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Guildes aphidiphages en milieu ouvert non-perturbé : impact de l'arrivée d'un prédateur intraguilde envahissant et stratégies défensives d'un prédateur furtif

Bélanger, Élise 03 1900 (has links) (PDF)
Dans les guildes aphidiphages, les prédateurs naturels des pucerons sont nombreux et contribuent au contrôle des populations. Ces différentes espèces prédatrices peuvent interagir ensemble à un niveau horizontal du réseau trophique et perturber la structure et la dynamique de la guilde aphidiphage. L'objectif principal de ce mémoire est 1) de décrire l'impact de l'arrivée d'une espèce envahissante sur la structure des guildes aphidiphages et 2) de caractériser une stratégie de défense passive chez un prédateur furtif. Deux prédateurs aphidiphages furent particulièrement étudiés au sein d'une guilde aphidiphage présente en milieu ouvert, non-perturbé, soit la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis Pallas) (Coleoptera: Coccinellidae) et la cécidomyie du puceron (Aphidoletes aphidimyza) (Diptera: Cecidomyiidae). Dans le deuxième chapitre du présent mémoire, les conséquences de l'arrivée de la coccinelle asiatique sur les autres espèces de coccinelles, et particulièrement les espèces indigènes, ont été étudiées. L'objectif de cette étude était de déterminer, par le biais d'un suivi des populations, l'assemblage des espèces de coccinelles se retrouvant en milieu ouvert non-perturbé et de comparer l'abondance des populations indigènes et exotiques. Sur l'ensemble des supports échantillonnés, la coccinelle asiatique était largement dominante (69% de l'ensemble des coccinelles). De plus, l'ensemble des espèces exotiques a représenté 84% de l'assemblage total des coccinelles incluant les espèces suivantes : Propylea quatuordecimpunctata (L.) et Coccinella septempunctata (L). La coccinelle asiatique étant déjà largement présente au Québec en milieux urbains, agricoles et forestiers, ces résultats démontrent que les milieux ouverts non-perturbés ne semblent pas constituer des milieux refuges pour les espèces indigènes suite à l'arrivée d'espèces invasives, dont la coccinelle asiatique. Dans le troisième chapitre, les mécanismes de défense passive utilisés par la cécidomyie du puceron contre différents prédateurs aphidiphages (Coccinellidae, Syrphidae, Chrysopidae, Anthocoridae) ont été étudiés. Plus précisément, l'objectif de cette étude était de valider la présence d'un effet de rencontre bénéficiant à la cécidomyie du puceron, un prédateur furtif, contre les prédateurs intraguildes (actifs) dans les colonies de pucerons de grandes tailles comparativement aux colonies de petites tailles. Les résultats ont démontré que la présence de la cécidomyie dans les colonies de pucerons ainsi que la taille des colonies ont affecté le taux de rencontre entre les colonies et les prédateurs aphidiphages. Cependant, l'augmentation du taux de rencontre pour les colonies de grandes tailles comparativement aux plus petites, était inférieure à l'augmentation du nombre d'individus à l'intérieur des colonies. Les résultats obtenus dans le cadre de cette expérience constituent une avancée importante en regard de la compréhension des mécanismes de défense passive de groupe exploité par un prédateur furtif. Il s'agit de la confirmation que si les deux effets (de rencontre et de dilution) opèrent simultanément, le risque individuel de prédation sera moins élevé pour un prédateur furtif se trouvant à l'intérieur d'une grande colonie de pucerons comparativement à une colonie plus petite. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Harmonia axyridis, Aphidoletes aphidimyza, prédateur furtif, prédation intraguilde, effet de rencontre, effet de dilution, milieu ouvert non-perturbé, Solidago canadensis
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Compétivité de l'érable à sucre et du hêtre à grandes feuilles et dynamique de leur remplacement dans les érablières du sud ouest du Québec

Bannon, Kim 04 1900 (has links) (PDF)
