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Ontogénie du toilettage social chez les chimpanzés sauvages (Pan troglodytes schweinfurthii) à Ngogo en Ouganda : effets de l'âge et du sexe des petits et de la parité maternelleDesruelle, Kelly 09 1900 (has links)
Cette étude examine l'effet de l'âge, du sexe des immatures et de la parité maternelle sur le toilettage social des chimpanzés sauvages (Pan troglodytes schweinfurthii), une société à philopatrie mâle. De janvier à avril 2018, j'ai recueilli des données comportementales sur les immatures en utilisant des observations centrées sur le sujet d’une heure. J'ai mesuré les taux moyens de toilettage (épisodes/heure), les probabilités (présence/absence) et les durées (secondes par épisodes) ; et j'ai utilisé des équations d'estimation généralisées (EEG) pour déterminer les effets potentiels de l'âge, du sexe des immatures et de la parité maternelle sur chacune des variables de toilettage. J'ai inclus entre 17 et 23 progénitures, dont l'âge variait de la naissance à 7 ans. Lors des séances de toilettage avec leur mère et d'autres membres du groupe, les immatures plus âgés ont donné et reçu des séances de toilettage plus longues. Ces résultats soulignent que le toilettage des chimpanzés est un comportement social qui commence tôt dans la vie lors des interactions avec la mère, mais aussi avec d'autres membres; et qu'il devient plus important dans la vie des immatures à mesure qu'ils vieillissent. Le fait que l’immature soit un mâle ou une femelle n'a pas d'impact sur les dimensions du toilettage. Le toilettage peut être utilisé par les mâles ou femelles pour répondre aux différents besoins de leurs stratégies d'adaptation. Pour les femelles, cela inclut l'intégration dans un nouveau groupe social pendant la dispersion qui se produit à l'adolescence, et pour les mâles, cela inclut l'intégration dans la hiérarchie sociale, qui commence au début de l'âge adulte. Les mères primipares ont été toilettées par leur progéniture plus longtemps que les mères multipares. Les immatures issus de mères multipares ont reçu plus de toilettage (c'est-à-dire des taux plus élevés et une plus grande probabilité de présence de toilettage) par d'autres membres du groupe que les immatures issus de mères primipares. Contrairement aux primipares, les immatures de mères multipares bénéficient d'une plus grande expérience de toilettage de la part de divers congénères, car ces immatures ont accès à des frères et sœurs maternels élargis. / This study examines the effect of age, sex of immatures, and maternal parity on social grooming in wild chimpanzees (Pan troglodytes schweinfurthii), a male philopatric society. From January to April 2018 I collected behavioral data of infants using one-hour focal animal sampling. I measured mean grooming rates (bouts/hour), probabilities (presence/absence), and durations (seconds per bout), and used Generalized Estimating Equations (GEE) to determine the potential effects of infant age, sex and maternal parity on each of the grooming variables. I included between 17 and 23 offspring, who ranged in age from birth to 7 years old. In grooming sessions with their mothers and others, older offspring gave and received longer grooming bouts. These results emphasize that grooming for chimpanzees is a social behavior that begins early in life during interactions mostly with mothers, but also with others, and that it becomes more prominent in infants’ lives as they age. Whether the infant was male, or female had no impact on grooming dimensions. Grooming may be used by both males and females to respond to the different needs of their adaptive strategies; for females this includes integrating into a new social group during dispersal, which happens in adolescence, and for males it includes integrating into the male social hierarchy, which begins in early adulthood. Primiparous mothers were groomed by their offspring longer than multiparous mothers. Infants from multiparous mothers received more grooming (i.e., higher rates and greater likelihood of grooming presence) by other group members than did infants from primiparous mothers. In contrast to primiparous females, infants of multiparous females benefit from having more grooming experiences from a variety of conspecifics, as these infants have access to extended maternal siblings.
