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Écrire le voyage en Chine (1840-1939) : Poétique et altérité / Writing about travelling in China (1840-1939) : Poetics and alterityCombes, Isabelle 08 December 2011 (has links)
Ce travail s’interroge d’une part sur la pratique de l’écriture du voyage chez les écrivains voyageurs francophones qui ont visité ou séjourné en Chine entre 1840 et 1939,et d’autre part sur la manière dont leur écriture traite des notions d’exotisme et d’altérité.Le paradigme du voyage romantique constitue un point de repère important, même si les siècles antérieurs ne sont pas à négliger. La réflexion prend en compte des complexités géographique, historique, politique, culturelle et philosophique qui ont marqué l’Occident et l’Extrême-Orient pendant cette période de cent ans. À ces enjeux « collectifs » s’en ajoutent d’autres plus personnels qui ont leur importance : la dimension individuelle du voyage, les données biographiques, les convictions spirituelles, les lectures et la conception même de l’écriture et de la littérature.La première partie de la thèse envisage les traits fondateurs du récit de voyage et aborde les récits du corpus d’un point de vue historique. La deuxième partie explore les interactions qui régissent le voyage et son écriture afin de mettre en évidence un art de composition qui transforme le vécu et le souvenir en écrit. La troisième partie appréhende l’écriture du voyage sur le plan de l’imaginaire, à travers la notion d’exotisme dans une vision qui se veut synthétique, et la question de représentation de l’altérité par le truchement de deux thèmes fédérateurs : le blanc de la carte et la langue chinoise. / This study concerns itself with two aspects of the techniques of French-speaking travel writers who visited China between 1840 and 1939 and of those who lived thereduring this period: on the one hand their writing practices and on the other the manner inwhich their texts deal with the notions of exoticism and the Other. The archetype of the romantic voyage constitutes an important reference, but the preceding centuries are takeninto account, too. The study integrates the geographical, historical, political, cultural andphilosophical complexities which characterised the West and the Far East during this particular hundred-year period. These « collective » factors are complemented by other similarly important but specifically personal elements : the individual character of thejourney, biographical details, spiritual convictions, reading preferences and the writers’particular conceptions of literature and writing.The first part of the dissertation examines the founding characteristics of the travelwriting and approaches the corpus from an historical perspective. The second part exploresthe interactions between the journey itself and the way it is described in order to highlightan art of composition which transforms experience and memories into writing. The thirdpart considers the travel writing as the work of the imaginary through a synthesizing analysis of exoticism, and the problem of the representation of the Other by means of twounifying themes: the blank areas on the map and the Chinese language.
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L'imaginaire littéraire de la Polynésie au XIXe siècle : histoire d'une métamorphose (France, Royaume-Uni, USA) / The literary imaginary of Polynesia in the nineteenth century : a history of metamorphosis (France, United Kingdom, USA)Alnatsheh, Abdel Rahman 21 June 2019 (has links)
Cette thèse traite de l’évolution des modes de représentations et de l’image du Polynésien dans les littératures française, anglaise et américaine depuis 1842, la date du Protectorat de Tahiti, jusqu’en 1911, la période qui précède la Première Guerre mondiale. Il s’agit d’une lecture postcoloniale analysant l’influence des facteurs temporels et culturels des voyageurs occidentaux sur l’image de l’Autre et sur sa transformation du bon sauvage ou du cannibale païen en métis tiraillé entre les traditions et la modernité. Cette analyse a pour ambition de tracer la métamorphose qui marque le discours occidental sur la Polynésie et qui atteint son paroxysme à partir de la fin du XIXe. Il est question de tracer les origines de cette métamorphose, son impact sur la littérature et de déterminer si cette évolution dans le discours colonial représente une prise de conscience de l’Autre ou bien s’il s’agit des symptômes avant-coureurs d’un état de décadence qui frapperait la littérature coloniale. / This thesis deals with the evolution of the modes of representation and the image of the Polynesian in the French, English, and American literatures since 1842, the date of the French Protectorate over Tahiti, until 1911, the period which precedes the First World War. It is about a postcolonial reading of the influence of temporal and cultural factors of Western travelers on the image of the Other, on its transformation from a Noble Savage or a Cannibal into a person who lives in a cultural hybridity, and who is in a conflict between tradition and modernity. This analysis aims to outline the metamorphosis that affects the Western discourse on Polynesia and which reaches its peak starting from the late nineteenth century. It endeavors to study the origins of this metamorphosis, its impact on the literature and to determine if the evolution of the colonial discourse represents a growing awareness of the Other or if it is only a kind of warning symptoms of a literary decadence.