Les forêts de feuillus dans le Nord-Est de l'Amérique du Nord font face à de grands changements au niveau de la composition et de la coexistence d'espèces tolérantes à l'ombre. Parmi ces espèces, on retrouve le hêtre à grandes feuilles (FG: Fagus grandifolia) et l'érable à sucre (AS: Acer saccharum). Durant les dernières décennies, plusieurs études ont observé une augmentation considérable de jeunes tiges de FG en sous-étage alors que AS montrait un dépérissement généralisé dans les canopées des forêts feuillues du sud du Québec. Il a été proposé que le dépérissement des AS matures soit lié à des changements dans les propriétés du sol qui affecterait sa croissance et sa vigueur. De plus, d'autres études ont proposé que ces mêmes modifications de propriétés du sol lorsque associées avec une diminution de l'intensité de perturbation du couvert pourraient favoriser l'établissement et la croissance d'une régénération en hêtre plutôt qu'en érable à sucre. Deux études ont été établies. (i) Dans un premier temps, un territoire de 1272 km2 a été couvert en Outaouais et 56 peuplements d'érablières y ont été échantillonnés. Les peuplements ont été sélectionnés selon un gradient de lumière et de fertilité de sol. Le gradient de lumière a été obtenu en sélectionnant un gradient de perturbations du couvert, des peuplements ayant été subies dans le passé (T: forêts non aménagées; CJ: coupe de jardinage; CT: coupe totale). Ensuite, la sélection des sites a été faite en fonction de la fertilité du sol prédite par cartographie (sites pauvres, moyens, riches). Dans chaque peuplement, des mesures sur la surface terrière, la croissance radiale, la densité en gaules des deux essences ont été prises et analysées en fonction de la disponibilité en lumière et la fertilité des sols à l'aide de modèles mixtes. (ii) Dans un second temps, une étude semi-contrôlée a été réalisée dans un peuplement d'érablière de 15.36 ha à proximité du Lac Gagnon au Nord-Est de Duhamel. Dans cette étude des combinaisons de traitement (ouverture du couvert et chaulage) ont été réalisées aléatoirement sur 24 sites de 0.64 ha. Les mêmes paramètres (lumière et sol) ont été à l'étude mais un effort d'échantillonnage supplémentaire a été mis dans l'estimation de la performance des semis de AS et FG. Des mesures sur la densité, la croissance annuelle en hauteur, la morphologie, la physiologie et l'allocation de biomasse des semis ont été prises et analysées en fonction de la disponibilité en lumière et de la fertilité des sols. Pour l'étude sur l'historique de perturbation, nos résultats n'ont montré aucune variabilité dans la fertilité des sols échantillonnés (malgré la présélection) et que ceux-ci se sont tous avérés relativement pauvres (e.i., Ca, Mg et P) suite à nos analyses. Sur une période de 50 ans, l'intensité de l'historique de perturbations a grandement modifié la composition de la canopée. Par contre, la fertilité du sol, l'historique de perturbations ainsi que leur interaction n'ont pas eu d'effets significatifs pouvant expliquer la variation de la densité actuelle, absolue ou relative, des gaules de AS et FG. Les résultats montrent que la croissance radiale des gaules de AS a effectivement mieux répondu à une grande ouverture de la canopée (CT), sur sols pauvres, mais n'a pas pu surpasser la croissance des gaules de FG. Un seuil critique de disponibilité en lumière où la performance des 2 espèces serait inversée n'a cependant pas pu être confirmé. Pour l'étude semi-contrôlée, l'abondance en semis de AS a eu tendance à augmenter avec la combinaison d'une grande ouverture de la canopée (CT) et le chaulage du sol. La croissance annuelle en hauteur des semis de AS a également été avantagée par ses mêmes conditions. Les semis de AS et de FG ont montré très peu de différences dans leur réponse morphologique et physiologique à un grand gradient d'ouverture du couvert et au chaulage. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Acer saccharum, Fagus grandifolia, fertilité des sols, historique de perturbations, lumière
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Alimentation sociale chez le capucin damier (Lonchura punctulata) : exploration de l'effet de la taille du groupe et des coûts liés à l'utilisation de l'information sociale

Rieucau, Guillaume January 2009 (has links) (PDF)
De nombreuses espèces animales vivent et s'alimentent en groupe, une situation qui requière que les animaux adoptent des réponses comportementales spécifiques à cette condition sociale. Les travaux effectués lors de mes études doctorales se sont principalement intéressés à explorer les effets que peuvent avoir le nombre de compagnons ainsi que leurs comportements et décisions sur les réponses comportementales des individus appartenant à une espèce sociale d'Estrildidés, le capucin damier (Lonchura punctulata). Une diminution de la vigilance individuelle combinée à une augmentation de la vitesse d'alimentation est généralement rapportée lorsque la taille du groupe augmente. L'augmentation des taux d'alimentation est communément expliquée par les bénéfices en sécurité d'être en groupe: le temps épargné en vigilance étant réalloué dans l'alimentation. Cependant, ceci peut également être expliqué par l'augmentation de la compétition pour les ressources. Il demeure difficile de distinguer entre les différentes fonctions des réponses comportementales induites par une augmentation de la taille du groupe