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Des hiérarchies de dominance au gouvernement des hommes. Considérations naturalistes sur l'origine de l'État.Dubreuil, Benoît 07 June 2007 (has links)
Cette thèse vise à fournir un élément de réponse à un problème politicoanthropologique classique, celui de l'origine de l'inégalité parmi les hommes. Plus précisément, elle vise à déterminer deux choses:
1) pourquoi des hommes, capables de culture, ont vécu pendant des centaines de milliers d'années dans des petits groupes de chasseurs-cueilleurs nomades et égalitaires
2) pourquoi l'apparition de sociétés de grande taille au cours du Néolithique s'est systématiquement accompagnée d'une différenciation sociale accrue, de l'apparition de hiérarchies de statuts et, éventuellement, de la centralisation du pouvoir politique.
La réponse proposée est que la taille des sociétés humaines est sensible à un effet de plafonnement. Ceci s'explique par le caractère conditionnel de la coopération humaine et par la mémoire limitée des humains en contexte social. Ce plafonnement de la taille des groupes ne peut être surmonté que si les humains créent des institutions qui permettent une division sociale du travail de sanction, ce qui à son tour dépend de l'émergence chez l'homme d'un langage et d'une théorie de l'esprit complexes. L'argument proposé est de type fonctionnaliste et vise à appuyer les théories en sciences sociales qui s'intéressent à l'évolution de la culture et des formes politiques.
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Sens de l'existence et société : recherche théorique et épistémologique sur le sens social de l'existenceSimard, Steve 17 April 2018 (has links)
Ce mémoire se veut une recherche exploratoire visant à établir des bases théoriques et épistémologiques, tant sur des plans philosophiques que sociologiques, pour l'étude du sens de l'existence et ses rapports avec le monde social. L'existence et le sens sont d'abord analysés de manière à situer ce qui fonde le social et à comprendre ce qui est sous-jacent à la représentation. Notre vision du sens de l'existence est ensuite exposée, donnant une large place à l'exploration, au dépassement et à l'évolution, elle sert en outre de point de référence pour l'interprétation des différentes représentations sociales du sens de l'existence. L'analyse se resserre enfin sur les manières dont on se construit une représentation pour culminer dans ses rapports avec la société, voyant dans la culture un champ d'interactions entre unités idéelles où se dessinent un ou des courants sociaux dominants. Il en ressort du mémoire des bases pour une théorique sociologique se centrant sur la représentation, qui comprend essentiellement la société et son devenir à partir des finalités et des valeurs collectives qui en découlent.
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Ignorance, injustice structurelle et responsabilitéThibaud-Latour, Ellena 04 1900 (has links)
S’inscrivant en épistémologie sociale, ce projet souhaite comprendre l’ignorance comme
un phénomène actif dans la production de connaissance et non comme sa simple absence. Se
détachant des théories traditionnelles d’épistémologie comprenant l’ignorance comme un état
passif, comme antinomie de la connaissance, ce mémoire à l’ambition de comprendre l’ignorance
comme un phénomène multifactoriel soit comme une pratique se situant à l’intersection entre le
social, le structurel et l’épistémique. Précisément, l’objectif de ce mémoire est de démontrer que,
présentes sous plusieurs formes, les pratiques d’ignorances ont des ramifications concrètes sur
plusieurs aspects de nos vies telles que nos interactions sociales, notre univers intellectuel et notre
partage de connaissances. Se basant sur un cadre critique, sollicitant des écrits issus des études
féministes, décoloniales et intersectionnelles, la visée majeure de ce projet est de démontrer la
possibilité de considérer l’ignorance comme un élément clef de la production et du maintien
d’injustices sociales. Par exemple, le rôle de l’ignorance quant à certaines formes de racisme et de
sexisme tels l’incapacité à être considéré comme un individu pouvant produire des connaissances
légitimes ou le refus, non fondé, de comprendre certains individus issus des groupes marginalisés
comme égaux sur le plan social et épistémique. Accorder un rôle déterminant à l’ignorance
permettra d’amener une meilleure compréhension de la persistance de certaines formes d’injustices
sociales en rendant compte de leur nature abstraite et parfois difficile à saisir. Nous analyserons
