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Les lectures antiques de l'Oreste d'Euripide / The antique readings of the Oreste d' EuripidMichel, Rozenn 20 January 2017 (has links)
De spectacle vivant, le théâtre d'Euripide devient très vite une pièce de collection dont la conservation, comme celle des deux autres grands poètes dramatiques, Eschyle et Sophocle, est décrétée par le législateur athénien Lycurgue. Très vite aussi, il est commenté, critiqué, enseigné. À travers les témoignages de sa réception, on veut comprendre quellesinterprétations antiques étaient proposées d’une tragédie d’Euripide, l’Oreste. On cherche dans le premier chapitre à établir la réception du personnage lui-même et de l’acte qui lui apporte une gloire équivoque – la vengeance du père par le meurtre de la mère – dans la tradition mythographique et judiciaire, et voir quelle part y prennent les questions posées parl’Oreste d’Euripide. Le deuxième chapitre examine la place que la tragédie occupe dans l’enseignement antique par l’étude des textes scolaires, exercices élémentaires découverts sur les papyri, manuels de rhétoriques, exercices types (progymnasmata) et déclamations. Les troisième et quatrième chapitres étudient les extraits les plus commentés : d’abord, les deux scènes les plus célèbres, le récit du messager et le diptyque de la maladie d’Oreste, qui se distinguent par la façon dont est traité leur sujet, le récit d’une assemblée politique et la représentation de la folie ; puis, des morceaux choisis pour leur genre, lyrique ou gnomique. Enfin, on examine dans le dernier chapitre les témoignages des spécialistes du « livre », de ceux qui ont transmis, édité, commenté, conservé l’Oreste d’Euripide. / From performing art, Euripides’ theatre very soon becomes a piece of collection, whose preservation, as for the two other Great tragedians, Aeschylus and Sophocles, is decreed by the Athenian statesman Lycurgus. It also is soon commented, criticized, taught. Through the reception’s testimonies, we want to understand which interpretations were given of anEuripidean tragedy, the Orestes, in the Antiquity. In the first chapter, we try to determine how Orestes’ figure itself and the equivocal glory of his act – i.e. avenging his father by killing his mother – were perceived in the mythographical and judiciary tradition, and which importance both of them give to the issues which are at stake in Euripides’ Orestes. The second chapter investigates which place the drama takes in teaching in Antiquity through school-texts, elementary exercises discovered on papyri, rhetoric handbooks, model exercises (progymnasmata) and declamations. The third and fourth chapters study the most commented extracts : first, the two most famous scenes, the messenger’s speech and thediptych of Orestes’ illness, which stand out through the treatment of their subject, i. e. the narration of a political assembly and the representation of madness ; then, some selected pieces on generic criteria, lyrical or gnomical. Finally, we investigate in the last chapter the testimonies of « book »’s specialists, of those who have transmitted, published, commented, preserved the Euripides’ Orestes.
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Le combat de cavalerie dans le monde romain du Ier siècle a.C. au VIe siècle p.C. / Cavalry warfare in the Roman world from the 1st century BC to the 6th century ADPetitjean, Maxime 09 December 2017 (has links)
