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Perspectives modernes de la fonction d'administrateur, corollaires de la responsabilité sociale de la société commercialeVilliard, Patrick 02 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Ce mémoire de maîtrise traite de la responsabilité des administrateurs au sein du conseil d'administration d'une société commerciale'. Dans une perspective historique, la mission de la société commerciale a été perçue comme étant la maximisation des profits dont profiteraient les actionnaires, le gain étant alors la seule préoccupation de l'administrateur. La révolution industrielle ayant provoqué l'apparition de sociétés commerciales "géantes" ainsi qu'un élargissement des valeurs véhiculées par la société, la société commerciale se voit aujourd'hui aux prises avec une mission sociale élargie et la responsabilité sociale qui en découle. Or, par le fait même, la responsabilité des administrateurs se trouve modifiée en ce qu'ils doivent tenir compte de considérations sociales plus larges. Il importe donc de faire la lumière sur les différents aspects de la mission de la société commerciale dans sa conception classique et de voir quels étaient alors le statut et les devoirs incombant aux administrateurs de celle-ci. La société commerciale d'aujourd'hui n'existe plus pour le seul bénéfice des actionnaires. Elle existe pour un ensemble de bénéficiaires ou partenaires dans l'entreprise qui convergent leurs efforts vers un but commun et dont le respect des intérêts est devenu le fondement de la société commerciale. Le profit, toujours important, est maintenant considéré comme le moyen d'atteindre la finalité commune des partenaires. À l'heure actuelle, la fonction du conseil d'administration revêt un caractère double, soit la fonction de gestion qui lui revient légalement et celle de contrôle de cette gestion que notre droit corporatif lui a attribuée avec le temps. Plusieurs soutiennent que les structures administratives actuelles ne permettent plus à la société commerciale de remplir son rôle social et que des réformes doivent être apportées pour permettre la représentation des partenaires à l'intérieur d'un organe de contrôle qui doit être, dans le meilleur des mondes, complètement distinct de l'organe de gestion. Le présent mémoire traite de l'évolution de la mission de la société commerciale vers des éléments sociaux plus élargis et tente de déterminer si, avec la nouvelle fonction de conciliation des intérêts des partenaires corporatifs ou dans l'éventualité d'une réforme des structures administratives, le statut et les devoirs des administrateurs se trouvent modifiés.
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La GRH a-t-elle une responsabilité sociétale?Lemay, Cécile 28 December 2024 (has links)
Ce mémoire en Relations industrielles propose une réflexion sur la gestion des ressources humaines (GRH) sociétale et le développement durable. Il pose les questions suivantes: «comment les pratiques de gestion des ressources humaines mises en œuvre par trois PME françaises ont-elles été façonnées par le développement durable? Et comment ces pratiques contribuent-elles, à leur tour, au bien être sociétal ?» Cette étude empirique mobilise le cadre théorique de l’institutionnalisme pragmatiste de John R. Commons et les concepts de trans-action et de futurité. Il s’agit d’une recherche de cas multiples basées sur trois petites entreprises françaises du secteur agroalimentaire qui se veut une tentative d’opérationnalisation du cadre commonsien. Cette recherche démontre que les pratiques de GRH de ces entreprises ont été façonnées par le développement durable à travers notamment la volonté des entrepreneurs, engagés comme citoyens et portés par leurs convictions personnelleset celle d’autres acteurs régionaux, forgés eux aussi par l’institution du développement durable et par la volonté d’un engagement sociétal. Elle démontre qu’il est possible d’envisager les pratiques de GRH «responsables» comme pouvant contribuer à une meilleure utilisation des ressources pour un bien-être sociétal. Il ressort de ce travail une circularité dans les résultats de la recherche. Il est ainsi possible d’envisager le rôle de l’institution du développement durable sur la GRH, mais aussi le rôle que peut jouer la GRH sur le développement durable. Ceci permet de comprendre que la GRH n’est pas seule ou isolée dans son entreprise; elle est au contraire en interaction avec son contexte institutionnel. Elle est tant sujet qu’acteur du développement durable, ce qui permet de concevoir cette discipline comme une véritable force de changement. / This Master’s thesis in Industrial Relations offers a reflection on societal human resource management (HRM) and sustainable development. It asks the following questions: “how are HRM practices, implemented by three French small businesses, shaped by sustainable development? And how can these practices contribute, in turn, to societal well-being?” This empirical study uses the theory of pragmatist institutionalism by John R. Commons and the concepts of trans-action and futurity. It is a multiple case study based on three French small businesses in the agricultural-food industry which offers an attempt to operationalize Commons’ theory. This research demonstrates that the HRM practices of these businesses were shaped by sustainable development through the will of the entrepreneurs committed as citizens and led by their personal convictions; as well as the will of other regional actors forged by the institution of sustainable development and by their desire for a social commitment. This research also demonstrates that it is possible to envision “responsible” HRM practices as a contribution to a better use of resources and societal well-being. What comes out of this study is a circularity in its results. It is therefore possible to consider the role played by the institution of sustainable development on HRM, but also the role played by HRM on sustainable development. This allows us to understand that HRM is not stranded or separated from the outside world inside its business, but rather exists in interaction with its institutional context. It is as much a subject as an actor of sustainable development. This allows us to envision HRM as a true force for change.
