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L'illumineuse, suivi de «La claque de feu monumentale» : mysticisme et féminisme dans La pérégrin chérubinique de Jovette MarchessaultMartin, Marianne 11 1900 (has links)
L’illumineuse est un texte dramatique construit autour de la figure de l’écrivaine québécoise Jovette Marchessault. La pièce, relevant à la fois de l’hommage et du récit initiatique, propose une réflexion sur l’expérience de lecture, sur l’écriture et sur le legs artistique féministe. Dynamisée par un important jeu intertextuel, L’illumineuse met en scène une exploration et une célébration ludique de l’oeuvre de Marchessault, en intégrant des personnages et des extraits issus de ses écrits. L’action de L’illumineuse se déroule en une nuit, dans le huis clos d’un appartement d’étudiante, au sein duquel une jeune écrivaine angoissée recevra la visite des « femmes légendaires » (Anne Hébert, Anaïs Nin, Violette Leduc, etc.) qui peuplent les pièces de théâtre de Marchessault.
L’essai La « claque de feu monumentale » : mysticisme et féminisme dans La pérégrin chérubinique de Jovette Marchessault se penche sur le dernier texte publié de Jovette Marchessault et sur l’héritage mystique à la fois traditionnel et revendicateur qu’il contient. Nous y relevons, en un premier temps, les mécanismes textuels qui supportent le mysticisme de La pérégrin chérubinique. Par la suite, sont analysées les représentations théâtrales dont l’oeuvre fit l’objet, organisées par la metteure en scène et interprète Pol Pelletier, dans le but de réfléchir au mysticisme à l’épreuve de la scène. En réfléchissant à la fois aux média textuels et dramatiques, l’essai aborde la question de l’art comme vecteur du sacré, tout en mettant de l’avant les subversions féministes des créatrices de La pérégrin chérubinique. / L’illumineuse is a play built around the heritage of Quebec writer Jovette Marchessault. The text, which is both a tribute and an initiation story, focuses on the relationship between reader and fiction, the experience of writing, as well as the artistic legacy of feminism. We hope that L’illumineuse is able to travel through and celebrate the work of Marchessault, as characters and words from her own writings are transposed into a new and original setting, creating a dynamic exploration of intertextuality. The play’s story happens all in one night, in the huis clos of a students’ apartment, in which an anxious young writer will have the visits of the “legendary women” (Anne Hébert, Anaïs Nin, Violette Leduc, etc.) coming from Marchessault’s own plays.
The essay La “claque de feu monumentale”: mysticism et féminisme dans La pérégrin chérubinique de Jovette Marchessault, is about Marchessault’s last published text and its mystical tone, which is respectful of tradition and, at the same time, highly vindicative. First, we identify the textual mechanisms which support the mystical aspect of La pérégrin chérubinique. Then, we analyse the theatrical performances of the text by the director and performer Pol Pelletier, in order to question the staging of mysticism. By reflecting on textual and theatrical media, the essay aims to explore the ways in which the sacred is conveyed by art, as well as the feminist subversions of La pérégrin chérubinique.
