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La crise de l'enfermement asilaire au Québec à l'orée de la révolution tranquille

Duprey, Catherine January 2007 (has links) (PDF)
L'évolution de la psychiatrie au XXe siècle est intimement liée au développement du réseau de santé du Québec, qui connaît un essor fulgurant sous l'impulsion donnée par des politiques gouvernementales. Or, malgré les investissements soutenus de l'État, le déploiement du réseau de santé, particulièrement dans le secteur de la psychiatrie, ne parvient pas à combler la demande grandissante en soins médicaux, si bien que l'on peut alors parler d'une crise de croissance. Afin de répondre à la pénurie de main-d'oeuvre, le personnel laïc envahit rapidement le milieu hospitalier québécois, dont les communautés religieuses n'arrivent plus à combler les besoins. En outre, le contexte de la Deuxième Guerre mondiale marque un changement de cap important dans la psychiatrie occidentale tandis que se développe une pratique thérapeutique nouvelle venant révolutionner la manière de soigner la folie. En effet, la découverte des neuroleptiques au début des années 1950, jumelée à l'émergence de la psychothérapie, permet au malade de reprendre contact avec le monde qui l'entoure et fait naître l'espoir d'une réinsertion sociale. Avec un discours médical plus optimiste au sujet de la maladie mentale, les disciplines psychiatrique et psychologique connaissent un essor flamboyant dans l'après-guerre et s'imposent rapidement dans les milieux universitaires. De la fusion entre les courants biologique et psychologique émane une approche globale des soins de santé qui fait désormais appel à une équipe multidisciplinaire de professionnels. Avec la médecine psychosomatique, le lien qui se développe entre le patient et le médecin prend une importance capitale dans le processus thérapeutique. La récente curabilité de la maladie mentale vient donc remettre en question l'internement comme solution unique à la folie. La légitimité de l'internement étant compromise, on assiste alors aux débuts d'un mouvement contestataire international au sujet de l'asile. La publication d'études-chocs ne fait qu'aviver davantage ce courant antipsychiatrique qui déferle partout en Occident. La communautarisation devient alors une alternative au modèle asilaire. L'approche communautaire vise à dispenser des services psychiatriques plus spécialisés sur une base régionale, notamment par l'intégration de département de psychiatrie dans les hôpitaux généraux et par la création d'institutions de soins adaptées à une clientèle particulière. C'est sur cette toile de fond idéologique que se dessine la révolution psychiatrique des années 1950 au Québec, au cours de laquelle s'opposent les jeunes psychiatres aux idées modernistes et les psychiatres conservateurs. À partir du recensement des revues médicales, des journaux, des archives, des documents officiels et des différents ouvrages, ce mémoire propose une analyse des grands discours qui animent la communauté psychiatrique de l'époque. Il cherche à faire connaître davantage cette période charnière marquée par le passage de l'enfermement à l'intégration de la folie, période qui reste encore très peu abordée dans l'historiographie québécoise. En plus d'intégrer la problématique dans une dimension internationale, ce mémoire présente la révolution psychiatrique à la lumière du contexte de mutation qui s'opère au sein de la société québécoise à l'aube de la Révolution tranquille. Il souligne aussi l'importance des scandales médiatisés dans l'éclaboussement du système asilaire et de ses partisans, et leur contribution dans la montée d'un mouvement de changement en psychiatrie. Finalement, ce mémoire se termine avec les conclusions du Rapport Bédard de 1962 qui concrétisent de manière officielle la volonté de modernisation de la psychiatrie animée par la nouvelle génération de psychiatres québécois. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Psychiatrie, Désinstitutionnalisation, Asile, Folie, Maladie mentale.
