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La pensée en exil : François Fejtö, Emil Cioran, Czeslaw Milosz, et Sándor Márai / The exiled mind : Emil Cioran, François Fejtö, Czeslaw Milosz, Sándor Márai

Balazs, Adam 17 November 2016 (has links)
L’exil, au XXe siècle, devient une véritable condition humaine. Il ne s’agit plus d’une peine réservée à certaines personnalités comme par le passé. Pourtant, l’état de l’art sur le sujet a tendance à omettre cette nouveauté et à confondre exil et émigration, cette dernière étant non pas condition, mais trajet, parcours, cheminement que l’on peut suivre sur une carte. La géographie demeure ainsi la métaphore d’une condition dont l’essence échappe en conséquence à l’analyse. C’est à travers les expériences respectives de quatre hommes de lettres d’Europe de l’Est que nous cherchons à contribuer à la recherche contemporaine sur l’exil. Exil et émigration vont souvent de pair. Les deux concepts étant distincts, ils forment un couple conceptuel. Il s’agit, à l’aide de ce couple conceptuel exil-émigration, de travailler les articulations entre géographie et condition et de dégager la pertinence contemporaine des expériences du XXe siècle : en quoi les expériences spécifiques à l’Europe de l’Est, dont la nostalgie de l’Europe centrale qui caractérise nos quatre hommes de lettres, permettent-elles de mieux comprendre nos questionnements actuels les plus urgents ? / Exile, in the twentieth century, becomes a genuine human condition. It is not a punishment reserved to well-known individuals. Nonetheless, bibliography tends to omit this novelty and confounds exile with emigration. Emigration is not a condition, but a route, a journey, a movement one can follow on the map. Thus geography remains the main metaphor of a condition, and the very essence of exile continues to be evasive within research on the topic. It is by thinking through the respective experiences of four East European intellectuals that I propose to contribute to current research. Exile and emigration often go together. The two concepts being distinct, they form a couple of concepts. My aim is to use this couple, exile-emigration, to analyse connections between geography and condition and to shed light on the contemporary relevance of past experiences: these experiences, peculiar to Eastern Europe, nostalgic about Central Europe – nostalgy that the four intellectuals actually share – allow us to specify in a more accurate way our more than contemporary questionings.
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Petru Dumitriu – Le drame de l’écrivain entre deux mondes / Petru Dumitriu – The drama of the writer between two worlds

Preda Colegiu, Roxana Natalia 09 December 2015 (has links)
La présente thèse c’est l’histoire d’une vie, des sommets et des abîmes, de la lumière et des ténèbres, des sourires et des sanglots. Les deux moitiés complémentaires de la vie, une manière d’expression personnelle et unique, une force créatrice qui va au-delà des limites, le talent littéraire indiscutable, voilà quelques mots-clefs qui caractérisent bien notre auteur. La métamorphose imprévisible continuelle manifestée dans son œuvre et les secrets de son écriture, contestée et appréciée à la fois, ne sont que des pistes générales qu’on se propose de développer tout au long de cette recherche. Les nombreuses publications récentes montrent un grand intérêt qui existe pour un sujet encore actuel et inépuisé, pour une époque qui suscite une longue chaîne d’interrogations, qui ne cesse de surprendre. Un thème de discussion toujours effervescent et passionné, qui accueille de plus en plus de participants prêts à se délivrer des mystères d’une époque lourde et obscure. Pourquoi « Le drame de l’écrivain entre deux mondes » ? Un titre apparemment simple, pour un thème vraiment complexe. Probablement parce que Petru Dumitriu est un cas atypique ; en contraste avec ceux qui préfèrent vivre en silence leurs drames, préserver au maximum leur intimité, tout sceller pour toujours dans les profondeurs de leur âme, Petru Dumitriu choisit l’ouverture, la sincérité totale, le récit assumé d’une expérience qui émeut dès les premières phrases. / The current thesis is the story of a life, peaks and abysses, light and darkness, smiles and tears. The two complementary halves of life, a way of personal and unique expression, a creative force that goes beyond the limits, the indisputable literary talent, here are some keywords that perfectly characterize our author.The continual metamorphosis unpredictable manifested in his work and the secrets of his writing, both challenged and appreciated are only general tracks that we propose to develop throughout this research.The many recent publications show great interest that exists for a current and still unexhausted subject to a time that elicits a long string of questions, which continues to surprise. A topic of discussion still effervescent and passionate, which welcomes more and more participants willing to deliver mysteries of a heavy and dark time.Why "The drama of the writer between two worlds"? An apparently simple title for a truly complex issue. Probably because Petru Dumitriu is an atypical case; in contrast to those who prefer to live in silence their dramas, preserve their privacy at the maximum while sealed forever in the depths of their soul, Petru Dumitriu chooses aperture, total sincerity, the narrative assumed an experience that moves from the very first sentences.