à cause de la difficulté de modifier le comportement des compagnons sans modifier la taille du groupe. Nous avons développé une technique basée sur l'utilisation de repasses d'images vidéos afin de pouvoir contrôler précisément les comportements de vigilance et d'approvisionnement des compagnons. Le premier chapitre présente la première validation de la technique de repasses d'images vidéos dans un contexte d'alimentation sociale chez le capucin damier. Des oiseaux focaux ont été testés dans un dispositif expérimental leur permettant de s'alimenter face à des compagnons ou face à des séquences vidéos de conspécifiques engagés dans l'alimentation. Nos résultats suggèrent que les capucins damiers expriment bien des réponses comportementales en accord avec l'effet de la taille du groupe. Nos résultats montrent également que les individus focaux expriment des patrons de vigilance et d'alimentation similaires lorsqu'ils s'alimentent dans des groupes composés de compagnons réels ou simulés. Il est donc possible de conclure que la technique de repasses d'images vidéos est appropriée pour explorer l'approvisionnement social chez des espèces aviaires. Dans le second chapitre, nous avons testé l'origine de cette augmentation chez les capucins damiers. En utilisant des repasses vidéos, nous avons modifié la taille des groupes et les comportements des compagnons. Nos résultats indiquent que l'augmentation des taux d'alimentation n'apparaît que si les compagnons s'alimentent. Des compagnons ne s'alimentant pas n'induisent ni une diminution de la vigilance individuelle ni l'augmentation des taux d'alimentation. Une augmentation du niveau de compétition induit une diminution de la vigilance des individus focaux. Nos résultats indiquent que l'effet de la taille du groupe chez les capucins damiers semble donc être induit par les coûts imposés par la compétition pour les ressources. Le troisième chapitre est dédié à l'étude des différences interindividuelles lors de l'ajustement comportemental face à une augmentation de la taille du groupe. Dans un premier temps, il a été montré que, malgré des différences interindividuelles constantes entre les individus suggérant une forte constance comportementale, les capucins damiers expriment des patrons similaires de vigilance et d'alimentation en réponse à un changement de la taille du groupe. Dans un deuxième temps, nous avons comparé la force de la plasticité comportementale face à celle de la constance comportementale. Nos résultats suggèrent qu'une forte plasticité comportementale semble être favorisée dans un contexte d'approvisionnement social, car elle devient le prix à payer pour répondre adéquatement à des changements de pression de compétition pour la ressource lorsque le nombre de compétiteurs change. L'information sociale, que des individus obtiennent en observant les décisions de leurs congénères, peut parfois entrer en conflit avec leur information personnelle. Dans le quatrième chapitre, nous avons exploré les coûts éventuels de l'utilisation d'information sociale dans un contexte d'approvisionnement social chez le capucin damier. Il est admis que d'outrepasser son information personnelle et copier les décisions des autres peut être optimal; les individus pouvant alors se retrouver engagés dans des cascades d'information. Si ces cascades impliquent souvent les bonnes décisions, elles peuvent entraîner le groupe à adopter des comportements incorrects. Nous avons examiné comment les capucins damiers utilisent préférentiellement soit l'information sociale soit leur information personnelle dans des situations où les deux types d'informations sont en accord ou se contredisent et en fonction de la force de l'information sociale. Nos résultats montrent que les capucins damiers outrepassent une information personnelle dont la fiabilité est élevée lorsque de l'information sociale suffisamment persuasive est présentée. Si ces phénomènes de cascades ont été décrits chez des humains, notre étude constitue la première évidence empirique montrant que les premiers évènements d'une cascade d'information peuvent apparaître chez des animaux qui s'alimentent en groupe. En conclusion, nous avons montré que chez une espèce d'oiseaux s'alimentant en groupe, les individus vont moduler leurs comportements en fonction, non seulement du nombre et des comportements des autres membres du groupe, mais également de leurs décisions et de la force de l'information sociale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Capucin damier, Lonchura punctulata, Effet de la taille du groupe, Approvisionnement social, Information sociale, Compétition par exploitation, Repasse d'images vidéo, Plasticité comportementale, Constance comportementale.
