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Le pouvoir impérial romain et les cultes isiaques à Rome (IIIe-IVe siècles)Briaud, Stéphanie 05 1900 (has links)
Les cultes isiaques se répandent autour du bassin méditerranéen entre le IVe s. av. et
la fin du IVe s. apr. J.-C., arrivant à Rome au Ier siècle av. notre ère et y disparaissant
conjointement aux cultes païens traditionnels avec ou peu après le coup porté par Théodose.
Leur diffusion romaine s’étale donc sur une grande partie de l’histoire de l’Empire
d’Occident, et ils vont ainsi se retrouver face à l’homme désormais considéré comme
primus inter pares, grâce à l’accumulation de ses pouvoirs. L’empereur est pontifex
maximus, c’est-à-dire maitre des cultes publics et du droit religieux, et il est ainsi l’agent du
pouvoir qui a le potentiel religieux et législatif pour avoir un discours varié sur les autres
traditions religieuses.
Il semble donc inévitable que la sphère cultuelle isiaque rencontre et interagisse
avec la sphère religieuse traditionnelle romaine, et que certains empereurs interfèrent, par
renforcement ou au contraire par opposition, avec les cultes isiaques arrivés peu de temps
avant l’avènement du pouvoir impérial. Cette thèse se propose non seulement d’étudier la
dialectique entre institué romain (la force d’inertie) et instituant isiaque (la force de
changements) dans la direction d’une potentielle altérité incluse (soit le dialogue évolutif du
Nous par rapport à l’Autre), mais notamment par les liens publics romains et évolutifs entre
l’empereur et les divinités isiaques.
Nous effectuons cette recherche grâce à quatre types de sources antiques : la littérature pour le point de vue de l’élite littéraire gréco-romaine ; les inscriptions isiaques pour une définition surtout populaire de l’identité évolutive de l’instituant isiaque ; les monnaies et les oeuvres monumentales pour le point de vue public (et parfois plus personnel) impérial. Nous concentrons notre étude à partir de la dynastie sévérienne, qui laisse supposer que les cultes romano-orientaux profitent de la nouvelle configuration impériale avec des empereurs originaires d’Afrique et d’Orient, dans un phénomène d’« impérialisation » isiaque intensifié par un engagement tant impérial que populaire. En outre, nous nuancerons les conséquences sur la diffusion isiaque des troubles qui surviennent dans la deuxième moitié du IIIe siècle. Enfin, le IVe siècle, avec la christianisation de l’Empire et donc un christianisme devenant institué, ouvre sur une analyse des débats entre les défenseurs actifs du paganisme et les auteurs chrétiens, et de là, vers des interrogations sur l’intervention de la sphère isiaque dans ce face-à-face. / Isiac worship spread around the mediterranean basin between IVth c. BC and late
IVth century AD, arriving to Rome at Ist century BC and disappearing there at the same time
as traditional pagan worship, with or soon after Theodosius’policy. So, their Italian
distribution spreads during a large part of the history of Western Empire, and thus, they’re
going to meet the man henceforth considered as primus inter pares, thanks to the
accumulation of his powers. The emperor is pontifex maximus that is master of the public
worship and the religious right, thus he is the powerful agent who possesses the religious
and legislative potential to have a varied discourse on other religious traditions.
It seems inevitable that the sphere of isiac worship meets and interacts with Roman
traditional religious sphere, and that some emperors interfere, by reinforcement or
opposition, with the isiac cults arrived not enough time before the advent of the imperial
power. This thesis studies non only the dialectic between Roman institué (inertial force)
and isiac instituant (force of changes) in the direction of a potential included otherness (that
to say the evolving dialogue of Us in relation to the Other), but especially by Roman
publics links (and processing) between the isiac worship and the emperors.
We do this research with four types of antique sources : literature for the views of
the Greco-Roman literary elite ; the isiac inscriptions for (popular) definition of the identity
of the isiac instituant ; the coins and the monumental works for the public (and sometimes
more personal) imperial point of view. We focus our study from the Severan dynasty, what
can let suppose that these romano-oriental worship take advantage of this new imperial
configuration with emperors from Africa and the East, in a phenomenon of isiac
" imperialization " intensified by both imperial and popular involvement. Moreover, we
soften the consequences on isiac spread of disorders that arise in the second half of the IIIth
century. Finally, the IVth century, with the christianization of the Empire and so christianity
becoming institué, brings to an analysis of the debates between the active defenders of the
paganism and the christian writers, and from there, on questions over the intervention of the
isiac group in this face to face.
