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Disputas Territoriais na Floresta Amazônica : o caso de Manicoré (Amazonas, Brasil) / Disputes territoriales en forêt amazonienne : le cas de Manicoré (Amazonas, Brésil) / Territorial disputes in Amazon rainforest : the case of Manicoré (Amazonas – Brazil)Soares, Ana Paulina Aguiar 20 October 2014 (has links)
Cette thèse constitue un essai de géographie régionale visant à expliciter les modalités d’occupation et les conflits qu’elles occasionnent dans une région de la haute Amazonie forestière, celle de la moyenne vallée du fleuve Madeira au sud-est de l’État d’Amazonas. Dans cette région de confins disputée dès l’époque coloniale, cet affluent de rive droite de l’Amazone forme à la fois une limite entre les empires portugais et espagnol et une voie de passage qui servira à dessiner un grand Brésil. Empruntant tour à tour les méthodes de la géohistoire et de la géopolitique, la thèse ouvre le débat sur la prise en compte de la composante environnementale, ici en particulier dans l’analyse du conflit entre une entreprise d’exploitation de bois et des communautés extractivistes vivant de la collecte des produits de la forêt. Avec difficultés, les luttes sociales incorporent la dimension de l’environnement et les entreprises des principes de responsabilité sociale et environnementale, RSE. C’est ce moment d’adaptation des normes que nous avons voulu saisir à plusieurs échelles : celle du cours moyen du fleuve Madeira, de l’immense municipalité de Manicoré et d’un village au nom prédestiné de Democracia [Démocratie]. Les bonnes pratiques d’une véritable gestion forestière, lentes à se mettre en place, ne sont pas pleinement maîtrisées ni acceptées localement et le défi de concilier des usages différenciés des forêts et des fleuves concerne tous les acteurs de la scène environnementaliste qui se préoccupent du devenir des forêts tropicales et de ses habitants, en particulier en prenant la défense de leur conception de l’occupation des territoires. / This thesis is an essay about Regional Geography, aiming at clarifying the modalities of occupation and the conflicts in Western Brazilian Amazonia, especially in the middle Madeira River valley, southern state of Amazonas. Since colonial times, this region is a disputed one: the right bank of the Amazon River became the boundary between the Portuguese and Spanish empires. Besides this passage way allowed to draw a boundary for a Grand Brazil. The thesis is grounded on the methods of geohistory and geopolitics. It opens a debate on how the actors take in account the environmental dimension, and bases its analysis on a conflict between a logging company and extractive communities, that live from collecting forest products. Social struggles hardly incorporate environmental dimension and the companies have difficulties in committing in the principles of social and environmental responsibilities. This work analyzes this time of adaptation to the standards and at various scales: the average course of the Madeira River, territorial vastness of the city of Manicoré and a community with a predestined name of Democracia [Democracy]. Good practices of a true forest management are slowly implemented and hardly handled or accepted in a local level. Nevertheless, all the actors of the environmental scene are challenged with bringing back the different uses of forests and rivers. And in particular those who care with the future of tropical forests and their inhabitants, and take the defense of their conceptions of territorial occupation. / Esta tese consiste em um ensaio de Geografia Regional visando explicitar as modalidades de ocupação e os conflitos por elas ocasionadas na Amazônia Ocidental brasileira, especialmente no vale do médio rio Madeira, no sul do Estado do Amazonas. Nessa região disputada desde a época colonial, esse afluente da margem direita do rio Amazonas passou a ser o limite entre os impérios português e espanhol e uma via de passagem que serviu para desenhar um grande Brasil. Fundamentada nos métodos dageo-história e da geopolítica, a tese abre um debate sobre a tomada de consciência ambiental, aqui em particular com a análise do conflito entre uma empresa madeireira e comunidades extrativistas que vivem da coleta dos produtos florestais. As boas práticas de uma verdadeira gestão florestal, lentas quando aplicadas, não foram plenamente incorporadas nem aceitas localmente. Com dificuldades, as lutas sociais incorporaram a dimensão ambiental e, as empresas, os princípios das responsabilidades social e ambiental. É nesse momento de adaptação às normas que procuramos estudar nas diversas escalas: o curso médio do rio Madeira, a imensidade territorial do município de Manicoré e uma comunidade com um nome predestinado de Democracia. Enfim, fica o desafio de conciliar os usos diferenciados da floresta e dos rios que concerne a todos os atores da cena ambientalista que se preocupam com o futuro das florestas tropicais e de seus habitantes, em particular, em defesa das concepções de ocupação dos territórios pelos moradores.
