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Le fair use et le fair dealing : étude de droit comparéEl Khoury, Pierre Y. 07 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Il est possible d’utiliser dans certains cas les œuvres protégées par le droit d’auteur sans la permission préalable du titulaire du droit. L’étude des exceptions consacrées par le législateur ou affinées par la jurisprudence révèle les équilibres réalisés entre les différents intérêts. Par le biais du fair use et du fair dealing, les utilisateurs aux États-Unis et au Canada bénéficient respectivement des espaces de liberté, pourtant conditionnée. Les conditions d’application ne sont pas les mêmes dans les deux pays, et les divergences dans la reconnaissance et dans l’application de ces exceptions n’engendrent pas les mêmes conséquences sur la balance des intérêts. À première vue, on est enclin à penser que les intérêts des utilisateurs sont mieux respectés par le biais du fuir use aux États-Unis que par le biais du fair dealing au Canada, du fait que les usages permis au titre du fair use ne sont pas limités à des cas exhaustifs. Néanmoins, la loi canadienne ne mentionne ni l’obligation de respecter les intérêts économiques du titulaire du droit, ni des critères d’appréciation du caractère équitable de l’utilisation. Le fair dealing pourrait donc recevoir une interprétation non restrictive et méconnaître ainsi les intérêts du titulaire du droit au bénéfice des intérêts des utilisateurs. Ce qui signifie la négation d’une exigence qui pourrait s’avérer néfaste pour les utilisateurs aux États-Unis. Par ailleurs, le degré de concordance avec le test des trois étapes n’est pas le même qu’il s’agisse de l’une ou de l’autre défense. Une attention s’avère nécessaire de la part du juge et du législateur pour une adaptation du fuir use et du fair dealing et pour une harmonisation éventuelle.
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L'humour et les infractions d'opinion : étude comparée des systèmes français et canadienBomare, Marie 11 December 2024 (has links)
Cet écrit propose une analyse de la réception de l’humour par le droit pénal français par l’intermédiaire des infractions d’opinion. Le cadre est limité à ces infractions relevant d’un régime spécifique en France afin de cerner un contentieux particulier : les poursuites exercées à l’encontre d’humoristes, de journalistes, de dessinateurs ou d’animateurs ayant prononcé certains dires ou dont l’œuvre a été publiée. Nous verrons que ces protagonistes peuvent être poursuivis sous le couvert de plusieurs infractions comme la diffamation, l’injure, ou l’incitation à la haine. Toutes ces infractions sont à concilier avec la liberté d’expression. Face à la singularité de ce contentieux et suite à l’importante influence européenne, la Cour de cassation module la répression en se servant de certains critères juridiques. Elle utilise notamment le critère du débat d’intérêt général et celui de la personne publique en tant que faits justificatifs. Néanmoins, les propos « graves » restent sanctionnés. L’analyse sera régulièrement complétée par des comparaisons avec le droit criminel canadien afin de faire ressortir des principes transcendant les deux systèmes répressifs ainsi que des divergences dans l’appréhension du discours comique. Il semble que l’expression humoristique échappe majoritairement au droit criminel. Il existe en effet moins d’infractions canadiennes qui, en France, relèveraient des délits de presse. Le Code criminel contient cependant le crime de libelle blasphématoire dont la possible inconstitutionnalité sera abordée. En outre, les juridictions canadiennes ont resserré les périmètres d’application des incriminations restantes afin de sanctionner uniquement les comportements les plus attentatoires à la société. Finalement, la plupart des auteurs de discours comiques ne semble pas pouvoir être criminellement inquiétée. D’ailleurs, il arrive à la Cour suprême de faire directement référence à l’humour. L’étude du droit canadien sera également l’occasion de s’attarder sur un nouveau courant doctrinal : la défense de plaisanterie. / This writing proposes an analysis of the reception of humor by the French criminal law through the infractions of opinion. The frame is limited to these infractions that are part of a specific regime in France to encircle a particular dispute: the law suits exercised against humorists, journalists, draftsmen or presenters having pronounced or published certain statements or drawing. We shall see that these protagonists can be charged under the cover of several offenses as defamation, insult, or incitement to hatred. All these offenses are to be reconciled with the freedom of expression. In front of the feature of this dispute and further to the important European influence, the Court of Cassation modulates the repression by means of certain legal criteria. It uses in particular the criterion of the debate of general interest and the one of the public person as justificatory. Nevertheless, the "serious" talks remain punished. The analysis will regularly be completed by comparisons with Canadian criminal law to highlight principles transcending both repressive systems as well as differences in the apprehension of the funny speech. It seems that the humorous expression escapes mainly the criminal law. There are indeed fewer Canadian offences which, in France, would constitute violations of the press laws. The Criminal Code contains however the crime of blasphemous libel, the possible unconstitutionality of which will be addressed. Besides, the Canadian jurisdictions tightened the scope of applicability of the remaining incriminations to sanction only the most prejudicial behavior to the society. Finally, most of the authors of funny speeches do not seem to be able to be criminally sanctioned. Moreover, sometimes the Supreme Court directly makes reference to humor. The study of Canadian law will also be the opportunity to linger on a new doctrinal current : the defense of prank.
