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Ouvrages hydrauliques et modèle de gestion de l'eau dans le bassin du fleuve Casamance (Sénégal)Diouf, Edouard 10 October 2013 (has links)
Situé dans la partie sud du Sénégal, le bassin de la Casamance dispose de potentialités rizicoles importantes. Malgré les contraintes causées par les aléas climatiques, les populations locales ont su pratiquer la riziculture dans les zones de vallée. En revanche, la persistance des effets négatifs a eu pour conséquence la prise de conscience de la nécessité de protéger les zones rizicoles contre l’avancée du sel et de maîtriser les quantités d’eau précipitées. C’est dans ce contexte qu’une multitude de petits barrages a été mise œuvre en Casamance par différents acteurs au développement. Cette thèse fait le point sur l’état du choix de la politique d’aménagement hydro-agricole dans le bassin de la Casamance. En effet après un peu plus d’un demi-siècle d’intervention, le constat de l’insuccès des programmes de développement de la production du riz dans les bas fonds demeure.Elle propose une grille d’analyse de la situation générale à partir d’une étude à plusieurs dimensions : une dimension politique portant sur l’échelle nationale et régionale, une dimension socioculturelle basée sur le local et une dimension technique qui se rapporte aux petits barrages. La synthèse de ces trois entrées permet de formuler des modèles d’intervention mieux adaptés au contexte et aux réalités locales. / Located in the south of Senegal, the Casamance basin has a significant potential for rice production. Despite climatic constraints, the local people practice paddy cultivation in the valleys. However, the persistence of negative effects has resulted in the awareness of the need to protect the rice-growing areas against the advance of salt and to improve the use of rainfall available. It is in this context that a number of small dams were built in Casamance by various development actors.This dissertation assesses the hydro-agricultural planning policies in Casamance that were implemented during the last five decades. This appraisal is quite bleak: most of the rice production development programmes did fail in lowlands. This Ph.D. proposes a framework for analyzing the overall situation through a multi-dimensional study: a political dimension at the national and regional levels, a socio-cultural dimension based on the “local”, and a technical dimension referring to small dams. The synthesis of these three entry ways enables to propose intervention models better adapted to the local context and realities.
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Géochimie des eaux et des sols hydromorphes sous riziculture et sous forêt - Mesures en continu, modélisation thermodynamique et cinétiqueNawaz, Muhammad Farrakh 16 November 2010 (has links) (PDF)
L'objectif de cette étude est de mieux comprendre les processus géochimiques en conditions hydromorphes produites par le tassement du sol, dans deux sites en Camargue, avec différents modes de gestion des pailles de riz, et un site sous forêt à Nancy. En Camargue, l'étude in situ par sonde et des analyses chimiques des eaux de surface à différents stades phénologiques ont permis de déchiffrer le rôle des facteurs biotiques, abiotiques et anthropiques. L'enfouissement des pailles crée des conditions plus réductrices que le brûlage, mais la diminution de rendement est surtout due à la salure. L'effet rhizosphère et l'apport d'azote modifient largement le pH, malgré l'effet tampon de la dissolution / précipitation de calcite, qui se produit avec une légère sursaturation. Le retour du pH à l'équilibre met en jeu deux temps de relaxation, un court et un long. Le fer est contrôlé par les oxydes, les carbonates et les sulfures. Le pH, la CE et la température montrent une période commune de 24 h. En site forestier tassé, les alternances d'aérobies/anaérobies modifient la réactivité des oxydes de fer dans les sols tassés et l'extraction sélective CB-CBD permet de détecter ces modifications seulement 2 ans après le tassement.