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L'architecture des bungalows de la SCHL : 1946-1974

Lachance, Jonathan January 2009 (has links) (PDF)
La Société Centrale d'Hypothèques et de Logement (SCHL) a été instaurée le 1er janvier 1946 en tant qu'instance suprême en matière d'habitation au Canada. L'histoire de l'architecture domestique canadienne lui attribue la responsabilité de la répétitivité architecturale et de l'homogénéité sociale de nos banlieues. Il nous semble que la Société soit moins responsable de la monotonie suburbaine que de la création d'une image archétypale de l'architecture pavilIonnaire : une maison fonctionnaIiste matérialisant les valeurs de la classe moyenne salariée intégrée à la vie de banlieue nord-américaine. Entre 1946 et 1974, la SCHL a contribué de manière peu ordinaire à la popularisation de la maison individuelle au Canada. Entre autres, elle a conçu et diffusé une image particulière de la maison par l'entremise de publications didactiques adressées aux clients, bâtisseurs, architectes et planificateurs urbains canadiens. Nous avons considéré ces publications comme des documents historiques à part entière et nous les avons analysés dans le but d'identifier l'image que la SCHL projette de la maison. La Société a tout d'abord créé Monsieur Canada, père de famille nucléaire ordinaire et client fictif du concours d'architecture de maisons de 1946. La SCHL a ensuite réagi aux banlieues dortoirs monotones en proposant un nouveau modèle suburbain basé sur Radburn au New Jersey, banlieue pittoresque qui intègre des maisons individuelles dans un tracé urbain novateur et diversifié. Puis la Société a créé une maison pour cette famiIle et cette banlieue: elle a favorisé un système constructif industriel à ossature de bois, elle a mis sur pied un programme domestique articulé autour des principes modernes de zonage, et elle a publié des catalogues contenant 630 modèles de maisons reflétant les tendances esthétiques de l'époque. L'image qui en résulte est celle d'une maison normalisée, économique, fonctionnelle et symbolique de l'American way of life que la Société cherche à implanter en sol canadien. Cette maison représente une amélioration des conditions du logement par rapport à la norme antérieure. Nos analyses révèlent que l'architecture de la maison de la SCHL reflète le mode de vie de la classe moyenne intégrée à la vie de banlieue et en ce sens, l'action de la SCHL est idéologique. Elle fait passer l'image de la famille nucléaire et de la maison fonctionnaliste de banlieue comme allant de soi pour les couples en recherche d'un logis pour fonder un foyer, alors que cette image cache un attachement à la société de consommation et à la culture de masse, condition associée à la réception du Mouvement moderne en Amérique du Nord. En faisant la promotion d'une mythologie fonctionnaliste adaptée à l'architecture domestique des années 1950, la SCHL reflète la culture architecturale savante de son temps; son rôle de médiateur peut être considéré comme une contribution significative à la modernisation sociale et architecturale du Canada urbain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Architecture domestique, Bungalows, Fonctionnalisme, Banlieue, SCHL, Canada.
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Le « tournant artistique » du service de la photographie de l'ONF, 1960-1978 : mutation du statut de la photographie et construction de sa valeur artistique dans le contexte canadien

Latulippe, Julie-Ann January 2009 (has links) (PDF)
Le Service de la photographie de l'ONF est mis sur pied en 1941 comme agence photographique fédérale de propagande pour l'unité nationale, centrée sur la production et la diffusion de photoreportages. À la fin des années 1960, il opère un revirement majeur pour progressivement devenir une institution de collection et de mise en valeur de la photographie canadienne contemporaine indépendante par le biais d'expositions et de livres illustrés. Ce mémoire cerne d'abord en quoi a consisté ce « tournant artistique » de l'agence, en analysant les transformations de son mandat, de ses activités, de ses productions et de ses objectifs. Je propose une étude synchronique du moment charnière au cours duquel s'effectue la réorientation du Service de la photographie, de 1960 à 1978, qui ancre ce phénomène dans son contexte d'émergence, de manière à en identifier les conditions de possibilité, et mesure ses impacts sur la photographie canadienne. L'analyse d'un corpus de publications de l'agence permet d'observer les manifestations concrètes de la transformation de son approche de la photographie au cours de ce moment de transition. Il est alors question de mettre au jour les procédures de mutation du statut de l'image photographique, de document à oeuvre d'art, en relevant la transformation de son contexte de présentation, des supports employés pour sa diffusion et du discours qui encadre sa réception dans les productions du Service. Cette analyse met en lumière les stratégies employées par l'agence pour accroître la reconnaissance de la photographie canadienne, établir la légitimité artistique du médium et constituer la valeur de l'image photographique comme oeuvre d'art. Une interprétation plus critique de mon corpus m'amène enfin à replacer mon étude de cas dans un cadre de réflexions plus larges sur le médium photographique et sa quête de légitimité. J'engage ainsi une discussion théorique sur la question fondamentale du statut de la photographie et ce qui le détermine, à partir de travaux incontournables en études photographiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Service de la photographie de l'ONF, Photographie canadienne, Photographie documentaire, Photographie artistique, Statut de l'image, Mutation, Légitimation.
