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La quête d'une subjectivité au féminin dans l'œuvre de Thérèse Renaud

Théorêt, Émilie January 2008 (has links) (PDF)
Au milieu des années quarante, Thérèse Renaud fréquente le groupe automatiste. Elle publie un premier recueil de poésie à tendance surréaliste, Les Sables du rêve, en 1946. Elle quitte alors le Québec pour s'installer en France où le peintre Fernand Leduc la rejoint et l'épouse. Là-bas, elle signe le manifeste automatiste Refus global en 1948. Son parcours littéraire s'interrompt alors pendant près d'un quart de siècle, période difficile où la jeune femme se cherche une voix artistique. Elle reprend la plume à la fin des années soixante, mais n'arrive à publier un ouvrage qu'en 1978. L'oeuvre se poursuit alors et se diversifie. En effet, roman, récits brefs, poèmes et récits autobiographiques se succèdent jusqu'à sa mort en 2005. Cependant, cette oeuvre demeure méconnue. Ce mémoire s'intéresse aux stratégies d'énonciation qui traversent l'oeuvre littéraire de Thérèse Renaud. En effet, celles-ci marquent de manière particulière l'oeuvre d'une femme en constante lutte pour l'affirmation de sa subjectivité. Quoiqu'elle ait signé le manifeste révolutionnaire, Renaud est prisonnière d'une condition féminine déterminée par des valeurs conservatrices et d'une critique qui l'assimile constamment au Refus global ou à son mari peintre. La subjectivité au féminin tente donc de s'affirmer en marge des discours dominants et patriarcaux. Le mémoire se divise en trois chapitres suivant les trois temps qui ponctuent le parcours de Renaud. Chacune de ces périodes débute par une réédition de la poésie fondatrice de l'oeuvre de Renaud, Les Sables du rêve. Le chapitre portant sur la période automatiste retrace les principaux éléments de la critique universitaire afin de mieux développer le motif du « chemin à parcourir ». C'est grâce à l'image surréaliste que l'auteure effectue une incursion métaphorique, empruntant ce chemin vers l'intérieur de soi et renouvelant ainsi les représentations. Le second chapitre s'attache à la reprise de l'écriture et à l'errance qui caractérise le retour à soi et la quête d'une prise de parole. L'étude de l'affirmation du sujet s'effectue par l'analyse du je autobiographique fragmenté. Dans le récit autobiographique Une mémoire déchirée, la fragmentation du je autobiographique brise le genre canonique alors que, dans le recueil de poésie N'Être, c'est l'effet autobiographique qui rompt avec l'effort d'effacement du sujet lyrique. Le troisième chapitre s'attarde à la fin du parcours. À travers le récit autobiographique Un passé recomposé et le recueil de poésie Les Songes d'une funambule, il analyse la recomposition du sujet à travers la répétition et l'intertextualité. En conclusion, cette étude permet d'affirmer que les stratégies d'énonciations présentent un sujet féminin précaire. Ce mémoire met en valeur la quête subjective qui traverse l'oeuvre de Renaud mais, surtout, soulève la difficulté, voire l'échec d'une telle entreprise. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Littérature québécoise, Poésie, Autobiographie, Thérèse Renaud, Automatisme, Subjectivité, Sujet féminin, Femme, Féminisme.
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La floraison du lotus : communiquer la mémoire du drame cambodgien