L’étude a pour objet le combat de cavalerie dans le monde romain du Ier siècle a.C. au VIe siècle p.C. Il s’agit d’un travail de synthèse, traitant de la doctrine d’emploi de la cavalerie aux époques impériale et proto-byzantine. Les questions organisationnelles et stratégiques sont abordées, mais la focale est surtout mise sur la tactique et la physionomie du combat. L’objectif de cette recherche est de rendre compte de l’évolution de l’art de la guerre durant la fin de l’Antiquité en analysant spécifiquement les enjeux liés au développement et à l’utilisation de la cavalerie. L’importance croissante des troupes montées dans la stratégie impériale marque en effet une rupture importante dans l’histoire de l’armée romaine. Au primat des guerres offensives, de la bataille rangée et de l’infanterie lourde succède progressivement celui de la temporisation, de la guérilla frontalière et des cavaliers-archers. Ces changements, qui n’ont jamais fait l’objet d’une analyse approfondie, sont ici situés dans le temps long de l’Antiquité romaine. Le dialogue des sources narratives, techniques, figurées et archéologiques permet de dégager un schéma évolutif cohérent, un « développement organique des formes de combat » (Hans Delbrück) que nous nous efforçons de réinscrire dans le contexte plus large de l’évolution de la culture militaire impériale, en attachant une importance particulière au rapport des Romains à la guerre et à leur perception idéale des rôles respectifs de l’infanterie et de la cavalerie. / This study is about cavalry warfare in the Roman world from the 1st century BC to the 6th century AD. It is a work of synthesis dealing with the employment doctrine of cavalry in the imperial and early Byzantine eras. Organizational and strategic issues are discussed, but the focus is mainly put on tactics and battle mechanics. The aim of this research is to account for the evolution of the art of war during the end of Antiquity by analyzing specifically the stakes involved in the development and use of cavalry. The growing importance of mounted troops in the imperial strategy marks an important change in the history of the Roman army, with a gradual shift from offensive warfare, pitched battle and heavy infantry toward deception, frontier warfare and mounted archery. These changes, which have never been the subject of a thorough analysis, are here reviewed in the overall context of Roman history. The cross-analysis of narrative, technical, iconographic and archaeological sources reveals a coherent evolutionary pattern, an "organic development of forms of combat" (Hans Delbrück), which we endeavor to reinsert in the wider context of a changing Roman military culture, attaching particular importance to the Romans' relationship to warfare and to their ideal perception of the respective roles of infantry and cavalry.
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La ville romanesque dans Salammbô de Gustave Flaubert et L'Amante du pharaon de Naguib Mahfouz / The romantic city in Salammbô by Gustave Flaubert and Rhodopis, the lover of the Pharaoh by Naguib MahfouzKhalaf Abd Al Jaleel, Zeena 02 December 2011 (has links)
Lieux d'ouverture et de brassage culturel, les villes alimentent fantasmes et utopies. Elles grouillent, gagnent sur la campagne. L’enquête porte ici sur la ville antique, Carthage dans Salammbô de Gustave Flaubert et Abou de l’Égypte pharaonique dans L’Amante du pharaon de Naguib Mahfouz. La thèse interroge la représentation de la ville dans l’oeuvre romanesque de Gustave Flaubert (1821-1880), et de Naguib Mahfouz, maître de la littérature arabe (1911-2006). Notre point de départ est la question suivante : "Quelle est l’importance de la ville chez nos deux romanciers ?". L’analyse combine une perspective comparative, historique, et thématique. Elle met en valeur la réception créatrice par Mahfouz du roman français du XIXe siècle. / Places of openness and cultural mixing, cities feed fantasies and utopias. They swarm, taking over the countryside. The subject of investigation here is the city in antiquity, Carthage in Gustave Flaubert's Salammbo, and the Egyptian city of Abou during the times of the Pharaohs in Naguib Mahfouz' Pharaoh's Lover. The thesis examines the representation of the city in the novels of Gustave Flaubert (1821-1880), and Naguib Mahfouz, the master of Arabic literature (1911-2006). Our starting point is the following question, "What is the importance of the city for the two novelists?" The analysis brings together comparative, historic and thematic perspectives. It show cases the creative manner in which Mahfouz received French 19th century novels.