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De l’extractivisme au développement local : le modèle de l’opérateur territorial de ressource : le cas la petite hydroélectricité dans la région du Lac-Saint-Jean au Québec, Canada / From extractivism to local development : the model of the territorial operator of resources : the case of small hydropower in the Lac-Saint-Jean region of Quebec, CanadaDurand, Lucas 19 November 2018 (has links)
Cette thèse porte sur les modalités d’appropriation de l’exploitation de ressource naturelle par des acteurs territoriaux. Nous faisons ici l’hypothèse de l’existence d’un opérateur territorial, défini comme une organisation construite par des acteurs localement ancrés afin de transformer une ressource extractiviste en une ressource territoriale. Cette hypothèse est ici travaillée par une étude de cas autour de deux projets de mini-centrales hydroélectriques dans la région du Lac-Saint-Jean (Québec, Canada) portées par les autorités municipales locales et la communauté autochtone Innue. Le développement régional du Lac-Saint-Jean, comme l’ensemble des régions ressources canadiennes, se caractérise en effet par la prédominance de sociétés industrielles exogènes qui exploitent les ressources naturelles vers un marché et des besoins extérieurs au territoire, au sein de circuits marchands mondialisés. La thèse s’articule ainsi en deux parties. La première partie pose le cadre théorique et contextuel de la réflexion. Elle aboutit à la formalisation de plusieurs formes d’opérateur et à la définition des caractéristiques d’un opérateur territorial. Elle présente également l’extractivisme comme modèle de développement historique des régions ressources québécoises à travers le cas de la filière hydroélectrique au Lac-Saint-Jean. L’analyse du cas d’étude retenu intervient au cours de la seconde partie. Les résultats soulignent que la structuration en opérateur territorial permet aux acteurs locaux de construire une gouvernance territoriale de la ressource tout au long des différentes étapes du projet. L’opérateur territorial se singularise également par sa capacité à capter l’ensemble des revenus de la production et à les redistribuer au sein d’une économie territoriale. Enfin, il s’efforce de construire la spécificité de la ressource, c’est-à-dire de l’articuler dans le cadre d’un projet de territoire à d’autres ressources présentes localement. L’opérateur territorial s’avère ainsi un outil puissant d’appropriation d’une ressource historiquement extractiviste par des acteurs territoriaux. / This thesis is about the process of appropriation of natural resource exploitation by territorial actors. We analyse the impact of the extraction of resources by territorial operators, defined as an organization established by local actors with a view to transforming a extractive resource into a territorial resource. The chosen case study is the hydroelectricity sector in the Lac-Saint-Jean region in Quebec Province, Canada. We focus on two hydroelectric projects that were led by local municipal authorities and the Innu First Nation community. The regional development of Lac-Saint-Jean, like other Canadian “natural resource regions”, is characterised by the predominance of exogenous industrial enterprises exploiting natural resources. Revenues from resource production have been found to only marginally benefit the wider region. The thesis is divided into two parts. The first part of this thesis outlines the theoretical and contextual framework for analysis. It enables the categorisation of several types of operator and the definition of the characteristics of a territorial operator. It also introduces both institutional and local contexts of the case study, particularly the conventional model of natural resource exploitation in Canada and the Lac Saint-Jean region. The second part provides a detailed analysis of the case study. The findings underline that the territorial operator model can allow local actors to establish regional governance over extractive resources throughout the different stages of resource production. The territorial operator is also characterised by its capacity to capture the revenues from production and to redistribute these revenues across the regional economy. Finally, territorial operator leads to create the specific attributes of a resource, thereby enabling its use locally alongside other types of resources in the framework of a regional project. The regional operator model is thus found to be a powerful model for the territorial appropriation of a natural resource.