Fortin, Michaël January 2006 (has links) (PDF)
Après trente ans de guerre civile, et après un régime qui engendra un génocide de plus du quart de la population, de quoi, et comment, se souvient-on au Cambodge? Si l'oubli à l'échelle des nations de ce génocide est manifeste, il n'en demeure pas moins qu'une mémoire de ce drame, construite dans l'enchevêtrement des mémoires collectives et individuelles, subsiste aujourd"hui au sein de la communauté khmère. Cependant, si l'époque du Kampuchéa Démocratique frappe les esprits, le drame dont il est question dans ces pages recouvre également les difficultés de la vie quotidienne dans un pays qui peine à se remettre sur pied. Il ne s'agit donc pas ici de dresser un inventaire des atrocités commises, mais plutôt de souligner le processus de compréhension et d'appropriation de la notion du drame, en lien avec le travail de mémoire et son ancrage au quotidien. Cette étude se concentre autour de l'approche constructiviste des théoriciens Peter Berger et Thomas Luckmann, au sein de laquelle est recadrée la notion de mémoire, telle qu'entendue par Maurice Halbwachs. L'objet de recherche consiste en la dynamique communicationnelle entre la subjectivité du chercheur et celles des acteurs rencontrés, impliquant ainsi ce qui est rappelé par le recouvrement du souvenir, les réalités subjectives en jeu et les stocks de connaissances qui servent à typifier la réalité. Une dynamique qui se déroule dans un contexte, autour de différents «lieux» symboliques, offrant un aperçu du paysage après la bataille. Ces lieux constituent autant de réalités objectives qui sont subjectivées, tant par le chercheur que par les acteurs. S'intéressant également à la problématique de la transcription, l'ensemble de la démarche révèle de façon transparente la reconstruction du parcours effectué par le chercheur, s'énonçant comme une tentative d'objectivisation de sa subjectivité. Une activité d'écriture qui demeure toutefois au service d'un projet de compréhension du réel, à la recherche d'une solution pour la «floraison» de l'idée de «vivre ensemble» au Cambodge. Il en résulte un texte qui donne au lecteur quelques clés lui permettant d'entamer une réflexion sur une des plus importantes dérives qu'ait connue la modernité, dont le rejet total de ce qui la caractérise constituait l'une des idées-forces des idéologues khmers rouges. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cambodge, Génocide, Guerre, Khmers Rouges, Constructivisme, Mémoire collective, Communication, Anthropologie, Subjectivité, Transcription ethnographique, Récit de voyage.
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La nouvelle université : réponse à la thèse du naufrage de l'université de Michel Freitag

Tremblay, Thomas January 2008 (has links) (PDF)
Nous proposons un essai traitant du rôle de l'université d'aujourd'hui. Pour articuler notre étude, nous avons choisi de critiquer la thèse de Michel Freitag présentée dans Le naufrage de l'université. Selon cet auteur, le rôle fondamental de l'université serait d'orienter réflexivement la civilisation. Constatant l'effritement de sa capacité à élaborer une normativité civilisatrice, l'auteur déclare donc le naufrage de l'université en tant qu'institution. Cette étude critique la position de Freitag en fonction du modèle universitaire auquel il se rattache. Le rôle de l'université y est questionné. Doit-elle nécessairement contribuer au développement d'une transcendance normative pour remplir son rôle d'institution? Nous sommes d'avis que non. Pour bien défendre cette position, cet essai présente trois théories qui placent la finalité de l'université dans la subjectivité. À l'aide de la théorie de la postmodernité de Jean-François Lyotard, il est possible de comprendre que l'université d'aujourd'hui correspond aux vérités théoriques de la postmodernité. Au sens de cette théorie, l'université doit répondre aux exigences mouvantes de la subjectivité. Par la suite, à l'aide de la théorie de la démocratie de Jacques Rancière, nous avons pu démontrer que la nouvelle université d'aujourd'hui répondait aux conditions de la démocratie réelle au plus près de la vie. Au sens de cette théorie, l'université doit chercher à se définir en fonction des subjectivités qui la fréquentent pour être réellement démocratique. Finalement, nous avons présenté la théorie phénoménologique de Michel Henry qui soutient que l'essence de toute chose s'exprime dans sa manifestation. Au sens de cette théorie, l'université existerait seulement dans les relations subjectives qu'elle entretient avec les individus qui la fréquentent. En s'inscrivant contre l'idée d'un naufrage de l'université, nous soutenons donc la thèse selon laquelle la nouvelle université se définit maintenant en puisant dans la subjectivité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Michel Freitag, Université, Modernité, Normativité, Postmodernité, Subjectivité.
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Représentations alternatives de la subjectivité féminine dans le cinéma féminin québécois

