• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 118
  • 5
  • 4
  • 3
  • 1
  • Tagged with
  • 156
  • 156
  • 56
  • 52
  • 46
  • 45
  • 42
  • 41
  • 33
  • 30
  • 26
  • 23
  • 22
  • 18
  • 17
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
71

Le culte de María Lionza au Venezuela contemporain : mémoire collective et politique / The cult of María Lionza in contemporary Venezuela : collective memory and politics

Fernandez Quintana, Anabel 15 March 2018 (has links)
Le culte de possession autour de María Lionza connaît une importante phase d’expansion au début du XXème siècle, lorsque des flux migratoires intenses se dirigent non seulement vers les champs d’exploitation pétrolière mais aussi vers les espaces urbains qui, en étant les principaux bénéficiaires du miracle économique entraîné par la découverte de l’ « or noir », s’engagent dans un processus vertigineux de modernisation. Originaire du Centre-Nord du Venezuela, cette dévotion s’est donc consolidée parallèlement à l’essor du modèle économique rentier et de l’édification d’un État centralisé bien décidé à mettre en ouevre un ambitieux programme d’unification nationale dont l’historiographie patriotique, alors largement promue par les pouvoirs publics, était le fil conducteur. Curieusement, les grands symboles de cette cosmogonie républicaine se retrouveront progressivement dans les centres « spirites » marialionceros qui prolifèrent surtout en ville : ainsi, vers la fin des années 1950, de nombreuses figures historiques (comme le cacique Guaicaipuro ou le Libertador Simón Bolívar) s’intègrent peu à peu aux autels de culte, toujours prêts à accueillir de nouvelles entités. Ces personnages, désormais considérés comme des divinités, communiquent directement avec les adeptes par le biais de médiums lors du rituel sacré de la transe. Cette thèse s’interroge sur la nature et le sens des interférences et des possibles chevauchements entre les représentations du passé véhiculées par l’État-nation vénézuélien, et celles mises en avant dans le culte de María Lionza. En explorant les métamorphoses subies par la dévotion depuis le XXème siècle, nous examinerons l’extraordinaire capacité de ce phénomène religieux à récupérer des épisodes précis du passé, depuis la Conquête et les guerres d’indépendance jusqu’à la modernité pétrolière non exempte de contradictions. Dans cette démarche, la notion de « mémoire collective » joue un rôle central, puisque cette réappropriation suppose avant tout la réélaboration, au gré des crises politiques et économiques qui ont secoué le pays, de l’Histoire telle qu’elle se présente dans le discours officiel. À partir d’une enquête de terrain menée dans le lieu de pèlerinage le plus important du culte de María Lionza, la montagne de Sorte (État de Yaracuy, Venezuela), nous décrypterons les trames mémorielles qui s’imbriquent et s’enchevêtrent dans ce culte tout au long des deux derniers siècles tout en réfléchissant sur les nouvelles lectures, parfois tout à fait inattendues, qu’elles offrent du passé commun. À cet effet, nous proposerons d’abord une analyse détaillée de la géographie sacrée de Quibayo (montagne de Sorte), pour montrer comment les représentations d’autres époques qui s’y sédimentent vont de pair avec des périodes de crispation sociale dont les coups et les contrecoups ont marqué différentes générations d’adeptes. Ensuite, nous nous intéresserons à la dimension performative de la mémoire collective, en jetant un regard sur l’une des lignées d’esprit les plus populaires, les Indiens, et sa mise en scène dans le principal rituel de possession collectif, « la danse sur le feu ». Enfin, nous retracerons l’évolution récente du culte dans cette période d’enthousiasme révolutionnaire, et nous mesurerons l’impact du retour en force de l’idéologie nationaliste sur la dévotion. / The cult of possession around María Lionza experienced a period of growth at the beginning of the twentieth century, when the heavy flow of migrants supplied not only the operation of the oilfields but also the urban spaces which, as the principal beneficiaries of the economic miracle created by the discovery of the “black gold”, underwent a dizzying process of modernization. This devotion to María Lionza, which originated in the north central region of Venezuela, was therefore strengthened in parallel with the rise of the rentier economic model and the erection of a centralised State determined to implement an ambitious programme of national unification in which the patriotic historiography, then broadly promoted by the authorities, was the driving force. Curiously, the great symbols of this republican cosmogony would gradually come to be found in the “spirit” centres (marialionceros) which flourished, especially in cities: thus, in the late 1950s, several historic figures (such as the Chief Guaicaipuro and the Liberator Simón Bolívar) were gradually integrated into the devotional altars, which were always ready to accept new entities. These characters, who came to be seen as divinities, communicate directly with the followers of the cult through mediums during the sacred trance ritual. This thesis examines the nature and sense of the interferences and possible overlaps between the representations of the past transmitted by the Venezuelan nation-state, and those promoted by the cult of María Lionza. Through an exploration of the mutations undergone by this religious devotion in the twentieth century, we examine the extraordinary capacity of this religious phenomenon to retrieve certain episodes of the past, from the Spanish Conquest and the Wars of Independence to the contradictory oil-based modernity. Within this approach, the notion of “collective memory” plays a central role, because this re-appropriation essentially presupposes the re-elaboration, in accordance with the political and economic crises which have shaken the country, of Venezuela’s history as seen in scholarly discourse. Starting with a field survey carried out at the most important pilgrimage site of the cult of María Lionza, the Sorte Mountain (Yaracuy state), we explain the threads of memory which have become intertwined and entangled in the cult over the course of the last two centuries, while offering a consideration of the new, sometimes completely unsuspected readings which they offer of the shared past. For this purpose, we offer firstly a detailed analysis of the sacred geography of Quibayo (Sorte Mountain) to demonstrate how the collected representations of previous times work in tandem with the historical periods of social tension whose coups and countercoups marked different generations of devotees. We then turn to the performative dimension of collective memory, by focusing on one of the most popular spiritual approaches, that of the Indians, and their staging of the principal ritual of collective possession, the “dance over coals”. Finally, we trace the recent development of the cult in this period of revolutionary fervour, and measure the impact of the powerful return of a nationalist ideology on this religious devotion.
72

