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La conception du divin et de l’être humain universel chez Ibn ‘Arabi à travers des oeuvres et études en anglais et en français / The concept of the divine and the universal human being in Ibn 'ArabiBenstein, Patricia 04 April 2016 (has links)
Le sujet de cette thèse est la conception du divin et de l’être humain parfait (insân kâmil) et du voyage spirituel dans la doctrine d’Ibn ‘Arabi à travers une présentation et une analyse de ses œuvres et études en anglais et en français. Cela implique une analyse profonde des sujets qui sont fondamentaux tout en étant dispersés dans l’œuvre du maître. Cette étude interprétative se concentre sur l’analyse et la discussion de ce que les traductions et les études offrent au chercheur occidental. La première partie présente la conception du divin chez Ibn ‘Arabi, ce qui inclut la présentation de la doctrine des différentes dimensions de la réalité divine. Le mouvement de l’unicité à travers les noms divins à la création du cosmos et de l’être humain est présenté et analysé. La deuxième partie analyse la totalité de la réalité de l’autre angle, celui de la perspective de l’être humain dans la doctrine d’Ibn ‘Arabi. Les caractéristiques de l’amour et de la lumière, que les humains et Dieu partagent, sont éclaircies. Le développement spirituel du serviteur qui cherche la proximité de Dieu et les différences entre les saints et les prophètes sont décrites dans la deuxième partie. La troisième partie précise le lien entre les deux parties précédentes. La question de l’identité du voyageur, sa motivation et sa destination sont examinées dans la perspective de l’ascension et de la redescente. Le chapitre conclusif rassemble les conceptions clés du sujet et introduit la conception de la transcendance inclusive dans l’œuvre d’Ibn ‘Arabi. / This thesis explores the concepts of the divine, the perfect human being (insan kamil) and the spiritual journey in the doctrine of Ibn ' Arabi through a presentation and analysis of his works and studies in English and French. This involves a thorough analysis of the topics that are fundamental and yet dispersed in the work of the sheikh. This interpretative study focuses on the analysis and discussion of what the translations and studies provide the Western researcher. The first part presents the concept of the divine in Ibn 'Arabi, which includes the presentation of the doctrine of the different dimensions of the divine reality. The movement of unity through the divine names in the creation of the cosmos and of human beings is presented and analysed.The second part analyses the totality of reality from another angle, that of the perspective of the human being in the doctrine of Ibn 'Arabi. The characteristics of love and light that God and humans share are elucidated. The spiritual development of the servant who seeks proximity to God and the differences between the saints and the prophets are also described. The third part of the thesis establishes the connection between the previous two parts. The question of the identity of the traveller, their motivation and final destination are discussed from the perspective of the ascent and subsequent descent. The concluding chapter brings together the key concepts of the study and introduces the concept of ‘inclusive transcendence’ in the work of Ibn 'Arabi.
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Le Black Métal : un genre musical entre transgression et transcendance / Black Metal : a musical genre between transgression and transcendenceBera, Camille 29 November 2018 (has links)
Né à la fin des années 1980 en Scandinavie, le Black Metal est un genre musical underground, descendant du Heavy Metal. Nous avons tenté, dans cette thèse, de reconstituer tout d’abord sa genèse, avant de montrer comment il a construit son esthétique, au travers des concepts de la transgression et de la transcendance. Grâce à une analyse fondamentalement pluridisciplinaire, nous avons observé un grand nombre de paramètres caractéristiques du genre en convoquant un panel conséquent de groupes, majoritairement européens. Il est ici question des aspects musicaux, détaillés grâce à des analyses du langage harmonique, mélodique et rythmique, ainsi que des techniques de jeux instrumentales. Une place importante est aussi accordée à l’observation minutieuse des textes. Les attitudes scéniques et l’iconographie du Black Metal sont aussi des facettes auxquelles nous avons consacré de nombreux paragraphes au sein de cette recherche doctorale. Emaillées des références littéraires, philosophiques et spirituelles des musiciens, l’éthique, les idéologies, les croyances représentent également d’incontournables clefs de lecture en vue de la compréhension de ce genre déjà trentenaire et encore insuffisamment traité au niveau universitaire en France. / Black Metal is an underground musical genre, descended from Heavy Metal and born in the late 80s in Scandinavia. In this dissertation, we are aiming to reconstruct its genesis before showing how it builds its aesthetics alongside the concepts of transgression and transcendence. Taking a fundamentally multidisciplinary perspective, we aim to maximise the genre’s characteristic parameters by addressing a large number of bands, mostly from Europe. The analysis addresses both the lyrics and the accompanying music, including the harmonic, melodic and rhythmical elements of the speech and the various instrumental techniques. Black Metal’s stage attitudes and iconography are also important contributions to the overall modes of expression. They have all been analysed in the context of the musicians’ personal ideologies, ethics, and beliefs, including their literary, philosophical and spiritual aspects, to provide a holistic understanding of this thirty-year-old genre.
