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Œil d'Horus et calame de Thot : mesure et représentation de l'Égypte pharaonique dans la littérature francaise du XIXe siècleFoley, François January 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse vise à étudier la mesure et la représentation de l'Égypte pharaonique dans la littérature française du XIXe siècle (récit de voyage, roman et nouvelle). II s'agit de voir comment l'Égypte pharaonique, à la fois berceau de la civilisation occidentale et fantasme exotique par excellence, a marqué la littérature française au siècle de Bonaparte et de Champollion. En effet, bien que l'Égypte soit une destination pour les voyageurs en quête d'exotisme depuis l'Antiquité, c'est surtout à la suite de l'expédition d'Égypte de Bonaparte (1798-1801) qu'elle a donné lieu à une manifestation artistique et culturelle sans précédent en France, ce qui a produit un phénomène appelé égyptomanie. Grâce à Jean-François Champollion, c'est aussi le siècle qui a vu naître l'étude scientifique de cette civilisation, appelée égyptologie. Cette thèse montre, d'une part, que la littérature représente l'imaginaire produit par l'Égypte pharaonique avec une richesse égale aux disciplines qui ont été privilégiées jusqu'à présent par les études sur l'égyptomanie; d'autre part, qu'il y a une nécessité d'ouvrir un dialogue entre la littérature et le savoir égyptologique. La première partie de la thèse, intitulée « La mesure de l'Égypte pharaonique », met en place les instruments de mesure de cet imaginaire. Un premier parcours dans les liens qui peuvent se tisser entre littérature et égyptomanie, puis entre littérature et égyptologie, sert de cadre général à deux des principales orientations théoriques de la thèse: les rapports entre littérature et image d'une part, ceux entre littérature et savoir d'autre part. Par la suite, un parcours du champ de l'orientalisme, qui repose sur une relation entre savoir et pouvoir, révèle l'importance accordée à l'objet pharaonique, que la maîtrise du regard et celle de l'espace permettent de circonscrire. Le récit de voyage s'avère alors le genre par excellence où se jouent ces rapports, grâce aux deux métaphores essentielles de la bibliothèque et du musée, lesquelles servent de ligne directrice tout au long de la thèse. Enfin, cette portion se termine sur un état présent des études portant sur les rapports entre l'image et l'écrit en littérature, en insistant particulièrement sur le concept novateur de l'iconotexte, essentiel dans cette thèse. Cette première partie montre donc l'importance accordée à l'objet pharaonique, à la fois du point de vue esthétique, politique et scientifique, dans la littérature française du XIXe siècle. La seconde partie, intitulée « La représentation de l'Égypte pharaonique », insiste davantage sur l'étude d'un corpus de textes représentatifs de la problématique. Après un parcours historique, qui montre l'évolution de l'imaginaire de l'Égypte pharaonique de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle, c'est avec le récit de voyage que nous ouvrons la réflexion. Trois textes servent principalement d'exemple: Voyage dans la Basse et la Haute Égypte de Dominique Vivant Denon (1802); Le Nil (Égypte et Nubie) de Maxime Du Camp (1854); enfin La Mort de Philae de Pierre Loti (1909). Ce parcours met au jour le difficile problème de la médiation dans la représentation d'un réel étranger, a fortiori celui de l'Égypte: du dessin à la fantasmagorie, en passant par la photographie, la littérature du XIXe siècle cherche à dire l'objet par le biais d'un moyen d'expression qui a partie liée au visuel. Cet aspect est encore plus probant lorsqu'on regarde l'oeuvre de Théophile Gautier: ses deux nouvelles, « Une nuit de Cléopâtre » et « Le Pied de momie », de même que son Roman de la momie, montrent le lien indissociable que tisse l'auteur entre l'objet et le texte littéraire, révélant du même coup la place centrale de l'iconotexte dans la formation de l'imaginaire de l'Égypte. Le jeu iconotextuel que nous présentons en forme de clausule à cette thèse constitue une démonstration de ce rapport et montre, par l'exemple d'une édition de poche, que l'imaginaire de l'Égypte pharaonique, tel que représenté dans la littérature, est inséparable du rapport ténu entre l'image et l'écrit. Cette thèse montre, en somme, que l'oeuvre égyptienne de Théophile Gautier constitue l'exemple emblématique de l'égyptomanie littéraire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Littérature française du XIXe siècle, Égyptomanie, Égyptologie, Orientalisme, Iconotexte, Récit de voyage, Théophile Gautier, Vivant Denon, Maxime du Camp, Pierre Loti.