Trépanier-Jobin, Gabrielle January 2009 (has links) (PDF)
Devant la nécessité de penser la subjectivité féminine différemment, la présente étude explore un corpus de théories féministes provenant de divers courants de pensée, ainsi qu'un corpus de films réalisés par des femmes au Québec, pour y relever des représentations alternatives de la subjectivité féminine et étudier leur potentiel subversif. Puisqu'il semble profitable de valoriser les échanges entre les théoriciens et les artistes, notre étude propose une lecture croisée de ces deux corpus pour vérifier si certaines idées se recoupent, se complètent ou s'opposent. Dans cette recherche, nous examinons plus précisément comment la revalorisation du couple mère-fille, des déesses femmes et de la subjectivité féminine, effectuée par la théorie de Luce Irigaray et par le film La turbulence des fluides de Manon Briand, compense en partie les oublis, les censures et les méprises de la psychanalyse freudienne, des religions occidentales et des cultures patriarcales. Nous observons aussi comment la figure de la lesbienne, développée dans la théorie de Monique Wittig et dans le film Rebelles de Léa Pool, remet en question l'hétérosexualité, révèle le caractère artificiel des catégories de sexe et libère la sexualité féminine de ses attaches hétérosexuelles. Il s'agit aussi de voir comment la figure du travesti/transsexuel, mise de l'avant par Judith Butler et par le film Le sexe des étoiles de Paule Baillargeon, démontre la facticité des catégories « homme » et « femme », illustre le caractère « performatif » du genre et expose la rigidité des normes d'intelligibilité de nos sociétés. Nous expliquons enfin comment le sujet nomade, développé dans la théorie de Rosi Braidotti et dans le film Borderline de Lyne Charlebois, ébranle le mode de pensée dualiste, la métaphysique de la substance et le logocentrisme cartésien. À la lumière de cette exploration, il apparaît clairement que ces figures ne comportent pas en soi un pouvoir subversif; ce sont plutôt les procédés accompagnant la mise en scène de ces figures qui déterminent si celles-ci détiennent ou non le potentiel de perturber l'ordre établi. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cinéma, Représentation, Femme, Subjectivité, Subversion.
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Le sens du journalisme et de la liberté de presse au Québec : une approche des cultural studies

Bédard, Ève January 2009 (has links) (PDF)
L'auteure présente une lecture personnelle de la contribution aux études en communication et en journalisme de James W. Carey, considéré par certains comme étant un des pionniers du courant des Cultural Studies américaines. Présenté sous la forme d'un essai, ce mémoire propose une façon différente de conceptualiser le journalisme dans le contexte québécois. D'abord, l'auteure présente en quoi la version des Cultural Studies de Carey est marquée par le courant du tournant linguistique et comment elle constitue une alternative à la théorie de l'information. Ensuite, elle propose de concevoir le travail journalistique comme étant subjectif et culturel et non généralement véridique et objectif, tel que proposé par le modèle professionnel du journalisme. Enfin, l'auteure aborde la question de l'interprétation de la liberté de presse et du journalisme au Québec et illustre comment ce principe est marqué par la professionnalisation du journalisme, la légitimation de l'autorité du journalisme et le sens juridique de la liberté de presse. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Communication, Cultural Studies, James W. Carey, Journalisme, Tournant linguistique, Liberté de presse.
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Violence et identité dans Les mouflettes d'Atropos et Le cri du sablier de Chloé Delaume