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Emergence d'une complémentarité stratégique entre agriculture et biodiversité dans les territoires à haute valeur environnementale. L'exemple de la Camargue / Emergence of a strategic complementarity between farming and agriculture in area with high environmental value. The example of the camargue areaJaeck, Mélanie 24 June 2010 (has links)
Dans cette thèse nous nous interrogeons sur l'émergence d'une complémentarité stratégique entre l'agriculture et la biodiversité dans les territoires à haute valeur environnementale. Nous étudions l'exemple de la Camargue, zone humide d'intérêt international, où l'enjeu est de concilier agriculture et protection de l'environnement. Nous réalisons d'abord une analyse du contexte camarguais, en insistant sur les rapports ambivalents entre agriculture et biodiversité . Dans la mesure où la réforme future de la PAC va venir remettre en question les conditions d'octroi de ces aides, autant que leur volume global, le développement de la riziculture camarguaise passe à terme par son association à une image de terre sauvage et naturelle. Cette complémentarité stratégique de fait peut permettre de concevoir les futures politiques publiques et de justifier le maintien des aides à la riziculture camarguaise, par sa contribution à la gestion durable de la biodiversité. Nous examinons ensuite les conditions économiques d'émergence d'une riziculture biologique, dans ce contexte particulier. Les conditions de marché, et plus précisément la présence d'une concurrence imparfaite, caractérisés par la concentration de la fourniture d'intrants (herbicides et semences) en un petit nombre de fournisseurs. Leurs stratégies d'adaptation au développement des pratiques d'agriculture biologique sont contraintes par les conditions de marché et limitées aux quantités offertes. Nous étudions à quelles conditions un équilibre stratégique existe, et excluons des équilibres extrêmes (riz biologique dominant / exclu). Nos résultats placent les stratégies d'offre variétale au c?ur de ces interactions stratégiques, c'est pourquoi nous prolongeons cette approche stratégique par l'étude des déterminants économiques de la diversité variétale dans les exploitations rizicoles camarguaises. Celle-ci confirme la place accordée aux stratégies de niche, et met en avant le rôle des opportunités de marché et des réseaux dans les choix de porte-feuille de cultivars par les agriculteurs, au-delà des contraintes structurelles de l'exploitation. Enfin, une enquête de type "choice experiments" fait apparaître l'influence des normes collectives dans les préférences des riziculteurs camarguais pour les technologies de production dont ils disposent. Les résultats de cette étude empirique montrent qu'une grande majorité des producteurs pourrait adopter des technologies sans intrants chimiques, à condition d'être accompagnés de compensations financières équivalentes à celles accordées actuellement sans condition dans le cadre de la PAC. Au-delà du cas d'étude, la thèse fournit donc des enseignements utiles pour la conception de politiques publiques capables de concilier efficacité économique et développement durable. Elle est aussi une contribution à la réflexion sur la gestion intégrée multi-acteurs de l'agriculture et de la biodiversité à l'échelle d'un territoire à haute valeur environnementale. / In this research, we assessed the emergence of a strategic complementarity between farming and biodiversity, in a landscape with a high environmental value. We rely on the Rhone river delta, wetland of international interest, and well known biodiversity's hotspot. We examine the conditions of emergence of the organic agriculture in this particular context. The market conditions, more precisely the presence of imperfect competition for input (seeds and herbicides) are putting several constraints on adaptation's strategies accessibles to firms. As a consequence, the main way to adapt is the control of input supply. We study at which conditions an interior equilibrium does exist. The study of economic factors of rice' cultivar's diversity in farms in the Camargue area confirm the role played by niche strategies, and highlight the importance of market opportunities and commercial networks in the cultivar's portfolio choices made by farmers. They are naturally playing in interaction with factors governing the costs and benefits of managing a greater cultivar's diversity. Finally, the choice experiments survey put emphasis on the influence of collective norms in farmers' preferences for production technologies. The results show that a large majority of rice producers are adopt agro-ecological technologies at a price of monetary incentives equivalent to those obtained currently from the CAP, without conditions. Thus, the future of agricultural development in the Camargue area should be associated with environmental preservation. This de facto strategic complementarity could enables stakeholders and public authorities to design future public policies and give a conditional support to a sustainable agriculture.
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Le néak sraè, riziculteur khmer : mobilité paysanne, localité et communauté au Cambodge postcolonialMénard, Yann 02 1900 (has links)
Dans le Cambodge angkorien, les souverains khmers administraient une paysannerie mouvante par le biais de temples-palais. Lorsque les Français prennent le contrôle, en 1845, ils se retrouvent devant une « masse paysanne inorganisée, inorganique même » (Delvert, 1961 : 201) et restent « confondus devant la mobilité des Cambodgiens » (Forest, 1980 : 30). À l’époque postcoloniale, les ethnologues feront essentiellement le même constat, pendant que John F. Embree (1950) proposera de catégoriser les sociétés indianisées du Sud-Est asiatique comme étant « loosely structured » : postulant une faible intégration individuelle des structures sociales donnant lieu à une prévalence de comportements individualistes ad hoc et à des communautés sans réelle organisation. La proposition fera école.