La question de l'identité dans le cinéma Tunisien : représentations et enjeux / Identity in Tunisian cinema : illustrations and challenges

Jaziri, Sana 12 July 2018 (has links)
Au cœur des préoccupations contemporaines dans les sociétés occidentales et orientales, la question identitaire est l'axe général qui nous a permis d'interroger le cinéma tunisien et autour duquel nous avons entrepris nos différentes analyses. En quoi la question d'identité est-elle le fil conducteur et le point commun dans la plupart des films tunisiens ? Comment peut-on penser la question identitaire dans un cinéma national ? Quel est le rapport entre cinéma, mémoire et Histoire ? Comment l'identité est-elle représentée dans un rapport à l'altérité ? Et quelle place a l'identité personnelle au sein d'une société collective ? Pour répondre à toutes ces questions et étudier les films du corpus en rapport avec ce thème, nous avons distingué trois grands axes distincts qui nous semblent essentiels et corrélés. Le premier axe est la collectivité, car un cinéma national interroge la mémoire et les rapports à l'identité culturelle et les mythes. L'axe de l'altérité s'impose dans la deuxième partie de par son rapport dialectique à l'identité. L'une ne peut exister sans l'autre et l'identité ne peut être pensée sans référence à l'altérité. Enfin et en dernière partie de cette recherche, c'est l'identité personnelle qui sera le thème général car dans la Tunisie moderne, le « moi-je » est en perpétuelle recherche d'une libération du poids de la communauté qui jouit encore d'un pouvoir pesant sur l'individu. À travers un corpus filmique diversifié, nous avons essayé de détisser les liens entre les films et une culture nationale afin d'en dégager une constante qui expliquerait une nation et ses films. Une dimension cachée, celle de l'identité. / At the heart of contemporary concerns in Western and Eastern societies, the question of identity is the general axis that allowed us to question Tunisian cinema and around which we undertook the various analyzes. Why is the question of identity the common thread in most Tunisian films? How can we think about identity in a national cinema? What is the relationship between cinema, memory and history? How is identity represented in a relationship to otherness? And what place has self-identity within a collective society? To answer all these questions and to study the various retained films, three main distinct axes have been highlighted which seem to us crucial and correlated. The first axis is the community, because a national cinema questions the memory and the attitudes to cultural identity and myths. The second axis is otherness because of the dialectic of identity and otherness. One can neither exist nor be thought without the other. Finally, the last axis is the personal identity as in modem Tunisia. the "l" is in constant search of a deliverance from the community power. Through various films, we tried to unravel the links between films and a national culture to highlight a constant that would explain the nation and its films. A hidden dimension, that of identity.
73