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Le mouvement laïque de langue française : laïcité et identité québécoise dans les années 1960

Tessier, Nicolas January 2008 (has links) (PDF)
Le Mouvement laïque de langue française (MLF), dont la période d'activité est de 1961 à 1969, est un groupe ayant fait la promotion de la laïcité au Québec durant la Révolution tranquille. Le MLF est issu de la confluence de mouvements dénonçant le cléricalisme sous le régime de Maurice Duplessis, d'une volonté de réformer le système d'éducation, ainsi que d'une prise de conscience du pluralisme croissant de la société québécoise. Concentrant ses activités principalement dans le domaine scolaire, le MLF a notamment fait la promotion à la commission Parent (instituée quelques semaines avant sa fondation) de l'urgence de réformer le système scolaire vers une éducation divisée selon la langue plutôt que selon la religion et vers un secteur neutre, respectueux des libertés de conscience des minorités. Cette entreprise s'est avérée une demi-victoire pour le MLF, qui a vu les minorités religieuses et non confessionnelles être intégrées à un réseau demeuré confessionnel, quoique plus ouvert et tolérant sur le plan religieux. Toutefois, l'évolution du MLF traduit la manière dont s'est laïcisé le Québec lors de la Révolution tranquille. Son arrivée sur la scène publique illustre une prise de conscience du pluralisme de la société, que les institutions publiques, en pleine réforme, doivent prendre en considération. Par la suite, il devient plus radical, adopte une conception plus sociale, plus identitaire de la laïcité, ce qui l'amène graduellement à subsumer son combat dans la question nationale du Québec. Somme toute, le MLF, qui s'identifie ouvertement à la culture francophone, témoigne d'une mutation de l'identité québécoise, qui se dissocie de ses références religieuses pour s'axer davantage sur une identité linguistique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Québec, Laïcité, Identité, Révolution tranquille, 1960-1969.
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Claude Morin et la question constitutionnelle (1961-1981)

Labelle, Caroline January 2008 (has links) (PDF)
De 1960 à 1982, année du rapatriement de la constitution, le gouvernement du Canada et les gouvernements provinciaux ont été engagés dans la plus longue période de négociations constitutionnelles que le Canada ait jamais connu. Ce mémoire veut mettre en lumière le rôle que Claude Morin, sous-ministre puis ministre des Affaires intergouvernementales du Québec, a joué pendant cette période. Non seulement Morin a été impliqué de près dans les débats sur la constitution pendant les années soixante, mais il a aussi directement influencé le cours des débats dès son adhésion au Parti québécois jusqu'à sa démission en 1982. Le premier chapitre porte sur les événements qui ont mené Claude Morin à devenir le premier sous-ministre des Affaires fédérales-provinciales et, à ce titre, à s'impliquer dans le dossier des négociations constitutionnelles, à la fois par son implication dans le dossier de la formule Fulton-Favreau que par sa participation au comité de la constitution, dont il est le secrétaire. Son influence se fait rapidement sentir, entre autres grâce à la grande liberté que lui laisse Jean Lesage dans la rédaction de ses discours. Dans le deuxième chapitre est analysée l'influence de Claude Morin sur le premier ministre qui devient encore plus grande, malgré un changement de gouvernement. Même si l'Union nationale a des idées précises sur la direction qu'elle veut imprimer à la question constitutionnelle, Morin est plus que jamais au coeur de l'action. Sa présence dans le cercle des proches de Daniel Johnson ainsi que sa participation à la rédaction des mémoires du Québec lors des rencontres avec le gouvernement fédéral et les provinces reflètent son importance. Au troisième chapitre, on voit comment, à peine devenu membre du Parti québécois, Morin remet en question la démarche d'accession à la souveraineté inscrite dans le programme du