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Connaissance et liberté dans la philosophie de l'éducation de Rudolf SteinerMorzadec-François, Irène 20 April 2018 (has links)
Le propos de la thèse est de montrer qu’au cœur des problèmes que pose l’éducation aujourd’hui se trouve la question du connaître et de la mort du penser dans des structures mentales intellectuelles abstraites. Le triomphe du nominalisme a entraîné l’oubli de l’expérience de la vérité; la vérité est devenue dépourvue d’intérêt. Évacuée des préoccupations de la science, celle-ci lui préfère l’idée d’efficacité, de système fécond et saturé. Mais tout cela, dira Steiner, n’est qu’un rêve plaqué sur le réel car « l’intellect est pensée automatique et routinière » (La Rencontre des Générations, p. 40) et l’on ne saurait éduquer l’enfant avec cette « pensée automatique et routinière ». Avec les forces mortifères de l’intellect on tue la vie, la passion pour la vie. Alors comment donner place dans l’éducation à l’intellect, à la science, sans en nier les grandes conquêtes; comment concilier cette intelligence abstraite avec la joie qui naît de la liberté créatrice, la joie de l’enfant qui joue et fait de l’être humain pleinement un être humain selon Schiller? Voilà le défi éducatif d’aujourd’hui, un défi que nous n’avons pas su encore relever à l’échelle de nos sociétés modernes et celles-ci se meurent dans l’ennui, le vide, la misère de l’âme avec son cortège de pathologies physiques et psychiques, d’asservissement et de dépendances. Il y a urgence à changer de perspective, à ancrer le “ travail ” de l’école – l’école de la famille, l’école de l’école, l’école de la vie – dans une expérience cognitive holistique de l’être humain et du monde et c’est ce qui sera à montrer. Notre hypothèse de départ, c’est que Steiner a une contribution décisive à faire sur la question de l’éducation, de ses fondements épistémologique et éthique. Du constat des pathologies actuelles de l’éducation devenue elle-même pathogène (Chap. I Mozart assassiné), découle l’idée qu’un secret a été perdu pour la conscience moderne : le chemin qui va de l’apparaître à l’être; et la vie s’est éteinte dans l’abstraction des constructions mentales (Chap. II Le secret perdu). Héritiers de la philosophie kantienne, nous sommes restés paralysés sur l’échelle de la célèbre métaphore de Wittgenstein (Tractatus logico-philosophicus, Proposition 6.54) sans le courage de la rejeter au loin après y être monté – die Leiter wegwerfen –; on est resté avec cette fracture du réel entre l’être et l’apparaître. Pour une éducation holistique de l’être humain il faut une nouvelle gnoséologie, une nouvelle éthique; Steiner propose l’épistémologie goethéenne fondée sur le développement de l’appréhension intuitive de l’archétype et, de son côté, ce qu’il appellera “l’individualisme éthique”, fondé sur le développement de l’intuition morale, un véritable dépassement du kantisme dont les conditions de possibilité seront montrées. (Chap. III Fondements gnoséologiques pour de nouvelles perspectives en éducation). Sur ces fondements l’éducation devient processus de guérison selon les trois grandes étapes de l’enfance et de la jeunesse que sont le développement d’une “volonté connaissante” chez le petit enfant puis du “sentiment connaissant” chez l’enfant de la deuxième enfance et du pouvoir de l’imagination créatrice, (Chap. IV Le pouvoir de l’imagination); enfin du “connaître voulant” de la jeunesse mise en mouvement par la transformation des idées en idéaux (Chap. V Le courage de la vérité). Sciences et techniques de l’éducation sont devenues art de l’éducation, un art qui intègre rigueur de la science et efficacité de la technique, qui repose sur un sens aigu de la responsabilité morale de l’éducateur et de l’enseignant, une responsabilité morale qui exige liberté et collégialité au sein d’une école indépendante de l’état et de la politique, pour être au seul service des enfants et de leur développement. (Chap.VI Sens et responsabilité morale). L’école redevient skolê, lieu d’ “oisiveté” où le devoir de savoir se transforme en joie de connaître et d’agir pour le monde. Là est la raison essentielle pour laquelle les écoles dites Steiner-Waldorf progressent en nombre partout dans le monde de façon exponentielle. La méthode suivie sera