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Personnalité, stratégies d'approvisionnement et d'appariement chez les diamants mandarins (Taeniopygia guttata)

David, Morgan 11 1900 (has links) (PDF)
En biologie évolutive, la variation phénotypique a longtemps été réduite au substrat sur lequel agissait la sélection naturelle. Toutefois, la constance intra-individuelle et le maintien intra-populationnel de certains comportements conduisirent au milieu des années 90 au développement du concept de personnalité animale, basé sur la caractérisation de traits tels que la néophobie, l'agressivité, les tendances exploratoires ou la prise de risque. De nombreuses études montrent que la personnalité est soumise à la sélection naturelle et est reliée à certaines stratégies biodémographiques, telles que la dispersion ou le comportement anti-prédateur. Les liens entre la personnalité animale et les stratégies d'appariement et d'approvisionnement, deux composantes fondamentales de la vie des organismes, ont pourtant été négligés jusqu'ici. Nous nous sommes donc attachés au cours de cette thèse à déterminer l'influence de la personnalité sur certains comportements sexuels et alimentaires à l'aide d'un organisme modèle en écologie comportementale : le Diamant mandarin (Taeniopygia guttata). Puis, à l'inverse, nous avons souligné le rôle des sélections naturelle et sexuelle dans le maintien des variations de personnalité. Nos résultats indiquent que certains traits de personnalité mesurés sont inter-corrélés au niveau de notre population captive d'oiseaux, définissant un syndrome comportemental. De plus, la personnalité prédit de manière différentielle le succès d'approvisionnement entre les contextes de compétition par exploitation et par interférence. Ainsi, les individus proactifs sont dominants lors d'épisodes de compétition par interférence mais souffrent d'un plus faible succès d'approvisionnement lors de jeux producteur-chapardeur. Ces résultats soulèvent la possibilité que la sélection naturelle favorise différentes personnalités dans différents contextes, offrant un mécanisme d'explication du maintien des variations intra-populationnelles de personnalité. De plus, ils suggèrent que la personnalité contraint l'optimalité des comportements à travers les situations. Enfin, dans un contexte de choix du partenaire, nous avons montré que la personnalité des femelles utilisées dans des tests de préférence par association influence les mesures de la sélectivité, des scores de préférence et de leur répétabilité. L'étude conjointe de la personnalité animale et des stratégies d'appariement et d'approvisionnement constitue ainsi une voie prometteuse dans l'explication du maintien des variations de personnalité par sélections naturelle et sexuelle, ainsi que dans l'étude de l'influence de la personnalité sur les stratégies biodémographiques des organismes en contextes alimentaire et sexuel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : personnalité, syndromes comportementaux, Taeniopygia guttata, compétition alimentaire, choix du partenaire, sélection sexuelle, approvisionnement social, jeu producteur-chapardeur
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Abundance and growth of shrub and tree species in the balsam fir-yellow birch domain, under varying levels of landscape spatial heterogeneity

Markgraf, Rudiger 09 1900 (has links) (PDF)
Traditionnellement, les décisions en écologie sont prises en présumant que la structure spatiale de peuplements forestiers est homogène. Or, dans la sapinière à bouleau jaune, la mortalité individuelle des arbres et les perturbations qui génèrent des trouées, telles les épidémies de la tordeuse des bourgeons de l'épinette ou les coupes partielles, changent continuellement la structure spatiale interne des peuplements. Nous posons comme hypothèse que l'hétérogénéité spatiale joue un rôle important sur la dynamique des peuplements en modifiant la distribution spatio-temporelle de la lumière, ce qui a pour effet d'accentuer ou non l'abondance et la croissance d'arbustes qui peuvent intervenir sur la succession des arbres. Nous avons utilisé un indice d'hétérogénéité spatiale pour identifier 12 paysages de 1 km2 présentant différents niveaux d'hétérogénéité (hétérogène, modéré et homogène). Dans ces paysages, des données d'abondance et de croissance d'espèces d'arbustes et de la régénération d'espèces d'arbres ont été prises dans des trouées de différentes tailles et sous couvert forestier. Nos résultats indiquent que le noisetier à long bec est deux fois plus abondant dans les paysages hétérogènes et que le bouleau jaune est trois fois plus abondant dans les paysages d'hétérogénéité modérée que dans les paysages fortement hétérogènes. Notre recherche indique que les forêts hétérogènes contiennent significativement moins d'arbres et plus d'arbustes en régénération que les paysages moins hétérogènes. Cependant, ni la compétition par les arbustes et ni la croissance de la régénération des arbres ne diffèrent entre les paysages avec différents niveaux d'hétérogénéité, suggérant que les mécanismes de dispersion et d'établissement seraient successibles d'être à la base des patrons observés. ______________________________________________________________________________
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Effets directs et indirects de la structure du paysage sur la quête alimentaire du sarcoramphe roi

André, Marie-Ève January 2013 (has links)