parti. Cette remise en question va susciter de nombreuses oppositions et être au coeur des débats au sein du parti jusqu'à ce que la proposition de Morin soit partiellement adoptée par le PQ. Très près de René Lévesque au niveau de la pensée politique, Morin force les membres du Parti québécois à définir clairement la démarche d'accession à la souveraineté. Enfin, dans le quatrième chapitre, on étudie le rôle joué par Morin dans ce que l'on appelle communément aujourd'hui les positions traditionnelles du Québec, l'élaboration de la stratégie référendaire ainsi que l'élaboration de la question. Son influence demeure importante malgré la défaite référendaire. C'est l'échec du front commun et le rapatriement de la constitution qui mettra un terme à une carrière dont l'élément central aura été de trouver des moyens pour renforcement et le développement l'État québécois. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire constitutionnelle, Question québécoise, Nationalisme, Mouvement indépendantiste, Claude Morin, 1960-1980.
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L'implication sociale et politique de Jacques Couture à Montréal de 1963 à 1976

Croteau, Martin January 2008 (has links) (PDF)
Dans les années 1960 et 1970, les quartiers populaires et ouvriers montréalais voient naître une multitude de comités de citoyens, mis sur pied par les premiers animateurs sociaux, qui se politisent ensuite fortement. Par ailleurs, au début des années soixante les premiers prêtres-ouvriers s'installent parmi la population laborieuse montréalaise. Un jésuite, Jacques Couture (1929-1995), prêtre-ouvrier et animateur social, émerge au cours de cette période, puis lutte contre le maire Drapeau aux élections de 1974. Le présent mémoire brosse un portrait de sa carrière en mettant l'accent sur la période qui débute en 1963 et se termine en 1976. L'objectif est d'éclairer cette période de l'histoire de Montréal et du Québec à l'aide de l'expérience personnelle de Couture. Cette recherche permet de voir en détail le cheminement de Couture depuis sa naissance dans une famille bourgeoise de Québec, en passant par sa formation jésuite, jusqu'à son installation dans le quartier Saint-Henri à Montréal. Elle permet aussi d'observer l'activité incessante de ce prêtre-ouvrier et notamment son rôle dans la mise sur pied de nombreux comités de citoyens. La présentation de la pensée de Jacques Couture constitue l'aspect central de cette étude. En effet, il oeuvre pour améliorer la situation des démunis. Dans les chroniques qu'il signe dans La Voix Populaire et dans La Semaine, il analyse les phénomènes de société. Ainsi, il souhaite politiser le monde ouvrier pour amener des changements sociétaux majeurs. Il croit que les travailleurs peuvent infiltrer les partis politiques pour leur faire adopter des programmes qui correspondent à leurs besoins. Ensuite, ils doivent élire les candidats qui défendent les bons programmes et demeurer vigilants entre les élections pour s'assurer de l'application des programmes en faveur des travailleurs. Couture croit que l'indépendance peut être un outil efficace de changement social, en plus d'assurer la première place au français au Québec. Le dernier élément important de la pensée de Jacques Couture concerne sa défense du message contenu dans l'évangile, qu'il juge révolutionnaire. Finalement, ce mémoire présente le plaidoyer de Jacques Couture en faveur des conseils de quartier et sa défense des « petites patries ». Couture utilise sa tribune de candidat du RCM à la mairie de Montréal pour mousser ce modèle de décentralisation des pouvoirs municipaux vers les quartiers qui constituent le lieu premier d'identification, de politisation et de socialisation des citoyens. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jacques Couture, Montréal, Jésuites, Prêtre-ouvrier, Animateur social, Comités de citoyens, RCM Saint-Henri, Journaux, Conseils de quartier, Québec.
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John Steinbeck dans les années 1960 : un intellectuel américain libéral de gauche?