l’ignorance en termes sociaux et en relation aux vices épistémiques ce qui rendra compte de la
systématicité de certaines actions sexistes ou racistes et permettra de comprendre plus clairement
les mécanismes soutenant le maintien de ces inégalités. Avec ceci, nous tenterons de rendre compte
du type de vice épistémique que constitue l’ignorance, c’est-à-dire le type de traits de caractère,
d’attitudes, ou de manières de penser qui nuit à l’accessibilité de la connaissance. Cette approche
permet de souligner le fait que l’ignorance n’est pas la même chose que l’erreur et qu’elle peut être
durable et activement maintenue. / Framed within social epistemology, this project aims to understand ignorance as an active
phenomenon in the production of knowledge rather than simply its absence. Departing from
traditional theories of epistemology that view ignorance as a passive state and as the antinomy of
knowledge, this paper aspires to comprehend ignorance as a multifactorial phenomenon, situated
at the intersection of the social, structural, and epistemic. Specifically, the objective of this paper
is to demonstrate that, present in various forms, practices of ignorance have concrete ramifications
on various aspects of our lives, such as our social interactions, intellectual universe, and sharing of
knowledge. Drawing on a critical framework, and utilizing writings from feminist, decolonial, and
intersectional studies, the main goal of this project is to demonstrate the possibility of considering
ignorance as a key element in the production and maintenance of social injustices. For example,
the role of ignorance in certain forms of racism and sexism, such as the inability to be considered
as an individual capable of producing legitimate knowledge or the unfounded refusal to understand
certain individuals from marginalized groups as equals on the social and epistemic level. Assigning
a determining role to ignorance will lead to a better understanding of the persistence of certain
forms of social injustices by accounting for their abstract and sometimes difficult-to-grasp nature.
We will analyze ignorance in social terms and in relation to epistemic vices, which will account
for the systematicity of certain sexist or racist actions and enable a clearer understanding of the
mechanisms that support the maintenance of these inequalities. In doing so, we will attempt to
account for the type of epistemic vice that ignorance constitutes, that is, the type of character traits,
attitudes, or ways of thinking that hinder the accessibility of knowledge. This approach highlights
the fact that ignorance is not the same as error and that it can be durable and actively maintained.
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La pluralité des interprétations d'une théorie scientifique : le cas de la mécanique quantiqueBoyer, Thomas 02 December 2011 (has links) (PDF)
Certaines théories scientifiques admettent plusieurs interprétations, c'est-à-dire qu'elles sont compatibles avec plusieurs images du monde. J'étudie ici le cas de la mécanique quantique contemporaine comme exemple d'une théorie admettant des interprétations variées. Parmi les interprétations les plus célèbres de la mécanique quantique, on peut citer l'interprétation orthodoxe de Copenhague, celle de la mécanique de Bohm ou celle des mondes multiples d'Everett. Actuellement, il n'existe pas de consensus vis-à-vis de l'interprétation correcte de la mécanique quantique, que ce soit parmi les physiciens ou parmi les philosophes. Cette thèse étudie les enjeux liés à l'existence d'une telle pluralité d'interprétations, à travers plusieurs points de vue méthodologiques. Le premier s'attache à analyser formellement ce que sont les interprétations quantiques et en quel sens ce sont les interprétations d'une même théorie, c'est-à-dire qu'elles restent empiriquement équivalentes. Dans une deuxième partie, je m'intéresse aux rôles que jouent les diverses interprétations quantiques dans la pratique scientifique. J'étudie l'unité qui prévaut dans la recherche en mécanique quantique, en dépit de la diversité des interprétations utilisées. Je propose une notion d'unité fondée sur la réutilisation des travaux scientifiques, lorsque des interprétations différentes sont employées. Dans une troisième partie, je me penche sur les aspects normatifs de la pluralité d'interprétations. Je cherche à savoir sous quelles conditions une telle pluralité peut être bonne pour le fonctionnement de la recherche et le progrès épistémique. Je propose pour cela un modèle de théorie des jeux.