davantage “monstrative” que démonstrative car c’est regarder qui fait voir et écouter qui fait entendre. Pour cela il faut abandonner le plus possible le schéma linéaire de la pensée discursive, amener couche par couche, des perspectives qui peu à peu se creusent et s’approfondissent pour conduire à un moment d’attention extrême et d’intuition de l’idée, c’est-à-dire d’un “être-avec-l’idée”. On a alors quitté l’échelle de Wittgenstein. En conclusion, nous sommes partis du constat d’échec de l’éducation aujourd’hui; nous y mettons en évidence la part de l’héritage kantien d’un côté, behavioriste de l’autre et proposons un dépassement gnoséologique et éthique à partir de l’approche goethéenne et steinerienne de la réalité humaine dans son rapport au monde, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités pour une véritable éducation holistique qui confère à nouveau sens et propos à la vie, grandeur et dignité à l’être humain et fait de l’école un véritable lieu d’épanouissement et de croissance. / Le propos de la thèse est de montrer qu'au coeur des problèmes que pose l'éducation aujourd'hui se trouve la question du connaître et de la mort du penser dans des structures mentales intellectuelles abstraites. Le triomphe du nominalisme a entraîné l'oubli de l'expérience de la vérité; la vérité est devenue dépourvue d'intérêt. Évacuée des préoccupations de la science, celle-ci lui préfère l'idée d'efficacité, de système fécond et saturé. Mais tout cela, dira Steiner, n'est qu'un rêve plaqué sur le réel car "l'intellect est pensée automatique et routinière" (La Rencontre des Générations, p. 40) et l'on ne saurait éduquer l'enfant avec cette "pensée automatique et routinière". Avec les forces mortifères de l'intellect on tue la vie, la passion pour la vie. Alors comment donner place dans l'éducation à l'intellect, à la science, sans en nier les grandes conquêtes; comment concilier cette intelligence abstraite avec la joie qui naît de la liberté créatrice, la joie de l'enfant qui joue et fait de l'être humain pleinement un être humain selon Schiller? Voilà le défi éducatif d'aujourdřhui, un défi que nous n'avons pas su encore relever à l'échelle de nos sociétés modernes et celles-ci se meurent dans l'ennui, le vide, la misère de l'âme avec son cortège de pathologies physiques et psychiques, d'asservissement et de dépendances. Il y a urgence à changer de perspective, à ancrer le "travail" de l'école - l'école de la famille, l'école de l'école, l'école de la vie - dans une expérience cognitive holistique de l'être humain et du monde et c'est ce qui sera à montrer. Notre hypothèse de départ, c'est que Steiner a une contribution décisive à faire sur la question de l'éducation, de ses fondements épistémologique et éthique. Du constat des pathologies actuelles de l'éducation devenue elle-même pathogène (Chap. I Mozart assassiné), découle l'idée qu'un secret a été perdu pour la conscience moderne : le chemin qui va de l'apparaître à l'être; et la vie s'est éteinte dans l'abstraction des constructions mentales (Chap. II Le secret perdu). Héritiers de la philosophie kantienne, nous sommes restés paralysés sur l'échelle de la célèbre métaphore de Wittgenstein (Tractatus logico-philosophicus, Proposition 6.54) sans le courage de la rejeter au loin après y être monté - die Leiter wegwerfen-; on est resté avec cette fracture du réel entre l'être et l'apparaître. Pour une éducation holistique de l'être humain il faut une nouvelle gnoséologie, une nouvelle éthique; Steiner propose l'épistémologie goethéenne fondée sur le développement de l'appréhension intuitive de l'archétype et, de son côté, ce qu'il appellera "l'individualisme éthique", fondé sur le développement de l'intuition morale, un véritable dépassement du kantisme dont les conditions de possibilité seront montrées. (Chap. III Fondements gnoséologiques pour de nouvelles perspectives en éducation). Sur ces fondements l'éducation devient processus de guérison selon les trois grandes étapes de l'enfance et de la jeunesse que sont le développement d'une "volonté connaissante" chez le petit enfant puis du "sentiment connaissant" chez l'enfant de la deuxième enfance et du pouvoir de l'imagination créatrice, (Chap. IV Le pouvoir de l'imagination); enfin du "connaître voulant" de la jeunesse mise en mouvement