux parcellesurbaines, via le processus d’attribution, sont criantes à Nouadhibou. Seulement 93 parcellesfurent attribuées durant la période 1975 à 1984 et ce malgré les besoins accrus en logements(au début des années 1980, la moitié des habitations furent spontanées). Entre 1990 et 2002,92,96% des parcelles concédées ont été attribuées par les autorités compétentes dans desconditions souvent louches et opaques. La genèse des quartiers spontanés (Kebba) reflète lecontre-pouvoir créé par les habitants pour faire face à ce type d'inégalité sociale. Le processusde régularisation foncière des quartiers spontanés (entamé depuis 1985), consistant à relogerles habitants dans de nouvelles zones urbaines, a conduit à un étalement urbain excessif. Laréalisation des infrastructures urbaines n’a pas accompagné le processus d’étalement, ce quiest à l’origine d'inégalités sociales (problème de transport et d’accès aux écoles, manque depharmacies…) et environnementales (difficultés d’accès à l’eau potable et à l’électricité,absence de service de collecte des ordures…) constatées, surtout dans les quartierspériphériques. Les Haratines, qui résidaient autrefois aux extrémités des campementsnomades maures, représentent 62% (de notre échantillon) des habitants des quartiersspontanés et 73% des familles enquêtées dans les nouveaux quartiers périphériques ElWeva, où l’étalement urbain de Nouadhibou s’est produit ces dernières années. / Further to the consequences of important periods of drought (1960s, 1970 and 1980), thenomadic / rural world was emptied of his inhabitants who came suddenly to settle down in thelarge Mauritanian urban centers. These socio-spatial changes transformed deeply theMauritanian society, consisting of Arabic speakers (Arab-Berber called Bîdhanes and thefreed people or ex-slaves called Haratines) and African languages speakers (Fulanis, Wolofs,Soninké and Bambara). In terms of town planning and availability of basic social services, thecities of the country were not prepared for a successful inclusion of the new migrants. As aconsequence, the expansion of the Mauritanian cities was characterized by a fast developmentand by striking socio-spatial disparities. The Mauritanian coast counts only two cities:Nouakchott (capital of the country) and Nouadhibou (the economic capital) which underwentmore anthropological pressure than the other cities in the country, because they offer moreemployment opportunities and access to urban services. Our main hypothesis is that the socialinequality to the lands’ access is at the origin of the uncontrolled urban growth ofNouadhibou. What is the reaction of the populations in front of the uneven access to the landsof Nouadhibou? What are the social and environmental inequalities produced by the processof Nouadhibou’s urban growth? Who lived mainly in the unplanned (“spontaneous”) districtsand the suburbs of Nouadhibou? Our approach consists in tracking the urban evolution ofNouadhibou to measure and characterize the scale of its urban growth, identify its causes aswell as the social and environmental inequalities which are associated to it. We used firstlysatellite pictures and mathematical analyses to measure the urban growth. Then we hadinterviews with families living in various urban zones of the city, based on two approaches,quantitative (160 households) and qualitative (15 households). We created a databasecontaining indicators that measure the undergone disparities, and described the daily real-lifeexperience of the inhabitants. The collected data were analyzed with Shinx V5 software andused for the realization of about ten thematic maps on Map Info.The results of our study show that the social inequalities of access to the urban lands, via theprocess of allocation, are striking in Nouadhibou. Only 93 lands were attributed between 1975and 1984 in spite of increased needs in housing (at the beginning of 1980s, half of thehabitations were spontaneous). Between 1990 and 2002, 92,96 % of the granted lands wereattributed by competent authorities, often in strange and opaque conditions. The genesis of thespontaneous districts (Kebba) reflects the forces of opposition created by the inhabitants toface this type of social inequality. The process of land regularization of the spontaneousdistricts (started in 1985), consisting in rehousing the inhabitants in new urban zones, led toan excessive urban growth. Realization of the urban infrastructures did not follow the processof growing, which is at the origin of social (problem of transport and access to schools, lackof pharmacies…) and environmental inequalities (difficulty of access to the drinkable waterand to electricity, absence of garbage’s collection services…), especially in suburbs.Haratines, who lived previously in the extremities of the Moorish nomadic camps, represent62 % (of our sample) of the spontaneous districts inhabitants and 73 % of the familiesconsulted in the new suburbs of El Weva, where the urban growth of Nouadhibou occurredduring the last years.