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Nouveaux explorateurs : les bédéistes et leurs récits de voyage dans Shenzhen de Guy Delisle et Missionnaire de Joann SfarTrifiatis, Tassia January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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D’une Grèce l’autre : l’écriture de l’histoire dans les récits de voyage en Grèce de Chateaubriand et Edgar Quinet / From a Greece to another : writing history through Chateaubriand’s and Edgar Quinet’s travel narratives in GreeceVauloup, Jeanne 26 June 2017 (has links)
Au sortir de la domination ottomane, les voyageurs français se rendent en Grèce dans l’optique de parcourir une terre chargée d’histoire, au passé glorieux mais au présent décevant. Chateaubriand et Quinet sont de ces écrivains-voyageurs qui rendent compte de la situation de crise vécue au tournant de la guerre d’indépendance hellène (1821-1830). Au travers de leur regard d’ « hommes-frontières » – à la fois écrivains et historiens – ces peintres français du paysage grec ont décrit une Hellade plurivoque, au début et à la fin de la guerre de soulèvement national. Cette étude questionne l’intrusion de l’histoire dans leurs récits de voyage fictionnels et rend compte de la fabrique de leur pensée grecque sise au cœur de leurs carrières respectives. L’historiographie romantique en est alors à ses prémisses dans la mesure où l’histoire émerge à peine comme discipline scientifique. C’est pourquoi, par le prisme de la littérature et de l’imagination, le récit de voyage se présente comme un genre idoine à l’écriture de l’histoire, propre à la fragmentation des discours par le travail du palimpseste. Tels des Janus aux yeux tournés vers le passé autant que vers l’avenir, Chateaubriand et Quinet en Grèce s’inscrivent dans l’histoire de leur temps, au tournant des Révolutions européennes, par le biais d’une écriture de l’histoire immédiate tout en peignant des paysages à portée historique. / Early after the fall of the ottoman domination, the French travelers went to Greece in order to wander through a land full of history, with a glorious past but a deceiving present. Chateaubriand and Quinet were writers and travelers who reported the crisis lived at the turning point of the Hellenic war of independence (1821-1830). Through their gaze of “borders-men” – both writers and historians – these French painters of the Greek landscape described a plurivocal Hellade, at the beginning and the end of the war of national uprising. This study question the intrusion of history in their fictional travel narratives and report the making of their Greek thought situated at the heart of their respective career. The romantic historiography was just at its premises because history as a scientific discipline was barely emerging. Thus, through the prism of literature and imagination, travel narrative was a fitting genre for writing history, propitious to the fragmentation of speeches by the work of palimpsest. As Januses with their eyes turned to the past as well as to the future, in Greece, Chateaubriand and Quinet inscribed themselves in the history of their time, at the turning point of the European Revolutions, through a writing of the immediate history while painting landscapes with historical dimension
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Les voyageuses françaises en Italie du Nord au XIXe siècle / French women travelers in the North of Italy in the 19th centuryStizioli, Chiara Stella 23 June 2015 (has links)
L'Italie a toujours été une destination privilégiée de voyage et a accueilli les voyageurs de tous les pays, mais les Français y ont une place importante. Nombre de voyageurs ont éprouvé la nécessité de garder un souvenir en papier de leur entreprise viatique et il nous reste des lettres, de véritables récits de voyage ou des journaux intimes. Au 19e siècle, les femmes, souvent absentes de la littérature viatique antérieure, ont commencé à être associées au voyage d’Italie qui restait une destination favorite de la bonne société européenne. Le voyage d’Italie a été le sujet de nombreuses études depuis quelques décennies. J’ai décidé de m’insérer dans ce courant en privilégiant les récits de voyageuses du 19e siècle et en limitant à l’Italie du Nord, la plus proche de la sociabilité française. La sensibilité féminine est différente de celle des hommes et, bien que les voyageuses soient victimes des mêmes préjugés, l’image qu’on aura cette fois de l’Italie pourra être originale, en fonction aussi des catégories sociales concernées. J’ai