Gaudreau, Michèle 08 1900 (has links) (PDF)
Les mouflettes d'Atropos et Le cri du sablier de Chloé Delaume, sur lesquels porte le présent mémoire, donnent lieu à la fois au récit de la violence qui a été subie par l'écrivaine et au déploiement d'une violence dont elle-même est l'auteure. Dans cette étude, nous cherchons à démontrer que la violence racontée, qui est perpétrée par les hommes et par les institutions patriarcales, est responsable de la désubjectivation de Chloé Delaume (qui est à la fois l'auteure, la narratrice et le personnage principal des deux textes analysés), et que la violence dont celle-ci fait preuve est le moteur de la reconstruction de son identité et de sa subjectivité. Plus largement, à l'aide de théories féministes sur la violence, sur le langage et sur les rapports entre les sexes, nous explorons quelques facettes de la domination masculine qui est encore bien présente aujourd'hui et certains des mécanismes développés par les femmes afin de répondre à l'état de soumission dans lequel les place le patriarcat. Ce mémoire est divisé en trois chapitres. Le premier se veut surtout une présentation théorique de la violence patriarcale et de quatre des institutions qui la perpétuent et qui préoccupent Delaume, soit la famille, la religion, la psychanalyse et le langage. Le second chapitre s'articule autour de la désubjectivation de l'auteure-narratrice, et le dernier, autour de la violence employée par Delaume afin d'attaquer les responsables de sa désubjectivation et de se reconstruire une identité qui s'éloigne des modèles imposés par la société patriarcale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Chloé Delaume, Les mouflettes d'Atropos, Le cri du sablier, violence, sujet, subjectivité, identité, langage, langue, féminisme
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Subjectivité, différence, interconnexion et affiliation : les théorisations de Gloria E. Anzaldúa contre l'exclusion

Depelteau, Julie 03 1900 (has links) (PDF)
Gloria Evangelina Anzaldua (1942-2004) est une théoricienne féministe chicana, l'éditrice d'un ouvrage, This Bridge Called My Back, qui a marqué la littérature féministe dès sa parution, en 1981. Elle y dénonce avec force la marginalisation des femmes et des féministes « de couleur » au sein des théorisations féministes et confronte les féministes « blanches » à leur propre racisme. Elle y appelle aussi à construire un mouvement sur la base de la solidarité, plutôt que sur celle de l'unité. Anzaldua élabore cette idée dans ses théorisations, en proposant une conception originale de la subjectivité et des différences. La figure métaphorique qui illustre sa conception de la subjectivité - la mestiza - a largement été recensée dans la littérature féministe poststructuraliste, en étant toutefois amputée d'une dimension qui lui est centrale : celle de la spiritualité. Cette dimension, majeure dans l'œuvre d'Anzaldua, sous-tend l'idée d'interconnexion des sujets; elle souligne l'existence de relations entre elles qui inspirent leur affiliation et commandent leur regroupement en coalitions hétérogènes. La théoricienne chicana insiste, dans ses théorisations des différences, sur l'idée que les coalitions ne s'érigent pas malgré ces différences, mais plutôt, au travers de celles-ci. L'intérêt d'Anzaldua pour la subjectivité s'inscrit dans le cadre des débats sur la représentativité des théorisations des féministes « blanches » des expériences des féministes « de couleur ». La théoricienne chicana conçoit une subjectivité multiple, par opposition à la conception fragmentée de celle-ci que développent plusieurs féministes poststructuralistes. Cette subjectivité multiple permet de reconnaître différentes formes de violence épistémologique qui affectent les sujets et génèrent de l'exclusion. Elle rend également possible la création d'une force de lutte politique engagée contre l'exclusion des sujets. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme « de couleur », féminisme poststructuraliste, subjectivité, mestiza, nepantla, interconnexion, El Mundo Zurdo, violence épistémologique.
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L'objectivité journalistique dans l'oeil du 11 septembre 2001