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La cuestión territorial, la planificación y las políticas públicas en el análisis de la vulnerabilitad y la resilencia socio-ambiental : el caso de la extracción de material de arrastre en la cuenca del río Chinchiná, Colombia / Analysis of vulnerability and resilience capacity among extractivists in the Chinchiná river basin, Colombia / Analyse de la vulnérabilité et de la capacité de résilience chez les extractivistes du bassin de rio Chinchiná, ColombiePineda Murillo, Rogelio 10 December 2018 (has links)
La présente thèse traite d'un problème général pour de nombreux pays en développement et en particulier pour l’Amérique latine, liée à la lutte pour la survie des communautés de travailleurs qui travaillent dans les économies informelles mais soumises des règles du marché, en l’absence de politiques publiques et de processus de planification territoriale qui se matérialisent en leur faveur et entraînent une forte désarticulation interinstitutionnelle sur le territoire. Le problème est plus complexe du fait de la fragilité inhérente ou de la vulnérabilité intrinsèque ou endogène des populations elles-mêmes, en raison de l'absence de minimum vital pour mener une vie digne, en termes de bien-être et de qualité de vie.La recherche aborde un cas spécifique dans un bassin versant des Andes colombiennes (le bassin de la rivière Chinchiná dans la chaîne de la cordillère centrale), où un groupe social extrait des matériaux des rivières (sables, graviers et roches) pour l'industrie de construction. Bien que cette analyse se concentre sur les facteurs de vulnérabilité et la résilience du groupe social face aux changements globaux et, plus particulièrement, sur la dynamique de la gouvernance; la thèse se centre sur l'étude de l'ensemble du système de production économique, en tant qu'unité d'analyse. L’objectif général est d’analyser les facteurs de vulnérabilité et la capacité de résilience socio-environnementale des communautés pauvres qui extraient des matériaux de dragage dans le bassin de la rivière Chinchiná afin de contribuer à la consolidation des processus de planification et de développement durable inscrits dans les politiques publiques territoriales. / The present thesis deals with a general problem for many developing countries and in particular for Latin America, related to the fight for the survival of the communities of workers who work in informal economies but subject to market rules. the absence of public policies and territorial planning processes that materialize in their favor and lead to a strong inter-institutional dislocation in the territory. The problem is more complex because of the inherent fragility or intrinsic or endogenous vulnerability of the populations themselves, because of the lack of a minimum vital to lead a dignified life, in terms of well-being and quality of life .The research addresses a specific case in a Colombian Andean watershed (the Chinchiná River in the Central Cordillera Range), where a social group extracts river materials (sands, gravels and rocks) for the industry of construction. Although this analysis focuses on the vulnerability factors and the resilience of the social group to global changes and, more particularly, on the dynamics of governance; The thesis focuses on the study of the entire economic production system, as a unit of analysis. The overall objective is to analyze the vulnerability factors and the socio-environmental resilience capacity of poor communities who extract dredged material in the Chinchiná River basin to contribute to the consolidation of planning and sustainable development processes registered in territorial public policies.