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Communication publique et coopération à l'échelle internationale : le projet de communication institutionnelle de développement international DesjardinsDe Corte, Chantal 16 April 2018 (has links)
Associé aux secteurs de la microfinance et de l' aide au développement, Développement international Desjardins (DID) est une composante du Mouvement Desjardins spécialisée, entre autres, en gestion de projets liés à la finance communautaire et offrant des services d'appui technique et d'investissement dans quelque vingt-sept pays en voie de développement et en émergence à travers le monde, en Afrique, en Amérique latine, aux Antilles, en Asie, en Europe centrale et de l'Est. À travers le choix de ce terrain d'observation, la présente thèse porte sur la gestion de la communication institutionnelle, l'un des champs de la communication publique, dans une organisation complexe, de type coopératif et oeuvrant à l' échelle internationale. Elle s'appuie, pour ce faire, sur les quatre courants d'études que sont la communication institutionnelle, la culture organisationnelle, la responsabilité sociale des entreprises et la gestion des enjeux sociaux ainsi que la communication de développement. Nous nous sommes donc attachée à la caractérisation de son approche de communication visant la promotion d'une formule coopérative québécoise au niveau international, ainsi qu'à l'appréciation de l'importance de certaines activités de comlTIunication à cara~tère stratégique de DID, entre 1970 et 2008, à travers l'analyse des moyens de communication utilisés, des publics visés, des messages destinés à être diffusés et des objectifs de communication recherchés par DID. Nous avons également présenté diverses propositions quant au projet de communication institutionnelle d'une organisation de type coopératif oeuvrant dans le domaine financier et participant à la gestion d'un enjeu social important au plan international, à savoir le développement, dans certains pays en émergence ou en transition économique à travers le monde.
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L'équilibre des intérêts en droit international des investissements : principe général de droit applicable aux rapports entre investissement et environnementMekpo, Cosme Gosshé 21 November 2023 (has links)
Avec la résurgence des problèmes environnementaux, le droit international des investissements se retrouve aujourd'hui face à l'urgence de sa propre réadaptation. Et, comme réponse unique à un impératif catégorique, l'équilibre des intérêts émerge en tant qu'un principe général de droit (PGD), de nature souple et autonome, à qui ses diverses fonctions (logique, axiologique, unificatrice et correctrice) confèrent une utilité opérationnelle au sein de l'ordre juridique international, et dont la mise en œuvre en droit international des investissements est l'expression de la dimension évolutive. En tant que principe référentiel, il est consubstantiel au droit international des investissements et vise à faire prévaloir un idéal normatif (le droit de l'équilibre) sur un autre (le droit de la protection). Toutefois, l'aporie de l'équilibre des intérêts est d'être, à la fois, une affirmation du principe de la souveraineté réglementaire et une limitation de celui-ci. Dans un premier temps, sa mise en œuvre se traduit par la prise en compte de l'intérêt général dans le balancier état-investisseur et, dans un second temps, cette exigence ne se concrétise qu'au bout d'un double test de la proportionnalité et du raisonnable. Alors que sa source de régénération par rapport au reste du système est la protection internationale des valeurs fondamentales et socio-environnementales, sa structure de base demeure le couple droit-obligation et s'apparente à une transversalité normative qui combine à la fois la lex lata et la lex ferenda d'une part, la soft law et la hard law d'autre part. Malgré sa fécondité croissante, il est possible de le décrire comme étant la source d'un droit poly-normatif et « open-textured » qui possède à la fois un noyau d'applicabilité, une teneur variable et une juridicité foisonnante. Le profil abrégé de cette construction normative pourrait alors se matérialiser en droit international des investissements par: la prise en compte de l'intérêt général, la responsabilité sociale des entreprises multinationales, la réciprocité par équivalence des droits et obligations des parties, la flexibilité réglementaire et la compatibilité d'avec les autres normes de protection internationales. / With the resurgence of environmental problems, international investment law today finds itself faced with the urgency of its own rehabilitation. And, as a unique response to a categorical imperative, the balance of interests emerges as a general principle of law (GDP), of a flexible and autonomous nature, to which its various functions (logical, axiological, unifying and corrective) confer an operational usefulness within the international legal order, and whose implementation in international investment law is the expression of the evolutionary dimension. As a referential principle, it is consubstantial with international investment law and aims to make one normative ideal (the law of balance) prevail over another (the law of protection). However, the aporia of the balance of interests is to be both an affirmation of the principle of regulatory sovereignty and a limitation of it. Initially, its implementation results in the considering of the general interest in the state-investor balance and, secondly, this requirement only materializes after a double test of the proportionality and reasonableness. While its source of regeneration in relation to the rest of the system is the international protection of fundamental and socio-environmental values, its basic structure remains the right-obligation couple and is like a normative transversality that combines both the lex lata and lex ferenda on the one hand, soft law, and hard law on the other. Despite its growing fecundity, it can be described as the source of a poly-normative and "open-textured" law that has both a core of applicability, a variable content, and an abundant legality. The abbreviated profile of this normative construction could then materialize in international investment law by: taking into account the general interest, the social responsibility of multinational companies, reciprocity by equivalence of the parties rights and obligations, regulatory flexibility and compatibility with other international protection standards.