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Investigating infant feeding development in wild chimpanzees using stable isotopes of hair keratinCurteanu, Cassandra 09 1900 (has links)
Les variations entre les nourrissons quant à la vitesse à laquelle ils atteignent l'indépendance nutritionnelle affectent les trajectoires de développement des nourrissons et entraînent des différences entre les femelles au niveau de la performance reproductive. Le moment des transitions alimentaires, notamment l'âge auquel les nourrissons commencent à consommer des aliments solides et l'âge du sevrage (c'est-à-dire le dernier allaitement avec transfert de lait), est difficile à déterminer par l'observation chez les primates sauvages. Il est difficile de distinguer le moment où les nourrissons se livrent à une mise en bouche exploratoire de celui où ils ingèrent réellement des aliments solides, et de déterminer si les contacts observés avec les mamelons reflètent une lactation continue, car les petits sevrés peuvent s'allaiter de confort (sans transfert de lait). Les isotopes stables de carbone et d'azote (δ13C, δ15N, %N) dans les fèces ou les poils peuvent être utilisés pour déterminer les transitions alimentaires. Alors que les isotopes stables fécaux sont sensibles à l'échantillonnage occasionnel d'aliments solides et montrent une forte variation quotidienne, les isotopes stables des poils montrent un amalgame de l'apport alimentaire sur quelques mois. Pour atténuer les limites des isotopes stables fécaux et de l'observation, j'ai appliqué des analyses δ13C, δ15N, %N à la kératine des fils de poils (0-7 ans, N = 169 échantillons de poils) collectés auprès de mères et de nourrissons chimpanzés sauvages (Pan troglodytes) à Ngogo, en Ouganda. En 2013-2014 et 2018, les poils ont été collectés de manière non invasive lorsqu'ils se collaient aux excréments, ou sur le sol après que les mères et les nourrissons se soient toilettés ou reposés. Premièrement, mon objectif était d'utiliser une combinaison de techniques visuelles (longueur et diamètre des fils de poils), associées à des isotopes stables des poils pour distinguer les fils de poils maternels des fils de poils infantiles. Deuxièmement, mon objectif était de déterminer l'âge précis auquel la contribution relative de la nourriture solide l'emporte sur la contribution relative du lait dans le régime alimentaire des bébés chimpanzés sauvages afin de suivre les processus d'alimentation transitoire et de sevrage.
Les mèches de cheveux du nourrisson n'ont pas pu être distinguées des mèches de cheveux de la mère en utilisant uniquement des techniques visuelles. Les longueurs (cm) et les diamètres (μm) des poils de la mère et du nourrisson ne présentaient pas de différences suffisamment importantes et cohérentes pour pouvoir être utilisées seules pour distinguer les poils. Cependant, les poils des mères et des nourrissons se sont avérés plus fins et plus courts que ceux des mâles adultes (~20 μm de moins pour les nourrissons). Pour évaluer les limites des isotopes stables fécaux et de l'observation, des analyses δ13C, δ15N, %N ont été appliquées à la kératine de mèches de cheveux (0-7 ans, N = 169 échantillons de cheveux) collectées auprès de mères et de nourrissons chimpanzés sauvages (Pan troglodytes) à Ngogo, en Ouganda. Les nourrissons ≤ 2 ans présentaient le plus grand rapport d'isotopes stables de carbone et d'azote (δ13C et δ15N). Les nourrissons âgés de 1.5 à 2 ans présentaient des ratios moyens de δ13C (-22,2 permil, ‰) et de δ15N (9,2‰) supérieurs à ceux des nourrissons ≤ 1.5 ans (valeur moyenne de δ13C de -23,2‰, valeur moyenne de δ15N de 8,6‰). Cela indique que les nourrissons ≤ 2 ans avaient un régime alimentaire global dominé par le lait maternel et consommaient moins d'aliments végétaux solides par rapport aux nourrissons plus âgés (δ13C de -23.8 ‰, δ15N de 7.4 ‰). Le changement dans les rapports δ13C une fois que les nourrissons ont dépassé 2 ans a suggéré que les nourrissons ont incorporé une plus grande quantité d'aliments solides dans leur régime alimentaire vers cet âge, ce qui pourrait être le moment où le processus de