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La région du Jari, un laboratoire en AmazonieGreissing, Anna 24 March 2012 (has links) (PDF)
Ce travail étudie les composants de l'évolution territoriale et socio-économique de la région du Jari, située au nord de l'Amazonie brésilienne, en identifiant les différents processus de transformation ainsi que les structures spatiales actuelles. Longtemps à l'écart des dynamiques nationales du peuplement et du développement, celle-ci connait, au XXe siècle, un développement socioéconomique en deux étapes : Le premier, au début du siècle, à partir d'une occupation conditionnée par l'extractivisme (exploitation de ressources naturelles de la forêt, comme le caoutchouc ou la noix du Brésil), et organisée autour d'un latifundiaire sur environ 2 millions d'hectares. Le deuxième, plus important, à la fin des années 1960, à partir de l'installation, sur ce même territoire, d'une grande entreprise agro-industrielle, le " projet Jari ", par l'entrepreneur et multimillionnaire Américain D.K. Ludwig, qui visait à la production de la cellulose à grande échelle, et entraînait la construction d'une première infrastructure urbaine et industrielle dans une région de forêt primaire jusque-là intacte. Désormais indissociablement liées, les transformations socioéconomiques et territoriales de la région du Jari se sont depuis produites en tant qu'influence ou interaction directe avec l'évolution du projet Jari. Celui-ci, toujours en fonction dans la région aujourd'hui, a lui-même connu des transformations significatives depuis son installation en 1967: fortement polémiquée pour la non rentabilité économique, l'impact environnemental, et le gaspillage en ressources humaines de ses activités d'agrobusiness, le projet Jari du XXIe siècle émerge aujourd'hui, sous une nouvelle gestion (Orsa), comme une entreprise viable, certifiée, et pionnière en matière de responsabilité sociale et environnementale des entreprises en contexte amazonien. Les nouvelles stratégies territoriales développées par celle-ci et basées dans un discours de responsabilité sociale et environnementale des entreprises, ont permis à la Jari non seulement de conquérir une place stable sur le marché national et international de la cellulose, mais aussi à atténuer une conflit foncier de long date dans la région du Jari, qui a durablement marqué les relations entre l'entreprise, le gouvernement et les populations locales, dont plusieurs ont été déplacées de leurs terres lors de la transformation de larges parties de forêt primaire en plantations d'eucalyptus. La création, par la " nouvelle " entreprise, d'une Fondation sociale, censée de mettre en œuvre des petits projets socio-économiques dans la région, a en outre permis d'avancer le processus d'intégration territoriale visant à inclure enfin les communautés locales et les acteurs politiques à la gestion régionale et à l'utilisation des ressources, jusque-là monopolisée par l'entreprise. Sans être achevé, ce processus forme aujourd'hui la base solide pour une transformation " durable " du Jari, d'une vieille "enclave " économique de l'Américain à une région intégrée dont le potentiel est partagé parmi ses habitants.
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Construction sociale de la ressource et renégociation des régulations. Analyse du secteur minier péruvien, fin du XXe siècle - début du XXIe siècle / Social Construction of the Resource and Renegotiation of Regulations. An Analysis of the Peruvian Mining Sector in the late Twentieth and early Twenty-first Centuries / Construcción social del recurso y renegociación de las regulaciones. Ánalisis del sector minero peruano, finales del siglo XX - inicios del siglo XXIBos, Vincent 21 December 2017 (has links)
Les dynamiques du secteur minier péruvien entre la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle permettent de saisir la mondialisation économique comme un phénomène résolument spatial où se réinventent les territoires et les identités autour d’une ressource à la fois locale et globale. Dans cette thèse, nous montrons en quoi les nouvelles règles du jeu, notamment en matière minière et foncière ainsi que la gouvernance de l’environnement, illustrent la construction nécessairement politique du territoire péruvien et des ressources par l’État central autour d’un projet national d’exploitation marchande des gisements miniers comme source de richesse économique. La réorganisation de la structure productive nationale par le capital, souvent étranger, éclaire le poids des initiatives d’acteurs sur le devenir des territoires. La hausse de l’empreinte spatiale