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La Description du Tableau représentant le monde par Jean de Gaza : édition, traduction, commentaire / The Description of the Depiction of the World by John of Gaza : edition, French Translation, CommentaryRenaut, Delphine 07 December 2009 (has links)
Ce travail de thèse porte sur l’édition, la traduction et le commentaire de la Description du Tableau représentant le monde par Jean de Gaza. Ce poème de sept cent trente-deux vers (29 trimètres iambiques et 703 hexamètres) écrit en grec est datable de la première moitié du VIe siècle. La nouvelle édition s’appuie non seulement sur l’examen du témoin principal, le Parisinus Suppl. gr. 384, mais aussi sur la mise en perspective des copies apographes et des éditions anciennes. La traduction, en français, est le premier travail de ce type proposé dans une langue moderne. Les notes ont pour finalité d’aider la compréhension de la lettre du texte. Le commentaire, quant à lui, s’organise autour de deux thèmes : d’une part la relation entre la Description rhétorique et l’iconographie qui peut lui être associée, de l’autre des considérations sur la poétique de Jean de Gaza à travers l’étude littéraire, intertextuelle et philosophique du poème. Les Annexes comportent un lexique, la scansion intégrale du poème, les illustrations, la bibliographie, les indices et tables et la table des matières. / The aim of the present doctoral dissertation is to edit, translate and comment the Description of the Depiction of the World by John of Gaza. One can date this seven hundred and thirty two verses poem (29 trimetres and 703 hexametres) written in Greek to the first part of the VIth Century A.D. The new edition of the poem relies on studying the main manuscript (Parisinus Suppl. gr. 384) as well as considering the apograph copies and the ancient editions. The translation into French is the first work of that type ever offered in any modern language.The notes help the direct understanding of the text. The commentary is divided according to two prospective: first, the relation between the rhetorical Description and the associated iconography, second, some considerations about John of Gaza’s Poetic through the literary, intertextual and philosophical study of his poem. The Annexes contain a lexicon, the integral scansion of the poem, illustrations, bibliography, indices and tables and the general table of contents.
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Etre sœur sur la scène tragique : Electre dans l’Athènes du Ve siècle et dans l’Europe moderne (1525-1830) / Being a sister on the tragic stage : Electra in Athens in the Vth century and in modern Europa (1525-1830)Saint Martin, Marie 15 October 2011 (has links)
Dans la réadaptation d’un mythe, l’évolution des mentalités, notamment en ce qui concerne les représentations familiales, donne lieu à de larges remaniements de l’intrigue proposée par la tradition antique. Le mythe d’Electre, peut-être parce qu’il propose un modèle déjà compliqué à assumer pour les Grecs anciens (un fils tuant sa mère), est l’objet d’une transmission difficile. La rareté des Electre au XVIIe siècle, puis les innovations auxquelles les dramaturges sont contraints pour les adapter dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, attestent ces difficultés. Le personnage d’Electre, en tant que sœur, subit des modifications en profondeur, même si elle demeure toujours fidèle à l’idéal de réunion familiale : désormais, cette réunion inclut la mère, ce qui implique un regard très différent sur le matricide. Les réactions de la jeune fille sont parfois difficiles à comprendre ; on peut néanmoins les rattacher, d’un point de vue juridique et social, à des normes auxquelles elles obéissent, même lorsqu’elles semblent les transgresser. La période durant laquelle le mythe d’Electre est le plus dynamique en Europe correspond à un nouvel intérêt pour les relations familiales. L’on peut noter, dans la tragédie, une transition entre des pièces (au XVIIe siècle) où le rôle de la sœur demeure largement indifférencié, vers des pièces (au XIXe) où la sœur est un personnage compris pour la richesse de la relation qu’il entretient avec le frère. Les intrigues consacrées à Electre mettent en avant la relation du frère et de la sœur : cette spécificité contribue à expliquer pourquoi la fable connaît un tel essor, à l’époque même du drame bourgeois. / When adapting a myth to theatre, the plot from the original antique tradition is often largely modified to suit the audience’s mentality of the time, especially as far as the reprensentation of the family ties is concerned. Perhaps because it proposes a model which is complicated even for ancient Greeks to accept (that of a son killing his mother)The Electra myth has had a difficult transmission through the ages. The rare occurences of Electra in the XVIIth century, and the necessary innovations that playwriters had to invent to adapt the subject during the second half of the XVIIIth century confirm those difficulties. As a sister, Electra’s character is deeply modified. Even if she remains attached to an ideal of family unity, this reunion now includes the mother, which implies a totally different view of the matricide in the original text. Although the young woman’s reactions are sometimes difficult to understand, from a legal and social point of view they can be linked to the norms to which they obey, even when they seem to break them. The Electra myth is at its most dynamic time in Europe when a new interest in familial relationships is growing. In tragedy, there is a noticible transition between plays in the XVIIth century where the role of the sister is widely unspecialized, to plays in the XIXth century where the sister character is recognised for its rich relationship with the brother. Intrigues dedicated to Electra stress the relationship between the brother and sister: that specificity helps to explain why this antique fable is so popular at the very same time as the drame bourgeois.