donc comparé les récits de ces voyageuses avec les récits de certains de leurs compatriotes masculins et avec les guides touristiques, qui avaient de plus en plus de succès auprès des voyageurs. Parmi les thèmes récurrents, le moment du départ et la vie quotidienne ont une importance cardinale dans les récits féminins. Le but de ma recherche est non seulement de comparer ces différents récits de voyage en retraçant une ligne commune et en même temps d’analyser les différences entre ces expériences italiennes ; il s’agit aussi de comprendre si on peut parler d’une vision et d’une écriture strictement féminines du voyage d’Italie. / Italy has always been a privileged destination and has welcomed travelers from all over the world, and the French have a very important place. Many travelers felt the need to write about their travels in Italy and we still have their letters, true accounts of their visits and personal diaries. In the 19th century Italy remained a favorite destination for the upper classes, and women, often absent from previous travel narratives, started to be associated with Italian travel. Italian travel has been the theme for many studies in the last few decades. I decided to integrate these studies and give priority to 19th century women travelers in the North of Italy, those closest to French society. Feminine sensitivity is different to that of men, and even though women travelers are victims of the same prejudices we will be able to see Italy from an original point of view depending on the classes concerned. I compared women’s accounts of their travels with those of men and also with guide books which were having more and more success among travelers. Among recurrent themes, departure and everyday life have a very important place in women’s travel narratives. My purpose is not only to compare these accounts, tracing a common line and analyzing the differences between these Italian experiences; it is also to understand whether we can speak of a purely feminine vision and writing for Italian travel.
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Les représentations du lecteur réel dans quelques récits de voyage de Michel Butor / The representations of the real reader in some Michel Butor's travels storiesBirouk, Nadia 16 January 2012 (has links)
Le lecteur joue un grand rôle dans la production et dans l’élaboration du sens. En effet, dès le premier contact avec un énoncé littéraire, le lecteur réel est engagé dans une « communication interactionnelle » avec l’auteur réel, surtout lorsqu'il s'agit de saisir le sens d'un récit « déroutant ». Pourtant, nous ne pouvons pas toujours préciser les types de lecteurs réels et leur capacité dans l’activation de l’acte de lecture qui doit être productif. La thèse essaye de mettre en lumière les particularités de la lecture littéraire et la difficulté d’approcher un énoncé littéraire, qui demeure un défi et une contrainte au vu de sa spécificité. Nous avons tenté de déterminer à l’aide d’exemples précis empruntés à Michel Butor, l’activité du lecteur réel que nous sommes, car ils présentent un outil intéressant pour approcher la question de la lecture chez Michel Butor, dans la mesure où ils illustrent le parcours d’une écriture « de voyage » qui va jusqu’à la mise en question du genre (Récit de voyage). Bref, il s’est avéré que la réception d’un texte est liée à nos choix les plus intimes, à nos partis pris, à nos sentiments et à nos pulsions… / The reader plays a tremendous role in the production and elaboration of meaning. Indeed, once facing a literary statement, the real reader becomes is committed (hired) with the real writer in a give-and-take relation, especially when it is a question of to seize the meaning of a «puzzling» text. Nevertheless, we cannot always advance the types of the real readers, nor can we determine their reading strategies and the related productivity. Actually, to clarify the nature and the task of the real reader is a complex work. The thesis tries to bring to light the peculiarities of the literary reading and the difficulty of approaching a literary statement. Such a reading remains, in fact, due to its particularity, a challenge and a constraint. We have tried to determine by means of precise examples Borrowed (Taken) from Michel Butor, the activity in which the real reader, whom we are, is engaged, because they present an interesting tool to approach the question of the reading at Michel Butor, as far as they illustrate the route (course) of a writing " with journey " which goes to the questioning of the kind (Travel story). In brief, it has turned out that the reception of a text is bound (connected) to our most intimate choices, to our taken parts, to our feelings and to our drives…