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Analyse économique des inégalités environnementales : Fondements normatifs, mesures et application au contexte brésilien / Economic analysis of environmental inequalities : Normative foundations, measurements and application to the Brazilian contextBerthe, Alexandre 25 November 2015 (has links)
Cette thèse étudie les inégalités environnementales dans un objectif de justice sociale. La première partie propose une définition interdisciplinaire de ces inégalités afin de capter son caractère multidimensionnel et de montrer son utilité en économie de l’environnement et en économie écologique. À partir de la littérature en philosophie économique, le caractère juste ou injuste des inégalités environnementales est ensuite analysé en mobilisant différentes conceptions égalitaristes de la justice et en considérant l’existence d’autres objectifs sociétaux. À la suite de ce travail théorique, la seconde partie s’articule autour d’une application aux enjeux de l’accès à l’eau et à l’assainissement au Brésil. Après avoir présenté la situation relative à ces services dans le contexte brésilien, les déterminants socioéconomiques et institutionnels de cet accès sont identifiés par des analyses économétriques sur des données à l’échelle des ménages. Ces analyses permettent de mettre en lumière des déterminants au cœur des problématiques de justice environnementale comme le revenu, l’ethnicité, mais aussi le rôle des États en ayant recours à des modèles multi-niveaux. En utilisant un indicateur d’accès à l’eau et à l’assainissement construit à partir d’une analyse factorielle, les inégalités associées à ces services sont ensuite mesurées par différentes méthodes correspondant à chacune des conceptions de la justice développées dans la première partie / This thesis studies the environmental inequalities in an objective of social justice. The first part offers an interdisciplinary definition of these inequalities in order to catch their multidimensional nature and to show their usefulness in environmental economics and ecological economics. Based on a philosophy of economics perspective, the fairness of environmental inequalities is analysed by using different egalitarian conceptions of justice with a consideration of the existence of other societal objectives. Following this theoretical development, the second part is devoted to an analysis of the issues of access to water and sanitation services in the context of Brazil. After a discussion over the situation related to the water and sanitation sector in Brazil, the socioeconomic and institutional determinants of the access to these services are identified using econometric analyses at the household level. These analyses enable to expose key determinants in the perspective of environmental justice including income level and ethnicity. In addition, they show the role of the state level thanks to the use of multilevel models. By using an indicator of the access to water and sanitation services elaborated through a factor analysis, the inequalities associated to these services are then measured by different methods which correspond to each conception of justice developed in the first part.
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Analyse géographique des inégalités environnementales et écologiques en milieu littoral urbain / Geographical analysis of environmental and ecological inequalities in coastal urban territoriesKolb, Virginia 20 November 2015 (has links)
Les thématiques du développement durable sont omniprésentes dans les politiques d’aménagement. La réduction des inégalités dans la relation des habitants à un environnement de qualité est un élément important dans l’objectif de promouvoir des territoires soutenables. En effet, ces inégalités peuvent remettre en cause la durabilité des espaces. L’objectif de ce travail est donc d’identifier et de caractériser les inégalités environnementales et écologiques (IEE) dans le contexte littoral urbain par une analyse systémique des relations entre populations et territoire de vie. Une double approche quantitative et qualitative a été menée, en France, sur les communautés d’agglomération de taille moyenne à différentes échelles (nationale, du littoral, communale et infra communale). Ce travail a permis de proposer une réflexion autour du concept d'IEE, d’établir des critères et de rechercher des indicateurs pour objectiver et mesurer les IEE et d’analyser comment elles sont perçues et prises en compte par les acteurs du territoire (habitants et élus). Le littoral peut être considéré comme un vecteur d'IEE, avec des nuances en fonction des territoires. Les indicateurs de qualité du territoire mis au point, à l'échelle infra communale, ont permis d'objectiver et de comprendre les relations entre les IEE. L'analyse d’entretiens directifs menés auprès d’actifs a permis de comprendre comment ils perçoivent ces IEE et construisent des solutions territoriales pour s'y adapter. Enfin des entretiens semi-directifs avec les élus ont apporté une vision politique du territoire et de ses futures évolutions structurelles dans le cadre de la mise