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Codes de conduite et droit d'association : une étude exploratoire du secteur du textileTalarico, Andrea 01 1900 (has links)
Avec la globalisation de l’économie, l’entreprise traditionnelle est devenue un réseau global de producteurs liés par des contrats. À la suite de certains abus commis par les entreprises multinationales, notamment en ce qui concerne les droits fondamentaux des travailleurs, les entreprises et la société civile ont développé des mécanismes de régulation privés dont les codes de conduite privés. La présente étude cherche à déterminer quels pouvaient être les véritables destinataires des codes de conduite : les travailleurs du pays d’origine de l’entreprise (généralement situés dans un pays développé) ou les travailleurs des pays de production (généralement situés dans des pays en développement). À cette fin, le mémoire compare le contenu des codes de conduite de Nike, de Gap et de Levi-Strauss sur ce sujet avec les observations de l’Organisation internationale du travail pour les travailleurs des États-Unis, de l’Inde et du Bangladesh. Certains écarts entre les protections accordées par les codes et les besoins des travailleurs sont ainsi identifiés. Dans la dernière partie du mémoire, la question d’étude est élargie afin d’examiner si les codes ne seraient pas destinés à des personnes autres que les travailleurs, soient les consommateurs, les actionnaires ou l’entreprise elle-même. / The globalised economy has transformed the traditional corporation into a worldwide network of producers connected by contracts. In light of certain abuses committed by multinational corporations, corporations and civil society have developed regulatory mechanisms including private codes of conduct. The purpose of this study is to determine for which workers the codes of conduct were developed: the workers of the country of origin of the corporation (generally located in developed countries) or the workers of the countries of production (generally located in developing countries). By comparing the content of the codes of conduct of Nike, Gap and Levi-Strauss regarding freedom of association with the observations of the International Labour Organisation for the United-States, India and Bangladesh, we identified a certain number of gaps between the content of the codes and the needs of the workers. In the last part of the study, we widened our research question to determine whether or not the codes might be destined to people other than the workers, namely consumers, shareholders or the corporation itself.
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La médecine familiale vue par des jeunes omnipraticiens : rejet de la vocation et de la continuité des soinsKarazivan, Philippe 10 1900 (has links)
Titre : La médecine familiale vue par des jeunes omnipraticiens : rejet de la vocation et de la continuité des soins.
Alors qu’une proportion préoccupante de québécois et canadiens n’a pas accès à un médecin de famille et que les efforts se multiplient pour résoudre cette situation problématique, les jeunes omnipraticiens optent de plus en plus pour des profils de pratique spécialisés, délaissant la
continuité de soins.
Nous avons interviewé 18 jeunes médecins de famille présentant un profil de pratique
surspécialisé et analysé leur propos avec une méthodologie qualitative. Ce mémoire propose, à l’aide d’une approche de théorisation ancrée, une théorie empiriquement fondée permettant de
mieux comprendre ce phénomène, ses origines et ses conséquences.
Nos observations nous amènent à proposer la théorie suivante : les jeunes omnipraticiens
urgentistes sont des professionnels autonomes dynamiques et changeants : ils sont non-fixés personnellement et non-fixés professionnellement. Leur système de valeur (qualité de vie et liberté, compétence, performance, valorisation et satisfaction) constitue l’argument principal de leurs choix professionnels et de leur conception de leurs rôles et responsabilités : ils sont donc mus primairement par des intérêts individualistes. À ce stade-ci de leur vie et de leur carrière, la responsabilité sociale et le sens du devoir envers la population ne figurent pas parmi leurs valeurs fondamentales.