sevrage a commencé. Nous n'avons pas pu évaluer l'âge de la fin du sevrage, et nous aurons besoin à l'avenir de plus d'échantillons de poils de nourrissons plus âgés pour établir quand le sevrage se termine chez les chimpanzés. Cette étude peut être utilisée dans les évaluations futures des régimes alimentaires des primates, et pour déterminer les âges précis des transitions alimentaires chez les chimpanzés, ce qui fournira des données de base pour reconstruire le chemin évolutif qui a conduit à l'histoire de vie unique (sevrage précoce, fécondité élevée) des humains. / Variation between infants in the speed in which they reach nutritional independence affects infant developmental trajectories and leads to differences between females in reproductive output. Timings of feeding transitions, including the age infants begin consuming solid food, and age at the weaned event (i.e. last nursing bout with milk transfer), are difficult to determine both obervsationally and behaviourally in wild primates. It is difficult to distinguish when infants engage in exploratory mouthing versus actual ingestion of solid food, and to identify if observed nipple contacts reflect continued lactation, as weanlings can comfort nurse (without milk transfer). Stable carbon and nitrogen isotopes (δ13C, δ15N, %N) in feces or hair can be used to determine feeding transitions. While fecal stable isotopes are sensitive to occasional sampling of solid food and show high day-to-day variation, hair stable isotopes show an overall average of dietary intake over a few months. To assess fecal stable isotope and observational limitations, δ13C, δ15N, %N analyses were applied to keratin of hair strands (0-7 years, N = 169 hair samples) collected from wild chimpanzee (Pan troglodytes) mothers and infants at Ngogo, Uganda. In 2013-2014 and 2018, hairs were collected non-invasively when they stuck to feces, or from the ground after mothers and infants groomed or rested. First, my goal was to use a combination of visual techniques (hair strand length and diameter), combined with hair stable isotopes to distinguish maternal hair strands from infant ones. Second, my goal was to determine the precise age when the relative contribution of solid food outweighs the relative contribution of milk in the infant diet of wild chimpanzees to track the processes of transitional feeding and weaning.
Infant hair strands could not be distinguished from maternal hair strands using only visual techniques. The lengths (cm) and diameters (μm) of maternal versus infant hair strands did not show great enough and consistent differences that could alone be used to distinguish the hairs. However, maternal and infant hair strands proved to be thinner and shorter to that of adult male hair (~20 μm lower for infants). I therefore relied on the stable isotope values themselves to distinguish the hairs, as infant hairs were enriched in the heavy carbon and nitrogen isotopes compared to their mothers. Infants ≤ 2.0 years old had the greatest ratio of stable carbon and nitrogen isotopes (δ13C and δ15N). Infants between 1.5 and 2.0 years old had greater average ratios of δ13C (-22.2 permil, ‰) and δ15N (9.2 ‰) than infants ≤ 1.5 years old (δ13C mean value of -23.2 ‰, δ15N mean value of 8.6 ‰). This indicated that infants ≤ 2.0 years old had an overall diet dominated by maternal milk and consumed less solid plant foods compared to older infants (δ13C mean value of -23.8 ‰, δ15N mean value of 7.4 ‰). The change in δ13C ratios once infants surpassed two years old suggested that infants incorporated a greater amount of solid food into their diet near this age. This indicated that the weaning process begins at approximately two years old. As the age of the weaned event remained unassessed, more hair samples are required from older infants to establish when weaning ends in chimpanzees. This study can be used in future assessments of primate diets, and to determine precise ages at feeding transitions in chimpanzees, which will provide basic data to reconstruct the evolutionary path that led to the unique life history (early weaning, high fecundity) of humans.
