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Les ruses de la pratique subalterne. La santé gérée par les autochtones en Colombie, un multiculturalisme de domination et/ou d'autonomie ? / The cunning of subaltern practice. Healthcare managed by indigenous communities in Colombia, a multiculturalism of domination and/or autonomy?

Mazars, Nadège 08 January 2013 (has links)
En 1993, la Colombie réforme son système de santé en suivant les orientations données par la Constitution politique adoptée en 1991 et les recommandations du « consensus de Washington ». Le pays entre dans une nouvelle ère politique dans laquelle la question sociale est redéfinie autour du thème de la pauvreté, tandis que la question ethnique acquière une visibilité inédite. Dans ce contexte, des Entités Promotrices de Santé Indigènes (EPSI) sont créées à partir du modèle générique des EPS, ces organismes d’administration de l’affiliation et des budgets de la santé qui jouent un rôle d’intermédiaire entre l’État et le patient. Les EPSI sont étroitement liées au monde autochtone. Elles gèrent l’accès à la santé d’une population dont la plus grande majorité doit être autochtone. Le personnel qui assure leur fonctionnement est recruté dans l’espace social et politique autochtone. Enfin, ce sont les autorités dites « traditionnelles » qui les contrôlent. Pour être des représentantes des communautés, ces autorités donnent aux EPSI une nature juridique publique, ce qui leur confère un caractère spécifique dans un système de santé où la tendance est à la généralisation de la privatisation. Quelles sont alors les conséquences de l’intégration à la gestion des affaires publiques de ces structures de pouvoir autochtones et de leurs agents. Quels sont aussi les effets de domination et/ou les expressions d’autonomie que la pratique concrète de ce multiculturalisme génère ? Analysant les enjeux qui se dessinent au sein du champ de la santé interculturelle, la thèse s’organise autour de trois moments. Il s’agit d’abord de caractériser le paradigme dans lequel sont pensés, depuis l’État, le système de santé et l’interculturalité pour comprendre comment les politiques du multiculturalisme deviennent un outil de domination par l’intégration. Le mode opératoire de cette gouvernementalité néolibérale s’appuie en particulier sur la promotion de l’empowerment, la participation autochtone au système de santé en étant l’une des expressions. On s’intéresse ensuite à la dimension dialectique des politiques du multiculturalisme à partir d’une enquête ethnographique menée sur trois EPSI dans trois départements (Cauca, César, La Guajira). La pratique de ce multiculturalisme conduit à une réinterprétation du sens qui lui est donné, en particulier au travers de la réappropriation de pouvoirs (contrôle territorial, biopouvoir) par laquelle devient possible la construction d’une autonomie de ces espaces autochtones. Mais cette autonomie n’est rendue possible, et cela constitue le troisième moment de la démonstration, que par l’existence préalable d’une dynamique sociale, collective et historiquement fixée qui a permis la formation d’un groupe d’agents capables de produire un discours et une pratique propre. Il s’agit alors d’étudier au travers de récits biographiques la formation sociale de ces possibles contre-publics autochtones en s’intéressant à la construction des habitus des agents et aux économies morales locales et globales qui ont contribué à la consolidation de ces contre-publics. / In 1993, Colombia reformed its healthcare system by following the orientations brought out by the political Constitution adopted in 1991 and the prescriptions emanating from the « Washington consensus ». The country enters a new political era in which social issues are redefined around the theme of poverty, whereas ethnic issues acquire a new visibility. In this context, Entities Promoting Indigenous Health (EPIH) are created from the generic model of EPHs, which are public administrative bodies dealing with healthcare affiliations and budgets and play an intermediary role between the State and the patient. The EPIH is closely intertwined with the native world. In fact, these entities manage the access to health care services for a population that must be of great majority native. The personnel and agents that run these entities are recruited in the native social and political realm. Furthermore, what is known as the "traditional" authority fully supervises these entities. To officially represent these native communities, these authorities give to the EPSI a public legal status, which confers them a distinctive character in the health care system more generally undergoing privatization reforms. What are the consequences of bringing in indigenous authorities and agents of these health agencies in the administration of public affairs? What are the effect on power relations and/or expressions of autonomy generated by the concrete application of this multiculturalism? Analyzing the issues that are brought out in the realm of intercultural health, this thesis is structured around three main parts. The first part will define the paradigm in which are thought out, from a state perspective, the interculturality of the health care system to understand how politics of multiculturalism, through integration, become a method of domination. The modus operandi of neo-liberal governance is based on the notion of empowerment, i.e. indigenous participation to the health care system being one of its manifestations. The second part will study the dialectical dimension of multiculturalism politics based on an ethnographic study conducted in three EPIH in three states (Cauca, César, La Guajira). The concrete application of this politics of multiculturalism leads to a re-interpretation of its meaning and an re-appropriation of social power dynamnics (territorial control, biopolitics) through which become possible the construction of autonomous indigenous space. However, the third part will analyze how this autonomy is only made possible by preexisting social, collective, and historical dynamics, which enabled a group of agents to produce a discourse and their own application of public affairs. We will thus study with the help of biographical narratives how it is possible to form counterpublics by looking at the habitus of the agents and at the local and global moral economy that helped shape these counterpublics.
