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Bâtir, aménager et entretenir la ville : l'action des Montréalaises, 1893-1914Béliveau, Geneviève 11 1900 (has links)
Si l’impact des Montréalaises dans la sphère publique sur les plans social et politique est bien connu, leurs actions sur le plan urbain le sont moins. Au tournant du XXe siècle, ces femmes, travaillant au sein de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste (FNSJB) et du Montreal Local Council of Women (MLCW), usent de leur agentivité afin de justifier leurs interventions sur la matière urbaine. Suivant la théorie des sphères séparées, elles justifient leur place et leur utilité dans la sphère publique en s’appuyant sur leurs qualités maternelles « naturelles », en tant que gardiennes et ménagères du foyer. Les femmes de Montréal utilisent également les idéologies réformiste et nationaliste qu’elles jumèlent au maternalisme.
C’est dans ce contexte qu’il se produit un glissement de la maison à la ville, où elles envisagent l’urbain, par sa matière, comme une maison pour les habitant.es de Montréal. Les projets qu’elles mettent en place ou auxquels elles participent en témoignent. Elles ouvrent des hôpitaux et des écoles et veillent à rendre disponible du logement pour la population vulnérable, à travers des foyers, des orphelinats et autres institutions. Elles veulent aussi rendre leur ville belle et propre, notamment en créant un réseau de parcs et de terrains de jeux, en gardant à l’œil les loisirs « immoraux » et en agissant sur la propreté et l’hygiène. Ces projets, qui sont autant de façons d’intervenir dans et sur l’urbain, témoignent de leurs préoccupations idéologiques, mais aussi du type de ville qu’elles veulent faire naître. Bien qu’inévitablement leur identité collective en tant que femmes blanches de l’élite les mène à poser un regard situé sur les autres Montréalaises et ainsi à mettre en place des projets qui peuvent nuire à ces dernières, la ville qu’elles envisagent est plus à l’écoute des besoins de la population. Elles parviennent ainsi à se doter d’un pouvoir sur la matière urbaine, pouvoir à la fois reconnu par la population qui bénéficie de leurs services, par les autres organisations réformistes et masculines, et même par les autorités municipales. En somme, leurs interventions sur la matière transforment non seulement le visage de la ville, mais aussi la manière dont la ville est pensée. / Although the role of Montreal women in enacting social and political change is well known, their impact on the urban landscape has not garnered enough attention. At the turn of the twentieth century, these women, working within the Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste (FNSJB) and the Montreal Local Council of Women (MLCW), used their agency to justify interventions in urban matters. Influenced by the separate spheres doctrine, they defend their place and usefulness in the public sphere through their “natural” maternal qualities, as guardians and housekeepers of the home. Montreal women combine this maternalism with reformism and nationalism.
In this context, a slip from house to city takes place, where, through materiality, the urban becomes a home for the city’s inhabitants. The projects that they create or participate in demonstrate this. They open schools and hospitals and work to make decent lodgings accessible for the city’s population, through homes, orphanages, and other institutions. They also work to beautify, clean and make their city a better place to live in, most notably through the creation of a network of parks and playgrounds, the surveillance of “immoral” leisure establishments, and by promoting urban cleanliness and hygiene. These projects that impact the built environment not only underline their ideological inclinations, but also the type of city that they envision. Although their collective identity as elite white women influences their view of other Montreal women, leading them to pursue projects that can have negative effects on the latter, the city they envision is one that is more in tune to the needs of the population. They ultimately succeed in securing for themselves power over urban matter, power that is both recognized by the people who benefit from their projects, but also by men in reformist organizations, and even in municipal government. Thus, their interventions on urban matter not only transform the city, but also the way we think of the city.