D'Amour, Dominic January 2006 (has links) (PDF)
Le présent mémoire porte sur le rôle de Steinbeck en tant qu'inteIlectuel libéral de gauche au cours de la dernière décennie de sa vie, soit les années 1960. Steinbeck est un écrivain américain qui vantait la ténacité et le courage du «petit peuple», ces opprimés économiques et sociaux, dans des écrits des années 1930, comme The Grapes of Wrath. Après avoir préalablement défini Steinbeck comme un intellectuel du «New Deal» durant la crise économique des années 1930 et avoir traité de ses actions et de ses écrits dans la période de la Deuxième Guerre mondiale, puis dans la période de l'après-guerre, ce mémoire s'étend sur le rôle de Steinbeck dans les années 1960. L'originalité de cette étude réside dans le fait que nous avons ciblé une période moins connue de Steinbeck, car celle-ci est vue comme un déclin dans la carrière de l'écrivain par plusieurs critiques. En effet, notre recherche nous a amené à remettre en question la thèse de nombreux critiques qui décrivent Steinbeck comme un néo-conservateur ou un conformiste désengagé vers la fin de sa vie. Contrairement à cette idée répandue, nous montrons que Steinbeck ne doit aucunement être mis de côté après 1960. Non seulement est-il resté toujours très actif au cours de cette période, sinon plus qu'avant, mais à l'aide de ses écrits et ses interventions en politique, Steinbeck a eu un impact sans précédent quant à la poursuite du libéralisme au cours de cette décennie. D'après nous, ce lauréat du prix Nobel voulait une poursuite du «New Deal», tout comme d'autres libéraux de l'époque. De fait, l'écrivain a joué un rôle majeur dans la dénonciation de l'immoralité qui sévissait dans la nation. Pour y remédier, Steinbeck se rapprocha, comme auparavant, de présidents et soutint leurs réformes. D'après lui, le président était un leader capable de redonner une direction à la nation en crise. De plus, il soutint ardemment le mouvement des droits civiques, bien qu'il ait été hostile au mouvement des jeunes et à la Nouvelle Gauche. Selon Steinbeck, le mouvement noir non violent voulait justement mettre fin au plus grand problème moral du pays, c'est-à-dire l'inégalité raciale. Steinbeck appuyait d'ailleurs de diverses façons des leaders noirs, tel que Martin Luther King, Jr. Comme le président, de par leurs actions héroïques, les Noirs pouvaient redonner un sens moral à la nation. Enfin, il fut un grand partisan d'une lutte anticommuniste dans le monde entier, comme ce fut le cas au Viêt-nam. Toutefois, il n'était aucunement motivé par un anticommunisme aveugle, mais visait plutôt une lutte contre l'immoralité aux États-Unis et la fin de la domination des communistes au Viêt-nam grâce à l'envoi de soldats courageux. Bref, ce grand intérêt de sa part pour améliorer la vie de nombreux Américains et aussi d'opprimés à l'extérieur du pays montre que l'historiographie de Steinbeck donnait, jusqu'à présent, une fausse réalité à propos de l'écrivain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Guerre du Viêt-Nam, Intellectuels libéraux, John F. Kennedy, John Steinbeck, Lyndon B. Johnson, Mouvements sociaux, «New Deal».
