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Impacts d'une réorganisations des réseaux commerciaux sur l'occupation rurale : les cités antiques de la Basse vallée de la Seine / Impact analysis of a reaorganization of commercial networks on rural occupation : the Roman cities in the lower valley of the Seine river (Normandy, France)Spiesser, Jérôme 19 November 2018 (has links)
Vers l'an 12 avant J.-C., l'empereur Auguste décide de réorganiser les Gaules. Il crée à cette occasion de nouvelles villes, et déplace aussi des agglomérations gauloises. Cette thèse a pour objectif d'étudier à court, moyen et long termes, l'impact qu'a pu avoir cette réorganisation territoriale sur l'occupation rurale. Son originalité est de modéliser les dynamiques d'occupations non plus à partir de données issues de prospection, mais grâce à celles découvertes de manière « fortuite » lors des opérations d'archéologies préventives. Le nombre d'habitats mis au jour a ainsi été rapporté à l'ensemble des superficies diagnostiquées pour baser la réflexion sur l'évolution des densités d'habitats. Cette analyse a été menée sur les 1182 diagnostics archéologiques réalisés depuis 1990 dans les quatre cités antiques de la basse vallée de la Seine, et qui ont permis de découvrir 232 habitats gaulois ou gallo-romains. Les principaux résultats sont que la création de nouvelles ville au début de I' Antiquité, a dans un premier temps entrainé un exode rural à proximité, en parallèle d'un enrichissement de la société rurale et d'un accroissement des inégalités. Cela a permis l'apparition de grandes exploitations agricoles dans la seconde moitié du II siècle après J.-C. : la villa gallo-romaine. Leur apparition a néanmoins provoquée le déclin progressif de la petite paysannerie dès la fin du IIe siècle, et est probablement en lien avec le développement des hameaux autour des villes augustéennes, dans la seconde moitié du IIIe siècle. Les espaces n'ayant pas fait l'objet d'une urbanisation planifiée au début de I' Antiquité, sont devenues des zones marginales au cours de cette période. / Around 12 BC. Emperor Augustus decided to reorganise the Gauls. On this occasion, he created new cities and moved Protohistoric towns. This thesis aims to study in the short, medium and long terms, the impact this territorial reorganisation might have had on the rural occupation. Its originality is to model the dynamics of occupation not from data acquired during prospections but fortuitously during preventive archaeological operations. The number of settlements uncovered has been compared to the total surveyed surfaces, in order to base the reflection on the evolution of the density of settlements. This analysis has been conducted on the 1182 archaeological surveys conducted since 1990 in the four Roman cities of the lower valley of the Seine river and has allowed the discovery of 232 Gallic or Roman settlements. The main results are that the creation of new towns at the beginning of the Roman period, has firstly led to a rural exodus in short distances, in parallel with an enrichment of the rural society and an increase in inequalities. This has allowed the appearance of big agricultural exploitations in the second half of the 2nd century AC: the roman villa. Their appearance has nevertheless induced a progressive decline of the small peasantry from the end of the 2nd century forth, and is possibly linked to the development of hamlets around Augustan cities in the second half of the 3rd century. Areas that have not been subject to a planned urbanisation at the beginning of the Roman period have been marginalised.
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Gestion des ressources et peuplement des espaces pastoraux au défi de la modernité. Le cas des pasteurs de la puna péruvienne.Charbonneau, Marion 08 December 2009 (has links) (PDF)
Dans les Andes, des sociétés pastorales spécialisées dans l'élevage multi-espèces d'alpagas, de lamas, d'ovins et de bovins occupent la puna, étage situé au-dessus de 4300 mètres d'altitude, où les contraintes bioclimatiques interdisent toute culture. La production de fibre d'alpaga destinée au marché international constitue la principale ressource de populations peu denses, dispersées auprès de leurs troupeaux. L'obligation de circuler s'impose à tous, pour accéder aux ressources fourragères comme pour échanger les produits ou acquérir des denrées alimentaires. Ces sociétés, en pleine transition démographique et exposées au réchauffement climatique, se trouvent aujourd'hui confrontées à une raréfaction des ressources disponibles par personne alors qu'en parallèle un désenclavement progressif favorise la diffusion de la modernité. Adopter des pratiques optimisant les systèmes d'élevage sans mettre en péril les ressources et concilier les impératifs pastoraux de dispersion avec les nécessités de densification et de regroupement dans les centres constituent les principaux dilemmes qu'elles doivent affronter. Cette thèse étudie donc les conditions de la flexibilité des sociétés pastorales, c'est-à-dire leur capacité à répondre à ces nouvelles tensions. Les données, issues d'une longue enquête de terrain dans le sud du Pérou, sont adossées au concept de système de peuplement. Il intègre dans une même interprétation systémique l'étude des modalités d'utilisation des ressources, celle des relations sociales, les conditions de mobilité et celles de résidence. La mise en lumière de ses ressorts dévoile d'une part que de nouvelles pratiques d'élevage optimisantes, issues de modèles de développement importés ou de l'inventivité des groupes locaux sont adoptées. La création de nouveaux réseaux de collaboration favorise, d'autre part, les économies d'échelle et permet, par une multirésidentialité et une multiplication des déplacements basés sur un éclatement familial, d'accéder à de nouvelles ressources. L'étude comparative que l'on conduit souligne la diversité des formes de flexibilité. Elle met en évidence l'augmentation des possibles techniques et analyse les facteurs conduisant les pasteurs à n'employer que telle ou telle partie de la panoplie.