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Récits de fin du monde : la littérature comme archeThuot, Marie-Ève 11 1900 (has links)
Cette thèse s’inscrit dans le champ des études sur les fictions de la fin du monde. J’y explore la question suivante : pourquoi existe-t-il autant de romans et de films racontant la fin d’un monde, et si peu la fin du monde ? En effet, la plupart des fictions dites de « fin du monde » mettent en scène la menace d’une catastrophe évitée, ou une destruction partielle, ou encore un univers post-apocalyptique habité de survivants. L’anéantissement total et définitif de l’espèce humaine, quant à lui, constitue rarement le dénouement de ce type d’œuvres.
Ce déséquilibre s’explique en partie par le fait que ces œuvres représentent davantage le renouvellement du monde que sa disparition. Mon hypothèse est que nombre de ces récits de la fin héritent d’un imaginaire, d’une structure, de thèmes, de motifs, etc., provenant du mythe du déluge tel qu’il s’est développé dans l’Antiquité (entre autres dans sa version biblique), lequel symbolise la refondation et la transmission, et non l’anéantissement.
Dans le premier chapitre, je propose une exploration de différents concepts et théories permettant de mieux définir les romans et les films de la fin du monde : les dispositif et contre-dispositif de Giorgio Agamben ; la conception des mythes de René Girard (principalement pour les notions d’indifférenciation et de bouc émissaire) ; le décalage prométhéen de Gunther Anders ; le catastrophisme éclairé de Jean-Pierre Dupuy ; les deux raisonnements mythologiques opposés identifiés dans les récits antiques de la fin du monde par Christine Reungoat-Dumas. Dans le deuxième chapitre, j’étudie d’abord comment le thème de la transmission s’articule dans quelques mythes antiques du déluge, avant de proposer un canevas général des mythèmes constituants. À partir de cette délimitation, je procède ensuite à l’analyse de trois mythèmes (la crise indifférenciatrice ; l’abri ; le lâcher d’oiseaux) dans un corpus de romans et de films des 20e et 21e siècles. Cette analyse permet de faire ressortir l’importance du thème de la transmission (de gènes et de mèmes, donc de réplicateurs). La transmission reflète un besoin de transcendance qui définit, oriente, ou du moins colore, pratiquement toutes les œuvres de la fin du monde. Dans ce contexte, la littérature, objet de transmission, peut être appréhendée comme une « arche métaphorique ». Le troisième chapitre se concentre sur l’analyse d’une œuvre, la trilogie MaddAddam (Oryx and Crake ; The Year of the Flood ; MaddAddam) de Margaret Atwood. J’y avance que cette œuvre prend la forme d’une épopée, dans laquelle on assiste à la mise en scène de sa propre écriture. Cette mise en abyme démontre bien que la trilogie, tout en étant une œuvre de fin du monde, raconte également la naissance d’un nouveau monde : l’épopée intradiégétique qui s’y compose tente d’immortaliser une partie du passé et d’orienter le futur. La littérature, sous la forme de cette épopée, figure ainsi une arche qui relie les mondes pré-apocalyptique et post-apocalytique de l’œuvre d’Atwood. / This thesis falls within the field of studies pertaining to end-of-the-world works of fiction. In it, I examine the following question: why are there so many novels and films about the end of a world, and so few about the end of the world? Indeed, most of the so-called end-of-the-world fiction portrays the threat of averted catastrophe, a partial destruction, or a post-apocalyptic universe inhabited by survivors. The total and final annihilation of the human species, on the other hand, is seldom the outcome of this type of work.
This imbalance is partly explained by the fact that these works represent the renewal of the world rather than its disappearance. My hypothesis is that many of these stories inherit their imagery, structure, themes, motifs, etc., from the flood myth as it developed in antiquity (notably in the biblical version), which symbolize refoundation and transmission, rather than annihilation.
