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D’autres voix que la sienne ; Manières de se faire écouter, modes d’écoute : une étude des marqueurs d’écoute en séances de médiation

Higham, Lise 08 1900 (has links)
La médiation est un dispositif de gestion de différends impliquant la présence et l’intervention d’une tierce personne, médiateur ou médiatrice, dont le rôle principal est d’en faciliter la résolution. L’étude de ce type d’interactions est souvent abordée par le biais d’analyses détaillées, centrées principalement sur la dynamique des tours de parole. Le présent travail propose de décentrer cette posture et de dresser un portrait en creux des interactions, en donnant la part belle à l’écoute. Comment, en effet, les participants tentent-ils de se faire écouter, et comment marquent-ils leur écoute ? L’ubiquité de l’écoute et son caractère spectral en font un objet d’étude évanescent, difficile à circonscrire. Pour cette raison, la présente étude vise à décrire et comprendre la manière dont l’écoute s’incarne, et ce, à travers des marqueurs d’écoute relevés lors de médiations durant lesquelles un citoyen et le représentant d’une institution tentent de régler le conflit qui les oppose. Les séances de médiation analysées sont réelles (il ne s’agit pas d’exercices). Captées en format vidéo puis retranscrites, ces données empiriques ont permis d’identifier des mécanismes d’écoute dialogique ainsi que des phénomènes clés rattachés à ces mécanismes. L’intention ici était d’observer la différence qu’un marqueur d’écoute ou son absence est susceptible de faire dans une interaction. Il ne s’agissait donc pas de juger de la qualité d’écoute des participants en tant que telle, mais plutôt de révéler la manière dont ceux-ci réagissaient à ce qui avait été précédemment exprimé et ce qu’ils en faisaient. Autrement dit, les marqueurs d’écoute doivent être compris, selon cette perspective, comme les moyens par lesquels l’existence de certaines choses qui semblent compter pour un participant se met à aussi compter pour le ou les autres. Parmi les phénomènes relevés se trouvent les manières de se faire écouter et les modes d’écoute des participants, mais aussi la manière dont les marqueurs d’écoute s’inscrivent dans des schémas décrits comme la trajectoire de l’écoute ou encore les boucles d’écoute. Ces boucles d’écoute et la trajectoire d’écoute rendent plus intelligible l’agentivité des humains, mais également celle des documents et des émotions intervenant dans le processus de médiation. Étudier une séance de médiation par le biais de l’écoute permet ainsi de creuser certains concepts proposés dans les travaux portant sur la négociation, comme les notions de position et d’intérêt. L’approche CCR (constitution communicationnelle de la réalité) (Cooren, 2012) adoptée pour cette recherche permet, par ailleurs, de transcender la perspective binaire que l’on retrouve souvent dans les réflexions et analyses portant sur l’écoute (à savoir l’évaluation d’une bonne ou mauvaise écoute) et d’envisager le phénomène sous l’angle de sa performativité, dépouillée de jugements de valeur. L’objectif d’une telle enquête est d’envisager les interactions autrement, avec un recul susceptible d’assister les médiateurs dans leur métier, et potentiellement d’autres acteurs en situation de négociation dans divers milieux organisationnels. / Mediation is a conflict management process that involves the presence and intervention of an impartial third party in charge of facilitating the discussion. Studies of this type of interaction are often conducted through detailed analyses focused on the dynamics of turns of talk. This dissertation proposes to reframe this approach by favouring the detailed study of listening over speaking in interactions. How do participants make themselves heard, and inversely, how do they manifest their listening? Listening’s spectral quality, as much as its ubiquity, challenges any attempt at producing a set definition of the phenomenon. This study aims to describe and comprehend how listening materializes itself as it unfolds. It concentrates on listening markers identified in videos and transcripts produced from 27 actual mediation sessions opposing a citizen and an institutional representative. The Communicative Constitution of Reality (CCR; Cooren, 2012) approach affiliated to the Communicative Constitution of Organization (CCO) literature allows for an in-depth exploration of listening that challenges the binary model of positive vs. negative listening by choosing to observe its performativity in interactions. For example, it is shown that the absence of listening markers is not necessarily related to the absence of attention, or malevolence. This study aims at observing how listening markers, or lack thereof, are likely to make a difference in the unfolding of a mediation session. The point here is not to judge the participants’ listening quality, but rather to unpack the ways in which participants react to what has been expressed and what they do with that information. In other words, and following the CCR perspective, listening markers indicate means by which the existence of certain things that seem to count for one participant begins to count for the other(s) participant(s) and end up existing more in the interlocutive sphere. Two dialogic listening mechanisms were identified from the analysis of the data set, and various phenomena related to these mechanisms were traced. These phenomena include ways of making oneself heard and the participants’ listening modes, as well the absence of listening markers. The first mechanism, the listening loop, indicates a shift in one or several of the participants’ listening pattern(s); the second is the listening trajectory. Together these mechanisms bring intelligibility to human agency as well as to that of documents or emotions that come into play during the mediation sessions. Studying mediation sessions through listening precipitates reassessing specific notions in the field of negotiation, such as the notions of position and interests. This inquiry considers interactions from the largely untapped perspective of listening, thereby providing insights to conducting mediations. This framework is potentially applicable to a wider range of organizational or peri-organizational areas/fields, including negotiation and decision-making.