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Les Rangers canadiens et les Rangers Juniors canadiens : vecteur de sécurité humaine des Inuit canadiens / The Contribution of the Canadian Rangers and the Canadian Juniors Rangers for Inuit Human Security

Nicolas-Vullierme, Magali 16 May 2018 (has links)
La présente recherche porte sur l’identification d’éléments pouvant permettre la création d’un environnement favorable à la protection de la sécurité humaine des communautés arctiques canadiennes. Cette étude se concentre sur le Nunavik, dont les communautés souffrent de mal-être et de nombreux risques liés au concept de sécurité humaine issus de traumatismes passés. Afin de déterminer s’il existe des utilisations de ce concept dans la politique arctique canadienne, cette recherche analyse les dynamiques relationnelles au sein des patrouilles de Rangers canadiens. Composées de réservistes presque exclusivement Autochtones, ces patrouilles sont un lieu de rencontre entre militaires et Inuit. Cette recherche exploratoire est le résultat de l’analyse d’un corpus de vingt-et-un entretiens et d’observations de terrains conduits en 2016 et 2017 au Québec. Selon nos données, les patrouilles de Rangers et de Rangers Juniors fonctionnent en se reposant notamment, et de façon importante, sur des relations équilibrées et respectueuses de la culture autochtone. Ce sont ces relations et cet équilibre qui permettent le renforcement de la sécurité humaine des communautés arctiques. D’après cette étude exploratoire, ce renforcement résulte des dynamiques relationnelles et du soutien apporté par les communautés arctiques à ces patrouilles. Le gouvernement canadien, via les patrouilles de Rangers canadiens et de Rangers Juniors canadiens, contribue donc indirectement au renforcement de la sécurité humaine de ses communautés arctiques québécoises. / This research focuses on identifying elements that can create an enabling environment for the protection of human security in Canada's Arctic communities. This study focuses on Nunavik, whose communities suffer from malaise and from many risks related to the concept of human security. To determine if this concept is applied in Canadian Arctic domestic policy, this research analyzes relational dynamics within Canadian Ranger patrols. Canadian Rangers’ patrols are composed mainly of indigenous under the responsibility of non-indigenous instructors. This exploratory research result of an analysis of a corpus of twenty-one interviews and field observations conducted in 2016 and 2017 in Quebec. According to our data, Rangers and Junior Ranger patrols function thanks to balanced relationships respecting Aboriginal culture. These balanced relationships help strengthening the human security of Arctic communities. According to this exploratory study, this reinforcement results from the relational dynamics and the support provided by the Arctic communities to these patrols. The Canadian government, through Canadian Ranger and Canadian Junior Ranger patrols, is thus indirectly contributing to the enhancement of human security in its Arctic communities in Quebec.