Cette théorie novatrice qui propose que leurs choix professionnels se basent d’abord et avant tout sur leurs valeurs permet de mieux comprendre pourquoi les efforts actuels de valorisation de la médecine familiale ne génèrent pas les résultats escomptés. Nous proposons une nouvelle
compréhension du sens, de l’origine et des implications des choix professionnels des jeunes généralistes tant aux plans pédagogique, professionnel que de santé populationnelle. / Title: Young GPs' View of Family Medicine: Rejecting Vocation and Continuity of Care.
Despite multiple attempts by medical authorities and faculties of medicine across Canada to remedy the acute shortage of family physicians in Canada, such a shortage is currently aggravated by the career choices of young family physicians that choose more and more to practice in
subspecialized disciplines. We interviewed 18 young family physicians and analysed their views using a grounded theory approach to better understand this phenomenon, its origins and its consequences.
Young generalists are autonomous professionals constantly engaged in a dynamic redefinition of their personal and professional ties. Their conception of the role they play and the responsibilities
that are incumbent upon them, as well and the choices they make are based on certain core values. Those values include liberty, competence, performance/efficiency, valorisation and satisfaction. Their interests and goals are therefore primarily individualist ones. At this moment in
their lives and careers, social responsibility and the sense of duty towards the population are simply not among their core priorities.
This innovative theory sheds light on young generalists' values and the perception they have of their roles and responsibilities. Our analysis offers therefore a new understanding of their career choices. It helps grasp why current attempts to value family medicine are not successful and
proposes new pedagogical and organisational ideas for addressing this issue.
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The dismembered family : youth, memory, and modernity in rural southern ChileHenderson, Rita Isabel 01 1900 (has links)
Cette thèse traite de la supposée perte de culture politique et citoyenne que connaît le Chili de la période post-dictature. Bien qu’une telle perte soit généralement considérée comme une évidence, nous évaluons dans quelle mesure celle-ci est bien réelle en nous intéressant aux processus d’apprentissage du comportement civique de la plus jeune génération politique du pays qui a aujourd’hui atteint la vingtaine. Étant donné que les membres de cette génération étaient soit au stade de l’enfance, soit pas même nés au moment de la transition démocratique de 1990, ils ont habituellement pris connaissance des événements de répression étatique et de réconciliation démocratique par l’intermédiaire de leurs aînés. Ce phénomène est encore plus marqué dans les régions rurales du sud du pays où la majeure partie de ce que les jeunes générations savent du passé conflictuel de leur pays, incluant le colonialisme, le socialisme révolutionnaire et le fascisme, n’a pas été transmis par la communication verbale ou volontaire, mais indirectement via les habitudes et préférences culturelles qui ne manquent pas d’influencer les décisions politiques. À travers l’analyse des mécanismes de transmission inter-générationnelle de diverses perspectives d’un passé contesté, notre travail explore les processus par lesquels, à l’échelle micro, certains types de comportement politique sont diffusés au sein des familles et de petits réseaux communautaires. Ces derniers se situent souvent en tension avec les connaissances transmises dans les domaines publics, comme les écoles et certaines associations civiques. De telles tensions soulèvent d’importantes questions au sujet des inégalités de statut des membres de la communauté nationale, en particulier à une époque néolibérale où la réorganisation du fonctionnement des services sociaux et du contrôle des ressources naturelles a transformé les relations entre le monde rural pauvre et la société dominante provenant des centres urbains.
Au sein de la jeune génération politique du Chili, dans quelle mesure ces perspectives situées concernant un passé pour le moins contesté, ainsi que leurs impacts sur la distribution actuelle du pouvoir dans le pays façonnent-ils des identités politiques en émergence ? Nous abordons cette question à l’aide d’une analyse ethnographique des moyens auxquels les jeunes recourent pour acquérir et exprimer des connaissances au sujet de l’histoire et de son influence latente dans la vie civique actuelle. Nos données proviennent de plus de deux années de terrain anthropologique réalisées dans trois localités du sud rural ayant été touchées par des interventions industrielles dans les rivières avoisinantes. L'une d'entre elles a été contaminée par une usine de pâte à papier tandis que les autres doivent composer avec des projets de barrage hydroélectrique qui détourneront plusieurs rivières. Ces activités industrielles composent la toile de fond pour non seulement évaluer les identités politiques, émergentes mais aussi pour identifier ce que l’apprentissage de comportement politique révèle à propos de la citoyenneté au Chili à l’heure actuelle. / This thesis tells a story of the supposed loss of political and citizen culture in post-dictatorship Chile. Focusing on the learning of civic behaviour among the country’s youngest political generation, now in its twenties, I question the taken-for-granted nature of this sense of loss. Given that members of this generation were either children or not yet born at the time of the 1990 democratic transition, they have largely learned from others about recent state repression and democratic reconciliation. This is amplified in sectors of the rural South, where much of what younger generations know about the conflicted past, including colonialism, revolutionary socialism, and fascism, has not been communicated through deliberate or verbal instruction, but transmitted indirectly as cultural tastes and habits that nevertheless influence political decisions. Through analysis of inter-generational transmissions of perspectives on the contested past, this thesis explores micro-level processes by which certain kinds of political behaviour are learned within families and small community networks. These are often in tension with lessons transmitted in public domains, such as in schools and among civic associations. Such tensions raise important questions about uneven membership in the national community, especially in a neoliberal era in which the restructuring of social services and of control over natural resources have transformed relationships between the rural poor and dominant society emanating from urban centres.