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Droits à l'autodétermination des peuples autochtones et droits des femmes : conflits et réconciliationsO'Bomsawin-Bégin, Annie 12 1900 (has links)
Bien que les Autochtones n’aient jamais cessé de résister au pouvoir colonial qui se perpétue encore aujourd’hui, les politiques d’assimilation canadiennes leur ont causé des conséquences aux complexités qui ne peuvent être facilement saisies. Depuis une cinquantaine d’années, la mobilisation des peuples autochtones pour la reconnaissance de leur droit à l’autodétermination dans le but de renouer avec leurs traditions culturelles et politiques ne cesse de prendre de l’ampleur. Toutefois, plusieurs groupes de femmes autochtones, craignant que ces projets reconduisent l’oppression patriarcale qui a été intériorisée dans les communautés en raison de la colonisation, défendent que le droit à l’autodétermination doive être reconnu en même temps que le droit à l’égalité des femmes. Étant donné que la lutte de ces femmes pour amender les clauses sexistes de Loi sur les Indiens a fait l’objet de vives représailles des leaders autochtones majoritairement masculins au nom de la souveraineté politique et culturelle des nations, une réelle opposition entre les droits autochtones à l’autodétermination et les droits des femmes s’est formée. Ce mémoire vise à présenter la complexité de cette opposition et à explorer différentes solutions pour la dépasser. Si, par le fruit de nos recherches, nous ne pouvons prétendre avoir pu trouver une solution qui fera l’unanimité, nous défendons cependant que tout projet visant l’autodétermination qui occulte une réflexion sur les interactions du colonialisme, du racisme et du patriarcat – soit, une réflexion féministe autochtone – ne saurait assurer une réelle décolonisation et un avenir sain pour l’ensemble des Autochtones. / Although Aboriginal peoples have always resisted their ongoing colonization by the Canadian state, the consequences caused by the politics of assimilation are disastrous and, given their complexity, difficult to fully grasp. In the past fifty years, Native peoples' mobilization towards the recognition of their right to self-determination, focused on the renewal of cultural and political traditions, has been increasingly rising. However, many Native women's groups have been claiming for their right to equality to also be recognized, due to a fear that internalized patriarchy in Native communities may perpetuate their marginalization. Since multiple leaders of Aboriginal organizations have been hostile to the opposition towards the sexist dispositions of the Indian Act by the women's movements, a conflict between self-determination and women’s rights is shown to exist. This paper seeks to present the complexities of this conflict between two fundamental human rights and to explore the options necessary to adjudicate them. We cannot pretend that we have been entirely successful in finding a solution that will solve all problems nor that will be unanimously embraced. However, this paper claims that any project towards self-determination that is not grounded on serious and honest reflections concerning the interactions of colonialism, racism, and patriarchy may not allow a truly decolonized and liberating future for all Aboriginals. In this sense, Aboriginal feminism is essential to this project.
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Le principe d'égalité hommes-femmes en République Tunisienne de Bourguiba à Ben Ali / The principle of equality between men and women in the Tunisian Republic from Bourguiba to Ben Al"Mastour, Jihene 11 April 2019 (has links)
Les recherches menées dans cette étude se situent dans le cadre de l’analyse du volontarisme étatique dans l’accélération du processus d’égalité entre les femmes et les hommes. Notre postulat de départ est que l'émancipation de la femme en Tunisie émane d'une volonté politique impulsée depuis le haut par le pouvoir tunisien par le biais d’une réforme juridique. Nous défendons l’idée selon laquelle le rapport entre l’État et la question féminine en Tunisie demeure indissociable. La libération des Tunisiennes ayant été portée par le dirigisme étatique dans le cadre d’un régime de type autoritaire, il nous a semblé important de chercher à comprendre et à expliquer les paradoxes de ce projet autoritaire de modernisation ainsi que les dynamiques sociales et les tensions qui en résultent. Notre réflexion s’est constituée autour d’un deuxième axe, à savoir le rapport complexe qu’entretient le régime autoritaire tunisien avec la question féminine. Nous avons ainsi émis l’hypothèse que les raisons de l’engagement du régime dépassent la simple émancipation des femmes ou l’instauration d’une égalité entre les sexes pour s’inscrire dans une logique de contrôle, de répression, et dans un rapport clientéliste. Cette partie constitue une critique du féminisme d’État en Tunisie et de la manière avec laquelle il monopolise la question féminine. Nous en sommes venus à analyser la monopolisation de la cause féminine par le régime tunisien ainsi que les réactions et/ou les mobilisations des femmes et leur opposition à cette politique féministe autoritaire. / The research conducted in this study is part of the analysis of state voluntarism in accelerating the process of equality between women and men. Our starting postulate is that the emancipation of women in Tunisia comes from a political will, driven from the top by the Tunisian power through a legal reform. We are defending the idea that the link between the state and the women's issue in Tunisia remains inseparable. The liberation of Tunisian women has been directed by state as part of an authoritarian regime, therefore we thought it was important trying to understand and explain the paradoxes of this authoritarian project of modernization along with social dynamics and tensions resulting from it. Our reflection was built around a second approach, that is the complex link between the Tunisian authoritarian regime and the women’s issue. We thus hypothesized that the reasons for the regime's commitment go over the simple emancipation of women or the establishment of gender equality in order to fit into a logic of control, repression, and in a clientelist relation. This part forms a criticism of the state feminism and of the way it monopolizes the women’s issue. We finally analyzed how the Tunisian regime monopolize the women's cause and we studied the reactions and / or mobilizations of women as well as their opposition to this authoritarian feminist policy.