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La figuration du patient zéro : du SIDA à la COVID-19

Comtois, Maxime 08 1900 (has links)
Comment caractériser les liens entre les récits mobilisant la figure du patient zéro et la production de cette dite figure? La notion de récit ici abordée, étant particulièrement inspirée de Ricoeur (1983), fait essentiellement du récit une configuration narrative et médiatique cherchant à imiter une temporalité donnée. La notion de figure, quant à elle, dépasse l’opposition classique entre l’abstrait et le concret; la figure est le lieu où se rencontrent représentations concrétisées et entités idéelles afin de se « figurer » mutuellement. Le référent de la figure, n’étant pas une abstraction figée dans le temps, est constamment en proie au réassemblage, à la transformation et à l’effacement des éléments qui la constituent. Je qualifie de figuration ce processus temporellement déployé. Par le biais de ma perspective narrative, ce sont les récits médiatisés, surtout en temps d’épidémies/pandémies, que je tiens pour éléments d’assemblage de la figuration du patient zéro en regard des deux dernières décennies. Ainsi, j’ai pu conclure que la personnification y est certainement son mode d’instanciation le plus récurrent et celle-ci s’exécute habituellement par le biais d’une désignation – de qui s’agit-il? – jumelée à une performance personnificatrice – de quelles actions s’agit-il? De plus, une étude intermédiale du parcours de cette figuration a permis de faire ressortir l’hypermédialité relativement constante de l’écrit en son sein. En dernier lieu, pour synthétiser l’évolution de la figuration du patient zéro au cours du laps de temps concerné, j’ai proposé d’aborder celle-ci via trois processus transformateurs : la dé-personnification, la distanciation et la pluralisation. / How can we characterize the links between the stories mobilizing the figure of patient zero and the production of this so-called figure? The notion of story discussed here, being particularly inspired by Ricoeur (1983), essentially makes the story a narrative and media configuration seeking to imitate a given temporality. The notion of figure, for its part, goes beyond the classical opposition between the abstract and the concrete; the figure is the place where concretized representations and ideal entities meet in order to "figure" each other. The referent of the figure, not being an abstraction frozen in time, is constantly plagued by the reassembly, transformation and erasure of the elements that constitute it. I call this temporally deployed process figuration. Through my narratively informed perspective, it is the mediatized stories, especially during times of epidemic/pandemic, that I hold as elements of assembly of the figuration of patient zero within the scope of the last two decades. Thus, I was able to conclude that personification is certainly its most recurrent mode of instantiation and this is usually carried out through a designation – who is it? – paired with a personifying performance – what actions are those? In addition, an intermedial study of such figuration has above all made it possible to highlight the relatively constant hypermediality of the writing form within it. Finally, to synthesize the evolution of the figuration of patient zero during the time span concerned, I proposed to approach it through three transformative processes: de-personification, distancing and pluralization.