Paz Encina y la memoria colectiva : una aproximación desde el uso de los archivos, la temporalidad y el paisaje natural

Martínez Gamba, Anahí 08 1900 (has links)
Cette recherche analyse la mémoire collective dans l’oeuvre de la réalisatrice paraguayenne Paz Encina. Poussée par une pulsion d’archiviste (Foster), Encina construit la mémoire en saturant ses oeuvres d’affects et en privilégiant un regard rétrospectif afin de réécrire l’histoire à partir de vies ordinaires. Dans sa production cinématographique, qui inclut des documentaires, des courts métrages expérimentaux, des installations et un long métrage de fiction, elle projette la mémoire collective (Halbwachs) en revisitant deux événements majeurs dans l’histoire du Paraguay: la Guerre du Chaco (1932-1935) et la dictature d’Alfredo Stroessner (1954-1989). L’analyse prend en considération la dépossession territoriale, dont les conséquences sont vécues par les populations de paysans et d’indigènes. À travers la représentation des desaparecidos, victimes de la disparition forcée, la recherche aborde également des questions concernant la post-mémoire (Hirsch). Nous utilisons trois approches pour étudier l’oeuvre d’Encina. Dans le premier chapitre, les installations de Notas de memoria (2012) et les courts métrages Arribo (2014) et Familiar (2014) nous aident à étudier l’utilisation combinée des archives personnelles et des archives officielles du régime dictatorial, connues comme Los Archivos del Terror. Le deuxième chapitre s’intéresse aux populations rurales dans le film Hamaca paraguaya (2006), dont la temporalité anachronique et disjonctive est analysée comme le symptôme d’un traumatisme historique. Le troisième chapitre se penche sur la représentation du paysage naturel, conçu comme un réservoir de la mémoire, à travers les courts métrages Viento Sur (2011), Tristezas (2016) et le documentaire Ejercicios de memoria (2016). / This research analyzes how Paraguayan filmmaker Paz Encina addresses collective memory. Driven by a strong archival impulse (Foster), Encina builds memory by saturating her work with affects, emphasizing a retrospective view to rewrite history through the ordinary lives of ordinary people. In her cinematographic work, which includes documentaries, experimental short films, installations and a feature-length fiction film, she projects a collective memory (Halbwacks) as she revisits Paraguay’s decisive historical moments: the Chaco War (1932-1935) and the dictatorship of Alfredo Stroessner (1954-1989). The research considers the consequences of the territorial dispossession suffered by the country’s indigenous and peasant population, and through representations of the desaparecidos, the victims of forced disappearance, addresses questions concerning postmemory (Hirsch). We use three approaches to study the work of Paz Encina. In the first chapter, the installations in Notas de memoria (2012) and the short films Arribo (2014) and Familiar (2014) help us study how she combines the official archives of Stroessner dictatorship, known as Archivos del Terror, to personal and family archives. Chapter two focuses on the length-feature fiction film Hamaca paraguaya (2006) to study historical trauma and its anachronical and disjunctive temporality, and the country’s peasant population. The final chapter focuses on the representation of landscape, conceived as a reservoir of memory, through the short films Viento Sur (2011), Tristezas (2016) and the documentary Ejercicios de memoria (2016). / Esta tesina estudia cómo la directora paraguaya Paz Encina aborda la memoria colectiva. Dueña de un fuerte impulso archivístico (Foster), Encina satura su obra de afectos para tejer la memoria, priorizando la mirada retrospectiva y, como resultado, reescribe la historia a través de vidas y gestos ordinarios. En su producción cinematográfica, que incluye documentales, cortos experimentales, instalaciones y un largometraje de ficción, proyecta una memoria colectiva (Halbwachs) al revisitar momentos decisivos de la historia paraguaya: la Guerra del Chaco (1932-1935) y la dictadura de Alfredo Stroessner (1954-1989). La investigación toma en cuenta el fenómeno del despojo territorial que viven los campesinos e indígenas desde hace centenares de años, y aborda la figura de los desaparecidos a través de la generación de la posmemoria (Hirsch). Estudiamos la obra de Paz Encina a partir de tres enfoques. En el primer capítulo, analizamos el uso combinado de archivos familiares y personales con los archivos oficiales de la dictadura stronista, conocidos como los Archivos del Terror, a través de sus instalaciones en Notas de memoria (2012) y los cortometrajes Arribo (2014) y Familiar (2014). En el segundo capítulo, nos servimos del largometraje Hamaca paraguaya (2006) para estudiar la temporalidad anacrónica y disyuntiva, propia del traumatismo histórico, y las poblaciones campesinas. El tercer capítulo está dedicado a la representación del paisaje natural, concebido como un resguardo de la memoria, a través de los cortometrajes Viento Sur (2011) y Tristezas (2016), y el largometraje documental Ejercicios de memoria (2016).
74