Among Chile’s youngest political generation, in what ways do situated understandings of the contested past and its impacts on the current distribution of power in the country, shape budding political identities? I broach this question through ethnographic analysis of the means by which youth acquire and express knowledge about history and its lingering influence on civic life today. Observations draw on over two years of anthropological fieldwork in three localities of the southern countryside impacted by industrial interventions in nearby rivers. These include the contamination of one from a pulp mill, and the proposed hydroelectric damming and diversion of several others. Industrial activities offer backdrops for assessing emergent political identities, as well as for identifying what the learning of political behaviour communicates about citizenship in Chile today. / Esta tesis narra la historia de la supuesta pérdida de la cultura política y ciudadana en Chile después de la dictadura militar. Enfocándome en el aprendizaje de la conducta cívica en la generación política más joven, ahora veinte añeros, cuestiono la naturaleza de esta sensación de pérdida que se ha tomado por sentada. Dado que los miembros de esta generación eran niños y niñas o aún no habían nacido en la época de transición democrática en los 1990s, en su mayoría han sabido a través de otros acerca de la reciente represión estatal y la reconciliación democrática. Esto es amplificado en los sectores rurales del Sur, donde mucho de lo que las generaciones jóvenes saben acerca del controversial pasado, incluyendo el colonialismo, el socialismo revolucionario, y el fascismo, no ha sido comunicado a través de instrucciones deliberadas o verbales, sino que ha sido transmitido indirectamente como gustos, preferencias, y hábitos culturales que aún así tienen influencia en las decisiones políticas. A través del análisis intergeneracional de transmisión de perspectivas sobre el controvertido pasado, esta tesis explora los procesos a nivel micro por los cuales ciertos tipos de comportamientos políticos son aprendidos dentro de las familias y pequeñas redes comunitarias. Éstas muchas veces están en tensión con las lecciones transmitidas en ámbitos públicos, tales como las escuelas y entre las asociaciones civiles. Tales tensiones hacen surgir cuestionamientos importantes acerca de la integración desigual en la comunidad nacional, especialmente en una era neoliberal en la cual la re-estructuración de los servicios sociales y de control sobre los recursos naturales ha transformado las relaciones entre los pobres rurales y la sociedad dominante que emana de los centros urbanos.
¿De qué maneras los aprendizajes situados acerca del controvertido pasado y sus impactos en la actual distribución del poder en el país forman identidades políticas en la generación política más joven de Chile? Abordo esta pregunta a través del análisis etnográfico de los medios por los cuales la juventud adquiere y expresa el conocimiento de la historia y su persistente influencia en la vida cívica de hoy. Las observaciones se dieron durante dos años de trabajo antropológico de campo en tres localidades del área sureña rural impactada por intervenciones industriales en los ríos aledaños. Éstas incluyen la contaminación por parte de una planta procesadora de celulosa, y la propuesta para construir una represa hidroeléctrica, primer paso para la multiplicación de muchas otras contempladas en el mismo lugar. Las actividades industriales ofrecen el escenario contextual para el estudio de las identidades políticas emergentes, como también para identificar qué es lo que comunica el aprendizaje del comportamiento político acerca de la ciudadanía en Chile actual.