par la transformation des idées en idéaux (Chap. V Le courage de la vérité). Sciences et techniques de l'éducation sont devenues art de l'éducation, un art qui intègre rigueur de la science et efficacité de la technique, qui repose sur un sens aigu de la responsabilité morale de l'éducateur et de l'enseignant, une responsabilité morale qui exige liberté et collégialité au sein d'une école indépendante de l'état et de la politique, pour être au seul service des enfants et de leur développement. (Chap.VI Sens et responsabilité morale). L'école redevient skolê, lieu d'"oisiveté" où le devoir de savoir se transforme en joie de connaître et d'agir pour le monde. Là est la raison essentielle pour laquelle les écoles dites Steiner-Waldorf progressent en nombre partout dans le monde de façon exponentielle. La méthode suivie sera davantage "monstrative" que démonstrative car c'est regarder qui fait voir et écouter qui fait entendre. Pour cela il faut abandonner le plus possible le schéma linéaire de la pensée discursive, amener couche par couche, des perspectives qui peu à peu se creusent et s'approfondissent pour conduire à un moment d'attention extrême et d'intuition de l'idée, c'est-à-dire d'un "être-avec-l'idée". On a alors quitté l'échelle de Wittgenstein. En conclusion, nous sommes partis du constat d'échec de l'éducation aujourd'hui; nous y mettons en évidence la part de l'héritage kantien d'un côté, behavioriste de l'autre et proposons un dépassement gnoséologique et éthique à partir de l'approche goethéenne et steinerienne de la réalité humaine dans son rapport au monde, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités pour une véritable éducation holistique qui confère à nouveau sens et propos à la vie, grandeur et dignité à l'être humain et fait de l'école un véritable lieu d'épanouissement et de croissance.
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Presse, pouvoir, représentation : le libéralisme et son aspiration à la liberté de l'expression écrite (1814-1830)Pelletier, Simon 28 June 2024 (has links)
Thèse en cotutelle, Université Laval, Québec, Canada, Philosophiæ doctor (Ph. D.) et École des hautes études en sciences sociales, Paris, France. / Cette thèse plonge dans l'intense débat sur la liberté de la presse qui traverse toute la Restauration française (1814-1830). Plus précisément, elle montre qu'à travers sa quête pour instituer et défendre la liberté de presse, le libéralisme aspire à modifier radicalement la nature du pouvoir. En ce sens, la liberté de la presse représente bien plus pour lui qu'un droit individuel : il s'agit aussi d'un moyen de bouleverser la manière dont le pouvoir *représente*, *se représente* et *se laisse représenter*. Dans un premier temps, cette thèse se penche sur une période de fécondité du libéralisme, pendant laquelle celui-ci érige des institutions conformes à ses principes. Elle reconstitue le dialogue entre plusieurs figures majeures de ce courant, particulièrement Benjamin Constant et François Guizot. Ce dialogue culmine dans l'adoption des célèbres lois de Serre de 1819. Il s'agit d'expliquer l'action du libéralisme en recourant à sa pensée. Dans un second temps, cette recherche se penche sur la période qui succède à l'adoption de ces lois, quand le libéralisme se retrouve placé malgré lui en position de résistance. Elle démontre que son action dépasse alors sa pensée. Pendant la décennie 1820, en effet, de nombreux journalistes libéraux s'approprient l'idéal de transparence des institutions énoncé pendant le débat parlementaire sur les lois de Serre. Cette réappropriation donne lieu à l'adoption de pratiques scripturales que n'avaient pas envisagé les principaux penseurs de ce courant, pratiques qui présagent étonnamment le visage futur de la profession. Le genre du compte rendu parlementaire se révèle ici de première importance : à travers lui se remarque l'ambition journalistique de creuser en deçà des apparences, de déjouer la duplicité inhérente au jeu politique. Cette ambition contamine d'ailleurs jusqu'aux plus humbles publications littéraires, qui à la fois pastichent et réinventent le genre du compte rendu. Avec la presse, la scène politique se montre désormais quotidiennement, à travers une narration des événements qui tend à ôter à ses principaux acteurs la maîtrise de