In the first chapter, I offer an exploration of different concepts and theories allowing to better define the novels and films dealing with the end of the world: the apparatus and counter-apparatus of Giorgio Agamben; the conception of myths by René Girard (mainly, the notions of indifferentiation and scapegoating); the Promethean shift of Gunther Anders; the enlightened catastrophism of Jean-Pierre Dupuy; the two opposing mythological reasonings identified in ancient end-of-the-world narratives by Christine Reungoat-Dumas. In the second chapter, I begin by studying how the theme of transmission is elaborated in some ancient flood myths, before presenting a general outline of constituent mythemes. I then proceed to analyze three mythemes (the crisis of indifferentiation; the shelter; the release of birds) in a body of novels and films from the 20th and 21st centuries. This analysis highlights the importance of the theme of transmission (of genes and memes, and therefore of replicators). The transmission reflects a need for transcendence which defines, orients, or at least colors, practically all the works dealing with the end of the world. In this context, literature, an object of transmission, can be understood as a “metaphorical ark”. The third chapter focuses on the analysis of the MaddAddam trilogy (Oryx and Crake; The Year of the Flood; MaddAddam) by Margaret Atwood. I suggest that this work takes the form of an epic, in which we witness the staging of its own writing. This mise en abyme clearly shows that the trilogy, while being a work about the end of the world, also tells the birth of a new world: the intradiegetic epic composed therein attempts to immortalize a part of the past and to shape the future. Literature, in the form of this epic, thus symbolizes an ark that connects the pre-apocalyptic and post-apocalyptic worlds of Atwood’s narrative.
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Pensamiento poético y poética inmanente: la expresión de lo indecible en la poesía de la modernidadMéndez Franco, Luis Fernando 04 1900 (has links)
Même pendant l’époque moderne, qui se définit elle-même en opposition à une organisation reli-gieuse de l’univers, la poésie n’a pas cessé de s’identifier, de manière complexe, avec le problème de la transcendance. Nous dirons, dans un premier temps, que c’est bien de cela qui témoigne la situation toujours exceptionnelle de la poésie à l’intérieur de la pensée moderne, qui la caractérise comme une expérience limite, inassimilable à sa propre conception séculaire de l’histoire, du lan-gage et de la littérature, mais indispensable pour la délimiter. La pensée poétique de la modernité, qui insistera sur une interprétation immanente du processus de création en stricte corrélation avec son propre idéal d’autonomie, ne sera pas en mesure d’éviter l’institution du poème comme un espace privilégié et illégitime de réflexion autour de tout ce qui précède ou dépasse les contours de sa figure, les limites de sa raison. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que l’approche moderne au phénomène poétique témoigne d’une prolifération de figures autour de l’indicible, dont la plus décisive sera peut-être celle du poème. Le recours systématique à ce genre de figures relève d’un processus laborieux d’assimilation de la transcendance aux structures de la pensée poétique de la modernité. Ce processus récupère, de manière explicite ou implicite, toute une série des procédés spéculatifs et rhétoriques visant un rapprochement négatif à la divinité absolument transcendante connu, dans la longue durée de l’histoire, sous le nom d’apophase ou via negationis. Ce travail de thèse a pour objectif d’examiner de près la situation et la signification du poème, figure de l’indi-cible, au sein de la pensée moderne, les types des liens qui établit avec la question de la transcen-dance, ainsi que la spécificité de son inscription, qu’on appellera ici « l’expression de l’indici- ble ». Afin de mieux saisir la spécificité de cette inscription, il est capital de revoir la manière dont l’écriture poétique interprète l’héritage apophatique chiffrée dans la figure du poème. A travers la lecture d’un corpus moderne de poésie latino-américaine et arabe, ce travail de recherche propose que le poème, dont l’écriture réclame un corps et une présence pour ce qui est absent, se refusant à séparer l’expression de son objet indicible, résiste à l’assimilation négative de la transcendance à l’intérieur de la pensée moderne. / Throughout modernity, which defines itself in opposition to a religious ordering of the universe, poetry hasn’t ceased to rise questions intricately related to the problem of transcendence. This can be recognized in the exceptional situation of poetry within modern thought, which characterizes it as a limit-experience, necessary to outline its secular conception of history, literature, and language, but not easily assimilated to it. Modernity, while emphasizing the immanent character of both po-etry and the creation process in accordance with its own alleged ideal of autonomy, codifies the poem as a privileged and illegitimate space of reflection about everything that predates or exceeds the margins of its figure, the limits of its reason. In this context, it is not surprising that the modern approach to poetry witnessed a proliferation of figures of unsayability, at the forefront of which is the poem itself, suggesting a laborious assimilation process of transcendence into the conceptual scaffolding of modernity’s poetic thought. Such a process reenacts, implicitly or explicitly, a neg-ative approximation to the absolutely transcendent God known, in the long term of history, as apophasis or via negationis. This thesis aims to examine