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La fabrique matérielle et symbolique de la ville : le cas de Villeurbanne de 1900 à 1950De Rogalski Landrot, Boris 13 May 2014 (has links) (PDF)
Ma thèse-CIFRE intitulée La fabrique matérielle et symbolique de la ville : le cas de Villeurbanne de 1900 à 1950 porte sur l'analyse des mécanismes de la fabrique urbaine, tant matérielle que symbolique, dans le but de saisir les jeux d'acteurs et l'influence d'expériences urbaines extérieures à la municipalité, grâce auxquels des projets urbains ont pu être élaborés ou médiatisés dans le but de se conformer à un modèle d'urbanité. La fin du XIXe siècle correspond à une période de crispation identitaire à Villeurbanne en raison de la tentative d'annexion lyonnaise. La commune est dès lors mise en récit dans une logique de différenciation par rapport à Lyon afin de convaincre les décideurs politiques de rejeter l'annexion. Cette dernière a pour effet de rapprocher les édiles des communes potentiellement annexées et son échec se traduit par un développement de l'intercommunalité. Jules Grandclément, maire socialiste de 1908 à 1922, entreprend de rationnaliser la gestion municipale et il introduit des innovations urbaines dans une logique réformatrice avant 1914. La Première Guerre mondiale désorganise l'échelon municipal mais elle stimule un renforcement de l'interventionnisme municipal durant le conflit dont hérite la commune en 1919. Une pensée de Villeurbanne telle une ville et non plus une commune de banlieue, émerge alors chez les édiles, soit au moment de l'élaboration du plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension. Des échanges de savoirs urbains s'organisent avec d'autres municipalités et plus particulièrement avec des experts lyonnais. Le maire Lazare Goujon (1924-1935) s'inscrit directement dans la continuité des initiatives de son prédécesseur. Il innove en mettant en place une politique urbaine ambitieuse qui modifie la morphologie urbaine en parant dès lors la commune de ses attributs urbains. L'audience des transformations urbaines à Villeurbanne est telle que celle-ci est représentée comme un exemple de cité moderne durant les années 1930. Dès leur arrivée à la tête de la municipalité en 1935, les communistes dénoncent la politique urbaine dispendieuse de leur prédécesseur, et ils mettent en place une politique locale s'inscrivant dans le cadre du Front populaire. La coloration politique de la commune durant l'entre-deux-guerres est effacée durant la Seconde Guerre mondiale au profit de l'idéologie du gouvernement de Pétain. Le marché immobilier, fortement ralenti depuis les années 1930 et bloqué durant la Seconde Guerre mondiale, est réactivé par la politique étatique du logement. Cette intervention de l'Etat dans le domaine de l'urbanisme engendre des conflits d'expertise mais elle crée surtout un décalage entre la fabrique matérielle et symbolique de la ville à l'échelon local.
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Une ville bien arrosée : Montréal durant l'ère de la prohibition (1920-1933)Hawrysh, Michael M. 06 1900 (has links)
Au début des années 1920, la ville de Montréal se retrouve dans une situation assez unique. À l’époque, les États-Unis et toutes les provinces canadiennes à l’exception du Québec ont adopté la prohibition de la vente d’alcool. Mais même au Québec, environ la moitié de la population de la province est alors touchée par des prohibitions locales (votées au niveau municipal), des prohibitions qui ont largement perduré tout au long de la période à l’étude. Durant cette ère de prohibition de l’alcool nord-américaine, Montréal est la plus grande ville, et une des seules sur le continent non régie par une loi sur la prohibition. C’est aussi celle qui dispose des lois les plus libérales envers l’alcool des deux côtés du 49ème parallèle grâce à la création de la Commission des Liqueurs de Québec (CLQ), le premier système de contrôle gouvernemental de l’alcool en Amérique du Nord. C’est dans ce contexte que Montréal devient une rare oasis dans un continent assoiffé et le plus grand cobaye du modèle de contrôle gouvernemental de l’alcool.