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L'esclavage, les Amérindiens et les femmes dans les récits de voyage et les romans de Bernardin de Saint-Pierre et de Chateaubriand, 1768-1827Montocchio, Clémence 06 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire traite de la formation des catégories de race et de sexe dans la littérature de voyage el les nouvelles françaises de la fin du dix-huitième siècle et du début du dix-neuvième siècle. À travers l'analyse textuelle et la remise en contexte de la pensée de deux auteurs français, soit Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) et Chateaubriand (1768-1848), les liens et les intersections entre la race et le sexe tels gue définis en cette période charnière seront mis en lumière. Concernant Bernardin de Saint-Pierre, c'est son voyage à l'Isle de France effectué à la fin des années 1760 et dont le récit fut publié en 1773, ainsi gue sa célèbre nouvelle Paul et Virginie (première parution en 1784) que l'auteur a située dans la même île, qui seront étudiés. Quant à Chateaubriand, il sera ici question du voyage qu'il a effectué dans les années 1791-1792 aux États-Unis et dont le récit ne fut publié pour la première fois qu'en 1826, et une des nouvelles que lui inspira ce voyage, Atala, publiée pour la toute première fois en 180 l. Le fait de se pencher sur ces deux auteurs, tous deux rattachés au courant romantique français et qui ont voyagé dans des contrées situées aux antipodes l'une de l'autre permet d'appréhender la construction des catégories dont il est question ici dans une perspective transatlantique et étendue. Plusieurs thèmes se dégagent donc dans cette étude. En premier lieu, l'étude de la vision et la critique de l'esclavage de Bernardin de Saint-Pierre fait ressortir les contradictions qui y sont inhérentes, à savoir la mise de l'avant d'une vision racialisée des rapports sociaux entre individus et la légitimation d'une entreprise coloniale à visées civilisatrices. Dans un second temps, l'analyse de la prise de parole de Chateaubriand pour défendre les populations amérindiennes qui font face à leur destruction montre comment, sous cette défense et sous une admiration apparente, se cache une conception hiérarchisée des rapports entre populations européennes et amérindiennes. Dans les deux cas, les auteurs prennent la parole pour défendre des populations qu'ils réduisent à des victimes passives et que seuls des Européens vertueux pourraient faire progresser. De même, les différences entre les peuples sont essentialisées, c'est-à-dire ancrées dans une nature supposée, figée et immuable ; le mélange qui pourrait se produire entre eux est par le fait même abhorré et décrié. La race et le sexe se rencontrent alors dans un troisième temps : si le métissage est vivement critiqué, les auteurs attribuent aux femmes le rôle de perpétuer la nation, la race et des valeurs sociales en adéquation avec les lois naturelles. Ce sont donc des femmes en tant que mères et correspondant au nouvel idéal bourgeois de la domesticité qui sont mises en valeur dans les récits et nouvelles de Bernardin de Saint-Pierre ct de Chateaubriand. De plus, que ce soit dans Paul el Virginie ou dans Atala, non seulement la vertu et la chasteté des deux héroïnes sont exaltées, mais les relations familiales et amoureuses ne sont légitimes que par la proximité familiale et raciale entre les protagonistes. L'endogamie sociale et raciale idéelle présentée par les auteurs est alors poussée à tel point qu'elle se rapproche symboliquement de l'inceste. Les liens entre famille, nation, race et sexe apparaissent alors clairement, et le fait que ces catégories se définissent et se nourrissent mutuellement n'en devient que plus évident.