Truong, Diep 05 1900 (has links) (PDF)
Le journalisme est-il devenu incapable de narrer la réalité? La couverture de CNN des événements du 11 septembre 2001 le laisse croire. En effet, ce jour-là, CNN s'est contenté de montrer des images, sans rendre compte d'un contexte plus général dans lequel s'inscrivaient les événements. En quête d'objectivité, les journalistes ont voulu laisser aux images le soin de raconter l'Histoire. L'auteure de ce mémoire avance que cette façon de faire suit parfaitement la logique mise de l'avant par le journalisme moderne qui a introduit l'idée d'objectivité en journalisme au tournant du 20e siècle. Le journalisme est désormais plongé dans une crise de la représentation, en grande partie à cause de sa foi dans l'objectivité, soutient l'auteure de ce texte. Analysant la couverture de CNN, elle constate que la chaîne d'information continue a voulu donner directement accès à la réalité par le biais des images. Les mots sont considérés inutiles, superflus, vétustes même. Pour l'auteure, ce déclin des mots peut être relié à une incapacité de plus en plus grande d'échanger et de réfléchir, à une sorte de perte d'expérience qui accentue la terreur provoquée par le terrorisme. Y a-t-il moyen de sortir d'une telle crise? Ce mémoire soulève une piste : que le journalisme s'inspire davantage du cinéma. Un film documentaire et onze courts métrages de fiction, portant tous sur les événements du 11 septembre 2001, sont ainsi analysés. L'auteure suggère que le cinéma d'auteur - qu'il soit documentaire ou de fiction - réussit mieux que le journalisme à faire surgir la parole, à sortir du sensationnalisme, à penser dans la durée , à rendre compte de la diversité de l'expérience et à laisser le spectateur libre d'interpréter ce qui lui est présenté. Il est conséquemment proposé que le journalisme suive les traces du cinéma et qu'il réapprivoise la part de subjectivité et de fiction propre à toute représentation humaine. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : journalisme, objectivité, 11 septembre 2001, CNN, représentation, narration, transparence, expérience (perte de l'), terrorisme, Walter Lippmann, cinéma documentaire, cinéma de fiction, Le Monde selon Bush, William Karel, 11'09"01
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Chris Ware, architecte de la mémoire : la projection spatiale de la mémoire en bande dessinée

Galand, Maxime 06 1900 (has links) (PDF)
La construction formelle de la bande dessinée n'est pas sans rappeler la mnémotechnique antique associée aux palais de mémoire (telle que décrite par Frances Yates en 1966), consistant à projeter des images dans des lieux mentaux. En effet, en organisant un espace (la page, le livre) en lieux distincts (les vignettes, les figures), la bande dessinée a toutes les caractéristiques d'une architecture : une architecture mise au service d'un temps narratif. Partant de l'hypothèse que la bande dessinée permet, par sa construction même, une expression particulière de la mémoire, quatre œuvres de Chris Ware, dessinateur américain contemporain, seront analysées. Jimmy Corrigan et Quimby the Mouse mettent en lumière le rapport entre certaines figures architecturales (lieux diégétiques) et l'expression de la mémoire des personnages. Qu'ils soient labyrinthiques ou qu'ils s'apparentent aux palais de mémoire, les lieux sont les signes d'un passé révolu. Ces figures occupent parfois l'espace de la page d'une manière structurante, transférant leurs propres caractéristiques architecturales sur la forme même du récit. Building Stories et Lint, chapitres plus récents de séries encore en construction, permettent de fouiller davantage les contaminations possibles entre les lieux du récit et les lieux de la page. Les théories cognitives de Daniel L. Schacter offrent plusieurs concepts-clés pour discerner les mécanismes mémoriels mis en place dans ces récits. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : bande dessinée, roman graphique, Chris Ware, Thierry Groensteen, mémoire, architecture, subjectivité, palais de mémoire.
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Oeuvrement et transcripture : de l'oeuvrement heuristique à l'œuvre Mosaïque, de la trace à la transcripture