Ce mémoire examine les impacts de cette conjoncture sur le développement de cette ville, de son industrie touristique, de sa vie nocturne et de sa réputation. En premier lieu, le mémoire présente une mise en contexte de la situation aux États-Unis, au Canada et au Québec afin de faire ressortir le caractère unique de Montréal pendant cette période. En deuxième lieu, l’essor du tourisme dit « de liqueur » et de la vie nocturne montréalaise, à la fois légale et illicite, est exploré. En dernier lieu, le mémoire met au jour l’impact que cette conjoncture a eu sur la construction de la réputation de la ville à travers l’examen des écrits des anti- et pro-prohibitionnistes qui ont chacun propagé des visions idéalisées et démonisées de cette ville « bien arrosée », ainsi que des documents associés à l’essor du tourisme, tels que les chansons, les guides touristiques et les récits de voyage, qui, pour leur part, ont présenté un image plus romancée de la métropole et associée à un refuge festif de la prohibition. Malgré leurs différences, ces trois visions de Montréal l’ont néanmoins associée à la liberté, que ce soit une liberté ordonnée, dangereuse ou bien émancipatrice. Ainsi, à partir de l’expérience de la prohibition et du tourisme de liqueur, Montréal devient connue comme une ville « ouverte », dans ses acceptions à la fois positives et négatives. / At the beginning of the 1920s, the city of Montreal found itself in a rather unique situation. At the time, the United States and every Canadian province with the exception of Quebec had adopted prohibition of alcohol. Yet even in Quebec, about half of the population of the province was under local prohibitions (voted at the municipal level) since the beginning of the 20th century, prohibitions which persisted for the most part throughout the period under study. During this era of prohibition of alcohol in North America, Montreal was the largest city, and one of the only on the continent, not under prohibition. It was also the city living under the most liberal alcohol laws on both sides of 49th parallel thanks to the creation of the Quebec Liquor Commission (QLC), the first system of government control of alcohol in North America. Thus, Montreal became a rare oasis in a continent left parched by prohibition and the largest guinea pig of the government control model.
This thesis examines the impacts of this conjuncture on the development of the city, specifically of its tourism industry, its nightlife, and its reputation. The thesis begins with a contextualization of prohibition in the United States, in Canada and in Quebec in order to reveal the uniqueness of Montréal during this period. Next, the rapid expansion of « liquor tourism » as well as the city’s nightlife, both legal and illicit, are explored. Lastly, this thesis explores the impact that this conjuncture had on the construction of the city’s reputation throughout the writings of anti- and pro-prohibitionists, who propagated both idealised and demonised views of the city, as well as the documents associated with the tourism boom, such as songs, tourist guides and travel writing, which presented a more romanticized vision of the city as a festive refuge from prohibition. Despite their differences, these three visions all associated Montreal with liberty, whether it is one that is well managed by the government, dangerous and out of control, or emancipating. Thus, through the era of prohibition and the phenomenon of liquor tourism, Montreal came to be known as an “open” city, in both a positive and a negative sense.
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De l’or et des putes : vie et mort d’un village de 'squatters' abitibienFaucher, Alexandre 08 1900 (has links)
Cette étude s’intéresse au village de squatters de Roc-d’Or, surnommé Putainville, qui apparaît en 1936 avant d’être détruit par le gouvernement provincial au milieu des années 1940. Notre but est de comprendre pourquoi cette agglomération, qui est érigée illégalement sur les terrains gouvernementaux et qui est réputée pour être un important foyer de déviance, est relativement tolérée pendant une décennie avant que les résidences soient détruites ou déménagées à Malartic.
D’abord, nous expliquons pourquoi cette agglomération, sans reconnaissance légale et dans laquelle les résidents ne sont pas propriétaires des terrains sur lesquels leurs bâtiments sont érigés, apparaît en Abitibi-Témiscamingue au début des années 1930. Ensuite, nous nous intéressons à l’aspect physique et à la population de Roc-d’Or. Le taux de masculinité, la mobilité, la diversité d’emploi et l’origine ethnique des résidents sont analysés. De plus, nous nous penchons sur la mauvaise réputation de Putainville : autant le contrôle judiciaire que la présence du monde interlope sont étudiés. Finalement, comme les mœurs légères des résidents et l’influence du curé de Malartic sont souvent considérées comme étant à l’origine de la décision d’éliminer ce village, nous évaluons la pertinence de cette croyance et nous déterminons si d’autres motifs, notamment monétaire ou politique, sont aussi entrés en ligne de compte. / This research is about the squatters’ village of Roc-d'Or nicknamed Putainville. It was established in 1936 and demolished by the Québec government in the mid 1940. Our objective is to learn why this town with a lawless reputation that was built on the government fields has been tolerated for a decade even if it was considered as illegal by the authority and to learn why all the buildings were destroyed or moved to Malartic.