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Les traditions juridiques et la construction du droit dans les décisions judiciaires en matière de droits territoriaux des peuples autochtones

Lemoyne, Maxime 09 January 2020 (has links)
Au Canada comme dans nombre d’autres pays, la question des droits territoriaux des peuples autochtones demeure à ce jour d’une grande actualité. Les règles juridiques relatives à ces droits ont beaucoup évolué dans les dernières décennies et une littérature abondante s’est développée s’intéressant notamment à la source, à la nature et à la portée de ces droits. Toutefois, la mécanique de construction des droits territoriaux par les juges et les tribunaux n’a que très peu retenu l’attention des chercheurs. La présente thèse s’intéresse à ce processus de construction des droits territoriaux par les juges depuis l’angle des traditions juridiques, c’est-à-dire en cherchant à déterminer comment les décisions judiciaires de tribunaux issus de différentes traditions juridiques ont traité des droits territoriaux des peuples autochtones. Elle offre une analyse détaillée et comparative des décisions judiciaires en matière de droits territoriaux de trois tribunaux modèles présentant des ancrages dans différentes traditions juridiques, soit la Cour d’appel du Québec, la Cour d’appel de la Colombie-Britannique et la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Cette thèse met en lumière des aspects de la mécanique interne des jugements en matière de droits territoriaux et dresse un portrait des méthodologies judiciaires déployées par les juges de différents tribunaux dans l’interprétation des règles juridiques et la construction du droit entourant les intérêts territoriaux des peuples autochtones.
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Des territoires dans le territoire : portrait géohistorique de la création des réserves autochtones au Québec

Dacquet, Benjamin 13 December 2023 (has links)
Cette étude consiste en un portrait géohistorique de l'établissement des réserves autochtones au Québec. En appréhendant de façon critique ce fait déterminant de l'histoire des Premiers Peuples et de la société québécoise, nous souhaitons proposer une typologie sociospatiale plus à même d'en révéler les dynamiques de pouvoir sous-jacent et leurs implications. Le paysage étant un élément déterminant du contexte colonial, la géographie dispose de nombreux concepts et approches pertinents en vue de rendre compte de la complexité de l'aménagement du territoire qui y prévaut et des structures de pouvoir qui le régissent. Cette analyse géographique d'ensemble permet ainsi d'identifier la logique spatiotemporelle dans laquelle s'inscrit la création des réserves au Québec et les facteurs qui y ont contribué. En exposant les tendances et temporalités de la création des réserves au Québec et le rôle qu'y joue le contexte géographique, cette étude critique permet de dégager la façon dont les dynamiques raciales de l'État colonial se sont répercutées dans l'aménagement du territoire, ce qui entraine des effets qui sont encore structurants aujourd'hui pour la société québécoise. / This study presents a geohistorical portrait of the setting up of indigenous reserves in Quebec. Through the analytical apprehension of this decisive event in the history of First Nations and of the society of Quebec itself, we aim to offer a socio-spatial typology capable of unveiling underlying dynamics of power and their implications. The landscape itself being a highly determining element with regards to the colonial context, geography has many relevant concepts and approaches at its disposal to render the complexity prevailing over the layout of the land and of the power structures that administer it. This comprehensive geographical analysis thus permits the identification of the spatiotemporal course of events in which the creation of reserves in Quebec participates as well as its contributing factors. By exposing the tendencies and temporalities relative to the creation of "Indian reserves" of Quebec and the role played by their geographical background, this critical study highlights the impact of the racial dynamics within the colonial State and how they have affected territorial planning, generating structuring effects that still have repercussions in Quebec society to this day.