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De l'Eros et d'autres démons : les représentations littéraires du tabou et de la transgression dans la société tardo-antique de l'Orient chrétien (IVe - VIIe siècles) / Of Eros and other demons : the literary representations of taboo and transgression in the Late Antique society of the Christian East (4th - 7th centuries)Ainalis, Zisis 25 January 2014 (has links)
Cette étude traite des représentations littéraires du « démon de la fornication » et des notions avoisinantes du tabou et de la transgression dans la société tardo-antique de l’Orient chrétien à travers la lecture des Vies de saints. Elle focalise sur les « Vies de saintes prostituées » et celles « de saintes adultères », qui concrétisent les perceptions de l’homme tardo-antique autour de la question de la transgression des tabous sexuels. Mais à côté de la représentation littéraire de la transgression réelle (d’ordre principalement sexuelle) de normes sociales, nous serons étonnés de trouver d’autres formes de transgression, tantôt imaginaire tantôt réelle. Pour cette raison nous avons examiné d’autres cas « marginaux » de saints, dont les Vies nous fournissent des indices précieux sur toute la gamme de normes sociales et de prescriptions taboues de la société tardo-antique : la fuite du mariage, le refus du travail, l’homosexualité, la contestation du pouvoir (paternel et politique), la mendicité, le vagabondage, la folie et le rire n’étant que les plus importants. Pourtant, la seule énumération de ces sujets pose un autre problème éminemment plus important que la représentation littéraire, celui de la place des marginaux dans cette société. Quelle était la place, alors, de tous ceux qui étaient considérés comme des « rejetés » sociaux dans la société de l’Antiquité tardive, quelle était la place des prostituées, des adultères, des homosexuels, des fous, des clochards, des chômeurs, des vagabonds et quelles étaient les attitudes vis-à-vis d’eux et quelles répercussions sociales et psychologiques affrontaient-ils ? En essayant de répondre, nous avons essayé de mettre en avant l’hypothèse de l’existence d’une catégorie particulière de Vies de saints qui traiterait toutes ces questions taboues : les « Vies de saints populaires » dont les principales caractéristiques nous avons essayé d’établir et d’interpréter dans une synthèse historique qui conclue cette étude. / This study treats the literary representations of the “demon of fornication” and the adjacent notions of taboo and transgression in the late-antique society of Christian East through a close reading of the Lives of Saints. It focuses on the “Lives of Holy Harlots” and those of “Holy Adulteresses”, which materialize the late-antique man’s perceptions about the question of the transgression of the sexual taboos. But just along with the literary representations of social norms’ real transgression, mostly sexual, we can also find other forms of transgression, either real or imaginary. For this reason we have examined other cases of “border-line” saints, whose Lives provide us with precious indications about the whole range of social norms and the taboo limitations of the late-antique society: the denial of marriage and work, the homosexuality, the contesting of the paternal and political power, the begging, the wandering, the madness and the laughter, only being the most important. However, the simple enumeration of such subjects evokes the question of the position of the outcasts in this society. Which was the place of all those who were considered as social “rejections” in the late-antique society, which was the place of prostitutes, of adulteresses, of homosexuals, of foolish people, of the wandering or begging workless people, and which were the attitudes towards them or the social and psychological repercussions that they were obliged to confront? Upon trying to answer to these questions, we’ve stumbled upon the existence of a distinct category of Lives of Saints which treats all those taboo subjects: the “Lives of popular Saints” (or the “Popular Lives of Saints”), whose main characteristics we have tried to establish and to interpret in an historical synthesis that concludes this study.