Mémoire sociale et pensée sociale : Etudes empiriques de leurs influences croisées / Social thought and social memory : empirical studies of their crossed influences

Tavani, Jean-Louis 15 November 2012 (has links)
Cette thèse se propose de réactualiser les apports des principaux fondateurs de la notion de mémoire collective : Halbwachs (1925/1992, 1941/2008, 1950/1997) et Bartlett (1932/2003) dans le cadre théorique de la pensée sociale (Rouquette, 1973, 2009). Après une présentation de leurs apports respectifs, une articulation entre mémoire et pensée sociale sera présentée. À partir de cette dernière, nous proposons un ensemble d’études empiriques sur la base de la distinction théorique entre l’influence du présent sur le passé et l’influence du passé sur le présent (Jedlowski, 2001, Jodelet, 1992). Ainsi, dans une première partie empirique nous examinons, à travers cinq études, l’influence de l’implication personnelle, opérationnalisant les intérêts du présent, sur la reconstruction du souvenir social via la représentation d’un événement du passé. Les résultats obtenus montrent que l’implication personnelle vis-à-vis d’un événement influence la représentation sociale de celui-ci. Particulièrement, la faible implication personnelle tend à rendre saillant des aspects descriptifs de la représentation du passé, tandis que la forte implication personnelle tend à rendre saillant des aspects évaluatifs. Dans une seconde partie empirique, nous considérons l’influence du souvenir sur la pensée sociale (le présent) au travers des fonctions de la mémoire collective. Dans une étude empirique, nous nous intéresserons d’abord à sa fonction de mobilisation à travers l’influence de la cohérence (ou de l’incohérence) entre le souvenir d’un événement et un exemplaire similaire à venir. Puis nous nous intéresserons à la fonction de définition de l’identité sociale grâce à trois études empiriques. Nos résultats montrent que le partage de souvenir entre un individu et une cible entraine une similarité perçue plus importante et une catégorisation sociale de celle-ci dans l’endogroupe. De plus, à travers le paradigme de l’effet brebis galeuse, nos résultats suggèrent que le partage de souvenir a un aspect normatif. La discussion de l’ensemble de ces études reviendra sur la distinction structurant notre partie empirique (i.e. influence réciproque entre passé et présent) en proposant que ces deux mouvements soient considérés comme dynamiques. Des pistes d’études intégrant ses aspects seront alors proposées / This thesis proposes to update and extend the main contributions of the founders of the concept of collective memory: Halbwachs (1925/1992, 1941/2008, 1950/1997) and Bartlett (1932/2003) in the theoretical framework of Social Thinking (Rouquette 1973, 2009). After a presentation of their contributions, we present a link between memory and Social Thinking. Based on this review, we propose a set of empirical studies on the basis of the theoretical distinction between the influence of the present on the past and the influence of the past on the present (Jedlowski, 2001; Jodelet, 1992). In the first empirical part, we examined, in five studies, the influence of personal involvement that represents the interests of the present, on the reconstruction of the social memory, via the representation of a past event. The results show that the personal involvement vis-à-vis an event influences its social representation. Specifically, low personal involvement tends to make salient descriptive aspects of the representation of the past, whereas high personal involvement tends to make salient its evaluative aspects. In the second empirical part, we consider the influence of memory on Social Thinking (i.e. the present) related to the functions of collective memory. In an empirical study, we first looked at its mobilization function through the influence of the consistency (vs. inconsistency) between the memory of an event and a similar future event. Then, in three empirical studies, we look at the social identity definition function. Our results show that when an individual and a target share the same memories, perceived similarity increases and the target is more likely to be categorized as an ingroup. In addition, through the paradigm of the black sheep effect, our results suggest that sharing memory has a normative aspect. The general discussion focuses on the distinction that has structured our empirical part (i.e. the interplay between past and present) and proposes that these two movements have to be considered as a dynamic. Suggestions of studies incorporating this aspect are also proposed
75