du secteur minier et des revenus qu’il génère atteste d’une greffe territoriale et économique de l’activité minière à l’échelle nationale. Néanmoins, celle-ci est inégalement ressentie dans les territoires locaux. La multiplication des conflits miniers au début du XXIe siècle rappelle que les ressources naturelles et les régulations qui codifient la relation société-nature sont le résultat souvent instable de relations de pouvoir entre acteurs aux poids asymétriques et aux visées potentiellement antagonistes. Nous analysons ces conflits interrogeant le rôle et la place des acteurs et des territoires locaux dans les politiques de développement, comme une arme de (re)négociation des règles du jeu à la portée des « sans ». D’intensité variable, la renégociation est micro quand les enjeux sont relativement limités et les acteurs entendent accéder à une meilleure répartition des richesses. Par contraste, elle est potentiellement massive quand ils refusent la marchandisation de la nature et entendent transformer en profondeur les règles du jeu comme l’illustre le conflit minier de Conga à Cajamarca. / Analysis of the dynamics of the mining sector in Peru between the end of the twentieth century and the start of the twenty-first allows an understanding of economic globalisation as a resolutely spatial phenomenon in which territories and identities are reinvented around resources at once local and global. In this thesis, we show how the new rules of the game of mining and property, and environmental governance, illustrate the necessarily political construction of Peru’s territory and resources by the central State around a national project of market-oriented exploitation of mining deposits as a source of economic wealth. This reorganisation of the national productive structure by capital, often foreign, sheds light on the impact of economic actors on the future of the territories. An increase of the spatial imprint of the mining sector and the revenue it generates amounts to a territorial and economic transplant of mining exploitation on a national scale. This increase, however, is felt unequally in local territories. The multiplication of mining conflicts at the start of the twenty-first century recalls how natural resources and the regulations codifying the society-nature relationship are the often unstable result of power relations between actors of unequal weight and with potentially antagonistic goals. We analyze these conflicts questionning the role and place of local actors and territories in development policies, as a weapon of (re)negotiation of the rules of the game wielded by the « have nots ». Varying in intensity, negotiations can be considered micro when the stakes are relatively limited and the actors only hope to achieve a greater share of the wealth. By contrast, conflicts may constitute a weapon of mass negotiation when actors refuse the commodification of nature and attempt a profound transformation of the rules of the game, as is illustrated by the Conga mining conflict in Cajamarca.
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Environnement, Ressources et Conflits au Burkina FasoHubert, Nicolas 10 March 2021 (has links)
Cette thèse s’interroge sur les relations existantes entre l’exploitation des ressources naturelles, les dégradations de l’environnement et la propagation des dynamiques conflictuelles au Burkina Faso. En adoptant une approche interdisciplinaire, cette recherche explique que l’altération des conditions socio-environnementales modifie non seulement les conditions de vie, mais également les représentations et structures sociales, politiques et environnementales des sociétés affectées. Tout en s’intégrant dans le débat abordant le nexus environnement et conflits armés, cette recherche se distancie volontairement des études portant exclusivement sur les changements climatiques et étudie directement les dégradations environnementales anthropiques issues de l’industrie extractive, ou des exclusions environnementales accompagnant les aires naturelles protégées, participant aux altérations globales du climat et constituant un catalyseur des impacts sociaux et politiques contemporains des changements climatiques. En effectuant une étude qualitative de 4 sites miniers industriels et de deux aires naturelles protégées, cette thèse montre alors que l’altération des conditions et structures socio-environnementales a été en même temps un facteur constitutif de l’érosion de la légitimité et de l’autorité de l’État central burkinabè et de l’accroissement des zones d’influence ainsi que des bassins de recrutement des groupes armés au Burkina Faso.