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Droits de l’homme, principes éthiques et industrie pétrolièreLuigi, Vincent 02 1900 (has links)
L’influence des multinationales pétrolières dans la société contemporaine est devenue
un élément central de la problématique relative aux droits de l’homme et au
développement durable. Elles sont maintenant très nombreuses à opérer dans le
secteur public et privé avec des stratégies et objectifs particulièrement divers. Grâce à
des budgets conséquents, et une technologie complexe et avant-gardiste, elles sont
responsables de l’exploration, de la production, du raffinage et de la distribution du
pétrole brut. Cela dit, dans le but de pointer du doigt les déséquilibres importants dans
les relations entre l’industrie pétrolière et les pays en développement, la commission
mondiale sur l’environnement et le développement a très tôt mis en avant le terme de
« développement durable », se caractérisant par un « développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre
aux leurs ». Le secteur pétrolier et gazier est déjà depuis un certain temps un leader en
matière de responsabilité sociale. Les compagnies pétrolières attachent de plus en plus
d’importance à leur impact économique, social et environnemental et elles font aussi de
plus en plus attention à leur image. En plus d’autres éléments, ce phénomène se
démontre par l’extraordinaire augmentation des codes de conduite et par des initiatives
relatives à la responsabilité sociale comme le « global compact » de Kofi Annan. Cela dit,
l’efficacité de ces initiatives est souvent remise en question et il existe un certain
nombre de preuves attestant du fossé existant entre les déclarations de principes et le
véritable comportement des acteurs sur le terrain. Toute la question est donc de savoir
si une conciliation est possible.
Mots- / The influence of Multinational oil corporations in contemporary society is becoming an
increasingly central element of human rights and sustainable development problematic.
There are now many MNOCs operating in both private and public sectors with
remarkably diverse objectives and strategies. Thanks to large budgets and complex
advanced technology, they are responsible for exploration, production, refining and
crude oil distribution. In order to address the imbalance between industrial oil and lessdeveloped
countries, the world commission on environment and development has early
pointed up the term « sustainable development » which is « that meets the needs of the
present without compromising the ability of future generations to meet their own
needs ». As a result, the oil and gas sector has been among the leading industries in
championing Corporate Social Responsibility a while ago. Oil companies attach greater
importance to their economical, social and environmental impact and they also pay
more and more attention to their image. Among other things, this phenomenon is
demonstrated by the extraordinary growth in corporate codes of conduct and CSR
initiatives such as Kofi Annan’s Global Compact. However, the effectiveness of these
initiatives has been regularly questioned and there is a mounting evidence of a gap
between the statements of principles and the real actor’s behaviour on the field. Finally,
is a conciliation possible?
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Responsabilité sociale et gouvernance d’entreprise : études de cas de firmes en situation de criseCelka, Arnaud 10 1900 (has links)
Les cas d’entreprises touchées par des scandales financiers, environnementaux ou concernant des conditions de travail abusives imposées à leur main-d’œuvre, n’ont cessé de jalonner l’actualité ces vingt dernières années. La multiplication des comportements à l’origine de ces scandales s’explique par l’environnement moins contraignant, que leur ont offert les politiques de privatisation, dérégulation et libéralisation, amorcées à partir des années 1980. Le développement de la notion de responsabilité sociale des entreprises à partir des années 1980, en réaction à ces excès, incarne l'idée que si une entreprise doit certes faire des profits et les pérenniser elle se doit de les réaliser en favorisant les comportements responsables, éthiques et transparents avec toutes ses parties prenantes. Nous analysons dans cette thèse le processus par lequel, face à des dysfonctionnements et abus, touchant les conditions de travail de leur main d’œuvre ou leur gouvernance, des entreprises peuvent être amenées, ou non, à questionner et modifier leurs pratiques.
Nous avons axé notre étude de cas sur deux entreprises aux trajectoires diamétralement opposées. La première entreprise, issue du secteur de la fabrication de vêtements et dont la crise concernait des atteintes aux droits des travailleurs, a surmonté la crise en réformant son modèle de production. La seconde entreprise, située dans le secteur des technologies de l'information et de la communication, a fait face à une crise liée à sa gouvernance d’entreprise, multiplié les dysfonctionnements pendant dix années de crises et finalement déclaré faillite en janvier 2009. Les évolutions théoriques du courant néo-institutionnel ces dernières années, permettent d’éclairer le processus par lequel de nouvelles normes émergent et se diffusent, en soulignant le rôle de différents acteurs, qui pour les uns, définissent de nouvelles normes et pour d’autres se mobilisent en vue de les diffuser. Afin d’augmenter leur efficacité à l’échelle mondiale, il apparaît que ces acteurs agissent le plus souvent en réseaux, parfois concurrents. L’étude du cas de cette compagnie du secteur de la confection de vêtement nous a permis d’aborder le domaine lié aux conditions de travail de travailleurs œuvrant au sein de chaînes de production délocalisées dans des pays aux lois sociales absentes ou inefficaces. Nous avons analysé le cheminement par lequel cette entreprise fut amenée à considérer, avec plus de rigueur, la dimension éthique dans sa chaîne de production. L’entreprise, en passant par différentes étapes prenant la forme d’un processus d’apprentissage organisationnel, a réussi à surmonter la crise en réformant ses pratiques. Il est apparu que ce processus ne fut pas spontané et qu’il fut réalisé suite aux rôles joués par deux types d’acteurs. Premièrement, par la mobilisation incessante des mouvements de justice globale afin que l’entreprise réforme ses pratiques. Et deuxièmement, par le cadre normatif et le lieu de dialogue entre les différentes parties prenantes, fournis par un organisme privé source de normes. C’est fondamentalement le risque de perdre son accréditation à la cet organisme qui a poussé l’entreprise à engager des réformes. L’entreprise est parvenue à surmonter la crise, certes en adoptant et en respectant les normes définies par cette organisation mais fondamentalement en modifiant sa culture d'entreprise. Le leadership du CEO et du CFO a en effet permis la création d'une culture d'entreprise favorisant la remise