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Représentations de l'homme immobile : inaction et réclusion dans la littérature occidentale des XVIIIe et XIXe siècles / Representations of the Immobile Man : inaction and Reclusion Throughout the Eighteenth and Nineteenth Centuries Western LiteratureChateau, Jérémy 04 July 2016 (has links)
Entre le XVIIIe et le XIXe siècle, la littérature européenne redéfinit fondamentalement son rapport au récit de voyage : les notions d’apprentissage et de formation, telles qu’elles apparaissent au temps des Lumières et du Bildungsroman, s’érodent et laissent peu à peu la place à des variations excentriques ou parodiques. En 1795, le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre exalte ainsi les vertus didactiques d’une réclusion contemplative. La mode du récit de voyage voit ainsi lui succéder, d’une part, des excursions sans profit pédagogique, et, d’autre part, des retraites riches en enseignement, malgré l’abolition de toute trajectoire physique. À la suite de Xavier de Maistre, plusieurs dizaines d’imitateurs composent à leur tour un répertoire peu exploré de la littérature française : le voyage de chambre. Après les révolutions qui frappent l’Europe et l’Amérique à la fin du XVIIIe siècle, un nouveau modèle de personnage, l’homme immobile, émerge ainsi dans la littérature. Caractérisé par sa présence problématique dans une société en pleine mutation, il occupe l’espace narratif en spectre, refusant de s’engager dans l’action tandis qu’il explore les nouvelles possibilités de vie dans un espace privé. Des textes essentiels de la littérature du XIXe siècle abordent ainsi, sur un mode euphorique ou dysphorique, ces nouvelles modalités narratives : la fiction américaine de la Nouvelle-Angleterre relate la pénible transition d’un âge spirituel vers un âge politique, caractérisée par un climat léthargique qu’observent avec stupeur, tour à tour, Charles Brockden Brown, Washington Irving, Edgar Allan Poe, Nathaniel Hawthorne ou Hermann Melville. Dans les marges de cette littérature inquiète, le mouvement transcendantaliste propose un retour heureux à la solitude. En France, À rebours de Joris-Karl Huysmans, à travers l’opiniâtreté dont témoigne l’auteur dans sa quête éperdue de l’unité, demeure sans doute l’œuvre quintessentielle parmi l’ensemble des récits de réclusion. / Between the eighteenth and nineteenth centuries, European literature fundamentally redefines its relation to travel writing: notions of apprenticeship and formation, as they appear during the age of Enlightenment and the Bildungsroman era, become eroded and are gradually replaced by eccentric or parodist accounts of the travel experience. In 1795, Xavier de Maistre’s Journey Around My Room enhances the educational virtues of a contemplative seclusion. From then, the tradition of travel writing is supplanted by stories of excursions that provide very little educational value, on the one hand; and stories of valuable teachings inherited by captivity, despite a lack of physical mobility, on the other hand. Inspired by Xavier de Maistre’s book, dozens of imitators follow his path throughout the XIXth century and write their own accounts of room travel, a little studied phenomenon in French literature. After the revolutions that hit Europe and America in the late eighteenth century, a new model of character, the immobile man, appears in literature. Characterized by his problematic presence in a fast-changing society, which is undergoing some very profound changes, he occupies the narrative space like a ghost, refusing to engage in social action, as he would much rather investigate the new opportunities of living in his own private space. Essential 19th-century texts—be they euphoric of dysphoric—hint at these new narrative modalities: American fiction from New England, for example, tells the painful transition from a spiritual age to a political age, characterized by a lethargic climate alternately depicted by Charles Brockden Brown, Washington Irving, Edgar Allan Poe, Nathaniel Hawthorne or Hermann Melville. On the margins of this troubled literature, the transcendentalist movement advocates a more favorable return to solitude. In France, Joris-Karl Huysmans’s A rebours, through its author’s determination in the search for unity, certainly marks an important milestone among all the narratives of reclusion.