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Histoire du volontariat international au Québec : le cas du Service universitaire canadien outre-mer, SUCO 1960-1985

Desmeules, Martin January 2009 (has links) (PDF)
Le sujet de notre recherche est le volontariat international au Québec. Le but de notre démarche est de définir, qualifier et mieux cerner ce qu'a été la pratique du volontariat international, entre 1960 et 1985, à travers le cas spécifique du Service universitaire canadien outre-mer (SUCO). Notre principale hypothèse repose sur une mutation de l'éthique à la base du volontariat international: d'une éthique chrétienne puis libérale, le volontariat au SUCO découle, à compter des années 1970, d'une éthique solidaire. Pour en arriver à une telle démonstration, nous brossons en tout premier lieu un tableau historiographique qui nous permet de saisir l'état de la question. Une telle démarche permet également d'établir une recension des écrits sur des concepts-clé, à savoir le volontariat et le développement, pour en aboutir à des définitions opérationnelles pour notre programme. Ensuite, nous consacrons un chapitre au parcours historique du SUCO. D'un organisme national ayant comme principal objectif l'envoi de volontaires, le SUCO s'autonomise et s'arroge de nouveaux objectifs, notamment celui d'éduquer la population québécoise aux enjeux du développement international. Le volontariat, dans une perspective que l'on appelle la solidarité internationale, n'est plus central comme il l'avait été initialement et comme le gouvernement fédéral canadien continue de le souhaiter. Un chapitre suivant nous amène à considérer cette relation entre le gouvernement canadien et le SUCO. Nous y voyons quelles furent les motivations fédérales dans la coopération internationale, le soutien aux organisations non-gouvernementales (ONG) puis au volontariat. Nous voyons aussi comment la crise du SUCO, en opposant la vision gouvernementale à celle véhiculée par les membres actifs du SUCO, illustre et calcifie la distance entre deux visions de la coopération internationale et du volontariat. Dans un dernier chapitre, nous voyons comment les différents acteurs qualifièrent le volontariat à travers le temps. C'est ainsi que nous retraçons les caractères d'un volontariat libéral, héritier d'une éthique chrétienne missionnaire, au début des années 1960. C'est ainsi également que nous soulignons les caractères d'une nouvelle éthique qui se met en place, celle de la solidarité. Cette dernière, sous l'impulsion d'anciens volontaires et dans une démarche critique d'une définition libérale du développement et du volontariat, amènera une nouvelle acception de la coopération internationale de même que du volontariat en découlant. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Volontariat international, Volontaires, Coopérants-volontaires, SUCO.
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Shawiniganaises et travailleuses : les employées de bureau de la Shawinigan Water and Power, 1945-1963

Drolet, Claudine January 2010 (has links) (PDF)
L'historiographie qui porte sur le travail rémunéré des femmes au Québec remonte à une trentaine d'années. Les études se penchent presqu'exclusivement sur des cas montréalais. L'historiographie des régions québécoises se concentre surtout sur le développement économique et industriel des petites villes et des campagnes. Cette étude vise à mieux connaître l'histoire des travailleuses en région, et particulièrement à Shawinigan. Comment la dynamique de petite ville industrielle de Shawinigan a-t-elle façonné la vie de travail des femmes entre 1945 et 1963 ? Nous avons choisi de prendre comme exemple les employées de bureau de la Shawinigan Water and Power, l'entreprise fondatrice de Shawinigan et l'un des employeurs les plus influents de la petite municipalité. Pour répondre à cette question, nous avons eu recours aux journaux d'entreprise et à divers documents des archives d'Hydro-Québec, aux journaux locaux de l'époque ainsi qu'à des entrevues avec six anciennes employées de la Shawinigan Water and Power. Dans les années cinquante, la ville de Shawinigan jouit encore d'un certain prestige même si l'économie locale, basée sur l'industrie lourde et le textile, est sur le point de s'effondrer. La vie communautaire est très dynamique et les activités culturelles et sportives multiples. La population shawiniganaise est majoritairement canadienne-française et catholique. On compte toutefois une élite anglophone protestante très influente. Les possibilités d'emplois offertes aux femmes demeurent réduites mais les sources démontrent que plusieurs d'entre elles peuvent choisir ou non de se marier, devenir propriétaire et voyager. Des femmes mariées et des mères choisissent aussi de continuer à occuper un emploi rémunéré. La Shawinigan Water and Power a utilisé de nombreuses pratiques paternalistes et de corporate welfare capitalism dans la gestion de son entreprise. Ces pratiques se sont révélées fort efficaces puisque les employés, bien que syndiqués, étaient peu militants au sein de la compagnie-mère. Cette culture d'entreprise, ainsi que les relations entre les cadres anglophones et les employés francophones, ont grandement influencé la vie quotidienne des travailleuses. Même si leur accès à des promotions demeurait réduit, certaines employées ont su se réaliser au travail. Elles ont également développé une culture propre marquée par la camaraderie et l'entraide. Ces constatations nous amènent donc à conclure que malgré la petite taille de la ville de Shawinigan, ce qui implique souvent un milieu plus conservateur, et le nombre réduit de modèles proposés aux femmes, certaines Shawiniganaises des années cinquante ont pu mener une vie de travail bien remplie et enrichissante. Les employées de la Shawinigan Water and Power, qui travaillaient en anglais et côtoyaient des anglophones, ont également pu découvrir une autre culture et un autre mode de vie. Cette influence, différente de celle de leur milieu familial, les a amenées à développer de nouveaux modèles de vie. Tenaillées entre deux cultures, les Shawiniganaises ont développé un mode de vie moins conservateur. précurseur de la Révolution tranquille qui était sur le point d'éclore au Québec. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Québec, XXe Siècle, Shawinigan, Shawinigan Water and Power, Femmes, Travail de bureau, Paternalisme, Corporate welfare capitalism.