First of all, we will explain why this village without any legal status was built in the 1930s and why all the people who have lived in Roc-d'Or were not owners of their field. After that, the memoires will focus on the geographical and architectural aspect and on the population of Roc-d'Or. We'll explore the gender rate, the mobility of the people, the different kinds of jobs we found in Roc-d'Or and the ethnical origins of the inhabitants. Furthermore in this research, it will be about how was the reputation of the town. We will develop about the judicial intervention and the underworld. Finally, the last part of this dissertation will look at the idea that Roc-d'Or was shut down by the clerical authorities due to the deviant behavior, or we will try to see if it's a myth.
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Le choix du tout-à-l'automobile à Montréal (1953-1967) : un contexte propice à l’aménagement de l'échangeur TurcotWolford, Alexandre 05 1900 (has links)
En l’espace d’une décennie, Montréal s’est durablement transformée. Du milieu des années 1950, où elle représente une ville développée certes, mais dépourvue d'autoroutes, à 1967, année de l’Exposition universelle, la métropole du Québec confirme son choix du tout-à-l’automobile. Le développement autoroutier qu’elle réalise à cette époque doit alors être en mesure de répondre aux besoins de la société à court comme à long terme. Ce réseau perdure toujours de nos jours.
Nous souhaitons décomposer la trame de cette période mouvementée afin de comprendre comment Montréal a pu adopter cette orientation aussi rapidement. Il est question d’aborder les éléments ayant permis de centraliser le thème de la circulation à Montréal. La réponse des autorités et la volonté de planifier la ville à long terme nous conduisent ensuite à une réalisation accélérée d’un réseau autoroutier métropolitain d’envergure dont l’échangeur Turcot représente l’aboutissement en 1967. Cette étude permet de mieux examiner l’histoire de ce projet autoroutier majeur qui a constitué un des symboles forts de la modernisation de Montréal et du Québec. L’échangeur Turcot construit dans les années 1960 est le fruit d’une conjoncture particulière, correspondant à des besoins et des attentes tout autre que ceux qui prévalent actuellement. Nous concluons ainsi en nous questionnant sur la construction actuelle du nouvel échangeur Turcot, et en affirmant qu’elle ne correspond peut-être pas aux besoins d’une métropole du XXIe siècle. / Within a decade, Montréal was permanently transformed. From the mid-1950s, where it represented a developed city but was devoid of highways, to 1967, the year of the World Expo, Québec confirmed that its priority was the automobile. The motorway development realized at that time had to meet the short and long term needs of its society. This network still exists today.
It is necessary to analyze this time period to understand how Montréal adopted such a policy so rapidly. This thesis addresses the postwar elements central to Montréal’s policies which focused and brought to the forefront the theme of traffic circulation in the metropolis. The authorities' response to traffic, and their will to plan the city according to long-term needs, provoked a major metropolitan highway development that reached its pinnacle in 1967 with the accomplishment of the Turcot Interchange. Built in the 1960s, the Turcot Interchange was the result of a particular economic situation, a manifestation of the era’s needs and expectations. The analysis conducted in this thesis provides a thorough examination of the history of this major highway project, which was a strong symbol of Montréal and Québec’s modernization scheme. In recent years, this infrastructure project has been back in the limelight as projects for a new Turcot Interchange commenced in 2007, marking the second act of this space's revitalization and modernization. However, does this renewed Turcot Interchange correspond adequately to the needs of a modern twenty-first century metropolis?