Les forêts tropicales saisonnières du Sud de la Péninsule du Yucatan sont des écosystèmes dynamiques qui subissent de fortes pressions d'origine anthropique. L'hétérogénéité spatiale résultant de la fragmentation de ces forêts peut avoir d'importants effets sur le processus de sélection des habitats. Chez les espèces avec de larges domaines vitaux, comme le sarcoramphe roi, Sarcoramphus papa, un oiseau nécrophage des forêts néotropicales, le choix des aires d'alimentation peut être influencé par les effets directs de la structure du paysage ainsi que ses effets indirects (via la compétition intra- et interspécifique pour la ressource). L'objectif de ma recherche est d'identifier l'impact de la structure du paysage sur la quête alimentaire du sarcoramphe roi. Pour atteindre cet objectif, 36 carcasses ont été installées dans le sud du Yucatan en 2010-2011, selon un design pairé. Premièrement, j'ai déterminé les effets du type de couverture spatiale à l'échelle locale ainsi que de la configuration et de la composition du paysage sur l'utilisation des carcasses du sarcoramphe roi. À l'échelle locale, deux types de couverture végétale ont été pris en considération (ouvert et forêt). À plus grande échelle, le pourcentage relatif de la forêt mature, des pâturages et des forêts basses inondables ainsi que l'agrégation de la forêt mature dans des paysages de 15 km de rayon ont été estimées. D'autres variables, telles que la distance à la route et au village le plus proche ont été incluses dans les modèles. Dans un deuxième temps, j'ai identifié l'impact de la structure du paysage sur l'abondance des espèces compétitrices, l'urubu à tête rouge, Carthartes aura, et l'urubu noir, Coragyps atratus , ainsi que l'effet collatéral de l'abondance de ces compétiteurs sur la quête alimentaire du sarcoramphe roi. Les résultats soulignent premièrement qu'une couverture de forêts tropicales matures plus grande et agrégée dans l'espace (i.e. grands massifs forestiers continus) est associée à une occurrence et un nombre plus élevé de sarcoramphes aux sites d'alimentation, ce qui suggère notamment la dépendance de cette espèce à ses dortoirs communaux. De plus, une augmentation de la couverture de pâturages a une influence positive sur le nombre de sarcoramphes aux carcasses. Cependant, cette sélection des pâturages peut représenter un piège écologique car les carcasses provenant du bétail peuvent contenir des xénobiotiques pouvant se bioaccumuler dans les oiseaux nécrophages. Finalement, les résultats démontrent l'importance des interactions écologiques interspécifiques dans le processus de sélection des habitats d'alimentation du sarcoramphe roi. Un nombre croissant de la principale espèce compétitrice (i.e. l'urubu noir) aux sites d'alimentation a un effet positif sur le nombre de sarcoramphes soulignant l'importance de l'activité des autres espèces pour la détection des carcasses chez le sarcoramphe roi via l'enrichissement local. Cependant, des nombres élevés d'urubus noirs (n >18) ont été associés à une diminution du nombre de sarcoramphes, résultant probablement de la compétition interspécifique pour la ressource alimentaire. Somme toute, dans les paysages modifiés par les activités anthropiques, le sarcoramphe roi pourrait être initialement favorisé par la présence de proies facilement détectables et de grandes tailles (e.g. le bétail bovin) ainsi que par les effets de l'enrichissement local. Par contre, l'augmentation rapide des populations d'urubus noirs accompagnée d'une diminution et d'une atomisation du couvert forestier mature pourrait éventuellement influencer négativement la quête alimentaire du sarcoramphe ainsi que le maintien de ses populations. Les stratégies de conservation pour les espèces avec de larges domaines vitaux telles que le sarcoramphe roi devraient être fondée sur une connaissance approfondie des conséquences de la fragmentation du paysage sur la disponibilité des ressources clés ainsi que sur les modifications des relations écologiques entre les espèces.
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Hétérogénéité spatiale en dynamique des populations

Madec, Sten 10 June 2011 (has links) (PDF)
L'objet de cette thèse est l'étude mathématique et numérique d'un système de compétition de plusieurs espèces pour une ressource dans un milieu hétérogène. Lorsque le milieu est homogène, il est connu qu'un tel système, appelé système de chemostat, vérifie le principe d'exclusion compétitive : au plus une espèce peut survivre. Nous proposons deux modèles spatialement structurés et étudions le rôle de l'hétérogénéité spatiale dans les phénomènes de coexistence. Le premier modèle est un système d'équations matricielles et le second un système de réaction-diffusion. Notre première contribution est de montrer que les solutions du système de réaction-diffusion sont uniformément bornées en temps et en espace en norme L infini. Nous étudions ensuite le cas des petits taux de migration dans le modèle discret et montrons que la coexistence est possible. Dans le cas des grands taux de migration, nous montrons à l'aide du théorème de la variété centrale que pour chacun des deux modèles, le principe d'exclusion compétitive est vérifié. Nous construisons finalement des solutions stationnaires de coexistence pour deux espèces à l'aide d'une méthode de bifurcations globales. Cette construction nous amène à définir la notion de domaine de coexistence dans l'espace des paramètres. Dans les derniers chapitres, nous illustrons et étendons numériquement les résultats précédents. Nous montrons en particulier comment le domaine de coexistence dépend du taux de migration et de l'hétérogénéité spatiale.