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Une archéologie du commun : mises en scène du chœur tragique dans les théâtres nationaux (1973-2010 – Allemagne, France, Royaume-Uni) / Archaeology of the Common : performances of the tragic chorus on national stages (1973-2010 – France, Germany, United-Kingdom)Baudou, Estelle 28 June 2018 (has links)
À partir des mises en scène de L’Orestie d’Eschyle, d’Œdipe roi de Sophocle et des Bacchantes d’Euripide diffusées dans les institutions nationales en Allemagne, en France et au Royaume-Uni entre 1973 et 2010, la thèse procède à une archéologie du commun, en explorant, d’une part, le concept de commun, et en particulier ses enjeux politiques, à travers une analyse des mises en scène contemporaines du chœur tragique et en étudiant, d’autre part, ces mises en scène à travers l’expression du commun. Ce travail propose donc de mettre au jour la construction et la circulation du discours sur le commun dans et entre ces trois pays. L’analyse des spectacles, d’abord, expose les éléments qui font ou entendent faire du chœur une incarnation du commun et met en perspective ces choix avec la réception de la tragédie grecque. Le discours sur le commun qui se construit ainsi au théâtre est ensuite confronté aux discours philosophiques et anthropologiques du moment mais aussi aux événements économiques, politiques et sociaux afin de faire apparaître les échos, les analogies, les ruptures et les discontinuités. Ainsi, entre 1973 et 1980, la mise en scène du chœur des Bacchantes a donné du commun une représentation utopiste où la communauté est fondée par le rituel. Dès 1980, à partir des Orestie de Peter Stein et Peter Hall qui tiennent lieu de modèles, le chœur devient un collectif où ce que les individus ont en commun est précisément leur singularité. Dans la continuité, jusqu’en 1999, les mises en scène d’Œdipe roi racontent la naissance de l’individu moderne à laquelle le chœur sert de cadre archaïque. Enfin, et malgré les tentatives dans des mises en scène de L’Orestie, au tournant du millénaire, pour refonder la communauté à partir d’une mémoire commune, les tragédies grecques montées dans les années 2000 présentent un désespoir de communautés – au double sens objectif et subjectif de l’expression. Cette archéologie du commun, qui reflète la globalisation à l’œuvre, est donc en creux une archéologie de l’individu. / Analysing productions of Aeschylus’ The Oresteia, Sophocles’ Oedipus the King and Euripides’ The Bacchai in national theatres in France, Germany and the United-Kingdom between 1973 and 2010, this thesis proposes an archaeology of the common (in the sense of « what we have in common ») both exploring the political implications of the concept – thrown into sharp relief by the various ways ancient choruses were staged – and studying the productions themselves through the type of community that they make manifest. This work intends to highlight the construction and the circulation of contemporary discourses about the common within, and between, these three countries. Performance analyses first focus on the elements that make, or intend to make, the chorus into an incarnation of the common and put these choices into perspective through the reception of Greek tragedy. The discourse about the common thus built in theatres, is then confronted with philosophical and anthropological discourses, as well as with economic, political and sociological events in order to call attention to echoes, analogies, disruptions and discontinuities. Thus, between 1973 and 1980, performances of choruses in The Bacchai were built upon rituals, putting forward a utopian conception of the common. From 1980 onward, as Peter Stein’s and Peter Hall’s Oresteia became established models, the chorus morphed into a collective in which individuals had their singularity in common. Following this, until 1999, the performances of Oedipus the King hailed the birth of the modern individual, for whom the chorus acts as archaic backdrop. Lastly, and despite attempts in performances of The Oresteia at the turn of the millennium to rebuild a community out of common memory, Greek tragedies staged in the 2000s show the despair of, and about, communities. This archaeology of the common, reflecting the globalisation of European societies, is therefore indirectly an archaeology of the individual.
