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Les femmes pasteurs et prophétesses dans les Églises pentecôtistes congolaises : enjeux d'autorité, représentations et rapports de genre / Female pastors and prophets in the Congolese Pentecostal churches : authority issues, representations and gender relationshipSimantoto Mafuta, Apollinaire-Sam 10 July 2018 (has links)
Cette thèse s’appuie sur une approche empirique et épistémologique qualitative basée sur des entretiens semi-directifs, un questionnaire auto-administré et une observation ethnographique. Elle est construite à partir de l’analyse des rapports sociaux de genre dans les représentations des femmes au sein des Églises pentecôtistes congolaises. En interrogeant différentes trajectoires de vie, d’engagement et de vocation pastorale et/ou épiscopale des femmes, elle cherche à comprendre comment articuler à la fois la dimension genrée et le désir des femmes d’exercer une profession historiquement conjuguée au masculin dont l’accès leur avait été longtemps fermé. Si, dans l’économie du temps qui court, être pasteur dans cette religion d’éveil apparaît comme un ascenseur social ou une élévation qui nourrissent l’ambition à l’acquisition de la prospérité matérielle et spirituelle, le pastorat exercé au féminin pose une série d’interrogations : comment interpréter la facilité avec laquelle on devient pasteur en République Démocratique du Congo ? De quelle manière définir le rôle actuel des femmes qui exercent le métier de pasteur ou d’évêque ? Comment penser la tension permanente entre la visibilité du travail des femmes à travers l’exercice de la profession religieuse au sein du pentecôtisme et la prégnance des stéréotypes liés à leur supposée subalternation ou à l’incompatibilité du corps féminin à des fonctions de direction restées longtemps le pré carré des clercs masculins ? Comment conjuguent-elles foi, féminité, leadership et compétences professionnelles face aux défis actuels de la société en mutation ? Comment se définissent les rôles de pasteurs ou d’évêques lorsqu’ils se déclinent au féminin ? La fonction hiératique se modifie-t-elle dans ce cas de figure ? Quelles sont les nouvelles dimensions de l’exercice de la profession religieuse ? Sont-elles sociales, familiales, se réfèrent-elles à l’intimité personnelle ou à une nouvelle dimension du sacré ? Autant de questions auxquelles tente de répondre cette réflexion qui, par ailleurs, montre de nouvelles dimensions de l’exercice de la profession religieuse par le biais des femmes et apporte de nouvelles indications sur les changements religieux qui se sont opérés ces dernières années en Afrique noire en général et en RD Congo en particulier. / This PhD is based on a qualitative, empirical and epistemological approach relied on interviews, self-administered questionnaire and ethnographic observation. The analysis of gender relationships and representations of female pastoral labor in the Pentecostal churches is the main topic of this research. We are looking for life stories items and commitment in a pastoral or episcopal female vocation inasmuch to understand gendered dimension and the motives of the young ladies to look for such a well known male profession for which they have been banned for centuries. This religion of the Reborn seems to give an opportunity for climbing the social ladder and awakens the desire for material goods and spiritual prosperity. Many questions are at stake with the female pastoral vocation. How to interpret the ease with which one becomes a pastor (how shall we figure out) the fact that it is very easy to become a pastor in the Democratic Republic of Congo ? How to define the current female role of pastors or bishops ? How to understand the permanent tension between the female vocation, the social stereotypes and the linked body alienation ? Although, they must have leadership roles that have always been the privilege of the male clerics ? Facing the current challenges of a changing society, how do they combine faith, femininity, leadership and professional skills ? What are the roles of pastors and bishops when they belong to the female sex ? Does the hieratic function change in this case ? What are the new dimensions of the religious profession practice ? Are they more concerned with social or family issues ? Do they refer to personal intimacy or to a new dimension of the sacred ? This PhD is trying to answer all these questions. It shows moreover new faces of the religious profession practice through the coming out of female pastors and bishops. It provides new indications regarding the religious changes that have taken place in recent years in Sub- Saharan Africa in general and in DR Congo in particular.