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L’article 5 de la CEDEF : l’obligation d’éliminer les stéréotypes de genre néfastes et injustifiésForget, Frédérik 08 1900 (has links)
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Recentrement de masculinités ridicules dans les comédies québécoises : un mémoire proféministeLavoie-Kartner, Tristan 08 1900 (has links)
Au Québec, le genre cinématographique le plus populaire est sans contredit la comédie. Ces films sont ceux qui remportent le plus de succès au Box-Office national et sont souvent appréciés autant par la critique que par le public. D’une posture « proféministe », ce mémoire vise à démontrer comment les représentations de la masculinité, ou plutôt des masculinités, représentent l’objet du rire dans six comédies québécoises : Les Boys (Saia 1997), Québec-Montréal (Trogi 2002), Horloge biologique (Trogi 2005), Les 3 p’tits cochons (Huard 2007), De père en flic (Gaudreault 2009) et De père en flic 2 (Gaudreault 2017). Dans ces films, les homme sont souvent représentés comme étant centrés sur eux-mêmes, libidineux, compétitifs, immatures, stupides ou encore « féminisés ». Ces « failles » masculines permettent aux personnages masculins d’être comiques malgré des comportements parfois problématiques. Dans ces comédies, on tend à catégoriser les individus selon leur sexe, ce qui semble affecter le potentiel comique des personnages. D’une part les hommes sont faillibles mais tout de même amusants et donc divertissants. D’autre part, les femmes sont quant à elles stables et sont les représentantes de normes sociales plus acceptées, ce qui les rend ennuyantes et non-comiques en comparaison. Le comique semble être principalement l’affaire des hommes dans ces films, ce qui fait en sorte qu’hommes et femmes n’ont pas le même temps d’écran, faisant de celles-ci l’Autre aux yeux des protagonistes masculins. Cette attention plus importante accordée aux hommes leur permet d’être ciblés par le ridicule, un phénomène de nature disciplinaire. Les hommes sont comiques grâce à ce ridicule qui les cible en particulier. Ce ridicule témoigne aussi d’une « gender police », suggérant une surveillance entre les personnages masculins qui veulent s’assurer que les autres hommes agissent dans le cadre de normes masculines traditionnelles. Ceux qui peinent à se comporter adéquatement, comme de « vrais hommes », sont ciblés par le ridicule qui les incite à performer afin de pouvoir s’identifier à des configurations normatives de la masculinité. C’est pourquoi, bien souvent, les personnages parviennent à atteindre une masculinité « non-ridicule ». Nous estimons qu’il s’agit là d’un « décentrement » suivi d’un « recentrement » de leur masculinité. Leur comportement problématique s’en voit banalisé et vient servir le comique. De la sorte, ces comédies québécoises réitèrent des représentations traditionnelles des genres sans pour autant les contester, ce qui est ultimement à l’avantage des hommes. / In Quebec, the most popular and successful film genre is without a doubt comedy. These movies are the most successful at the national Box Office and are usually appreciated by both critics and audiences alike. From a “profeminist” perspective, this thesis aims to demonstrate how representations of masculinity, or masculinities, become a means to provoke laughter in six Quebec comedies: Les Boys (Saia 1997), Québec-Montréal (Trogi 2002), Horloge biologique (Trogi 2005), Les 3’ptits cochons (Huard 2007), De père en flic (Gaudreault 2009) and De père en flic 2 (Gaudreault 2017). In these movies, men are portrayed as being self-centered, horny, competitive, immature, dumb or even “unmanly”. These masculine “flaws” are precisely what make these male characters funny, despite how problematic their behavior can become. These comedies also tend to categorize individuals based on their biological sex, which seems to be linked to their capacity to provoke laughter. On the one hand, men are flawed but still funny and thus entertaining, while women, on the other hand, represent stability and more accepted social norms, which makes them boring and less funny in comparison. The “comical” appears to be exclusive to men in these comedies. In that regard, genders get an uneven time of screen, often making women the “Others” to the male protagonists. This