leur apparaître. / This thesis delves into the intense debate on freedom of the press which persisted throughout the French Restoration (1814-1830). More precisely, it shows that through its quest to establish freedom of the press and defend it, liberalism aspires to radically modify the nature of power. In this sense, freedom of the press represents much more for liberalism than an individual right: it is also a means of disrupting the way in which power represents those it governs, to represent itself in their eyes, and to let itself be represented by them. Firstly, this thesis looks at a period of fertility, during which liberalism establishes institutions consistent with its principles. This thesis reconstitutes the dialogue between several major figures of this movement, especially Benjamin Constant and François Guizot. This dialogue culminated in the adoption of the famous "de Serre" laws of 1819. Our aim is to explain the action of liberalism by using its thinking. Secondly, this research focuses on the period following the adoption of these laws, when liberalism found itself placed, despite itself, in a position of resistance. We demonstrate that its action exceeds its thought. Indeed, during the 1820s, many liberal journalists adopted the ideal of institutional transparency set out during the parliamentary debate on de Serre's laws. This reappropriation gave rise to the adoption of scriptural practices that the main thinkers of this movement had not considered, practices which surprisingly portend the future face of the profession. The genre of the parliamentary report reveals itself to be of primary importance here: through it we can see the journalistic ambition to dig beyond appearances, to thwart the duplicity inherent in the political game. This ambition also contaminates even the humblest literary publications, which both pastiche and reinvent the genre of reporting. With the press, the political scene is now shown daily, through a narration of events which tends to take away the control of their appearance from its main actors.
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La liberté, l'indétermination et la détermination : contribution à la résolution réflexive de leurs rapports antinomiques par l'examen psychologique de l'immatérialité transcendantale, du pouvoir spirituel et de la vérité intellectuelleVachon, Claude 13 April 2021 (has links)
Dans la perspective psychologique, l'esprit réel en général (humain en particulier) n'est inconditionnellement ni transcendant ni efficace ni révélateur. D'abord, il est matériellement immanent (il ne peut s'affranchir de la matière), bien qu'il soit formellement transcendantal. Ensuite, il est pragmatiquement et historiquement inefficace (il ne crée pas même l'humanité), bien qu'il soit conditionnellement causal. Enfin, il est théorétiquement schématique et algorithmique (il ne comprend pas l'essence intégrale du monde), bien qu'il soit réaliste sous caution. Somme toute, l'organisme vivant en général (humain en particulier) ne s'aperçoit luimême, à travers la mentalité transcendantale, la réflexion pragmatique et la connaissance théorétique, ni pendant ni après ni avant l'action (et l'omission) complète, l'émotion de liberté et la sensation de réalité. L'immanence, la liberté et la réalité bien comprises sont conjointement une condition nécessaire bien qu'insuffisante de la responsabilité axiologique comme mode d'être, laquelle se caractérise ultimement par la bonté, ou la malice, des conduites, des émois et des constats, non par les mauvaises et bonnes, ou les empiriques et intellectuelles, raisons, consciences et intentions qui les accompagnent, suivent et précèdent. / Généralement et régulièrement admis en philosophie de l'esprit, l'immatérialité transcendantale, le pouvoir spirituel et la vérité intellectuelle (comme leurs équivalents scientifiques respectifs: la computation fonctionnelle, la causalité psychologique et le réalisme psychologique) génèrent les rapports antinomiques de la liberté, de l'indétermination et de la détermination. L'antinomie de la liberté et de la détermination résume les difficultés auxquelles se heurte la triple affirmation de l'immatérialité transcendantale, du pouvoir spirituel et de la vérité intellectuelle. En effet, dans la mesure où le pouvoir