en question, le dialogue et une plus grande prise en considération des parties prenantes, même si la gestion locale ne va pas sans poser parfois des difficultés de mise en œuvre. Concernant le domaine de la gouvernance d’entreprise, nous mettons en évidence, à travers l’étude des facteurs ayant mené au déclin et à la faillite d’une entreprise phare du secteur des technologies de l’information et de la communication, les limites des normes en la matière comme outil de bonne gouvernance. La légalité de la gestion comptable et la conformité de l’entreprise aux normes de gouvernance n'ont pas empêché l’apparition et la multiplication de dysfonctionnements et abus stratégiques et éthiques. Incapable de se servir des multiples crises auxquelles elle a fait face pour se remettre en question et engager un apprentissage organisationnel profond, l'entreprise s'est focalisée de manière obsessionnelle sur la rentabilité à court terme et la recherche d'un titre boursier élevé. La direction et le conseil d'administration ont manqué de leadership afin de créer une culture d'entreprise alliant innovation technologique et communication honnête et transparente avec les parties prenantes. Alors que l'étude consacrée à l’entreprise du secteur de la confection de vêtement illustre le cas d'une entreprise qui a su, par le biais d'un changement stratégique, relever les défis que lui imposait son environnement, l'étude des quinze dernières années de la compagnie issue du secteur des technologies de l’information et de la communication témoigne de la situation inverse. Il apparaît sur base de ces deux cas que si une gouvernance favorisant l'éthique et la transparence envers les parties prenantes nécessite la création d'une culture d'entreprise valorisant ces éléments, elle doit impérativement soutenir et être associée à une stratégie adéquate afin que l'entreprise puisse pérenniser ses activités. / The case of companies affected by scandals related to financial, environmental, or exploitative labour conditions aspects have marked the last twenty years. The increasingly form of behaviour behind these scandals can be explained by the less restrictive environment offered by the privatization, deregulation and liberalization policies initiated in the 1980s. In order to prevent these derivatives and promote sustainable management, stakeholders and investors encourage the taking into consideration of three non-economic factors, known as the ESG Factors (Environmental, Social and Corporate Governance related). The development of the concept of Corporate Social Responsability since the 1980s, following these excesses, embodies the idea that if a company should certainly make profit and sustain it, it should achieve it by promoting responsible, ethical and transparent behavior with all its' stakeholders. We analyze, in this thesis, the process by which, in the face of malfunctions and abuse affecting labour working conditions or their governance, companies can be brought to, or not, question and change their practices. We have focused our case study on two companies with diametrically opposed trajectories. The first company, from the textile sector and whose crisis concerned the infringement of workers' rights, overcame the crisis by reforming its production model. The second company, from the information technology and communication sector and whose crisis was related to its corporate governance, multiplied the malfunctions for ten years until declaring bankruptcy on January 2009. Recent developments in the new institutionalism theory shed light on the process by which new standards emerge and spread, while emphasizing the role occupied by various actors in this process. Networks of actors are formed, in order to increase their efficiency in a global scale, where they define new ethical standards and mobilize in order to spread them. The first case study allowed us to address the field associated with the labour conditions of workers operating within the supply chain relocated in countries with ineffective or non-existent social laws. We analyzed the path through which this company was led to consider, with greater rigor, the ethical dimension in its supply chain. The company, going through various steps in the form of an organizational learning process, was able to overcome the crisis by reforming its practices. It became apparent that this process was not spontaneous and that it was settled following the roles played by two types of actors. Firstly, by the constant mobilization of Global Justice Movements, in order for the company to reform its practices, and secondly, by the normative framework and place for dialogue between the different stakeholders, offered by a private organization source of standards. Basically, the risk of losing its accreditation was what led the company to undertake reforms. The company was able to overcome the crisis by adopting, and respecting, the standards defined by this private authority. The company managed to overcome the crisis, albeit by adopting and complying with these norms, but fundamentally by changing its corporate culture. The leadership of the CEO and the CFO has allowed the creation of a corporate culture that encourages questioning, dialogue and a greater consideration of the stakeholders, even if local management may sometimes pose a number of issues or difficulties. Concerning the dimension related to corporate governance, we highlight, through the study of factors leading to the decline and bankruptcy of the second case study, the limits of the standards as a tool for good governance. The lawfulness of accounting and the company's compliance to the governance standards did not prevent the emergence and proliferation of shortcomings and of strategic and ethical issues. Unable to take advantage of the multiple crises it faced in order to challenge and engage a deep organizational learning, the company obsessively focused on the short-term profitability and the search for a higher share. Management and the Board of Directors have failed to show some leadership in creating a corporate culture that would combine technological innovation and an honest and transparent communication with stakeholders. Thus, it appears that there are two types of behaviours raised by companies: the first type, which can be induced, controlled and which is favourable to the regulatory process; and the second type, which is more strategic, more difficult to control and less amenable to be regulated. While the first case study illustrates the case of a company that, through a strategic change, has been able to address the challenges imposed by its’ environment, the second one reflects the opposite situation. Based on these two cases, it appears that if a governance, promoting ethics and transparency towards stakeholders, requires the creation of a corporate culture valuing these elements, it must support and be associated with the right strategy so that the company can sustain its activities.