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Modernizing Mount Royal Park : Montréal’s Jungle in the 1950sCaron, Matthieu 02 1900 (has links)
Durant les années 1950, les autorités municipales, sous la pression du département de la police, ont demandé le déboisement d’une section du parc du Mont-Royal. Cette section, communément appelée la « Jungle » et principalement composée de broussailles, de buissons et d’arbres, était fréquentée par une clientèle considérée comme indésirable. Cette dernière comprenait, essentiellement, des alcooliques, des voyous, des pervers, et, surtout, des homosexuels. Leur éradication s’est alors déployée selon un plan en trois étapes qui avait pour objectif de simplifier les techniques de surveillance utilisées par le département de la police. D’abord, une augmentation de l’éclairage, puis, le déboisement de la « Jungle », et, finalement, la construction d’une route, aujourd’hui connue sous le nom de Camillien-Houde. Le parc devenait ainsi plus accessible et plus sécuritaire. Les coupes, que l’on a appelées les « coupes de la moralité », ont eu un effet considérable sur l’environnement et la composition écologique du parc, donnant, entre autres, aux Montréalais, l’impression que le parc était devenu chauve (ce qui lui conféra d’ailleurs le surnom de Mont Chauve).
Les transformations du parc du Mont-Royal n’étaient cependant pas limitées à sa Jungle. En fait, des modifications furent aussi mises en application dans d’autres sections considérées comme sous-développées. La métamorphose du parc et de sa « Jungle » était un acte de développement caractéristique de l’ère moderniste de la planification du Montréal d’après-guerre. La re-planification du parc du Mont-Royal témoigne ainsi d’une volonté sans bornes des autorités d’instaurer la moralité et la modernité dans la ville, volonté qui aura pour conséquence d’altérer la composition écologique du parc. C’est ce qui sera à l’origine d’une campagne nommée « Save-the-Mountain Movement », qui a cherché à empêcher la modernisation de l’espace et milité pour la réhabilitation du parc en tant que boisé paisible. / During the 1950s, the municipal authorities, under pressure from the Police Department, called for the clearing of a section of Mount Royal Park—the so-called “Jungle” (composed mainly of undergrowth, bushes, and trees)—where a community of undesirable Park patrons had established themselves. This cohort of undesirables was understood as being composed mainly of alcoholics, thugs, perverts and most importantly homosexuals. Their eradication was undertaken through a threefold plan which would simplify the techniques of surveillance used by the Police Department; this would be achieved through (1) increased lighting, (2) clearing the Jungle, (3) construction of a roadway, now known as the Camillien-Houde roadway, thus making the Park more accessible and safe. The cuts, known as the Morality Cuts, had a lasting effect on the environmental and ecological composition of the Park, with the immediate repercussion of “balding” the Park, thereby giving it the nickname of Mount Baldy.
Yet Mount Royal Park’s transformation was not limited to its Jungle. In fact, the transformation was undertaken in a number of the Park’s sections which were deemed undeveloped. The development Mount Royal Park and of its Jungle were therefore acts of development, under the umbrella of Montréal’s modernist postwar planning. Indeed, the re-planning of Mount Royal Park testifies to the unbounded will of the authorities to instill morality and modernity within the city, going to lengths that ultimately altered the ecological composition of the Park. This would in the end lead to an all out campaign named the Save-the-Mountain Movement, which sought to end the modernist encroachment of this space and rehabilitate the Park as a wooded and tranquil environment.