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Peuplement et circulation dans les bassins fluviaux du Languedoc occidental, du Roussillon et de l'Ampourdan du IXe s. au début du IIe s. av. n. è.Ropiot, Virginie 11 June 2007 (has links) (PDF)
Cette étude pose la question des liens entre le réseau hydrographique, les voies de communication et l'occupation humaine en Languedoc occidental, en Roussillon et en Ampourdan entre le IXe et le début du IIe s. av. n. è. L'examen de la répartition des habitats montre que le peuplement a connu de multiples fluctuations. Plusieurs séquences nuancées et des ruptures contredisent tout schéma d'évolution qui serait à la fois linéaire et progressif. En outre, on distingue de nettes disparités de part et d'autre des Pyrénées. Les discordances socio-économiques et historiques entre ces deux mondes laissent envisager des dynamiques singulières et soulignent les spécificités régionales dans cet espace. Des constantes sont également révélatrices de véritables stratégies d'occupation dans lesquelles la relation toujours forte entre l'homme et le cours d'eau est de loin le paramètre qui prédomine. Mais la difficulté est grande d'évaluer la relation spatiale entre les sites et les cours d'eau. Toutefois, on s'aperçoit que la situation des habitats est pour une part induite par la hiérarchie fluviale et l'analyse mesurée de la répartition des sites dans les bassins révèle un système d'occupation dont la variabilité s'appuie sur la diversité de la composante hydrographique. Dans le fonctionnement des voies de communication et des trafics, on note aussi le rôle tout particulier de l'environnement des sites, puissamment articulés aux vallées et aux lieux de passage, ce qui souligne des préoccupations en prise directe sur l'organisation du commerce. Ainsi, de l'Hérault au Ter, le cours d'eau apparaît comme un élément majeur d'organisation de l'espace habité et parcouru.
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Archéologie précolombienne de l'île de Saint-Martin, Petites Antilles (3300 BC - 1600 AD)Bonnissent, Dominique 11 July 2008 (has links) (PDF)
Les données archéologiques acquises par les investigations conduites sur 17 gisements précolombiens de l'île de Saint-Martin permettent de proposer la plus longue séquence chronologique du peuplement actuellement connue dans l'archipel des Petites Antilles. La séquence reposant sur 94 datations radiométriques est divisée en trois principales périodes, le Mésoindien (3300 BC - 100 AD), le Néoindien ancien (400 BC – 960 AD) et le Néoindien récent (740 - 1600 AD). L'analyse de la formation des gisements, des aménagements anthropiques, des économies de production dont la céramique, des moyens de subsistance et des modalités de l'occupation, permettent d'accéder, dans une perspective diachronique, à l'organisation des sociétés préhistoriques. Les changements culturels sont corrélés aux modifications paléoenvironnementales enregistrées sur l'île. Les aires d'influences venues des Grandes et des Petites Antilles permettent d'aborder les processus de migration et de peuplement.