greater attention on men allows them to be targeted by ridicule, an inherently disciplinary state of being. Despite being constantly ridiculed for their actions, male characters are still funny, thanks to a ridicule that affects them more than it does for women. This ridicule also seems to act as a “gender police”, suggesting a male-male gaze. Men gaze upon one another to make sure male characters act in accordance with traditional masculine norms. Therefore, they try to avoid being ridiculed under the gaze of other men. The ones who can’t act accordingly see themselves becoming the target of ridicule, which becomes a means for men to reach normative configurations of masculinity. What seems paradoxical is how men are usually able to reach a “non-ridicule” masculinity. We consider this to be part of a “decentralization” followed by “recentralization” of their masculinity. Their questionable behavior, typical of traditional and normative masculinities, is thus trivialized and serves comical purposes. By doing so, these six Quebec comedies reassert traditional representations of genders without questioning them, which mostly benefits men.
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La performance artistique à l’ère de l’ubiquité photographique : le cas de Vanessa BeecroftTampayeva, Zhamila 08 1900 (has links)
La photographie numérique a transformé les comportements sociaux, en devenant un élément important de nos vies quotidiennes. Ne restant pas à l’écart, le milieu de l’art contemporain a suivi cette tendance. La fin des années 1960 marque l’apparition de l’art éphémère, y compris la performance. Сes courants artistiques au 20e siècle ont incité une documentation des œuvres qui est passée par la photographie. Progressivement, elle a pris une position plus forte, intervenant comme support majeur de la création artistique. En documentant ces œuvres, la dimension éphémère de la performance est remplacée par une certaine matérialité qui devient un moyen de posséder ces œuvres. Vanessa Beecroft, une artiste italienne-américaine, est un exemple parfait qui réunit ces tendances et ces paradoxes. Attaquée par les uns qui critiquent son approche qui « exploite » les femmes, elle est glorifiée comme « féministe » par les autres. Sa production artistique efface en effet les frontières entre le monde réel et l’imaginaire, ainsi qu’entre le monde de l’art légitime et celui de la culture populaire, du marché de l’art et du commerce. Dans notre mémoire, nous étudions les photographies prises pendant les performances de Beecroft en tant qu’objets indépendants, ce qui nous permet de pousser l’analyse sociologique de l’œuvre plus loin, démontrant une série de médiations qui sont au cœur de l’œuvre de l’artiste et qui créent la valeur de son œuvre. Enfin, cette analyse nous permet de placer l’œuvre de Beecroft dans un contexte du marché de l’art plus global. / Digital photography has transformed our social behaviour and has become an important part of our daily lives. The contemporary art scene also followed this trend. The late 1960s were marked by the emergence of ephemeral art practices, including performance. These twentieth-century artistic trends prompted an intensified usage of photographic documenting in art. The photographic medium has gradually become a major support for ephemeral artistic creation. The ephemeral dimension of photography has thus become more material, which has in turn allowed possessing these works of art. Vanessa Beecroft, an Italian American artist, is a perfect example of this phenomenon, as her art brings together these tendencies and paradoxes. She has been both criticized for her exploitative approach toward women who participate in her performances and glorified as a feminist artist. Her artistic production erases the boundaries between the real world and the imaginary, as well as between the world of legitimate art and that of popular culture, the art market, and commerce. In my thesis, I study the photographs taken during Beecroft’s performances as independent works of art. This allows me to push the sociological analysis further and to trace a series of mediations that are at the heart of her work and that create the value of these artworks. Lastly, this analysis places Beecroft’s work in the global context of the current art market.