Assurer la pérennité d’immeubles locatifs des années 1960 à Montréal

Godbout, Valérie 04 1900 (has links)
Les années 1960 ont marqué la ville de Montréal et ont participé considérablement à l’ancrage de son identité. La quantité impressionnante d’habitations locatives construites à cette époque pour répondre à l’insalubrité des quartiers populaires nous laisse un parc immobilier important peu reconnu et négligé. Ces habitations sont intéressantes aux niveaux social et culturel, tout d’abord parce que les loyers sont abordables et parce qu’elles ont une identité singulière représentative du courant moderne propre à Montréal. Dans ce contexte, la présente recherche porte sur l’approche à prioriser pour assurer la pérennité et augmenter la reconnaissance de cette typologie. Les objectifs principaux sont de démocratiser l’accès aux enjeux patrimoniaux, de déstigmatiser les locataires et l’architecture de ces habitations en plus de faire avancer les connaissances méthodologiques de la mise en valeur du cadre bâti. Dans le but de mieux comprendre le concept de pérennité en architecture et la qualité sociale de la typologie, le cadre théorique est basé sur les notions patrimoniales et la notion complexe de l’habiter. La gestion du patrimoine par les valeurs et la place identitaire du patrimoine dans les sociétés contemporaines théorisées par le Getty Conservation Institute, Françoise Choay et France Vanlaethem confirment la pertinence du sujet de recherche. Les écrits de Perla Serfaty-Garzon et de Thierry Paquot sur l’expérience d’habiter et l’importance de l’attachement au chez-soi dans le développement personnel de l’habitant appuient la qualité fonctionnelle des habitations. Les entretiens semi-dirigés avec les professionnels et l’affichage thématique démontrent que chaque méthode est pertinente à différents niveaux en fonction du résultat souhaité. Ainsi, la pérennité des habitations dans la mémoire collective est possible par un travail de sensibilisation et de verbalisation ainsi que par la réalisation d’un inventaire. Une approche communicative, centrée sur le partage d’expériences, d’avis et de différents points de vue, favorise une approche dynamique de la mise en valeur du cadre bâti. Cette approche communicative rend également accessible à un plus grand public une compréhension des enjeux architecturaux contemporains. Au terme de l’étude, il semble possible de réduire les préjugés auxquels font face les habitations et leurs locataires. Pour ce faire, il faut un travail considérable de sensibilisation aux qualités architecturales des bâtiments, leur place dans l’identité caractéristique de Montréal et de partager les propos des locataires sur leur attachement au logement et leur appropriation du lieu. Finalement, la recherche démontre qu’il est pertinent de conserver certaines habitations locatives des années 1960 emblématiques en s’appuyant sur les valeurs patrimoniales, dont la valeur sociale, culturelle et architecturale. / The Sixties made a mark on the City of Montreal and significantly contributed to the definition of its identity. The considerable amount of rental housing developed in that time as a response to decrepitude issues which paralyzed working-class neighborhoods leaves us with many neglected and undervalued buildings. Those buildings are of interest for both their social and cultural contexts; first, because the apartments are affordable and second, because they are representative of the modern movement for which Montreal is globally recognized. In this context, the research project aims to better understand which approach would be suitable in order to ensure the sustainability and increase in recognition of this type of building. The main goals are to democratize the access to building heritage issues, to destigmatize the tenants and the architecture of those buildings and to advance the methodological knowledge on how to raise awareness and appreciation towards the built environment. In order to better understand the core concepts of sustainability in architecture and the social quality of the buildings, the theoretical framework is based upon building heritage notions and the complex notion of dweling. The built heritage fundamentals, by the analysis of the work of Aylin Orbasli and Françoise Choay; who tackle the approach of value-based management of the built heritage and the core place of heritage in the definition of the identity of contemporary societies; confirms the relevance of the research subject. Publications by Perla Serfaty-Garzon and Thierry Paquot on the experience of dweling and the importance of home attachment in the personal development of the inhabitant confirms the functional quality of the housing buildings. The semi-structured interviews with professionals and the thematic display of the research demonstrates that every method used is relevant at different levels, depending on the expected outcome. Thus, it is likely that the sustainability of some housing buildings from the Sixties is feasible by a sensibilization and verbalization campaign and by developing an extensive inventory. A communicative approach centered on the sharing of experiences, opinions and points of views promotes a dynamic approach to build heritage and the built environment. This approach also facilitates access to contemporary architectural issues to a wider audience. In retrospect, it seems possible to reduce the stigma toward tenants and the buildings themselves. To achieve this, considerable work is needed to raise awareness of the architectural qualities of the buildings, their place in the identity of Montreal and promote the tenants’ point of view of their attachment and approval of the apartments. Finally, the research shows that it is relevant to preserve some iconic housing buildings from the Sixties based on heritage values, including social, cultural, and architectural values.
76