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Mulheres artesãs : extrativismo da taboa (Typha spp.) em Pacatuba/SECarvalho, Andréa Freire de 26 February 2018 (has links)
Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior - CAPES / The cattail (Typha spp.) is the protagonist of the life histories of women extractivist-artisans,
because it guarantees their sustainability in daily life. In this perspective, the main objective of
the thesis was to point out how cattail promotes the socioenvironmental sustainability of women
who attribute meanings to their actions as a way of surviving, in the face of the adversities of
their daily lives. It had as specific objectives: to contextualize the actions and processes of
women in the extraction of the Cattail, in order to influence the construction of socioenvironmental
sustainability; identify spaces (social, educational, cultural and political) in
which women express their experiences in daily life; to describe the meanings attributed by the
woman to the extraction of the cattail in relation to the sociability and the commercialization of
the products re-signified to the raw material of Typha spp. To achieve the objectives, oral
history was used interwoven with social phenomenology, which allowed us to recall events and
facts that led the women extractivist-artisans of cattail - as well as extractive-artisans from
Ouricuri straw, fishermen, lace makers, seamstresses, straw braids artisans, housekeepers,
ministers, sisters, mothers and wives - to incorporate in their routine ways of resisting and
sustaining the family in the place of daily life. In this case, the research locus was the
municipality of Pacatuba, State of Sergipe, Brazil. We also used interviews-dialogues, semistructured
questionnaires, participation in meetings and events, field journals, theoretical
readings and photographs as methodological tools, which allowed us to systematize the thesis.
We conclude that, for extractive-artisan women, sustainability is delineated in daily life through
actions that aim to keep Typha spp. in constant production and growth. It is not something that
is discussed, it is something that is done, and it was transmitted to them by previous generations
and by processes of observation of the daily life, especially since the knowledge of the correct
management is passed from artisan to artisan, during the harvest, as well as in meetings in
associations, craft centers, group meetings and also in prayer spaces. Finally, the meaning that
these extractivist-artisans attribute to the cattail is summed up in one word: everything. "[...]
The Cattail to us is everything".________________________________________________________________________________________________________________________________ / L’arbre Taboa est la protagoniste des histories de vie des femmes artisans et faisantes de
l’extractivisme, en raison de la garantie de leur maintenance dans la vie quotidienne. Ainsi,
l’objectif central de cette thèse est exposer comment le Taboa (Thypha spp.) permet la viabilité
de l’environnement et sociale des femmes qui mettent signification dans ces actions comme
une forme de survivre avant les adversités de leur vie. Comme des objectifs spécifiques, la thèse
contextualise les actions et les procès des femmes dans l’extraction de Taboa pour influencer
dans la construction de durabilité socio-environnemental; elle identifie les espaces (sociaux, de
l’éducation, culturels, politiques) dans lesquels les femmes expriment leurs expériences
quotidiennes; décrit les significations attribués par ces femmes à l’extraction de Taboa en
relation à la durabilité et commercialisation des produits de le Thypha spp. Pour la
concrétisation de la thèse, on s’utilise de l’histoire oral ainsi comme de la méthode de la
phénoménologie sociale, qui a en permis revoir la construction des faits responsables pour
l’incorporation, pour partie de ces femmes artisans de Taboa, (ainsi como les artisans de “palha
do Ouricuri”, pêcheuses, dentellières, couturières, femmes blanchisseuses, femmes de ménage,
femmes pasteurs, soeurs, mères et femmes) dans leur quotidien, formes de résister et maintenir
leurs familles. Dans ce cas là, le locus de recherche est le ville de Pacatuba, Sergipe, Brèsil. On
s’utilise aussi des interviews-dialogues, des questionnaires semi-structuré, des participations
dans des événements, des registres de recherche en locus, de la littérature de théorie et des
photos, comme instrument méthodologique qui permet la systématisation de la thèse. On peut
conclure que, pour les femmes artisans et faisantes de l’extractivisme, la durabilité habite dans