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La joie : une émotion qui se dilate dans la lutte et l’altérité : le désir réflexif de Goliarda SapienzaOrhon, Julie 12 1900 (has links)
Ce mémoire examine le potentiel des joies fécondes, à travers la prose de l’auteure italienne
Goliarda Sapienza. Nous verrons comment l’arrimage des désirs réflexifs à des luttes
émancipatrices est au centre de son roman d’apprentissage L’Art de la joie. Il s’agira de baliser
une caractéristique essentielle de l’émotion joyeuse : sa capacité de dilatation physiologique,
individuelle et collective. De ce fait, nous affirmons que la joie et le bonheur agissent comme de
véritables synonymes antinomiques. Reconnaissant l’immense pouvoir induit par la joie, nous
proposons une réconciliation de la raison et de l’émotion, à contre-courant des injonctions du
bonheur et de la psychologie positive. Dans l’importance qu’elle accorde aux doutes, au combat
et à la peine, nous verrons aussi comment Sapienza fait figure de rabat-joie, posture rhétorique
de résistance développée par Sara Ahmed, qui dénonce l’illusion des dogmes aliénants. / Through the prose of the Italian author Goliarda Sapienza, this master’s thesis examines the
potential of fecund joy. We will see how the alignment of reflexive desires with emancipatory
struggles is central to his novel, L’Art de la joie. We shall examine the guiding, essential
characteristic of joy: its capacity for physiological growth and expansion, on an individual and
collective level. As a result, we affirm that joy and happiness act as actual contradicting synonyms.
Recognizing the immense power induced by joy, we propose a reconciliation of reason and
emotion, contrary to the admonition of happiness and positive psychology. In a rhetorical
resistance developed by Sara Ahmed, who denounces the illusion of alien dogmas, we will see
how Sapienza appears to be a damper by examining the importance she attaches to doubts,
struggles and pain.
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La Maison Tellier : Une Analyse psychanalytique féministe / La Maison Tellier : a psychanalytic feminist analysisSmith, Roberta January 2020 (has links)
L’objectif de ce mémoire est une analyse du conte de Maupassant, La Maison Tellier, basée sur les principes de la critique littéraire féministe psychanalytique. Après avoir revisité l'histoire de la critique littéraire féministe et les différents courants philosophiques et politiques qui ont influencé la pensée féministe en général et, en particulier, la critique littéraire, nous avons défini notre approche critique qui est basée sur la théorie psychanalytique lacanienne du développement du sujet et sa révision féministe réalisée par Luce Irigaray. Plus précisément, nous avons montré comment dans le conte, les femmes sont soumises à la double domination du regard masculin du narrateur et d’un discours phallogocentrique omniprésent. Nous avons soutenu que ce discours phallocentrique hégémonique limite les femmes au rôle de spécula (selon la définition d’Irigaray) pour l’assertivité de la subjectivité masculine. Ainsi, nous avons conclu, le véritable protagoniste du conte n'est pas le groupe de femmes de la Maison Tellier mais l’ego masculin qu'elles sont contraintes à refléter passivement. Nous avons également réfléchi sur la fonction particulière assignée au personnage de Mme Tellier et à l’importance de sa position liminale entre les rôles masculins et féminins. / The present memoire is an analysis of Maupassant’s short story La Maison Tellier based on psychoanalytic feminist literary criticism principles. After revisiting the history of feminist literary criticism and the different philosophical and political undercurrents that have influenced feminist thought in general and, in particular, literary criticism, we have defined our critical textual approach which is based on Lacanian psychoanalytic theory of subject development and its feminist reworking by Luce Irigaray. More specifically, we have demonstrated how in the short story women are subject to the double dominance of the narrator’s male gaze and of the pervasive phallogocentric discourse. This hegemonic phallic discourse, we have argued, confines women to the role of specula (in Irigaray’s definition) for the affirmation of man’s subjectivity. Thus, we have concluded, the real protoganist of the short story is not the group of women from the Maison Tellier but the male ego that they are made to passively reflect. We have also reflected on the special role of the character of Mme Tellier and on the significance of her liminal position between men’s and women’s roles.