en place d'un plan local d’urbanisme intercommunal. / Sustainable development is a major issue in planning policies. Reducing inequalities affecting inhabitants in their connection to a healthy environment is an important element to take into account in sustainable planning. Indeed, such inequalities may undermine the sustainability of territories. The aim of this research is to identify and characterize environmental and ecological inequalities in the context of urban coastal areas through a systemic analysis of the relations between population and their territory. A quantitative and qualitative approach was conducted on midsize French urban communities at different levels (national, coastal, municipal and infra-municipal). This work allowed to discuss the concept of environmental and ecological inequalities, to establish criteria and indicators to measure and analyze how environmental and ecological inequalities are perceived and addressed by local actors (inhabitants and local representatives). The coast can be seen as a vector of environmental and ecological inequalities, with heterogeneities depending on what territories are considered. Indicators of territorial quality developed at the infra-municipal level allowed to objectify and understand the interrelation between environmental and ecological inequalities. The analysis of interviews conducted on working population helped understanding how those inequalities are perceived and how local solutions in urban planning may be elaborated. Finally, semi-structured interviews with local representatives have introduced a political vision of the territory and of its future structural changes in the context of the establishment of a Local Intermunicipal Urbanism Plan.
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Mutations socio-spatiales et environnementales du bassin minier de Gafsa (Sud Ouest de Tunisie) : apport des outils géomatiques / Socio-spatial and environmental changes in the Gafsa mining basin (South-West of Tunisia) : contribution of geomatics toolsSalhi, Bilel 29 September 2017 (has links)
Depuis la fin du 19ème siècle, l’espace minier de Gafsa (Sud-Ouest de Tunisie) s’est spécialisé dans la mono-activité de l’extraction et l’enrichissement du phosphate pour des raisons de profits économiques certains. Avec ces exportations, l’espace a subi une dégradation intense des ressources du sol, de la couverture végétale et une détérioration avancée des zones agricoles. La gestion des infrastructures minières n’a pas su répondre aux normes environnementales et a provoqué ainsi des inégalités sociales et spatiales et a accentué le niveau des risques environnementaux.L’activité minière a été à l’origine de la naissance et de la genèse des villes minières dans le Bassin Minier de Gafsa (BMG). La formation de cités spontanées a provoqué la désarticulation du tissu urbain. Les extensions urbaines notamment l’expansion des quartiers anarchiques, s’étendant vers les laveries et vers les mines, ont créé ainsi des conflits avec le domaine phosphatier. Tenant compte de la complexité des multiples aspects sociaux, spatiaux et environnementaux du BMG, nous avons utilisé à la fois l’approche géographique classique et l’approche géomatique qui nous a semblé appropriée pour aider à la prise de décision. L’intérêt de cette dernière approche permet d’identifier, d’analyser, et de modéliser l’état des lieux, les mutations urbaines et environnementales en relation avec la croissance spatiale-minière. Les principaux résultats permettent d’avoir une banque de données statistiques et cartographiques, à différentes échelles, pour une vision synthétique et une meilleure compréhension du BMG et de réaliser un modèle d’aide à la décision. / Since the end of the 19th century, the mining area of Gafsa (south-west Tunisia) has specialized in the single-activity extraction and enrichment of phosphate for reasons of economic profits. With these exports, this area has suffered an intense degradation of soil resources, vegetation cover and an advanced deterioration of agricultural areas. The management of the mining infrastructure has failed to meet environmental standards, causing social and spatial inequalities and increasing the level of environmental risks.The mining activity was at the origin of the birth and genesis of the mining towns in the Basin of Gafsa (BMG). The formation of spontaneous cities has caused the disarticulation of the urbanization. Urban extensions, including the expansion of anarchic cities, extending to laundries and to mines, thus created conflicts with the phosphatier domain. All these factors make costly and complicated attempts at development and rehabilitation that mining companies do not dare to commit.Taking into account the complexity of the many social, spatial and environmental aspects of the BMG, we used both the classical geographical approach and the geomatics approach that seemed appropriate for better decision-making. The interest of this latter approach makes it possible to identify, analyze, and model the state of the sites, the urban and environmental mutations in relation to the spatial-mining growth.