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Construction d’une administration de sécurité : défense et maintien de l’ordre public dans la Concession française de Shanghai, 1849-1919 / The construction of a security administration : the defence and maintenance of public order in the French Concession of Shanghai, 1849-1919Xu, Chong 23 February 2019 (has links)
Cette thèse de doctorat s’intéresse à une question peu étudiée par l’historiographie de la Chine moderne et pourtant fondamentale pour la compréhension de l’impérialisme dans l’histoire de la Chine moderne. En s’inscrivant à la croisée de trois chantiers historiographiques, connexes, mais distincts, l’histoire urbaine, l’histoire des empires et l’histoire des forces de l’ordre, elle cherche à mettre en lumière la circulation des techniques et des savoirs de l’État moderne comme « statecraft » au niveau de la ville entre les empires européens et l’État chinois. Son objet central est la question de la défense et du maintien de l’ordre public dans la Concession française comme révélateur à la fois des relations entre les autorités françaises et locales, des tensions éventuelles entre les empires, de la hiérarchisation administrative de l’Empire français sur place, et la répartition du pouvoir de commandement militaire entre autorités civiles et militaires, dans le but d’éclairer la mise en place de l’administration municipale de Shanghai avant l’installation de la municipalité de Kuomintang en 1927 à trois niveaux. Comment les rapports existent-ils entre les trois municipalités au sein de la ville? Comment les autorités françaises construisent-elles une administration de la sécurité sur place? Enfin, comment cette administration de la sécurité répond-elle aux défis de la guerre et du conflit militaire ? / This doctoral thesis focuses on a question that has been little studied by the historiography of modern China but that is nevertheless fundamental to the understanding of imperialism in the modern history of this nation. By positioning itself at the intersection of three historiographical camps that are connected and yet distinct—urban history, the history of empires, and the history of the forces of law and order—this thesis will seek to emphasise the idea that the circulation of the skills and knowledge-base of a modern state were an example of “statecraft” within the city of Shanghai, which occupied an intermediary position between the European empires and the Chinese state. The primary focus of the thesis is the issue of defence and the maintenance of public order in the French Concession of Shanghai as being indicative of the relations that existed between the French and local authorities, the possible tensions between the empires, the administrative hierarchy of the French Empire on the ground, and the distribution of the power of military command between the civil and military authorities. The objective is to shed light on the shaping of the municipal administration of Shanghai before the establishment of the Kuomintang municipal authority in 1927 on three levels: what form did relations between the three municipalities within the city take? How did the French authorities build a security administration on the ground? Lastly, how did this security administration respond to the challenges of war and military conflict?
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Tumulte dans l'ensemble : logement, utopie et urbanisation dans les limites de deux métropoles contemporaines / Tumulte dans l'ensemble : housing, utopia and urbanisation in the outskirts of two contemporary metropolis São Paulo / Paris (1960-2010) / Tumulto no conjunto : habitação, utopia e urbanização nos limites de duas metrópoles contemporâneasSouza, Diego Beja Inglez de 23 May 2014 (has links)
En partant de monographies parallèles qui analysent deux territoires emblématiques de logements sociaux à la périphérie de São Paulo et Paris, nous proposons dans cette thèse une compréhension simultanée de la situation de la Cité Balzac, un grand ensemble caractéristique des années 1960 qui a récemment passé par une intense et spectaculaire « rénovation urbaine » confronté à l’histoire d’un fragment du plus grand ensemble de grands ensembles de logements sociaux en Amérique latine, la Cidade Tiradentes, comme une stratégie visant à comprendre les cinquante dernières années de l’histoire du logement social dans les deux pays. Récents projets de rénovation urbaine, de nouveaux logements et d’équipement publics d’excellence dans les deux territoires confirment le caractère exceptionnel des études de cas, à partir de laquelle nous cherchons à établir des similitudes et contrastes, quelques questions communes et « regards croisés ». / In this thesis, we propose a simultaneous understanding of the history of two emblematic territories in the outskirts of São Paulo and Paris as a strategy to comprehend the last fifty years of the social housing history in both countries, through the analysis of the transformations of a typical grand ensemble build in the 1960 that has been recently through a deep renewal process, the Cité Balzac, confronted with the particular case of one fragment of the biggest housing projects complex in Latin America, the Cidade Tiradentes. Recent projects of urban renewal, new collective housing constructions and some special public equipments in both territories reinforce the exceptionality of the chosen cases, starting point for parallels, contrasts, common questions and crossed sights. / A partir de duas monografias paralelas que analisam territórios emblemáticos de habitação social na periferia de São Paulo e Paris, propomos nesta tese um entendimento simultâneo da situação da Cité Balzac, um grand ensemble característico dos anos 1960 que atravessou recentemente um profundo processo de ‘renovação urbana’, confrontada com a história de um fragmento do maior complexo de conjuntos habitacionais da América Latina, a Cidade Tiradentes, como estratégia para compreender os últimos cinquenta anos da história da habitação social em ambos os países. Projetos recentes de renovação urbana, de novos conjuntos habitacionais e equipamentos públicos de excelência em ambos os territórios confirmam a excepcionalidade dos casos estudados, a partir dos quais buscamos estabelecer similitudes, contrastes, questões comuns e ‘olhares cruzados’.