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Des maîtres d’école aux instituteurs : une histoire de communautés rurales, de République et d’éducation, entre Lumières et Révolution (années 1760-1802) / From school teachers to teachers : a history of rural communities, of Republic and education, between Enlightenment and Revolution (years 1760-1802)Simien, Côme 09 December 2017 (has links)
Cette thèse a pour objet la grande énigme scolaire de la Révolution française : l’échec de l’école publique et le succès des écoles privées (cette dichotomie publique-privée ayant été créée par la Révolution). Loin de s’expliquer d’abord par le conservatisme politique et religieux des classes populaires, ainsi que les historiens l’ont affirmé depuis la fin du XIXe siècle, la déroute du projet scolaire républicain, n’est en réalité ni évidente de partout (en ville, l’école publique n’est pas en échec), ni linéaire (elle ne survient pas avant le printemps 1795 dans les campagnes). Pour la comprendre, il importe surtout de l’inscrire dans une histoire au long cours : depuis les années 1760, l’école élémentaire (celle où l’on apprend à lire, écrire et compter) a été appropriée par les communautés villageoises, au point de devenir une véritable « institution de proximité », contrôlée dans les faits par le groupe des co-résidents, malgré toutes les règles édictées par la monarchie et l’Église catholique afin d’en confier la direction aux évêques et aux curés. « Institution de proximité », l’école l’est d’autant plus aisément devenue que les enseignants de la fin de l’Ancien Régime (presque tous laïcs) accomplissaient au village (mais pas en ville) un ensemble de services extra-scolaires essentiels à l’affirmation de cet « esprit de localité » que l’on sait être si prononcé dans les communautés rurales du XVIIIe siècle : ce sont eux qui sonnaient les cloches paroissiales, entretenaient l’horloge communale, arpentaient les terres de la communauté et en dressaient la carte, chantaient la messe lors du culte, assuraient l’entretien de l’église et assuraient les fonctions de secrétaire-greffier de la collectivité locale. Au sein du village, l’enseignement dispensé par le maître d’école était du reste lui même perçu comme un lieu de perpétuation de la « personnalité collective locale » : au cours du second XVIIIe siècle, les pratiques pédagogiques des régents d’école ont en effet fini par intégrer le vaste complexe des « coutumes » locales. À ce titre, les communautés rurales imposaient aux enseignants qu’elles recrutaient (et qu’elles regardaient comme leur « serviteur ») qu’ils se conforment en tous points aux pratiques scolaires traditionnelles du village, freinant ainsi l’introduction dans les campagnes des innovations pédagogiques pensées par la Réforme catholique (La Salle, Démia, etc.) et par les Lumières. Bien avant 1789, les collectivités locales ont donc appris à éviter les prescriptions scolaires extérieures au village pour administrer l’école en fonction de leurs propres attentes.La Révolution, bien plus qu’elle ne contrarie cette emprise du local sur l’école, contribue au contraire à accentuer ce processus au long cours, malgré ses ambitions, tôt affirmées et maintes fois rappelées, d’imposer un « État instructeur » – comme l’avaient réclamé les Lumières depuis l’expulsion des Jésuites. À partir de 1789 et jusqu’en l’an II, alors que disparaissent rapidement les autorités de tutelle traditionnelle des petites écoles (évêques, intendants) et que les communautés rurales sortent parallèlement renforcées par la création des municipalités communales, les villages parviennent enfin pleinement à exercer une autorité souveraine sur l’école et ses enseignants. Tout change à partir du printemps 1795, lorsque deux nouvelles lois scolaires tentent d’arracher l’école publique de la sphère des compétences communales. Les villages se détournent aussitôt de cette dernière, pourtant massivement investie l’année précédente, et ouvrent dans le même temps de nombreuses écoles privées (autorisées par les deux mêmes lois). Au fond, il faut d’abord voir dans ce mouvement un moyen pour les collectivités locales de ne pas être dépossédées de leurs usages coutumiers de l’école. [...] / [No summary]
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Aristocratie et communautés religieuses aux marges septentrionales du royaume de France (fin IXe-début XIIe siècles). Le cas du diocèse de NoyonChaffenet, Paul 16 June 2017 (has links)