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Génétique des populations et histoire du peuplement de l'Afrique. Essai d'historiographie et d'épistémologie.Lainé, Agnès 20 November 1998 (has links) (PDF)
Le rapport de l'anthropologie biologique avec l'Afrique remonte aux origines des sciences de la nature au XVIIIe siècle, qui réaménagèrent le regard porté par l'Occident sur l'Afrique depuis le Moyen-Age. Des rapports de peur, de méfiance, de fascination, d'exploration et de domination ont marqué cette histoire qui a influencé les travaux d'objectif scientifique. Dans quelle mesure cette science, en retour, étant celle du pouvoir, a-t-elle orienté la perception que les Africains ont eu d'eux-mêmes, de leur identité, et leurs rapports sociaux et politiques ? Ces aspects des liens entre histoire et science, sont examinés au travers d'un ensemble de textes qui constituent des sources inhabituelles pour l'historien : articles de médecine, de biologie, de génétique, d'anthropologie physique. Ces textes sont analysés et confrontés avec, premièrement les événements contemporains de la production de ces articles, deuxièmement l'histoire ancienne des peuples concernés telle qu'elle est mieux connue aujourd'hui, troisièmement l'état des sciences en biologie, en anthropologie et en histoire au moment de la publication des textes. Ces différentes approches ont permis de discerner les aspects idéologiques ou politiques des travaux, d'en critiquer les données, les interprétations, les aspects théoriques et conceptuels, de suivre aussi le cheminement intellectuel, social, des auteurs quand cela a été possible.<br /> Dans sa relation à l'histoire du peuplement de l'Afrique, la génétique des populations implique des analyses sur trois champs différents :<br />- histoire des sciences,<br />- histoire du peuplement ancien de l'Afrique,<br />- histoire contemporaine, par l'analyse des liens récents entre la recherche anthropologique et les événements de l'histoire africaine.<br /> La thèse se situe donc au carrefour de plusieurs disciplines et tente d'embrasser des situations allant du général (1ère et 2ème parties sur la situation de l'Afrique dans l'ensemble mondial) au particulier (3ème partie sur les situations régionales). Après une mise en perspective historique assez large (XVIIIe - 1950), elle se concentre sur une période restreinte (1945-1985), quarante années qui constituent la grande époque de la recherche sur la diversité biologique humaine à partir des systèmes sanguins).<br /> Deux grandes lignes de réflexion ont été suivies :<br />- Une réflexion sur l'évolution de la production des sciences bio-anthropologiques dans le domaine du peuplement de l'Afrique, rapportée au contexte de l'évolution scientifique en général et au contexte politique international depuis la dernière guerre mondiale. Une analyse est conduite sur les auteurs et les grands thèmes de cette anthropologie. <br />- Une réflexion comparative sur les travaux produits par les principales Puissances ayant exercé une influence durable sur la recherche en Afrique dans la période susdite : Puissances coloniales, Etats-Unis. La comparaison permet en outre de révéler l'internationalisation croissante de la recherche au cours de la période d'étude. Des liens entre science et histoire sont recherchés par une étude systématique du contexte dans lequel ces travaux ont été conduits : colonisation, décolonisation, guerre froide, construction des Etats, crises politiques internes.<br /><br /> Ce travail est construit en trois parties dont les articulations sont à la fois thématiques et chronologiques. <br /> La première partie situe le sujet dans l'histoire depuis le XVIIIe siècle. Il s'agit le plus souvent de appels brefs sur la situation de la biologie et de l'anthropologie, sur la connaissance des Occidentaux au sujet de l'Afrique subsaharienne et sur la naissance des théories transformistes. Le deuxième chapitre se concentre sur les aspects épistémologiques et idéologiques des travaux de Charles Darwin, leurs prolongements dans les différents domaines de l'érudition africaniste (linguistique, ethnologie, anthropologie physique) et de la politique internationale (impérialisme, nationalisme, colonisation, libéralisme et communisme). Le troisième volet de cette partie retrace l'émergence de la génétique des populations au carrefour des sciences de l'hérédité, des théories de l'évolution, de la mathématique statistique et de l'immunologie. La contribution personnelle de l'auteur est d'avoir fait de cette histoire déjà connue une lecture originale en adoptant le point de vue central de l'Afrique dans cette perception occidentale où s'entrecroisent les questions scientifiques, idéologiques, religieuses et politiques. Ainsi apparaît l'étonnante permanence des idées, des controverses, des représentations sur les origines de l'Homme et des "races", des interrogations sur la nature et la généalogie des Hommes. En Afrique, ces thèmes ont été alimentés par la présence de groupes de populations nettement différenciés aux yeux des Occidentaux, qui ont vu en eux les descendants des races originelles. Lieu de convergence de trois grands courants migratoires supposés, l'Afrique est devenu, dans l'imaginaire occidental, le miroir de cette triangulation raciale blanche, noire et asiatique. <br /> Dans la deuxième partie, est traité l'ensemble des publications qui forment les sources. Le premier chapitre (§2,1) est une description d'un premier ensemble constitué de toutes les publications parues de 1950 à 1985 faisant état de données originales sur la typologie sanguine de populations africaines. Il