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Santé mentale des femmes enceintes et développement de l'enfant / Maternal mental health in pregnancy and child developmentLochard, Gladys 09 December 2014 (has links)
Les objectifs ont été de décrire le bien-être psychologique des femmes enceintes en France et le recours à un professionnel de santé en cas de problème. Puis, d'étudier les relations entre la dépression, l'anxiété des femmes enceintes d'une part et le devenir néonatal et le développement précoce de l'enfant d'autre part.Les données se sont basées sur l'Enquête nationale périnatale de 2010 qui comprend un échantillon représentatif des femmes enceintes en France, et sur l'étude EDEN, qui comprend une cohorte de femmes enceintes recrutées pendant la grossesse et suivies avec leur conjoint et leur enfant jusqu'à l'âge de 3 ansEn France, la prévalence d'un mal-être psychologique des femmes au cours de la grossesse a été estimée à environ 9% en 2010. Ces troubles étaient le plus souvent non dépistés et non traités. Des caractéristiques sociales différentes étaient associées à ces troubles et au recours à un professionnel de santé pour ces difficultés psychologiques. Cette étude a également apporté des arguments en faveur d'un lien entre la présence de symptômes dépressifs et anxieux modérés chez les femmes enceintes et la survenue d'une prématurité spontanée d'une part, et d'un lien entre une anxiété maternelle prénatale et des retards de développement cognitif précoce de l'enfant d'autre part.Les femmes enceintes pourraient probablement bénéficier d'une approche globale associant une évaluation médicale, psychosociale et environnementale dès le début de la grossesse. Un soutien approprié aux femmes enceintes pourrait permettre un meilleur vécu de la grossesse et possiblement une réduction des complications néonatales et postnatales.. / Objectives : The primary objective of this study was to describe the psychological well-being of women during pregnancy in France and the access to a health professional's consultation for psychological problems. The other objectives were to investigate the relation between antenatal maternal depression, anxiety and neonatal outcome, as well the relation between these maternal conditions and their children’s early cognitive development. Methods : The study was based on the 2010 French National Perinatal Survey, which included all births in French maternity units during a one-week period (N=14 326 women) and from the EDEN study, which is a French cohort of prenatal and early postnatal determinants of child health and development. After birth, children were followed-up until 3 years old. Results : In France in 2010, 9% of women reported poor self-rated mental health during pregnancy. Most of these women were not diagnosed and not treated. Sociodemographic characteristics indicative of social disadvantage were associated with a higher risk of poor self-rated mental health. However, more favorable social characteristics were associated with a consultation of health professional for these psychological difficulties. Significant associations were found between maternal antenatal anxiety and depression and spontaneous preterm birth. After birth, significant associations were found between mothers’ antenatal anxiety and their children’s cognitive impairment. Discussion : All pregnant women should benefit from an evaluation of their psychosocial and medical environment. Appropriate psychological screening and support of pregnant women could probably improve pregnancy experience and reduce neonatal and post-natal complications.
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Evolution de l’activité professionnelle des femmes pendant la grossesse en France : Enquêtes nationales périnatales de 1972 à 2016 / Evolution of Occupational Activity of Women during Pregnancy in France : French National Perinatal Survey from 1972 to 2016.Vigoureux, Solène 27 June 2018 (has links)
Contexte et objectifs : Le taux d’activité des femmes a augmenté régulièrement depuis les années 1970 et les femmes sont de plus en plus souvent en emploi au moment où elles vont avoir une grossesse. Ce travail a pour principal objectif de décrire et comprendre les liens entre l’activité professionnelle et la grossesse. Tout d’abord, en comparant les taux d’activité professionnelle selon que les femmes sont enceintes ou appartiennent à la population féminine générale. Dans un second temps, en observant comment le groupe professionnel et le statut de l’emploi occupé influencent le moment de l’arrêt de travail pendant la grossesse. Enfin la troisième partie analyse l’impact de la position sociale, définie d’abord par le statut d’emploi des femmes et prenant en compte leur situation de couple et l’emploi du partenaire, sur la surveillance pendant la grossesse et les issues périnatales.Méthodes et population : Les données ont été extraites des Enquêtes Périnatales Nationales (ENP) en 1972, 1981, 1995, 1998, 2003, 2010 et 2016 et des données du recensement Une comparaison de l’activité professionnelle des femmes enceintes et de la population générale des femmes en France métropolitaine en fonction de l’âge et du niveau d’études, a été effectuée. Une modélisation de l’activité professionnelle pendant la grossesse