the situation of the poem as a figure of the unsayable within modern thought, its relationship with the question of transcendence, as well as the specific modes of inscription of the latter, which I call “the expression of the unsayable”. To gain better grasp of this specificity, it is crucial to understand the way in which poetic writing deals with the apophatic heritage of the poem. Through a close reading of a corpus of Latin American and Arabic modern poetry, I will argue that the poem, whose writing claims for a body and a presence for what is absent (and thus refuses to detach the expression from its intended unsayable object), resists the negative assimilation of transcendence into modern thought. / Incluso durante la era moderna, que se define a sí misma en oposición a un ordenamiento religioso del universo, la poesía no ha dejado de identificarse, de manera compleja, con el problema de la trascendencia. De esto rinde testimonio, en primer término, la situación siempre excepcional de la poesía al interior del pensamiento moderno, que tiende a caracterizarla como una experiencia lí-mite, inasimilable a su concepción secular de la historia, el lenguaje y la literatura, pero definitoria de ella. El pensamiento poético de la modernidad, que propondrá una interpretación inmanente del proceso creador en concordancia precisa con su propio ideal de autonomía, no puede evitar instituir al poema como un espacio privilegiado e ilegítimo de reflexión en torno a aquello que precede o excede su figura, los límites de su razón. No extraña, en este contexto, que la aproximación mo-derna al fenómeno poético se encuentre frecuentemente mediada por figuras en torno a lo indecible, de las cuales tal vez la más prominente sea la del poema mismo. El recurso a estas figuras sugiere un arduo proceso de asimilación de la trascendencia al pensamiento poético de la modernidad que recupera, de manera explícita o implícita, una serie de procedimientos especulativos y retóricos de aproximación a la divinidad absolutamente trascedente conocidos, en el tiempo largo de la historia, como apófasis o via negationis. La presente tesis tiene como objetivo examinar la situación y la significación del poema, figura de lo indecible, al interior del pensamiento moderno, el tipo de vínculos que establece con la cuestión de la trascendencia y sus formas específicas de inscripción, a las que me refiero como “la expresión de lo indecible”. En el marco de estas preocupaciones, es crucial revisar la manera como la escritura poética confronta su propio legado apofático. A través de la lectura de un corpus de poesía latinoamericana y árabe moderna, en esta tesis argumento que el poema, cuya escritura reclama un cuerpo y una presencia para lo ausente y por lo tanto se rehúsa a separar la expresión de un indecible objeto, resiste la asimilación negativa de la trascendencia al interior del pensamiento moderno.
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Proust : entre transcendance et immanenceMorissette Beaulieu, David 07 May 2019 (has links)
Ce mémoire a pour ambition d’explorer une tension, celle de l’immanence et de la transcendance, qui traverse l’ensemble de l’oeuvre phare de Proust : À la recherche du temps perdu. L’hypothèse de ce travail est que cette tension structure non seulement la pensée philosophique et esthétique de Proust, mais également son imaginaire et son style d’écriture. Cette étude s’attarde donc à analyser les principaux thèmes sur lesquels se construit ladite tension.
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Nouvel humanisme et ontologie africaine / New humanism and african ontologyOkwa-Ondo, Peter Abraham 07 June 2013 (has links)
A travers les faits et manifestations considérés comme irrationnels par l’entendement scientiste et positiviste, on décèle du point de vue de la philosophie de l’esprit, une rationalité poétique qui est à l’œuvre dans tout esprit humain. Ce super- rationalisme qui intègre en même temps le sensible et le rationnel obéit à une logique du symbolisme qu’on retrouve dans l’Ontologie africaine. L’africanisme ontologique induit une philosophie de l’invisible où la connaissance intuitive libère l’esprit du dogmatisme rationaliste. Il permet d’appréhender l’Être dans sa totalité en examinant la question du rapport à soi, et du rapport à l’autre à travers la figure du sage africain.Aujourd’hui, la rencontre des cultures et des civilisations permet un croisement des rationalités et une pluralité de valeurs qui sont le fondement du nouvel humanisme dont nous nous réclamons. Un humanisme spirituel basé sur le respect et la compréhension de l’autre par la différence de sa pensée et de ses attributs socio-psychologiques. / In facts and manifestations watched as irrationals by the scientist and positivist understanding, one can detect from the point of view of the philosophy of Being, a poetic rationality which is at work in every human spirit. This “super-rationalism” able to integrate at the same time both the perceptible and the rational obeys a logic of symbolism we find in the African Ontology.The ontological Africanism leads into a philosophy of the finiteness where the intuitive knowledge frees the spirit from the rationalist dogmatism. It enables a comprehension of the Being as a whole looking at the question of the relationship to the self, and the relationship to the other through the figure of the African sage.Today, the encounter of cultures and civilizations allows a crossing of rationalities and a plurality of values that are the foundation of the new humanism we claim as ours. An humanism based on the respect and the understanding of the other by accepting the difference of his own thought as well as his socio-psychological attributes.