Ces observations paraissent justes, mais l’analyse infructueuse. La structure dont parle Embree s’appuie sur une culture hautement syncrétique qui se reflétait aléatoirement dans les comportements. Mais l’organisation sociale khmère se trouve ailleurs : dans les solutions organisationnelles qui gouvernent les choix des individus lorsqu’ils doivent se regrouper afin d’effectuer des tâches récurrentes. À ce titre, les paysans khmers évoluaient dans une organisation sociale rigoureusement minimaliste et flexible. La maisonnée était l’élément essentiel, tandis que la communauté territoriale locale était contingente et fluctuante. Dans l’environnement naturel généreux du Cambodge, un petit groupe d’individus mobiles réunis sous un même toit pouvait aisément accomplir toutes les tâches nécessaires à sa survie. Alors on ne s’attachait jamais indéfiniment à une localité : seulement à des communautés sans cesse en évolution, centrées autour de pagodes agissant comme des ports d’ancrage. / In Angkorian Cambodia, Khmer rulers administered a moving peasantry through temple-palaces. When the French took over, in 1845, they found what administrators called an unorganized mass of peasants, “even inorganic” (Delvert, 1961: 201) and were confounded by Cambodian peasants’ mobility (Forest, 1980: 30). During the postcolonial era, ethnologists essentially came to the same conclusions, while John F. Embree (1950) proposed to categorize South-East Asian indianized societies as “loosely structured”. He postulated that the prevalence of ad hoc individualistic behavior and the lack of organization found in communities were due to a weak integration of social structures at the individual level. Many ethnologists followed in Embree’s path.
These observations appear just but the analysis seems unfruitful. Embree’s structure is modeled on a highly syncretic Khmer culture which was randomly reflected in individual behavior indeed. But Khmer social organization lies elsewhere: In the organizational strategies which govern individual choices when groups must come together to accomplish recurring tasks. In this respect, Cambodian peasants evolved in a social organization that was rigorously minimalistic and flexible. The household was the essential element here, while the local territorial community was incidental. In Cambodia’s generous natural environment, a small mobile group of individuals united under one roof could easily accomplish all the tasks essential to their survival. Thus the Khmer never attached themselves indefinitely to a locality: Only to ever evolving communities, centered on pagodas which acted as anchor harbors.
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De la norme à la diversité : L'intensification rizicole face à la diversité paysanne dans les périmètres irrigués de l'Office du Niger (Mali)Jamin, Jean-Yves 04 November 1994 (has links) (PDF)
Pour des raisons techniques et historiques, les périmètres irrigués sahéliens constituent des entités très normatives, au sein desquelles il y a peu de place pour l'initiative individuelle. Malgré cela, les modèles techniques proposés, uniquement orientés vers la riziculture, ont eu beaucoup de mal à s'imposer. Le modèle intensif conseillé dans le cadre de l'Office du Niger par le projet Retail est performant et bien adapté aux conditions physiques du milieu. Il a pourtant été adopté par les paysans selon des modalités variées.<br /><br />Cette diversité des réponses nous a conduit à nous interroger sur la diversité des fonctionnements des exploitations agricoles. Celle-ci a été analysée dans une démarche "systèmes de production" prenant en compte aussi bien le riz que les activités non-rizicoles, mais aussi dans une démarche de "recherche-développement" associant étroitement les cadres du développement aux travaux entrepris.<br /><br />La typologie élaborée met en évidence l'importance des composantes non rizicoles des systèmes de production dans le fonctionnement global de ceux-ci, mais aussi la sensibilité des exploitations de l'Office du Niger aux aléas extérieurs. Les suivis de parcelles effectués montrent que cette diversité des fonctionnements a des conséquences sur la conduite des rizières, puisque l'on retrouve à ce niveau une assez forte variabilité des pratiques culturales. A partir de là, des recherches plus techniques ont été entreprises pour répondre aux problèmes identifiés, avec le souci d'élaborer des références susceptibles de valoriser la diversité des exploitations agricoles et utilisables facilement par des conseillers agricoles.<br /><br />La typologie n'est pas restée un outil de description de la réalité, elle a pu être utilisée pour définir des actions prenant en compte la diversité des exploitations. Pour les recherches techniques, elle a conduit à mettre l'accent sur la mise au point de modèles d'intensification différenciés, plus souples. Pour le conseil technique rizicole, elle a permis de moduler les conseils en fonction des objectifs et des contraintes des différents types d'exploitations. Elle a aussi permis, en montrant l'importance des activités non-rizicoles dans le fonctionnement de certains types d'exploitations, de développer un conseil sur le maraîchage et l'élevage, auparavant négligés. Enfin, elle fournit aux décideurs politiques et financiers des éléments sur les mesures à prendre en matière de réhabilitation des casiers, de réattribution foncière, d'aménagement de l'espace, d'intégration sociale et d'organisation des producteurs.