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Inégalités environnementales en région Ile-de-France : répartition socio-spatiale des ressources, des handicaps et satisfaction environnementale des habitantsGueymard, Sandrine 16 November 2009 (has links)
Encore peu explorée à ce jour, la thématique des inégalités environnementales fait l’objet d’un intérêt grandissant en France. Parmi les multiples définitions proposées et les quelques tentatives d’évaluation réalisées, une acception semble toutefois plus fréquemment rencontrée. Cette dernière renvoie à l’existence d’inégalités sociales dans l’accès aux ressources environnementales et l’exposition aux nuisances, risques et pollutions. Cette thèse s’est donc proposée, à l’échelle de la région Ile-de-France, d’explorer les relations qu’entretiennent les caractéristiques physiques de l’environnement et les caractéristiques socio-économiques des individus et des territoires. Partant d’indicateurs statistiques usuels, sociaux et environnementaux, deux typologies multicritères ont été réalisées à l’échelle des 1300 communes franciliennes. Leur croisement permet de confirmer l’existence d’une correspondance globale entre les caractéristiques environnementales et sociales des communes et ce, à la fois à l’échelle régionale ainsi qu’à l’échelle plus réduite des départements de première couronne francilienne. Nos résultats révèlent toutefois des liaisons plus ou moins prononcées selon les facteurs environnementaux renseignés et plus particulièrement selon la nature même de ces facteurs, porteurs d’aménités ou de désaménités environnementales. Cette première lecture est alors complétée par une enquête par questionnaires auprès des habitants de 6 communes franciliennes (600 personnes). L’enquête, centrée sur le vécu environnemental des habitants, réaffirme en premier lieu l’importance de la qualité de l’environnement en tant que facteur de choix et d’arbitrage résidentiel des ménages. Parmi les variables renseignées, deux registres explicatifs apparaissent plus particulièrement structurants des différences de satisfaction constatées: (i) l’ancrage résidentiel et la relation affective qui s’instaure au lieu de vie ; (ii) la confiance que les individus accordent aux moyens d’action collectifs pour prendre en charge les attentes qu’ils expriment en matière d’environnement. Aussi, l’analyse des déterminants de la satisfaction environnementale révèle que la satisfaction serait peut être moins directement dépendante des variables socio-économiques stricto sensu, des caractéristiques « objectives » de l’environnement, que des capacités et aptitudes différenciées des individus de contrôler leur environnement et d’agir sur celui-ci. Ce faisant, les informations livrées par le ressenti de la population in situ adressent des questions à la mesure empirique des inégalités environnementales et au cadre d’analyse, encore aujourd’hui en débat, de telles situations inégalitaires. / Still little investigated until now, the issue of environmental inequalities is a subject of growing interest in France. Among numerous definitions and a few evaluation attempts, one understanding seems to be more common. It refers to social inequalities in regard of both the access to environmental resources and the exposure to nuisances, risks and pollution. This thesis’ purpose was to explore the relations between the physical characteristics of the environment and the socio-economic characteristics of the individuals and the territories on the scale of the Paris metropolitan area. Two multi-criteria typologies were carried out on the scale of the 1300 cities belonging to the Paris metropolitan area, based on usual statistical indicators – both social and environmental. The crossing of these typologies confirmed the existence of an overall match between the environmental and social characteristics of the cities. This appeared to be true both on the regional scale and on a smaller scale, the departments of Paris’ inner suburbs. Our results revealed connections that are more or less distinct depending on the examined environmental factors and particularly on the very nature of these factors, i.e. whether they encompass environmental amenities or desamenities. The empirical research in form of questionnaires and distributed among inhabitants of 6 cities of the Paris metropolitan area (600 people) completed this first approach. The survey, focusing on the personal environmental experience of the inhabitants, initially reaffirmed the importance of environmental quality as selection criteria and residential arbitration for the households. Among the examined variables, two explanatory registers appeared especially structurant of the recorded differences in satisfaction: (i) the residential anchorage and the emotional relation taking place in the living space ; (ii) the trust individuals grant to means of collective action to convey their environmental expectations. Therefore, the analysis of the determinants of environmental satisfaction unveiled that satisfaction would be be less directly related to neither sole socio-economic variables or “objective” environmental data than to the individuals’ differentiated capacities and aptitudes to control their environment and act upon it. Hence, the information collected on site driven by the population’s feeling questions the empirical measurement of environmental inequalities as well as the framework of analysis for such unequal situations– at this stage still an ongoing discussion.