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Combinatoire et algorithmique des factorisations tangentes à l'identité / Combinatorics and algorithms for factorizations tangent to the identityKane, Ladji 27 June 2014 (has links)
La combinatoire a permis de résoudre certains problèmes en Mathématiques, en Physique et en Informatique, en retour celles-ci inspirent des questions nouvelles à la combinatoire. Ce mémoire de thèse intitulé "Combinatoire et algorithme des factorisations tangentes à l'identité" regroupe plusieurs travaux sur la combinatoire des déformations du produit de Shuffle. L'objectif de cette thèse est d'écrire des factorisations dont le terme principal est l'identité à travers l'utilisation d'outils portant principalement sur la combinatoire des mots (ordres, graduation etc.). Dans le cas classique, soit F une algèbre libre. En raison du fait que F est une algèbre enveloppante, on a une factorisation exacte de l'identité de End(F) = F*⨶F comme un produit infini d'exponentielles (End(F) étant muni du produit de Shuffle sur la gauche et de la concaténation sur la droite, une représentation fidèle du produit de convolution). La procédure est la suivante : premièrement on commence avec une base de Poincaré-Birkhoff-Witt, deuxièmement on calcule la famille des formes coordonnées et alors les propriétés (combinatoires) non triviales de ces familles en dualité donne la factorisation. Si on part de l'autre côté, l'écriture pour le même produit ne donne exactement l'identité que sous des conditions très restrictives que nous précisons ici. Dans de nombreux autres cas (déformés), la construction explicite des paires de bases en dualité nécessite une étude combinatoire et algorithmique que nous fournissons dans ce mémoire. / Combinatorics has solved many problems in Mathematics, Physics and Computer Science, in return these domains inspire new questions to combinatorics. This memoir entitled "Combinatorics and algorithmics of factorization tangent to indentity includes several works on the combinatorial deformations of the shuffle product. The aim of this thesis is to write factorizations wich principal term is the identity through the use of tools relating mainly to combinatorics on the words (orderings, grading etc). In the classical case, let F be the free algebra. Due to the fact that F is an enveloping algebra, one has an exact factorization of the identity of End(F) = F⨶F as an infinite product of exponentials (End(F) being endowed with the shuffle product on the left and the concatenation on the right, a faithful representation of the convolution product) as follows : first on begins with a PBW basis, second one computes the family of coordinate forms and then non-trivial (combinatorial) properties of theses families in duality gives the factorization. Starting from the other side and writing the same product does give exactly identity only under very restrictive conditions that we clarify here. In many other (deformed) cases, the explicit construction of pairs of bases in duality requires combinatorial and algorithmic studies that we provide in this memoir.