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Mémoire des origines : les récits de fondation des cités du Péloponnèse chez Pausanias (IIe s. ap. J.-C.)Lussier, Renaud 04 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse propose une analyse des références aux origines des peuples et des cités dans la Périégèse de Pausanias, en se concentrant principalement sur les récits de fondation se rapportant au Péloponnèse (livres II à VIII) où la « mémoire des origines » semble avoir particulièrement intéressé cet écrivain et voyageur grec du IIe s. ap. J.-C. Ses trois principaux axes de réflexion sont : 1) le travail de composition découlant de la représentation des origines des peuples et des cités, 2) la construction d'un portrait de l'histoire du Péloponnèse depuis les origines de l'« île de Pélops » jusqu'à l'Achaïe romaine et 3) le rapport complexe que les traditions et descriptions de la Périégèse entretiennent avec le présent des cités. En procédant à l'« autopsie » de ces récits, il est possible d'interroger la démarche de Pausanias dans son rapport à la tradition et au « mythe », son travail sur les noms des cités et des fondateurs ainsi que sur les généalogies, et de mettre en évidence les nombreux référents culturels et littéraires auxquels renvoient les récits d'origine. L'écrivain voyageur propose ainsi un tour d'horizon du Péloponnèse et de son histoire : il rappelle les premiers temps de la civilisation, les fondations anciennes antérieures à la guerre de Troie, les différents mouvements de migrations, les fondations de l'époque classique et celles des colonies romaines de la fin du Ier s. av. J.-C. Ce parcours à travers les cités et les colonies du Péloponnèse offre également l'occasion de rapprocher certaines traditions ou certains personnages héroïques à des monuments, dont les tombeaux des fondateurs qui étaient toujours visibles à l'époque des Antonins et que le voyageur se permet de décrire et de situer dans l'espace des cités. Inscrivant de cette façon les traditions dans le « présent de la visite », sa démarche doit aussi être mise en parallèle avec quelques enjeux contemporains entourant la place qu'occupaient les traditions légendaires dans les cités. Nous verrons en quoi la Grèce de Pausanias peut être reliée au problème de l'« identité grecque » et à la réactualisation de traditions légendaires au IIe s. ap. J.-C., notamment dans le contexte du Panhellénion fondé par l'empereur Hadrien. Par ailleurs, la Seconde Sophistique à l'époque de Pausanias valorisant un « retour aux sources » de la Grèce dans le contexte de la domination romaine, il convient de se demander dans quelle mesure la Périégèse se rapproche de ce courant de pensée. Tourné vers le passé de la Grèce, cet ouvrage singulier propose un travail de réflexion sur la « mémoire des cités » où le Péloponnèse, véritable creuset civilisationnel, occupe une place centrale.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Antiquité, Grèce antique, Grèce romaine, Péloponnèse, Pausanias, Récits d'origine, Récits de fondation, Cité grecque
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Correspondance d’Orient : Introduction, Édition critique, Annotation / Correspondence of the East : Introduction, Critical edition, AnnotationKyriakidou, Maria 10 January 2014 (has links)
Joseph- François Michaud (1767-1839), l’historien des Croisades, l’homme qui a contribué à la réhabilitation du Moyen Âge en France, le royaliste engagé, part en 1830 en compagnie de son jeune collaborateur Jean-François Poujoulat (1808-1880) à la recherche de l’Orient. Les deux voyageurs traversent la Grèce, l’Asie Mineure, la Palestine, la Syrie, l’Égypte et à leur retour en France, ils publient le récit de leur voyage sous forme épistolaire. Dans une époque où les travaux sur l’Orient émergent, les voix de leurs prédécesseurs résonnent dans la Correspondance d’Orient mêlées aux traces des héros dont ils avaient rajeuni les exploits. L’examen de cette œuvre révèle un aspect novateur qui réside dans la conciliation d’un récit de voyage et d’une étude historique teintée de propagande. / Joseph-François Michaud (1767-1839), the historian of the Crusades, the man who contributed to the rehabilitation of the Middle Ages in France, the committed royalist, left in 1830 together with his young collaborator Jean-François Poujoulat (1808-1880) in search of the East. The two voyagers cross Greece, Minor Asia, Palestine, Syria, Egypt and upon their return to France, they published the story of their journey in the form of letters. In a time where the works on the East were arising, the voices of their predecessors resonate within the Correspondence of the East, mixed with the marks of heroes whose achievements have been rejuvenated. The review of this work reveals an innovative aspect embodied within conciliation of a travel diary and an historical research tinged with propaganda.