spirituel des réflexions pragmatiques est censée être le truchement de la liberté, il fait de la détermination un problème. Et, dans la mesure où la vérité intellectuelle des connaissances théorétiques est censé être le truchement de la détermination, elle fait de la liberté un problème. La recherche d'une solution à ces antinomies est devenue une possibilité thématique pour la philosophie en opposant l'immatérialité transcendantale à l'immanence psychologique (comme pour la science en opposant la computation fonctionnelle à la mentalité consciente), ou encore en sauvant le pouvoir spirituel par une limitation du réalisme psychologique, ou en faisant l'inverse (sauver la vérité intellectuelle par une limitation de la causalité psychologique). Or, dans la perspective psychologique, l'esprit en général (y compris l'idée, ou le concept) est matériellement immanent (l'esprit ne peut s'affranchir de la matière, bien qu'il soit formellement transcendantal), pragmatiquement et historiquement inefficace (l'esprit ne crée pas l'humanité, bien qu'il soit conditionnellement causal) et théorétiquement schématique ou algorithmique (l'esprit ne comprend pas l'essence intégrale du monde, bien qu'il soit réaliste sous caution). Aussi bien, l'exercice réel, libre et complet de la motricité vivante, de son émotivité et de sa sensitivité ne s'aperçoit, à travers la mentalité transcendantale, la réflexion pragmatique et la connaissance théorétique, ni pendant ni après ni avant l'action (et l'omission), l'émotion et la sensation. L'immanence, la liberté et la réalité bien comprises sont des «propriétés» de la motricité vivante et de la sensibilité, non celles de l'esprit (ou mentalité). Elles sont conjointement une condition nécessaire bien qu'insuffisante de la responsabilité axiologique. La valeur axiologique comme mode d'être se caractérise ultimement par la bonté, ou la malice, des conduites, des émois et des constats, non par les mauvaises et bonnes, ou les empiriques et intellectuelles, raisons, consciences et intentions qui les accompagnent, suivent et précèdent.
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Le traitement juridique des propos haineux sur les plateformes numériques de partage de contenusHerail, Leslie 11 December 2024 (has links)
L’internet était à l’origine un réseau bien différent de celui qui existe aujourd’hui ; né du réseau Arpanet, qui avait été créé dans un but militaire afin de résister à une attaque nucléaire, il a su s’adapter à l’évolution des sociétés. Désormais, l’internet est devenu un réseau de communication si puissant que des problématiques nouvelles voient sans cesse le jour, notamment avec l’avènement des plateforme numériques telles que les réseaux sociaux. Parmi ces problématiques, celle du traitement juridique des contenus haineux sur l’internet est de plus en plus mise en avant. La notion de propos haineux est une notion floue qui n’est pas toujours bien comprise, ce qui donne parfois lieu à l’émergence de différents problèmes. Un des soucis majeurs est qu’il est difficile de déterminer avec précision ce qu’englobe le terme de contenu haineux. Par conséquent, il sera tout aussi fastidieux d’affirmer ou non que des propos partagés en ligne sont condamnables. En effet, chaque parole incriminée devra être mise en balance avec le principe de la liberté d’expression. Par ailleurs, la responsabilité des auteurs des propos diffusés n’est plus la seule à être pointée du doigt. Cette dernière a fait l’objet de nombreux travaux, mais désormais, beaucoup avancent que les différents acteurs du numérique, tels que les intermédiaires techniques, devraient, eux aussi, avoir des obligations quant à la suppression de ces discours de haine. Étudier le traitement juridique des propos haineux sur l’internet permet de mettre en avant des problématiques actuelles liées au développement des nouvelles technologies. Il faut cependant garder à l’esprit que l’internet n’est pas une zone de non-droit. Ainsi, ce mémoire a pour objet de démontrer comment la diffusion des propos haineux en ligne est appréhendée par le droit, tant canadien que français. Il s’agira de déterminer les ressemblances et les différences entre ces deux systèmes nationaux, afin de mettre en lumière des solutions pertinentes permettant de combler les éventuelles lacunes.