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Caractérisation fonctionnelle des stratégies de compétition pour les ressources aériennes et souterraines au sein d’une gamme d’espèces végétales : application à la régulation biologique des adventices par les plantes de services dans l'agrosystème bananier antillais / Functional characterization of strategies of competition for above-ground and below-ground resources of a range of species from French West Indies banana systems : application to the biological regulation of weeds with cover plants

Tardy, Florence 01 December 2015 (has links)
Les agroécosystèmes bananiers aux Antilles, longtemps menés en monocultures intensives, ont pris le virage d’une gestion agro-écologique depuis la mise en place du Plan Banane Durable en 2009. Pour atteindre l’objectif de diminution de l’utilisation des intrants chimiques, l’introduction de plantes de services (PdS) destinées à accomplir des services écosystémiques est à l’étude pour concilier au mieux les enjeux agronomiques et environnementaux. Parmi ces services, la régulation biologique des adventices par les PdS nécessite d’introduire des espèces ayant une bonne aptitude à la compétition pour la lumière vis-à-vis des adventices. Néanmoins la réalisation de ce service ne doit pas engendrer un dis-service vis à vis de la production agricole par les bananiers en provoquant une compétition pour les ressources minérales et hydriques du sol. Une bonne connaissance des processus de compétition aérienne et souterraine mis en place par les PdS est alors indispensable pour raisonner leur utilisation dans le système de culture. Nous avons choisi une approche par traits fonctionnels pour caractériser les espèces de cet agrosystème très anthropisé car l’étude exhaustive de processus écophysiologiques n’est pas adaptée pour le grand panel de plantes de services potentiellement utilisables. Nous faisons l’hypothèse qu’une combinaison de valeur de traits fonctionnels liés à l’acquisition et l’utilisation des ressources du milieu reflète une stratégie de compétition. Les objectifs de cette thèse sont de 1) caractériser un panel d’espèces de PdS potentielles et d’adventices ainsi que deux cultivars de bananiers selon des traits fonctionnels liés à l’acquisition et l’utilisation des ressources aériennes et souterraines, 2) identifier des stratégies de compétition sur la base des combinaisons de valeur de traits obtenus pour chaque espèce et 3) comparer les effets compétitifs des espèces en fonction de leur stratégie de compétition. Cette étude repose sur un travail bibliographique pour identifier les traits d’intérêts, une première expérimentation au champ pour caractériser la stratégie de compétition des différentes espèces par la mesure de traits fonctionnels sur des plantes isolées et en situation de ressources non limitantes et sur une deuxième expérimentation au champ pour caractériser les relations de compétition entre espèces en fonction de leur stratégie respective. L’analyse des résultats a permis de construire deux classifications des espèces en fonction de leur stratégie, l’une basée sur les traits de compétition pour la lumière et l’autre basée sur les traits de compétition pour les ressources du sol. Nos résultats ont permis de distinguer 4 stratégies de compétition aérienne pour la lumière (« ombrage », « obstruction », « étouffement faible », étouffement fort») et 4 stratégies de compétition souterraine pour les ressources du sol (« exploration », « occupation », « exploitation », « neutre »). Les espèces du panel ont été replacées sur les grands axes de différenciation d’espèces de l’écologie opposant des stratégies de conservation et de capture des ressources. Les résultats ne mettent pas en évidence de liens entre stratégies aériennes et souterraines. Ces classifications fonctionnelles peuvent être utilisées pour identifier les espèces les plus adaptées, a priori, au contrôle des adventices dans le système de culture bananier aux Antilles. L’utilisation de traits fonctionnels dans un contexte agronomique a permis d’acquérir une meilleure connaissance des aptitudes des espèces à la compétition et ouvre des perspectives quant à la création d’un outil d’aide au choix des espèces composant des couverts multi-espèces. / Banana agro-ecosystems in the French West Indies have relied for a long time on intensive monocultures. A shift to agroecological management practices have been made since the “Plan Banane Durable” program in 2009. To achieve the aim of reducing the use of chemical inputs, the introduction of cover plants to deliver agroecosystem services under study to reconcile agronomic and environmental issues. These services include the biological control of weeds by cover plants which requires to introduce cover plant species with a good ability to compete for light towards weeds. However the introduction of cover plants should not cause a dis-service by reducing the production of bananas through a competition for mineral and water soil resources. A better knowledge of aboveground and belowground competition process by cover plants is then essential to reason their use in cropping systems. We chose an approach based on functional traits to characterize plant species from this very anthropized agroecosystem because an exhaustive study of the ecophysiological processes underlying competition is not suitable for a large panel of potentially useful cover plant species. We assume that a combination of values of functional traits related to the acquisition and use of resources reflects a strategy of competition. The objectives of this thesis were 1) to characterize a panel of potential cover plant and weed species as well as two banana cultivars according to functional traits related to the acquisition and use of aboveground and belowground resources, 2) identify competition strategies on the basis of the combinations of trait values obtained for each species and 3) comparing the competitive effects of the species as a function of their competition strategies. This study is based on a bibliographic work to identify traits of interest, a first field experiment to characterize the competition strategy of the different species by measuring functional traits on plants grown individually and in non-limiting resources conditions and a second field experiment to characterize the competitive relationships between species according to their respective competitive strategies. The analysis of the results allowed us to build two classifications of species according to their strategy, one based on competitive traits for light and the other one based on the competitive traits for soil resources. Our results allowed to distinguish four aboveground competition strategies for light ("shade", "obstruction," "smothering low”," strong smothering ") and four belowground competition strategies for soil resources (" exploration "," occupation "" exploitation, "" neutral "). The species of the panel were replaced on the main axes of differentiation between species in ecology opposing resource conservation and capture strategies. The results do not show links between aboveground and belowground strategies. These functional classifications can be used to identify the most qualified species, a priori, to be used in banana cropping systems of the French West Indies. The use of functional traits in an agronomic context enabled us to acquire a better knowledge of the species competition abilities and opens perspectives for the establishment of a decision-making tool for the choice of species to include in multi-species cover.