s'agit d'une étude formelle d'un fichier de références bibliographiques réalisée par des moyens informatiques. Au plan méthodologique, cet aspect de la recherche est le plus original. La bibliographie, un corpus de 898 références livrées en annexe, y est traitée comme des séries d'informations quantifiables, ce qui a permis une description des principales caractéristiques de la production scientifique sur le sujet : pays émetteurs, Etats africains concernés, marqueurs étudiés, nature et thèmes des supports de publications... Une analyse diachronique de ces éléments est présentée. <br /> Il s'y s'ajoute une documentation plus spécifiquement anthropo¬logique (§2,2), c'est-à-dire des textes qui se proposent d'interpréter la distribution des caractères sérologiques envisagés comme marqueurs. Est étudiée l'évolution du contexte scientifique, social et politique, dans lequel toutes ces publications ont pris place, très différent de celui qui précède la deuxième guerre mondiale (§2,2) : le concept de race est questionné, la recherche sur l'origine des ethnies africaines rejoint la problématique des origines de l'Homme. Aussi le troisième chapitre (§2,3) est consacré à cette question centrale de la place du peuplement de l'Afrique dans l'histoire mondiale du peuplement humain, thème majeur de l'anthropologie biologique sur toute la période considérée, mais où émerge en contrepoint, dès la fin des années cinquante, une anthroplogie de l'adaptation, faisant de l'Homme africain un acteur de son évolution sur sa terre. Il apparaît un regard différencié en fonction de l'origine des chercheurs (Britanniques, Sud-Africains), façonnés souvent par la perspective dans laquelle leur culture nationale les porte à effectuer les catégorisations des peuples en présence. Les évolutions sont appréciées en parallèle de celle, concomitante, des autres sciences (linguistique, archéologie, histoire) et de la participation croissante des intellectuels africains à la réflexion sur leur histoire et leur identité.<br /> La troisième partie présente l'étude de trois régions de l'Afrique choisies pour servir une démarche comparative :<br />1)-l'Afrique de l'Est sous influence belge (Rwanda, Burundi, est du Zaïre), où est présentée notamment une analyse des travaux d'anthropologie biologique sur les populations hutu et tutsi, l'évolution des conceptions de l'historiographie coloniale au sujet de l'origine de ces ethnies et la place de ces travaux dans les suites politiques tragiques de ces clivages ethniques.<br />2)-l'Afrique orientale britannique de la région des Grands Lacs (Ouganda, sud du Soudan, nord-ouest de la Tanzanie et ouest du Kenya), où est retracée l'évolution des travaux scientifiques en relation avec l'émergence difficile de certains jeunes Etats africains, le problème des populations du sud du Soudan, d'une part, la question des clivages entre peuples nilotiques ou soudaniques, et bantu, d'autre part. Il est décrit comment les résultats de la biologie ont invalidé les classifications classiques (hamites, nilotiques) et qu'apparaissent de nouvelles conceptions, régionales plutôt que linguistiques. Par ailleurs ces résultats, à l'issue de la période considérée, confirment une rencontre sans doute très ancienne entre des peuples africains issus de parties différentes de l'Afrique, leur entrecroisement progressif et très intime dans la région des Grands Lacs, confirmant les analyses les plus récentes dans les domaines de la linguistique historique et de l'archéologie des éco-systèmes.<br />3)-les pays de l'Afrique occidentale situés à l'intérieur de la boucle du Niger (Burkina Faso, Liberia, Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigeria), où sont comparées les approches de l'anthropologie française, britannique et américaine, leur évolution avant et après les indépendances : centres d'intérêts et différences d'interprétation. Cette analyse permet de prendre du recul sur l'ensemble des travaux réalisés sur l'Afrique par les Puissances considérées et de retrouver le fil d'une réflexion amorcée dans les chapitres des premières et deuxième parties sur la façon différente dont les Puissances ont intériorisé l'idée d'évolution au XIXe siècle : la conception que se sont faite les Européens des devoirs et des droits du plus apte envers le moins apte, inscrite au coeur de l'idéologie coloniale, a également influé sur le mode d'administration des peuples colonisés. Du côté britannique l'anthropologie biologique a tendu à répondre aux besoins de compréhension et d'organisation hiérarchique de la société coloniale. Ceci est également valable pour les territoires sous influence belge en Afrique orientale. Du côté des Français en Afrique de l'Ouest, l'anthropologie n'a été que dans une moindre mesure chargée de répondre au même besoin. Du même coup l'anthropologie française n'a pas été ébranlée, comme l'ont été les conceptions des Britanniques, par l'avènement des Etats africains à la fin des années 1950. L'anthropologie biologique anglo-saxonne a reflété les changements politiques et, par conséquent, a évolué plus vite vers cette anthropologie de l'adaptation promise par les idées darwiniennes, mais paralysée pendant plus d'un siècle par le besoin de justifier l'entreprise coloniale. Les travaux des Américains en Afrique, très tôt orientés sur les questions adaptatives, suscitent des réflexions du même ordre, en raison de leur émergence à ce moment crucial de l'histoire de l'Afrique, à la veille des indépendances, en raison aussi de leur caractère marginal dans la production anthropologique américaine, restée très naturaliste. <br />* *<br />*<br /> Les aspects scientifiques ne sont pas négligés : les découvertes successives des systèmes sanguins, l'évolution des méthodes d'analyse et d'investigation, la réflexion épistémologique. La thèse montre l'importance extrême accordée par les chercheurs aux hémoglobines atypiques (notamment l'hémoglobine S responsable d'une maladie grave nommée drépanocytose), caractères qui ont semblé durant plusieurs décennies promettre des informations anthropologico-historiques de premier plan. Il a été montré que cette préoccupation devant les hémoglobines anormales a des raisons multiples dont certaines sont à rechercher dans les débuts de la génétique des populations, en ce qu'elle comportait de préoccupations eugénistes.