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La naissance du Sentier : l'espace du commerce des tissus à Paris dans la première moitié du XIXe siècle. / The birth of the Sentier : the tissues trade space in Paris in the first half of the 19th centuryAubé, Carole 14 December 2017 (has links)
Situé en plein cœur de Paris, le Sentier reconnu depuis la seconde moitié du XXe siècle comme le centre le plus actif du commerce international des tissus, s’est construit dans la continuité d’un ‘’Sentier ancien ‘’ qui trouve ses origines dans la première moitié du XIXe siècle. En nous appuyant sur les Almanachs du Commerce de Paris pour reconstruire l’infrastructure économique de cet espace, nous avons pu mettre en évidence les caractéristiques de cet ensemble originaire et plus particulièrement la croissante centralité du quartier Montmartre dans le commerce des tissus. Placé à la lisière des grands boulevards et des lieux de la « nouvelle modernité » parisienne, ce quartier était le véritable noyau central du commerce des tissus en gros, animé par un négoce important et solidement implanté dans les rues du Sentier, Saint-Fiacre et des Jeûneurs. Il s’agit prioritairement, au début du siècle, du commerce des articles de toiles de coton et des châles, rejoints à partir des années 1830, par la vente de dentelles, de tissus mérinos et de tissus de nouveautés.Dans notre recherche pour saisir l’ensemble des éléments à l’œuvre dans la construction identitaire de cet espace original, l’exploitation de diverses sources, telles que les sources cadastrales, la composition des listes électorales ou les archives notariales, nous ont permis de restituer une image précise de ces dynamiques, de dégager l’importance de cette sphère professionnelle et ses multiples conséquences sur l’espace physique et social de ce quartier. / Located in the very heart of Paris, the SENTIER which prevails in the second half of the 19th century as the most active center of the business of international trade of fabrics, built itself in the continuity of a " former SENTIER " which has its origins in the first half of the 19th century. Relying on the Almanachs of the Trade of Paris to reconstruct the economic infrastructure of this space, we were able to highlight the characteristics of this first socio-economic group and the increasing centrality of the Montmartre neighborhood in the trade of fabrics. Located at the edge of the places of the "new Parisian modernity ", this district became the central point of the wholesale fabrics trade, led by an important trade firmly established in the streets of the Sentier, Saint Fiacre and Jeuneurs. It mainly concerns, at the beginning of the century, the trade of articles of cotton cloths and shawls, joined from 1830s, by the sale of laces, merino fabrics and fashionable fabrics. In our search to seize all the elements in action in the identity construction of this original space, the exploitation of diverse sources, such as the cadastral sources, the composition of electoral rolls or the notarial archives, allowed us to restore a precise image of these dynamics to express the importance of this professional sphere and its multiple consequences on the physical and social space of this district.