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Méditation sur la liberté inspirée de Kierkegaard et KunderaRoberge, Valérie 19 April 2018 (has links)
La Méditation sur la liberté inspirée de Kierkegaard et de Kundera s’interroge d’un point de vue existentiel sur la liberté. Elle cherche à comprendre pourquoi face à un choix un individu ne considère pas tous les possibles comme possibles. Sa première partie est basée sur Le concept d’angoisse, simple éclaircissement psychologique préalable au problème du péché originel par Kierkegaard et sa deuxième partie, ayant pour base théorique la première, s’appuie sur deux romans de Kundera : L’Immortalité et L’insoutenable légèreté de l’être. C’est à travers ces trois textes que la réflexion se développe autour de l’angoisse, qui rend possible la liberté, et de la légèreté, qui est un terme employé pour désigner le moment où l’homme se retrouve face à tous les possibles qui s’offrent à lui.
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L'ordre technologique ou le non-monde de la servitude : la critique philosophique de la technique au 20e siècleRichard, Dominic 12 December 2024 (has links)
S'il existe une différence fondamentale entre l’espèce humaine et les autres, elle réside sans doute dans la capacité de la première à « faire monde ». Cette capacité repose sur le fait que l'homme est un « animal symbolique ». La symbolisation lui confère une liberté, une aptitude à l’innovation et une inventivité sans commune mesure avec celles que manifestent les autres espèces. La construction d’un monde, qui mêle ainsi disposition à l’innovation technique et inventivité culturelle, est au fondement de l'historialité. L’histoire, en particulier au 20e siècle, a été marquée par le développement sans précédent de la technique et par le fait que l’innovation technique repose de plus en plus sur les savoirs scientifiques. Or si l’on en croit certains penseurs, dont Heidegger, Ellul, Mumford ou Anders, la mutation de la technique en technologie, son organisation en système et l’autonomisation rapide dudit système de toute régulation politique et éthique mettent en péril la liberté, individuelle et collective, créatrice de culture et d’histoire. Autrement dit, franchi un certain seuil du développement de la technique, la liberté donnée avec la disposition à l’innovation et l’invention se serait retournée contre elle-même. L’ordre technique, qui pour Heidegger est un « non-monde », serait ainsi devenu un lieu d’asservissement. Cette thèse commune aux penseurs critiques de la modernité technique, doit- elle être considérée comme définitive? L'homme est-il vraiment en train de perdre sa liberté au détriment de la machine devenue la mesure et le maître de toute chose? Voilà la question que tente de réfléchir cette étude.
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La libération selon MarcuseRoy-Bureau, Lucille., Roy-Bureau, Lucille 10 January 2025 (has links)
No description available.
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La connaissance scientifique de l'homme et le problème de la libertéJobin, Christian 04 August 2022 (has links)
La possibilité du mensonge, de l’erreur et de l’ignorance doit nous conduire à définir la vérité comme l’adéquation du sujet à l’objet, car c’est par le concours de trois facultés propres au sujet, à savoir la volonté, la raison et la conscience, que ceux-ci sont possibles. Or cette adéquation n’est possible que lorsque le mouvement qui anime l’objet est nécessaire. Les Grecs, et plus particulièrement Aristote, n’ont pu toutefois se représenter qu’un mouvement contingent, ce qui les a conduit à dissocier le mouvement de la connaissance. La découverte du principe d’inertie, rendue possible par la révolution de la science moderne, a cependant permis de découvrir un mouvement nécessaire, ce qui a contribué à réconcilier le mouvement et la connaissance. C’est d’ailleurs en se limitant à l’étude de tels objets que les sciences de la nature sont arrivées à incarner la méthode par excellence pour atteindre la vérité. Lorsqu’on tente d’appliquer cette méthode à l’étude de l’homme, un problème se pose qui est celui de la liberté, car celle-ci se traduit par un mouvement non pas nécessaire, mais contingent. C’est en effet au moyen des trois facultés évoquées que la liberté rend l’homme imprévisible et incommensurable, car la volonté pose les fins, la raison détermine les moyens et la conscience réalise l’unité de la fin et des moyens.
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