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La rhétorique du blâme dans l'"Histoire Auguste" / Rhetoric of Condemnation in the "Historia Augusta"Chazal, Benoît 15 December 2018 (has links)
La rhétorique du blâme dans l’Histoire Auguste se propose d’étudier comme un objet littéraire le recueil de biographies impériales connu sous le nom d’Historia Augusta, officiellement rédigé par six auteurs à la fin du IIIe siècle ap. J.C. et au début du IVe siècle ap. J.C., mais qui serait en réalité issu du fruit de l’imagination d’un unique rédacteur ayant vécu à la fin du IVe siècle ap. J.C., si l’on s’en tient à la thèse de l’historien allemand Hermann Dessau formulée à la fin du XIXe siècle. Le présent mémoire entend analyser les différentes stratégies destinées à dépeindre des images sombres d’une série d’empereurs légitimes et d’usurpateurs, compris dans la période historique qui débute avec le règne d’Hadrien et s’achève avec la chute de Carin (IIe-IIIe siècles ap. J.C.), dans un texte mêlant étroitement réalité et fiction. Le recours à des procédés de nature lexicale, stylistique, thématique et structurelle que l’on peut observer révèle l’importance de la mise en œuvre des ressources de la rhétorique épidictique, ainsi que la présence de nombreux phénomènes d’intertextualité, fondés notamment sur les Vies des douze Césars de Suétone, principal modèle du recueil. L’enquête conduit à un élargissement de la réflexion qui s’intéresse aux cibles de la critique. Si, derrière les figures des mauvais princes, le rédacteur cherche à fustiger les dérives du principat, il cherche également à mettre en oeuvre sa propre écriture, en tâchant de se distinguer des autres historiographes, dans un style qui accorde une large place à la fantaisie, à l’autodérision et au persiflage. Le mémoire s’efforce donc d’étudier la représentation des figures et des événements de l’histoire et de souligner les articulations entre poétique et rhétorique dans un texte majeur de la littérature latine de l’Antiquité tardive. / Rhetoric of Condemnation in the 'Historia Augusta' intends to study the collection of imperial biographies known as Historia Augusta as a literary object. The biographies were officially written by six authors at the end of the 3rd Century A.D. and at the beginning of the 4th Century A.D., but they were actually produced through the imagination of a single writer who lived at the end of the 4th Century A.D. according to the 19th Century thesis of the German historian Hermann Dessau. Through analysing a text that intricately mixes reality and fiction, this thesis will examine the different strategies intended to depict the sombre images of both legitimate and usurping emperors throughout the historical period that begins with Hadrian's reign and ends with the fall of Carin (2nd to 3rd Centuries A.D.). Observing the lexical, stylistic, thematic and structural methods reveals the importance of utilizing epideictic rhetoric as well as numerous intertextuality phenomena, particularly based on Suetonius's Vitae XII Caesarum, which is the main model of the collection. This inquiry drives to widen the thought interested by the target of the critic. If, behind the figures of bad princes, the writer tries to castigate the principate system that enables princely transgressions, he also tries to enhance his own writing. The writer tries to be different from other historiographers in a style that grants a large place to fantasy, self-mockery and raillery. This thesis endeavours, therefore, to study the representation of historical characters and events while underlining articulations between poetics and rhetoric in a major text of late Antiquity Latin literature.