en fonction des caractéristiques sociodémographiques, de la période entre 1972 et 2016 et de la génération de naissance, a été réalisée. Une analyse des femmes qui travaillaient pendant la grossesse en 2010 et en 2016 a été menée pour déterminer les moments de l’arrêt de l’activité professionnelle au cours de la grossesse, selon la situation médicale et la position sociale des femmes, en s’intéressant à l’arrêt précoce, avant 24 semaines d’aménorrhée (SA), et à l’arrêt tardif, après 36 SA révolues. Une analyse entre 1995 et 2016 a permis de décrire la surveillance prénatale et les issues périnatales en fonction du statut d'emploi des femmes et de leur partenaire pendant la grossesse.Résultats : Comme dans la population générale, le taux d’emploi des femmes enceintes a augmenté régulièrement entre 1972 et 2016, de 53 à 74 %. En 2016, 32 % des femmes qui travaillent pendant la grossesse se sont arrêtées avant 24 SA, et 2 % après 37 SA. Il existe des inégalités sociales autour des arrêts de l’activité professionnelle: les femmes ayant les situations sociales les plus défavorables s’arrêtent précocement pendant leur grossesse, alors que les femmes qui s’arrêtent tardivement ont des situations socioprofessionnelles plus favorisées, quelle que soit leur situation médicale. Entre 1995 et 2016, les différences selon la position sociale des femmes enceintes observées pour la surveillance prénatale et les issues périnatales se réduisent mais persistent.Conclusion : Les transformations majeures du rapport à l’emploi des femmes au cours des dernières décennies peuvent modifier les pratiques des soignants prenant en charge les femmes enceintes. La majorité des femmes enceintes sont des femmes en emploi rémunéré et la discussion de l’arrêt de l’activité professionnelle au cours de la grossesse doit s’évaluer au regard de la situation médicale mais aussi de la situation sociale et professionnelle. Une attention particulière doit être portée aux femmes plus défavorisées, soit au chômage ou sans activité professionnelle déclarée, soit ayant une situation précaire dans l’emploi, car ces femmes ont une initiation des soins plus tardive et des issues périnatales plus défavorables que les femmes qui travaillent avec une position sociale plus favorisée. / Background and objectives: The occupational activity rate of women is steadily increasing since the 1970s, and women are more and more often in employment when they are in childbearing age. The main purpose of this work is to describe and understand the links between occupational activity and pregnancy. First, by comparing employment rates according to whether women are pregnant or belong to the female general population. In a second step, by observing how their occupational group and status is linked to the timing of prenatal leave. Finally, the third part analyzes the impact of the social position, defined by the employment status of women and taking into account their couple status and the employment of the partner, on the antenatal care and perinatal outcomes.Methods and population: The data were extracted from the French National Perinatal Surveys of 1972, 1981, 1995, 1998, 2003, 2010 and 2016 and the Census. A comparison of the employment rate of pregnant women and the general population of women in continental France, by age and level of education, was carried out. A modelization of the employment rate of women during pregnancy was realized according to the socio-demographic characteristics, the survey period from 1972 to 2016, and the birth generation. An analysis of women working during pregnancy in 2010 and 2016 was conducted to determine the time of prenatal leave, according to the medical situation and the social position of women, focused on early leave, before 24 weeks of gestation (WG), and late leave, after 36 WG. For the period 1995 to 2016, prenatal care and perinatal outcomes were analyzed according to the employment status of women, taking into account their couple situation and partner’s employment.Results: As in the general population, rate of occupational activity of pregnant women shown a steadily increasing, between 1972 and 2016, from 53% to 74%. In 2016, 32% of women working during pregnancy leave their job before 24 WG, and 2% after 37 WG. Social inequalities exists around maternity leave: women with the most unfavorable social situations stop early, while self-employed women and those with more favorable social and occupational situations leave late, even after stratification for the medical situation. From 1995 to 2016, the differences in antenatal care and perinatal outcomes according to the social position of pregnant women are always observed despite a reduction.Conclusion: The major changes in the relationship to women's occupational activity in recent decades may change the practices of caregivers for pregnant women. A majority of pregnant women had a paid job and the date of prenatal leave should be discussed in relation to the medical situation but also considering the social and occupational status. Special attention should be given to the most disadvantaged women, either unemployed or without a legal job, or having a precarious occupational situation, since these women have a later initiation of care and more unfavorable perinatal outcomes.