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L'intergénéricité dans « L'énigme du retour » de Dany LaferrièreBeauregard, Martin 03 1900 (has links)
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Les deux corps de la danse : l'imaginaire de la danse théâtrale dans la littérature et l'iconographie européennes : 1830-1870 / The ballet's two bodies : the imaginary of theatrical dance in European literature and iconography : 1830-1870Jarrasse, Bénédicte 28 November 2014 (has links)
Aux alentours de 1830, le romantisme s'impose sur les scènes théâtrales. À une manière nouvelle d'envisager le ballet fait écho une manière nouvelle de le représenter. Celui-ci peine toutefois à se dire pour lui-même, et dans cette bataille du dire, c'est la danseuse, à défaut de la danse, qui devient l'objet principal des représentations. La ballerine cristallise le dualisme essentiel de l'imaginaire romantique et se retrouve au cœur d'une entreprise de mise en légende et de légitimation de l'art chorégraphique. Le dire de la danse passe désormais par une mythographie. L'enjeu ultime est dans la définition du corps romantique de la danse. Les procédures de mythification déterminent un corps proprement décent - le corps glorieux de la danse. Ce corps métaphorique n'est pourtant que l'avers d'un autre corps - le corps terrestre de la danse. Dans les envers du théâtre est ainsi dévoilé le corps de la danse au travail, corps faillible et souffrant, éternel prix à payer de la féerie. / Around 1830, Romanticism prevails on theatre stages. The new perspective on performance as a whole leads to a new perception of ballet. However, ballet struggles to assert its specificity and in the battle of words that unfolds, the ballerina, rather than the ballet, becomes the main focus onstage. The ballerina cristallizes the duality that is key to the Romantic vision. She thus finds herself at the heart of a campaign to elevate her to the status of legend, which is also a way for ballet to gain recognition. The narrative of ballet, from this point onwards, has to rely on a mythography. What is ultimately at stake is the definition of the Romantic dancing body. The mythologizing process creates a chaste body : the glorious dancing body. However, this metaphorical body is but the antithesis of another one : the earthy dancing body. Finally, it is backstage in the theatre that the dancing body is unveiled at work, frail and in pain, forever the price to pay for enchantment.
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"Tempus edax rerum" ("Le temps rongeur dévore tout", Ovide) : le voyage sur ses propres pas dans les écrits du prince Henryk Lubomirski / "Tempus edax rerum" ("Time devours everything", Ovid) : the journey on one's own steps in the writings of prince Henryk LubomirskiChlanda, Dorota 11 December 2015 (has links)
La thèse intitulée « Tempus edax rerum » (« Le temps rongeur dévore tout », Ovide). Le voyage sur ses propres pas dans les écrits du prince Henryk Lubomirski aborde la question d’un second voyage et les incidences du retour dans les mêmes endroits sur la perception de l’auteur. Cette problématique est étudiée à partir de documents manuscrits méconnus jusqu’à présent : le journal de voyage du prince Henryk Lubomirski, la correspondance avec sa mère adoptive la princesse Izabela Lubomirska, et d’autres témoignages conservés dans des archives en Pologne et en Ukraine. Pour entamer nos études, il a fallu définir le phénomène du second voyage qui, pour nous, relève de l’expérience réelle du déjà-parcouru. Cette répétition de l’itinéraire permet de constater les divergences dans la perception des mêmes paysages, sites, monuments dues à divers facteurs, entre autres le vécu et l’histoire personnels qui forment, modifient, varient la sensibilité et la susceptibilité du voyageur. Nous cherchons donc à déterminer la spécificité du regard redoublé, voire renouvelé indépendamment des motifs du déplacement, de sa destination et de la biographie du voyageur. Dans la première partie de la thèse, nous présentons l’histoire du second voyage à partir du Moyen Âge, l’époque où le phénomène est très rare, jusqu’à la Révolution qui marque une rupture, qui met un terme à un certain type de périple et donne naissance à une pratique viatique liée à la nouvelle sensibilité issue de ce grand bouleversement. Nous essayons de démontrer ce qui est particulier et ce qui est universel dans cette expérience. Le second voyage est analysé à partir des pérégrinations de Goethe à travers l’Italie et des retours de Chateaubriand à Londres et à Rome. Chez ces grands écrivains la répétition évoque des émotions différentes. Goethe est déçu, les nouvelles impressions chassent les anciennes, la valeur associée au second voyage se fonde sur l’effacement. Chateaubriand, par contre, tente un rapprochement entre différentes périodes de sa vie et il constate une accumulation des sensations. Les deux exemples des voyageurs polonais qui ont effectué un second voyage complètent ce parcours historique. Dans la deuxième partie, nous exposons la biographie du prince Henryk Lubomirski et les circonstances de son second voyage. Nous parlerons de sa formation et de l’influence décisive de sa mère adoptive qui sera la compagnonne de son Grand Tour dans les années 1789-1790, ainsi que de son