À l'échelle du nord du royaume de France et plus spécialement de la Picardie médiévale, l'histoire du diocèse de Noyon, appréhendée du point de vue des rapports entre l'aristocratie et les communautés religieuses de la fin du IXe au début du XIIe siècles, révèle une relative exception documentaire :en Vermandois comme en Noyonnais, une certaine profusion de sources (essentiellement diplomatiques) permet une compréhension affinée de la place des abbayes et des chapitres dans la manifestation des politiques religieuses séculières. Les mêmes sources imposent d'accorder une attention particulière, mais non exclusive, aux politiques comtales et épiscopales en la matière. Or, pour l'ensemble de la période choisie, ces dernières ont été trop souvent perçues comme des blocs structurés et linéaires. Il convient de dépasser ces impressions d'homogénéité et d'immobilisme en montrant la diversité et l'évolution des influences réciproques unissant d'une part les communautés religieuses, d'autre part les comtes de Vermandois et les évêques de Noyon. Alors que les églises du diocèse étudié ont été considérées comme des lieux phares d'expression de la fidélité de l'aristocratie de second rang à l'égard des hauts pouvoirs princiers, il nous faut également questionner les comportements religieux de l'ensemble des puissants (spécialement châtelains) afin de montrer en quoi ils témoignent d'attitudes individualisées et contribuent à dessiner les contours des pouvoirs locaux. En d'autres termes, les rapports entre les aristocrates et les communautés religieuses, étudiés à la fois dans leur aspect matériel et spirituel, s'inscrivent-ils dans des sociétés politiques polarisées par le prince, que ce dernier soit évêque de Noyon, comte de Vermandois ou encore châtelain ? / In the north of the kingdom of France and more particularly in mediaeval Picardy, the history of the diocese of Noyon, apprehended from the point of view of the relations between aristocracy and religious communities from the end of the 9th to the beginning of the 12th centuries, reveals a relative documentary exception :in Vermandois as in Noyonnais, a certain profusion of sources (essentially diplomatic) allows a refined understanding of the place of the abbeys and chapters in the manifestation of secular religious policies. The same sources require special but not exclusive attention to the comital and episcopal policies in this area. However, for the whole period chosen, the latter were too often perceived as structured and linear blocks. It is necessary to overcome these impressions of homogeneity and immobility by showing the diversity and evolution of the reciprocal influences uniting on the one hand the religious communities, on the other hand the counts of Vermandois and the bishops of Noyon. While the churches of the studied diocese have been regarded as key places of expression of the fidelity of the second-rate aristocracy towards the high princely powers, we must also question the religious behavior of all the powerful (especially castellan) in order to show how they demonstrate individualized attitudes and contribute to drawing the contours of local authorities. In other words, the relations between aristocrats and religious communities, studied both in their material and spiritual aspects, are part of political societies polarized by the prince, whether the latter is bishop of Noyon, count of Vermandois or even castellan ? / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Mgr Courchesne et les mouvements d'Action catholiqueBélanger, Noël 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Église catholique et crise socio-politique en RD Congo : analyse discursive de la parole épiscopale catholique sur la paix (1990-2010)Mwana Kitata, Job 24 April 2018 (has links)
Traitée autour de la question : « Quelles sont les stratégies discursives des évêques pour transformer les agents en acteurs de changement souhaité, et donc, en artisans de paix », la recherche montre à partir de l’analyse rhétorique de huit discours des évêques de la CENCO, l’impact et la pragmatique de leurs discours dans la reconstruction de la paix en RDC. En prenant comme base empirique, la crise socio-politique que traverse la RDC (1990-2010), l’analyse rhétorique de la parole épiscopale, se ressourçant dans la pragmatique de la communication telle qu’élaborée dans la théorie de l’argumentation de C. Perelman, l’analyse argumentative du discours de R. Amossy et du discours politique de P. Charaudeau, traite de la reconstruction de la Nation, de la consolidation de la paix et des perspectives pour un Congo démocratique paisible, juste et prospère. L’analyse porte deux enjeux majeurs : elle poursuit une visée pragmatique de manière à produire un impact effectif sur l’auditoire et construit de nouveaux sens, précisément, un nouveau système de valeurs sur lesquelles il convient de