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Bases cérébrales des processus de compétition et de hiérarchisation sociales / -

Ligneul, Romain 10 December 2014 (has links)
Le cerveau humain n'est pas seul face au monde. Il nait, grandit et vieillit, entouré par d'autres cerveaux qui poursuivent des buts similaires aux siens : survivre et s'accomplir. Dans cette quête, le cerveau humain apprend tôt l'immense valeur de la coopération et de la mise en commun des compétences, dont le total excède presque toujours la somme des parties. S'élever au-dessus de la nature, la comprendre et la maitriser ; ensemble. Mais la nature du cerveau est d'être égoïste, car ses subtiles machineries n'ont pas été sélectionnées par l'évolution pour permettre la perpétuation d'autres gènes que ceux qu'il porte en lui. Si l'émergence de la conscience constitue peut-être une promesse d'affranchissement vis-à-vis de cette contrainte en lui permettant de se conformer à des valeurs morales ou spirituelles, une multitude de mécanismes inconscients ou préconscients veillent à empêcher qu'autrui n'entrave l'accomplissement de sa finalité biologique. Lorsque deux individus visent une ressource indivisible, telles que les faveurs sexuelles d'un tiers, et plus généralement quand la possibilité du partage est supprimée par une urgence homéostatique qui réveille l'égoïsme tapi au fond de leurs natures, la coopération laisse place à la compétition sociale. C'est alors une affaire de compétence, de motivation et peut-être, de chance. Qu'il prenne la forme d'une lutte à mort, d'une guerre de mots, ou d'un simple combat de regards, ce conflit se résout dans un double évènement – la victoire de l'un et la défaite de l'autre – qui constitue la brique élémentaire de toute hiérarchie sociale biologique. L'issue d'un conflit social est avant tout une information, qui en dit long au perdant sur sa capacité à poursuivre ses buts en présence de l'autre. Son cerveau apprend qu'au milieu de cette nature qu'il peut espérer maitriser, il existe un autre cerveau qui peut le maitriser, lui. Ainsi, les hiérarchies sociales biologiques sont avant tout des hiérarchies de contrôle. Contrôle de certains individus par d'autres individus, auquel s'associent la préséance de certains buts sur d'autres et probablement une vulnérabilité variable face à certaines maladies mentales et somatiques. Les neurosciences sociales commencent seulement à se pencher sur la manière dont les informations relative aux hiérarchies sociales et aux conflits interindividuels est perçue, traitée et intégrée par le cerveau humain. A ce jour, seules quelques publications pionnières – poursuivant souvent des objectifs différents du notre – ont jeté les premières lumières sur les mécanismes neurobiologiques qui permettent à un être humain d'évaluer le niveau de contrôle ou le rang hiérarchique dont disposent ou pourraient disposer les autres individus de son groupe social. Dans cette thèse, nous exposons un certain nombre de résultats expérimentaux qui apportent chacun un éclairage nouveau sur les bases cérébrales des processus de hiérarchisation et de compétition sociales. Tout d'abord, l'utilisation de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) nous a permis de localiser les processus impliqués dans l'apprentissage des aptitudes compétitives qui accompagne l'expérience des victoires et des défaites sociales. Cette première étude ayant entre autres mis en exergue l'importance du cortex préfrontal dorsomédian pour cet apprentissage « par renforcement » des relations de dominance sociale, nous avons ensuite utilisé la stimulation électrique transcranienne directe pour révéler le rôle causal joué par cette structure dans la régulation des comportements de compétition sociale... [etc] / The humain brain is not facing the world alone. It grows and ages, surrounded by other brains which pursue goals similar to his owns: survive and achieve. In this quest, the human brain soon learns the great value of cooperating and uniting competences, whose whole is almost always greater than the sum of the parts. Standing above nature, understanding it and mastering it ; together. But the nature of the brain is to be selfish, because its subtle machinery was not selected by evolution to allow others’ genes to spread, but only the ones it carries itself. While the emergence of consciousness may well constitute a promise of freeing from this heritage by allowing the compliance with moral and spiritual values, a myriad of unconscious or preconscious mechanisms make sure that others do not hinder the achievement of its biological ends. When two individuals desire an indivisible resource – such as the sexual favors from a third party – and more generally when the possibility of sharing is made impossible by a homeostatic urgency, latent egoisms wake up and social competition appears at the expense of cooperation. Then, it becomes a matter of competence, motivation and chance maybe. Be it a struggle to death, a war of words or a gaze fight, this conflict ends up with a double-event – one’s victory and other’s defeat – which constitute the core building block of any biological social hierarchy. The outcome of a social conflict is first information, which