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Une démarche participative pour soutenir la communication graphique de la responsabilité sociale d’une organisation : le cas de l’Institut EDDECReumont, Marie-Josée 08 1900 (has links)
Les organisations qui s’engagent dans une démarche de responsabilité sociale sont appelées à mieux prendre en considération les impacts environnementaux, sociaux et économiques de leurs activités et à communiquer publiquement les engagements qu’il prennent. Ces engagements sont véhiculés à travers différents médias réalisés par un designer graphique. Comme les notions de responsabilité sociale sont complexes et les engagements uniques à chaque organisation, le designer doit s’assurer de bien comprendre le message à transmettre pour rendre les médias cohérents autant dans leur forme que dans leur contenu. Pour aider le designer à répondre à ce défi, une démarche participative, qui vise la collaboration entre les parties prenantes en amont du processus, a été testée dans le cadre de cette recherche. Elle consistait à observer et à documenter, en contexte de pratique réel, comment une démarche participative pouvait soutenir la communication graphique de la responsabilité sociale d’une organisation. La création de l’identité visuelle et des médias de l’Institut de l’environnement, du développement durable et de l’économie circulaire a été choisi comme cas d’étude. Suivant une méthodologie inspirée de la recherche-action, nous avons pu identifier et valider les freins et les leviers de la démarche avec les participants. Les résultats obtenus soulignent l’apport positif de la démarche au processus de conception. Elle a permis aux parties prenantes de visualiser collectivement les valeurs de RS à communiquer grâce à un partage de connaissances. De plus, le processus itératif et participatif a facilité l’appropriation du projet par l’organisation. Le manque de temps, de ressources humaines et de ressources économiques constituent les principaux freins au maintien de la démarche au-delà de l’étape d’idéation et de rétroaction. L’analyse des données recueillies a permis de formuler des recommandations en vue d’améliorer la démarche pour en favoriser l’usage auprès de la communauté de pratique du design graphique et des organisations qui recourent à ses services pour communiquer leur responsabilité sociale. / Organizations are increasingly choosing to implement corporate social responsibility in their activities. To do so, they are invited to consider the environmental, social and economic impacts of their activities and decisions and, consequently, share it with their stakeholders. These commitments are conveyed to the audience through different medias created by a graphic designer. Since corporate social responsibility knowledge is complex and unique to each organization, the designer has to carefully understand the organization’s message in order to create medias that are consistent in their form and content. To help the graphic designer respond to this challenge, a participative approach was tested through this research. The objective was to observe and document, while collaborating with a group of stakeholders, on a graphic design project and understand how a participative approach can support the graphic communication of an organization’s corporate social responsibility. The graphic design of the corporate identity and the medias of EDDEC Institute of environment, sustainable development and circular economy was selected to conduct this research. A methodology, inspired by action-research, was chosen to identify, with the project’s stakeholders, the brakes and levers of the approach. The results are confirming the general benefits of the participative approach to the creative process. Stakeholders were able to share and visualize their understanding of the organization’s corporate social responsibility. The iterative process, which is part of the approach, also helped the appropriation of the corporate identity by the organization’s stakeholders. Despite these positive aspects, limitations due to short delays and insufficient human and financial resources were major constraints in supporting the participative approach during the entire process. Recommendations towards the improvement of this participative approach were then formulated for its eventual usage by the graphic design community and its clients, in order to communicate their corporate social responsibility.
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