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Performer la femme sauvage, entre chienne et louve : itinéraire d'une lectrice de Virginie Despentes et de Clarissa Pinkola Estés / Performing the wild woman, between she-dog and she-wolf : the path of a Virginie Despentes and Clarissa Pinkola Estés readerAusina, Anne-Julie 04 July 2014 (has links)
La performance, qui n'a pas cessé d'évoluer depuis les années 1960, est un médium qui invite à repenser les limites du corps. Elle est symbole de prise de contrôle de soi et d'un retour au charnel dans un monde contemporain régi par les machines. Médium privilégié des femmes et de leur auto-représentation, incarnation même de leur engagement féministe, transgression des valeurs religieuses, morales et aliénantes… elle s'articule entre le spectaculaire, la mise en scène ou l'exil, bouscule le réel grâce au direct et à l'effet parfois « coup de poing » qu'elle suscite. Elle navigue entre perte des repères, onirisme ou spiritualité artistique mais aussi entre politique sociale, radicalisme parfois et auto-dérision souvent. « Performer la femme sauvage » est une interrogation autour de la représentation, l'incarnation et la transgression du corps féminin et la prise de position « borderline » entre nature et culture, féminin-masculin, conte de fée et pornographie, chienne et louve, politique et poétique… Par le biais de deux écrivaines très distinctes mais qui ont une commune et impressionnante capacité à s'adresser à tous-tes, il sera question de voir comment certain-e-s artistes, grâce à leur engagement et leur force individuelle, permettent d'ouvrir une brèche dans laquelle toute personne peut se reconnaître. Ainsi, loin de cette « hétéro-normalisation » qui cantonne les femmes dans des rôles bien définis, la performance symbolise avant tout le droit de disposer de son propre corps sans entrave ni culpabilité, tout en invitant à se baser sur sa chair comme seule preuve d’existence. Développement intérieur et expérience ont fait de cette recherche le fruit d’un parcours singulier. / Performance - which has kept evolving since the 1960’s - is a medium that invites us to rethink the limits of the body. It is a symbol of taking control over oneself. It also implies a return to the physical, carnal world in our current society essentially ruled by technology. Performance is a medium of choice for women and their self-representation. It embodies their feminist commitment alongside the transgression of religious, moral and alienating values… it takes places somewhere between the show, staging or exile and shatters reality with its direct, « in your face » impact. Performance may not only emerge from disorientation, fantasy or artistic spirituality but also from some sort of radicalism and social politics often tinted with self-deprecating humour. « Performing wild woman » raises questions about the representation, the incarnation and the transgression of the female body and the « borderline » position between nature and culture, male and female, pornography and fairy tale, she-dog and she-wolf, fantasy and politics. Through the work of two very different writers sharing a common and impressive ability to address everyone, we shall study how it is possible for committed artists to open a breach to which everyone can identify. Finally, far from the « heterosexual normality » that confines women to specific roles, performance mostly symbolizes the right to reclaim enjoy one’s own body without guilt or restriction, inviting everyone to regard their flesh as the only proof of their existence. This research is the result of a particular journey made of internal development and experience.