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Les déterminants d’octroi de crédits bancaires aux entreprises : étude comparative entre la banque Conventionnelle et la banque Islamique / Determinants for the granting of bank credits to undertakings : a comparative study between the Conventional bank and the Islamic bankBenabdelmoula, Faiza 06 November 2017 (has links)
Les banques islamiques sont complètement différentes des banques conventionnelles. Elles sont pilotées par les principes de la finance islamique. Lors de la prise de décision pour accorder un crédit, les banques islamiques utilisent des outils et des méthodes spécifiques différents de ceux qui sont utilisés dans les banques conventionnelles. Le processus de décision d’octroi de crédit aux entreprises est complexe dans les deux types de banques. Cette thèse cherche à comprendre ce processus et à comparer les déterminants d’endettement dans les deux catégories de banques dans la mesure où elles n’évaluent pas l’entreprise selon les mêmes critères. Par exemple, le partage du risque, qui est une caractéristique du fonctionnement de la banque Islamique, implique la garantie d’une bonne rentabilité des projets financés. Ainsi, nous avons présenté l’état de l’art des deux types de financement pour mieux comprendre les différences de fonctionnement. Les théories qui ont été sollicitées sont la théorie de Trade Off et la théorie de Pecking Order. La régression sur données de panel confirme que les déterminants d’octroi d’un crédit aux entreprises diffèrent selon la banque. Cette différence est due aux principes spécifiques des banques islamiques. / Islamic Banks are thoroughly different from Conventional Banks. They are led by Islamic Finance principles. Indeed, during the decision-making process regarding a loan application from a company, Islamic Banks use their own tools and specific methods. Nevertheless, the two decision-making processes are highly complex. Thus, the aim of our research is to understand the different processes and compare the debt determinants for each kind of bank in so far as they don’t use the same criteria to estimate a company. For example, the risk-sharing, which is one of the features of the Islamic Bank, implies the guarantee of a good Return On Investment. In order to bring some answers relative to the two kind of financing, we exposed the state of the art. We notably mobilized two theories: The Trade Off Theory and the Pecking Order Theory. The regression in panel data confirmed that the Islamic Bank and the Conventional Bank don’t lean on the same determinants in their decision-making process. The specific principles of the Islamic Bank explain this difference.
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Utilisation des services de santé mentale à Montréal : l'influence des facteurs facilitantsBielinski, Natacha January 2001 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Comportements sexuels et risque d'infection au VIH/sida chez les migrants Haalpulaar de la Vallée du SénégalSaez, Christophe January 2002 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Sexual initiation interaction among married and cohabiting couplesGossmann, Ilona January 2000 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Les déterminants du choix du partenariat public-privé comme mode de financement et d’approvisionnement en infrastructures et services publics par les gouvernements provinciaux CanadiensTraore, Cheick Alassane 02 June 2023 (has links)
Les besoins croissants en infrastructures et les contraintes des finances publiques incitent les gouvernements à travers le monde à explorer différents modes de financement et d’approvisionnement en infrastructures et services publics. Ces dernières décennies, un des modes les plus plébiscités pour financer ces besoins en infrastructures est le partenariat public-privé (PPP). Les défenseurs du PPP le considèrent comme l’instrument de financement des infrastructures qui peut combler les besoins des infrastructures sans mettre à mal les finances publiques, tout en permettant l’efficience, l’efficacité, le contrôle des coûts et le respect des délais dans les projets d’infrastructures. Les rares preuves empiriques sur la performance des PPP à travers le monde sont toutefois mitigées.
Au Canada, le PPP est utilisé par le gouvernement fédéral, les gouvernements municipaux et autochtones, et surtout les gouvernements provinciaux. Ce mode de financement et d’approvisionnement a vu son rythme s’accélérer depuis les années 2000 malgré les différentes critiques des universitaires, des professionnels et des médias sur sa performance. Ce paradoxe de l’accélération du rythme des PPP malgré leurs bilans mitigés et les critiques nous ont poussés à chercher à comprendre les raisons du choix des PPP. Une tentative de compréhension des raisons du choix des PPP à travers une analyse des rapports des projets réalisés en mode PPP, l'exploration la littérature scientifique nous a laissé perplexe. Tous les rapports d’optimisation des ressources sur les projets en mode PPP justifient leurs choix par leur capacité à atteindre la performance, bien que des études empiriques sur leurs performances soient peu claires. La rareté des travaux empiriques sur le choix des PPP augmentait notre curiosité intellectuelle sur ce nouvel instrument d’action publique au cœur des politiques d’infrastructures si bien que nous avons jugé pertinent de mener une recherche pour comprendre empiriquement les raisons de leurs choix dans le contexte Canadien. En administration publique, la compréhension du choix des PPP permettrait de faire avancer les connaissances théoriques et pratiques sur les instruments de politiques publiques. Comprendre le choix des PPP devenait pour nous un agenda de recherche stimulant tant au niveau théorique que pratique. Cette étude est ainsi la première à analyser les déterminants du choix des PPP dans le contexte canadien.