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Le rapport au savoir scientifique d'élèves autochtones : vers une compréhension de l'expérience scolaire en sciencesSchrager, Miriam 01 1900 (has links) (PDF)
Le faible rendement scolaire des élèves autochtones constitue de nos jours une préoccupation des chercheurs, des gestionnaires et des praticiens qui œuvrent en milieu scolaire. La faiblesse du rendement scolaire des Autochtones ainsi que l'écart entre les résultats d'élèves autochtones et non autochtones semblent se concrétiser de façon particulière dans le domaine des sciences. En effet, les résultats de plusieurs recherches témoignent d'un rapport problématique des Autochtones au savoir scientifique qui se manifeste à la fois par l'absence d'étudiants autochtones dans les filières scientifiques postsecondaires ainsi que par leur sous-représentation dans le marché du travail lié à ce domaine d'activité. Sensible à cette réalité, cette recherche vise à contribuer à une compréhension accrue du rapport que les élèves autochtones entretiennent avec le savoir scientifique scolaire. Dans le cadre de références théoriques, nous faisons une analyse des deux concepts principaux : savoir scientifique et rapport au savoir. Un parcours à travers les grandes perspectives de la philosophie de la science nous permet de témoigner de la nature sociale et historique de toute définition de savoir scientifique. La portée heuristique de la notion de rapport au savoir dépasse les limites explicatives des approches exclusivement épistémiques ou exclusivement sociologiques. Le rapport au savoir est un rapport épistémique mais aussi identitaire et social. Dans cette étude, nous nous interrogeons sur le sens que l'élève autochtone attribue au savoir scientifique scolaire. Il s'agit de faire une lecture en positif, non pas en termes de manques mais en termes de formes de matérialisation spécifiques. Ainsi, nous décrivons les deux dimensions constitutives de ce rapport : la dimension épistémique et la dimension identitaire. La recherche que nous proposons est de type qualitative/interprétative où la démarche inductive exploratoire est priorisée. Dans ce cadre, l'analyse thématique constitue la méthode privilégiée pour le traitement des données issues de nos deux instruments de collecte : le bilan des savoirs scientifiques et l'entretien semi-directif. En ce qui concerne les processus épistémiques, une conception mécanique du processus de construction des connaissances scientifiques domine. Cette conception de l'apprentissage est plus proche d'une épistémologie positiviste que d'une perspective de construction de connaissances par l'élève même, tel qu'invoqué par le Programme de formation de l'école québécoise. Les formes langagières employées pour évoquer ce qu'ils ont appris dénotent le peu de sens qui lui est attribué, notamment énumérations non modalisées, globalisation, indissociation entre contenu et activité. Ces figures décrivent un sujet pris dans un processus épistémique d'imbrication. Pour compléter la description de ce rapport, des processus identitaires dominants ont été identifiés. Ainsi, les résultats témoignent d'un rapport « professionnel » au savoir scientifique où l'élève se situe dans une logique institutionnelle de cheminement qui fait disparaître le travail cognitif derrière la réalisation des tâches scolaires. Dans cette optique, les savoirs appris au cours des sciences ne sont pas considérés comme des outils permettant une compréhension du monde qui les entoure et avec lequel ils interagissent. De plus, l'image stéréotypée de l'homme des sciences, qui d'ailleurs n'est pas exclusive aux élèves autochtones, s'avère pour les jeunes peu attractive et moins encore facilitatrice de changements de leurs conditions sociales et matérielles de vie. Dans ce cadre, leur absence dans les domaines académiques scientifiques pourrait être comprise comme une méconnaissance de la portée du domaine scientifique et de la pratique professionnelle reliée à ce champ d'activité ce qui opérerait comme obstacle à la construction de processus identificatoires.
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La subjectivation en contexte de mobilisation sociale : l’individu engagé au sein des organisations politiques chez T.W Adorno et Alain TouraineFazazi, Hind 08 1900 (has links)
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L'autorité épistémique de l'expertise scientifique face aux désaccords entre expertsSaso-Baudaux, Gabriel 11 1900 (has links)
Alors que la société, notamment le grand public et les décideurs politiques, compte sur les experts pour lui fournir des connaissances scientifiques fiables, ceux-ci sont régulièrement en désaccord les uns avec les autres. Pourquoi, alors, faudrait-il leur faire confiance et se fier à leur jugement ? Pour y répondre, j’explore différentes causes des désaccords entre experts à travers le concept du pluralisme scientifique – le pluralisme explicatif et méthodologique, ainsi que la variété de normes épistémiques et non-épistémiques qui influencent la production de la connaissance scientifique – et les dynamiques sociales et politiques dans lesquelles le savoir expert est créé. J’argumente que les désaccords sont, dans le cadre de la recherche scientifique dite « académique », épistémiquement bénéfiques sur le long terme. Avec l’exemple du processus de l’élaboration des politiques publiques, j’explique ensuite comment l’utilisation du savoir scientifique à des fins pratiques crée des problèmes susceptibles d’exacerber les désaccords entre experts, mais que souvent, cela est dû en grande partie à des facteurs hors de leur contrôle. Enfin, j’argumente que cette utilisation particulière du savoir scientifique contribue à la méfiance du public envers les experts lorsqu’ils sont en désaccord, et je présente des conditions sous lesquelles il est justifié de leur faire confiance. / While society, notably the general public and policy makers, count on experts to provide it with reliable scientific knowledge, the latter regularly disagree with each other. Why, then, should we trust them and rely on their judgements? To answer, I explore different causes of disagreements between experts through the concept of scientific pluralism – explanatory and methodological pluralism, and the variety of epistemic and non-epistemic norms that influence the production of scientific knowledge – and the social and political dynamics in which expert knowledge is made. I argue that disagreements are, in the context of so-called “academic” scientific research, epistemically beneficial in the long term. With the example of the policy-making process, I then explain how the use of scientific knowledge for practical purposes creates problems that can exacerbate disagreements between experts, but that often, this is due in large part to factors beyond their control. Finally, I argue that this particular use of scientific knowledge contributes to public mistrust of experts when they disagree, and I present some conditions under which it is justified to trust them.