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De la démagogie en Amérique : le sénateur James O. Eastland du Mississippi et la répression anticommuniste envers les militants du mouvement des droits civiques, 1948-1965

Onufriu, Vicki January 2007 (has links) (PDF)
Ce mémoire analyse le caractére démagogique dans le discours et les actions du Sénateur James O. Eastland (1904-1986), qui a représenté l'État du Mississippi de 1942 à 1978. Eastland était un partisan reconnu de l'anticommunisme, ainsi que de la ségrégation raciale et de la suprématie de la race blanche. Nous démontrerons comment, afin d'entraver les actions du mouvement des droits civiques pour les Afro-Américains, le Sénateur invoquait de façon démagogique l'anticommunisme pour justifier ses opinions réactionnaires. Nous concentrerons notre recherche sur les années allant de 1948 à 1965, dans le contexte de la « chasse » aux Communistes et aussi de l'expansion du mouvement des droits civiques. Nous aborderons deux questions importantes dans notre projet : dans un premier temps, nous préciserons le degré réel d'influence du communisme chez les partisans du mouvement. Les accusations d'Eastland étaient-elles fondées? En fait, selon nous, l'idéologie communiste avait une influence trés limitée dans le mouvement des droits civiques durant cette période, car l'alliance avec les Communistes aurait fait plus de tort que de bien au mouvement. Ensuite, nous démontrerons quelle fut la place de ces accusations dans l'idéologie ultra-conservatrice du Sénateur Eastland, et à quel point elles furent utiles pour ses visées ségrégationnistes. Notre hypothèse sur cette question est qu'Eastland a stigmatisé ceux qui contestaient un tant soit peu la traditionnelle American Way of Life. Revendicateurs de leurs droits et libertés, les partisans du mouvement ont longtemps été étiquetés comme des radicaux. Nous analyserons et déterminerons si les discours d'Eastland, prononcés tant au Sénat que devant la presse, ou encore devant des partisans d'une organisation suprémaciste blanche, le White Citizens' Council, étaient de fait de caractère démagogique. Nous étudierons également l'impact préjudiciable d'Eastland au sein des commissions et sous-commissions sénatoriales, qui avaient entre autres pour fonction d'étudier les projets de loi, et de mener des enquêtes sur des individus et organisations considérés comme étant subversifs, ce qui conduisit à de multiples abus envers les militants des droits civiques. Nous pouvons conclure suite à notre recherche que les agissements du Sénateur Eastland étaient effectivement de nature démagogique, car les accusations qu'il a portées étaient calomnieuses et tendaient à exploiter les préjugés racistes de ses concitoyens. D'ailleurs, nous constatons que ces accusations constituèrent le moyen le plus efficace qu'Eastland a pu trouver pendant quelques années pour entraver efficacement le mouvement des droits civiques. Cependant, malgré ses efforts soutenus, Eastland ne parvint pas à contrer les changements sociaux des années 1960. Son combat était perdu d'avance: il n'aura réussi qu'à retarder l'inévitable. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : États-Unis, 20e siècle, Congrès, Ségrégation, Maccarthysme.

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