Cette étude a pour objectif d’identifier et de comprendre les facteurs explicatifs du choix du PPP comme mode de financement et d’approvisionnement en infrastructures et services publics par les gouvernements provinciaux Canadiens pour la période 2002 - 2018. Des pistes d’explications en lien avec des facteurs politiques, les finances publiques et les facteurs économiques ont été explorées et nous ont permis de concevoir un modèle explicatif adapté au contexte canadien que nous avons testé statistiquement. La régression logistique binaire est la méthode statistique utilisée pour mettre en évidence les facteurs explicatifs du choix des PPP par les gouvernants provinciaux Canadiens. Trois régressions avec nos variables politiques, de finances publiques et économiques prises individuellement ont été réalisées dans un premier temps. Ensuite une régression logistique binaire avec nos variables des trois catégories analysées conjointement a été aussi réalisée.
Les résultats des analyses statistiques pour chacune de nos catégories montrent que les variables économiques expliquent majoritairement le choix des PPP. Les variables financières et politiques comptent aussi. Les résultats des analyses statistiques montrent que notre modèle qui réunit toutes nos variables a un pouvoir explicatif de 83,2% de la probabilité d’adoption des PPP par les gouvernements provinciaux Canadiens. Le modèle avec toutes les variables explique mieux le choix des PPP que les modèles pour chacune des trois catégories. Le choix des PPP est une combinaison d’explications économiques, financières et politiques. Les résultats montrent que neuf de douze de nos hypothèses sont vérifiées. Des résultats de cette étude, nous pouvons considérer que le gouvernement de droite, le niveau d’endettement de la province, l’existence de règles relatives à la dette dans la province, l’expérience de la province en PPP, la présence d’agences spécialisées en PPP dans la province, les coûts des projets d’infrastructure et le niveau de technicité des infrastructures influencent positivement la probabilité d’adoption d’un PPP par un gouvernement provincial canadien. Le nombre d’employés publics dans la province, le nombre de provinces voisines qui a réalisé les PPP, l’existence d’un fonds PPP quant à eux influencent négativement la probabilité d’adoption d’un PPP par un gouvernement provincial Canadien. Les résultats des analyses statistiques par technicités d’infrastructures, par catégories d’infrastructures et par périodes d’observation montrent que notre modèle explicatif a un fort pouvoir explicatif du choix des PPP par les gouvernements provinciaux canadiens.
Cette étude s’inscrit dans les travaux sur la compréhension des instruments d’action publique dans nos sociétés contemporaines. Elle participe à améliorer les connaissances sur les PPP, contribue à enrichir les connaissances théoriques et pratiques sur le choix des PPP, au-delà des débats idéologiques.
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Les déterminants de la mortalité des enfants de moins de cinq ans au Timor orientalCardinal, Hanako January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Inégalités socioéconomiques, contraintes psychosociales au travail et données administratives sur la dépression : résultats du PROspective QuébecBruno Pena Gralle, Ana Paula 13 December 2023 (has links)
Contexte : On estime à plus de 300 millions le nombre de personnes atteintes de troubles dépressifs dans le monde, ce qui en fait la principale source d'années vécues avec un trouble mental. Les mécanismes sous-jacents de la dépression sont mal compris, mais l'importance des facteurs socioéconomiques et psychosociaux est de plus en plus reconnue. Des études antérieures ont observé des risques plus élevés de dépression chez les personnes ayant un faible statut socioéconomique et chez celles exposées aux contraintes psychosociales au travail. Cependant, il y a plusieurs lacunes dans les connaissances sur : 1. la validité des données administratives pour mesurer la dépression chez les travailleurs; 2. les voies causales liant les inégalités socioéconomiques et les contraintes psychosociales au travail à l'incidence de la dépression; et 3. des études prospectives sur la proportion de cas de dépression attribuables à l'exposition à des contraintes psychosociales au travail. Objectifs :1. Évaluer la validité des mesures de dépression à partir des données administratives de la Régie d'assurance maladie du Québec. 2. Estimer les effets des indicateurs socioéconomiques (éducation, revenu familial et type d'occupation) et des contraintes psychosociales au travail (job strain et déséquilibre effort-reconnaissance) sur l'incidence de la dépression et la contribution de ces contraintes au gradient socioéconomique de la dépression. 3. Estimer les fractions populationnelles de cas de dépression attribuables à l'exposition aux contraintes psychosociales au travail. Les objectifs ont été investigués séparément chez les hommes et chez les femmes. Méthodes : Une étude prospective comportant initialement 9 188 cols blanc de Québec a été réalisée. La validité des données administratives a été évaluée par sa sensibilité, spécificité et concordance avec le Composite International Diagnostic Interview - Short Form (CIDI-SF). On a estimé des analogues interventionnels randomisés des effets directs des indicateurs socioéconomiques et des effets indirects médiés par les contraintes psychosociales au travail. Des fractions attribuables populationnelles ont été estimées à partir d'une méthode Kaplan-Meier pondérée. Résultats 1. Les données administratives de dépression ont une spécificité ≥ 96%, sensibilité de 19-32% et concordance (κ de Cohen) de 0,21-0,25 avec les données du questionnaire CIDI-SF. En analyse de groupes connus, les cas administratifs de dépression étaient comparables aux cas du CIDI-SF (risque relatif pour les femmes : 1,80 vs. 2,03 respectivement; âge < 58 ans: 1,53 vs 1,40; absence de formation universitaire : 1,52 vs 1,28; détresse psychologique : 2,21 vs 2,65). 