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Défense intégrative du réalisme scientifique contre l’argument pessimiste / An Integrative Defense of Scientific Realism against the Pessimistic ArgumentKünstler, Raphaël 27 May 2014 (has links)
Il est souvent arrivé que, par le passé, les scientifiques affirment l'existence d'objets inobservables dont ils rejettent aujourd'hui l'existence. Quelle leçon tirer de ce fait ? On est tenté d'en conclure que les méthodes qu'emploient les scientifiques pour connaître l'inobservable ne sont pas fiables, de sorte que cette connaissance serait située hors de leur portée. Cette thèse identifie et rejette deux présupposés qui conduisent à cette conclusion, à savoir que la méthode de l'hypothèse serait la seule manière de produire des connaissances des inobservables, et que cette méthode se déploierait de manière instantanée. Si, au contraire, les modalités concrètes de l'activité expérimentale et la dimension diachronique de la recherche théorique sont prises en compte, chacun de ces deux présupposés doit être rejeté comme abstrait. La connaissance des effondrements théoriques passés légitime alors la croyance en la vérité des théories actuelles. / History of science presents us with numerous cases in which scientists conclude that an unobservable entity previously posited as real actually does not exist. What the lesson is to be drawn from this fact ? One is tempted to draw the conclusion that the methods employed by scientists to produce knowledge of unobservable objects are not reliable: gaining this knowledge would be beyond their reach. This thesis identifies and rejects two presuppositions that lead to this conclusion: that the method of hypothesis is the only way to produce knowledge of unobservables and that it can be employed in an instantaneous manner. On the contrary, if the concrete modalities of the experimental activity and the diachronical dimension of theoretical research are taken into account, each of these two presuppositions appear to be too abstract and should be rejected. Knowledge of past theoretical collapses then legitimates the belief in the truth of current scientific theories.
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Le corps transcendantal comme site de production d'injustices épistémiquesPierre-Jérôme, Yanie 08 1900 (has links)
La visée de ce mémoire est d’explorer la manière dont la notion de schéma corporel proposée par Merleau-Ponty et Fanon permet de faire la lumière sur le type d’injustices épistémiques que vivent les personnes noires. Le rapport entre corps et conscience permet d’informer la magnitude des injustices expérimentées par les individus de ce groupe. Le corps comme site de transcendance tel que présenté par Merleau-Ponty permet de lier la conscience et la corporéité de manière si indissociable qu’il devient nécessaire de considérer l’aspect purement physique de l’expérience vécue. La production de connaissance et la reconnaissance de cette dernière par autrui est aussi intimement liée à notre capacité à reconnaitre la personne devant nous comme un sujet et non simplement un objet. L’approche existentialiste de la rencontre avec l’Autre dans un espace où tous deux sont sujets de leur propre réalité permet d’illuminer une partie de la discussion sur les différents types de discrimination et d’injustice.