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Impact des inégalités sociales et de la pollution atmosphérique sur le risque d'issues défavorable de grossesse dans la cohorte mère-enfant PELAGIE : rôle du contexte urbain-rural / Impact of social inequality and air pollution on the risk of adverse birth outcomes in the mother-child cohort PELAGIE : role of urban-rural contextBertin, Mélanie 16 June 2015 (has links)
La grossesse est une période sensible et déterminante pour le développement de l’enfant et l’état de santé à l’âge adulte. L'adaptation biologique et physiologique de l'organisme face à des « stresseurs » physiques et psychosociaux au cours de cette période peut ainsi exercer ses effets à l'âge adulte (et possiblement sur plusieurs générations). Cette toxicité différée suppose intrinsèquement la nécessité d’étudier les conséquences des expositions environnementales au cours de la vie foetale et ce suivant une approche holistique intégrant autant les facteurs de risque à des niveaux micro (caractéristiques individuelles) et macro (expositions physiques externes et contexte psycho-social). Etant donné l’hétérogénéité du territoire breton dans lequel s’inscrit ce travail de thèse, nous avons cherché à explorer l’impact des inégalités sociales et de l’environnement physique (pollution atmosphérique) sur l’issue de la grossesse (croissance foetale et risque de prématurité) indépendamment chez des femmes enceintes résidant dans des zones urbaines et rurales. Ce travail s’est appuyé sur les données issues de la cohorte bretonne mère-enfant PELAGIE, qui a inclus 3421 femmes enceintes entre 2002- 2006. Les paramètres anthropométriques et l’âge gestationnel à la naissance ont été renseignés à l’accouchement par le personnel médical. Le contexte urbain et rural breton a été caractérisé à partir de la définition des unités urbaines de l’INSEE. Les concentrations annuelles de pollution atmosphérique (dioxyde d’azote (NO2)) ont été modélisées à une échelle de 100 m à partir d’un modèle de "land-use regression" développé à l’échelle européenne. Enfin, le niveau socio-économique des IRIS a été estimé à l’aide d’un indice de désavantage social - construit à partir des données du recensement de l’INSEE et dont la validité et l’adaptabilité à des territoires à la fois urbains et ruraux a été examinée au préalable. Nos résultats suggèrent une influence délétère d’un contexte de vie socioéconomique défavorable sur la croissance intra-utérine, spécifiquement chez les femmes résidant en milieu rural. Nous avons également observé une augmentation du risque de prématurité associée à des niveaux > 16.4 μg.m-3 de NO2 dans l’air, à l’inverse, uniquement chez les femmes résidant dans des zones urbaines. Les associations entre l’exposition à la pollution atmosphérique et les marqueurs de la croissance intra-utérine, bien que sexe-spécifiques, ne semblent en revanche pas varier sensiblement suivant le gradient urbain-rural. Ce travail confirme la nécessité d’évaluer l’influence des inégalités sociales et environnementales sur le développement intra-utérin et de considérer l’importance et le rôle du contexte de vie, notamment urbain-rural, dans la formation de ces inégalités. / Pregnancy is a sensitive and critical period for the development of the child and the health of adults-to-be. The biological and physiological adaptation of the body dealing physical and psychosocial stressors during this period may exert its effects in adulthood (and possibly over several generations). This delayed toxicity presupposes intrinsically the need to study the effects of exposure to environmental risk factors during fetal life using a holistic approach involving risk factors at both the micro (individual characteristics) and the macro level (physical and psycho-social context). Given the heterogeneity of the Breton territory in which this work was conducted, we explored whether the impact of social inequalities and the physical environment (air pollution) on birth outcomes (fetal growth and the risk of prematurity) could be modified according to an urban or rural place of residence. This work was based on data collected as part of the Breton mother-child cohort PELAGIE, which had included 3421 pregnant women between 2002- 2006. The anthropometric parameters and gestational age at birth were measured by medical personnel at delivery. We defined urban and rural areas according to the definition of “urban units” from the National Census Bureau (INSEE). The annual concentrations of air pollution (nitrogen dioxide (NO2)) were estimated using a land-use regression modeled at a 100 m scale and developed as part of an European project. Finally, neighbourhood deprivation was estimated using a composite index developed at census blocks level and whose use was legitimated over both urban and rural areas. Neighbourhood deprivation was associated with an increased risk of infants with fetal growth restriction, only for women living in rural areas. We also observed an increased risk of preterm birth associated with NO2 concentrations > 16.4 μg.m-3, only among women residing in urban areas. The associations between air pollution and fetal growth, although sex-specific, did not seem on the other hand, to vary significantly according to the urban-rural spectrum. This work confirms the need to explore the influence of both social and environmental inequalities on intrauterine development, and to assess the role of place-based factors, such as the urban-rural context, in shaping these inequalities.