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Three essays on the impact of economic transition on Central and Eastern European enterprises / Trois essais sur l’impact de la transition économique sur les entreprises dans les pays d’Europe Centrale et de l’Est

Topalli, Margerita 25 January 2018 (has links)
L'objectif de cette étude doctoral est d'étudier l'impact du processus de transition économique, de l'économie centralisée à l'économie de marché, sur les entreprises des pays d'Europe de l’Est et Centrale (EEC) de 1989 à 2016. Dans les deux premiers articles, pour conceptualiser la structure intellectuelle de la transition économique et de la privatisation, en tant que principales composantes de la transition, a été utilisée l’analyse des mots-clés (Co-Word Analysis: CWA) sur la littérature existante. Cette méthode scientométrique consiste d’abord à extraire les concepts les plus importants décrivant un champ de recherche à partir de titres et/ou de résumés sur la base d'un grand nombre de documents académiques, puis de calculer les occurrences de chaque concept et de générer des grappes (clusters) de tels concepts fondés sur la force de leur association. CWA affiche ces clusters dans une carte 2D en fonction de leur force interne et externe qui représente la structure intellectuelle du domaine de recherche en question. Les résultats de ces deux articles, ainsi que d'autres auteurs (Berglöf & Roland, 2006; Stiglitz, 2000, 2006) soulignent l'importance des facteurs non-économiques sur la performance de l'entreprise. Selon Frye & Shleifer (1997), parmi les facteurs non-économiques et non-institutionnels, la corruption est identifiée comme un élément important pendant le processus de transition qu’Intriligator (1996), confirme également pendant le processus de privatisation. Le dernier article propose des résultats inédits sur l'impact de la corruption et du crime sur la performance de l'entreprise / The aim of this doctoral study is to investigate the impact of economic transition process, from centrally planned economy to market economy, on the enterprises in Central and Eastern European (CEE) countries from 1989 to 2016. In the two first articles, to map the intellectual structure of economic transition and of privatization, as the main component of transition, has been used Co-Word Analysis (CWA) on extant literature. CWA consists initially in extracting the most important concepts describing a research field from titles and/or abstracts on the basis of a large number of scholarly papers, then calculating the occurrences of each concept and generating clusters of such concepts based on the strength of their association. CWA display these clusters in a 2D map depending on their internal and external strength of each cluster that represents the intellectual structure of the research field in question. The results of these two articles, along with other authors (Berglöf & Roland, 2006; Stiglitz, 2000, 2006), emphasize the importance of non-economic factors on enterprise performance. According to (Frye & Shleifer, 1997), among the non-economic and non-institutional factors, corruption, is identified as the element that played an important role during the transition process and as Intriligator (1996) confirms, also during the privatization process. Though in the last article, are provided new insights of the impact of corruption, crime and “time tax” on enterprise performance
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La mobilisation sociale en Europe de l'Est depuis la crise financière de 2008 : une analyse comparative de l’évolution des réseaux militants en Hongrie et en Roumanie / Social Mobilization in Eastern Europe after the Financial Crisis of 2008 : a Comparative analysis on the evolution of activist networks in Hungary and Romania

Rammelt, Henry 14 December 2016 (has links)
La crise financière a démystifié le système capitaliste aux yeux de larges segments de la population d’Europe de l'Est, exacerbant le décalage entre les attentes suscitées par le processus de démocratisation et la situation, souvent difficile, d’un nombre important de citoyens. Dans ce contexte, l'indignation que certains d’entre eux expriment s'est dirigée contre la classe politique, donnant naissance à de nouvelles formes de mobilisation. Cette thèse analyse ces mobilisations dans un cadre comparatif incluant des réseaux militants en Hongrie et en Roumanie, sur la période 2008 - 2014. Quelles sont les caractéristiques des récentes vagues de protestations ? Ces protestations s’inscrivent-elles dans la continuité de répertoires d’action plus anciens ? Si la Roumanie et la Hongrie sont « en transition », quelles sont les mutations qui affectent les conditions de mobilisation ? Comment expliquer les différences de dynamiques que l’on observe dans les deux pays ? Pour répondre à ces questions, nous avons essayé de bâtir des passerelles entre deux champs de recherche, celui de la transition démocratique et celui des mouvements sociaux. En Roumanie comme en Hongrie, la prise en compte des transformations systémiques induites par la transition semble en effet essentielle à la compréhension des phénomènes de mobilisation récents. L'analyse détaillée des processus d'accumulation de capital social relationnel et cognitif qui en résulte - à l’origine de l’émergence de nouvelles générations d’activistes – constitue l’apport principal de notre travail. La démarche diachronique que nous avons adoptée nous a par ailleurs permis d’identifier et de caractériser les influences qu’un réseau militant peut avoir sur un autre et l’impact d’une protestation sur la suivante. Soucieux de produire des informations précises et circonstanciées sur l’environnement politique, économique et culturel dans lequel naissent les mobilisations étudiées, nous avons interrogé, à