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Cross-dressing Shakespeare : contemporary Japanese performances and adaptationsMaxwell, Ashley-Marie 08 1900 (has links)
Malgré le fait que beaucoup de travail ait été réalisé autour du phénomène « Shakespeare japonais », cette dissertation se positionne autrement dans cette conversation en examinant les performances et adaptations de Shakespeare au Japon par le théâtre féminin Takarazuka Revue. Ceci est accompli au moyen d’une analyse critique des traditions du théâtre Kabuki, de l’histoire prémoderne et postmoderne du Japon et de la culture populaire japonaise.
Cette dissertation se concentre sur les œuvres de Shakespeare et sur la manière dont celles-ci permettent au Japon d’examiner ses propres réalités sociale, culturelle, historique et politique. Pour ce faire, j’examine donc les pratiques de théâtres prémodernes de l’Angleterre et leur emploi du « boy actor » pour jouer les rôles féminins et je compare ce phénomène à celui du théâtre Kabuki et à son utilisation d’acteurs « onnagata » pour jouer des rôles semblables. Par la suite, j’aborde le fait que le théâtre de Takarazuka approprie ses traditions et subvertit les normes en n’ayant que des actrices pour jouer les rôles masculins et féminins dans ses performances. Le Takarazuka est souvent vu comme étant un défenseur d’idées patriarchales au Japon à cause de ses politiques internes. Cependant, selon moi, ce théâtre offre également une forme d’émancipation pour les femmes et d’autant plus lorsqu’il est combiné avec les œuvres de Shakespeare.
Shakespeare est donc analysé dans ce contexte par lequel le Japon peut examiner son passé ainsi que ses idées contemporaines sur le genre, la sexualité, et la féminité. J’étudie donc cinq performances de Shakespeare qui suivent le développement de la cause féminine à travers les époques, en commençant par l’époque Edo jusqu’à l’ère postmoderne. Le théâtre au Japon a évolué de son état premier initialement réservé à la noblesse pour éventuellement être accessible au peuple commun par l’intermédiaire de la religion. En alliant ces traditions et cette histoire culturelle avec Shakespeare, ainsi que son influence positive sur le théâtre japonais, je démontre que Shakespeare et le Japon sont reliés historiquement et dans les arts à travers les performances et adaptations de Takarazuka. / While much work has been done on the topic of Japanese Shakespeare, particularly as it relates to the playwright’s influence over traditional theatre arts since the Meiji era, this dissertation breaks new ground by looking at the all-female Takarazuka Revue’s adaptations and performances of Shakespeare with a close examination of Kabuki traditions, Japanese early modern history, and popular culture.
This dissertation highlights how Shakespeare’s works act as a critical lens through which Japan examines its own social, cultural, historical, and political realities. To achieve this, I examine England’s early modern practice of employing boy actors to play the roles of female characters and highlight the similarities with Japan’s Kabuki and its use of onnagata actors to enact the same role on stage. From this point, I draw links to Takarazuka’s appropriation of these traditions and its subversion of norms through the employment of an all-female cast in all of its performances. While Takarazuka has often been regarded as a reinforcer of patriarchal values due to its strict inner politics, I argue that it also offers a form of emancipation for women in theatre when combined with Shakespeare’s plays.
Shakespeare is analysed in this context to show how his works act as vehicles through which Japan’s historical past can be examined and its contemporary ideas of gender, sexuality, and womanhood can be considered. I look at five distinct performances of Shakespeare to explore the development of female agency in Japan, spanning the centuries from the Edo era to a postwar society in which Shakespeare is re-Westernized for a modern world. Theatre in Japan has always held a special place in how it evolved from being religion-driven, to aristocratic, and then accessible to the masses. By combining this rich tradition with Shakespeare and examining his positive influence over the revival of these arts, Shakespeare and Japan become intrinsically linked throughout history and in the arts as shown through Takarazuka’s adaptations and performances.
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