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Conflits environnementaux en territoire industriel : réappropriation territoriale et émergence d'une justice environnementale : le cas de l'étang de Berre et de Fos-sur-Mer / Environmental conflicts in industrial areas : territorial re-appropriation and emergence of an environmental justice : the case of the Etang de Berre and the Fos gulfOsadtchy, Clara 06 July 2015 (has links)
La thèse explore les significations socio-spatiales de plusieurs dynamiques conflictuelles relatives à l'aménagement et à l'environnement en territoire fortement industrialisé. L'analyse porte sur les raisons et la genèse de mobilisations d'habitants et d'acteurs à l'oeuvre depuis les années 2000 autour de l'étang de Berre et du golfe de Fos (Bouches-du-Rhône), territoire en partie annexé pour les besoins du port autonome de Marseille depuis un siècle. La première partie présente les principaux enseignements des sciences humaines sur la compréhension des conflits et propose une lecture spécifique lorsque la scène de ceux-ci engage l'existence de risques industriels. La seconde partie est une photographie, enrichie d'une approche historique, des réalités de la cohabitation entre les villes et les sites à risques sous l'angle des représentations sociales de l'espace vécu, des enjeux environnementaux et des politiques de gestion des risques industriels. La troisième partie s'attache à restituer et analyser plusieurs conflits liés à l'implantation d'un incinérateur, à l'aménagement portuaire et à la mise en oeuvre de nouvelles réglementations en matière de risques industriels et d'urbanisme. La thèse montre que les mobilisations opèrent une mise au jour des fractures du territoire et des inégalités environnementales constitutives des territoires industriels. Elles sont à la fois des objets socio-politiques, démocratiques etenvironnementaux et mettent en jeu des formes de réappropriation territoriale et de justice environnementale.Cette recherche ouvre des perspectives dans l'étude du potentiel d'émergence d'une éco-citoyenneté et de l'intégration sociale de la question environnementale sur des territoires à forte charge environnementale. / The thesis explores the socio-spatial meanings of several conflicting dynamics related to the environment, anddevelopment in a heavily industrialized territory. The analysis focuses on the reasons for and the genesis of mobilizations by inhabitants and actors at work since the 2000s around the Etang de Berre and the Fos gulf (Bouches-du-Rhône), a territory which has been partly annexed for a century to serve the development of the Autonomous Port of Marseille. The first part presents the main social sciences lessons which help to understand the conflict and offers a specific reading when the situation is tied to the existence of industrial risks. The second part is a photograph, enhanced by a historical approach, of the realities of the coexistence between cities and risky sites from the perspective of social representations of livedspace, environmental issues and industrial risk management policies. The third part seeks to restore and analyze several conflicts related to the implementation of an incinerator, port development, and the implementation of new regulations in matters of industrial, and urban risks. The thesis shows that the mobilizations are working on an update of the territory’s fractures and the environmental inequalities inherent to industrial territories. They are socio-political, environmental and democratic objects, and involve forms of territorial reappropriation and environmental justice. This research opens newperspectives in the study of the potential for the emergence of eco-citizenship and the social integration of environmental issues on territories which have a high ecological burden.
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