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L'épigramme et la lettre d'Ausone à Ennode de Pavie : étude stylistique, littéraire et historique d'une contiguïté générique dans l'antiquité tardive / The epigram and the letter from Ausonius to Ennodius of Pavia : a stylistic, literary and historical study of a generic contiguity in Late AntiquityBonnan-Garçon, Camille 16 November 2018 (has links)
D’Ausone à Ennode de Pavie, de nombreux hommes de lettres de l’Antiquité tardive ont conjugué une production épistolaire abondante avec la rédaction d’épigrammes.. Ennode de Pavie a d’ailleurs organisé le recueil complet de ses œuvres autour d’une alternance entre épigrammes et lettres, mettant ainsi en relief la relation étroite, véritable dialogue générique, qui se noue entre l’épigramme et la lettre. Cependant, malgré ces nombreux points communs, les travaux critiques ont dans l’ensemble négligé d’en conduire l’étude de façon parallèle. C’est à ce projet original que nous entendons consacrer notre thèse. Tout d’abord, nous nous penchons sur l’aspect stylistique de cette contiguïté générique, à travers les critères communs de breuitas et d’humilitas, ainsi que sur la prédominance d’une certaine forme de maniérisme. Nous penchant ensuite sur l’aspect social et communicationnel des deux genres, nous les rapprochons en tant que media adoptant un système communicationnel commun et des lieux de créations sociaux identiques. Enfin, comme terme de notre logique comparative, nous incluons la contiguïté entre lettre et épigramme dans une réflexion plus large sur le phénomène général d’hybridation qui sous-tend cette époque. Ce dernier mouvement consiste dans l’étude de formes hybrides, mêlant lettre et épigramme, dans une perspective à la fois stylistique, littéraire et ecdotique, mais également dans l’étude d’une autre forme d’hybridation littéraire présente dans les deux genres : le bilinguisme où grec et latin se mêlent et se réinventent dans une époque de transition culturelle. / From Ausonius to Ennodius of Pavia, including Paulinus of Nola, Symmachus and Sidonius Apollinaris, many men of letters, in late Antiquity, wrote both letters and epigrams. Besides, Ennodius himself has organized his complete work alternating epigrams and letters, and highliting the close connection between those two genres. However, despite theirs numerous common features, the critics did not bother to draw a parrallel between them. Thus, we want to devote ourselves to this original point of view. First of all, we study the stylistic aspect of this generic connection, through two main common criteria. One the one hand, the breuitas and the humilitas, and in the other hand, the predominance of a certain form of mannerism. Then, considering the social and communicational aspects of those genres, we bring them together as medias adopting a common communicationnal system, and using the same places of creation. Finally, we include our reflexion in a broader one, about the phenomenon of genre-switching in Late Antiquity. This final movement consists in a studic of hybrid forms, in an ecdotic, stylistic point of view, but also in the study of latin-grec bilingualism.
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Résistance et mutations de la fonction impériale entre Antiquité tardive et Moyen Age : le règne de Zénon (474-491) / Resistance and mutations of the imperial authority between Late Antiquity and Middle Ages : the reign of Zeno (474-491)Le Coz, Audren 25 November 2017 (has links)
La déposition du dernier empereur d’Occident en 476 a longtemps marqué le tournant entre Antiquité et Moyen Age. Depuis quelques décennies, les études sur l’Antiquité tardive ont relativisé la portée de cet épisode. La continuité aurait largement prévalu, d’où la promotion d’une large Antiquité tardive, du IIIe au VIIIe siècle : une période d’évolution lente, non de rupture brutale. L’Empire romain a pourtant bien traversé une crise profonde dans la seconde moitié du Ve siècle, en Orient comme en Occident. Cette étude se propose d’examiner en particulier la façon dont l’empereur Zénon (474-491) a fait face à cette crise générale de l’autorité impériale et à la déposition des derniers empereurs d’Occident. Avec pragmatisme et opportunisme, Zénon a engagé la fonction impériale dans un nouveau monde, sans renoncer à la prétention des empereurs à incarner une autorité universelle. Une méthode de gouvernement originale se dessine, notamment après l’usurpation de Basiliskos (475-476), qui l’oblige à revoir en profondeur sa politique dans les domaines intérieur, extérieur et religieux. Les choix de Zénon dans son second règne ont engagé ses successeurs, quelle qu’ait été leur volonté de revenir aux traditionnelles ambitions impériales. Sans renier les avancées des études tardo-antiques sur le temps long, cette étude se propose donc de mettre en lumière l’accélération politique des années 475-476, notamment du point de vue oriental. Tout en défendant la fonction impériale pluriséculaire dont il venait d’hériter, le rôle historique de l’empereur Zénon a été d’accepter un nouveau monde, et d’accompagner l’entrée de l’Empire romain dans le Moyen Age. / For a long time, scholars identified the deposing of the last Western Emperor in 476 CE as the transition point between Antiquity and the Middle Ages. Over the past few decades, Late Antiquity scholars have reconsidered the importance of this event: continuity would have definitely prevailed, which opened up the path to the promotion of an extended Late Antiquity, from third Century to eighth Century AD. A period of slow evolution, without brutal rupture. However, this argument fails to account for the profound crisis the Roman Empire experienced during the second half of the 5th century CE, in both the East and West. Accordingly, this study examines Emperor Zeno’s (474-491 CE) approach to this widespread crisis of imperial authority, and the dethroning of the last Western emperors. With pragmatism and opportunism, Zeno refashioned the role of emperors for a new world, without renouncing the emperor’s claim to universal authority. A new method of governance appeared, particularly after Basiliskos’ usurpation of the throne (475-476 CE), which forced Zeno to radically revise his internal, external and ecclesiastical policies. Zeno’s moves during his second reign restricted the options of his successors, no matter how strong was their willingness to return to traditional imperial ambitions. Without denying the advances of Late Antiquity studies over the long term, this study illuminates the rapid political events of the years 475-6 CE, particularly in the Eastern half of the Empire. While defending the long historical tradition of imperial power he inherited, Zeno’s historical role was to accept a new world and help usher the Roman Empire into the Middle Ages.