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L'interprétation de la destruction inhérente à l'intention génocidaire en droit international

Savard, Catherine 25 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 7 août 2023) / En droit international, le génocide se caractérise par une intention spécifique de détruire, en tout ou en partie, un groupe protégé. Cette intention spécifique a été au cœur de controverses importantes depuis la genèse du concept de génocide. Ce débat est particulièrement actuel de nos jours, alors que les notions de « génocide » et de « génocide culturel » sont invoquées notamment par plusieurs groupes autochtones afin de décrire les expériences vécues dans le contexte de sociétés coloniales. Le présent ouvrage questionne la nature de la destruction inhérente à l'intention génocidaire en droit international. En d'autres termes, cette destruction s'entend-elle strictement d'une destruction physique et biologique du groupe, comme le soutient une partie substantielle de la doctrine et de la jurisprudence, ou englobe-t-elle une forme plus large de destruction? En tenant compte des sources pertinentes du droit international en ce qui a trait à l'interprétation des traités, cet ouvrage conclut que la destruction inhérente à l'intention génocidaire s'entend non seulement d'une destruction physique et biologique, mais également de la destruction du groupe en tant qu'unité sociale. En effet, cette approche apparaît parfaitement cohérente avec le cadre interprétatif applicable en vertu de la Convention de Vienne sur le droit des traités. Nous soutenons également qu'une telle interprétation n'entraîne aucune violation du principe de la légalité. Enfin, une interprétation de la destruction inhérente à l'intention génocidaire qui inclut la destruction du groupe en tant qu'unité sociale a le potentiel de contribuer à une certaine décolonisation du droit international, dans la mesure où elle s'inscrit à contre-courant par rapport aux considérations hégémoniques et coloniales ayant présidé au développement du système juridique international moderne. / In international law, genocide is characterized by a specific intent to destroy, in whole or in part, a protected group. This specific intent has been at the heart of significant controversy since the genesis of the concept of genocide. This debate is particularly relevant today, as the notions of "genocide" and "cultural genocide" have been invoked by indigenous groups to describe their experiences within colonial societies. This thesis questions the nature of the destruction inherent in genocidal intent in international law. In other words, does this destruction refer strictly to the physical and biological destruction of the group, as a substantial part of the doctrine and jurisprudence argues, or does it encompass a broader form of destruction? Taking into account the relevant sources of international law relating to treaty interpretation, this thesis concludes that the destruction that is inherent to genocidal intent includes not only physical and biological destruction, but also the destruction of the group as a social unit. Indeed, this approach appears perfectly consistent with the interpretative framework provided for by the Vienna Convention on the Law of Treaties. Further, it is argued that such an interpretation does not entail any violation of the principle of legality. Finally, an interpretation of the destruction that includes the destruction of the group as a social unit has the potential to contribute to a decolonization of international law, insofar as it runs counter to the hegemonic and colonial considerations that have governed the development of the modern international legal system.
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Regard sur l'approche holistique d'intervention appliquée aux jeunes autochtones fréquentant le Centre Walgwan : le point de vue des membres du personnel

Boudreau, Mélanie 02 February 2024 (has links)
Plusieurs chercheurs issus de la communauté scientifique s'entendent sur le fait que les problèmes de toxicomanie chez les jeunes autochtones représentent un problème d'envergure dans les collectivités autochtones du Québec (Thomas et col., 2006 ; Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador/CSSSPNQL, 2013). Afin de répondre à cet enjeu, certaines collectivités autochtones ont mis en place des programmes de traitement de la consommation utilisant l'approche holistique d'intervention, considérée plus adaptée à leurs cultures. Malgré le développement de ces programmes culturellement sécuritaires, les travaux de recherche sur la manière dont se déploie l'approche holistique d'intervention restent très limités (CSSSPNQL, 2013 ; Clifford et col., 2017). La présente étude vient combler ce vide et vise à rendre compte, du point de vue des membres du personnel du Centre Walgwan, de la manière dont se déploie l'approche holistique d'intervention auprès de jeunes autochtones aux prises avec des problèmes de toxicomanie. Plus spécifiquement, il s'agit : 1) d'explorer le contexte dans lequel s'exerce l'approche holistique d'intervention ; 2) d'appréhender les fondements et les valeurs sur lesquels prennent appuie l'approche holistique d'intervention ; 3) d'identifier les principaux défis à l'application de l'approche holistique auprès des jeunes autochtones ; et enfin, 4) de comprendre les effets perçus de l'approche holistique auprès des jeunes autochtones aux prises avec des problèmes de toxicomanie. L'analyse thématique de 11 entretiens semidirigés et de comptes rendus d'observations in situ réalisés lors d'un séjour de deux semaines au Centre Walgwan révèle que l'approche holistique d'intervention repose sur différents fondements dont : le symbolisme, l'animisme et le "Two-Eyes Seeing", ainsi que plusieurs valeurs telle que : l'importance de la famille, l'entraide et le respect des savoirs traditionnels. L'étude met également en lumière le fait que bien que l'approche holistique d'intervention