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Jane Dieulafoy, dire la Perse au XIXe siècle, entre conventions et transgressions / Jane Dieulafoy and Persia in 19th century : between conventions and transgressionsVaucher-Albash, Fanny 03 October 2014 (has links)
La vie et l’œuvre de Jane Dieulafoy offrent un témoignage original de la complexité des rapports socio-sexués à la fin du XIXe siècle. Par ses voyages, son travestissement occasionnel, puis permanent, son apport au savoir architectural et archéologique ou encore son rapport à l’écriture, cette femme a remis en cause la frontière sociale entre les sphères privée et publique, sans tenir pour autant un discours subversif ou même féministe. L’étude de La Perse, La Chaldée et la Susiane tente de suivre au plus près les oscillations d’un être à la recherche d’une libération du corps, du mouvement et de l’écriture, mais encore souvent respectueux des contraintes et représentations léguées par l’éducation, la culture et la société. Les transgressions nécessaires à l’accomplissement du but fixé n’en sont pas moins réfléchies et demeurent à l’intérieur du cadre social de l’époque. Il est cependant possible de comprendre les contradictions apparentes de Jane Dieulafoy – et notamment l’union de qualités masculines et féminines - comme une recherche de totalité, rappelant par certains côtés le mythe de l’androgyne. / The life and work of Jane Dieulafoy provide original evidence of the complexity of the gender role relationships at the end of the nineteenth century. Through her journeys, her occasional, then permanent cross-dressing, her contribution to the architectural and archaeological knowledge or her writing style, this woman has challenged the social boundaries between the private and public spheres without resorting to a subversive or even feminist speech. Studying La Perse, la Chaldée et la Susiane allows to closely follow the oscillations of a being in search of the liberation of the body, of freedom of movement and writing, but still often respectful of the constraints and representations inherited from her education, culture and society. The transgressions necessary for her to accomplish this goal are nonetheless well thought-out and remain within the social context of the time. However, it is possible to understand the apparent contradictions of Jane Dieulafoy - particularly the union of masculine and feminine features - as a search for wholeness, recalling in some ways the myth of the androgyne.
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Les fuckalls, suivi de Projections et imprévus : le voyage impossible dans Document 1 de François BlaisBughin, Hélène 05 1900 (has links)
Ce mémoire de recherche-création est d’abord un roman intitulé « Les fuckalls » portant sur les dérives quotidiennes d’un groupe d’amis résidant à Sherbrooke et leur tentative de former une communauté dans une société de performance. Seront considéré dans cette partie la conscience de la fiction, l’ennui, les relations et l’inertie.
La partie analyse est une réflexion autour de l’idée de l’éloge de l’inertie, à travers le déploiement des mécanismes de l’ironie dans Document 1 de François Blais (2012), un récit de voyage subvertit par un duo de personnages ludiques, Tess et Jude. Cet essai investit d’abord la manière dont est inscrite l’inertie, notamment par l’exploration du quotidien et habitudes des personnages, mais aussi l’humour, aspect pouvant afficher le roman comme un hommage à L’hiver de force de Réjean Ducharme (1973). Le ton humoristique serait en lien avec la connivence que la narratrice tente de développer avec le lecteur, au travers d’une narration dite niaiseuse.
Cette connivence est nécessaire à l’inscription de l’ironie dans le roman, qui passe entre autres par le récit et le discours de la narration, se déclinant autant les péripéties contradictoires qu’amène la quête falsifiée des personnages. L’analyse explore la façon dont est renversée cette doxa prônant le départ comme clé du bonheur, par l’exploration du territoire de proximité et la mise en abyme du récit. Au final, l’impossibilité même du départ traduit la fatalité inhérente au contexte dans lequel évolue les personnages, c’est-à-dire le confort et la raillerie. Les œuvres convoquées tissent entre elles des arguments amenant à la réflexion que l’ironie ici est le mécanisme portant l’éloge de l’inertie. / This memoir in creation-research is first and foremost a novel named “Les fuckalls”, in which is illustrated the aimless drifting of some teenagers in Sherbrooke, Québec as well as their attempt to form a community in a society that promotes productivity and appearance. Will be considered in this part the awareness of the fiction process, boredom, relationships and apathy.