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Les relations homme-animal dans le monde des vivants et des morts : études archéozoologique des établissements et des regroupements funéraires ruraux de l'Arc jurassien et de la Plaine d'Alsace : de la fin de l'Antiquité tardive au premier Moyen Age / Human-Animal relations in the world of the living and the dead : an archaeozoological study of rural settlements and cemeteries in Jura and Alsace (France) : from late antiquity to the early middle agesPutelat, Olivier 18 June 2015 (has links)
Cette recherche archéozoologique s'intéresse aux relations homme-animal, de I' Antiquité tardive (milieu du 3e s.), jusqu'à la fin du premier Moyen Age (11e s.). Elle englobe le Massif jurassien et la Plaine d'Alsace. Ces deux régions géographiques limitrophes sont des axes de passage, des zones fluviales (Doubs, Saône, Rhône, Rhin), qui ont appartenu à des royaumes différents et qui ont été habitées par des populations soumises à des influences culturelles différentes. Trois entrées sont utilisées pour analyser les sources ostéologiques : les contextes domestiques ruraux, les contextes funéraires ruraux, la mortalité du cheptel bovin. Un premier chapitre présente la problématique, le cadre physique, chronologique, méthodologique, de cette recherche transfrontalière (est de la France, Suisse occidentale, Allemagne méridionale). Le chapitre 2 prend en compte 64 sites d'habitat (env. 146000 restes osseux pour 87 taxons), en distinguant les milieux géographiques, environnementaux, sociaux. Des éléments de synthèse sont présentés (alimentation, élevage, chasse). Le chapitre 3 examine une trentaine d'ensembles funéraires qui ont livré des ossements animaux. Nous distinguons des objets symboliques, des squelettes animaux, des dépôts alimentaires. Les découvertes sont mises en perspective avec d'autres connues en Gaule et dans la sphère germanique.Le chapitre 4 se fonde sur l'étude de squelettes de bovins altomédiévaux, mis au jour sur trois sites différents d'une même petite région. L'hypothèse de dépôts de cadavres en relation avec des épisodes de mortalité infectieuse est évoquée et mise en perspective avec des cas similaires connus en France pour la même période. L'ensemble a été confronté aux sources écrites traitant de la mortalité animale au Moyen Âge. Le chapitre 5 livre la synthèse générale des résultats, par contextes et par catégories animales. Un volume d'annexes répertorie de nombreuses données complémentaires. / This archaeozoological study focuses on human-animal relations, from late antiquity (mid 3rd c.), until the end of the early Middle Ages (11th c.).It concentrates on the Jura Mountains and the plain of Alsace. These two neighboring geographic regions were communication corridors and riverine zones (Doubs, Saône, Rhône, Rhine), which belonged to different kingdoms and were inhabited by culturally distinct populations. Three inputs are used to analyze the osteological data: rural domestic contexts, rural funerary contexts, and mortality of cattle.-The first chapter presents the issue at hand, the physical, chronological and methodological data of the interregional research program (eastern France, western Switzerland, southern Germany). Chapter 2 considers 64 settlement sites and distinguishes them geographically, environmentally and socially. Approximately 146.000 bone remains for 87 taxa are assessed. Elements of synthesis are presented, regarding in particular evidence for food, livestock and hunting.- Chapter 3 considers 30 cemeteries containing animal bones. Symbolic objects, animal skeletons and grave goods are discussed and the findings are compared with other known sites within Gaul and the Germanic sphere. Chapter 4 is based on the study of cattle skeletons discovered at three different but closely situated sites. Whether these bovine graves evidence infectious disease mortality events is discussed. These burials are compared with similar cases from early medieval France and also discussed in relation to the written evidence for animal mortality events in the Middle Ages. Chapter 5 presents a general synthesis of the results of the thesis, in regards to contexts and animal categories. Appendices and lists of additional data follow.