Deux mémoires pour une identité en Ukraine post-soviétique

Ostriïtchouk Zazulya, Olha 16 April 2018 (has links)
Depuis l'indépendance de 1991, l'Ukraine s'efforce de se doter d'un capital symbolique pour appuyer sa nouvelle identité et exister en tant qu'État-nation. Ainsi sont mises en place des politiques patrimoniales, de nouvelles commémorations, et une révision du récit historique. Mais la volonté de renforcer la cohésion nationale se heurte à la persistance d'une fracture sociétale, schématisée dans une opposition entre un Ouest dit «prooccidental» et un Est dit «prorusse». Les uns défendent le principe d'une identité nationale à base ethnique s'appuyant sur la mémoire des luttes nationalistes (1920-1950), entretenue par la diaspora nord-américaine, comme enjeu majeur pour la société actuelle. Les autres, réfractaires à cette «nationalisation» du passé et de ses héros controversés, rejettent cette forme d'identification collective, allant jusqu'à lui en préférer d'autres: le panslavisme orthodoxe, le régionalisme, le soviétisme... Cette thèse, se saisit du phénomène mémoriel et en particulier des usages publics du passé, pour décrypter les raisons de cette division, issue d'expériences contrastées, portées par deux mémoires, ayant chacune son propre choix de commémorations, sa logique narrative, ses silences, renvoyant à des enjeux politico-idéologiques sous-jacents. Trois supports mémoriels-clés (Tarass Chevtchenko, la Grande Famine de 1932-1933, la Seconde Guerre mondiale) sont convoqués pour mettre en évidence, à partir de leurs interprétations concurrentes, les visions respectives du passé que se renvoient, comme dans un jeu de miroirs, les tenants des deux camps mémoriels, et qui empêchent la fixation de referents identitaires communs.
77

Conjuguer la nation au passé : mémoire et identité dans les manuels d'histoire moldaves, 1918-2006 / Mémoire et identité dans les manuels d'histoire moldaves, 1918-2006