la vie quotidienne, à travers des actions qui visent maintenir le Thypha spp en constant
production et développement. Pour ces femmes, ce n’est pas quelque chose à discuter, mais à
faire, une coutume transmise par des générations précédentes et des procès d’observation du
quotidien, surtout parce que cette connaissance de manipulation est apprise d’artisan à artisan,
pendant les périodes de la récolte, et dans les rencontres des associations, les centres d’artisanat,
les réunions de groupe d’artisans, ainsi comme dans les espaces de prière. Enfin, le résumé de
la signification que ces femmes artisans mettent à Taboa, est le mot ‘tout’: “Le Taboa est tout
pour nous”. / A taboa é a protagonista das histórias de vida das mulheres extrativistas-artesãs, em razão da
garantia da sua sustentabilidade no cotidiano. Nesta perspectiva, o objetivo central da tese foi
explicitar como a taboa (Typha spp.) promove a sustentabilidade socioambiental de mulheres
que atribuem significados às suas ações como forma de sobreviver, diante das adversidades do
seu cotidiano. Teve como objetivos específicos: contextualizar as ações e processos das
mulheres na extração da taboa, de modo a influenciar na construção da sustentabilidade
socioambiental; identificar espaços (sociais, educacionais, culturais e políticos) em que as
mulheres exprimem suas vivências no cotidiano; descrever os significados atribuídos pela
mulher à extração da taboa, em relação à sociabilidade e à comercialização dos produtos
ressignificados à matéria-prima da Typha spp. Para concretização, foi utilizada a história oral
entrelaçada à fenomenologia social, que permitiu rememorar eventos e fatos que levaram as
mulheres extrativistas-artesãs da taboa - bem como as extrativistas-artesãs da palha do Ouricuri,
pescadoras, rendeiras, costureiras, trançadeiras, lavadeiras, passadeiras, faxineiras, pastoras,
irmãs, mães e esposas - a incorporarem em sua rotina formas de resistir e sustentar a família no
local de vida cotidiana. Neste caso, o locus da pesquisa foi o município de Pacatuba, Estado de
Sergipe, Brasil. Utilizou-se também entrevistas-diálogos, questionários semiestruturados,
participação em encontros e eventos, diários de campo, leituras teóricas e fotografias como
instrumentos metodológicos, que permitiram sistematizar a tese. Concluímos que, para as
mulheres extrativistas-artesãs, sustentabilidade delineia-se no cotidiano por meio de ações que
objetivam manter a Typha spp em constante produção e crescimento. Não é algo que se discute,
é algo que se faz, e que lhes foi transmitido pelas gerações anteriores e por processos de
observação do cotidiano, sobretudo porque o conhecimento do manejo correto é passado de
artesã para artesã, durante a colheita, e nos encontros nas associações, centros de artesanatos,
reuniões do grupo e também em espaços de oração. Por fim, o significado que essas
extrativistas-artesãs atribuem à taboa se resume em uma palavra: tudo. “[...]A taboa pra nós é
tudo”. / São Cristóvão, SE
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La region du Jari, un laboratoire en Amazonie. Entre conservation et developpement / The Jari River region, a laboratory in the AmazonGreissing, Anna 24 March 2012 (has links)
Ce travail étudie les composants de l’évolution territoriale et socio-économique de la région du Jari, située au nord de l’Amazonie brésilienne, en identifiant les différents processus de transformation ainsi que les structures spatiales actuelles. Longtemps à l’écart des dynamiques nationales du peuplement et du développement, celle-ci connait, au XXe siècle, un développement socioéconomique en deux étapes : Le premier, au début du siècle, à partir d’une occupation conditionnée par l’extractivisme (exploitation de ressources naturelles de la forêt, comme le caoutchouc ou la noix du Brésil), et organisée autour d’un latifundiaire sur environ 2 millions d’hectares. Le deuxième, plus important, à la fin des années 1960, à partir de l’installation, sur ce même territoire, d’une grande entreprise agro-industrielle, le "projet Jari", par l’entrepreneur et multimillionnaire Américain D.K. Ludwig, qui visait à la production de la cellulose à grande échelle, et entraînait la construction d’une première infrastructure urbaine et industrielle dans une région de forêt primaire jusque-là intacte. Désormais indissociablement liées, les transformations socioéconomiques et territoriales de la région du Jari se sont depuis produites en tant qu’influence ou interaction directe avec l’évolution du projet Jari. Celui-ci, toujours en fonction dans la région aujourd’hui, a lui-même connu des transformations significatives