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Les peintures murales des "chapelles" de Baouît (VIe-IXe siècles) : images d’une communauté monastique en Égypte byzantine et arabe / The Wall Paintings of the “Chapels” of Bawīṭ (6th-9th centuries) : images of a monastic community in Byzantine and Arab EgyptRochard, Héléna 14 June 2017 (has links)
Les peintures murales de Baouît ont suscité dès leur découverte l’intérêt des historiens de l’art et en particulier des spécialistes de l’Orient chrétien. Devenues un corpus emblématique de l’art copte, à la charnière de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge, elles représentent une manne iconographique d’autant plus exceptionnelle que les décors de cette période sont rares autour du bassin méditerranéen. Tout en se faisant l’écho des édifices protobyzantins en grande partie disparus, elles rendent compte d’une communauté monastique florissante au début de l’époque arabe. Elles constituent également une source précieuse, complémentaire des textes, sur la vie spirituelle des moines d’Égypte. La présente étude est le fruit d’une synthèse opérée entre la relecture de la documentation ancienne et les données apportées par les investigations récentes. La reprise des travaux archéologiques sur le site invitait à reconsidérer l’ensemble du matériel pictural mis au jour au début du XXe siècle, en vue notamment de préciser, à la lumière des programmes iconographiques et des nouvelles découvertes, la fonction et la datation desdites chapelles. Enfin, elle apporte un éclairage unique sur les peintres qui ont œuvré à Baouît et qui ont transmis, par l’intermédiaire de leur travail pictural, une image de leur communauté et une part de la spiritualité égyptienne. / Since their discovery, the wall paintings from Bawit aroused art historians’ interest, especially among scholars of the Christian East. They are an emblematic corpus of Coptic art, in the transition period between the Late Antiquity and the early Middle Ages. Their significance is even more exceptional, considering the fact that they are very few around the Mediterranean basin. While echoing the largely extinct early byzantine buildings, they reflect a flourishing monastic community at the beginning of the Arab era. They are also a valuable source of information, complementary to the texts, about the spiritual life of the Egyptian monks. This study is the result of a synthesis between the proofreading of the archives and the data provided by the recent investigations. The new start of excavations on the site invited us to reconsider all the pictorial material discovered at the beginning of the 20th century, in order to clarify the function and the date of the said “chapels”, in the light of the iconographic programs and new discoveries. Finally, it gives a unique insight of the painters who have worked at Bawit and who have transmitted, through their pictorial work, an image of their community and a part of the Egyptian spirituality.