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Rx : questionner le rôle de communicateur dans la formation de l’identité professionnelle des futurs médecins

Migneault, Marilou 12 1900 (has links)
En 2007, une étude divulgue la corrélation entre les aptitudes communicationnelles des futurs médecins et les probabilités de plaintes au cours de leur carrière. En 2021, la communication médecin-patient se manifeste d’ailleurs comme le principal élément sous-jacent aux plaintes envers les médecins. Avec cette problématique, il est question d’interroger les statistiques croissantes, notamment en s’intéressant à la place de l’enseignement dans la formation de l’identité professionnelle des futurs médecins. Ce mémoire a pour objectif de questionner le rôle de communicateur tel qu’établi par le référentiel de compétences CanMEDS. Pour y arriver, douze entretiens avec des acteurs de l’École de médecine de l’Université de Montréal à différents stades de leur professionnalisation ont été tenus. De l’analyse thématique des entretiens est ressorti 3 thèmes : la professionnalisation institutionnelle, les réalités du contexte pédagogique et les obstacles à la formation de l’identité professionnelle du rôle de communicateur. Ceux-ci pointent vers l’omniprésence d’une approche basée sur la médecine factuelle plutôt que basée sur la vertu à travers la formation de l’identité professionnelle. Le processus professionnalisant pour devenir un médecin est largement fondé sur la présence de comportements observables et mesurables, et ce, de l’admission à l’évaluation continue des compétences communicationnelles. Ainsi, le développement de leur identité professionnelle navigue plus difficilement la relation médecin-patient. La professionnalisation actuelle passe à côté de certaines opportunités de rétroactions et d’apprentissage autoréflexives. Le constat final présente une opportunité de développer un parcours qui intègre les arts et les sciences sociales pour le développement du rôle de communicateur. / In 2007, a study revealed a correlation between the communication skills of future physicians and their likelihood of receiving complaints during their career. In 2021, physician-patient communication was the main issue underlying complaints about physicians. With this problem in mind, we question the growing statistics, particularly by looking at the place of teaching in the professional identity formation of future physicians. The goal of this master’s thesis is to question the physician’s communicator role as established by the CanMEDS competency framework. To this end, twelve interviews were held with actors from the University of Montreal School of Medicine at different stages of their professionalization. From thematic analysis of the interview data, three themes emerged: institutional professionalization, the realities of the educational context, and the challenges to professional identity formation in the role of communicator. These point to the pervasiveness of an evidence-based medicine approach rather than a virtue-based medicine approach to professional identity formation. The professionalizing process of becoming a physician is largely based on the presence of observable and measurable behaviours, from admission to ongoing assessment of communication skills. As a result, it is more difficult to navigate an authentic physician-patient relationship in the development of their professional identity. Current professionalization misses some opportunities for self-reflective feedback and learning. The final finding presents an opportunity to develop a pathway that integrates the arts and social sciences for the development of the communicator role.
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Entre utilité et risques d'atteinte à la vie privée : pratiques, préoccupations et enjeux concernant les applications de suivi du cycle menstruel

Rudaz, Pauline 08 1900 (has links)
Les applications de suivi du cycle menstruel sont aujourd’hui utilisées par des millions de personnes dans le monde. Elles permettent de soutenir et d’aider le suivi des menstruations, de garder des traces des cycles précédents, et de rapporter une variété de symptômes reliés. Les usager·ère·s de ces applications partagent avec les entreprises propriétaires des données sensibles et personnelles sur leur corps et sur leurs ressentis. Cependant, certaines de ces applications partagent ces données avec des tiers. En utilisant ces outils numériques, les usager·ère·s composent donc entre deux éléments en tension : d’un côté, l’utilité de ces applications, et de l’autre, des risques d’atteinte à leur vie privée à travers l’usage de leurs données. Ce mémoire analyse les pratiques et les discours permettant aux usager·ère·s de composer avec cette tension ainsi que les préoccupations qui y sont reliées au prisme des théories féministes sur les données, et sur la surveillance. Pour ce faire, j’ai réalisé plusieurs entrevues semi-dirigées collectives, des focus groups de 2 à 3 participant·e·s, avec des personnes menstruées, qui utilisent une application de suivi menstruel. La recherche fait ressortir que les usager·ère·s ne considèrent pas forcément les données sur les menstruations qu’elles partagent comme des données intimes et personnelles, et que certain·e·s ne savent pas vraiment à quels usages peuvent servir ces données, ce qui soulève des questions quant au consentement éclairé et valide lors de l’usage de ces applications. La plupart des personnes, bien que dérangées par la surveillance de leurs données de suivi menstruel, l’acceptent dans leurs pratiques quotidiennes, au même titre que la surveillance numérique générale. Selon les personnes interrogées, ces applications sont utiles et pratiques au niveau individuel, mais elles peuvent aussi avoir une utilité à un niveau collectif, dans ce qu’elles peuvent accomplir pour la recherche sur les menstruations, la valorisation du ressenti des femmes et de leur bien-être, des éléments que la discussion collective a permis de mettre de l’avant. / Period tracking applications are now used by millions of people around the world. They support and assist in tracking menstrual cycles, keeping track of previous cycles, and reporting a variety of related symptoms. Users of these applications share sensitive and personal data about their bodies and feelings with the companies that own them. However, some of these applications share their users’ data with third parties. By using these digital tools, users need therefore to deal with two elements in tension: on the one hand, the usefulness of these applications, and on the other, the risks of invasion of their privacy through the use of their data. This thesis analyzes the practices and discourses that allow users to deal with this tension and the concerns related to it using the perspective of data feminism theory and feminist surveillance studies. I conducted several semi-structured group interviews, focus groups of 2-3 participants, with menstruating individuals who use a menstrual tracking application. The research highlights that users do not necessarily consider the menstrual data they share as intimate and personal, and that some of them do not really know how these data can be used, which raises questions about informed and valid consent to use these applications. Most people, while bothered by the monitoring of their menstrual data, accept it as part of their daily practices, along with general digital monitoring. According to the interviewees, these applications are useful and practical on an individual level, but they can also be useful on a collective level, in what they can accomplish for research on menstruation, valuing women's feelings and well-being, issues that the collective discussion brought forward.