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Factors Influencing Primate Hair Microbiome DiversityKitrinos, Catherine 01 September 2021 (has links)
Primate hair is both a substrate upon which essential social interactions occur and an important host-pathogen interface. As commensal microbes provide important immune functions for their hosts, understanding the microbial diversity in primate hair could provide insight into primate immunity and disease transmission. While studies of human hair and skin microbiomes show differences in microbial communities across body regions, little is known about the nonhuman primate hair microbiome. In this study, we collected hair samples (n=159) from 8 body regions across 12 nonhuman primate species housed at 3 US institutions to examine 1) the diversity and composition of the primate hair microbiome and 2) the factors predicting primate hair microbiome diversity and composition. If both environmental and evolutionary factors shape the microbiome, then we would expect significant differences in microbiome diversity across host body sites, host sex, host housing institutions, and host species. We found that the hair microbiomes of these captive primates contained high abundances of gut-, respiratory-, and environment-associated microbiota rather than skin-associated microbiota. We also found that host species identity is the strongest predictor of both hair microbiome diversity and composition, while sex and body region are strong predictors of taxonomic richness and microbiome composition, and institution is a moderate predictor for both diversity and composition. Our results suggest that hair microbial communities are affected by both evolutionary and environmental factors and vary both within and across primate species, and that there may be transmission of microbes across primate body regions. These findings have important implications for understanding the biology and conservation of both wild and captive primates.
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Drawing and blurring boundaries between species : an etho-ethnography of human-chimpanzee social relations at the Primate research institute of Kyoto university / Définir et brouiller les frontières entre espèces : une étho-ethnographie des relations sociales entre humains et chimpanzés menée à l’Institut de la recherche sur les primates de l’université de KyotoBezerra de Melo Daly, Gabriela 10 January 2018 (has links)
Comment humains et chimpanzés définissent et brouillent les frontières entre leurs espèces lors de leurs interactions ? Tel sera le leitmotiv de notre étho-ethnographie, à l’intersection de l’anthropologie sociale, des études des sciences, et de la primatologie. Au fondement de cette recherche se trouve un travail de terrain de longue durée mené dans un laboratoire de sciences cognitives situé au Japon, au sein duquel sont enseignées aux chimpanzés des compétences langagières dans le but de caractériser leur monde perceptuel. Cependant, au cœur même du contexte ce laboratoire, la nature des relations entre humains et chimpanzés est un aspect crucial de ce programme de recherche ; les deux espèces y forment une communauté hybride faite d’affects, de relations sociales et de collaboration scientifique. Afin de fournir une étude comparative, nous avons également mené une série d’ethnographies plus brèves – sur le modèle de la méthodologie multi-site – en observant cette même problématique à l’œuvre au sein de diverses institutions au Japon - zoo, sanctuaires et réserves - ainsi qu’au sein de la station japonaise pour l’étude de la culture des chimpanzés qui se trouve à Bossou, en République de Guinée. En outre, ce travail narre l’expérience que nous avons faite de devenir expérimentatrice au sein du laboratoire étudié. Le résultat en est multiple. Nous commencerons par explorer l’histoire des études sur les chimpanzés menées à l’Institut de Recherche sur les Primates de l’Université de Kyoto (KUPRI) ainsi que les pratiques de soin et de recherche qui s’y sont mises en place. Ensuite, nous étudierons les dynamiques qui caractérisent (1) les frontières physiques, lors d’interactions sociales entre deux espèces qui peuvent s’avérer dangereuses, (2) les frontières expérimentales, lorsque le chimpanzé n’est pas seulement celui qui fait l’objet d’une expérience mais qui met également à l’épreuve son expérimentateur, (3) et les frontières symboliques, lorsqu’est interrogée la définition de la « personne » humaine et non humaine. Ainsi, quatre points principaux sont examinés à nouveaux frais, en particulier (a) la socialisation interspécifique (b) l’incarnation des relations inter-espèces dans un espace donné (c) les relations inter-espèces dans un contexte scientifique (d) l’examen de perspectives zoocentrées sur la « personne ». Nous conclurons avec l’évocation de nos espoirs et de nos attentes quant à un dialogue fructueux entre les différentes disciplines en jeu. L’apport de ce travail