2. L'incidence de la dépression chez les femmes était de 33,1 par 1000 personnes-années et de 16,8 chez les hommes. Parmi eux, un faible statut socioéconomique était un facteur de risque pour la dépression [faible éducation : rapport de taux 1,72, (intervalle de confiance à 95% 1,08-2,73); faible revenu familial : 1,67 (1,04-2,67); type d'occupation moins prestigieuse: 2,13 (1,08-4,19). Pour la population entière, l'exposition aux contraintes psychosociales au travail était associée à un risque accru de dépression [job strain : 1,42 (1,14-1,78); déséquilibre effort-reconnaissance (DER) : 1,73 (1,41-2,12)]. Les effets indirects estimés des indicateurs socioéconomiques sur la dépression médiée par le job strain variaient de 1,01 (0,99-1,03) à 1,04 (0,98 - 1,10). 3. La fraction populationnelle estimée de cas de dépression attribuables au job strain était de 15,9% (3,8-28,0%) et au DER de 21,9% (9,5-34,3%). Conclusion 1. Bien que les algorithmes de cas administratifs saisissent une dimension différente de la dépression que les cas CIDI-SF, aucune des deux sources de données est supérieure à l'autre pour identifier et quantifier les facteurs de risque de dépression dans de grandes études épidémiologiques. 2. Chez les hommes, un faible niveau de scolarité, un faible revenu familial et une occupation moins prestigieuse étaient des facteurs de risque notables pour l'incidence de la dépression. Les contraintes psychosociales au travail étaient aussi associées à une incidence plus élevée de dépression chez les hommes et les femmes. Cependant, les indicateurs de statut socioéconomique et les contraintes psychosociales au travail ne semblent pas fonctionner sur une voie causale commune vers la dépression, ce qui suggère plutôt une indépendance de leurs effets. Seul le job strain a montré une légère tendance à médier le gradient socio-économiquede la dépression. 3. Les contraintes psychosociales au travail, principalement le DER, pourraient être responsables de plus de 20 % de tous les cas de dépression survenus dans notre cohorte au cours d'un suivi de 3 ans. / Background: The number of people afflicted with depressive disorders is estimated to be over 300 million people worldwide, which makes them the largest contributor to years lived with a mental disorder. The underlying mechanisms of depression are poorly understood, but recognition of the importance of socioeconomic and psychosocial factors is growing. Previous studies have observed higher risks of depression in people with low socioeconomic status and in those exposed to psychosocial stressors at work. However, there are several knowledge gaps regarding: 1. the validity of administrative data to measure depression in working populations; 2. the causal pathways linking socioeconomic inequality and psychosocial stressors at work to the incidence of depression; and 3. prospective studies on the proportion of cases of depression due to exposure to psychosocial stressors at work. Objectives: 1. Assess the validity of depression measures based on administrative data from the Régie d'Assurance Maladie du Québec. 2. Estimate the effects of socioeconomic indicators (education, family income and type of occupation) and psychosocial stressors at work (job strain and effort-reward imbalance) on the incidence of depression, and the contribution of the stressors to the socioeconomic gradient of depression. 3. Estimate the population fractions of cases of depression attributable to exposure to psychosocial stressors at work. The objectives were investigated separately for men and women. Methods: A prospective study was realized with initially 9 188 white-collar workers from Quebec. The validity of the administrative data was assessed by its sensitivity, specificity, and concordance with data from the Composite International Diagnostic Interview - Short Form. Randomized interventional analogues of the direct effects of socioeconomic indicators and of their indirect effects mediated by psychosocial stressors at work were estimated. Population attributable fractions were estimated using a weighted Kaplan-Meier method. Results: 1. Administrative depression data have specificity ≥ 96%, sensitivity of 19-32%, and concordance (Cohen's κ) of 0.21-0.25 with CIDI-SF questionnaire data. In known groups analysis, administrative cases of depression were comparable to CIDI-SF cases (relative risk for women: 1.80 vs. 2.03, respectively; age < 58 years: 1.53 vs. 1.40; no university degree: 1.52 vs 1.28, psychological distress: 2.21 vs 2.65). 2. The incidence of depression in women was 33.1 per 1000 person-years, and in men, 16.8. In men, [low education: hazard ratio 1.72, (95% confidence interval: 1.08-2.73); low family income: 1.67 (1.04-2.67); less prestigious occupation: 2.13 (1.08-4.19)]. In the entire population, exposure to psychosocial stressors at work was associated with increased risk of depression [job strain: 1.42 (1.14-1.78); effort-reward imbalance (ERI) 1.73 (1.41-2.12)]. The estimated indirect effects of socioeconomic indicators on depression mediated through job strain ranged from 1.01 (0.99-1.03) to 1.04 (0.98-1.10). 