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L'empereur et la cour de Dioclétien à Théodose Ier (284 - 395) : espace, réseaux, dynamiques de pouvoir en Occident / The Emperor and the Court : study on the imperial court from Diocletian to Theodosius I (284 - 395) : Western spaces, networks, dynamics of powerPierré-Caps, Alexandra 08 December 2018 (has links)
Le sujet interroge les procédés de structuration et de configuration d’une cour impériale, qu’ils soient spontanés ou à l’initiative de l’empereur. Comme le rappelle le sociologue allemand Norbert Elias, dont les travaux encadrent largement cette étude, la cour ne doit pas son existence à la volonté d’un seul individu. Le cadre chronologique de cette étude est celui d’un long IVe siècle, prétexte à l’observation d’une évolution de la structure aulique et de l’image de la dignité impériale sur le long terme. L’Occident offre un objet d’étude privilégié, par sa diversité et ses pratiques du pouvoir héritières d’une ancienne centralité axée sur la ville de Rome. Notre hypothèse de recherche vise à pondérer le « paradigme du prince décideur » et à faire de l’empereur du IVe siècle un acteur de la cour et non plus seulement le point nodal d’une structure aulique qui tend à s’autonomiser. Il s’agit de mieux appréhender l’évolution de la pratique d’un pouvoir souvent perçu comme autocratique, le façonnement d’une cour destinée à servir le prestige d’une dignité impériale restaurée et l’autonomisation d’une administration extrêmement lourde. La permanence de certains réseaux d’influence à la cour semble entraîner un paradoxe entre le renforcement de l’autorité impériale et la faiblesse de l’influence décisionnelle des empereurs dans certains domaines de la vie politique. Cette contradiction ménage de nouveaux espaces du pouvoir jusque dans les territoires de l’empire, sous la forme de projections spatiales de la réalité aulique à travers la mobilité des hauts fonctionnaires. De là, la cour apparaît d’abord comme une abstraction soumise au politique avant que d’être une réalité topographique. L’ « absolutisme » en tant que « trait dominant du régime » mérite une nouvelle approche historiographique à l’aune de ces nouvelles pratiques du pouvoir à l’œuvre dès la Tétrarchie. / The present subject examines the processes of structuration and configuration of an imperial court. Those processes could be spontaneous or on the emperor’s initiative. As the German sociologist Norbert Elias reminds us, the court doesn’t owe its existence to the will of one person. This study takes place in a long 4th century and highlights the evolution of the court structure and the representation of the imperial dignity over the long term. The Western empire is a priviledged field of study due to the diversity of its political practices of power inherited from the old centrality of power settled in Rome. Our research hypothesis is about moderating the paradigm of the ‘decision-maker prince’. In that sense, the emperor of the Late Roman Empire would become an actor of the court again and not only the nodal point of this structure which is trying to become autonomous. We would like to better comprehend the evolution of a power usually regarded as autocratic, the making process of a court intended to serve the prestige of a restored imperial dignity and the autonomisation of an heavy administration. There is a paradox between the permanency of some political networks at court, the reinforcement of the imperial authority and the decision-making weakness of the emperors in some aspects of the political life. This contradiction creates new spaces of power in empire's territories because of the mobility of the senior officials. In that, the court appears more as a political abstraction than just a topographic reality. The ‘absolutism’ of that time deserves a new historiographical approach to understand those new political practices noticeable since the Tetrarchy.
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L’histoire sainte dans l’Antiquité tardive : les Pirqé de-Rabbi Eliézer et leur relation avec le Livre des Jubilés et la Caverne des Trésors / The Sacred History in Late Antiquity : Pirqe de-Rabbi Eliezer and Its Relationship to the Book of Jubilees and the Cave of TreasuresMcDowell, Gavin 12 December 2017 (has links)
Les Pirqé de-Rabbi Eliézer (PRE) marquent un changement majeur dans l’histoire de la littérature rabbinique. Ce livre, datant du IXe siècle de notre ère, est principalement une « histoire biblique » depuis la création jusqu’au temps d’Esther. Il est le premier récit continu dans le corpus rabbinique. Il est aussi, selon toute probabilité, le premier ouvrage rabbinique qui dérive de la main d’un seul auteur. L’aspect le plus remarquable est l’introduction des légendes autour des personnages bibliques qui ne se trouvent nulle part dans la littérature rabbinique classique. La recherche contemporaine considère la matière non-rabbinique des PRE comme un exemple de la survivance de la littérature du Second Temple dans la tradition rabbinique. En revanche, la présente étude essaie d’expliquer la matière non-rabbinique des PRE comme le résultat de l’influence des cultures chrétienne et musulmane sur l’auteur, plutôt qu’une transmission interne de