consistera en effet à mobiliser des concepts et des outils de la primatologie et des sciences sociales afin de proposer une analyse plus symétrique des relations entre humains et animaux. / How do humans and chimpanzees set and blur boundaries between species when interacting with each other? This is the leitmotif of this etho-ethnography at the intersection of social anthropology, social studies of science and primatology. This endeavor is based on long-term fieldwork conducted in a cognitive sciences laboratory in Japan, which teaches chimpanzees language-like skills as means to understand their perceptual world. However, in this laboratory setting, the human-chimpanzee relationship is a vital part of the research philosophy and both species constitute a hybrid community of affections, social relationships, and scientific partnering. As a comparative effort, a short-term multi-sited ethnography was conducted following the theme across institutions in Japan of zoo, sanctuary and field-site type, in addition to the Japanese field station for the study of chimpanzee culture, in Bossou, Africa. Moreover, this work draws on the experience of becoming, at the same time, an experimenter in the targeted laboratory. The result is multifold. We shall explore first, the history as well as the caretaking and research practices in chimpanzee studies at the Primate Research Institute of Kyoto University (KUPRI). Then, we shall investigate the dynamics of physical boundaries in dangerous interspecies social interactions; the experimental boundaries of testing and being tested by chimpanzees; and the symbolic boundaries concerning human and nonhuman personhood. As a result, four major points are brought to light in a renewed perspective, namely (a) interspecies socialization (b) the embodiment of interspecies social relations in space (c) interspecies social relations in scientific settings (d) animalcentric perspectives on personhood. We conclude with the hopes and prospects for a fruitful dialogue across disciplines. Overall, the differential endeavor of this work consists in mobilizing concepts and tools from both primatology and social sciences to propose a more symmetric analysis of the human-animal relationship.
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"Our Primate Materials" Robert M. Yerkes and the Introduction of the Primate to Problems of Human Betterment in the American Eugenics MovementCaitlin Marie Garcia-Feehan (15348619) 27 April 2023 (has links)
<p>My thesis examines how eugenicist and psychologist Robert M. Yerkes’ experimental intelligence research helped to situate the non-human primate as the ideal research subject for human betterment research in the twentieth century U.S. Yerkes believed that the primate was the ideal research subject to address questions of human betterment and social welfare, specifically best to create methods of evaluating the imagined threat of intellectual disability. While Yerkes has been studied extensively in the history of psychology, primatology, and eugenics, rarely have his separate contributions to these fields been placed in conversation with one another. Placing the primate at the center of Yerkes’ work allows for all three fields to engage with one another in a new perspective. By analyzing Yerkes’ publications about the Multiple-Choice Experiment within the context of the American eugenics’ movement, we can see how the primate came to hold a central position in U.S. scientific research, the advancement of human welfare and betterment, and as a means of defining what it means to be human. This story offers a glimpse into this longer process of how the primate came to occupy this position, but even a glimpse offers historians of the American eugenics’ movement new questions. What was the role of the non-human animal in the formulation of American eugenic theories? How have we historically used the natural world in our attempts to separate ourselves from it? And can we truly reconcile a history with eugenics if we continue to ignore the role of animals within it, they who today exist unquestionably within the status of the sub-human?</p>
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La détermination de l'âge au sevrage nutritionnel des singes colobes Magistrat du Ghana grâce aux isotopes fécaux stables des mères et des nourrissons : une contribution à la primatologie comparativeBouarab, Melila 12 1900 (has links)