<br /> En conclusion de la troisième partie, après avoir résumé les hypothèses récentes de la recherche bio-anthropologique sur la diversité humaine (théorie de l'Eve africaine, théorie polycentriste), il est procédé à une critique des principaux problèmes épistémologiques, méthodologiques et conceptuels des travaux actuels (légitimité des arborescences, horloges moléculaires, distances génétiques, coalescence, ambiguité du statut épistémologique des catégories ethniques, critique historique des données et des échantillons). Un bilan des acquis et des perspectives de ces recherches en matière d'histoire du peuplement, est présenté. Enfin, on s'interroge sur les possibilités de développement d'une génétique historique.
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Un espace rural en Berry dans la longue durée : expérience de micro-analyse des dynamiques spatio-temporelles du paysage et du peuplement dans la région de Sancergues (Cher)Poirier, Nicolas 14 December 2007 (has links) (PDF)
Ce travail traite de l'évolution diachronique des rapports entretenus entre les sociétés du passé et leur espace, en milieu rural. Partant de l'image du paysage livrée par le cadastre napoléonien, l'objectif est de restituer les étapes et les modalités de la construction d'un espace rural par les sociétés de la Protohistoire à l'époque contemporaine.<br />L'originalité principale de ce travail réside dans la variation des échelles de temps et d'espace, et s'inscrit par bien des aspects dans la démarche microhistorique, afin de favoriser une approche des pratiques spatiales à l'échelle élémentaire des sociétés anciennes, celle du finage. La combinaison de la micro-échelle spatiale et du temps long favorise en effet un meilleur repérage des ruptures et des continuités dans l'occupation du sol. <br /> Mais considérer l'évolution d'un espace depuis la Protohistoire jusqu'au 19e s. implique la nécessité de traiter plusieurs sources différentes. La définition des modalités de leur croisement est un des objectifs méthodologiques de ce travail. Chacune d'elles doit être analysée distinctement, en fonction de ses conditions de production, et après une évaluation et une prise en compte rigoureuse des biais qu'elle produit. L'approche diachronique de l'espace retenu est donc la synthèse d'une étude archéologique (à partir de données acquises au cours de prospections au sol), d'une étude historique (fondée sur les textes) et d'une étude morphologique (réalisée sur les plans anciens et le cadastre « napoléonien »). Le recours à une démarche régressive permet ici une exploitation plus efficace de sources documentaires lacunaires, dispersées et plus rares à mesure que l'on remonte dans le temps.<br />La restitution de la dynamique de l'habitat tout d'abord, abordée au travers des sources archéologiques issues de la prospection au sol et du dépouillement des archives médiévales et modernes, a permis d'identifier plusieurs épisodes de développement et de recul du tissu de peuplement.<br />L'analyse du réseau viaire contemporain et sub-contemporain a favorisé, par la nature même de l'objet d'étude, une variation d'échelle du micro vers le macro. Cette variation de la focale d'observation a permis de mesurer l'insertion de la zone d'étude dans les réseaux de communication sub-actuels et passés. <br />Par une approche hiérarchique inspirée de l'écologie du paysage, la morphologie du parcellaire permet de lire les différents niveaux d'organisation qui régissent le paysage, de l'échelle du cours d'eau à celle du point de peuplement.<br />La documentation écrite de l'époque moderne, à travers la mention de nombreuses entités religieuses ou politico-administratives, illustre l'aboutissement d'un processus de définition de territoires à échelle locale, qui s'amorce sans doute dès la période médiévale avec l'émergence et l'affirmation de circonscriptions comme les paroisses et les seigneuries.<br />Enfin, les espaces de la pratique ont été abordés, notamment grâce aux données archéologiques. Les territoires agraires, que délimite l'emprise des épandages de mobilier associé aux fumures, permettent la lecture de l'évolution diachronique de la localisation des espaces mis en culture, leurs rapports aux lieux habités et aux contraintes physiques du milieu, à l'échelle des déplacements quotidiens.<br />Sur le plan méthodologique, ce travail a été l'occasion de définir des outils propres à étudier les dynamiques de l'occupation du sol de manière diachronique et à favoriser les comparaisons micro-régionales, notamment par la mise en œuvre de modélisations statistiques et spatiales au sein d'un SIG. Ces comparaisons permettent ainsi de discerner les évolutions témoignant de tendances communes et d'autres de particularismes locaux. La variation d'échelle du micro vers le macro favorise alors la remise en cause de schémas souvent construits à petite échelle et sur le silence des sources écrites.