La place des stéréotypes, des habitudes corporelles et de l’agentivité épistémique dans la sphère intersubjective nous permettra d’utiliser ces concepts pour tracer le pont entre corporéité transcendantale et injustices épistémiques. La question de l’authenticité noire nous permettra de mettre de l’avant une argumentation qui établit l’hésitation et la marge comme des éléments clés d’une société démocratique inclusive. La culture de la diversité et la résistance sont donc nécessaires pour le maintien de la tension qui permet le développement d’agent épistémique responsable et vertueux dans nos sociétés démocratiques. / The aim of this thesis is to explore how the notion of body schema proposed by Merleau-Ponty and Fanon sheds light on the type of epistemic injustices that black people experience. The relationship between body and consciousness helps inform the magnitude of the injustices experienced by individuals in this group. The body as a site of transcendence as presented by Merleau-Ponty makes it possible to link consciousness and corporeality in such a way that it becomes necessary to consider the purely physical aspect of the lived experience. The production of knowledge and the recognition of it by others is also intimately linked to our ability to recognize the person in front of us as a subject and not simply an object. The existentialist approach to encountering the Other in a space where both are subjects of their own reality helps illuminate part of the discussion about different types of discrimination and injustice.
The place of stereotypes, bodily habits and epistemic agency in the intersubjective sphere will allow us to use these concepts to bridge the gap between body schema and epistemic injustices. The issue of black authenticity will allow us to put forward an argument that establishes hesitation and margin as key elements of an inclusive democratic society. The culture of diversity and resistance are therefore necessary for the conservation of the tension which allows the development of responsible and virtuous epistemic agent in our democratic societies.
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Appréhension estudiantine d'une controverse sociotechnique et rapport aux experts scientifiques : une étude de casPouliot, Chantal 12 April 2018 (has links)
Cette thèse s'ancre dans un projet de recherche subventionné par le Conseil de la recherche en sciences humaines (CRSH) qui a invité des jeunes de deux cégeps de la région de Québec inscrits au programme de sciences de la nature à s'engager dans l'investigation des controverses sociotechniques (Fountain, Désautels, Larochelle et Daignault, 2002). Nous avons suivi pas à pas, à raison d'environ trois heures par semaine pendant un semestre, deux groupes de trois étudiants (et parfois six). Nous documentons, dans l'ordre des préoccupations d'alphabétisation technoscientifique entretenues dans le champ de l'éducation aux sciences, la façon dont le groupe engagé dans l'investigation de la controverse autour de la téléphonie cellulaire 1) décrit l'objet, le cours et la gestion de la controverse, 2) fait jouer les acteurs scientifiques, industriels, gouvernementaux et citoyens concernés, 3) décrit son parcours (avorté) vers la réalisation d'une expérimentation qui illustre les effets physiologiques des ondes émises par les téléphones cellulaires et, enfin, 4) décrit les relations qu'il entretient avec les personnes qu'il considère être des experts scientifiques (en l'occurrence des chercheurs et un médecin). Nous avons privilégié, pour mener cette analyse de cas (Stake, 1995), une production des données inspirée de l'approche ethnographique (enregistrements sur bande sonore des interactions spontanées et entretiens informels, tenue d'un journal de terrain, récolte de productions écrites estudiantines). L'analyse des descriptions, effectuée à partir des outils proposés par Jonathan Potter (1996), a été menée au regard d'un cadre théorique structuré par une conception de la cognition située et distribuée, une conception socioconstructiviste de la production des savoirs (et des controverses sociotechniques), une conception du langage actionnel et dialogique et une conception du rapport aux personnes estimées être des experts scientifiques issue de celle de rapport au savoir définie par Chariot (1997). L'analyse, effectuée à partir des outils proposés par Potter (1996), montre que c'est un cadrage délégatif de la controverse (Callon et al, 2001) qu'effectue le groupe en procédant à une attribution asymétrique de rôles aux acteurs scientifiques, industriels, citoyens et gouvernementaux eu égard au cours et à la gestion de la controverse. L'analyse illustre également que si le groupe esquisse, dans le contexte scolaire de son investigation de la controverse, un rapport d'intimidation aux personnes qu'elle estime être des experts scientifiques, il est, en revanche, tout à fait apte à se prononcer sur la définition de ce qui fait problème, sur la constitution des collectifs de recherche et les modalités protocolaires de la recherche et sur le rayonnement des savoirs produits. On peut penser, en ce sens, que malgré un rapport d'intimidation aux personnes qu'il considère être des experts scientifiques, le groupe d'étudiants serait en mesure de s'engager dans les débats relatifs aux controverses actuelles (et futures) et pourrait, plus particulièrement, participer au processus de la production des savoirs légitimes, selon l'expression de Callon et al. (2001).
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