permette d'adapter les outils à l'individu et qu'elle soit flexible, il n'en demeure pas moins que les membres du personnel du Centre Walgwan font face à certains défis en lien avec les conditions de vie des familles et la conception différenciée des outils d'intervention culturelle. / Several researchers from the scientific community agree that substance abuse among Indigenous youth is a significant problem in Indigenous communities in Quebec (Thomas et al., 2006; First Nations of Quebec and Labrador Health and Social Services Commission/CSSSPNQL, 2013). In order to address this issue, some Indigenous communities have implemented substance use treatment programs using the holistic approach to intervention, which is considered more culturally appropriate. Despite the development of these culturally safe programs, research on how the holistic intervention approach is deployed remains very limited (CSSSPNQL, 2013 ; Clifford et al., 2017). This study fills this gap and aims to report, from the perspective of Walgwan Center staff members, on how the holistic intervention approach is deployed with Indigenous youth struggling with substance abuse problems. Specifically, it will : 1) to explore the context in which the holistic intervention approach is practiced ; 2) to understand the foundations and values on which the holistic intervention approach is based ; 3) to identify the main challenges to the application of the holistic approach with Indigenous youth ; and finally, 4) to understand the perceived effects of the holistic approach with Indigenous youth struggling with substance abuse problems. The thematic analysis of 11 semi-structured interviews and in situ observation reports conducted during a two-week stay at the Walgwan Centre reveals that the holistic intervention approach is based on various foundations such as: symbolism, animism and "Two-Eyes Seeing", as well as several values such as: the importance of the family, mutual aid and respect for traditional knowledge. The study also highlights the fact that although the holistic intervention approach allows for the adaptation of tools to the individual and is flexible, the Walgwan Center staff members face certain challenges related to the living conditions of the families and the differentiated design of cultural intervention tools.
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Les peuples autochtones dans la prise de décisions publiques : entre participation, instrumentalisation et reconnaissance : le processus de mise en œuvre du droit à la participation et à la consultation des peuples autochtones au Chili d’après la Convention n⁰ 169 de l’OIT / Indigenous peoples in decision making : between participation, instrumentalization and recognition : the implementation processus of the 169 ILO Convention in Chile

Spoerer, Matilde 09 November 2018 (has links)
En mars 2008, l'État chilien ratifiait la Convention 169 de l'OIT, premier instrument juridique de droit international à protéger les droits fondamentaux des peuples autochtones. Un nouveau scénario politique et juridique s'ouvrait ainsi dans un pays où, comme ailleurs, ces peuples connaissent une histoire de domination, de marginalisation et d'exclusion. Cette ratification génère de nouveaux enjeux tant pour les peuples concernés que pour l'État et la société chilienne en plaçant la question de la participation aux décisions qui concernent les peuples autochtones au centre du débat. L'objet de cette thèse est de comprendre les tenants et les aboutissants de la mise en œuvre de la consultation libre, préalable et informée en explicitant le processus d'institutionnalisation de la participation des peuples autochtones au Chili ainsi que les ambivalences de cet espace participatif, censé produire un consentement aux politiques publiques mais qui se heurte à la contestation des autochtones. L'apport de cette recherche réside dans la capacité de montrer la complexité de ces dispositifs de consultation, dans lesquels s'entremêlent des processus de domination et de résistance. Cette thèse rend en effet manifeste leur ambivalence dans la mesure où, tout en reproduisant les asymétries du pouvoir, ces dispositifs participent au renforcement des acteurs dominés. Cette recherche a été réalisée à partir d'une enquête menée au sein et dans les« coulisses» de procédures de consultation mises en place au Chili où se rencontrent autochtones et fonctionnaires gouvernementaux. / In March of 2008, the Chilean State ratified the 169 ILO Convention, the first international instrument of international law to protect the fundamental rights of Indigenous Peoples. A new legal and political scenario was therefore opened in a country where the indigenous community were subject to a history of domination, marginalization and exclusion. This ratification creates new stakes for Indigenous Peoples and also for the Chilean state and society by raising the Indigenous Peoples' right to participate in matters that concern them. The research purpose is to understand the ins and outs of free, prior and informed consent of Indigenous Peoples by explaining the institutionalization of Indigenous participation in Chile and also to explain the ambivalences of this participatory space supposed to produce a consent on public policy but encountering the Indigenous Peoples contention. The contribution of this research lies in the capacity of showing the complexity of these participatory devices, in which domination and resistance processes are intermingled. This thesis demonstrates their ambivalence since they reproduce power asymmetries while reinforcing dominated actors. The research was carried out from a survey conducted within and in the "wings" of the consultancy procedure set up in Chile where Indigenous Peoples and Government officials come across. About sixty interviews were conducted and a large variety of situations was observed, from institutional consultancy devices to more informal social spaces relating to participative devices.