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«Qu’est-ce que ça peut bien être?» : ethnographie d’une communauté dédiée au paranormal sur Reddit

Walle, Léa 12 1900 (has links)
Les échanges au sujet de phénomènes paranormaux sont présents et bien installés sur le web. Le choix de plateformes qui s’offre aux utilisateurs est vaste pour partager son expérience avec les autres. Certains choisissent Reddit et particulièrement des subreddits dédiés au paranormal. Ce mémoire analyse une communauté en ligne, active sur le subreddit r/Ghosts, constituée de fans des phénomènes paranormaux. Je m’interroge sur les moyens mis en œuvre par cette communauté pour interagir dans le but de faire sens de la question de la potentielle existence des fantômes. À l’aide de concepts comme l’interactionnisme symbolique, la culture participative et l’intelligence collective, j’ai analysé une quarantaine d’interactions textuelles issues d’un partage de contenu médiatique. Les membres de la communauté, appelés redditors, interagissent pour trouver des solutions à des énigmes perçues comme étant de nature paranormale, mais aussi pour discuter et se divertir. Ces redditors interagissent avec différentes valeurs et croyances, parfois partagées. / The web is awash with conversations about paranormal activity. There are a lot of platforms on which users can share their experience. Some choose to pick Reddit and particularly subreddits dedicated to the paranormal. This master’s thesis studies the subreddit r/Ghosts, an online community (OC) dedicated to ghosts. Here, I question the means used by this OC to make sense of the possible existence of ghosts via interaction. Using theories and concepts such as symbolic interactionism, participatory culture, and collective intelligence, I studied over forty textual interactions initiated by a post including a media (picture, video, or audio). The redditors of r/Ghosts interact with each other to figure out paranormal enigmas but also to simply discuss or for entertainment purposes. They interact with different values and beliefs that they sometimes share.
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(Dés)organiser, opposer, différencier : les tensions dialectiques dans les organisations alternatives

Bourget Careau, Félix 05 1900 (has links)
Les organisations alternatives (OAs) s’opposent au quotidien à des formes traditionnelles d’organisation du travail. Les valeurs de solidarité, d’autonomie, d’engagement et d’inclusion constituent généralement leur raison d’être. Par conséquent, les profits s’imposent comme un moyen de répondre adéquatement à ces valeurs plutôt que comme une fin en soi. Ce positionnement fait en sorte que les OAs entrent fréquemment en dissonance avec des éléments structurels et idéologiques du système sociopolitique et économique capitaliste néolibéral. Les tensions dialectiques représentent un cadre théorique pertinent pour comprendre comment les membres d’OAs vivent et gèrent ces éléments qui entrent en opposition de manière dynamique dans les discours. L'analyse, basée sur des entretiens avec onze membres d'OAs, révèle quatre tensions principales : une tension interne/externe, une tension individuelle/collective, une tension rigidité/flexibilité et une tension inclusion/exclusion. Les tensions laissées ouvertes, lorsqu’on ne cherche pas à les résoudre hâtivement, peuvent stimuler le dialogue et favoriser le partage, l’implication des membres et l’innovation sociale. Toutefois, l’ambigüité et le désordre dans le sens et les interprétations constituent également un terrain propice à l’émergence de hiérarchies informelles et d’un contrôle normatif dont la force coercitive se trouve dans les valeurs fondamentales défendues. / Alternative organizations (AOs) oppose themselves from traditional forms of work organization on a day-to-day basis. Values of solidarity, autonomy, social responsibility and inclusion generally guide how organizing occurs. Consequently, members of AOs accept profits only insofar as they enable the organization to live out these values rather than as an end in themselves. This perspective is frequently in dissonance with the ideology and practices of the neoliberal socio-political and economic system. Dialectical tensions represent a relevant theoretical framework for understanding how those who work in AOs experience and manage these tensions, which play out dynamically in organizational interactions and discourses. The analysis, based on interviews with eleven members of AOs, reveals four main tensions: an external/internal tension; a rigidity/flexibility tension; an individual/collective tension; and an inclusion/exclusion tension. When tensions are left open, rather than being quickly resolved, they can stimulate dialogue and foster sharing, inclusiveness, and social innovation. However, paradoxes, ambiguity, and disorder in meaning and interpretations are also a breeding ground for informal hierarchies and normative control whose coercive force is found in the core values defended.