3. The estimated population fraction of cases of depression attributable to job strain was 15.9% (3.8-28.0%) and to ERI 21.9% (9.5-34.3%). Conclusion 1. Although administrative case algorithms capture a different dimension of depression than do CIDI-SF cases, neither of these data sources is superior to the other in the context of large epidemiological studies aiming to identify and quantify risk factors for depression. 2. Among men, low education, low family income and less prestigious occupation were notable risk factors for the incidence of depression. Psychosocial stressors at work were also associated with a higher incidence of depression in both men and women. However, indicators of socioeconomic status and psychosocial stressors at work do not seem to lie on a common causal path towards depression, which suggests rather that their effects are independent. Only job strain showed a slight tendency to mediate the socioeconomic gradient of depression. 3. Psychosocial stressors at work, mainly ERI, may be responsible for more than 20% of all cases of depression occurring in our cohort during a 3-year follow-up.
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Three essays on spatial health econometricsAymele Gnintedem, Bodel 02 February 2024 (has links)
Cette thèse présente trois essais sur l’économie de la santé de la population québécoise, y compris la santé des nouveau-nés. Elle introduit dans les analyses les outils de l’économétrie spatiale en apportant une attention particulière à la corrélation spatiale entre les caractéristiques socioéconomiques (notamment le revenu) et de la santé des individus (obésité) et des nouveau-nés. L’unité d’analyse c’est les secteurs de recensement et les individus vivants dans la province du Québec. Dans notre étude nous proposons une analyse beaucoup plus fine des déterminants du revenu et des résultats de santé chez les nouveau-nés. La principale motivation de notre recherche vient du fait qu’il est généralement admis que la consommation des services de santé et des biens néfastes pour la santé varient de façon significative avec le revenu des individus. Les individus plus riches ou plus pauvres auront tendance à consommer plus ou moins ces biens et services. Cependant, le revenu lui-même varie dans le temps et dans l’espace. Ces dimensions spatiales et temporelles doivent être prises en compte dans la modélisation des relations entre des caractéristiques démographiques, socioéconomiques et la santé des individus. L’introduction d’une analyse spatio-temporelle dans les questions d’économie de la santé nous permettra de tenir compte des corrélations spatiales et temporelles afin de mieux estimer et déterminer les raisons probables de la variation de nos variables d’intérêt selon l’échelle géographique des différentes études. D’un point de vue politique, cette approche permettra à l’avenir d’anticiper et de prendre des mesures préventives en ce qui concerne la santé de la population québécoise. La modélisation de l’état de santé innove en ce qu’elle intègre les caractéristiques de l’environnement immédiat des individus de même que les corrélations spatiales dans les caractéristiques inobservables. Ces deux volets des déterminants de la santé sont généralement négligés ou omis dans des études économiques et économétriques portant sur les questions de santé publique. L’objectif principal de cette thèse est donc d’introduire la modélisation des interactions spatiales dans l’analyse des questions de santé publique. L’idée étant que, comme le stipule la première loi de la géographie, tout interagit avec tout mais deux choses voisines ont plus de chances d’entrer en interaction que deux choses lointaines. Les chapitres de cette thèses ont liés par l’intégration d’une dimension spatiale dans l’analyse des corrélations. De façon spécifique, le premier chapitre s’intéresse à la relation entre l’obésité, mesuré à travers l’indice de masse corporelle (IMC) et les résultats du marché du travail (revenu et nombre d’heures travaillées) dans une perspective spatio-temporelle. Nous utilisons les données de l’Enquête Nationale sur la Santé de la Population (ENSP). Les résultats de ce chapitre nous permettent de constater la présence au Québec d’une corrélation entre le revenu des individus et ceux de leurs voisins. Cela montre l’influence spatiale que le voisinage a sur un individu. La non prise en compte de cet aspect aurait pu conduire à une conclusion incorrecte sur la relation entre le niveau de revenu et l’obésité. Ceci nous a également permis de tester séparément la présence des deux phénomènes spatiaux que sont l’auto régression et l’autocorrélation en modélisant explicitement le fait que les résidus peuvent être liés entre eux. L’on note également une sous estimation des effets marginaux du modèle non spatial par rapport au modèle spatial. Cette sous-estimation varie entre 5% et 17%. Un raffinement des estimations a donc été effectué grâce au modèle spatial. S’agissant de la relation entre obésité et les résultats du marché du travail, nos analyses permettent d’observer qu’au Québec, les personnes obèses travaillent plus d’heures que les personnes ayant un IMC normal. L’obésité n’a pas d’incidence sur le revenu des personnes qui y travaillent. Les modèles estimés utilisent des variables dépendantes continues. Le deuxième chapitre évalue la relation entre le revenu du secteur de recensement où vivent les mères et les résultats défavorables de naissance (prématuré et faible poids). Ce chapitre, au