partir d’un sondage en ligne, des spécialistes de la société civile, des médias et de la vie politique des deux pays. Parallèlement, nous avons réalisé 26 entretiens approfondis avec des activistes en Hongrie et en Roumanie pour parvenir à définir les processus de mobilisation des ressources, les canaux de mobilisation utilisées, les caractéristiques des réseaux et des organisations en présence, mais aussi l’identité des activistes et, subséquemment, leur perception du contexte d’action dans lequel ils s’inscrivent. En prenant en compte l’ensemble de ces éléments, nous avons pu montrer comment l'accumulation d’expériences de mobilisations nourrissait les mouvements suivants, plus nombreux et plus visibles au fil du temps. Dans cette dynamique, les réseaux sociaux en ligne jouent un rôle essentiel. La socialisation politique sur Facebook a notamment contribué au développement d’une identité commune et à la transformation de l'indignation personnelle en engagement collectif. La multiplication des interactions sociales, une certaine similitude de goûts et de visions du monde, ainsi qu’un effort de réseautage ont permis à l'activisme en ligne de se transformer en activisme de rue. La nature et l’intensité de cet engagement diffèrent selon les deux pays. En Roumanie, « un militantisme récréationnel » puisant ses racines dans la simultanéité de la consommation culturelle et de l'implication civique est observable. A l’inverse, en Hongrie l’enthousiasme civique semble s’essouffler. Confrontés à un pouvoir politique stable, soutenu par la majorité de la population et capable de s'opposer fermement aux initiatives de la société civile, les mouvements de contestation hongrois n’ont pas réussi à déstabiliser le pouvoir en place. Cet exemple montre qu’une culture de protestation relativement vivace ne débouche pas automatiquement sur un fort niveau de mobilisation citoyenne. Par contraste, le cas de la Roumanie .... / In Eastern Europe the financial crisis of 2008 highlighted the gap between expectations concerning the new configuration of liberal and capitalist states on the one hand, and the social realities on the other. Waves of contention followed, which were provoked especially by austerity measures implemented by the respective governments. These were in their majority directed against the post-communist elites, which were held responsible for the perceived slow progress regarding economic performance and the democratization process in the years before. With the purpose of analyzing new forms of collective action and protests that appeared following this crisis, this dissertation is dedicated to study, in a comparative manner, activist networks in Hungary and Romania between 2008 and 2014.The following questions are in the center of the study: Are those recent waves of mobilization different from forms of protests prior to the crisis or can we observe a continuation of repertoires of contention? If Romania and Hungary are considered to be countries still located in the transition process, without having reached the “goal” of consolidated democracies, are the conditions and forms of collective action also undergoing profound transformations? If so, how can we explain the different dynamics in those two countries?Given the fact, that the analysis of social movements is becoming a multicentric subfield of social sciences, the present study draws on a diversity of analytical angles, not only stemming from approaches to investigate social movements and regime change, but also including additional theoretical avenues, in order to answer these main questions. Taking into account the transformation background of Romania and Hungary seems the appropriate perspective to understand recent mobilizations. For this purpose, this study analyzes processes of the accumulation of cognitive and relational social capital, shaping a new generation of activists. By doing so, the emphasis could be put on observing the effects of protests on subsequent mobilizations and the spillover/ interaction between activist networks over time. In a first step, I gathered comparable data on the political, economic and social environment, in which these networks arose, by carrying out expert on-line surveys in both countries. For a better understanding of mechanisms of resource mobilization, mobilization channels, network characteristics and organizational features, I conducted 26 in-depth interviews with activists from both countries. As a result, I was able to highlight the significance of protest-specific experiences for future mobilizations. Online social networks appear to play a key role in this dynamic in contemporary social movements, mainly through their capacity of generating a collective identity and transforming personal indignation into collective action. The nature and the intensity of this dynamic vary in the two countries. While I observed a growth of, what I called “recreational activism” in Romania, resulting from the concomitance of patterns of cultural consumption and civic involvement, a certain protest fatigue can be attested for the first years after the crisis in Hungary. Confronted with stable political configurations and a government that is widely supported by the electorate, movements contesting the power of Fidesz were not able to destabilize existing power structures in Hungary. Hence, this study shows that a longstanding culture of protest and of civic engagement does not necessarily lead, in different circumstances, to high levels of political activism of challengers to political power. Furthermore, the Romanian case suggests that rather the absence of such a culture, combined with a lack of precedent and experiences for both, engaged citizens and authorities can open spaces for renegotiating rules and provoke (lasting) political and cultural changes.