bâtir la Nation. Mettant le point focal sur les valeurs de l’ethos : paradigmes du « devoir-faire » et du « faire-être », la recherche s’inscrit dans la théologie morale, précisément l’éthique théologique. Ces valeurs structurantes sont des principes normatifs, principes de réflexion et des points d’ancrage qui fondent le discours théologique et éthique sur la paix. Aux antivaleurs qui hypothèquent la paix, l’analyse propose, partant des élaborations de P. Ricoeur sur la responsabilité et la cohérence, et de M. Foucault sur la vérité, une éthique de responsabilité et une éthique de cohérence adossée à l’éthique de vérité. La paix est une responsabilité citoyenne, une composante de l’éthique de fraternité à construire sur l’éthique de vérité. L’aléthique engendrera chez les destinataires l’éthique de cohérence. Justesse du discours à l’authenticité de la vie, conformité de la parole à la manière de vivre et d’agir, l’éthique de cohérence comme mode de sincérité et d’authenticité de vie, aiderait à édifier la paix et l'homonoïa en RDC. Mots-clés : Paix, ethos, logos, doxa, dialogisme, auditoire, valeurs, changement, reconstruction, consolidation, pragmatique, État de droit, analyse rhétorique, analyse du discours, éthique de responsabilité, éthique de vérité, éthique de cohérence. / Developed around the question: « What are the bishops’ discursive strategies for turning agents into actors of desired change, and hence into peacemakers », research shows from the rhetorical analysis of eight speeches by the bishops of the CENCO, the impact and pragmatic of their speeches in the reconstruction of the peace in the DRC. To be based on an empirical basis the socio-political crisis in the DRC (1990-2010), the rhetorical analysis of the episcopal word, emerging in the pragmatics of communication as elaborated in the theory of C. Perelman’s argumentation, in the argumentative analysis of R. Amossy’speech and P. Charaudeau’s political discourse, deals with the reconstruction of the Nation, the consolidation of peace and the prospects for a peaceful, just and prosperous democratic Congo. The analysis raises two major issues: it pursues a pragmatic aim in order to produce an effective impact on the audience and constructs new meanings, precisely, a new system of values on which to build the Nation. Putting the focal point on the values of the ethos: paradigms of « must-do » and of « bring-into-being », the research is inscribed in the moral theology, precisely theological ethic. These structuring values are normative principles, principles of reflection and anchors that the theological and ethical discourse on peace. To the counter values that threaten peace, analysis proposes, starting from the elaborations of P. Ricoeur on responsibility and coherence, and of M. Foucault’s on truth, an ethic of responsibility and an ethic of coherence backed by eths ethic of truth. Peace is a civic responsibility, a component of the ethics of fraternity built on the ethics of truth. The alethic generate the ethic of coherence among the recipients. The correctness of discourse the authenticity of life, the conformity of speech to the way of living and acting, the ethics of coherence as a mode of sincerity and authenticity of life, make it possible to build peace and self-Homonoïa in the DRC. Keywords: peace, ethos, logos, doxa, dialogism, values, change, reconstruction, consolidation, pragmatics, rule of law, rhetorical analysis, discourse analysis, ethic of responsibility, ethic truth, ethic of coherence.
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Pour la structuration de l'identité du chrétien par la vie théologaleAuger, Jean-Philippe 12 January 2022 (has links)
La première épître de Paul aux Thessaloniciens (1 Thés) est un texte à caractère pastoral évoquant les relations des « apôtres » avec « l’Église des Thessaloniciens ». Le texte Identité chrétienne de l’Assemblée des évêques du Québec (AEQ) est aussi un texte à caractère pastoral évoquant les relations d’un « Comité de théologie » avec « plusieurs communautés chrétiennes » actuelles. À l’aide d'outils linguistiques, nous avons fait une lecture de la première épître de Paul aux Thessaloniciens en dégageant des structures identitaires. À l’aide des travaux de Michel de Certeau, nous avons repris les structures dégagées dans l’épître pour lire le texte Identité chrétienne et pour critiquer son approche identitaire. Ainsi, nous avons dégagé deux types de discours identitaires: l’un davantage d’ordre idéologique (AEQ), associant « donné révélé » et « institution », l’autre davantage d’ordre éthique (1 Thés), associant « pratique intersubjective » et « vie théologale ».