activité à l’âge mûr, à savoir la protection du patrimoine culturel polonais. En 1811, le prince et sa famille quittent Genève à cause de problèmes de santé de son épouse. Le séjour dans le Midi devait l’aider à se remettre et à retrouver l’équilibre mental. Cette pérégrination se déroule à travers la France postrévolutionnaire, partout les traces des bouleversements historiques se laissent percevoir. Le prince Lubomirski décrit minutieusement leur itinéraire, le logement, les moyens de transport et les manifestations culturelles auxquelles il assiste. Il note aussi les prix et donne d’autres renseignements pratiques. Ce qui l’intéresse, c’est le paysage qu’il perçoit avec une nouvelle sensibilité si caractéristique pour cette époque charnière. La recherche du sublime et les réflexions sur la relation entre la nature et l’état de l’âme ainsi que sur la fragilité du destin humain se multiplient dans le récit. La troisième partie est consacrée à la question de la mémoire et à ses différentes apparitions : individuelle, collective, nationale. Nous observons qu’aucun regard n’est « innocent », il est toujours chargé de l’histoire personnelle du sujet. La mémoire permet d’opérer une relecture des endroits déjà visités et déclenche des souvenirs. Grâce à son activité affective, elle transforme des lieux neutres en emblèmes de l’agréable, le voyageur récupère le monde disparu et se retrouve soi-même. / The purpose of the thesis « Tempus edax rerum » (« Le temps rongeur dévore tout », Ovide). Le voyage sur ses propres pas dans les écrits du prince Henryk Lubomirski is to approach the question of the second journey and the repercussions of the comeback to the same places on the author's perception. These problems are undertaken through the careful lecture of a number of up-to-date unknown manuscripts: that is, prince Henryk Lubomirski's travel diary and the correspondence with his adoptive mother Izabella Lubomirska, as well as others testimonies.In the preliminary part of the research, it was necessary to define the second journey, which for the purposes of this study, is a real experience of the already-visited. The very repetition of the itinerary allowed to discern the differences in the perception of landscapes, places of interest and historic monuments, all due to different factors; among which are someone's real life experience which form, modify and vary the traveller's sensibility. This in turn made possible an attempt to investigate the specificity of the doubled or renewed look apart from the underlying reasons, such as journey destination, motivation of the traveller, and the biography of the latter.The first part presents the history of the second journey, tracing it back to the Middle Ages, when it was a very uncommon phenomenon, and concluding with the French Revolution which is the moment of a sudden change, putting an end to one kind of travelling and giving way to another experience related to new sensibility, deriving from revolutionary upheaval. Thus, the study attempts to reveal particularity and universality of the second journey in the post-revolutionary era.This in itself is looked at through the lens of Goethe's peregrination across Italy and Chateaubriand's comebacks to Rome and London. In their texts the repetition evokes different emotions. Goethe being disappointed, in his account the new impressions drive away the old ones. Thus, for him the value of the second journey is based on erasing. Chateaubriand, on the other hand, draws a parallel between different times of his life as he observes the accumulation of sensations. The accounts of two Polish travellers from the period complete this historical section.In the second part are approached prince Henryk Lubomirski's biography and the circumstances of his second journey. In particular, his cultural background is taken into account as well as his adoptive mother's influence on his upbringing. She accompanied him in his Grand Tour in 1789-1780 and later on, in his maturity, assisting him in the task of the Polish cultural heritage protection.In 1811 he and his family leave Geneva because of his wife health problems. The stay in the South of France was planned to help her in her recovery and finding mental equilibrium. The journey takes place across post-revolutionary France where traces of atrocities are still clearly visible. The prince describes meticulously itinerary, means of transport, accommodation and events he attends. He writes down prices and practical information. He is particularly fond of landscapes he looks at with new sensibility, characteristic for the period. The sublime search, reflexions on the relation between nature and the states of soul and the fragility of the human fate multiply in the relation.The third part is related to memory and its different dimensions: individual, collective and national. We note that there is no innocent perception, it is always tinged with author's personal history. The memory lets the traveller read again places already visited and triggers memories. Thanks to its affective activity it converts neutral places into symbols of the pleasant, allowing the traveller to succeed in his perennial quest of recovering the world that no longer exists and finding himself back.
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