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La peinture de portraits à l’époque hellénistique et romaine : textes et images / Portrait painting in Hellenistic and Roman Period : texts and ImagesBoura, Vasiliki 31 January 2014 (has links)
Dans cette étude, nous examinons le développement du portrait peint à l’époque hellénistique et romaine dans une aire géographique étendue qui couvre la Grèce continental, l’Italie du Sud et les régions d’Égypte où la civilisation gréco-romaine fut présente. Étudier la peinture des portraits, conservée sous une forme très lacunaire, exige deux méthodes parallèles : l’approche de la théorie par les sources écrites, ainsi que la constitution d’un corpus archéologique des œuvres conservées. Notre but est d’organiser la documentation pour mettre en évidence certains dossiers utilisant une approche analytique, susceptible d’initier une discussion sur la construction des notions qui fabriquent le portrait antique. Le portrait peint est vu à la lumière d’une documentation textuelle enrichie et se croise avec les images que notre conception reconnaît sur les monuments peints, comme des représentations qui expriment la relation étroite entre le modèle original et sa figuration picturale. / Object of this research is the study of the development of portrait painting in the Hellenistic and Roman period through the monuments from continental Greece, South Italy and the areas of Egypt, where the Greco-Roman civilization was present. The study of ancient portrait painting, which is preserved in a very fragmentary form, demands a double approach: the study of the theory through the literary documentation and the display of an archeological catalogue through the preserved monuments. Aim of this research, is to organize the documents using an analytical approach, witch initiates a discussion of concepts that contributes to the construction of notions of the ancient portrait. The painting of portraits is seen through a comparison of a textual enriched documentation, and the painted images, that our conception recognizes as representations, expressing the close relationship between the original model and its pictorial representation.
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Le culte de Liber Pater en Italie : identité divine et pratiques rituellesGuénette, Maxime 12 1900 (has links)
Ce mémoire s’articule autour de trois sections distinctes : dans la première, nous examinons la figure divine de Liber Pater et la perception de cette divinité dans l’Italie romaine. Liber ne cesse de surprendre les chercheurs entre autres grâce à son association avec Dionysos, c’est pourquoi il est nécessaire de s’attarder à une question simple, mais cruciale : qui est Liber Pater? Nous soulignons à travers cette section que Liber est une divinité agraire reconnue au sein du panthéon de Rome et recevant ainsi un culte public à travers les Liberalia et la triade qu’il forme avec Cérès et Libera. La pérennité de Liber sur la libertas y est aussi remise en jeu : plutôt que de concevoir une liberté politique, il faut s’attarder à une liberté physique et mentale. Dans la deuxième section, nous établissons une connexion sur le territoire italien entre Liber et Dionysos-Bacchus grâce au processus d’acculturation qui s’est concrétisé avec l’arrivée de Dionysos en Grande-Grèce au VIIIe et VIIe siècle av. J.-C. Nous explorons par la suite, à travers la tutelle de Liber et Bacchus sur le vin ainsi que la répression des Bacchanales, les formes hétérogènes qu’ont pu prendre les rituels et les cultes dédiés à ces divinités. Finalement, notre dernière section se penche sur le culte de Liber en Italie au Haut-Empire. Pour y parvenir, nous utilisons le cadre méthodologique de la lived ancient religion qui s’intéresse au spectre des stratégies religieuses pouvant être mises en place pour communiquer avec Liber, que ce soit à travers le don, la prière, le geste, le sacrifice, etc. Ce modèle d’analyse nous donne l’opportunité de nous intéresser au culte vécu de Liber, nous rapprochant ainsi de l’expérience religieuse des individus. Nous démontrons, grâce à un corpus épigraphique comportant plusieurs types d’inscriptions, que de nombreuses stratégies de communication étaient utilisées, notamment les rituels du votum, de la dedicatio, et de la consecratio à travers le don d’objets tels des autels et des statues. En groupe, ces stratégies se complexifient puisque le phénomène associatif produit une diversification cultuelle significative : plusieurs associations romaines, toutes différentes les unes des autre dans leurs pratiques et leur composition, honoraient Liber et ses bienfaits. / This dissertation is structured in three distinct sections: in the first one, we examine the divine figure of Liber Pater and the perception of this divinity in Roman Italy. Liber never ceases to surprise scholars, mostly because of his association with Dionysus, so it is necessary to address a simple but crucial question: who is Liber Pater? We emphasize in this section that Liber is an agrarian deity recognized within the pantheon of Rome and thus receives a public cult through the Liberalia and the triad that he forms with Ceres and Libera. The tutelage of Liber on libertas