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Evolution de l'occupation du sol et de l'environnement fluvial en haute vallée du Rhône (Ain, Isère), du Néolithique à l'époque moderneGaucher, Grégory 16 September 2011 (has links) (PDF)
Ce travail de thèse étudie les interactions entre les sociétés anciennes et un milieu fluvial localisé dans une microrégion de la vallée du Haut-Rhône français (Isle Crémieu et Bas Bugey). On a cherché à comprendre les rythmes et les processus d'évolution de cet anthroposystème fluvial sur le temps long, c'est-à-dire comment s'emboîtent et s'ajustent les systèmes social et fluvial. Il nous a fallu reconstituer les évolutions de l'hydrosystème, et celles des modes d'exploitation du milieu par les sociétés humaines depuis le Néolithique. Pour atteindre ces objectifs, nous avons mis en ouvre une approche pluridisciplinaire qui intègre les sciences humaines (archéologie, histoire, géographie) et les sciences paléoenvironnementales (géoarchéologie, archéobotanique et archéozoologie). Les résultats obtenus nous ont permis de discuter des imbrications des causalités climatiques et humaines sur l'évolution du milieu fluvial. Ils nous ont également permis d'estimer l'influence des changements de l'hydrosystème sur les modes d'occupation du sol (peuplements, systèmes agraires...). Il a en conséquence été question de la gestion du risque fluvial par les sociétés pré-protohistoriques et historiques.
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Paysans mélanésiens en pays canala, Nouvelle-Calédonie /Doumenge, Jean-Pierre. January 1974 (has links)
Texte remanié de: Thèse 3# cycle--Géographie--Bordeaux III, 1971. / Résumés en français et en anglais. Bibliogr. p. 213-216.
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Peuplement et dynamique culturelle à l’âge du Fer Ancien et Récent dans le Nord-Est et le Nord de Taïwan : approche technologique des assemblages céramiques du site de Chiwulan (Ilan, Nord-Est de Taïwan, 650-1850 EC ) / Iron-Age Settlement and Cultural Dynamic in Northeast and North Taiwan : A Technological Approach to Ceramic Assemblages at the Chiwulan Site (Ilan, Northeast Taiwan, 650-1850A.D.)Wu, Hsiu-Chi 06 January 2012 (has links)
Situé à la jonction des temps historiques, l’âge du fer à Taïwan est considéré comme une période charnière essentielle pour comprendre l’origine et l’histoire des peuples aborigènes. C’est dans cette perspective que cette thèse aborde la question de l’âge du fer dans le Nord-Est et le Nord de Taïwan à travers une étude des filiations entre les traditions céramiques des différentes périodes et provinces. Les traditions du Nord-Est de Taïwan ont été étudiées à partir du matériel céramique du site de Chiwulan, localisé dans la plaine d’Ilan, fouillé en 2001-2003. Le site comprend deux couches culturelles : la couche inférieure, datée de 650 à 1150 EC et la couche supérieure, datée de 1350 à 1850 EC. Les assemblages céramiques ont été étudiés selon les principes de l’approche technologique. Basée sur le concept de « chaîne opératoire », les traditions céramiques ont été caractérisées à partir d’une classification en groupes techniques pétrographiques et morpho-stylistiques. Nos résultats montrent que dans la plaine d’Ilan, aux deux périodes de l’âge du fer, les traditions céramiques étaient semblables et témoignent d’une occupation continue par le même groupe culturel. Les données céramiques de Chiwulan ont été ensuite comparées aux données régionales (la plaine d’Ilan) et macro-régionales (la Côte Nord et le bassin de Taipei). Il ressort qu’à l’âge du fer ancien, il est possible d’envisager une origine commune entre les groupes culturels du Nord et du Nord-Est. L’antériorité des groupes du Nord plaide en faveur de leur expansion vers le Nord-Est. A l’âge du fer récent, un mouvement inverse pourrait se produire avec une expansion des groupes de la plaine d’Ilan vers le Nord. La ressemblance de la culture matérielle des groupes culturels aborigènes du Nord et du Nord-Est avec celle de l’âge du fer récent, en contraste avec la distinction linguistique et ethnique entre ces groupes, suggère à la fois une continuité avec les peuples de l’âge du fer récent et un phénomène tardif d’ethnogenèse à mettre peut-être en relation avec l’introduction de la métallurgie. / Situated at the junction of historic times, Taiwan’s Iron Age is considered the key to understanding the origin and history of the island’s aboriginal peoples. With this perspective, this thesis focuses on the Iron Age in Northeast and North Taiwan through a research into the affiliations among ceramic traditions from different periods and areas. To investigate the ceramic traditions of northeastern Taiwan, we used artifacts unearthed at the Chiwulan site in the Ilan Plain. This site, excavated during 2001-2003, includes two culture layers: the bottom layer dated from 650 to 1150 A.D. and the top layer from 1350 