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Les regards experts sur l’Est en Allemagne et en Pologne : émergence, cristallisation et révision (1918-1972) / Expert glances on the East in Germany and Poland : emergence, formalisation and revision (1918-1972)

Bunout, Estelle 14 December 2017 (has links)
La 1e Guerre mondiale fut le catalyseur de mutations sociales et techniques, qui suscitent de nouveaux besoins d’administration, matérialisés par l’émergence d’un nouveau groupe social: celui des experts. Dans les États modernes allemands et polonais, un groupe particulier d’experts se détache, qui se spécialisent dans une thématique aux profondes racines culturelles : l’Est européen.Les changements de régime et de territoire entre 1918 et 1972 déstabilisent le cadre de référence des sociétés allemandes et polonaises, particulièrement entre 1939 et 1945. Cependant, l’historiographie des sciences de l’Est allemandes (Ostforschung) souligne les continuités personnelles, institutionnelles et conceptuelles fortes dans l’expertise de l’Est du « IIIe Reich » à l’Allemagne de l’Ouest. En Allemagne de l’Est et en Pologne, au contraire, le changement de régime après 1945 rend impossible toute continuité, mais la question de l’évolution de la pensée sur l’Est dans les cercles de l’expertise, qui eux se maintiennent, reste posée.En dépassant l’analyse de l’expertise en termes de subordination aux différents régimes politiques auxquels elle s’adresse, nous mettons en valeur les spécificités de l’expertise de l’Est. Elle se caractérise par un double ancrage dans l’imaginaire collectif et dans les pratiques scientifiques contemporaines, pour exprimer un but politique. Cet ancrage explique l’inertie dans les conceptions allemandes et polonaises de l’Est. L’approche comparatiste souligne tant la diversité des conceptions de l’Est, que les fonctions sociales comparables de l’Est, notamment celle d’ennemi et d’espace de projection nationale, passée et à venir / The First World War was the catalyst for social and technical changes, which gave rise to new administrative needs, materialized by the emergence of a new social group: that of the experts. In modern German and Polish states, a particular group of experts stands out, specializing in a theme with deep cultural roots: eastern Europe.The changes of regime and territory between 1918 and 1972 destabilize the frame of reference of the German and Polish societies, particularly between 1939 and 1945. However, the historiography of Eastern German sciences (Ostforschung) emphasizes the personal, institutional and conceptual continuity in the expertise of the East from the "Third Reich" to West Germany. In East Germany and Poland, on the contrary, the change of regime after 1945 renders any continuity impossible, but the question of the evolution of the thought on the East in the circles of the expertise, which maintained, remains asked.By going beyond the analysis of expertise in terms of subordination to the various political regimes to which it is addressed, we highlight the specificities of Eastern expertise. It is characterized by a double anchoring in the collective imagination and in contemporary scientific practices, to express a political goal. This anchorage explains the inertia in the German and Polish conceptions of the East. The comparatist approach emphasizes both the diversity of Eastern conceptions and the comparable social functions of the East, particularly that of the enemy and the space of national projection, past and future
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The role of European Union integration in post-communist democratization in Bulgaria and Macedonia

Mitropolitski, Simeon 03 1900 (has links)
Cette recherche porte sur la dimension interprétative de l'intégration européenne et sur son rôle dans la démocratisation au sein des pays postcommunistes. Je focalise mon attention sur la signification pour les gens desdits pays que revêtent la participation politique, la compétence politique, et l’action collective. Cette signification prend forme selon des circonstances spécifiques, agencées par les relations de pouvoir asymétriques avec l’Union européenne (UE). J’examine la littérature sur le rôle de l'intégration européenne dans la démocratisation des pays postcommunistes et je distingue deux paradigmes théoriques principaux : un premier qui met l'accent sur le processus institutionnel, l’autre sur le processus instrumental stratégique. Au sein de ces deux approches, je présente différents auteurs qui voient l'UE soit comme un facteur pro-démocratique, soit comme un facteur antidémocratique dans le contexte postcommuniste de transition politique. Cette recherche ne suit pas théoriquement et méthodologiquement les études contenues dans la revue de la littérature. Plutôt, elle s’appuie sur un modèle théorique inspiré des recherches de McFalls sur la réunification culturelle allemande après 1989. Ce modèle, sans négliger les approches institutionnelles et stratégiques, met l’accent sur d'autres écoles théoriques, interprétatives et constructivistes. Mes conclusions se basent sur les résultats de séjours d'étude dans deux pays postcommunistes : la Bulgarie, membre de l'UE depuis 2007, et la Macédoine, pays-candidat. J’ai recours à des méthodes qualitatives et à des techniques ethnographiques qui triangulent des résultats puisés à des sources multiples et variées pour exposer des trajectoires dynamiques de changement culturel influencées par l'intégration européenne. Les conclusions montrent sous quelles conditions les idéaux-types de changement politique conventionnels, soit institutionnel ou stratégique, représentent des modèles utiles. Je présente aussi leurs limitations. Ma conclusion principale est que l'intégration européenne représente un phénomène complexe dans le monde des significations. C’est un facteur qui est simultanément un amplificateur et un inhibiteur de la culture politique démocratique. Les gens créent des sous-cultures différentes où des interprétations multiples du processus d'intégration européenne mènent à des effets dissemblables sur la participation politique, la compétence et l’action collective. La conversation discursive entre les gens qui composent de telles sous-cultures distinctes peut produire des effets divergents au niveau national. Cette recherche n’est pas une analyse de l’UE comme mécanisme institutionnel ; elle ne pose ainsi pas l’UE comme une institution qui détermine directement le processus de démocratisation postcommuniste. Plutôt, elle s’intéresse au processus d’intégration européenne en tant