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Dol-de-Bretagne, un espace politque [sic] fortifié au Moyen-Âge / Dol-de-Bretagne, un espace politique fortifié au Moyen-ÂgeLouart, Agnès 24 April 2018 (has links)
Dol-de-Bretagne, ancienne cité archiépiscopale, avec son plan en arête de poisson, ressemble à de nombreuses villes médiévales au plan catégorique. A l'ouest, le palais épiscopal, la cathédrale ont formé dès le IXe siècle, un pôle de peuplement protégé par un renforcement des éléments défensifs. A l'extrémité est, la place, l'église Notre-Dame semblent avoir constitué un autre pôle. Le peuplement s'accompagne de l'élaboration d'un système de défense et la présence de la motte castrale, attestée par les textes, montre la division et l'emprise seigneuriale sur l'espace urbain. Ce schéma, bien implanté au XIIe siècle, se transforma par l'édification de défenses plus appropriées aux nouvelles réalités politiques, sociales et économiques. Elles furent, comme dans le cas d'autres villes fortifiées (Vitré par exemple), le fruit des recherches architecturales. Le palais reflète l'affirmation symbolique et militaire des évêques. Les dernières décennies du XVe siècle marquèrent la «fossilisation» du tissu urbain dolois. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Monseigneur, the catholic Bishop, Joseph-Octave Plessis, church, state, and society in Lower Canada : historiography and analysisLambert, James H. 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Canonicité de la Conférence des évêques / Canonicity of the Conference of bishopsMalonga Diawara-Doré, Charlemagne Didace 12 September 2012 (has links)
Comme son titre l’indique, la présente thèse porte sur la canonicité de la Conférence des évêques. Elle vise à réfléchir au degré d’autorité decette nouvelle institution spécifiquement latine. La Conférence des évêques est devenue un organe permanent, alors que le Synode desévêques né en 1965 sous le pontificat de Paul VI n’a pas reçu cette caractéristique. La Conférence des évêques est-elle une expression de lacollégialité épiscopale ? Le Concile Vatican II (1962-1965) l’a admise comme l’une des composantes de cette collégialité. Vatican II l’aconsacrée et institutionnalisée (Constitution Lumen Gentium et Décret Christus Dominus), mais sans parvenir à lever toutes les questionsliées à son autorité et à sa juridiction. Le Synode des évêques de 1969, dont le thème annoncé était précisément la collégialité vécue, a aussiabordé la question des Conférences épiscopales. À cette Assemblée synodale, le débat a concerné principalement les moyens à mettre enoeuvre pour réaliser une coopération réelle et efficace entre Rome et les Conférences épiscopales et pour garantir une meilleure autonomie àces Conférences, sans pour autant entraver la liberté du Pape, ni porter atteinte à l’autorité de l’évêque diocésain. Il s’en est suivi une plusgrande détermination des principes qui régissent d’une part les relations entre les Conférences épiscopales et Siège apostolique, et d’autrepart les liens des Conférences épiscopales entre elles.Mais ce débat n’a toujours pas été tout à fait dirimé, surtout quant à l’autorité magistérielle de la Conférence des évêques. La qualificationjuridique en 1983 par les soins de la codification latine semble n’avoir pas suffi. Témoigne de ce malaise persistant le Synode des évêques de1985. Celui-ci a formellement demandé une réévaluation de l’institution de la Conférence des évêques : « Puisque les Conférencesépiscopales sont particulièrement utiles, voire nécessaires dans le travail pastoral actuel de l’Église, on souhaite l’étude de leur « status »théologique pour qu’en particulier la question de leur autorité doctrinale soit plus clairement et plus profondément explicitée, compte tenude ce qui est écrit dans le décret conciliaire Christus Dominus n° 38 et dans le Code de droit canonique, can. 447 et 753 ». Cela aoccasionné deux efforts institutionnels, l’un consultatif (L’Instrumentum laboris de 1987 de la Congrégation pour les évêques), l’autre décisionnel (le Motu proprio Apostolos suos de 1998). Dans cette dernière norme de requalification théologique et juridique, le Pape Jean-Paul II réaffirme de manière plus décisive la spécificité de la Conférence des évêques. Ce vaste dossier peut sembler redondant et lancinant. Les chercheurs peuvent constater que le problème de l’autorité de la Conférence des évêques s’avère encore difficile à trancher. En effet, les principaux paramètres de l’édifice ecclésial ne sont-ils pas profondément interrogés ? / As it is suggested within the title, the present thesis focuses on the canonicity of the Conference of bishops. It aims to reflect the degree ofauthority of this new specifically Latin Institution. The bishops Conference has become a permanent body, while the Synod of bishops whichwas born in 1965, under Pope Paul VI did not receive this feature. Is the Conference of bishops an expression of episcopal collegiality? TheSecond Vatican Council (1962-1965) was admitted as a component of this collegiality. Vatican II was consecrated and institutionalized(Constitution Lumen Gentium and Decree Christus Dominus), but failed to raise any issue relating to its authority and jurisdiction. The 1969Synod of bishops, whose theme was announced, more precisely lived collegiality, also addressed the question of episcopal conferences. Atthe Synod Assembly, the debate has mainly concerned the means to implement in order to achieve a real and effective cooperation betweenRome and the bishops' conferences, and to ensure greater autonomy to these conferences, without impeding the freedom of the Pope, orundermining the authority of the diocesan bishop. There ensued a greater commitment to the principles which govern, on the one hand, therelationship between the Episcopal Conferences and the Apostolic See, and on the other hand, the links between the different episcopalConferences.But that debate has still not been completely invalidated, especially as it refers to the teaching authority of the Conference of bishops. Thejuridical qualification, in 1983, through the efforts of the latin codification seems to have been insufficient.The Synod of Bishops, in 1985, demonstrates this persistent discomfort. It has formally requested a reassessment of the institution of theConference of bishops: « Since the Episcopal Conferences are particularly useful, even necessary in the current pastoral work of theChurch, we want to study their theological " status " so that in particular the issue of their doctrinal authority would be more clearly anddeeply explained, taking into account what is written in the conciliar Decree Christus Dominus, item N° 38 and in the Code of Canon Law,can. 447 and 753 ». This situation derived to two institutional efforts: an advisory one (The Instrumentum laboris of 1987 of theCongregation for bishops), then another one, a decision (the Motu proprio Apostolos suos 1998). In this last theological standard and juridicalrequalification, Pope John Paul II reaffirms, more decisively, the specificity of the Conference of bishops. This extensive file may seem to beredundant and haunting. Researchers can notice that the problem of authority of the Conference of bishops remains difficult to determine. Infact, are the main parameters of the ecclesial structure not deeply questioned ?