The research part focuses around the idea of the praise of apathy that comes from the mechanisms of irony in Document 1 by François Blais (2012), a road novel subverted by the playful duo formed by Tess and Jude. First, this essay dissects the way the notion of apathy is inserted in the daily lives of the characters, as well as the humor process, which can appear as a homage to the 1973 novel L’hiver de force, by Réjean Ducharme. This particular humoristic tone is linked to the complicity the narrator is trying to develop through a narration said to be mindless.
This complicity is necessary to the inscription of irony in the text, which is manifesting itself through the story and the narration, as well as the contradictory twists that is brought by a falsified quest. This research explores the way that this doxa, which advocates that the key to happiness has to be somewhere else, is deflected by the author by the exploration of the adjacent territory and the mise en abyme of the story. In the end, the impossibility of any departure translates the inherent fatality of apathy, the state in which the characters are living their lives. The studied corpus links the irony as the mechanism that supports the praise of apathy.
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Les Cahiers d’Orient de Maurice Barrès. La genèse d’Une enquête aux pays du Levant et d’Un jardin sur l’Oronte / The Eastern Notebooks of Maurice Barres. The genesis of An investigation to the Levant and Garden on the OrontesEmamat Jomeh, Mahta 09 January 2017 (has links)
La découverte de l’Orient prend une place importante au sein des écrits de Maurice Barrès en 1914. Ses notes sont systématiquement définies par ses projets du voyage, sachant que, jusqu’alors, il avait professé un certain mépris pour le déplacement, feignant d’être ennuyé de voyager pour avoir la confirmation de ce qu’il savait déjà par ses lectures. Ainsi, le sujet et l’objet de son écriture et de son imagination se marquent dans ses rédactions, se pliant aux règles qui définissent le récit de voyage depuis le début du XIXe siècle. Celles-ci consistant en un mélange de journal intime et de descriptions des lieux et hommes qui prennent le lecteur à témoin. Au XIXe siècle, des écrivains comme Chateaubriand, Lamartine et Nerval se mettent à rédiger leurs notes de Voyage en Orient où leurs découvertes et leurs sensations se mêlent à la représentation qu’ils s’en faisaient avant le départ. La dimension autobiographique de ces textes qui dévoilent une étape de l’existence de leurs auteurs est considérable. L’esprit du voyage et l’application du genre seront repris au tournant des XIXe et XXe siècles, notamment par Barrès à partir de 1887, époque où il commence à effectuer des séjours en Italie de 1890 à 1904. Le fait de partir au Levant en tant que missionnaire de la Chambre pour rendre objectivement compte de la présence française en Orient, tout en sachant que le voyage est un élément de la confrontation du Moi avec un univers nouveau, comblait à la fois les aspirations politiques et poétiques de Barrès. Dans le Culte du Moi, Barrès montrait déjà son désir de s’évader de la communauté et de tout ce qui est monotone d’une part et négatif d’autre part. Il prendra ses distances avec toutes ses activités politiques et tous les tourments de la vie, en s’éloignant de son univers habituel pendant deux mois. Malheureusement la Grande Guerre éclatera un mois après son retour et il laissera ses projets pour la propagande française inaccomplis. / The discovery of the East takes an important place in the writings of Maurice Barres in 1914. His notes are always defined by his travel projects, knowing that until then he had professed a certain contempt for the move, feigning be bored to travel to have confirmation of what he already knew from his reading. Thus, the subject and object of his writing and imagination are marked in its editorial, bending the rules that define the travelogue from the early nineteenth century. They consisting of a mixture of diary and descriptions of places and men who take the witness to drive. In the nineteenth century, writers such as Chateaubriand, Lamartine and Nerval begin to write their travel notes East where their discoveries and sensations mingle with the idea they had in prior to departure. The autobiographical dimension of these texts that reveal a stage of existence of the authors is considerable. The spirit of travel and application of the kind will be taken at the turn of the nineteenth and twentieth centuries, including Barres from 1887, when it begins to make stays in Italy from 1890 to 1904. Being from the Levant as a missionary of the House to objectively reflect the French presence in the east, knowing that the journey is a confrontation of the element Me with a new world, filled both political and poetic aspirations of Barres. In the Self Worship, Barres was already showing his desire to escape from the community and all that is monotone on one side and negative on the other. He distanced himself with all his political activities and all the torments of life, away from his usual world for two months. Unfortunately the Great War breaks out one month after his return, and he will let his plans for the French unfulfilled propaganda.