is also questioned: rather than understanding it in terms of political freedom, we must rather focus on a physical and mental freedom. In the second section, we establish a connection on the Italian territory between Liber and Dionysus-Bacchus thanks to the process of acculturation that took place with the arrival of Dionysus in Magna Graecia in the 8th and 7th century BC. We then explore, through the tutelage of Liber and Bacchus over wine as well as the repression of the Bacchanalia, the heterogeneous forms that the rituals and cults dedicated to these deities may have taken. Finally, our last section dives into the cult of Liber in Italy in the Early Empire. To do so, we use the methodological framework of lived ancient religion, which focuses on the spectrum of religious strategies that can be put in place to communicate with Liber, be it through donation, prayer, gesture, sacrifice, etc. This model of analysis gives us the opportunity to focus on the lived worship of Liber, therefore bringing us closer to the religious experience of individuals. We demonstrate, through an epigraphic corpus comprising several types of inscriptions, that numerous communication strategies were used, notably the rituals of votum, dedicatio, and consecratio through the donation of objects such as altars and statues. In groups, these strategies become more complex since the associative phenomenon produces a significant cult diversification: several Roman associations, all different from one other in their practices and composition, honored Liber and his benefits.
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Médée en échos dans les arts : La réception d’une figure antique, entre tragique et merveilleux, en France et en Italie (1430-1715) / Echoes of Medea on the arts : The reception of a classical figure, between tragic and magical material, in France and Italy (1430-1715)Platevoet, Marion 13 December 2014 (has links)
Le mythe de Médée, reçu par la première modernité comme un paradigme complet depuis la Conquête de la Toison d’or jusqu’à son retour sur le trône de Colchide, compose un prisme à multiples facettes : « Médée-tueenfant » (La Péruse), le personnage légué par la tragédie attique et devenu archétype d’une violence contrenature, y croise Médée magicienne, qui bouleverse le lignage et la ligne du temps, mais aussi la princesse orientale éprise d’un héros civilisateur. Pétrie par la culture chrétienne et admise au répertoire des arts officiels, cette figure ambivalente se rend perméable aux recherches esthétiques et aux débats éthiques des Temps modernes, en vue de l’expression de l’horreur, de l’allégorisation de la gloire, comme dans la représentation des passions.Or, la fondation de l’Ordre de chevalerie de la Toison d’or au duché de Bourgogne, en 1430, jusqu’à la fin de la Guerre de succession d’Espagne où se redessine la carte des puissances européennes, fait de la fable un miroir fictionnel privilégié des jeux de pouvoir entre les grandes dynasties européennes, en tant qu’instrument du discours programmatique du Prince. Dans le paysage culturel d’influences communes que forment les Cités-États de l’Italie et le royaume de France, cette étude montre, par la réunion de l’iconographie de Médée, l’analyse de saprésence dans les imprimés et de ses réécritures à la scène d’après l’antique, comment les échanges entre les arts visuels et les arts du texte oeuvrent à l’établissement d’un motif héroïque paradoxal. Ou comment Médée « devient Médée », renouvelant le serment que lui avait fait jurer Sénèque : « Fiam ». / The exceptional scope provided by the myth of Medea, which spans from the Conquest of the Golden Fleece to her return to the throne of Colchis, was received in its entirety by the Early Modern Arts and offers a multi-faced prism : Medea “tue-enfant” (La Péruse), the character left by the Ancient ancient Greek tragedy that became an archetypal figure of monstrous violence, crosses the path of the oriental lover of a civilizing hero, and also the enchantress who scatters lineages and timelines. Sculpted by the Christian culture and allowed into the official artistic repertory, this ambivalent figure absorbs the aesthetics and ethical debates of modernity. Indeed, Her Medea’s myth can be used for the expression of horror, allegories of glory, as well as expression of the passions.In addition, from the establishment of the Order of the Golden Fleece, by the Duke of Burgundy in 1430, to the end of the War of the Spanish Succession (which redefined the entire map of major European powers), Medea’s myth becomes one of the most efficient fictional mirrors of the political disputes between the most influential families of Europe, as an instrument of the publication of the Prince programme. Into the landscape of the cultural influences shared by the States of Early Italy and the French Kingdom, this study intends to show, by analysingthe spread of iconography of Medea, her presence in printed material and her classical performance reception and rewriting, how the exchanges between visual and literary productions work towards the definition of a paradoxical heroic standard. Where Medea “becomes Medea” and renews the oath that Seneca made her take: “Fiam”.