Neagu, Maria 18 April 2018 (has links)
S'appuyant sur un corpus de programmes et de manuels scolaires d'histoire moldaves ayant circulé dans les écoles de 1918 à 2006, notre thèse amorce une réflexion exploratoire sur la question des usages du passé aux fins de la construction d'une identité nationale. Elle se propose de montrer que, par l'entremise de la production scolaire d'histoire, les pouvoirs en place - roumains, soviétiques et moldaves - ont cherché à livrer au jeune citoyen moldave l'image salutaire d'un projet national unificateur. Les deux premières parties de la thèse retracent le contexte géohistorique général et les dynamismes sociétaux sous-tendant les efforts politiques de définition d'une communauté nationale en Moldavie. Dans les trois parties suivantes, nous inventorions les mécanismes discursifs mis en oeuvre afin de construire, sur le mode des mythes fondateurs, les référents identitaires de la collectivité locale, ainsi appelée à se penser « roumaine », « soviétique » et « moldave ». L'analyse rigoureuse des sources permet de distinguer deux grands récits historiques qui s'opposent au chapitre des références identitaires des Moldaves. Le premier, né dans la Roumanie de l'entre-deux-guerres qui incorpore la Moldavie, met en évidence les fondements symboliques qui lieraient les Bessarabiens à la culture, à la langue et aux traditions roumaines. Le second, conçu en RASSM et repris après la Deuxième Guerre mondiale dans le cadre de la république soviétique socialiste moldave, valorise une nation moldave distincte et historiquement vouée à l'aventure communiste. La thèse s'achève sur l'analyse de la période postcommuniste, constatant qu'à cette étape, la production historique s'actualise en dupliquant les discours qui l'ont précédée. Ces deux récits contradictoires et leur cohabitation tendue dans l'espace scolaire permettent de saisir les signes d'un débat de société qui touche à la pluralité des mémoires et aux multiples interrogations identitaires parcourant la société moldave contemporaine. De fait, la Moldavie exprime, dans son effort de transition postcommuniste, le besoin implicite d'attribuer de nouvelles significations à son existence collective, déclinée dès lors au prisme du « nous » et de l'« autre ». Le retour à l'histoire figure comme but et moyen de cette entreprise d'ingénierie nationale.
78

Le théâtre dans Le premier jardin d'Anne Hébert : étude d'une odyssée mémorielle portée par la convocation et l'emprise

Hébert Doyon, Marie-Pier 23 April 2018 (has links)
Ce mémoire vise à mettre en lumière l’influence qu’exerce le théâtre dans le roman Le premier jardin d’Anne Hébert. Il s’efforce de démontrer que l’intrigue s’articule autour d’une dichotomie fondamentale entre la remémoration d’un passé collectif, où la protagoniste participe en tant que comédienne, et la résurgence de souvenirs où elle devient spectatrice de son propre passé qui envahit et détracte le présent. Ainsi, cette étude révèle comment les thèmes de la convocation et de l’emprise investissent l’odyssée mémorielle de Flora Fontanges et parvient également à dégager la vision de l’Art et de la création qui anime le roman tout comme le parcours de l’auteure.
79

Monumentalisation en Bosnie-Herzégovine d'après-guerre : réconciliation et prise de parole

Boursiquot, Fabienne 13 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Les monuments constituent des lieux où se cristallisent certaines visions du passé, du présent et de l'avenir. Ce mémoire aborde la question de la monumentalisation en Bosnie-Herzégovine en contexte d'après-guerre (1995-2007). À travers des exemples choisis de monuments construits ou en voie de l'être, l'auteure met en lumière les choix politiques qui motivent la mise en monument d'événements, de personnages ou d'idées. L'objectif est de saisir quel modèle social est promu à travers ces monuments. Les notions de mémoire, de nation et de citoyenneté sont mobilisées afin de comprendre la volonté politique qui soutient la construction de monuments en Bosnie-Herzégovine. Plus précisément, ce mémoire montre comment la monumentalisation du souvenir, de l'exemple et de la prise de parole vise à contrer les nationalismes et à promouvoir la réconciliation du pays. La construction de monuments en Bosnie-Herzégovine laisse de plus entrevoir une nouvelle forme de solidarité en émergence.
80

Mémoire du Québec, conscience historique et conscience politique chez les jeunes Québécois de niveau collégial

Audet, Francine 11 April 2018 (has links)
Le contenu de ce mémoire propose une exploration de la conscience historique des jeunes Québécois de niveau collégial à partir des souvenirs qu'ils ont conservés de l'histoire du Québec. L'analyse de contenu d'un récit fait par les élèves, en provenance de plusieurs régions du Québec et d'origines ethniques variées, révèlent une conception plutôt traditionnelle du Nous les Québécois dans l'histoire. Des visions du temps passé qui s'inscrivent en continuité avec le patrimoine représentatif des générations précédentes de Québécois. Le terrain de la mémoire francophone nous oblige à considérer l'influence de la culture politique qui contribue elle aussi à camper, dans la conscience historique et politique des jeunes générations de Québécois, des représentations identitaires assez singulières du Nous dans l'histoire. Des représentations en lien avec nos horizons sur le plan politique et auxquels elles souscrivent partiellement en regard du désir d'affirmation nationale partagé par une partie importante de la collectivité québécoise.

Page generated in 0.0948 seconds