qu’interaction qui affecte la culture politique au sein des pays postcommunistes, et à la manière dont cette dernière peut agir sur le processus de démocratisation. Mon point d’intérêt central n’est donc pas l’européanisation ou le processus de devenir « comme l’Europe », à moins que l’européanisation ne devienne une composante de la culture politique avec des conséquences sur le comportement politique des acteurs. / This research focuses on the interpretative dimension of EU integration and on its role in post-communist democratization. It offers an understanding of the significance of taking part in political life, becoming politically competent and taking part in collective actions. This significance takes shape under specific circumstances, which are part of the asymmetrical power relation with the European Union (EU). I discuss the existing literature on the role of EU integration in post-communist democratization and discern two main theoretical paradigms, which put emphasis either on institutionalist learning or on the strategic instrumental process. Within these two approaches I present authors who see the EU either as a pro-democratic or anti-democratic factor in the context of post-communist political transition. This research does not follow exactly, theoretically or methodologically, in the footsteps of the studies presented in the literature review. It starts from a theoretical model, inspired by McFalls’ research on German cultural reunification after 1989. This model, without neglecting institutional and strategic approaches, emphasizes the importance of other theoretical schools, interpretative and constructivist. My findings are based on field trips in two post-communist countries that are situated at different stages of the EU integration process: Bulgaria, which became a EU member in 2007, and Macedonia, which is a candidate country. Methodologically, I use qualitative methods and ethnographic techniques that triangulate findings from different sources into converging dynamic trajectories of cultural change under the influence of EU integration. These findings show the specific conditions under which the conventional ideal-types of political change, institutionalist and strategic, represent useful theoretical models. I also display their limitations that call for an alternative approach. I conclude that EU integration, as a complex phenomenon within the world of meaning, acts simultaneously as a booster and an inhibitor of democratic political culture. People create different subcultures where different interpretations of the EU integration process lead to dissimilar effects on their political participation, competence and collective action. Discursive conversations between people representing these different subcultures may also produce dissimilar effects on the national level. This research is not an analysis of the EU as an institutional mechanism and therefore, it is not research that takes the EU as an institution affecting post-communist democratization. This research focuses on the way the process of EU integration as an interaction affects political culture in post-communist societies, and via this influence, how it affects the process of democratization. It is not about Europeanization, understood as becoming more European-like, unless this Europeanization becomes part of political culture, which affects political behavior.
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The role of European Union integration in post-communist democratization in Bulgaria and Macedonia

Mitropolitski, Simeon 03 1900 (has links)
Cette recherche porte sur la dimension interprétative de l'intégration européenne et sur son rôle dans la démocratisation au sein des pays postcommunistes. Je focalise mon attention sur la signification pour les gens desdits pays que revêtent la participation politique, la compétence politique, et l’action collective. Cette signification prend forme selon des circonstances spécifiques, agencées par les relations de pouvoir asymétriques avec l’Union européenne (UE). J’examine la littérature sur le rôle de l'intégration européenne dans la démocratisation des pays postcommunistes et je distingue deux paradigmes théoriques principaux : un premier qui met l'accent sur le processus institutionnel, l’autre sur le processus instrumental stratégique. Au sein de ces deux approches, je présente différents auteurs qui voient l'UE soit comme un facteur pro-démocratique, soit comme un facteur antidémocratique dans le contexte postcommuniste de transition politique. Cette recherche ne suit pas théoriquement et méthodologiquement les études contenues dans la revue de la littérature. Plutôt, elle s’appuie sur un modèle théorique inspiré des recherches de McFalls sur la réunification culturelle allemande après 1989. Ce modèle, sans négliger les approches institutionnelles et stratégiques, met l’accent sur d'autres écoles théoriques, interprétatives et constructivistes. Mes conclusions se basent sur les résultats de séjours d'étude dans deux pays postcommunistes : la Bulgarie, membre de l'UE depuis 2007, et la Macédoine, pays-candidat. J’ai recours à des méthodes qualitatives et à des techniques ethnographiques qui triangulent des résultats puisés à des sources multiples et variées pour exposer des trajectoires dynamiques de changement culturel influencées par l'intégration européenne. Les conclusions montrent sous quelles conditions les idéaux-types de changement politique conventionnels, soit institutionnel ou stratégique, représentent des modèles utiles. Je présente aussi leurs limitations. Ma conclusion principale est que l'intégration européenne représente un phénomène complexe dans le monde des significations. C’est un facteur qui est simultanément un amplificateur et un inhibiteur de la culture politique démocratique. Les gens créent des sous-cultures différentes où des interprétations multiples du processus d'intégration européenne mènent à des effets dissemblables sur la participation politique, la compétence et l’action collective. La conversation discursive entre les gens qui composent de telles sous-cultures distinctes peut produire des effets divergents au niveau national. Cette recherche n’est pas une analyse de l’UE comme mécanisme institutionnel ; elle ne pose ainsi pas l’UE comme une institution qui détermine directement le processus de démocratisation postcommuniste. Plutôt, elle s’intéresse au processus d’intégration européenne en tant qu’interaction qui affecte la culture politique au sein des pays postcommunistes, et à la manière dont cette dernière peut agir sur