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Jean le Long et la traduction du "Liber peregrinationis" de Riccold de Monte di Croce / Jean le Long and the translation of Riccold de Monte di Croce’s Liber peregrinationis / Jean le Long e la traduzione del "Liber Peregrinationis" di Riccoldo da Monte di CroceRobecchi, Marco 12 May 2018 (has links)
En 1351 le moine bénédictin Jean le Long d’Ypres, abbé de Saint-Bertin en Saint-Omer, a traduit du latin en français six œuvres concernant les voyages et la connaissance de l’Orient (Hayton, Odorico da Pordenone, Wilhelm von Boldensele, Lettres de Togon Temür, De statu). Nous avons choisi d’étudier et d’éditer la traduction du Liber peregrinationis de Riccold de Monte di Croce, frère dominicain de Florence qui a visité la Terre Sainte, la Turquie, l’Arménie et a vécu à Bagdad entre 1288 et 1300. Dans la première partie nous avons étudié le texte latin, sa diffusion manuscrite et sa réception, ainsi que les deux traductions italiennes du 14e s. Ensuite, le texte français a retenu notre attention. La traduction a été transmise par six manuscrits et un imprimé, qui conservent également les autres cinq traductions de Jean le Long. L’étude des questions textuelles et de la diffusion manuscrite montrent deux voies de diffusion : l’une qui semble avoir circulé parmi la bourgeoisie picarde, l’autre qui a intéressé la haute aristocratie française (Jean sans Peur, Jean de Berry, Charles d’Orléans ; l’un de ces manuscrits contient en outre le Roman de Mélusine de Jean d’Arras). L’analyse linguistique, les questions traductiologiques et l’étude du lexique (régionalismes, orientalismes et mots rares) de l’auteur montrent bien son travail de « mise en roman » de ces textes, opération qui semble annoncer le Livre des merveilles de Jean de Mandeville de 1356. Nous avons donc proposé l’édition critique du texte français avec la source latine en face, suivi par un apparat des variantes et un glossaire. / In 1351 Jean le Long d’Ypres, abbot of Saint-Bertin in Saint-Omer, translated six works concerning the East and the knowledge of the Asiatic continent, namely of the Mongol Empire (Hayton, Odorico da Pordenone, Wilhelm von Boldensele, Lettres de Togon Temür, De statu). I studied and published the translation of Riccold de Monte di Croce’s Liber peregrinationis. The Florentine Dominican friar travelled from the Holy Land to Turkey, Armenia and Bagdad (he lived there for ten years) between 1288 and 1300. In the first part, I have studied the Latin text, its manuscript tradition and his reception; I added a study on the two Italian translation made in the 14th century. In the second part, I have studied the French translation. Six manuscript and a 16th century print transmit the six Jean le Long’s translation. The philological study and the manuscript tradition show two ways of circulation: one way concerning the Picard bourgeois, the other one concerning the French aristocrats (Jean the Fearless, Jean duke of Berry, Charles duke of Orleans; one of these manuscripts also contains Jean d’Arras’ Roman de Mélusine). The linguistic analysis, the traductological and the lexicological study (regionalisms, orientalism and rare words) allow me to affirm that Jean le Long has “mis en roman” the six Latin texts, few years before the redaction of Jean de Mandeville’s Livre des merveilles (1356). Finally, I prepared the critical edition of the Latin source and of its French translation, followed by a critical apparatus and a glossary.
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