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Patrimonialisation de vestiges préhispaniques et reconnaissance des peuples autochtones. Étude de trois affaires colombiennes / Patrimonialization of pre-Hispanic vestiges and recognition of indigenous peoples. Study of three Colombian “affairs”

Guilland, Marie-Laure 15 December 2017 (has links)
Cette thèse démontre comment le patrimoine préhispanique colombien devient un enjeu de reconnaissance pour les peuples autochtones, vingt ans après l’élaboration d’une constitution multiculturelle et néolibérale. Inspirée des travaux de L. Boltanski et d’E. Claverie, l’étude de trois affaires permet de saisir comment de nouvelles revendications ethniques transforment un dispositif patrimonial qui semblait immuable depuis plus d’un demi-siècle. L’analyse s’appuie sur un travail de terrain multisitué (Marcus, 1995). Elle explore les paysages (Appadurai, 2001) patrimoniaux et autochtones du « système monde » en les reliant à trois sites où des parcs archéologiques nationaux se situent au sein ou en bordure de territoires autochtones (Teyuna Ciudad Perdida, San Agustín et Tierradentro). En retraçant la biographie sociale et culturelle des vestiges (Appadurai et Kopytoff, 1986), nous expliquons comment le dispositif patrimonial, mis en place au début du vingtième siècle, est à l’origine d'une valorisation rhétorique et esthétique des racines préhispaniques du pays, mais en aucun cas d'une reconnaissance des peuples autochtones contemporains. Ecartés de l’histoire et de la gestion patrimoniale des parcs, les leaders autochtones entendent, à la fin des années 2000, transformer les régimes de vérité et de patrimonialité qu’ils jugent injustes. L’enjeu est de légitimer leur appropriation des sites afin de justifier leurs demandes de reconnaissance identitaire et territoriale. Le droit autochtone, les principes de l’UNESCO sur la diversité culturelle et le patrimoine immatériel, la pensée décoloniale et les craintes suscitées par le tourisme, sont autant de supports mobilisés pour justifier leurs attentes. Lors des affaires, différents systèmes de légitimité s'affrontent au cours d’épreuves de justice (Boltanski, Thevenot, 1991) et de force. Ce processus renforce les frontières ethniques par un effet d’altérisation patrimoniale et modifie le régime de patrimonialité : les vestiges deviennent les supports de nouvelles pratiques ethniques, rituelles et sacrées, les autochtones acquièrent une place de partenaires dans le nouveau dispositif patrimonial et la valeur relationnelle des artefacts devient aussi importante que leur matérialité. / This thesis aims to understand how Colombia's pre-Hispanic heritage becomes a recognition issue for indigenous peoples, twenty years after the creation of a multicultural and neoliberal constitution. Inspired by the works of L. Boltanski and E. Claverie, the study of three “affairs” makes it possible to understand how new ethnic claims transform a heritage “dispositif” (Foucault, 1977) that seemed immutable for more than half a century. The analysis is based on a multi-sited field work (Marcus, 1995). It explores heritage-scapes (Appadurai, 2001), and indigenous-scapes of the "world system" by linking them to three sites where national archaeological parks are located within or bordering indigenous territories (Teyuna-Ciudad Perdida, San Agustín and Tierradentro). In retracing the social and cultural biography of the vestiges (Appadurai and Kopytoff, 1986), we explain how the heritage “dispositif”, introduced at the beginning of the twentieth century, gave rise to a rhetorical and aesthetic valorization of the country's pre-Hispanic roots, but in no way to the recognition of contemporary indigenous peoples. In the late 2000s, indigenous leaders, who were left out of the history and heritage management of parks, intend to transform the “truth regime” and “heritage regime” they consider unfair. The challenge is to legitimize their appropriation of the sites in order to justify their requests for identity and territorial recognition. Indigenous rights, UNESCO's principles on cultural diversity and intangible heritage, decolonial thinking and fears aroused by tourism are all resources used to justify their expectations. In those “affairs”, different systems of legitimacy clash during “tests of justification” (Boltanski, Thevenot, 1991) and “tests of strength”. This process reinforces ethnic boundaries through a heritage othering effect, and changes the heritage regime: artifacts become the supports of new ethnic, ritual and sacred practices, indigenous peoples acquire a place of partners in the new heritage “dispositif”, and the relational value of vestiges becomes as important as their materiality.