meilleur notre connaissance, se distingue de la littérature existante en ce sens qu’il utilise deux modèles différents : en plus d’un modèle probit bivarié spatial, nous utilisons également un modèle spatial SUR, qui est compatible avec l’introduction d’une variable spatiotemporelle décalée dans la modélisation. Notre analyse a été réalisée avec les données de nouveau-nés admis et nés à l’unité de néonatologie du Centre Hospitalier de l’Université Laval(CHUL). Nos résultats montrent l’existence d’une corrélation positive entre les nouveau-nés prématurés et ceux ayant un faible poids à la naissance au niveau individuel et au niveau des secteurs de recensements. L’introduction de la variable spatio-temporelle retardée dans la modélisation spatiale SUR montre que l’âge gestationnel décalé dans le temps et dans l’espace affecte positivement l’âge gestationnel des nouveau-nés. Les résultats montrent également que l’âge gestationnel et le poids d’un nouveau-né sont influencés positivement par ceux de leurs voisins. Cela montre l’influence spatiale que le voisinage a sur les mères. Le fait de ne pas prendre en compte l’effet de l’influence de comportements de certaines mères sur d’autre saurait pu entrainer l’omission d’éventuelles corrélations spatiales dans les caractéristiques inobservables qui influencent les résultats défavorables de naissance. Le fait que ces résultats aient été obtenus en estimant un modèle probit bivarié et un modèle spatial SUR indique la robustesse de la corrélation. Une comparaison des résultats du modèle probit bivarié spatial et du modèle spatial SUR a été effectuée. De plus, nous notons que, quel que soit le modèle utilisé dans l’étude, un faible niveau de revenu dans le secteur de recensement est associé à un risque élevé d’accouchement prématuré et de faible poids à la naissance. Le troisième chapitre traite de la probabilité des nouveau-nés de contracter des infections nosocomiales ou d’être victimes d’incidents médicaux lorsque leurs mères vivent dans la région métropolitaine de recensement du Québec. L’objectif de ce dernier chapitre est de savoir si l’environnement immédiat de la mère de l’enfant et ses caractéristiques peuvent expliquer les risques associés aux infections nosocomiales et aux incidents médicaux. Ces relations ont été peu analysées dans la littérature. La principale contribution de ce chapitre réside dans le fait que la littérature qui s’intéresse à cette question a très souvent omis de considérer l’impact de la proximité de certaines mères sur d’autres. Ces interactions pourraient avoir des effets sur les infections nosocomiales de leurs nouveau-nés. Nous effectuons notre analyse avec les données du chapitre précédent. Un modèle probit bivarié spatial a également été utilisé pour mieux capter la corrélation entre les incidents médicaux et les infections nosocomiales contractées parles nouveau-nés. Les résultats de ce chapitre nous permettent de constater que les facteurs a un niveau des secteurs de recensement qui ne sont pas observés et captés par les effets spatiaux n’influencent pas les infections nosocomiales et les incidents médicaux de façons connexes. Plus précisément, les secteurs de recensement où les nouveau-nés souffrent d’infections nosocomiales ne sont pas susceptibles d’avoir les mêmes nouveau-nés ayant subi des incidents médicaux. Les résultats montrent également que les prématurés et les nouveau-nés de faible poids à la naissance sont plus susceptibles de présenter à la fois des infections nosocomiales et des incidents médicaux. Les nourrissons transférés de la maternité à l’Unité de Soins Intensifs Néonatals (USIN) sont plus susceptibles de contracter une infection nosocomiale et d’expérimenter un incident médical. En outre, les enfants nés dans des secteurs de recensement à revenu élevé ont tendance à être moins vulnérables aux infections. / This dissertation presents three essays on the health economics of the Quebec population,including newborn health. It introduces the spatial econometrics tools into the analyses,paying particular attention to the spatial correlation between socioeconomic characteristics(notably income) and the health of individuals (obesity) and newborns. The unit of analysis is the census tracts and individuals living in the province of Quebec. In our study, we propose a much more refined analysis of the determinants of income and health outcomes among new borns. The main motivation for our research comes from the fact that it is generally accepted that the consumption of health services and goods that are harmful to health vary significantly with the income of individuals. Richer or poorer individuals will tend to consume these goods and services to a greater or lesser extent. However, income itself varies overtime and space. These spatial and temporal dimensions need to be taken into account when modelling the relationships between demographic, socioeconomic and health characteristics of individuals. The introduction of spatial and temporal analyses into health economics issues will allow us to take into account spatial and temporal correlations in order to better estimate and determine the likely reasons for the variation in outcomes of interest across at different geographic scales. From a policy perspective, this approach will allow to anticipate and take preventive measures in the future with respect to the health of the population of Quebec.Health status modelling is innovative in that it integrates the characteristics of individuals ’immediate vicinity as well as spatial correlations in unobservable