Pepin, France January 2008 (has links) (PDF)
Ce projet doctoral prend la forme d'une thèse-création. Il s'agit d'une recherche où la pratique en art constitue le point de mire d'une théorisation. Cette thèse vise la compréhension du cheminement de l'oeuvre interdisciplinaire Mosaïque, depuis sa genèse en 2001, jusqu'à son actualisation lors de sa présentation au Théâtre de Verdure à Montréal le 16 août 2006. La démarche artistique, qui se déploie dans la rencontre entre le mouvement live, la projection vidéo et la diffusion sonore, sera observée à travers trois axes théoriques: subjectivité corporelle; poïésis et oeuvrement; trace et transcripture. Le processus de création est traversé par une fascination pour le corps en mouvement aboutissant à convoquer consciemment l'émergence créatrice. Les axes théoriques sont orientés à comprendre: comment se manifeste la subjectivité corporelle au sein d'une création artistique et comment en garantir l'implication aux différentes étapes de l'oeuvrement ; quelles sont les caractéristiques du cheminement de création de Mosaïque; est-ce qu'une action impliquée laisse sa marque dans l'oeuvre actualisée et est-ce que cette trace trouve son prolongement dans le devenir de l'oeuvre. Fondée sur les découvertes caractéristiques de la pratique, cette étude consiste à théoriser le modèle de l'oeuvrement : contours, finalités, cheminement singulier, phases de création, méthodologie appropriée pour comprendre la survivance de l'émergence créatrice, ou des implicitations comprises dans la trace et notamment d'une deuxième catégorisation conceptuelle se profilant dans le modèle de l'oeuvrement, la transcripture. La problématique de cette thèse est liée à la survivance de l'émergence créatrice dans la trace actualisée (l'oeuvre Mosaïque), afin de découvrir la façon dont se conjugue un processus dynamique et l'oeuvre actualisée: soigner la manière d'être dans l'oeuvrement marque-t-elle l'oeuvre? C'est ainsi que la question se pose: Retrouve t-on dans l'oeuvre Mosaïque des traces de l'oeuvrement? L'hypothèse de départ est que le corps aurait un rôle à jouer dans la démarche et la réflexion artistique. Dans ce sens, il participerait au phénomène d'oeuvrement interdisciplinaire en art. En arrière-scène, ce rôle que tiendrait le corps développerait une nature de conscience corporelle, évolutive, subjective, quelque chose de vivant et de changeant. Ainsi, la contribution du corps dans l'oeuvrement demande à être cultivée avant de devenir une dimension de la subjectivité corporelle, avant d'intégrer ce nouvel état de conscience qui marquerait l'oeuvre. La grande posture de ma recherche se situe dans une démarche heuristique, c'est-à-dire dans un pas à pas de découvertes où j'étudie ma propre expérience de recherche-création en tant que sujet-chercheure-auteure de l'oeuvre et de la thèse. Cette recherche s'inscrit dans une pensée post-positiviste où coexistent plusieurs vérités. En outre, on retrouve une composante phénoménologique dans le sens où, saisir un processus de création est une expérience du vécu humain. Par ailleurs, dans la spécificité de la méthodologie d'analyse, cette recherche poïétique visera la compréhension du phénomène de l'oeuvrement dans une démarche compréhensive et interprétative. La compréhension relèvera de deux types d'analyses des données: phénoménologique et herméneutique. Ainsi, l'oeuvre sera l'objet d'une description détaillée qui servira en second lieu à une interprétation. Parmi les résultats de ma recherche, le modèle de l'oeuvrement conduit à mettre à jour cinq catégories en filiation avec l'heuristique: posture herméneutique, expérience immédiate, subjectivité corporelle, implication et pensée émergente créatrice. Sur le plan épistémologique, cette recherche a porté l'expérience d'une nouvelle procédure qui se distingue des définitions traditionnelles des méthodes qualitatives. Ainsi, on retrouve une extension à la démarche heuristique par une implication n'intervenant pas uniquement sur le terrain, mais où le chercheur est impliqué au sein de sa propre subjectivité corporelle. L'analyse herméneutique a permis de comprendre que deux principes en apparence antinomiques, trace et oeuvrement, ne s'inhibent pas. Ces deux forces opposées s'entrelacent et se potentialisent sous certaines conditions d'observations. Cette analyse apporte une nouvelle perspective à la compréhension des enjeux à l'oeuvre dans l'alliance entre processus et trace. En effet, dans l'analyse, la trace est réinvestie dans un processus encore agissant: la transcripture. L'analyse de l'oeuvre et de l'oeuvrement dévoile l'existence d'une survivance de l'oeuvrement au sein des traces qui sédimentent l'oeuvre Mosaïque, notamment en lien avec le continu et le discontinu. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Poiësis, Heuristique, Processus de création en art, Trace, Subjectivité corporelle.

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