L'âge au sevrage est un trait d'histoire de vie qui affecte le succès reproductif des femelles. Sa détermination à partir d'observations de la tétée est limitée en raison de l'allaitement de confort ou de nuit. Le suivi de l'alimentation des nourrissons, à partir des isotopes stables de carbone et d'azote fécaux (δ13C, δ15N %N) est une alternative précise et non invasive aux méthodes comportementales. Les âges de sevrage chez le colobe magistrat (Colobus vellerosus) à BFMS, Ghana, ont été déterminés en utilisant les δ13C et δ15N fécaux, et ceux-ci ont été comparés aux évaluations comportementales du sevrage. Les différences d'âge au sevrage entre trois groupes de colobes différents ont également été comparées. Des échantillons fécaux ont été collectés auprès de 8 dyades de mères (N = 88 fèces) et de leurs enfants (N = 98 fèces). Les échantillons ont été homogénéisés et analysés dans un spectromètre de masse à rapport isotopique et un analyseur élémentaire. L'âge moyen du sevrage chez tous les nourrissons ayant utilisé des isotopes stables fécaux était de 15,75 mois, ce qui était supérieur à l'âge moyen du sevrage déterminé à partir des observations de l'allaitement (14,6 mois). Deux nourrissons ont été sevrés avant le début de la collecte des données fécales, deux avaient un âge isotopique au sevrage similaire à leur âge de sevrage comportemental, et deux avaient un âge isotopique au sevrage supérieur à leur âge comportemental. Deux nourrissons dont on a déterminé qu'ils n'étaient pas encore sevrés d'après les évaluations isotopiques n'ont pas été observés en train de téter et ont montré des différences δ15N nourrisson-mère alternativement plus grandes et plus petites entre 6 et 9 mois. Cela peut indiquer un processus de sevrage cyclique, les nourrissons devenant plus ou moins dépendants du lait au cours de la période de 4 mois. Il semblait y avoir des différences dans les âges moyens de sevrage isotopique entre les groupes. Mon étude a montré que les isotopes stables fécaux peuvent être utilisés avec succès pour surveiller le développement nutritionnel des nourrissons et les différences de niveau trophique entre le nourrisson et la mère chez les singes colobes arboricoles. / Age at weaning is a life-history trait that affects the reproductive success of females. Its determination from observations of suckling is limited due to comfort and night nursing. To monitor infant diets, fecal stable carbon, and nitrogen isotopes (δ13C, δ15N %N) provide an accurate and non-invasive alternative to behavioral methods. Weaning ages in ursine colobus (Colobus vellerosus) at BFMS, Ghana was determined using fecal δ13C and δ15N, and these were compared to behavioral weaning assessments. I also compared differences in weaning ages between three different colobus groups. Fecal samples were collected from 8 dyads of mothers (N = 88 feces) and their infants (N = 98 feces). The samples were homogenized and analyzed in an isotope ratio mass spectrometer and elemental analyzer. The mean weaning age among all infants using fecal stable isotopes was 15.75 months, which was older than the mean weaning age determined from observations of nursing (14.6 months). Two infants were weaned before fecal data collection began, two had an isotopic age at weaning similar to their behavioral weaning age, and two had an isotopic age at weaning that was older than their behavioral age. Two infants who were determined to be not yet weaned from isotopic assessments were not observed to nurse and showed alternately larger and smaller δ15N infant-mother differences between 6 and 9 months. This may indicate a cyclic weaning process, with infants becoming more or less dependent on milk over the 4-month period. There appeared to be differences in the average isotopic weaning ages between groups. My study showed that fecal stable isotopes can be successfully used to monitor infant nutritional development and infant-mother trophic level differences in arboreal colobus monkeys.
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L'influence de la compétition alimentaire, des pressions de prédation, d'infanticide et de copulation sur les comportements dirigés vers soi des femelles Colobus vellerosusSt-Onge, Charlotte 12 1900 (has links)
Les comportements dirigés vers soi (CDS) tels que l'autotoilettage, les grattements et les bâillements peuvent être des indicateurs indirects de stress chez les mammifères. Comprendre si ces comportements associés au stress coïncident avec des facteurs de stress sociaux ou écologiques devrait permettre d'identifier les éléments de la vie en groupe qui causent plus de stress chez les femelles. Pour déterminer les pressions de la vie en groupe pouvant générer du stress chez les femelles Colobus vellerosus à Boabeng-Fiema Monkey Sanctuary (BFMS), au Ghana, j’ai cherché à savoir si les CDS variaient selon : H1) La compétition alimentaire, qui peut augmenter en intensité avec le nombre de congénères qui sont en compétition pour les mêmes ressources nutritionnelles ; H2) La pression de prédation, qui peut augmenter avec un nombre total d'individus moins élevé, car cela réduit la détection des prédateurs; H3) Le risque d'infanticide, qui augmente avec le nombre de mâles adultes et les renversements de pouvoir par les mâles, car les relations de dominance masculine sont souvent contestées dans les groupes multimâles ; et H4) La pression de copulation, qui augmente lorsque les femelles sont en oestrus et s'engagent dans des comportements sexuels, ce qui peut