to 1850 A.D. Study of the ceramic assemblages was guided by the principles of the technological approach. In accordance with the concept of « chaîne opératoire », artifacts were identified and classified sequentially according to their technical, petrographic, and morpho-stylistique characteristics. Our results show that there is a remarkable affinity between early and late Iron-Age ceramics, implying a continued occupation by the same culture group. We then compared the Chiwulan data with regional data (from other sites in the Ilan Plain) and macroregional ones (from sites in North Coast and the Taipei Basin). What we found seems to support the idea that, in the early Iron Age, culture groups in the North and Northeast shared a common origin. Early settlers in the North seem to have advanced into the Northeast. Then in the late Iron Age, a reverse movement could have occurred with settlers from the Ilan Plain expanding upwards to the North. There also existed in the late Iron Age a similarity in the material culture of the northern and northeastern aborigines, whose recent descendants, though ethnically and linguistically diverse and distinct from each other, again demonstrated such an affinity in their material culture, suggesting filiation and continuation of Iron-Age culture. There was also a phenomenon of ethnogenesis. The evolution of new ethnic groups later on might have been related to the introduction of metallurgy.
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Biodiversité des poissons estuariens de l'Ile de Socotra (Nord-Ouest de l'Océan Indien) : du peuplement ichtyologique au fonctionnement des populations de Terapon jarbua / Estuarine fish biodiversity of Socotra Island (N.W. Indian Ocean) : from the fish community to the functioning of Terapon jarbua populationsLavergne, Edouard 25 May 2012 (has links)
La compréhension de la connectivité entre les nourriceries estuariennes et les habitats marins est fondamentale pour l'étude de la dynamique des peuplements et des populations de poissons et pour la conception de stratégies efficaces de conservation et de gestion des pêches. Le but de ce travail était donc de fournir une première référence faunistique et écologique des poissons des estuaires et du lagon de l'île de Socotra (Nord-Ouest de l'Océan Indien) pour les gestionnaires de la zone côtière, avec un accent particulier sur le fonctionnement des populations d'une espèce sentinelle: Terapon jarbua. Dans cette étude, une approche multidisciplinaire a été développée afin de comprendre le fonctionnement et l'importance des estuaires (TOCE's : Temporarily Open / Closed Estuaries) et du lagon de l'île de Socotra pour les poissons marins. Différents outils de la biologie et de la chimie (taxonomie, écologie, phylogéographie, génétique des populations, microstructure et microchimie des otolithes) ont été utilisés et les principales conclusions de ce travail sont les suivantes: 1) Les estuaires de Socotra sont composés de 64 espèces dans 30 familles, un chiffre élevé par rapport aux normes régionales. La comparaison avec les inventaires faunistiques d'Afrique du Sud et du Yémen suggère que Socotra joue le rôle de tremplin biogéographique, en permettant la connexion d'une grande variété de groupes taxonomiques provenant de différentes unités biogéographiques. De plus 33 des 64 espèces recensées sont considérées comme importantes pour l'économie locale, soulignant l'importance primordiale des estuaires comme sites de fraie et nourriceries, pour le fonctionnement durable des services écosystémiques. 2) La phylogéographie et la structure génétique des populations de T. jarbua ont été analysées considérant des marqueurs de type Cytochrome c Oxydase sous-unité I et microsatellites. Une différenciation génétique élevée et significative a été observée à l'échelle de l'Indo-Ouest Pacifique. Trois groupes de populations ont pu être identifiés, le groupe du Nord-Ouest de l'Océan Indien (Socotra, Yémen et Iran), le groupe de l'Ouest de l'Inde et le groupe de la Mer de Chine. Cependant, les grandes différences nucléotidiques observées soulèvent certaines questions concernant l'identification de l'espèce et suggèrent que T. jarbua pourrait être en réalité un complexe d'espèces, en dépit du fait que la coloration caractéristique de T. jarbua facilite son identification. A l'échelle plus restreinte du Nord-Ouest de l'Océan Indien, une expansion récente de la population de T. jarbua après des extinctions locales au cours des glaciations du Pléistocène pourrait expliquer la faible mais significative différenciation génétique. Le génotypage des marqueurs microsatellites souligne une différenciation génétique relativement élevée et significative entre les estuaires, sur le secteur Socotra-Yémen. Si la distance géographique n'est pas un facteur structurant majeur des populations de T. jarbua dans la région du Golfe d'Aden, le lien étroit entre les juvéniles T. jarbua et les TOCE, ainsi que les phénomènes d'ouverture associés à de possibles goulots d'étranglement démographiques dans ces systèmes côtiers, peuvent expliquer la mise en place d'une différenciation génétique locale significative entre les estuaires. Bien que l'environnement dynamique de la région puisse limiter la différenciation génétique, la courte durée du stade larvaire de cette espèce (25 jours estimés par la lecture des microstructures de l'otolithe) et la possible rétention des larves dans certains secteurs peuvent réduire l'homogénéisation à plus grande échelle géographique. 