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Weiterüberleben, Jean Améry und Imre KertészPoetini, Christian 19 February 2013 (has links)
Synopsis :<p><p>La thèse démontre la force du discours de la survivance à travers tant l’essai que le roman, respectivement chez deux auteurs représentatifs et exemplaires. Jean Améry est l’initiateur d’un discours où l’accent est mis sur l’expérience de la privation totale de liberté et sur le suicide comme paroxysme de l’acte libre voulu par le survivant des camps de concentration. Imre Kertész fonde, lui, une écriture synonyme de stratégie de survie. Le suicide y constitue le moyen fictionnel, pour l’être survivant, de regagner sa liberté et son propre « destin ».<p><p><p><p>Résumé :<p><p>La thèse se propose d´analyser l´articulation littéraire du thème de la survivance, thème étudié à travers un corpus déterminé. « Articulation littéraire » est à entendre ici au sens de vecteur d’écriture dans l’acception la plus riche, à savoir depuis la représentation, les procédés littéraires jusqu’au processus lui-même. Le titre original du texte s’articule autour du vocable « Weiterüberleben », lequel opère une synthèse entre les deux facettes « survivre » et « continuer à vivre ».<p><p>A cet égard, le choix du terme « survivance » en français semblait très approprié. Celui-ci s’oppose dans un premier temps au mot usuel de « survie » par l’accent qu’il met sur l’action, la durée, la continuité ainsi que l’irréversibilité de cette expérience. <p>Dans un deuxième temps, dire « survivance » signifie introduire d’emblée un impact philosophique intentionnel qui place le phénomène étudié dans le sillage conceptuel de Derrida – différance, restance, absence, démeurance. A ce titre, la survivance peut être considérée comme trace et hantise au même moment.<p><p>Dès lors, le mouvement exprimé dans le titre sert de matrice ;dans le « discours sur la survivance », la survie n’est plus la condition d’écriture mais le véritable objet et, si l’on veut, l’objectif de cette écriture. Ce discours articule a) une reconquête de la dignité et liberté qui contient la possibilité du suicide, b) le vœu de continuer à faire vivre la mémoire à la Shoah et aux survivants et c) l’écriture comme stratégie de survie et résistance contre l’oubli.<p>Le centre de gravité de ce travail est l’étude du rapport entre l´expérience des survivants des camps de concentration et l’écriture de celle-ci. Il s´agit dès lors de se pencher sur les formes d´écriture qui traitent de cette problématique. Le témoignage, d´abord :quel est son rôle en tant que mise en parole d’une expérience ?A côté du témoignage, on observe l´émergence du traitement fictionnel de la thématique.<p><p>Une interrogation sur les modes d´émergence littéraire de ce sujet nécessite le passage par une historiographie parcourant les principales tentatives antérieures de représentation. Le témoignage a d´ores et déjà offert des possibilités intéressantes en tant que vecteur de représentation mais a également révélé ses limites. La fiction a montré quelle portée elle peut avoir ;si elle permet entre autres une ouverture du discours, elle se heurte aussi à des obstacles tels que les problèmes de la factualité, de la vérité, de l´authenticité. <p><p>Tout en puisant chez bon nombre d´autres écrivains, la thèse se base sur un corpus de deux auteurs emblématiques pour ce qu´ils ont apporté dans le domaine concerné :Jean Améry et Imre Kertész.<p><p>Le choix de Jean Améry se justifie notamment par le fait qu’il est l’initiateur d´un discours de la survivance où l´accent est mis sur l´expérience de la privation totale de liberté et sur le suicide comme paroxysme de l´acte libre voulu par le survivant. Kertesz, prix Nobel 2002, apparaît comme l’héritier d´Améry mais, dans une sorte de retournement, transforme le discours négatif de celui-ci en un discours positif par une analyse en termes de dialogicité et d´intertextualité. <p><p>Notre point de départ dans l’œuvre d’Améry est son essai sur la torture (« Par-delà le crime et le châtiment », 1966). C’est là qu’il insiste sur l’irréversibilité du moment subjectif qu’est la torture (« Celui qui a été torturé reste torturé ») ;Améry construit à cet endroit le fondement de la « perspective de la victime » et pose, dans le voisinage immédiat, la question de savoir comment surmonter l’insurmontable. <p><p>Avec le concept de « contre-violence », Améry explore le paradoxe de la libération – ou la « réversibilité de l’irréversible » – à travers les crises existentielles de son protagoniste (et alter ego) Lefeu (artiste-survivant); son roman-essai « Lefeu ou la démolition » donne lieu à l’analyse de ce phénomène paradoxal, cher à l’auteur.<p><p>L´exposé des quatre concepts fondamentaux d´Améry, également fondateurs de tout discours sur l´Holocauste – la perte de la confiance existentielle, le ressentiment, l´exil et la judéité – prépare la voie à une analyse détaillée du discours sur le suicide déployé dans « Porter la main sur soi ». En franchissant les frontières de la psychologie et les limites de la langue, Améry procède à une phénoménologie du suicide qui souligne la liberté individuelle mais qui écarte en même temps l´individu de la société.