conduire les mâles à être agressifs et coercitifs envers elles. Pour ce faire, j'ai utilisé des données longitudinales sur les grattements, l’autotoilettage et les bâillements collectées auprès de 64 femelles adultes à BFMS de 2004 à 2019. J'ai comparé les taux mensuels de CDS des femelles en fonction de la taille des groupes, de l'interaction entre le nombre de mâles et la survenue ou non d'un renversement par les mâles, et de la présence de comportements sexuels féminins. Alors que l'autotoilettage et le bâillement ne variaient pas de manière significative en fonction de nos variables, les femelles se grattaient davantage au cours des mois où il y avait plus de mâles et/ou un renversement (équations d'estimation généralisées : P < 0,05), ainsi que lorsqu'elles ont exprimé plus de comportements sexuels (P < 0,05). Ces résultats soutiennent les hypothèses du risque d'infanticide et de la pression de copulation suggérant que les stratégies reproductives des mâles expliquent le mieux le stress chez les femelles. Ceci apporte une évidence supplémentaire que la pression d'infanticide, déjà connue pour influencer la composition des groupes et le développement de la progéniture chez C. vellerosus, affecte les comportements des femelles et leur réponse au stress. Cela permet donc une meilleure compréhension de la socialité chez les primates par l’étude des facteurs de stress vécus par les femelles qui déterminent, dans une certaine mesure, la formation des groupes. / Self-directed behaviors (SDB) such as self-grooming, scratching, and yawning can be indirect stress indicators in mammals. Understanding whether behaviors associated with stress co-occur with social or ecological pressures can help identify the elements of group life that cause more stress for females. To determine which pressures of group-living may lead to stress in female Colobus vellerosus at Boabeng-Fiema Monkey Sanctuary (BFMS), Ghana, I investigated whether SDBs varied according to: H1) Feeding competition, which may increase in intensity with the number of conspecifics competing for the same nutritional resources; H2) Predation pressure, which may increase with fewer total individuals, as this reduces predator detection; H3) Infanticide risk, which increases during male group take-over and with the number of adult males because male dominance relationships are often contested in multi-male groups in this population; and H4) Mating pressure, which increases when females are in estrus and engage in copulations, and may lead to males being aggressive and coercive toward females. I used longitudinal data on three SDBs, namely scratching, self-grooming and yawning, by 64 adult females at BFMS from 2004 to 2019. I compared female monthly SDB rates according to group size, an interaction effect between the number of males and whether a male group takeover occurred, and the presence of female sexual behaviors. While self-grooming and yawning did not vary significantly with the predictor variables, females scratched themselves more during months in which more males were present and/or a takeover occurred (Generalized Estimating Equations: P < 0.05), as well as when more sexual behaviors occurred (P < 0.05). The results support the infanticide risk and mating pressure hypotheses and suggest that the reproductive strategies of adult males best explain female stress. This provides further evidence that infanticide pressure, already known to influence group composition and offspring development in C. vellerosus, affects female behaviors and their stress response. This allows a better understanding of sociality in primates by studying the stressors experienced by females that determine, to some extent, group formation.
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Donna J. HarawayLoick, Steffen 25 April 2017 (has links) (PDF)
Donna J. Haraway ist eine US-amerikanische Biologin, Wissenschaftsphilosophin und Literaturwissenschaftlerin, die an den Departments History of Consciousness und Feminist Studies der University of California lehrte. In dieser Position hatte sie die erste explizit der Feministischen Theorie gewidmete Professur in den USA inne. Haraways Arbeiten bewegen sich in einem thematischen Schnittfeld von feministischer Erkenntniskritik, Cultural Studies, politischer Theorie und Biowissenschaften.
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Donna J. HarawayLoick, Steffen 25 April 2017 (has links)
Donna J. Haraway ist eine US-amerikanische Biologin, Wissenschaftsphilosophin und Literaturwissenschaftlerin, die an den Departments History of Consciousness und Feminist Studies der University of California lehrte. In dieser Position hatte sie die erste explizit der Feministischen Theorie gewidmete Professur in den USA inne. Haraways Arbeiten bewegen sich in einem thematischen Schnittfeld von feministischer Erkenntniskritik, Cultural Studies, politischer Theorie und Biowissenschaften.
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