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Pression démographique et construction du paysage rural des tropiques humides l'exemple de Mananara (Madagascar)LOCATELLI, Bruno 25 April 2000 (has links) (PDF)
Avant d'aborder un terrain nouveau, l'étudiant ou le chercheur découvre la région par le biais de lectures dont certaines lui donneront peut être une vision déformée de la situation. Ainsi, dans certains textes sur Madagascar, ses habitants, ses forêts ou son agriculture, nous avons retrouvé les mêmes discours sur la disparition de la forêt, l'érosion des sols et le cercle vicieux qui englobe la dégradation de l'environnement et la crise du développement.<br />Le tableau dressé par ces textes présente des forêts brûlées par des populations en accroissement rapide : les forêts tropicales humides de l'est de Madagascar qui regorgent de richesses naturelles partent en fumée, en particulier à cause des paysans pratiquant la riziculture sur brûlis (essartage). Cette activité consiste à défricher et à brûler une parcelle de forêt pour cultiver du riz pluvial pendant un ou deux ans, avant que le terrain soit abandonné et que l'agriculteur parte brûler ailleurs.<br />Les mêmes textes avancent que, dans un contexte de grande pauvreté, des agriculteurs de plus en plus nombreux ne survivent que par l'essartage. La pauvreté et l'incapacité des agriculteurs face à la situation gênent le développement d'alternatives à l'essartage, comme la riziculture irriguée. Avec la croissance démographique, les durées des jachères diminuent, les sols s'épuisent et l'érosion s'aggrave. Telle est la vision de la côte est de Madagascar propagée par certains écrits.<br />Notre découverte de la région de Mananara à Madagascar a bouleversé la vision à priori donnée par ces textes. Les collines n'étaient pas dénudées mais étaient couvertes par de grandes étendues d'arbres plantés (des girofliers et des caféiers). La transparence de l'eau des rivières dénotait un transport de sédiments et une érosion assez faibles. Outre les bas-fonds entièrement aménagés en rizières, des terrasses rizicoles étaient visibles sur les collines et des techniques originales de riziculture étaient appliquées. Leur présence contrastait nettement avec les discours sur l'absence d'alternatives à l'essartage.<br />Un autre fait marquant de l'observation de la région de Mananara est lié à la densité de population. Alors que l'accroissement démographique est considéré comme un fléau dans certains discours sur l'environnement, nous avons découvert que les zones les plus peuplées sont celles où les paysages ressemblent le moins aux visions catastrophiques.<br />Cette confrontation entre différentes lectures des paysages nous a conduit à vouloir étudier la dynamique du paysage. En supposant que la démographie joue un rôle dans la construction du paysage, une question émerge : quel est ce rôle ?<br />L'hypothèse est que les actions des agriculteurs, bâtisseurs du paysage, dépendent de la situation dans laquelle ils évoluent et qu'il existe des facteurs expliquant la construction du paysage. La situation économique locale, comme les prix des produits agricoles ou l'enclavement, a probablement une influence sur les paysages, de même que les politiques foncières ou forestières. Peut-on mettre en évidence des relations entre la construction du paysage et le contexte ? Plus généralement, quel est le rôle de la démographie et du contexte politique, économique ou social dans la dynamique environnementale ? Le contexte est défini comme l'ensemble des facteurs exogènes à un décideur qui influencent sa décision. Il comprend à la fois les facteurs exogènes à un groupe social qui influencent les décisions individuelles (les lois, les prix, le marché du travail,) et les facteurs qui régissent les interactions entre les individus au sein du groupe (les relations sociales, les règles d'actions collectives,).<br />A partir de cette observation de terrain et des interrogations qui l'ont suivie, une question spécifique de recherche s'est progressivement construite. Après un aperçu des théories relatives aux relations entre population et environnement, la formation de la question de recherche sera présentée. Elle concerne le rôle de la démographie et du contexte économique, politique ou social dans la construction des paysages ruraux et s'applique à la région de Mananara. Nous voulons montrer que l'évolution démographique est un moteur de la construction du paysage et que le contexte oriente cette construction.<br />L'application de la question de recherche au terrain a conduit au développement d'un itinéraire méthodologique à plusieurs échelles. Des résultats de terrain seront présentés. Enfin, une comparaison avec d'autres sites et une réflexion sur la méthode seront proposées.