<p><p>Imre Kertész, dont l´œuvre marque le passage vers la fiction par sa trilogie « Etre sans destin », « Le refus », « Kaddish pour l´enfant qui ne naîtra pas », place l´individu dans toute sa fragilité face à l´Histoire nazie et communiste en faisant de celui-ci un survivant « sans destin », c´est-à-dire sans existence personnelle. Regagner son propre destin devient la modalité de la survivance. <p>Une analyse détaillée de son essai « L’Holocauste comme culture » inscrit d’emblée Imre Kertész dans la filiation de Jean Améry. Cet essai peut être lu comme un manifeste éthico-esthétique ;il insiste sur la nécessité de transposer l’expérience vécue dans l’espace littéraire. A cette condition seulement, le survivant réussit à survivre grâce et à travers les œuvres qu’il crée. Il y réussit en effet à figurer la « catharsis » ou à transfigurer la matière brute du vécu pour pouvoir continuer à survivre. <p><p>Tout en refusant catégoriquement le suicide pour des raisons éthiques, Kertész met paradoxalement en scène au cœur de Liquidation le suicide d´un écrivain né à Auschwitz. Il pose ainsi la question de « ce qui reste » de l’expérience de la survie après la disparition des survivants et, donc, au-delà de la possibilité d’en témoigner.<p><p>L’analyse monographique de ces deux auteurs permet, d’une part, de démontrer la relation référentielle qui lie Kertész à Améry, d’autre part, d’étudier la problématique à travers deux générations, deux appartenances historiques et deux univers culturels différents. Elle débouche ainsi sur une histoire interculturelle et transgénérationelle de la survivance à l’époque des totalitarismes.<p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Ordre et temps. Eric Voegelin, Karl Löwith et la temporalité du politique / Order and Time. Eric Voegelin, Karl Löwith and the Politics of TimeGodefroy, Bruno 05 May 2017 (has links)
Dans le chapitre du Contrat social consacré à la mort du corps politique, Rousseau rappelle que cette mort est « la pente naturelle et inévitable des Gouvernements les mieux constitués ». En effet, poursuit-il, « si Sparte et Rome ont péri, quel État peut espérer de durer toujours ? Si nous voulons former un établissement durable, ne songeons donc point à le rendre éternel ». Malgré l’avertissement de Rousseau, la tendance à rendre l’ordre politique éternel semble être un phénomène constant, jusqu’à nos jours. En témoigne l’idée d’une « fin de l’histoire » résultant de l’alliance du capitalisme et de la démocratie libérale, ou d’un modèle occidental se comprenant comme la réalisation du seul but de l’histoire, à laquelle ne s’opposeraient que des puissances « retardatrices ». À travers ces phénomènes se manifeste une « politique du temps », un discours de légitimation de l’ordre politique donnant un sens politique à sa dimension temporelle.Compris de cette manière, le problème que pose la « politique du temps » ne peut être abordé par une critique limitée à ses derniers avatars, telle la thèse de la fin de l’histoire. Il est au contraire nécessaire de remonter à la racine du problème, c’est-à-dire à la place qu’occupe cette question au sein du rapport entre temps et politique. Si la politique du temps s’avère aussi tenace, c’est en effet parce qu’elle s’inscrit dans un questionnement intrinsèquement lié à l’ordre politique, confronté à la nécessité d’assurer son « être-dans-le-temps ». La politique du temps répond à cette nécessité par une politisation du temps et de l’histoire pouvant conduire, dans sa forme extrême, à une éternisation de l’ordre politique, qui prétend alors englober la totalité du temps, du passé au futur.Compte tenu de la persistance de cette conception temporelle de l’ordre politique, de même qu’il ne suffit pas de limiter la critique à ses avatars actuels, de même serait-il impropre de la diriger contre sa seule forme extrême, dans la mesure où ce sont précisément certains discours proclamant la fin des idéologies qui tendent à reproduire aujourd’hui les structures de la politique du temps. Par conséquent, ce n’est qu’en abordant dans son ensemble le problème formé par la atemporalisation du politique et la politisation du temps qu’il est possible d’attaquer à la racine ce type de discours de légitimation, sous toutes ses formes.Pour mener à bien ce projet, deux objectifs complémentaires, correspondant aux deux fils directeurs de l’analyse, sont traités en parallèle. D’une part, nous proposons de systématiser la question du temps politique afin de montrer les grands traits communs aux phénomènes qui s’y rattachent et quelles directions s’ouvrent à la critique. Le second axe de lecture met l’accent sur les œuvres d’Eric Voegelin et de Karl Löwith en tant qu’elles apportent une contribution décisive tant à la systématisation du problème que, surtout, à son dépassement.Notre hypothèse de départ est que Löwith et Voegelin eux-mêmes sont conscients de la relation problématique entre temps et politique et cherchent, par l’intermédiaire de la dimension temporelle, à aborder un problème politique dont l’importance s’explique non seulement par la situation historique à laquelle ils sont directement confrontés, mais aussi par sa valeur systématique intrinsèque, en tant qu’il représente une évolution de la conception du politique. Tous deux sont convaincus de la nécessité de surmonter le nihilisme et l’absence de toute fondation durable en tant que tels, c’est-à-dire de surmonter la temporalisation radicale de l’ordre politique, mais également les tentatives visant à l’éterniser. C’est dans ce cadre que prennent sens leurs projets, qui cherchent à dissocier le politique et le temps et, en