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Le cardinal Paul Grégoire et l'Église de Montréal (1968-1990)Phaneuf, Luc 12 1900 (has links)
L’historiographie récente du catholicisme québécois a passé pratiquement sous silence la vie et l’épiscopat de Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal de 1968 à 1990. Pourtant, son épiscopat s’est déployé pendant une période cruciale de l’histoire du Québec et de l’Église catholique. Lorsque Mgr Grégoire devient archevêque de Montréal en avril 1968, le Québec vit encore sa Révolution tranquille, une période qui a vu l’éclosion au Québec de mentalités et moeurs nouvelles à l’enseigne du rejet du passé, sous l’impulsion d’une sécularisation et d’une déchristianisation déferlantes. De son côté, l’Église catholique vit son propre renouveau identitaire, fruit des travaux du Concile Vatican II, terminé depuis décembre 1965. C’est au confluent de ces deux renouveaux identitaires que l’épiscopat de Mgr Grégoire va prendre forme. L’archevêque de Montréal devra faire face à de nombreux défis inédits sur les fronts externes et internes. Ad extra, il devra prendre acte des défis d’une nouvelle donne sociale extrêmement défavorable à son Église, notamment sur le flanc de la confessionnalité du système d’éducation. Ad intra, il devra implanter les réformes conciliaires dans son diocèse, non sans avoir à affronter plusieurs résistances et incompréhensions, dont certaines deviendront des crises remettant en question la qualité de son leadership comme archevêque de Montréal. Au moment de sa retraite en mars 1990, Monsieur le cardinal Grégoire aura vu l’Église catholique perdre la majeure partie de son influence morale et spirituelle sur la société montréalaise et québécoise. Même si sa personnalité ne l’avait pas desservi dans ses efforts pour imprimer à l’Église de Montréal son orientation doctrinale, sa discipline et son style, on voit mal comment il aurait pu contrer significativement une évolution toute-puissante dans sa globalité. C’est ce que révèle le bilan de son épiscopat. / The recent historiography on Catholicism in the Province of Québec has neglected the life and episcopate of Paul Grégoire, archbishop of Montréal from 1968 to 1990. Yet his episcopate covers a crucial period in the history of the Province and the Catholic Church. When he became archbishop of Montréal in April 1968, the Province of Québec was still in the midst of its Quiet Revolution, a period of growing change in mentalities and morals brought on by a rejection of the past and the rising tide of secularization and dechristianization. For its part, the Catholic Church was going through its own renewed identity process as a result of the Second Vatican Council which had ended December 1965. It is at the juncture of these two renewed identities that Archbishop Grégoire’s episcopate took shape. The prelate had to cope with many new challenges both on the external and internal fronts. Ad extra, he had to meet the challenges of a new social order extremely unfavorable towards his Church, particularly concerning the denominational school system. Ad intra, he had to implement the Council reforms throughout his diocese and in so doing encountered a great deal of resistance and much misunderstanding which sometimes led to crises casting doubt on his leadership. At the time of his retirement in March 1990, Cardinal Grégoire had seen the Catholic Church lose the greater part of its moral and spiritual influence on the Montréal and Québec societies. He had set out to mold the Church of Montréal according to his doctrinal orientation, his discipline and his style. Even while taking into consideration that his personality was not best suited for the task, we fail to see how he could have significantly countered the great opposing forces at work. The study of his episcopate clearly reveals this.
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