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Le néak sraè, riziculteur khmer : mobilité paysanne, localité et communauté au Cambodge postcolonialMénard, Yann 02 1900 (has links)
Dans le Cambodge angkorien, les souverains khmers administraient une paysannerie mouvante par le biais de temples-palais. Lorsque les Français prennent le contrôle, en 1845, ils se retrouvent devant une « masse paysanne inorganisée, inorganique même » (Delvert, 1961 : 201) et restent « confondus devant la mobilité des Cambodgiens » (Forest, 1980 : 30). À l’époque postcoloniale, les ethnologues feront essentiellement le même constat, pendant que John F. Embree (1950) proposera de catégoriser les sociétés indianisées du Sud-Est asiatique comme étant « loosely structured » : postulant une faible intégration individuelle des structures sociales donnant lieu à une prévalence de comportements individualistes ad hoc et à des communautés sans réelle organisation. La proposition fera école.
Ces observations paraissent justes, mais l’analyse infructueuse. La structure dont parle Embree s’appuie sur une culture hautement syncrétique qui se reflétait aléatoirement dans les comportements. Mais l’organisation sociale khmère se trouve ailleurs : dans les solutions organisationnelles qui gouvernent les choix des individus lorsqu’ils doivent se regrouper afin d’effectuer des tâches récurrentes. À ce titre, les paysans khmers évoluaient dans une organisation sociale rigoureusement minimaliste et flexible. La maisonnée était l’élément essentiel, tandis que la communauté territoriale locale était contingente et fluctuante. Dans l’environnement naturel généreux du Cambodge, un petit groupe d’individus mobiles réunis sous un même toit pouvait aisément accomplir toutes les tâches nécessaires à sa survie. Alors on ne s’attachait jamais indéfiniment à une localité : seulement à des communautés sans cesse en évolution, centrées autour de pagodes agissant comme des ports d’ancrage. / In Angkorian Cambodia, Khmer rulers administered a moving peasantry through temple-palaces. When the French took over, in 1845, they found what administrators called an unorganized mass of peasants, “even inorganic” (Delvert, 1961: 201) and were confounded by Cambodian peasants’ mobility (Forest, 1980: 30). During the postcolonial era, ethnologists essentially came to the same conclusions, while John F. Embree (1950) proposed to categorize South-East Asian indianized societies as “loosely structured”. He postulated that the prevalence of ad hoc individualistic behavior and the lack of organization found in communities were due to a weak integration of social structures at the individual level. Many ethnologists followed in Embree’s path.
These observations appear just but the analysis seems unfruitful. Embree’s structure is modeled on a highly syncretic Khmer culture which was randomly reflected in individual behavior indeed. But Khmer social organization lies elsewhere: In the organizational strategies which govern individual choices when groups must come together to accomplish recurring tasks. In this respect, Cambodian peasants evolved in a social organization that was rigorously minimalistic and flexible. The household was the essential element here, while the local territorial community was incidental. In Cambodia’s generous natural environment, a small mobile group of individuals united under one roof could easily accomplish all the tasks essential to their survival. Thus the Khmer never attached themselves indefinitely to a locality: Only to ever evolving communities, centered on pagodas which acted as anchor harbors.