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Juste pour rire? : les limites et les retombées de l'humour sur le (dés)ordre social d'une organisation composée de membres aux appartenances identitaires diversifiées

Lajeunesse, Zoé 04 1900 (has links)
Parmi les stratégies qui permettent aux équipes organisationnelles de créer un climat de travail positif se trouve l’utilisation de l’humour. La littérature présente ce phénomène à la fois comme une pratique organisationnelle qui permet la canalisation des émotions et le maintien de l’ordre social. Or, un courant de la littérature souligne la dimension obscure que peut revêtir l’humour au sein des organisations, articulant qu’il peut devenir un outil d’exclusion professionnelle qui perpétue les inégalités sociales. Bien que les études présentant l’humour de supériorité comme un outil d’exclusion soient nombreuses, peu d’études se penchent sur le risque de fragmentation sociale pouvant émerger d’une utilisation de l’humour irréfléchie en contexte de groupe diversifié. Ce mémoire a ainsi pour but de comprendre comment les acteurs issus de multiples contextes culturels et, du même coup, avec plusieurs appartenances identitaires négocient l’utilisation de l’humour en contexte organisationnel. Basée sur une approche qualitative et, plus spécifiquement, ethnographique, cette étude a été réalisée auprès d’une institution bancaire montréalaise qui est d’ores et déjà culturellement diversifiée. Les résultats obtenus au moyen d’observation non-participante et d’entretiens semi-dirigés démontrent qu’une influence réciproque est notable entre une forte culture d’entreprise humoristique et un humour bienveillant et inclusif. Une transcendance des identités individuelles vers une identité groupale se dégage, révélant l’existence d’une transculturalité organisationnelle. L’humour – voire l’ensemble des sous-cultures humoristiques qui composent les diverses unités de travail – devient en ce sens un outil de régulation de la vie organisationnelle. / Among the strategies that enable organizational teams to create a positive work climate is the use of humor in the workplace. According to the literature, humor is an organizational practice that allows workers to both channel emotions and maintain the established social order. However, humor also has its dark side; humor can become a tool of occupational exclusion that perpetuates social inequalities especially when it is used to demonstrate superiority. Although empirical studies documenting the harmful effects of this type of humor are numerous, few studies address the risk of social fragmentation that can emerge from the unthinking use of humor in a diverse group context. This Master’s thesis therefore aims to understand how actors from multiple cultural backgrounds and with multiple occupational identities negotiate the use of humor in an organizational context. Based on an ethnographic approach, this qualitative study was conducted in a culturally diverse banking institution based in Montreal. Using non-participant observation and semi-structured interviews, the study identified a reciprocal influence between a corporate culture that valued and encouraged humor and a benevolent and inclusive use of humor by workers. Surprisingly, humor transcended individual workers’ ethnocultural identities and contributed to the development of a shared workgroup-based identity that was distinct from yet imbricated in a broader organizational culture that governed how humor was used. Humor – or, more specifically, the humoristic subcultures that made up the various work units – became a tool for regulating organizational life.