repensant leur relation, à éviter que tout point de référence permanent ne soit dissout par le cours du temps sans toutefois produire une éternité artificielle et absolue. / In the chapter of the Social Contract on the death of the body politic, Rousseau emphasizes that its death is “the natural and inevitable propensity even of the best constituted governments”. Indeed, he continues, “if Sparta and Rome have perished, what state can hope to last for ever? If we want the constitution we have established to endure, let us not seek, therefore, to make it eternal”. Despite Rousseau’s warning, the tendency to make the political order eternal seems to be a pervasive phenomenon even in our time, as can be seen in the idea of an “end of history” that results from the combination of capitalism and liberal democracy, or in a Western model conceived as the realisation of the sole aim of history that only “delaying” powers would resist. These are examples of a “politics of time”, a concept that refers to a type of discourse contributing to the legitimization of the political order by giving a political meaning to its temporal dimension. Understood in this way, the problem of the “politics of time” cannot be addressed by focusing only on its recent developments, such as the “end of history” thesis, it is also crucial to understand these developments in the broader context of the relation between time and politics. Consequently, only a fundamental critique can put an end to the “politics of time”. The origin of the persistence of the “politics of time” has to be traced back to an essential problem that the political order is facing, namely the necessity to ensure its existence in time. The “politics of time” answers this problem by politicizing time and history, which can lead, in its most extreme form, to an eternisation of the political order that pretends to last for all time.Considering that this temporal conception of the political order is still widely present in many contemporary discourses, it would be insufficient to limit the critique to contemporary phenomena or to the extreme forms of the politics of time in modern ideologies, since precisely some proclamations of the end of ideologies tend to repeat the structure of the politics of time. It is therefore necessary to tackle the problem of the temporalisation of politics and politicisation of time as a whole. This is the only way to question the different occurrences of this kind of legitimising discourse.To achieve this, this study has two parallel aims. First, I begin by reconstructing a systematic account of the question of political time in order to highlight the main characteristics of the phenomena that are related to it. My second aim is to analyse Eric Voegelin’s and Karl Löwith’s works regarding their contribution to the systematisation of the problem, but first and foremost insofar as they offer an answer to it.Central to this work is the claim that Löwith and Voegelin not only develop a theory of the problematic relation between time and politics, but also defend a solution to tackle this problem. This problem, as they see it, is not restricted to their particular historical situation but remains of interest as an evolution of the concept of the political itself. Both Löwith and Voegelin are convinced that nihilism and the lack of any durable foundation must be overcome as such or, in other words, that it is necessary to overcome not only the temporalisation of the political order but also the attempts to “eternalise” it. The meaning and significance of Löwith’s and Voegelin’s projects appear clearly in this framework, as they can be seen as two attempts to dissociate the political from the temporal and, by reworking this relation, to prevent the relativisation of any durable foundation in the flow of time without, however, creating an artificial and absolute eternity.
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Le bruit des chaînes : recueil de poèmes ; suivi de La poésie de Jean-Noël Pontbriand comme lieu métaphorique de transcendance du langage plus paticulièrement dans Lieux-passagesLapitre, Huguette Éna 23 April 2018 (has links)
Ce travail est composé de deux parties : une partie création et une partie essai réflexif. La première comprend un recueil de poèmes intitulé Le bruit des chaînes reflétant un imaginaire féminin. Les thèmes de la négritude, de l’esclavage, de la misère, de l’amour et de la spiritualité s’y trouvent convoqués pour illustrer la quête d’un sujet révolté et résigné en marche vers lui-même. Ces principaux thèmes se veulent gestes de signifiance infinie et persistance du phénomène de transcendance métaphorique du langage. L’essai réflexif intitulé La poésie de Jean-Noël Ponbriand comme lieu de transcendance du langage, plus particulièrement dans Lieux-passages, traite du phénomène de transcendance en deux temps. Nous considérons, dans un premier temps, ce phénomène transcendantal par rapport au langage de Lieux-passages de Jean-Noël Pontbriand, avant de faire des incursions dans les recueils des trois poètes suivants : Rina Lasnier, Présence de l ’absence et Les signes, Gaston Miron, L ’homme rapaillé et Jacques Brault, Il n ’y a plus de chemin. Nous montrons comment la transcendance apparaît dans le poème et s’inscrit dans les mots et, plus particulièrement, dans les expressions métaphoriques
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