la littérature du Second Temple parmi les juifs. L’examen de cette hypothèse prendra la forme d’une étude de deux livres qui ressemblent aux PRE dans leur forme et leur contenu : le Livre des Jubilés, ouvrage hébraïque de l’époque du Second Temple, et la Caverne des trésors, un écrit chrétien syriaque du VIe siècle. Les trois constituent des exemples de « l’histoire sainte », c’est-à-dire l'histoire d’Israël ancien racontée indépendamment du texte biblique. Loin d’être un examen de l’histoire de l’exégèse, cette étude est une enquête sur la mythologie comparative, l’évolution des traditions, et la construction d’une identité à travers la transformation d’une histoire partagée, l’histoire des prophètes et des patriarches. / Pirqe de-Rabbi Eliezer (PRE) is a watershed in the history of rabbinic literature. This ninth-century work, an account of “biblical history” from creation until the time of Esther, is the first extended, continuous narrative of any sort in rabbinic literature. It is also, in all probability, the first major rabbinic work to derive from the hand of a single author. The most remarkable aspect of PRE, however, is its introduction into rabbinic tradition of several legends about biblical figures which are not found in the classical rabbinic corpus. Modern scholarship considers the non-rabbinic legends in PRE an example of the survival of Second Temple literature within Jewish tradition. The present study, however, will attempt to explain the non-rabbinic material found in PRE as the result of the author’s adoption (and adaptation) of elements from the surrounding Christian and Muslim culture rather than through the direct transmission of Second Temple works among Jews. This hypothesis will be tested through the examination of two works close to PRE in form and content, the Book of Jubilees (Hebrew, second century BCE) and the Cave of Treasures (Syriac, sixth century CE). All three are accounts of “Sacred History,” that is, the history of ancient Israel as recounted independently of the biblical text. It is not a study of biblical exegesis. Rather, it is an inquiry into comparative mythology, the evolution of tradition, and the construction of communal identities through the transformation of a shared history, the history of the ancient prophets and patriarchs.
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Monete, circolazione ed economia nel Lazio meridionale in età tardoantica e altomedievale / Monnaies, circulation monétaire et économie dans le Latium méridional de l’Antiquité tardive au haut Moyen Âge / Coins, coin’s circulation and economy in the Southern Latium from Late Antiquity to the early middle AgesMarani, Flavia 15 December 2016 (has links)
Cette recherche se base principalement sur l’utilisation de l’instrument monétaire – particulièrement la monnaie de bronze – afin d’analyser les processus de transformation de l’économie d’un ensemble territorial spécifique : le Latium méridional.Les monnaies proviennent de contextes archéologiques variés : habitats à continuité d'occupation, complexes agricoles, villas, aires funéraires. La contextualisation du mobilier numismatique, associée à d'autres classes de matériel, peut nous permettre d'évaluer, en milieu rural, les phénomènes éventuels de circulation monétaire sur le long terme ou de résidualité. La présence, au sein de la masse monétaire hétérogène en circulation – composée de monnaies impériales romaines, vandales, ostrogothes et byzantines – de minuscules piécettes illisibles, de monnaies volontairement sectionnées et d'exemplaires contrefaits permet de replacer ces découvertes au cœur des vifs débats de ces dernières années. L'instrument monétaire ne semble perdurer dans les transactions quotidiennes que jusqu’aux émissions de Justin II. Cette brusque rupture dans la circulation de la masse monétaire et l'apparente absence d'émissions postérieures au VIe siècle nécessite une explication, surtout si on la met en relation avec la continuité de production de l'atelier monétaire byzantin de Rome, tout proche. / This research is mainly based on the use of the monetary instrument – in especial way, the bronze coins – to analyze the economic transformation processes of a specific area: the southern Latium. The coins are from different archaeological contexts: villages, villas, agricultural complex, cemeteries. The contextualization of coins finds, combined with other classes of materials, can allow us to evaluate, in rural context, the possible phenomena of circulation of money in the long period or residuality. The presence, within the heterogeneous money supply in circulation – composed of Roman imperial coins, coins of the Vandals, Ostrogoths and Byzantine coins – of tiny illegible coins, clipped coins and counterfeit coins, it allows us to place these findings in the living heart of the debate of recent years. The monetary instrument does not seem to persist, in daily transactions, which up to the emissions of Justin II, or shortly after. This abrupt break in the circulation of money supply and the apparent absence of issues after the sixth century need explanation, especially if we relate to the continuity of the production of Byzantine mint of Rome.
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