depuis son installation en 1967: fortement polémiquée pour la non rentabilité économique, l’impact environnemental, et le gaspillage en ressources humaines de ses activités d’agrobusiness, le projet Jari du XXIe siècle émerge aujourd’hui, sous une nouvelle gestion (Orsa), comme une entreprise viable, certifiée, et pionnière en matière de responsabilité sociale et environnementale des entreprises en contexte amazonien. Les nouvelles stratégies territoriales développées par celle-ci et basées dans un discours de responsabilité sociale et environnementale des entreprises, ont permis à la Jari non seulement de conquérir une place stable sur le marché national et international de la cellulose, mais aussi à atténuer une conflit foncier de long date dans la région du Jari, qui a durablement marqué les relations entre l’entreprise, le gouvernement et les populations locales, dont plusieurs ont été déplacées de leurs terres lors de la transformation de larges parties de forêt primaire en plantations d’eucalyptus. La création, par la "nouvelle" entreprise, d’une Fondation sociale, censée de mettre en œuvre des petits projets socio-économiques dans la région, a en outre permis d’avancer le processus d’intégration territoriale visant à inclure enfin les communautés locales et les acteurs politiques à la gestion régionale et à l’utilisation des ressources, jusque-là monopolisée par l’entreprise. Sans être achevé, ce processus forme aujourd’hui la base solide pour une transformation "durable" du Jari, d’une vieille "enclave" économique de l’Américain à une région intégrée dont le potentiel est partagé parmi ses habitants. / This thesis studies the components and phases of the socioeconomic and territorial evolution of the Jari river region, located at the north of the Brazilian Amazon, by identifying its different transformation processes and contemporary spatial structures. Longtime left aloof from national population and development dynamics, the region experiences a two-step economic and social evolution in the XX century: A first occupation, at the beginning of the century, that was conditioned by the exploitation of natural resources (rubber, Brazil nut) and led to the establishment of a "latifundium" covering about 2 million ha; and a second, more important occupation at the end of 1960ies by the an American businessman and multimillionaire D.K. Ludwig. The initiation, by the latter, of a huge agro-industrial enterprise, the "Jari project", aiming at a large-scale production of cellulose, lead to the construction of first urban infrastructures and industrial facilities in a region until then covered with intact primary forest. The socio-cultural, economical and political development of the Jari River region has since been intrinsically linked to the evolution of the Jari project. The project itself, which is still active in the region, has itself known significant change since its building up in 1967: strongly criticized during the 1970ies and 1980ies due to the lack of economic viability of its agro-industrial activities, as well as its ecological impact and its waste of human resources, the project of the XXI century, revived by a new management (Orsa), presents itself as an innovative, lucrative and certified firm, henceforth conscious of its social and environmental responsibility and thus of its pioneer role for the socioeconomic development of the Jari River region where it operates. The territorial strategies developed in this context by the company, which are embedded in a discourse of social and environmental corporate responsibility, have indeed permitted the company not only to establish itself on the national and international pulp market, but also to mitigate the long-standing land conflict between the Jari firm, the government and the local populations, who had been partly displaced from their lands by the transformation of huge parts of the rainforest into eucalyptus plantations. The creation of a firm-interne social Foundation in 2000, commissioned to carry into action small socioeconomic projects in the region, has also allowed to accelerate a process of territorial integration, aiming at including the local communities and political actors into the management of the region and its use of its natural resources, until then monopolized by the company. Not yet fully achieved, this process of territorial integration constitutes today a solid basis for a sustainable transformation of the region in the future, from the old "enclave" of the American into an integrated region whose potential is commonly shared by its habitants.
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