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La nécessité d'une nouvelle conception de la responsabilité au service de l'en-commun : une approche à partir de champs spécifiques : genre, peuples autochtones, environnement / The necessity of a new conception of responsability for the "en-commun"

Canovas, Julie 23 March 2012 (has links)
L’expansion du capitalisme a suscité des luttes à travers le monde, qui se sont exprimées contre les formes de domination et les divers types de déstructurations – sociopolitiques, économiques, culturelles, environnementales, notamment – issues d’un modèle homogénéisant. Face à l’amenuisement de la capacité de résilience de l’Ecosphère et à l’accroissement des inégalités inter et intra-sociétales, les acteurs de ces résistances anti-systémiques soulignent l’ « insoutenabilité » du système dominant qui porte atteinte au respect de la dignité des êtres humains et de l’intégrité de la Nature. Au sein de ces luttes, trois champs se distinguent par la fécondité de leur articulation à l’heure actuelle : le genre, les peuples autochtones et l’environnement. Peu étudiées dans leurs interrelations, ces catégories représentent des sphères essentielles dans l’analyse de la naissance et de la construction d’un autre ordre mondial, par les liens existants mais souvent masqués entre ces pans et par le potentiel de leur articulation avec d’autres groupements. L’émergence d’un socle de valeurs partagées par ces acteurs sociaux souligne une convergence autour d’une responsabilité éthique, qui implique de repenser la perception prédominante de l’altérité au sein du système dominant. Dans ce cadre, la redéfinition de la responsabilité, fondée sur les notions de réciprocité, de « care » et de « bien vivre », a permis de rassembler ces groupements autour d’une approche qui peut être qualifiée de solidaire et d’écocentrée. Si face à l’urgence sociale et environnementale actuelle, la reconnaissance de l’interdépendance de l’ensemble des composantes de l’Ecosphère, l’humanité y compris, est devenue une nécessité pour divers mouvements sociaux, les peuples autochtones et les mouvements écoféministes constituent les principaux sous-ensembles porteurs de cet en-commun. Reconnaître l’appartenance de l’humanité à l’Ecosphère implique d’adopter une vision du monde respectueuse des êtres humains et de la Nature qui doit se matérialiser dans la pratique par une organisation sociale fondée sur la justice sociale et environnementale. Partir des propositions existantes émanant des acteurs sociaux afin de penser à la construction d’un autre ordre mondial fondé sur une responsabilité solidaire et écocentrée permet de poser les fondements de l’élargissement futur de l’en-commun. / The expansion of the capitalism aroused struggles worldwide, which expressed themselves against the forms of domination and the various types of destructurations – sociopolitical, economic, cultural, environmental, in particular – stemming from a homogenizing model. In front of the decrease of the resilience capacity of the Ecosphere and of the increase of the inter and intra-societal inequalities, the actors of these anti-systematic resistances underline the « unsustainability » of the dominant system which affects the respect for the human being’s dignity and for the Nature’s integrity. Within these fights, three fields distinguish themselves by the fertility of their articulation at the moment : gender, indigenous peoples and environment. Little studied in their interrelations, these categories represent essential spheres in the analysis of the birth and the construction of another world order, by the existing often masked links between these fields and by the potential of their articulation with other groupings. The emergence of a core set of values shared by these social actors underlines a convergence around an ethical responsibility/ accountability, which implies to rethink the dominant perception of the otherness within the dominant system. In