le processus de démocratisation. Mon point d’intérêt central n’est donc pas l’européanisation ou le processus de devenir « comme l’Europe », à moins que l’européanisation ne devienne une composante de la culture politique avec des conséquences sur le comportement politique des acteurs. / This research focuses on the interpretative dimension of EU integration and on its role in post-communist democratization. It offers an understanding of the significance of taking part in political life, becoming politically competent and taking part in collective actions. This significance takes shape under specific circumstances, which are part of the asymmetrical power relation with the European Union (EU). I discuss the existing literature on the role of EU integration in post-communist democratization and discern two main theoretical paradigms, which put emphasis either on institutionalist learning or on the strategic instrumental process. Within these two approaches I present authors who see the EU either as a pro-democratic or anti-democratic factor in the context of post-communist political transition. This research does not follow exactly, theoretically or methodologically, in the footsteps of the studies presented in the literature review. It starts from a theoretical model, inspired by McFalls’ research on German cultural reunification after 1989. This model, without neglecting institutional and strategic approaches, emphasizes the importance of other theoretical schools, interpretative and constructivist. My findings are based on field trips in two post-communist countries that are situated at different stages of the EU integration process: Bulgaria, which became a EU member in 2007, and Macedonia, which is a candidate country. Methodologically, I use qualitative methods and ethnographic techniques that triangulate findings from different sources into converging dynamic trajectories of cultural change under the influence of EU integration. These findings show the specific conditions under which the conventional ideal-types of political change, institutionalist and strategic, represent useful theoretical models. I also display their limitations that call for an alternative approach. I conclude that EU integration, as a complex phenomenon within the world of meaning, acts simultaneously as a booster and an inhibitor of democratic political culture. People create different subcultures where different interpretations of the EU integration process lead to dissimilar effects on their political participation, competence and collective action. Discursive conversations between people representing these different subcultures may also produce dissimilar effects on the national level. This research is not an analysis of the EU as an institutional mechanism and therefore, it is not research that takes the EU as an institution affecting post-communist democratization. This research focuses on the way the process of EU integration as an interaction affects political culture in post-communist societies, and via this influence, how it affects the process of democratization. It is not about Europeanization, understood as becoming more European-like, unless this Europeanization becomes part of political culture, which affects political behavior.
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L'impact de la crise sur l'évolution du capital-investissement en Europe de l'Est / The impact of the crisis on the evolution of private equity in Eastern Europe / Impactul crizei asupra evoluției investiţiilor în companiile necotate din Europa de Est

Precup, Mihai 15 January 2019 (has links)
L’objet de cette recherche est d’identifier et analyser les facteurs déterminants de l’évolution du capital-investissement dans l’Europe de l’Est. De plus, notre travail compare les déterminants de LBO, respectivement de l’activité de VC dans les pays d’Europe de l’Est. Le modèle empirique comprend de nombreux déterminants déjà testés dans des études précédentes ainsi que de nouvelles variables telles que la productivité et l’indice de corruption, que nous considérons comme des facteurs importants pour expliquer l’évolution des investissements en capital-investissement en Europe de l’Est. Nos résultats confirment les hypothèses existantes concernant l’importance de certains déterminants sur l’évolution des investissements en capital-investissement en Europe de l’Est. Cependant, dans le contexte de la dernière crise, de nouveaux facteurs sont apparus comme importants pour le marché du capital investissement en Europe, tels que la productivité ou la corruption. La dernière partie de cette recherche montrent que les sociétés de capital-investissement en Europe de l’Est préfèrent les sorties à travers des fusions et acquisitions, suivies des introductions en bourse. De plus, nous validons une relation d'équilibre à long terme entre les investissements en capital-investissement, les introductions en bourse et les fusions et acquisitions. Le test de causalité de Granger montre l'existence d'une causalité unidirectionnelle du nombre de fusions et acquisitions par rapport au volume des investissements en capital-investissement en Europe de l'Est. / The purpose of this research is to identify and analyze the determinants of the evolution of private equity in Eastern Europe. Additionally, this paper compares the determinants of leveraged buyout activity, respectively venture capital activity in Eastern European countries. The empirical model of the first two sections includes many of the determinants already tested in previous studies and also new variables such as productivity and corruption index which we consider important factors in explaining the evolution of private equity investments in Europe. Our results confirm existing hypotheses regarding the importance of some determinants on the evolution of private equity investments in Europe. However, in the context of the last crisis new factors emerged as important for the private equity market in Europe such as productivity or corruption. The last section of this work tests the existence of a causal link between the evolution of private equity and the number of divestments of private equity funds in Eastern Europe during the financial crisis. Our results show that Eastern European private equity firms prefer M&A exits followed by IPOs. Furthermore, we validate a long-term equilibrium relationship between private equity investments, IPO and M&A. The Granger causality test shows the existence of a unidirectional causality of the number of M&A to the volume of private equity investments in Eastern Europe.