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Participer à la cancel culture : une analyse exploratoire de la culture de l’annulation en ligne

Julien, Stéphanie 07 1900 (has links)
La cancel culture (culture de l'annulation) est depuis quelques années une pratique en ligne populaire, mais controversée. Souvent par milliers, les utilisateurs de réseaux sociaux se rassemblent pour dénoncer publiquement et tenter de minimiser la présence en ligne d’une personnalité publique ou d’une entreprise qu'ils jugent problématique, leur fureur atteignant parfois des sommets impressionnants. Considérant l'impact de cette pratique, nous nous sommes interrogées sur la manière dont elle est perçue et vécue par les personnes qui y participent. Cette étude exploratoire définit d'abord la culture de l'annulation à travers diverses modalités numériques et sociohistoriques, puis analyse les réponses de 19 individus ayant participé à des annulations en ligne. Ces étapes ont permis de découvrir pourquoi les gens décident « d’annuler » et d'explorer les expressions de leurs participations. Finalement, c'est surtout le désir de défendre leurs propres valeurs et les communautés marginalisées qui sont ressorties comme les principales motivations de leurs annulations. / Cancel culture has been a popular, but controversial online practice for the past few years. Often by thousands, social media users gather to publicly denounce and attempt to minimise the online presence of a public figure or company they deem problematic, their fury sometimes attaining impressive heights. Considering the impact of this practice, it is worth asking how it is perceived and experienced by the people concerned. This exploratory study first defines cancel culture through diverse digital and sociohistorical modalities, and then analyses the responses of 19 subjects who have participated in online cancellations. These steps served to discover exactly why people canceled and to explore the expressions of their participations. In the end, it was mostly the desire to stand up for their own values and for marginalized communities that stood out as their main motivators for canceling.
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Corps rêvés

François, Agathe 05 1900 (has links)
Corps rêvés est un recueil graphique sur la corporéalisation, un terme que j’utilise pour désigner l’action d’être ou de se sentir être un corps, dans un contexte où les idées de dépassement du corps et de projection vers le futur sont omniprésentes – ce que je nomme les imaginaires posthumains. Le recueil se présente sous la forme de onze livrets autonomes, mais interreliés et qui peuvent être lus dans l’ordre souhaité, dans un désordre orchestré. Le Préambule, cependant, sert de guide pour l’entrée dans la lecture. Cette thèse invite le·a lecteur·ice à un plongeon en plein milieu des corps, des rêves, du posthumain et d’un long processus de recherche-création par l’écriture et le dessin. Mêlant fiction, autofiction, écrits phénoménologiques, théoriques et dessins (dont une grande partie à l’aquarelle), j’explore différents “je”, assumant une posture située, et autant de manières de faire corps, de se corporéaliser. Je convoque des matières, des corps, humains ou non, vivants ou non, des lieux, des mémoires, des éléments – eau, air, feu, terre – qui m’aident à figurer, discuter, imaginer certaines corporéalisations. Je fais appel à une littérature sur le posthumain, des perspectives post-humanistes, phénoménologiques, mais aussi littéraires et graphiques. Je convoque également des théories de la communication médiatique qui m’aident à concevoir les différents livrets comme des milieux, c’est-à-dire des lieux d’émergence de ma thèse. L’idée de milieu parle autant du processus que du contenu. Les rêves sont aussi des milieux ; ce sont eux qui articulent et donnent matière aux intuitions du recueil. Ils sont matérialisés par les fonds de couleur à l’aquarelle sous-tendant tous les textes et dessins. Ces fonds changent de couleur pour rappeler les différents états de mes rêves, comme les impressions colorées laissées sur la peau d’un poulpe en plein rêve. Je vous invite en eaux troubles, en plein brouillard, dans le récit d’une chercheuse-créatrice qui éprouve son corps le plus souvent par la douleur et la fatigue chronique de la fibromyalgie. Ceci n’est pas central, mais constitue plutôt une trame de fond du recueil, tout comme les imaginaires posthumains. Bien que ma posture puisse être qualifiée de queer et phénoménologique, je prends soin de feinter les (mes) éventuelles tentations de la catégoriser. C’est qu’à la manière des furtifs imaginés par Alain Damasio--ces êtres insaisissables par le regard humain, je tente par tous les moyens de rester en perpétuel mouvement, vivante et, surtout, de ne pas me laisser enfermer par mes propres discours. Enfin, ce recueil graphique s’intéresse aussi à ce que son élaboration fait à mon corps. En faisant advenir certains corps, j’ai transformé le mien profondément, et les traces de cette transformation toujours en cours sont présentes à travers les pages colorées de Corps rêvés. / Corps rêvés is a collection of graphic booklets about corporealization, a term that I am using to express the action of being a body, or feeling oneself being a body, in a context where the ideas of going beyond the body and of projection towards the future are omnipresent (what I call