this frame, the redefining of the responsibility, based on the notions of reciprocity, care and « good life », allows to gather these groupings around an approach which can be considered as mutual and ecocentric. If in front of the current social and environmental urgency, the acknowledgment of the interdependence of all the constituents of Ecosphere, the humanity including, became a necessity for diverse social movements, indigenous peoples and the ecofeminist movements constitute the main carrier subsets of this « shared common ». To acknowledge the membership of the humanity in the Ecosphere implies to adopt a respectful world’s vision of the human beings and the Nature which has to materialize in the practice by a social organization based on social and environmental justice. To start from existing proposals emanating from social actors to think of the construction of another world order based on a collective and ecocentric responsibility allows to build the foundations of the future extension of the « shared-common ».
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Les expressions culturelles traditionnelles en droit international / Traditional cultural expressions in international law

Martinet, Lily 17 June 2017 (has links)
Au début du XXIe siècle, l'usage de la locution «expression culturelle traditionnelle» s'est répandu à travers plusieurs forums internationaux. Bien que les expressions culturelles traditionnelles n'aient jamais été définies en droit international, deux instruments issus du système des Nations Unies, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, les citent expressément. Cette thèse présente, en premier lieu, l'apparition et l'évolution en droit international de cette nouvelle notion. Elle propose ensuite de dégager les caractères des expressions culturelles traditionnelles pour comprendre ce qu'elles recouvrent. Cette étape permet de distinguer les expressions culturelles traditionnelles de notions voisines, comme celle de «savoirs traditionnels» ou encore comme celle de «patrimoine culturel immatériel», ce qui aboutit à s'interroger sur les enjeux juridiques qui leur sont liés et à aborder les questions soulevées par leur sauvegarde. Parmi ces questions, la plus prééminente consiste à s'interroger sur la forme juridique que devrait prendre le lien entre une expression culturelle traditionnelle et la communauté qui l'a créée et préservée. Dans cette perspective, deux approches émergent. La première considère les expressions culturelles traditionnelles comme un facteur de développement économique, tandis que la deuxième les envisage comme un outil de préservation des identités culturelles. La confrontation de ces deux approches montre le rôle relativement limitée des expressions culturelles traditionnelles en matière de développement économique. / At the beginning of the 21st century, the use of the term "traditional cultural expression" spread among several international forums. Although they have never been legally defined, traditional cultural expressions are mentioned by two instruments originating within the United Nations system: the UNESCO Convention on the Protection and Promotion of the Diversity of Cultural Expressions (2005) and the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples (2007). This thesis presents how this notion emerged and evolved in international law. It also identifies the characteristics of this new legal concept to understand its meaning. This step allows to differentiate traditional cultural expressions from neighboring notions, such as "traditional knowledge" and "intangible cultural heritage." This leads to the study of legal issues relating to traditional cultural expressions and their safeguarding. Among these issues, the most paramount question is to ascertain the legal form that should be given to the link that binds a traditional cultural expression to the community that created and preserved it. In this view, two approaches appear. The first one considers traditional cultural expressions as a factor of economic development, whereas the second one contemplates them as a tool for the preservation of cultural identities. Confrontation of these two approaches demonstrate the limited role of traditional cultural expressions in the field of economic development.

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