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Le vol habité dans l’économie symbolique de la construction européenne / Crafting Europe from outer space : human spaceflight in the symbolic economy of the European building

Patarin-Jossec, Julie 19 December 2018 (has links)
Régis par une rhétorique opposant « science » et « politique », les programmes de stations spatiales civiles sont présentés comme projets diplomatiques censés adoucir des tensions géopolitiques, justifiés par les possibilités d’expérimentation en condition de micropesanteur qu’ils octroient à la communauté scientifique et industrielle internationale. Précédée par des collaborations officieuses entre laboratoires européens et soviétiques, l’Europe de l’Ouest entre dans l’exploration spatiale habitée en 1982. Depuis, l’entraînement et le transport des astronautes de l’Agence spatiale européenne (ESA) se partagent entre les États-Unis (NASA) et la Russie (Roscosmos), dont les programmes nationaux pourvoient leur gouvernement en autonomie de lancement et de transport spatial. Au fil des décennies, alors que les agences spatiales détenant un programme habité (à l’exception de la Chine) se rejoignent dans un projet commun à partir de la fin des années 1990 (l’International Space Station), et alors que la Russie devient détentrice d’un monopole d’accès à l’espace à partir de 2011, les mécanismes symboliques et politiques structurant le programme spatial habité européen évoluent en conséquence. L’entraînement des astronautes en Russie, relatif à ce monopole des lancements habités, entraine la reproduction de traditions et rituels qui, hérités du spatial soviétique, en viennent à constituer l’armature symbolique et axiologique d’un corps d’astronautes en charge de représenter « l’unité dans la diversité » propre à l’Europe. Nourrissant des relations plus ou moins institutionnalisées avec d’anciennes républiques socialistes du fait de son autonomie (de plus en plus relative) vis-à-vis de l’Union Européenne, l’ESA devient progressivement une plateforme via laquelle le procès de restructuration des États d’Europe de l’Est entamé à la fin des années 1980 peut être analysé à l’aune des réseaux industriels, des interdépendances techniques et des échanges scientifiques qui y transitent. Afin de saisir ces relations d’interdépendances, une approche par la théorie des champs semble pertinente à deux points de vue. Tout d’abord, s’intéresser à la genèse et à l’organisation du programme spatial habité européen suppose de considérer ce dernier comme le résultat d’une trajectoire institutionnelle empruntant à différents champs : autorité cognitive de la science moderne, rôle de la production industrielle dans la construction étatique, et rapport à la territorialisation dans l’exercice d’un pouvoir politique national contribuent à la morphologie actuelle des affaires spatiales en Europe. Ensuite, une analyse bourdieusienne permet de circonscrire les vols habités comme un espace social structuré, où se convertissent, se maintiennent et se confrontent des capitaux portés par des acteurs de champs de production autonomes. L’économie des relations entre science, industrie et État, esquissée au gré de ce pari théorique, permet d’envisager certaines des conditions sociales par lesquelles les manières de « faire État » en Europe occidentale et le développement de la bureaucratie ont pu être nourris par des développements scientifiques et techniques profondément ancrés dans le temps comme dans l’espace. Mettant particulièrement en lumière la formation des habitus des astronautes de l’ESA, l’esquisse d’une théorie d’un « champ de médiation » est appréhendée, de manière à saisir les conditions de ces relations structurelles entre champs scientifique, industriel et bureaucratique dans le cas d’un secteur spatial en mutation. / Ruled by a rhetoric which opposes “science” and “politics”, civil space stations programmes are often introduced as diplomatic projects supposed to soften geopolitical tensions, then justified by the possibilities of experimentation under microgravity that those stations grant to the international scientific and industrial community. Preceded by informal collaborations between European and Soviet laboratories, Western Europe starts its entry into human spaceflights in 1982. Since then, the training and transport of astronauts from the European Space Agency (ESA) have been shared between United States (NASA) and Russia (Roscosmos), whose national programmes provide autonomous launch and space transport capacities. Over the decades, while space agencies holding a human space programme (except China) join in a common project from late 1990 (the International Space Station), and as Russia becomes the holder of a monopoly regarding access to space from 2011, symbolic and political mechanisms structuring the European human space programme evolve accordingly. The training of astronauts in Russia, relating to this monopoly of crews’ transportation, entails the reproduction of traditions and rituals which, inherited from the Soviet space era, contributes to the symbolic and axiological building of an astronaut corps in charge of representing Europe’s “unity in diversity”. Nourishing more or less institutionalized relations with former Socialist republics because of its (increasingly relative) autonomy towards the European Union, ESA gradually becomes a platform through which the structuration of Eastern European States, started in the late 1980s, can be analyzed through industrial networks, technical interdependencies and scientific exchanges that pass through. In order to grasp these interdependencies, the fruitfulness of an approach by the field theory can be resumed in two arguments. First, taking an interest in the genesis and organization of the European inhabited space programme implies that the latter should be regarded as the result of an institutional trajectory borrowing from different fields: cognitive authority of the occidental modern science, role of industrial production in State construction, and territorialization in the exercise of a national political power contribute to the current morphology of space affairs in Europe. Secondly, a Bourdieusien analysis allows circumscribing human space flights as a structured social space, where are converted, maintained and confronted capitals which are carried by actors of autonomous fields of production. This, without a priori postulating the loss of autonomy of one of these fields. The economy of relations between science, industry and the State, sketched at the whim of this theoretical wager, then allows to envisage some of the social conditions by which scientific and technical developments, deeply rooted in time and space, could contribute to shaping the ways of “making State” and to the development of bureaucracy in western Europe. With particular emphasis on the training of ESA astronauts, the outline of a “mediation field” theory is apprehended, so as to understand conditions of these structural relations between scientific, industrial and bureaucratic fields in the case of a changing space sector. Based on multisite and multilevel ethnography (United Nations, ESA technical centres, control centres), interviews with scientists, space agency officials, operators and crew members of the agencies contributing to the ISS (N = 182), as well as archival work (EU, ESA and Soviet Academy of Sciences), this study shows how “Space Europe” (as the EU and ESA refer to it) “takes shape” and reproduces the symbolic conditions of its internal cohesion (i.e. values and identity binding its member-States) through the daily organization (procedural, mental and carnal) of its crewed space program.