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Conséquences du développement des cultures de contre-saison sur l'irrigation et la dynamique de la nappe phréatique à l'Office du Niger (Mali).Tangara, Bréhima 15 November 2011 (has links) (PDF)
Ces 10 dernières années ont été marquée à l'Office du Niger par une augmentation spectaculaire des superficies aménagées et cultivées en contre-saison qui ont engendré un accroissement de la demande en eau en période d'étiage du fleuve. Du fait des caractéristiques structurelles du réseau et de pratiques de gestion peu performantes induisant des pertes substantielles d'eau par infiltration, la nappe phréatique est aujourd'hui quasi sub-affleurante avec toutes ses conséquences néfastes sur les facteurs de productions. L'objectif de ce travail est de mieux comprendre et de quantifier les dynamiques engendrées par les cultures de contre-saison, auxquelles il est communément reproché d'être surconsommatrices de la ressource en eau et de favoriser des conditions favorables à la dégradation de sols par alcalinisation. Traduit en termes scientifiques, l'objectif est de développer un modèle permettant d'évaluer l'impact des modes de gestion des cultures de contre-saison sur les performances de l'irrigation et sur la dynamique de la nappe phréatique. La démarche a consisté à collecter et analyser les données secondaires disponibles, mettre en place un dispositif d'enquête et de suivis de terrain sur la base desquels a été développée une modélisation des performances de l'irrigation et de la dynamique d'évolution des caractéristiques la nappe phréatique. L'analyse des données secondaires descriptives de l'évolution des systèmes de culture de contre saison à l'Office du Niger montre un accroissement notoire des superficies cultivées en contre-saison induisant une disparition du schéma de mise en valeur initialement prévu lors de la conception des aménagements. La recherche d'amélioration de leur autosuffisance alimentaire et de leurs revenus, sont les principaux déterminants de cette évolution des pratiques. Les données secondaires descriptives de la gestion de l'eau montrent que si cette dynamique a eu pour conséquence une augmentation importante du taux de prélèvement des eaux du fleuve Niger, elle a induit une réduction de moitié des vii apports par hectare cultivés en contre saison sous l'effet d'une amélioration de l'efficience de transport qui structurellement tend à s'améliorer en fonction de l'accroissement des superficies irriguées. Les résultats des études de terrain montrent qu'à l'échelle d'un arroseur cultivé en riz, le type de sol est le principal facteur explicatif de la variabilité des apports d'eau (en moyenne 15 000 m3/ha). L'efficience moyenne de l'irrigation de l'arroseur à la parcelle, bien que meilleure qu'en hivernage, reste faible (65%) ; elle croit au cours du cycle de 20 à 85% avec le taux de repiquage. Si les pertes dans le réseau de drainage restent généralement faibles (12%), les épandages systématiques d'eau sur les surfaces non encore repiquées en début de campagne sont la principale cause explicative de la valeur de l'efficience de l'irrigation et représentent de l'ordre 25% de la lame d'eau contribuant à la recharge de la nappe phréatique par hectare rizicultivé (200 mm). Leur réduction par une meilleure maîtrise de l'irrigation diminuerait d'autant contribution de la riziculture de contre-saison au soutien de la nappe. La situation du maraîchage est beaucoup plus critique : les apports par hectares en tête de partiteur (14 500 m3/ha) ne sont pas statistiquement différents de ceux du riz alors que les besoins en eau sont deux fois plus faibles. L'analyse des données du suivi de la nappe entre 1995 et 2006 à l'échelle du Kala inférieur confirme la continuité entre nappe de surface, alluviale et continentale et montre que le niveau moyen piézométrique de la nappe à l'aplomb des périmètres du Kala inférieur, augmentation de son volume et sommes des surfaces cultivées en saison des pluies et saison sèche sont significativement corrélés malgré la décroissance graduelle du niveau piézométrique de la nappe à mesure qu'on s'éloigne des périmètres. Ces constatations ont permis de modéliser, sur la base d'un bilan en eau, l'impact combiné des cultures de contre-saison et d'hivernage sur la dynamique de la nappe phréatique. Cette modélisation tend à montrer que les cultures de contre saison n'expliqueraient que de l'ordre de 25% de l'augmentation du volume de la nappe entre 2001 et 2006; le reste est à attribuer à l'irrigation des cultures d'hivernage. Cette remontée de la nappe et la continuité entre nappe de surface et nappe régionale confirmée tendent à diminuer la drainabilité naturelle des zones cultivées particulièrement en contre saison et contribuent à expliquer le faible battement de la nappe dans ces zones entrainant un engorgement pratiquement continu des sols qui contraint les conditions d'exploitation et augmente les risques d'apparition de phénomène d'alcalinisation. Compte tenu des approches utilisées basées sur des bilans d'eau et des hypothèses de représentativité supposées, les processus biophysiques des tendances que cette étude a permis d'identifier, mériteraient d'être confirmés. La poursuite de campagnes périodiques de suivi de la nappe, une caractérisation de ses propriétés hydrodynamiques ainsi que le développement de la modélisation hydrogéologique de son fonctionnement devraient être envisagés face aux enjeux qu'elle représente en termes de contraintes à la mise en valeur agricole et de risques environnementaux mais aussi de possible exploitation des ressources en eau souterraines pour la double culture.
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