3) Les analyses de la composition élémentaire des nucleus d'otolithes suggèrent l'existence de plusieurs zones de fraie marines ; ces données confrontées aux résultats des investigations en génétique des populations suggèrent un modèle régional de métapopulation composée de sous-populations ouvertes… / Understanding connectivity between estuarine nurseries and marine habitats is fundamental to explore fish population dynamics and to the design of effective conservation and fisheries management strategies. The aim of this work was to provide the first faunistic and ecological baseline of Socotra Island (North-Western Indian Ocean) estuaries and lagoon fishes for governmental coastal managers and decision makers, with a particular focus on the population functioning of a sentinel species: Terapon jarbua. In this study, a multidisciplinary approach was developed to understand the functioning and importance of Socotra estuaries (TOCE's: Temporarily Open / Close Estuaries) and lagoons for marine fishes. Several biological and chemical tools (taxonomy, ecology, phylogenetics, population genetics, otolith microstructure, otolith microchemistry) were used and the main findings of this work are as follows: 1) Socotra estuaries are composed of 64 species in 30 families, a high figure by regional standards. The comparison with faunistic records from South Africa and Yemen mainland provides further support to Socotra's function as a biogeographic "stepping stone" for certain species. Moreover 33 out of the 64 recorded species were considered as relevant species for the local economy. This underscores the paramount importance of these coastal water bodies as spawning and nursery sites and for the sustainability of vital provisioning ecosystem services. 2) The phylogeography and the genetic structure of T. jarbua populations were analyzed considering Cytochrome c Oxidase subunit I and microsatellites and underlined two patterns of genetic structure. A high and significant genetic differentiation was observed at the scale of the Indo-West Pacific. Three population clusters could be drawn, the North-Western Indian Ocean cluster (Socotra, Yemen and Iran), the West Indian Shelf cluster and the Chinese Sea cluster. However, the large number of nucleotide differences raised some issues concerning the species identification as T. jarbua might be a species complex, despite the fact that it shows a characteristic color pattern easily identifiable. At the restricted scale of the North-Western Indian Ocean, recent population expansion after local extinctions during the Pleistocene glaciations might explain small but significant genetic differentiation. Considering microsatellites, genotyping highlighted a relatively high and significant genetic differentiation between estuaries, over the Socotra-Yemen region. Geographical distance is not a major structuring factor for T. jarbua populations in the wider Gulf of Aden region. The strict link between juvenile T. jarbua and TOCE's, and the opening/closing associated with possible demographic bottlenecks, could increase the local differentiation among estuaries. Although the dynamic environment of the region driven by the monsoon system could reduce the genetic differentiation between populations, the short larval stage duration and potential larval retention in particular sectors might reduce homogenization over larger geographical scale. 3) The analysis of otolith nucleus elemental composition suggested the existence of several marine spawning grounds, thus confirming the population genetics approach suggesting a regional model of metapopulation composed of open subpopulations (i.e. multiple sources and more or less pronounced mixtures of larval flows displaying a spatio-temporal variability). In addition, transect Sr:Ba ratio analysis along the otolith growth axis showed clear pattern of post larval migrations into estuarine nurseries where individuals remain for two years. Finally, otolith edges elemental fingerprint assignation tests to nurseries were highly accurate and could conduct in the future to the assessment of the contribution level of a particular nursery to the adult population of T. jarbua as well as others ecologically or economically important species.
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