speaks volumes about the ability of the loser to pursue his own goals when the other is present. His brain learns that within this nature which may be mastered, another brain exists which may master him. Thus, biological social hierarchies are control hierarchies. Control of some individuals over others, which corresponds to the priority of some goals over others and, possibly, to the variable vulnerability in front of a subset of mental and somatic disorders. Social neurosciences only begin to investigate how information relative to social hierarchies and conflicts is perceived, processed and integrated by the human brain. Only a few studies have shed light on the neurobiological mechanisms which enable humans to evaluate the degree of control or the hierarchical status of other members in his social group. In this dissertation, we report several experimental results which may advance our understanding of how the brain process social competition and social hierarchy. First, functional magnetic resonance imaging (fMRI) allowed us to localize the processes involved in learning the competitive skills of other individuals from the experience of social defeats and victories. Having highlighted the importance of the dorsomedial prefrontal cortex for the “reinforcement-learning” of social dominance relationships, we have then used transcranial direct current stimulation to demonstrate the causal role played by this structure in the regulation of competitive social behaviors. In a third study – also using fMRI, we showed that the neural sensitivity to asymmetries of competitive skills underlie political preferences of individuals regarding social hierarchy, the higher this sensitivity the more prone subjects were to legitimate socioeconomics inequalities and the domination of some social groups over others. In a fourth study, we explored the reaction of the amygdala to the perception of facial dominance and we found that this evolutionary ancient structure was able to distinguish dominant from subordinate individuals very rapidly. Finally, in our last behavioral study, we revealed that men and women differ in how they compare their own intellectual competence to those of other people and that these gender differences may derive from a sex-dependent mental representation of social hierarchies
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« Pourquoi travaille-t-on dans un cabinet d’audit « Big Four»? : Fonctions du système «up or out» : contrôle, compétition et prestige social » / Why work in a Big Four audit firm? : Functions of the « up or out» system : control, competition and social prestige

Stenger, Sébastien 30 June 2015 (has links)
Ce travail propose de s’intéresser au système « up or out » des cabinets d'audit Big Four à partir de données qualitatives (interviews et observations participantes in situ). La question de recherche initiale consiste à interroger les logiques de l’engagement des auditeurs dans un cabinet d’audit Big Four. Nous montrons d’abord que les carrières dans les cabinets Big Four sont contraignantes et incertaines car l’auditeur doit agir comme un entrepreneur de sa réputation subissant des logiques sociales incontrôlables (dynamique de la disproportion, des cercles vertueux et vicieux, des homologies d'appariement). Nous montrons dans un deuxième temps que derrière une rhétorique individualiste (la rémunération, la carrière), l'expérience du cabinet a une fonction de distinction et d’auto-affirmation qui donne aux individus le sentiment d’appartenir à une élite sélective. Le système « up or out » est présenté comme un argument scénique permettant de distribuer des prestiges différenciés. Enfin nous analysons les effets du système « up or out » sur les carrières morales des individus. Nous montrons comment le rapport au travail se reconfigure au fur et à mesure de la confirmation ou non de la promesse de carrière et nous distinguons trois figures de cette reconversion : l’intégré-distancié, le forfait et le jobard. / This work proposes to focus on the "up or out" system in the 'Big Four' audit firms through qualitative data, interviews and on site participant observation. The initial research question is to understand the logic of auditors’ involvement in a Big Four audit firm. We first show that careers in the Big Four firms are demanding and uncertain since each auditor must act as an entrepreneur of his reputation undergoing uncontrollable social logics (disproportion dynamic, virtuous and vicious cycles, homologies of pairing). We then show that behind an individualistic rhetoric (career advancement, salary) practicing in such a firm has a function of distinction and self-affirmation, which gives individuals the sense that they belong to a selective elite. The "up or out" system is presented as a theatrical argument for attributing differentiated prestige. Finally, we analyze the effects of the "up or out" system on individuals’ moral careers. We show how the relationship to work is reconfigured depending on whether the promised career is confirmed or not and we distinguish three figures in this conversion: the integrated-detached, the looser and the withdrawing.

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