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L'église Saint-Michel, la fabrique d'un monument : étude historique, artistique et archéologique de l'église Saint-Michel de Bordeaux / The church of St Michael, the fabric of a monument : Historic, artistic and archaeological study about the church of St Michael of BordeauxDrapeau, Samuel 24 October 2016 (has links)
L’église Saint-Michel de Bordeaux est construite à la fin du Moyen Âge au centre d’une paroisse urbaine très dynamique. L’activité portuaire et commerciale fait vivre de nombreux artisans et enrichit les puissants marchands du quartier de la Rousselle. Ils sont investis dans le gouvernement de la commune et financent copieusement le chantier de leur église paroissiale. Leurs pratiques pieuses et leur activité à la tête de l’administration de la fabrique et des confréries sont représentatives de la religion civique à la fin du Moyen Âge. L’église accueille depuis la fin du XVe siècle un collège de prêtres-bénéficiers, au service des nombreuses fondations pieuses et des confréries installées dans les chapelles latérales. Elles sont construites durant le second chantier gothique, qui met en œuvre à partir du second quart du XVe siècle une vaste église flamboyante de plan basilical. Celle-ci succède à une première église gothique menée à son terme durant le XIVe siècle selon un parti-pris architectural de type « halle ». Le chantier de la cathédrale, qui introduit à Bordeaux les formes du gothique rayonnant du Nord de la France, est une source d’inspiration à Saint-Michel, dans le domaine de la modénature et de la sculpture monumentale. Le chantier flamboyant voit l’arrivée de maîtres-maçons dont l’œuvre a pu être identifiée. Elle se réfère aux chantiers normands, parisiens ou financés par le roi de France. Les Lebas de Saintes apportent leur culture artistique et leur technique à l’accomplissement du transept, à la conception de la nef et du clocher isolé. La faible influence de l’œuvre de Saint-Michel sur la création artistique locale est compensée par le rayonnement de son clocher-tour, un des plus hauts clochers du royaume. Son chantier exceptionnel est très bien renseigné par 11 années de comptes de la fabrique. Ils illustrent les conditions de travail et l’équipement nécessaire à la construction à grande hauteur. Un des autres chefs-d’œuvre de l’église, le portail nord, est probablement réalisé vers 1520 par Imbert Boachon, maître-maçon, imagier, menuisier, selon la nature des travaux et selon les villes ou il travaille. Aujourd’hui, la silhouette de l’église et du clocher, tous deux isolés au milieu de plusieurs places, ne reflète plus totalement la morphologie de l’œuvre médiévale. Des faiblesses structurelles obligent les hommes du XIXe siècle à reconstruire le chevet. Le clocher est rénové par Paul Abadie et l’église reçoit une esthétique gothique influencée par l’archéologie monumentale et les doctrines de la restauration patrimoniale de l’époque. / The church of St Michael of Bordeaux has been built in the late Middle Ages, in a very dynamic urban parish. The fluvial and commercial activities of the port generate work for craftsmen and enrich the powerful merchants from the borough of La Rousselle. These merchants are invested in the communal government and finance the building of their parish church. Their pious practices and their activity at the head of the parish fabric and friaries are good examples of the late medieval civic religion. From the end of the fifteenth century, the church receives a college of priest provided by religious benefits. They are in the service of many pious foundations and friaries which are established in the lateral chapels. These chapels are built during the second gothic construction, which makes a big Flamboyant style church with the plan of a basilica. This building follows a first gothic church, conducted at its term during the fourteenth century in accordance to a “halle” architectural volume. The construction of the cathedral of Bordeaux, which introduces the gothic style from the north of France, is an inspiration for St Michael, in the domain of modenature and monumental sculpture. The Flamboyant construction induces the arrival of some master mason, whose work can be identified. That work is influenced by Norman, Parisian and French king’s financed buildings. The Lebas from Saintes give their artistic culture and their technique to the accomplishment of the transept, to the conception of the nave and the isolated bell tower. The low influence of the work of St Michael of Bordeaux on the local artistic creation is balanced with the bell tower, one of the tallest in the French kingdom. Its constructions are well informed thanks to an eleven years’ register for the fabric accounting. It illustrates the work conditions and the necessary equipment for high tall building. One of the masterworks of the church, the north portal, is probably made around 1520 by Imbert Boachon, master mason, sculptor or joiner according to the kind of the work or the town where he works. Nowadays, the silhouette of the church and the bell tower are isolated in the middle of many places and are not totally representative of the medieval made morphology. Some structural frailties oblige the nineteenth century men to rebuild the chevet. The bell tower is renovated by Paul Abadie and the church receives a gothic aesthetic which is influenced by monumental archaeology and the patrimonial restorations doctrines of that period.
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