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Etudes de l'architecture navale égyptienne de la Basse Epoque : nouvelle évidence archéologique et essai de restitution en 3D / Studies of the Egyptian naval architecture of the Late Period : new archaeological evidence and an attempt at a 3D reconstructionBelov, Alexandre 31 January 2014 (has links)
La thèse propose une étude de l’architecture navale égyptienne de la Basse Époque (722-332 avant J.C.). Les vestiges iconographiques, épigraphiques et archéologiques existant sur ce sujet sont très maigres. Ainsi les recherches proposées se fondent principalement sur des nouvelles données archéologiques. Les fouilles menées par l’Institut d’Archéologie Sous-Marine (IEASM) en Égypte ont permis de découvrir plus de soixante bateaux datés du XIe au Ier s. av. J.-C dans les ports et les canaux de la ville engloutie de Thônis-Héracléion. En excellent état de conservation, il s’agit de la plus grande accumulation des bateaux antiques jamais retrouvés et au moins dix-huit d’entre eux sont datables de la Basse Epoque. La construction du bateau 17, qui constitue le sujet principal de la thèse, a été étudiée pendant trois saisons des fouilles (2009-2011). Le volume des nouvelles informations acquises est considérable et permet non seulement d’analyser en détail la construction du bateau en question mais aussi de tirer les conclusions plus générales concernant les principes et les méthodes de l’architecture navale en Egypte caractéristiques de cette époque. Plusieurs décisions techniques restent uniques à la tradition d’architecture navale égyptienne ainsi que l’est le choix d’essences locales pour la construction. Les traits de construction analysés dans la thèse sont systématiquement comparés aux documents iconographiques, épigraphiques et archéologiques disponibles. Il faut souligner l’importance de la description du bateau égyptien « baris » par Hérodote (« Histoires » II.96, env. 450 av. J.-C.) qui correspond bien à la construction du bateau 17 d’Héracleion. La première version du modèle 3D de ce bateau permet d’évaluer ses capacités techniques principales. La thèse proposera une comparaison entre le génie maritime égyptien de la Basse Epoque et ceux de la Méditerranée contemporaine. / The thesis is devoted to the study of Ancient Egyptian boatbuilding during the Late Period (722-332 BC). Iconographic, epigraphic and archaeological evidence on the subject being so scarce, the thesis is based mainly on a recently acquired archaeological data. Underwater excavations by the European Institute of Underwater Archaeology (IEASM) in Egypt allowed locating more than sixty ships dating from the 11th to 1st century BC in the harbour area and channels of the submerged city of Thonis-Heracleion. At least eighteen of these well-preserved ships are dated to the Late Period. The construction of ship 17 that has been studied during three excavation seasons (2009-2011) constitutes the main subject of current thesis. The considerable volume of new data allows not only to consider in detail the construction of the ship in question but also to propose several general conclusions on the constructional principles and methods characteristic to the Late Period. Many of these are unique to the Ancient Egyptian boatbuilding tradition as is the choice of local wood species for the construction. New archaeological data is compared throughout the research to existing iconographic, epigraphic and archaeological evidence. It is necessary to underline the importance of the description by Herodotus (“Histories” II.96, c.450 BC) of the local Egyptian ship “baris” as it corresponds well to the construction of ship 17. First version of the three-dimensional model of this ship allows estimating its major technical characteristics. The thesis proposes a comparison between the Late Egyptian and contemporary shipbuilding traditions of the Mediterranean.
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