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Three essays on metamorphoses of social capital and associational culture in Eastern Europe

Valkov, Nikolay 08 1900 (has links)
Ce triptyque d’essais présente le caractère versatile et évasif du concept moderne de capital social à plusieurs niveaux – global, national et régional, ainsi que dans le présent et dans le passé. Le premier article conteste l’hypothèse prédominante selon laquelle il y a une cohabitation entre l’engagement civique et la démocratie. Malgré sa validité au niveau général, la relation n’est pas confirmée si les catégories hétérogènes sont désagrégées. Pour les pays post-communistes de l'Europe, la relation entre le type de régime et la tendance de s'associer ressemble à celle des démocraties latines consolidées si la participation dans les associations volontaires est choisie comme mesure de la vitalité du capital social. Par conséquent, la vie civique moins intense ne prédit pas de difficultés pour la démocratie. Le deuxième article est une compilation originale de plus de 100 organisations classifiées selon les standards contemporains et une collection de présentations d'une douzaine d'organisations bulgares, les plus populaires depuis le XIXème siècle. Cette contribution importante à l’historiographie de la vie associative bulgare jusqu’à 1944 est le résultat d'un travail qui combine des entrevues avec des historiens et une recherche dans les archives. Le panoptique organisationnel sert de réfutation empirique de l’hypothèse qui attribue la faiblesse organisationnelle présente du poste-communisme à la pénurie de vie organisationnelle développée par le passé. ii Les mérites du troisième article sont doubles. Au niveau empirique on démontre que l’organisation culturelle la plus importante en Bulgarie a apparu comme une institution nationaliste imitant les organisations similaires des autres pays Européens. Elle s’est développée graduellement par une adaptation des expériences étrangères aux conditions locales. La collection des références bulgares est unique et représente le produit d’un travail méticuleux sur les documents et les entrevues. Au niveau abstrait, on confirme l’applicabilité de la théorie du transfert de la politique publique à un cas historique existant avant la théorie elle-même. Finalement, l’analyse détaillée des précurseurs du cabinet de lecture bulgare représente une contribution à la sociologie politique de l’histoire de la lecture. Mots clés: Europe de l’Est, poste-communisme, démocratie, société civile, engagement civique, organisations volontaires, troisième secteur, affiliation, transfert d'idées, apprentissage organisationnel. / A triptych of essays presents the versatility and the evasiveness of the trendy concept of social capital on several planes – global, national, and regional, as well as in the present and in the past. The first article challenges the influential hypothesis that there is cohabitation between civic engagement and democracy. While valid at a general level, the relationship is not confirmed once heterogeneous categories are disaggregated. For the European post-Communist countries, the pattern of the relationship between the regime type and the propensity to associate closely resembles the one in Latin mature democracies, provided that membership in voluntary associations is chosen as a measurement of social capital. Less intensive civic life does not bode for predicaments in democracy. The second article is an original compilation of more than 100 organizations classified according to contemporary standards and a collection of narratives about a dozen of the most popular organizations in Bulgaria since the 19th century. This invaluable contribution to the historiography of Bulgarian associational life until 1944 is the result of field work which combined personal interviews with historians of the organizations and archival research of original documents. The organizational panopticon serves as an empirical refutation of the hypothesis inferring that present organizational weakness of post- Communism is due to the lack of developed organizational life in the past. The merits of the third article are twofold. On empirical level it is demonstrated that the most important cultural organization in Bulgaria emerged iv as a nation-building institution modeled initially by imitating similar ones in other European countries and later by adapting foreign experiences to the local specific conditions. The collection of original Bulgarian references is unique and it is again a product of meticulous work with documents and personal interviews. On a more abstract level it confirms the applicability of the voluminous and unstructured theory on policy transfer to a historical case existing before the appearance of the theory itself. Last, but not least, the overview of the major European precursors of the Bulgarian reading club represents a modest tribute to the less known field of political sociology of history of reading. Keywords: Eastern Europe, post-Communism, democracy, civil society, civic engagement, voluntary organizations, Third sector, membership, transfer of ideas, lesson-drawing.

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