posthuman imaginaries). This collection is presented in the form of eleven interrelated yet self-contained booklets, which can be read in the desired order, an orchestrated disorder. The Preamble, however, serves as a guide for the entrance into the reading. This thesis invites the reader to a dive in the middle of bodies, dreams, the posthuman and a long process of research-creation through writing and drawing. Mixing fiction, autofiction, phenomenological and theoretical writings and drawings (a large part of which is done in watercolor), I explore different «I», assuming situated postures as many ways of making a body, of being corporealized. I call upon different materialities, human and non-human, living and non-living, places, memories, elements - water, air, fire, earth - which help me to figure, discuss, imagine certain corporealizations. I call upon a literature on the posthuman, post-humanist and phenomenological perspectives, but also literary and graphic. I also call upon literature on the media that helps me to conceive the different booklets as media, i.e. places of emergence of my thesis. The idea of medium speaks as much about the process as about the content. Dreams are also media; they are the ones which articulate and give substance to the intuitions of the collection. They are materialized by the watercolors grounding all the texts and drawings. These backgrounds change color to recall the different states of my dreams, like the colored impressions left on the skin of an octopus in full dream. I invite you into troubled waters, in the middle of a fog, into the story of a researcher-creator who experiences her body most often through the chronic pain and fatigue of fibromyalgia. This detail is not central, but it constitutes a sort of background to the collection, as the posthuman imaginaries do. Although my posture can be qualified as queer and phenomenological, I take care to feint the (my) possible temptations to categorize it. Like the furtives imagined by Alain Damasio (these beings in perpetual movement, elusive to the human gaze), I try by all means to remain in movement, alive and, above all, not to let myself be locked up by my own discourses. Finally, this graphic collection is also interested in what its elaboration does to my body. By making certain bodies come to life, I have profoundly transformed mine, and the traces of this ongoing transformation are present throughout the colorful pages of Corps rêvés.
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La (re)construction d’identités des peidu mama sur et avec les réseaux sociaux : une étude de cas au Canada

Sun, Bifan 08 1900 (has links)
La présente étude s’intéresse à une diaspora de femmes chinoises qui s’est développée en volume et en diversité au cours de la dernière décennie, mais qui reste peu visible dans la recherche scientifique et dans les médias grand public. Ces femmes migrantes, connues sous le nom « peidu mama » (陪读妈妈), accompagnent leur enfant mineur à étudier dans des pays développés réputés pour leur éducation nationale. Située dans les contextes socioculturels de la Chine et du Canada, cette étude vise à explorer la négociation et la (re)construction d’identités des peidu mama sur et avec les réseaux sociaux à l’ère du Web 2.0. S’appuyant sur une analyse thématique des données issues d’entrevues individuelles semi-structurées avec cinq participantes et de leurs contenus numériques sur les réseaux sociaux, cette étude a examiné comment elles s’approprient stratégiquement les affordances des médias sociaux pour produire un soi transnational à travers une mise en récit de leurs expériences de migration. Les résultats démontrent que les participantes ont négocié la féminité traditionnelle associée aux peidu mama, tout en reproduisant certaines normes de genre issues de l’intersection du néolibéralisme et du confucianisme. À travers une coproduction de connaissances entre la chercheuse et les participantes, cette étude cherche à contribuer de nouveaux points de vue aux réflexions sur la migration des femmes à l’ère numérique. / This present study focuses on a diaspora of Chinese women that has grown in volume and diversity over the past decade, yet remains largely invisible in scientific research and mainstream media. These migrant women, known as “peidu mama” (陪读妈妈), accompany their underage child to study in developed countries renowned for their national education. Situated within the sociocultural contexts of China and Canada, this study aims to explore peidu mama’s negotiation and (re)construction of identities on and with social media in the era of Web 2.0. Drawing upon a thematic analysis of data derived from semi-structured individual interviews with five participants and their digital content on social media platforms, this study examined how they strategically appropriate the affordances of social media to craft a transnational self through a storytelling of their migration experiences. The results show that the participants negotiated the traditional femininity associated with peidu mama, while reproducing certain gender norms stemming from the intersection of neoliberalism and Confucianism. Through a coproduction of knowledge between the researcher and the participants, this study seeks to contribute new points of view to reflections on women’s migration in the digital age.

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