characteristics. These two components of the determinants of health are generally neglected or omitted in economic and econometric studies of public health issues.The main objective of this dissertation is therefore to introduce the modelling of spatial interactions into the analysis of public health issues. The idea is that, as stated in the first law of geography, everything interacts with everything, but two things that are close are more likely to interact than two things that are far away. The chapters of this dissertation are linked by the integration of a spatial dimension in the analysis of correlations. Specifically,the first chapter focuses on the relationship between obesity, measured through body mass index (BMI) and labour market outcomes (income and number of hours worked) from a spatiotemporal perspective. We use data from the National Population Health Survey (NPHS). The results of this chapter allow us to observe the presence in Quebec of a correlation between the income of individuals and that of their neighbours. This shows the spatial influence that neighbourhood has on an individual. Failure to take this aspect into account could have led to an incorrect conclusion about the relationship between income level and obesity. This also allowed us to separately test for the presence of the two spatial phenomena of autoregression and autocorrelation by explicitly modelling the fact that the residuals may be related to each other. In addition, we find that the marginal effects of the non-spatial model were underestimated compared to the spatial model. This underestimation ranges from 5% to17%. A refinement of the estimates was therefore made using the spatial model. With respect to the relationship between obesity and labour market outcomes, our analyses show that, inQuebec, obese individuals work more hours than individuals with a normal BMI. Obesity has no impact on the income of those who work there. The estimated models use continuous dependent variables.The second chapter assesses the relationship between income in the census tract where mothers live and adverse birth outcomes (premature and low birth weight). This chapter,to the best of our knowledge, differs from the existing literature in that it uses two different models: in addition to a spatial bivariate probit model, we also use a spatial SUR model, which is compatible with the introduction of a lagged spatiotemporal variable in the modelling. Our analysis was performed with data from neonates admitted and born at the neonatology unit of the Centre Hospitalier de l’Université Laval (CHUL). Our results show the existence of a positive correlation between premature newborns and low birth weight babies at the individual and census tract levels. The introduction of the delayed spatiotemporal variable in the SURspatial modelling shows that the spatially and temporally lagged gestational age positively affects the gestational age of newborns. The results also show that the gestational age and weight of a newborn are positively influenced by those of their neighbours. This shows the spatial influence that neighbourhood has on mothers. Failure to take into account the effect of the influence of some mothers’ behaviours on others could have resulted in the omission of possible spatial correlations in unobservable characteristics that influence adverse birthout comes. The fact that these results were obtained by estimates of both the bivariate probitmodel and the spatial SUR model indicates the robustness of the correlation. A comparison of the results of the spatial bivariate probit model and the spatial SUR model was performed.In addition, we note that regardless of the model used in the study, low income in the censustract is associated with a high risk of preterm birth and low birth weight.The third chapter deals with the likelihood of newborns contracting nosocomial infections or suffering medical incidents when their mothers live in the Quebec census metropolitan area. The objective of this last chapter is to determine whether the child’s mother’s nearby environment and characteristics can explain the risks associated with nosocomial infections and medical incidents. These relationships have barely been analyzed in the literature. The main contribution of this chapter lies in the fact that the literature on this question has typically failed to consider the impact of the proximity of some mothers on others. These interactions could have effects on nosocomial infections in their newborns. We conduct our analysis with the data from the previous chapter. A spatial bivariate probit model was incorporated to better capture the correlation between medical incidents and nosocomial infections acquired by newborns. The results of this chapter show that factors at the census tract level that are not observed and captured by spatial effects do not influence nosocomial infections and medical incidents in related ways. Specifically, census tracts where newborns suffer from nosocomial infections are not likely to have the same newborns with medical incidents. The results alsos how that premature and low birth weight infants are more likely to have both hospital acquired infections and medical incidents. Infants transferred from the maternity ward to theNeonatal Intensive Care Unit (NICU) are more likely to develop a nosocomial infection and experience a medical incident. In addition, children born in high income census tracts tend to be less vulnerable to infections.
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